Presse et revues
36 pages
Titre : Cyrano : satirique hebdomadaire / réd. en chef Léo Marchès
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-09-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327537623
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14729 Nombre total de vues : 14729
Description : 18 septembre 1932 18 septembre 1932
Description : 1932/09/18 (A9,N431). 1932/09/18 (A9,N431).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56548566
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-67833
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
^-30—^
CYRANO
A la cravache
Le Saint-Léger
La grande épreuve classique de Dqnçaster a
■donné lieu à un résultat qui rappelle celui de ce
Grand Prix de Paris où les trois réprésentants
d'Edmond Blanc prirent les trois premières pla-
ces.
Les quatre concurrents appartenant à l'Aga
Khan ont fini premier, second, quatrième et cin-
quième.-:
Là-bas, les chevaux d'une même écurie ne sont
pas « couplés y), au point de vue des paris. Et
c'est un outsider à 25/1 qui a gagné, tandis que
le favori de l'Aga et du public était quatrième.
Déjà il y a deux ans le Derby d'Epsom avait
été gagné par un 33/1 appartenant à l'Aga Khan,
également propriétaire du favori, qui finit dans
les derniers.
En Angleterre, le public —; sportivement,
'avale ça comme petit pain au lait.
En France, ça irait moins bien.
D'ailleurs, quand il s'agit d'un propriétaire
comme l'Aga Khan, c'est le public anglais qui a
raison.
Mais il % en a d'autres.*
A Chantilly
La pouliche de M. Jean Stem, à qui le La 'Ro-
chette paraissait acquis^ a été battue par un pou*
lain que M], Boussac avait sagement réservé et
fait préparer en vue de cette épreuve.
Tandis ga-'Arpette en était à sa sixième course.
Tant va la cruche à l'eau...
D'ailleurs le vainqueur, Negundo, est peut-être
très bon — bien qu'il ait été battu à plates cou-
tures dans le prix des Rêves d'or, à Vichy. Les
défaites en. déplacement ne signifient souvent
rien.
# . - ■ -
» « ,
Ce même jour le handicap ardonné lieu a un
incident fâcheux. La starting gâte a été démolie,
le départ a été donné au drapeau, et plusieurs
concurrents ont été plus que désavantagés, tandis
qu'Ange Pitou prenait une avance sur. laquelle H
a vécu jusqu'au poteau.
Le starter, a-t-ili, considéré qu'après la 'défaite
rde la pauvre Àrpette M. Jean Stem avait droit
à une compensation ?.,
AVincennea
Une pluie de distancements pour allure irré-
gulière s'est abattue sur. l'hippodrome du trot.
Bravo.
Mais il faut continuer*
Et surtout il ne faut pas faire acception dé
personne.
Et puis il faut sévir aussi contre d'autres irré-
De là scène au stade
Qui furent agréablement surpris samedi ? Les
footballeurs de l'Antibes-Olympique venus à Paris,
pour disputer leur premier match du championnat
professionnel contre le Red Star. La première visite
qu'ils, reçurent à leur hôtel fut celle de Saint-Gra-
nier. Pourquoi Saint-Graniérallait-il voir des ma-
nieurs de ballon rond ? Tout simplement parce qu'il
est leur vice-président, et un vice-président actif.
Vous allez le voir. Du reste, l'équipe de la Côte
d'Azur n'est pas trop mal introduite dans le monde
théâtral, puisqu'elle possède dans son comité d'hon-
neur Raquel Métier et Raimu, non plus que dans
le monde politique et bancaire, puisque M. Louis-
Louis Dreyfus est aussi parmi ses dirigeants.
Mais revenons-en à Saint-Granier. Dimanche, il
était au stade Elisabeth, à suivre la partie, et il n'y
eut pas de supporter plus enthousiaste pour les
Méridionaux, ni de plus ravi de leur victoire. Il
fallait fêter cela. Une heure plus tard, nos footbal-
leurs retrouvaient le grand comique dans un res-
taurant du Bois de Boulogne où il les avait invités
pour goûter, prendre le Champagne, fêter un peu
le supeès en somme. Vous connaissiez Saint-Granièr,
chanteur et fantaisiste. Mais l'avez-vous entendu
compter des histoires méridionales ? L'avez-vous
vu dans ses talents de prestidigitateur ?
> Ah I les footballeurs de l'Antibes-Olympique ne
demandent. plus qu'une chose : venir souvent à
Paris...'
Un mort qui se porte Bien
Nous allons revenir quelques semaines en arrière ;
mais le sujet en vaut la peine. Du reste, nous n'a-
vons pas à remonter loin. Simplement aux épreu-r
ves de natation de Los Angeles. On sait que le
Japonais Tsuruta remporta d'une façon splendidè
le 200 mètres brasse, en.dominant de loin tous ses
concurrents. Lès Japonais, dans l'ensemble, se
montrèrent d'ailleurs très nettement supérieurs à
leurs adpersaries en ce qui concerne la natation
pure. Or, notre Tsuruta, s'il avait fallu e» croire la
chronique, était depuis des mois un homme mort.
Il avait été tué lors de la bataille sino-japonaise dé
Shanghaï. Pour préciser même, dans le sanglant
engagement de la gare de Châppéï.
En Chine, il est peut-être mort, mais à Los An-
geles il se portait fort bien.
+ Et Cochet a été battu de nouveau par Vines !
C'était cette fois en finale du championnat des
Etats-Unis. C'était non. plus sur terre .battue mais
sur herbe. Or, il est évident que notre champion
réussit beaucoup mieux sur court dur. N'importe,
sa défaite en trois sets est trop nette pour que nous
discutions. Vines est à classer dans.la liste des meil-
leurs joueurs du monde, au premier pian. Ce qui
ne signifie, pas, du reste^ que Cochet ait dit son âer-
nier.mot.
CYRANO
A la cravache
Le Saint-Léger
La grande épreuve classique de Dqnçaster a
■donné lieu à un résultat qui rappelle celui de ce
Grand Prix de Paris où les trois réprésentants
d'Edmond Blanc prirent les trois premières pla-
ces.
Les quatre concurrents appartenant à l'Aga
Khan ont fini premier, second, quatrième et cin-
quième.-:
Là-bas, les chevaux d'une même écurie ne sont
pas « couplés y), au point de vue des paris. Et
c'est un outsider à 25/1 qui a gagné, tandis que
le favori de l'Aga et du public était quatrième.
Déjà il y a deux ans le Derby d'Epsom avait
été gagné par un 33/1 appartenant à l'Aga Khan,
également propriétaire du favori, qui finit dans
les derniers.
En Angleterre, le public —; sportivement,
'avale ça comme petit pain au lait.
En France, ça irait moins bien.
D'ailleurs, quand il s'agit d'un propriétaire
comme l'Aga Khan, c'est le public anglais qui a
raison.
Mais il % en a d'autres.*
A Chantilly
La pouliche de M. Jean Stem, à qui le La 'Ro-
chette paraissait acquis^ a été battue par un pou*
lain que M], Boussac avait sagement réservé et
fait préparer en vue de cette épreuve.
Tandis ga-'Arpette en était à sa sixième course.
Tant va la cruche à l'eau...
D'ailleurs le vainqueur, Negundo, est peut-être
très bon — bien qu'il ait été battu à plates cou-
tures dans le prix des Rêves d'or, à Vichy. Les
défaites en. déplacement ne signifient souvent
rien.
# . - ■ -
» « ,
Ce même jour le handicap ardonné lieu a un
incident fâcheux. La starting gâte a été démolie,
le départ a été donné au drapeau, et plusieurs
concurrents ont été plus que désavantagés, tandis
qu'Ange Pitou prenait une avance sur. laquelle H
a vécu jusqu'au poteau.
Le starter, a-t-ili, considéré qu'après la 'défaite
rde la pauvre Àrpette M. Jean Stem avait droit
à une compensation ?.,
AVincennea
Une pluie de distancements pour allure irré-
gulière s'est abattue sur. l'hippodrome du trot.
Bravo.
Mais il faut continuer*
Et surtout il ne faut pas faire acception dé
personne.
Et puis il faut sévir aussi contre d'autres irré-
De là scène au stade
Qui furent agréablement surpris samedi ? Les
footballeurs de l'Antibes-Olympique venus à Paris,
pour disputer leur premier match du championnat
professionnel contre le Red Star. La première visite
qu'ils, reçurent à leur hôtel fut celle de Saint-Gra-
nier. Pourquoi Saint-Graniérallait-il voir des ma-
nieurs de ballon rond ? Tout simplement parce qu'il
est leur vice-président, et un vice-président actif.
Vous allez le voir. Du reste, l'équipe de la Côte
d'Azur n'est pas trop mal introduite dans le monde
théâtral, puisqu'elle possède dans son comité d'hon-
neur Raquel Métier et Raimu, non plus que dans
le monde politique et bancaire, puisque M. Louis-
Louis Dreyfus est aussi parmi ses dirigeants.
Mais revenons-en à Saint-Granier. Dimanche, il
était au stade Elisabeth, à suivre la partie, et il n'y
eut pas de supporter plus enthousiaste pour les
Méridionaux, ni de plus ravi de leur victoire. Il
fallait fêter cela. Une heure plus tard, nos footbal-
leurs retrouvaient le grand comique dans un res-
taurant du Bois de Boulogne où il les avait invités
pour goûter, prendre le Champagne, fêter un peu
le supeès en somme. Vous connaissiez Saint-Granièr,
chanteur et fantaisiste. Mais l'avez-vous entendu
compter des histoires méridionales ? L'avez-vous
vu dans ses talents de prestidigitateur ?
> Ah I les footballeurs de l'Antibes-Olympique ne
demandent. plus qu'une chose : venir souvent à
Paris...'
Un mort qui se porte Bien
Nous allons revenir quelques semaines en arrière ;
mais le sujet en vaut la peine. Du reste, nous n'a-
vons pas à remonter loin. Simplement aux épreu-r
ves de natation de Los Angeles. On sait que le
Japonais Tsuruta remporta d'une façon splendidè
le 200 mètres brasse, en.dominant de loin tous ses
concurrents. Lès Japonais, dans l'ensemble, se
montrèrent d'ailleurs très nettement supérieurs à
leurs adpersaries en ce qui concerne la natation
pure. Or, notre Tsuruta, s'il avait fallu e» croire la
chronique, était depuis des mois un homme mort.
Il avait été tué lors de la bataille sino-japonaise dé
Shanghaï. Pour préciser même, dans le sanglant
engagement de la gare de Châppéï.
En Chine, il est peut-être mort, mais à Los An-
geles il se portait fort bien.
+ Et Cochet a été battu de nouveau par Vines !
C'était cette fois en finale du championnat des
Etats-Unis. C'était non. plus sur terre .battue mais
sur herbe. Or, il est évident que notre champion
réussit beaucoup mieux sur court dur. N'importe,
sa défaite en trois sets est trop nette pour que nous
discutions. Vines est à classer dans.la liste des meil-
leurs joueurs du monde, au premier pian. Ce qui
ne signifie, pas, du reste^ que Cochet ait dit son âer-
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