Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1914-01-03
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 janvier 1914 03 janvier 1914
Description : 1914/01/03 (Numéro 13580). 1914/01/03 (Numéro 13580).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/06/2008
Le Petit Parisien
pour 'Avçir ©u tenté de donner la
toort au défunt.
Il faut. donc, ,de par la loi 10 que M. Pot
ait été conçfaomé 2° qu'il l'ait été pour
Il faut la 'réunion de son deux éléments.
L'aveu de l'accusé ne suffit pas. Aurait-il
été vu donnant la .port, que la déchéance
n'en serait pas davantage acquise, si une
condamnation n'avait été prononcée.
Ainsi donc, tant que NI. Pot n'aura pas
été condamné pour meurtre de son fils, iJ
restera l'héritier de celui-ci.
INFORMATIONS, POLITIQUES
Le nouveau groupement politique
La commission chargée d'élaborer le pro-
gramme et les statuts du nouveau groupe-
ment-politique en formation s est réunie
hier après midi, à trois heures et demie,
chez .Vf. Joseph Reinach, ti, avenue V'an-
La commission est composée de MM. Aris-
tide Briand, Barthou, Landry, Frayssinet,
Delaroche-Vêrhet, Leboucq, Delpierre, Hon-
norat, Bénazet, Chaumet, Joseph Reinach,
députés Lourties, Baudin, Peyronnet, Ché-
ron et Henry Bérenger, sénateur.
M. Lourtde, seul, n assistait pas à la séan-
ce. Par contre. M. Millerand, qui ne fait pas
partie de la commission, s'était rendu chez
M. Joseph Reinach, sur l'invitation de ses
amis.
La réunion a duré jusqu cinq heures et
demie.
Le communiqué suivant a été donné la
presse
« La commission s'est réunie aujourdnui.
Elle a adopté définitivement les termes de la
déclaration et les articles des statuts qui se-
ront soumis à l'assemblée générale.
L'assemblée générale sera convoquée pour
le jour de la réunion des Chambres, le 13
janvier, à huit heures et demie du soir n.
Au conseil supérieur de la guerre
On nous communique la note suivante
m Divers journaux ont publié une infor-
mation d'après laquelle Ni. Etienne aurait
signé, le 8 décembce, des lettres de com-
mandement destinées il des membres du
conseil supérieur de la guerre, alors qu à.
cette date il était démissionnaire et n. était
chargé, que' de l'expédition des affaires ('ou-
» Cette information est inexacte. M. Etien-
ne a simplement signé, le 2 décembre, une
répartition entre les membres du conseil
supérieur dé la guerre des Inspections de
corps d'armée en fémpe de Cette- îv-
partition a été notifiée aux intéressés il la
date du 8 décembre et n'a rien de commun
avec le-, commandement des armées à la
mobilisation. »
Le meurtrier de Mlle Cantaz
invoque l'ivresse pour excuse
Le héros du drame d'Aubervilliers, que
nous avons conté dans notre dernier numé-
ro. Théodore Bouinière, après avoir blessé
Mlle Cantaz, avait, comme nous l'avons dit,
regagné son domicile, 53, rue Pouchet, aux
Epinettes.
Hier matin, il revint, chez les parents de
la jeune fille, 70, rue de l'Union, qui, juste-
ment, se disposaient à s'acheminer vers le
commissariat, pour y compléter leur dépo-
sition.
-Ce il'ast pas'te. peine, leur dit le meur-
trier je vais, de ce pas, me constituer pri-
Effectivement, s îr ces mots, il partit, mais
il tout. au ré direction que celle qu'il
avait indiquée.
Et, vers deux meures de l'après-midi, il
se retrouvais 1 l porte de son logement,
dont ii "allait frai Air lé seuil, quand deux
inspecteurs, qui avaient devancé, lui mi-
rent la main au i Ilot.
Ramené il et interroge par
M. Labftf, canim. saire de poiice, il recon-
nut ?a .matérialité des faits. Mais il mit tout
sur lp compte de !'ivresse.
L'enquête 'du magistrat lui révéla qu'en
effet' le meurtrier était un alcoolique invé-
téré ot que, de plus, ancien soldat colonial,
il avait contracté dans son séjour exotique
dos germes de fièvre paludéenne.
Une chaise au cochon
place de la Bastille
Les nombreua passants qui, hier matin,
vers neuf heure traversaient la place de
la Bastille, ont ris part ou ont assisté à
une chasse peu banale la chasse au
cochon.
L'ne voiture automobile servant au trans-
port des bestiaux amenait chez M. Pascaud,
il8, rue Jules-César. un chargement de porcs.
Comme le véhicule passait devant le mo-
nument de Juillet, un des animaux, profi-
tant de ce que le panneau arrière s'était
détaché, résolut de reconquérir sa liberté
et, d'un bond, se trouva sur la place.
Ce fut un effarement général. Puis quan-
tité de gens de courir sus au cocbon, qui
prit sa course, traversa le terre-plein cen-
tral et voulut chercher un refuge à. l'inté-
rieur de la grille protégeant l'entrée de la
crypte. Mais le gardien veillait, qui le re-
pousea.
L'animal repartit fond de train, toujours
pourchasse par une foule allant sans cesse
grossissant. Ainsi qu'il le devait, pour ren-
dre hommage sans doute à son patron, il
s'engouffra a toute allure dans le faubourg
Saint-Antoine. Mais des tramways et des
véhicules l'encorhbrak'nt.
Par un brusque crochet, le cochon, de plus
en plus affolé, rebroussa chemin et alla, en
coup de vent, non sans avoir renversé la
voiture d'une marchande des quatre-saisons,
se réfugier dans la gare de Vincennes. Enfin,
des agents purent l'acculer dans une encoi-
gnure, le liceler et l'emporter, suivis par
plus personnes, Jusqu au commissa-
riat de la rue Traversière que la bête, affolée
et furieuse, emplit de cris peu harmonieux.
NI 91. Feuilleton du Petit Parisien.
Les Travailleuses
GRAND ROMAN MODERNE
DEUXIÈME PARTS
LOUISE ET GABRIELLE
VIII (suite)
L'assassin
Puis il tira de sa seconde poche un instru-
ment bizarre, sorte de moulin à café réduit,
muni d'une manivelle qui aboutissait à un
vilebrequin dont la pointe acérée comme
une aiguille ressortait en saillie de l'autre
côté de l'appareil.
Alors, appuyant cette partie contre la por-
te du coffre, il commença à tourner la mani-
velle, promenant sans bruit, le long du bat.
tant métallique, l'outil, merveilleusement
perfectionné, que lui avait aussi procuré ma-
dame Labrousse, si bien qu'au bout de dix
minutes à peine il put, le plus aisément du
monde, detacher délicatement une fraction
du panneau, y pratiquant ainsi une brèche
r assex grande pour y passer la main et l'a-
vant-bras.
Alors, reprenant sa lanterne, il se mit à
explorer lé coffre-fort.
A peme avait-il commencé son opération
un cri de joie faillit s'échapper de ses
.èvres.
Er éflet.presque. aussitôt. il avait ren-
contré nase vaste enveloppe jaune, scellée de
Le vandale du Louvre
acquitté aux assises
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 1913,
vers deux' heures du matin, des gardiens
chargés de la surveillance du palais du Tro-
cadéro surprirent un individu occupé à bri-
ser jne vitre du musée ethnographique.
Séance tenante ils l'arrêtèrent. Le cam-
brioleur ne fit aucune difficulté pour avouer
qu'il était venu là pour voler. Son but Était
de s'emparer de la collection Bonnemère,
riche en numismatique et bibelots anciens.
Conduit au dépôt, il y fut reconnu pour
un individu qui déjà avait eu, à plusieurs
reprises, mailie à partir avec la justice.
Edouard-Pierre Vigouroux, tel est son
nom, est un homme de chétive apparence.
Il est âgé de trente-trois ans. Fils d anciens
limonadiers retirés des affaires, après f6r
tune faite, et avec lesquels il est brouille
depuis longtemps, il a mené une vie des
plus aventureuses.
Il ne parait d'ailleurs pas très bien équi-
libré.
Il fut condamné, une première fois, en
l'JOS, pour va! d'une bicyclette peu après,
il était de nouveau jugé et condamné pour
incendie volontaire et vol, par la cour d'as-
sises de l'Yonne
En mai 1911, Vigouroux, qui opérait de
préférence dans les musées, déroba au Lou-
vre une statuette représentant Esculape. Il
fut condamné pour ce fait. Enfin, il se livra,
toujours au Louvre, à un acte de vandalis-
me. Ce fut lui qui lacéra le tableau de Mi-
chel-Ange reproduisant les traits du pein-
tre et peint par lui-même.
Ce dernier acte accompli, Vigouroux quit.
ta, après sa peine purgée, l'Europe et se
rendit à Buenos-Ayres, où il se livra à la
traite des blanches.
Vigoureux, après son arrestation, fut dé-
fùrô à la police correctionnelle, le 3 octo-
bre 191a, mais, à cette époque, son avocat,
Me Fichou, déposa des conclusions tendant
à l'incompétence du tribunal, le vol avant
été commis la nuit et dans un édifice habité.
Il fut fait droit à sa requête, et après avis
conforme de la cour de cassation Edouard
Vigoureux fut déféré au jury de la Seine,
devant. lequel il comparaissait hier.
Cet accusé a donné l'impression, à l'au-
dience, d une demi-fou durant sa détention
il s'est adonné à la poésie. Ses œuvres sont
dédiées à son dévoué défenseur. Il suffira
,d'et¡ connaître un.échantillon pour se cori-
vaincre que Vigouroux n'est pas un être
raisonnable. Il raconte ainsi son vol
levant, devant moi j'aperçus un palais.
Tout autour des colonnes, franchement j'y entrai.
.1 étais seul dans une galerie circulaire,
Electriquement éclairée de quelques lampadaires
Donnait à ce palais un aspect ténébreux.
J'étais bien seul.
La mythologie ornait tout dans ce lieu.
Une lune pans halo, de ses rayons obliques,
Renvoyait ma silhouette sur une statue antique.
De mes yeux je voyais de singulières visions.
Etais-je l'objet d'une hallucination
Et, dans ce moment-là, je n'avais aucune peur,
J'envisageais mon sort sans souci, sans terreur.
Mon attention se porta sur une porte vitrée,
Allant du bas jusqu'au plafond cintré.
Les vitraUx de couleur opaque, style gothique,
Etaient semblables à ceux d'un oratoire mystique.
Us attirent mon regard irrésistiblement.
Et je reste fige pendant quelques instants
Alors, comme un être irappé d'idiotie,
Sans savoir pourquoi, comme atteint de folie,
De leurs lamelles de plomb je détache ces vitraux.
Et, sur les dalles de sttfc. je les mets en morceaux.
J'entends l'écho qui répète de seconde en seconde
Ce bruit fait par un homme repoussé par tout l'monde.
Arrêtons là nos citations.
Le jury eut bien voulu condamner Vigou-
roux, mais il ne voulait pas qu'il fût relé-
gué aussi, placé dans cette alternative, a-
t- préféré rendre son profit, et après
plaidoirie de M" Fichou, un verdict négatif.
Le vandale du Louvre'a donc été acquitté.
La police fera bien, toutefois, de le surveil-
ler.
d'un artisto ptn
M. Vai'in, artiste peintre, et sa femme ha-
titan 12, rue Alfred-de- Vigny, un apparte-
ment au quatrième étage, sont absents de
Paris depuis plusieurs mois. Des cambrio-
leurs les mêmes vraisemblablement qui
opérèrent dernièrement rite d'Anjou et rue
des Mathurins ont mis à profit cette cir-
constance pour s'introduire chez eux.
C'est la concierge de l'immeuble qui, hier,
a constaté ce nouveau méfait. La serrure de
la porte d'entrée de l'appartement avait été
forcée. A l'intérieur régnait le plus grand
désordre. Les armoires étaient fracturées et
leur contenu était épars sur le parquet.
Les malfaiteurs n'avaient pas touché aux
objets d'art ou aux bibelots placés sur les
étagères. Leur convoitise s'était portée sur
les bijoux, ainsi que l'attestaient un certain
nombre d'écrins vides.
Le concierge télégraphia à Ni. Va.rin en
même temps qu'il prévenait M. Fagard,
commissaire du quartier de la. Madeleine,
qui se rendit rue Alfred-de-Vigny pour pro-
céder aux constatations.
On ne connaît pas encore exactement
l'importance du vol. mais on ne croit pas
que le montant doive en être très élevé. On
ne sera fixé d'une façon précise qu'au re-
tour de Mme Varin.
Des empreintes digitales ont été relevées
elles ont été photographiées par le service
an thropomé trique.
Le sous-brigadier Laurent, du quatrième
district, a reçu mission de rechercher les
cambrioleurs.
Constitution d'une 21' région de corps o'armfie
Sur rapport du nrinistre de la Guerre et
comme suite à la loi du '? décembre 1913,
qui a créé un 21° corps d'armée, le Président
de la République a signé un décret portant
création d'une 21e région territoriale, dont la
constitution est délimitée dans un tableau
annexe. Ce décret paraîtra ce matin au
Journal Officiel.
cinq grands cachets de cire et sur laquelle
étaient écrits en gros caractères de ronde
appliquée
Fonds vorsés à NI° Gangeard
par monsieur Legrand-Vernet
et destinés à l'acquisition du chdleau de
Nitry.
Toujours précautionneux, Marsin déchira
un coin de l'enveloppe.
Des vignettes bieues apparurent,
C'était bien le magot convoité.
Le coup avait réussi.
Maintenant, le voleur par effraction n'a-
vait plus qu'à songer à la retraite.
Serrant la précieuse enveloppe dans une
poche spéciale qu'il avait fait coudre à son
maillot noir, Marsin reprit la route du rez-
de-chaussée. marchant sur la pointe des
Chaussures, des espadrilles dont les semelles
avaient été préalablement feutrées avec le
plus grand soin. et emportant avec lui le
mystérieux paquet auquel il paraissait tenir
comme à la prunelle de ses yeux.
Arrivé dans l'antichambre, il regagna la
cuisine. et il s'apprêtait à sauter au dehors
lorsqu'il s'arrêta, frappé de stupeur et d'an-
goisse,,
La petite porte, pratiquée dans le grand
portail était ouverte. et au milieu de la
cour, un homme, dans une attitude qui révé-
lait à la fois une stupéfaction profonde et
une frayeur assez vive, regardait successi-
vement l'échelle de couvreur, toujours ap-
puyée contre le mur, et la fenêtre entre-bàil-
lée, au carreau découpé et derrière laquelle
le cœur battant, la sueur aux tempes, le
cambrioleur attendait.
Marsin comprit que s'il tergiversait il était
perdu. car il* avait reconnu le garçon de
Mf Gaugeard, un gaillard robuste et vi-
goureux et qui, contrairement à ses prévi-
Mystérieux suicide
du chef du personnel
d'une école commerciale
L'avant-dernière, nuit,, vers une .heure dû.
matin, un jeune homme correctement vêtu
se présentait dans un hôtel du quartier du
Palais-Royal, 29; rue Saint-Roch. Il s'inscri-
vit sur le registre sous le nom de Wilhelm
Hussetein, âgé de vingt-six ans. Environ une
heure plus tard, une détonation réveillait en
sursaut leé locataires et le personnel de l'éta-
blissement.
On se précipita dans la direction de la
chambre de Wilhelm Husselein d'où le coup
de feu s'était fait entendre. La porte, ver-
rouillée à l'intérieur, dut être enfoncée..
Le jeune homme fut trouvé au pied de son
lit, baignant dans une mare de sang. Sa
main droite crispée tenait encore le revolver
dont il s'était servi. La malheureux s'était
tiré une balle dans la tête. Il avait cessé de
vivre.
De l'enquête ouverte par M. Dublin, com-
missaire du quartier, il résulte que le nom
sous lequel il s'était inscrit, sur le registre
de l'hôtel, est bien celui du désespéré.
Né le 17 octobre 1887, à Harskirschen,
(Allemagne), Wilhelm Husseîein exerçai
la fonction de chef du personnel l'école
supérieure de commerce, à Paris, 79, ave-
nue de la République.
On n'a trouvé, sur le défunt, qu'une som-
me de cinquante-cinq centimes et un petit
peigne de poche.
Est-ce donc la misère qui a poussé le
jeune Allemand à prendre sa fatale déter-
mination ? A cette question, le commissaire
de poiice n'a pu encore donner de réponse,
précise.
Le cadavre du suicidé a été envoyé à la
morgue, aux fins d'autopsie.
A l'école supérieure de commerce
En l'absence du directeur de l'école de
commerce, 79, avenue de la République, un
employé de l'établissement nous. a fourni.
les renseignements suivants
M. Wilhelm Husseîein était entré à
l'école, il y a environ six mois, corume chef
du personnel. En plus des appontements
qui lui étaient alloués, il était logé et nourri
et sa situation matérielle était fort satis-
faisante. ̃ v,,
A l'occasion du nouvel, an» l'école a fermjj,
ses portes pour cinq jours, mardi dernier.
Ce jour-là, Husselein est sorti et je ne l'ai
pas revu. J'ai pensé qu'il profitait de ces
vacances pour se distraire un peu.
« Je suis fort étonné de son suicide, pour-
suit notre interlocuteur, et je ne sais à quoi
l'attribuer. La misère ne peut être envisagée
comme cause. S'il n'avait plus d'argent, il
savait très bien qu'il n'avait qu'à rentrer
ici, où sa vie matérielle était assurée.
Certainement, pour en terminer avec.
l'existence, Wilhelm Husseîein devait avoir
d'autres raisons que je ne connais pas. »
COLLISION BOULEVARD MAGENTA
CI\Q BLESSÉS
Un assez grave accident s'est produit hier
après-midi boulevard Magenta en face du
numéro 25.
Un jeune homme, M. Adrien Coulat, vingt-
trois ans, traversait la chaussée. Distrait,
sans doute, il ne vit pas arriver l'auto-taxi
1O48-G-7, de la Compagnie française, qui
marchait à vive allure.
Le chauffeur Bernard Lacombe, pour évi-
ter l'IL Coutat, donna un coup de volant,
mais l'avant de sa voiture heurta cependant
le jeune homme qui fut projeté à terre.
Le taxi s'engagea alors, lrar suite d'une
embardée, sur la voie des. tramways., A ce
mdment précis survenait un tram de la. ligne,
Nation^porte de Saint-Ouen. Lacombe n.è put'
bloquer ses freins à temps'; une terrible'
collision eut lieu alors. Le taxi fut littérale-
ment soulevé, lancé en l'air. Il retomba
lourdement sur le sol, tout à fait brisé:
Le chauffeur Lacombe et trois voyageurs,
qui avaient pris place dans sa voiture, fu-
rent assez péniblement retirés des débris par
les témoins Ae. l'accident. Ils furent admis
à Lariboisière, mais leurs blessures étant
légères, ils purent après un pansement som-
maire regagner leur- domicile.
Ce sont M. François Pouillange, cinquan-
te-neuf ans, rentier, demeurant, 41, rue Ro-
chechouart contusions multiples Mme
Pouillange, quarante-neuf ans, sa femme:
blessures à l'œil droit, au bras gauche et
an cou Mme Adriennc Restier, cinquante-
cinq ans, 17, rue des Batignolle? plaies au
front.
Quant à l'auteur- involontaire de l'accident,
le volailler Coûtât il. été plus grièvement
blessé, sans que, cependant, son état inspi-
re d'inquiétude.
De l'enquête ouverte par M..Soulliard,,
comrnissaire du quartier de la Porte-Saint-
Martin, il résulte que le chauffeur Lacombe
marchait à une allure excessive.
Les agresseurs du chauffeur
Versailles, 2 janvier;
M. Alquier, commissaire de police à Ver-
sailles, a reçu, aujourd'hui, la déposition dé.
taillée du chauffeur d'aatomobile Michel
Bachis, qui fut dépouillé par ses clients,
près de Giîyancourt, dans les circonstances
que nous avons relatées.
Aux dires de M. Bachis, ses étranges
voyageurs connaissaient, tous les,trois, la
mise en marche des automobiles, et l'on
n'est pas éloigné de croire que les auteurs
de cet audacieux attentat seraient des chauf-
feurs sans emploi.
Leur signalement très précis a été trans-
mis à la préfecture de police, à la sûreté gé-
nérale ainsi qu'aux diverses brigades de
gendarmerie de la région.
sions, avant d'aller se coucher, avait été
passer la soirée du dimanche avec ses ca-
marades.
La minute décisive était arrivée.
A présent, pour gagner la partie, il fallait
la jouer jusqu'au bout.
L'amant de Maria n'était pas homme à re-
culer.
D'ailleurs il n'en était plus à son premier
assassinat.
Puis la pensée de sa maltresse le domi-:
nait à un tel point qu'il se sentait capable
de renverser n'importe quel obstacle.
Enlevant d'un geste brusque le morceau
de serge qui recouvrait l'objet mystérieux,
et assujetissant dans sa main .gantée de'
noir la baïonnette Lebel. qui était envelop-
pée dans l'étoffe, il murmura, féroce
Ai-je bien fait d'emporter la « broche
de Vaillant Je crois qu'elle va me servir à
quelque ehose
Alors, ouvrant la fenêtre toute grande, il
bondit dans la cour et avant que le garçon du
notaire étourdi et abasourdi à la vue de ce
fantôme qui fonçait sur lui ait eu le temps
de se mettre sur la défensive, Marsin lui
plongeait sa baïonnette dans la poitrine.
Le malheureux tomba lourdement sur le
sol en poussant un cri effroyable.
Le mauvais soldat se pencha sur sa victi-
me en disant
Pourvu que je ne l'aie pas manqué
Et retirant l'arme qui apparut toute san-
glante, il la replongea cette fois en plein dans
le cœur du domestique pour la retirer aussi-
tôt. et s'élancer au dehors,
Henri, en entendant le véritable rugisse-
ment de terreur et de mort qu'avait poussé
le garçon de Me Gâugeard, s'était redressé
Pàrsifàt a l'Opéra
jjm» Bréval (rôle de Kundry)
Les Allemands emploient souvent dans
leur conversation, pour manifester leur ad-
m'fration ou leur surprise devant un fait,
une œuvre, un événement, cette expression
((C'est colossal »; Vous ne pouvez vous pro.
niener dans une ville allemande sans enten-
dre plusieurs fois le mot quelque, peu symbo-
lique Il Colossal S.-Colossa-H C'est un terme
''qw'il faut employer lorsque l'on se trouve
devant Parsilal. Jamais il ne fut plus juste ni
plus approprié. Par son développement, par
son intensité, par sa noblesse, l'œuvre est
vraiment « colossale ». Un critique allemand
a pu dire « Parsifal est ie Cantique des can-
tiques de l'amour divin, comme le Cantique
des cantiques de l'amour terrestre est Tris-
tan et I.iolde. »
Sans étaler ici une érudition facile après
tous les commentaires dont Parlât a été
l'objet, il est bon de rappeler qu'un trouvère
français,: Chrestien de Troyes et ensuite un
trouvère allemand, avaient chanté la lé-
gende du Graal. En quelques mots, un certain
nombre de chevaliers réunis se consacrent
.dans la prière et la chasteté, au culte du
̃ Graal, c'est-à-dire de la coupe dans laquelle
'Jésus a bu à la Sainte-Cène et qui a reçu
plus tard le sang du Crucifié, et aussi de la
lance dont Lohginus, le soldat romain, a per-
cé le flanc du Sauveur.
Cela dit,' suivons, en le résumant, le
poème copieux' et touffu trop parfois
écrit par Richard Wagner.
Au premier acte, au bord du lac sacré,
sur le domaine du Morisatvat, habité par les
chevaliers du Graal, le viéil écuyer Gtirne--
manz fait sa prière matinale. Une femme
étrange apparaît elle apporte nn remède
pour calmer la plaie inguérissable du roi
.Amfortas. Celui-ci est amené sur la litière
.qui le porte il va se baigner dans les flots
purs du lac. Les écuyers invectivent Kun^
dry la sorcière. Gurnemanz prend sa dé-
fense. Des cris se font entendre l'un des
cygnes sacrés a été blessé par un vagabond.
Le vagabond, c'est Parsifal, jeune homme
sauvage, qui ne sait d'où il vient ni où il va.
Gurnemanz lui enseigne la pitié il brise
son arc et ses tlèches Kundry tort en chan-
LA SALLE DE REUNION DES CHEVALIEES DU GRAAL CI. Bert.
Décor du premier actn (deuxième tableau,!
comme mû par un ressort. Puis tout de
suite, il s'était dit
On vient d'assassiner quelqu'un
Sans réfléchir, il s'était mis à courir dans
la direction d'où était parti le tragique appel.
Le voilà devant la maison du crime. Il
s'arrête devant cette porte entr'ouverte,
comme si une sorte d'instinct l'avertissait
que c'est là que le meurtre a été commis.
Mais tout à coup il se heurte à un fantô-
me noir qu'il n'avait aperçu qu'au moment
même où il était devant lui.
Et avaxit qu'il soit revenu de .son effa-
rement, le fiancé de Louise reçoit un choc en
pleine figuré.
Il tombe à la renverse.
Un nouveau coup à la tête, frappé avec un
instrument contondant, achève de lui faire
perdre toute notion de ce qui se passe au-
tour de lui.
Alors le fantôme noir.se baisse. dépose
près du jeune soldat évanoui et à portée de
sa main la baïonnette encore rougie par le
sang du malheureux domestique de Me
Gaugeard.
Puis, rapidement, il tire du fourreau la
baïonnette d'Henri, c'est-àrdire la sienne, et
se sauve èn grinçant
Il y est venu de lui-même
» Allons, la. partie est gagnée.
a lfaria va être contente!
IX
Après le crime
Il était onze heures du soir. Dans un sim-
ple chemin de communication, qui, après
avoir traversé plusieurs kilomètres de cam-
pagne, s'en vient aboutir, à 300 mètres en-
viron de 2'entrée de Vermenton, à la route
de Paris à Dijon, une automobile à deux
places, de petite taillé, mais dont le capot
M. Franz (rôle de Parsifal) V
celant. Mais l'heure est venue de la consé-
cratigndu Graal. Gurnemanz v emmène le
jeune chasseur par hasard rencontré. Le
1 décor change. Noua sommes dans la cha-
pelle du Monsalvat. La cérémonie com-
mence. Les chevaliers entrent par groupes
est se rangent autour des tables servies.
Souffrant de la blessure que lui fit le magi-
.cien .Klingsof, ,taildis que, méconnaissant
lés règles du Graal, il cédait aux séductions
de la beauté diabolique et qu'il se laissait
ravir la lance sacrée, et blesser par elle, le
roi Amfortas se refuse à remplir son minis-
tère sacerdotal. Une voix impérieuse arrive
de la coupole celle,de Titurel, qoi-transmet
aux chevaliers les précieuses reliques. Elle
oblige Amfortas à. découvrir la coupe di-
vine, qu'illumine soudainement une clarté
éblouissante. Ignorant, naïf, le néophyte,
qui a assisté debout à la longue cérémonie,
n'a compris que peu de chose à ces prati-
ques religieuses mais son 'coeur s'est ému
de pitié pour le roi. La lance qui a fait la
blessure peut seule la guérir il ira donc
l'arracher aux mains qui la détiennent.
Le deuxième acte nous mène dans l'antre
du magicien Klingsor, qui, pendant la nuit,
tient Kundry sous sa domination et la décide
à tenter son pouvoir sur Parsiful. Le décor
change et nous sommes-dans les jardins ma-
giques de Kundry --nous connaissions ceux
d'Armide Parsifai y pénètre, et il y
est tout de suite entouré par les Filles-
Fleurs ¡f, qui 'essaient de le séduire. Il les
écarte. Voyant leurs efforts inutiles, Kun-
dry, si j'ose dire,, opère elle-même. Elle
donne un baiser d'amour au jeune homme.
Celui-ci ressent la même douleur qui acca-
blait Amfortas. il a compris. Il résiste. Im-
puissante à vaincre, là- magicienne appelle
Klingsor à son aide. Celui-ci accourt, bran-
dissant sa lance; mais* la pureté du héros
suffit à pro luire un miracle l'arme sacrée
reste suspendue dans l'espace, au-dessus de
la tête de Parsifal, qui s'en empare.
Au troisième acte, un site printanier s'of.
fre à nos yeux. Nous voyons, à l'abri d'un
arbre séculaire, au bord d'une source, la
chaumière du vieux Gurnemanz. Kundry est
là, inerte, lasse délivrée, le jour, des sorti-
robuste et .allongé révélait un moteur puis-
sant, stationnait sur la banquette, lanter-
nes éteintes, comme en panne.
Un jeune homme, revêtu d'une élégante
tenue de sportsman, attendait, le coude ap-
puyé sur une des portières, en fumant une
cigarette.
Plusieurs fois. il avait quitté la voiture
pour s'aventurer jusqu'à la route nationale,
écoutant. regardant dans la direction de
Vermenton, comme s'il attendait quel-
qu'un.
Alors, manifestement en proie à une cer-
taine impatience, ;il avait murmuré, en je-
tant au loin sa khédive à moitié consumée
C'e6t insupportable
» Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé
» Je lui ai pourtant bien expliqué ce qu'il
avait à faire.
» Mais qui sait si à l'instant décisif il n'au-
ra pas perdu la tête ?
Qui sait s'il ne's'est pas fait prendre?
Ce serait grave, très grave
» Car il n'est pas dit du tout qu'il aurait
la même force de volonté que ce pauvre pe-
tit- Monnier
» Sa façon de m'aimer n'est pas la même.
» Qui sait si, dans sa passion aveugle,
brutale, jalouse, il ne me livrerait pas la
police, afin d'être bien sûr que je n'appar-
tiendrai pas à un autre
Et Maria Labrousse, qui portait avec une
crânerie parfaite et un chic supérieur le tra-
vesti masculin qu'elle avait .cru nécessaire
d'adopter au cours de ces heures tragiques,
reprit une cigarette dans son étui, l'alluma.
et cette fois d'un pas saccadé allait retour-
ner vers la grende route. lorsqu'une voix
qui se contenait lança à son oreille
Me voici
lèges du magicien, .elle veut servir les che-
valiers, C'est le jour du Vendredi saint. Par-
sifal arrive. 11 quitte son armure, car il est
interdit de marcher en armes dans le sanc-
tuaire. Il s«accuse de tous les maux qui ac-
cablent le Graal. Gurnemanz lui donne le
baptême Kundry, servant ici la religion,
de même qu'à l'acte précédent, elle servait
l'impiété, lave, nouvelle Madeleine, les pieds
du jeune homme et les essuie avec sa che-
velure. Parsifal voit que Kundry pleure il la
baptise. Et ces larmes fécondent la nature
renaissante en commémoration du Christ
c'est l'enchantement du Vendredi saint.
De nouveau, le décor change, et nous ren-
trons dans le sanctuaire. La cérémonie com.
mence. Amfortas ne peut célébrer l'office.
Parsifal guérit sa blessure en le touchant
avec le fer de la lance sacrée. Amfortas
s'incline devant le nouveau roi-prêtre. Par-
sifal célèbre le saint sacrifice, tandis que
Kundry, touchée par la grace, meurt lente-
ment aux pieds du nouveau roi.
Tel est le drame sur lequel Wagner a
écrit l'une de ses plus puissantes, l'une de
ses plus émouvantes partitions. Les con-
certs du dimanche en ont fait connaître déjà
toutes les parties essentielles. Ceux qui
n'ont pas fait le voyage de Bayreuth voient
aujourd'hui l'ouvrage magnifique dans son
ensemble. Toujours soutenue, même quand
le poème s'attarde à des développements
excessifs, la musique, dès qu'elle est aux
prises avec une situation forte et grandiose,
s'élève d'un vol audacieux, ci jusqu'à de* ré-
gions encore inexplorées dans le domaine
de l'art ». C'est la plus haute manifestation
d'un grand génie.
J'ai déjà noté la valeur de l'interprétation.
M. Franz (Parsifal), Mlle Bréval (Kundry),
M. Delmas (Gurnemanz), M. Lestelly (Am-
fortas), M. Journet (Klingsor) ont rivalisé
de talent, de vaillance, de sainte conviction.
Qu'ils soient tous également loués.
Mais il faut, je le répète, reporter une
grande part, une très grande part du succès
enthousiaste qui a suivi l'ouvrage à M.
André Messager, qui dirigea les études et
conduisit l'orchestre nulle part, on n'a fait
et on ne pourrait faire mieux. A chaque
fois que M. est monté au pupitre,
des applaudissements unanimes l'ont salué
et l'ont forcé de venir sur la scène à la fin
de la représentation c'était l'hommage de
toute une salle à un bel artiste.
Adolphe ADEREB.
UN VIEIL ECCLÉSIASTIQUM
MEURT DE MISÉ»
M. Fagard, commissaire du quartier de
la Madeleine, a été appelé à constater dans
l'après-midi d'hier, le décès survenu à son
domicile, de l'abbé Jean-Marie Vert.
Agé de soixante-quinze ans, le vieil ecclé-
siastique occupait une modeste chambre
garnie au numéro 9 de la rue de Surène.
Il n'exerçait plus et ses ressources étaient
des plus précaires.
L'enquête du magistrat a établi que la
mort du malheureux abbé avait été provo-
quée par la misère et les privations.
L'attelage vole est retrouvé
Nous avons relaté dans quelles mystérieu-
ses circonstances avait disparu l'attelage du
cocher de nacre, M. Charles Tissier, quI était
entré un instant, jeudi soir, dans un bazar
de la rue d'Amsterdam pour y faire un achpt.
Cet attelage a été retrouvé hier matin.
Mais ce qu'il y a de singulier, c'est qu'il se
trouvait à l'endroit précis où il stationnait
la veille. Le cheval était visiblement fatigué
et il avait grand besoin de rentrer à l'écurie.
Aussitôt prévenue, la Compagnie TUr-
baine a envoyé un cocher chercher l'attelage
qui avait été conduit devant le poste de poli-
ce voisin.
.Mais qui déchiffrera l'énigme de cette
étrange disparition ? L'équipage a-t-il servie
quelque mystérieuse expédition de malfai-
teurs ou ne faut-il voir là que l'acte d'un
mauvais plaisant, qui a cru faire au cocher
une « bonne blagiiu% » On ne le saura eana
doute jamais.
LE MOUVEMENT DINS LA POLICE
On a vu, d'autre part, la mise à la retrait»
de M. Touny et son remplacement par M.
Chanqt, auquel est adjoint M. Guichard.
Le mouvement entier paraîtra dans cplel·
ques jours.
Parmi les commissaires de police qui vont
être nommés divisionnaires, on cite les
noms de
MM. Rousseloi commissaire du quartier
Sainte-Marguerite Duponnois, commissaire
du quartier Saint-Georges Bouteiller, con-
missaire du quartier d'Auteuil Duerooq,
commissaire du quartier de la Chaussée-
d'Antin.
Parmi les commissaires qui vnnt être tnis
à la retraite, on cite les' noms de MM. Des-
lande.s, commissaire du quartier du Père-La-
chaise Euriat, commissaire du quartier du
Petit-Montrouge Kouffaud. commissaire du
quartier de la Villette Montlahuc, commis-
saire du quartier de Chaillot Lefort, com-
missaire du quartier de la Porte-Saint-Denis.
ECHOS
DEPLACEMENTS MINISTERIELS
M. René Reiioult, ministre de l'Intérieur, a
quitte Paris pour Nice, ou il va prendre quelques
^̃̃iir- repos.
i vndaût son absence, l'intérim du ministère de
l'Intérieur sera assuré par M. Caillaux, ministre
des Finances.
NI. Fernand David, ministre des Travaux pu-
blics, p«t également parti avec sa famille pour
San-Salvadour, où il doit faire un court séjour.
.yfeCBÔLO&IE
On annonce la mort de M. -François Dupont,
ancien président de, !Assde France, officier de la Légion d'honneur
La jeune femme tressaillit.
En effet, Marsin, le fantôme noir, était
presque imperceptible.
C'est toi, fit néanmoins la femme de
lettres en reprenant tout son sang-froid.
Oui, c'est moi.
Eh bien ?
C'est fait.
Tu as l'argent?
Je l'ai.
Tout s'est bien pdssé ?
Admirablement, ngure-toi.
Partons tout de suite Monte à côté
de moi, allons, dépêchons-nous Donne un
tour à la manivelle.
Tandis que le soldat assassin s'exécutait,
Maria faisait manoeuvrer un bouton d'élec-
tricité placé à l'intérieur du capot.
Phares et lanternes s'éclairèrent instan-
tanément.
Alors, s'installant au votant, tandis rjuo
Marsin s'asseyait à côté d'elle, elle mit la
voiture en marche avec une aisance qui ré-
vélait une réelle pratique. et partit à toute
vitesse, dans la direction d'Auxerre.
L'auto avait vite pris l'allure de soixante-
dix l'heure.
La jeune femme, chauffeuse émérite, sem-
blait connaître à fond et sun moteur et sa
route.
Celle-ci d'ailleurs était libre.
C'est à peine si les deux complices croisè.
rent deux ou trois autres autos. qui elles
ausai couraient dans la nuit.
(A suivre.) Arthur Bernède.
Copyrlght by Arthur Bernède. t9t4 Tout droits
de reproduction. de traduction et d'&dapt&tton rta«r
res pour tous pays.
pour 'Avçir ©u tenté de donner la
toort au défunt.
Il faut. donc, ,de par la loi 10 que M. Pot
ait été conçfaomé 2° qu'il l'ait été pour
Il faut la 'réunion de son deux éléments.
L'aveu de l'accusé ne suffit pas. Aurait-il
été vu donnant la .port, que la déchéance
n'en serait pas davantage acquise, si une
condamnation n'avait été prononcée.
Ainsi donc, tant que NI. Pot n'aura pas
été condamné pour meurtre de son fils, iJ
restera l'héritier de celui-ci.
INFORMATIONS, POLITIQUES
Le nouveau groupement politique
La commission chargée d'élaborer le pro-
gramme et les statuts du nouveau groupe-
ment-politique en formation s est réunie
hier après midi, à trois heures et demie,
chez .Vf. Joseph Reinach, ti, avenue V'an-
La commission est composée de MM. Aris-
tide Briand, Barthou, Landry, Frayssinet,
Delaroche-Vêrhet, Leboucq, Delpierre, Hon-
norat, Bénazet, Chaumet, Joseph Reinach,
députés Lourties, Baudin, Peyronnet, Ché-
ron et Henry Bérenger, sénateur.
M. Lourtde, seul, n assistait pas à la séan-
ce. Par contre. M. Millerand, qui ne fait pas
partie de la commission, s'était rendu chez
M. Joseph Reinach, sur l'invitation de ses
amis.
La réunion a duré jusqu cinq heures et
demie.
Le communiqué suivant a été donné la
presse
« La commission s'est réunie aujourdnui.
Elle a adopté définitivement les termes de la
déclaration et les articles des statuts qui se-
ront soumis à l'assemblée générale.
L'assemblée générale sera convoquée pour
le jour de la réunion des Chambres, le 13
janvier, à huit heures et demie du soir n.
Au conseil supérieur de la guerre
On nous communique la note suivante
m Divers journaux ont publié une infor-
mation d'après laquelle Ni. Etienne aurait
signé, le 8 décembce, des lettres de com-
mandement destinées il des membres du
conseil supérieur de la guerre, alors qu à.
cette date il était démissionnaire et n. était
chargé, que' de l'expédition des affaires ('ou-
» Cette information est inexacte. M. Etien-
ne a simplement signé, le 2 décembre, une
répartition entre les membres du conseil
supérieur dé la guerre des Inspections de
corps d'armée en fémpe de Cette- îv-
partition a été notifiée aux intéressés il la
date du 8 décembre et n'a rien de commun
avec le-, commandement des armées à la
mobilisation. »
Le meurtrier de Mlle Cantaz
invoque l'ivresse pour excuse
Le héros du drame d'Aubervilliers, que
nous avons conté dans notre dernier numé-
ro. Théodore Bouinière, après avoir blessé
Mlle Cantaz, avait, comme nous l'avons dit,
regagné son domicile, 53, rue Pouchet, aux
Epinettes.
Hier matin, il revint, chez les parents de
la jeune fille, 70, rue de l'Union, qui, juste-
ment, se disposaient à s'acheminer vers le
commissariat, pour y compléter leur dépo-
sition.
-Ce il'ast pas'te. peine, leur dit le meur-
trier je vais, de ce pas, me constituer pri-
Effectivement, s îr ces mots, il partit, mais
il tout. au ré direction que celle qu'il
avait indiquée.
Et, vers deux meures de l'après-midi, il
se retrouvais 1 l porte de son logement,
dont ii "allait frai Air lé seuil, quand deux
inspecteurs, qui avaient devancé, lui mi-
rent la main au i Ilot.
Ramené il et interroge par
M. Labftf, canim. saire de poiice, il recon-
nut ?a .matérialité des faits. Mais il mit tout
sur lp compte de !'ivresse.
L'enquête 'du magistrat lui révéla qu'en
effet' le meurtrier était un alcoolique invé-
téré ot que, de plus, ancien soldat colonial,
il avait contracté dans son séjour exotique
dos germes de fièvre paludéenne.
Une chaise au cochon
place de la Bastille
Les nombreua passants qui, hier matin,
vers neuf heure traversaient la place de
la Bastille, ont ris part ou ont assisté à
une chasse peu banale la chasse au
cochon.
L'ne voiture automobile servant au trans-
port des bestiaux amenait chez M. Pascaud,
il8, rue Jules-César. un chargement de porcs.
Comme le véhicule passait devant le mo-
nument de Juillet, un des animaux, profi-
tant de ce que le panneau arrière s'était
détaché, résolut de reconquérir sa liberté
et, d'un bond, se trouva sur la place.
Ce fut un effarement général. Puis quan-
tité de gens de courir sus au cocbon, qui
prit sa course, traversa le terre-plein cen-
tral et voulut chercher un refuge à. l'inté-
rieur de la grille protégeant l'entrée de la
crypte. Mais le gardien veillait, qui le re-
pousea.
L'animal repartit fond de train, toujours
pourchasse par une foule allant sans cesse
grossissant. Ainsi qu'il le devait, pour ren-
dre hommage sans doute à son patron, il
s'engouffra a toute allure dans le faubourg
Saint-Antoine. Mais des tramways et des
véhicules l'encorhbrak'nt.
Par un brusque crochet, le cochon, de plus
en plus affolé, rebroussa chemin et alla, en
coup de vent, non sans avoir renversé la
voiture d'une marchande des quatre-saisons,
se réfugier dans la gare de Vincennes. Enfin,
des agents purent l'acculer dans une encoi-
gnure, le liceler et l'emporter, suivis par
plus personnes, Jusqu au commissa-
riat de la rue Traversière que la bête, affolée
et furieuse, emplit de cris peu harmonieux.
NI 91. Feuilleton du Petit Parisien.
Les Travailleuses
GRAND ROMAN MODERNE
DEUXIÈME PARTS
LOUISE ET GABRIELLE
VIII (suite)
L'assassin
Puis il tira de sa seconde poche un instru-
ment bizarre, sorte de moulin à café réduit,
muni d'une manivelle qui aboutissait à un
vilebrequin dont la pointe acérée comme
une aiguille ressortait en saillie de l'autre
côté de l'appareil.
Alors, appuyant cette partie contre la por-
te du coffre, il commença à tourner la mani-
velle, promenant sans bruit, le long du bat.
tant métallique, l'outil, merveilleusement
perfectionné, que lui avait aussi procuré ma-
dame Labrousse, si bien qu'au bout de dix
minutes à peine il put, le plus aisément du
monde, detacher délicatement une fraction
du panneau, y pratiquant ainsi une brèche
r assex grande pour y passer la main et l'a-
vant-bras.
Alors, reprenant sa lanterne, il se mit à
explorer lé coffre-fort.
A peme avait-il commencé son opération
un cri de joie faillit s'échapper de ses
.èvres.
Er éflet.presque. aussitôt. il avait ren-
contré nase vaste enveloppe jaune, scellée de
Le vandale du Louvre
acquitté aux assises
Dans la nuit du 3 au 4 septembre 1913,
vers deux' heures du matin, des gardiens
chargés de la surveillance du palais du Tro-
cadéro surprirent un individu occupé à bri-
ser jne vitre du musée ethnographique.
Séance tenante ils l'arrêtèrent. Le cam-
brioleur ne fit aucune difficulté pour avouer
qu'il était venu là pour voler. Son but Était
de s'emparer de la collection Bonnemère,
riche en numismatique et bibelots anciens.
Conduit au dépôt, il y fut reconnu pour
un individu qui déjà avait eu, à plusieurs
reprises, mailie à partir avec la justice.
Edouard-Pierre Vigouroux, tel est son
nom, est un homme de chétive apparence.
Il est âgé de trente-trois ans. Fils d anciens
limonadiers retirés des affaires, après f6r
tune faite, et avec lesquels il est brouille
depuis longtemps, il a mené une vie des
plus aventureuses.
Il ne parait d'ailleurs pas très bien équi-
libré.
Il fut condamné, une première fois, en
l'JOS, pour va! d'une bicyclette peu après,
il était de nouveau jugé et condamné pour
incendie volontaire et vol, par la cour d'as-
sises de l'Yonne
En mai 1911, Vigouroux, qui opérait de
préférence dans les musées, déroba au Lou-
vre une statuette représentant Esculape. Il
fut condamné pour ce fait. Enfin, il se livra,
toujours au Louvre, à un acte de vandalis-
me. Ce fut lui qui lacéra le tableau de Mi-
chel-Ange reproduisant les traits du pein-
tre et peint par lui-même.
Ce dernier acte accompli, Vigouroux quit.
ta, après sa peine purgée, l'Europe et se
rendit à Buenos-Ayres, où il se livra à la
traite des blanches.
Vigoureux, après son arrestation, fut dé-
fùrô à la police correctionnelle, le 3 octo-
bre 191a, mais, à cette époque, son avocat,
Me Fichou, déposa des conclusions tendant
à l'incompétence du tribunal, le vol avant
été commis la nuit et dans un édifice habité.
Il fut fait droit à sa requête, et après avis
conforme de la cour de cassation Edouard
Vigoureux fut déféré au jury de la Seine,
devant. lequel il comparaissait hier.
Cet accusé a donné l'impression, à l'au-
dience, d une demi-fou durant sa détention
il s'est adonné à la poésie. Ses œuvres sont
dédiées à son dévoué défenseur. Il suffira
,d'et¡ connaître un.échantillon pour se cori-
vaincre que Vigouroux n'est pas un être
raisonnable. Il raconte ainsi son vol
levant, devant moi j'aperçus un palais.
Tout autour des colonnes, franchement j'y entrai.
.1 étais seul dans une galerie circulaire,
Electriquement éclairée de quelques lampadaires
Donnait à ce palais un aspect ténébreux.
J'étais bien seul.
La mythologie ornait tout dans ce lieu.
Une lune pans halo, de ses rayons obliques,
Renvoyait ma silhouette sur une statue antique.
De mes yeux je voyais de singulières visions.
Etais-je l'objet d'une hallucination
Et, dans ce moment-là, je n'avais aucune peur,
J'envisageais mon sort sans souci, sans terreur.
Mon attention se porta sur une porte vitrée,
Allant du bas jusqu'au plafond cintré.
Les vitraUx de couleur opaque, style gothique,
Etaient semblables à ceux d'un oratoire mystique.
Us attirent mon regard irrésistiblement.
Et je reste fige pendant quelques instants
Alors, comme un être irappé d'idiotie,
Sans savoir pourquoi, comme atteint de folie,
De leurs lamelles de plomb je détache ces vitraux.
Et, sur les dalles de sttfc. je les mets en morceaux.
J'entends l'écho qui répète de seconde en seconde
Ce bruit fait par un homme repoussé par tout l'monde.
Arrêtons là nos citations.
Le jury eut bien voulu condamner Vigou-
roux, mais il ne voulait pas qu'il fût relé-
gué aussi, placé dans cette alternative, a-
t- préféré rendre son profit, et après
plaidoirie de M" Fichou, un verdict négatif.
Le vandale du Louvre'a donc été acquitté.
La police fera bien, toutefois, de le surveil-
ler.
d'un artisto ptn
M. Vai'in, artiste peintre, et sa femme ha-
titan 12, rue Alfred-de- Vigny, un apparte-
ment au quatrième étage, sont absents de
Paris depuis plusieurs mois. Des cambrio-
leurs les mêmes vraisemblablement qui
opérèrent dernièrement rite d'Anjou et rue
des Mathurins ont mis à profit cette cir-
constance pour s'introduire chez eux.
C'est la concierge de l'immeuble qui, hier,
a constaté ce nouveau méfait. La serrure de
la porte d'entrée de l'appartement avait été
forcée. A l'intérieur régnait le plus grand
désordre. Les armoires étaient fracturées et
leur contenu était épars sur le parquet.
Les malfaiteurs n'avaient pas touché aux
objets d'art ou aux bibelots placés sur les
étagères. Leur convoitise s'était portée sur
les bijoux, ainsi que l'attestaient un certain
nombre d'écrins vides.
Le concierge télégraphia à Ni. Va.rin en
même temps qu'il prévenait M. Fagard,
commissaire du quartier de la. Madeleine,
qui se rendit rue Alfred-de-Vigny pour pro-
céder aux constatations.
On ne connaît pas encore exactement
l'importance du vol. mais on ne croit pas
que le montant doive en être très élevé. On
ne sera fixé d'une façon précise qu'au re-
tour de Mme Varin.
Des empreintes digitales ont été relevées
elles ont été photographiées par le service
an thropomé trique.
Le sous-brigadier Laurent, du quatrième
district, a reçu mission de rechercher les
cambrioleurs.
Constitution d'une 21' région de corps o'armfie
Sur rapport du nrinistre de la Guerre et
comme suite à la loi du '? décembre 1913,
qui a créé un 21° corps d'armée, le Président
de la République a signé un décret portant
création d'une 21e région territoriale, dont la
constitution est délimitée dans un tableau
annexe. Ce décret paraîtra ce matin au
Journal Officiel.
cinq grands cachets de cire et sur laquelle
étaient écrits en gros caractères de ronde
appliquée
Fonds vorsés à NI° Gangeard
par monsieur Legrand-Vernet
et destinés à l'acquisition du chdleau de
Nitry.
Toujours précautionneux, Marsin déchira
un coin de l'enveloppe.
Des vignettes bieues apparurent,
C'était bien le magot convoité.
Le coup avait réussi.
Maintenant, le voleur par effraction n'a-
vait plus qu'à songer à la retraite.
Serrant la précieuse enveloppe dans une
poche spéciale qu'il avait fait coudre à son
maillot noir, Marsin reprit la route du rez-
de-chaussée. marchant sur la pointe des
Chaussures, des espadrilles dont les semelles
avaient été préalablement feutrées avec le
plus grand soin. et emportant avec lui le
mystérieux paquet auquel il paraissait tenir
comme à la prunelle de ses yeux.
Arrivé dans l'antichambre, il regagna la
cuisine. et il s'apprêtait à sauter au dehors
lorsqu'il s'arrêta, frappé de stupeur et d'an-
goisse,,
La petite porte, pratiquée dans le grand
portail était ouverte. et au milieu de la
cour, un homme, dans une attitude qui révé-
lait à la fois une stupéfaction profonde et
une frayeur assez vive, regardait successi-
vement l'échelle de couvreur, toujours ap-
puyée contre le mur, et la fenêtre entre-bàil-
lée, au carreau découpé et derrière laquelle
le cœur battant, la sueur aux tempes, le
cambrioleur attendait.
Marsin comprit que s'il tergiversait il était
perdu. car il* avait reconnu le garçon de
Mf Gaugeard, un gaillard robuste et vi-
goureux et qui, contrairement à ses prévi-
Mystérieux suicide
du chef du personnel
d'une école commerciale
L'avant-dernière, nuit,, vers une .heure dû.
matin, un jeune homme correctement vêtu
se présentait dans un hôtel du quartier du
Palais-Royal, 29; rue Saint-Roch. Il s'inscri-
vit sur le registre sous le nom de Wilhelm
Hussetein, âgé de vingt-six ans. Environ une
heure plus tard, une détonation réveillait en
sursaut leé locataires et le personnel de l'éta-
blissement.
On se précipita dans la direction de la
chambre de Wilhelm Husselein d'où le coup
de feu s'était fait entendre. La porte, ver-
rouillée à l'intérieur, dut être enfoncée..
Le jeune homme fut trouvé au pied de son
lit, baignant dans une mare de sang. Sa
main droite crispée tenait encore le revolver
dont il s'était servi. La malheureux s'était
tiré une balle dans la tête. Il avait cessé de
vivre.
De l'enquête ouverte par M. Dublin, com-
missaire du quartier, il résulte que le nom
sous lequel il s'était inscrit, sur le registre
de l'hôtel, est bien celui du désespéré.
Né le 17 octobre 1887, à Harskirschen,
(Allemagne), Wilhelm Husseîein exerçai
la fonction de chef du personnel l'école
supérieure de commerce, à Paris, 79, ave-
nue de la République.
On n'a trouvé, sur le défunt, qu'une som-
me de cinquante-cinq centimes et un petit
peigne de poche.
Est-ce donc la misère qui a poussé le
jeune Allemand à prendre sa fatale déter-
mination ? A cette question, le commissaire
de poiice n'a pu encore donner de réponse,
précise.
Le cadavre du suicidé a été envoyé à la
morgue, aux fins d'autopsie.
A l'école supérieure de commerce
En l'absence du directeur de l'école de
commerce, 79, avenue de la République, un
employé de l'établissement nous. a fourni.
les renseignements suivants
M. Wilhelm Husseîein était entré à
l'école, il y a environ six mois, corume chef
du personnel. En plus des appontements
qui lui étaient alloués, il était logé et nourri
et sa situation matérielle était fort satis-
faisante. ̃ v,,
A l'occasion du nouvel, an» l'école a fermjj,
ses portes pour cinq jours, mardi dernier.
Ce jour-là, Husselein est sorti et je ne l'ai
pas revu. J'ai pensé qu'il profitait de ces
vacances pour se distraire un peu.
« Je suis fort étonné de son suicide, pour-
suit notre interlocuteur, et je ne sais à quoi
l'attribuer. La misère ne peut être envisagée
comme cause. S'il n'avait plus d'argent, il
savait très bien qu'il n'avait qu'à rentrer
ici, où sa vie matérielle était assurée.
Certainement, pour en terminer avec.
l'existence, Wilhelm Husseîein devait avoir
d'autres raisons que je ne connais pas. »
COLLISION BOULEVARD MAGENTA
CI\Q BLESSÉS
Un assez grave accident s'est produit hier
après-midi boulevard Magenta en face du
numéro 25.
Un jeune homme, M. Adrien Coulat, vingt-
trois ans, traversait la chaussée. Distrait,
sans doute, il ne vit pas arriver l'auto-taxi
1O48-G-7, de la Compagnie française, qui
marchait à vive allure.
Le chauffeur Bernard Lacombe, pour évi-
ter l'IL Coutat, donna un coup de volant,
mais l'avant de sa voiture heurta cependant
le jeune homme qui fut projeté à terre.
Le taxi s'engagea alors, lrar suite d'une
embardée, sur la voie des. tramways., A ce
mdment précis survenait un tram de la. ligne,
Nation^porte de Saint-Ouen. Lacombe n.è put'
bloquer ses freins à temps'; une terrible'
collision eut lieu alors. Le taxi fut littérale-
ment soulevé, lancé en l'air. Il retomba
lourdement sur le sol, tout à fait brisé:
Le chauffeur Lacombe et trois voyageurs,
qui avaient pris place dans sa voiture, fu-
rent assez péniblement retirés des débris par
les témoins Ae. l'accident. Ils furent admis
à Lariboisière, mais leurs blessures étant
légères, ils purent après un pansement som-
maire regagner leur- domicile.
Ce sont M. François Pouillange, cinquan-
te-neuf ans, rentier, demeurant, 41, rue Ro-
chechouart contusions multiples Mme
Pouillange, quarante-neuf ans, sa femme:
blessures à l'œil droit, au bras gauche et
an cou Mme Adriennc Restier, cinquante-
cinq ans, 17, rue des Batignolle? plaies au
front.
Quant à l'auteur- involontaire de l'accident,
le volailler Coûtât il. été plus grièvement
blessé, sans que, cependant, son état inspi-
re d'inquiétude.
De l'enquête ouverte par M..Soulliard,,
comrnissaire du quartier de la Porte-Saint-
Martin, il résulte que le chauffeur Lacombe
marchait à une allure excessive.
Les agresseurs du chauffeur
Versailles, 2 janvier;
M. Alquier, commissaire de police à Ver-
sailles, a reçu, aujourd'hui, la déposition dé.
taillée du chauffeur d'aatomobile Michel
Bachis, qui fut dépouillé par ses clients,
près de Giîyancourt, dans les circonstances
que nous avons relatées.
Aux dires de M. Bachis, ses étranges
voyageurs connaissaient, tous les,trois, la
mise en marche des automobiles, et l'on
n'est pas éloigné de croire que les auteurs
de cet audacieux attentat seraient des chauf-
feurs sans emploi.
Leur signalement très précis a été trans-
mis à la préfecture de police, à la sûreté gé-
nérale ainsi qu'aux diverses brigades de
gendarmerie de la région.
sions, avant d'aller se coucher, avait été
passer la soirée du dimanche avec ses ca-
marades.
La minute décisive était arrivée.
A présent, pour gagner la partie, il fallait
la jouer jusqu'au bout.
L'amant de Maria n'était pas homme à re-
culer.
D'ailleurs il n'en était plus à son premier
assassinat.
Puis la pensée de sa maltresse le domi-:
nait à un tel point qu'il se sentait capable
de renverser n'importe quel obstacle.
Enlevant d'un geste brusque le morceau
de serge qui recouvrait l'objet mystérieux,
et assujetissant dans sa main .gantée de'
noir la baïonnette Lebel. qui était envelop-
pée dans l'étoffe, il murmura, féroce
Ai-je bien fait d'emporter la « broche
de Vaillant Je crois qu'elle va me servir à
quelque ehose
Alors, ouvrant la fenêtre toute grande, il
bondit dans la cour et avant que le garçon du
notaire étourdi et abasourdi à la vue de ce
fantôme qui fonçait sur lui ait eu le temps
de se mettre sur la défensive, Marsin lui
plongeait sa baïonnette dans la poitrine.
Le malheureux tomba lourdement sur le
sol en poussant un cri effroyable.
Le mauvais soldat se pencha sur sa victi-
me en disant
Pourvu que je ne l'aie pas manqué
Et retirant l'arme qui apparut toute san-
glante, il la replongea cette fois en plein dans
le cœur du domestique pour la retirer aussi-
tôt. et s'élancer au dehors,
Henri, en entendant le véritable rugisse-
ment de terreur et de mort qu'avait poussé
le garçon de Me Gâugeard, s'était redressé
Pàrsifàt a l'Opéra
jjm» Bréval (rôle de Kundry)
Les Allemands emploient souvent dans
leur conversation, pour manifester leur ad-
m'fration ou leur surprise devant un fait,
une œuvre, un événement, cette expression
((C'est colossal »; Vous ne pouvez vous pro.
niener dans une ville allemande sans enten-
dre plusieurs fois le mot quelque, peu symbo-
lique Il Colossal S.-Colossa-H C'est un terme
''qw'il faut employer lorsque l'on se trouve
devant Parsilal. Jamais il ne fut plus juste ni
plus approprié. Par son développement, par
son intensité, par sa noblesse, l'œuvre est
vraiment « colossale ». Un critique allemand
a pu dire « Parsifal est ie Cantique des can-
tiques de l'amour divin, comme le Cantique
des cantiques de l'amour terrestre est Tris-
tan et I.iolde. »
Sans étaler ici une érudition facile après
tous les commentaires dont Parlât a été
l'objet, il est bon de rappeler qu'un trouvère
français,: Chrestien de Troyes et ensuite un
trouvère allemand, avaient chanté la lé-
gende du Graal. En quelques mots, un certain
nombre de chevaliers réunis se consacrent
.dans la prière et la chasteté, au culte du
̃ Graal, c'est-à-dire de la coupe dans laquelle
'Jésus a bu à la Sainte-Cène et qui a reçu
plus tard le sang du Crucifié, et aussi de la
lance dont Lohginus, le soldat romain, a per-
cé le flanc du Sauveur.
Cela dit,' suivons, en le résumant, le
poème copieux' et touffu trop parfois
écrit par Richard Wagner.
Au premier acte, au bord du lac sacré,
sur le domaine du Morisatvat, habité par les
chevaliers du Graal, le viéil écuyer Gtirne--
manz fait sa prière matinale. Une femme
étrange apparaît elle apporte nn remède
pour calmer la plaie inguérissable du roi
.Amfortas. Celui-ci est amené sur la litière
.qui le porte il va se baigner dans les flots
purs du lac. Les écuyers invectivent Kun^
dry la sorcière. Gurnemanz prend sa dé-
fense. Des cris se font entendre l'un des
cygnes sacrés a été blessé par un vagabond.
Le vagabond, c'est Parsifal, jeune homme
sauvage, qui ne sait d'où il vient ni où il va.
Gurnemanz lui enseigne la pitié il brise
son arc et ses tlèches Kundry tort en chan-
LA SALLE DE REUNION DES CHEVALIEES DU GRAAL CI. Bert.
Décor du premier actn (deuxième tableau,!
comme mû par un ressort. Puis tout de
suite, il s'était dit
On vient d'assassiner quelqu'un
Sans réfléchir, il s'était mis à courir dans
la direction d'où était parti le tragique appel.
Le voilà devant la maison du crime. Il
s'arrête devant cette porte entr'ouverte,
comme si une sorte d'instinct l'avertissait
que c'est là que le meurtre a été commis.
Mais tout à coup il se heurte à un fantô-
me noir qu'il n'avait aperçu qu'au moment
même où il était devant lui.
Et avaxit qu'il soit revenu de .son effa-
rement, le fiancé de Louise reçoit un choc en
pleine figuré.
Il tombe à la renverse.
Un nouveau coup à la tête, frappé avec un
instrument contondant, achève de lui faire
perdre toute notion de ce qui se passe au-
tour de lui.
Alors le fantôme noir.se baisse. dépose
près du jeune soldat évanoui et à portée de
sa main la baïonnette encore rougie par le
sang du malheureux domestique de Me
Gaugeard.
Puis, rapidement, il tire du fourreau la
baïonnette d'Henri, c'est-àrdire la sienne, et
se sauve èn grinçant
Il y est venu de lui-même
» Allons, la. partie est gagnée.
a lfaria va être contente!
IX
Après le crime
Il était onze heures du soir. Dans un sim-
ple chemin de communication, qui, après
avoir traversé plusieurs kilomètres de cam-
pagne, s'en vient aboutir, à 300 mètres en-
viron de 2'entrée de Vermenton, à la route
de Paris à Dijon, une automobile à deux
places, de petite taillé, mais dont le capot
M. Franz (rôle de Parsifal) V
celant. Mais l'heure est venue de la consé-
cratigndu Graal. Gurnemanz v emmène le
jeune chasseur par hasard rencontré. Le
1 décor change. Noua sommes dans la cha-
pelle du Monsalvat. La cérémonie com-
mence. Les chevaliers entrent par groupes
est se rangent autour des tables servies.
Souffrant de la blessure que lui fit le magi-
.cien .Klingsof, ,taildis que, méconnaissant
lés règles du Graal, il cédait aux séductions
de la beauté diabolique et qu'il se laissait
ravir la lance sacrée, et blesser par elle, le
roi Amfortas se refuse à remplir son minis-
tère sacerdotal. Une voix impérieuse arrive
de la coupole celle,de Titurel, qoi-transmet
aux chevaliers les précieuses reliques. Elle
oblige Amfortas à. découvrir la coupe di-
vine, qu'illumine soudainement une clarté
éblouissante. Ignorant, naïf, le néophyte,
qui a assisté debout à la longue cérémonie,
n'a compris que peu de chose à ces prati-
ques religieuses mais son 'coeur s'est ému
de pitié pour le roi. La lance qui a fait la
blessure peut seule la guérir il ira donc
l'arracher aux mains qui la détiennent.
Le deuxième acte nous mène dans l'antre
du magicien Klingsor, qui, pendant la nuit,
tient Kundry sous sa domination et la décide
à tenter son pouvoir sur Parsiful. Le décor
change et nous sommes-dans les jardins ma-
giques de Kundry --nous connaissions ceux
d'Armide Parsifai y pénètre, et il y
est tout de suite entouré par les Filles-
Fleurs ¡f, qui 'essaient de le séduire. Il les
écarte. Voyant leurs efforts inutiles, Kun-
dry, si j'ose dire,, opère elle-même. Elle
donne un baiser d'amour au jeune homme.
Celui-ci ressent la même douleur qui acca-
blait Amfortas. il a compris. Il résiste. Im-
puissante à vaincre, là- magicienne appelle
Klingsor à son aide. Celui-ci accourt, bran-
dissant sa lance; mais* la pureté du héros
suffit à pro luire un miracle l'arme sacrée
reste suspendue dans l'espace, au-dessus de
la tête de Parsifal, qui s'en empare.
Au troisième acte, un site printanier s'of.
fre à nos yeux. Nous voyons, à l'abri d'un
arbre séculaire, au bord d'une source, la
chaumière du vieux Gurnemanz. Kundry est
là, inerte, lasse délivrée, le jour, des sorti-
robuste et .allongé révélait un moteur puis-
sant, stationnait sur la banquette, lanter-
nes éteintes, comme en panne.
Un jeune homme, revêtu d'une élégante
tenue de sportsman, attendait, le coude ap-
puyé sur une des portières, en fumant une
cigarette.
Plusieurs fois. il avait quitté la voiture
pour s'aventurer jusqu'à la route nationale,
écoutant. regardant dans la direction de
Vermenton, comme s'il attendait quel-
qu'un.
Alors, manifestement en proie à une cer-
taine impatience, ;il avait murmuré, en je-
tant au loin sa khédive à moitié consumée
C'e6t insupportable
» Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé
» Je lui ai pourtant bien expliqué ce qu'il
avait à faire.
» Mais qui sait si à l'instant décisif il n'au-
ra pas perdu la tête ?
Qui sait s'il ne's'est pas fait prendre?
Ce serait grave, très grave
» Car il n'est pas dit du tout qu'il aurait
la même force de volonté que ce pauvre pe-
tit- Monnier
» Sa façon de m'aimer n'est pas la même.
» Qui sait si, dans sa passion aveugle,
brutale, jalouse, il ne me livrerait pas la
police, afin d'être bien sûr que je n'appar-
tiendrai pas à un autre
Et Maria Labrousse, qui portait avec une
crânerie parfaite et un chic supérieur le tra-
vesti masculin qu'elle avait .cru nécessaire
d'adopter au cours de ces heures tragiques,
reprit une cigarette dans son étui, l'alluma.
et cette fois d'un pas saccadé allait retour-
ner vers la grende route. lorsqu'une voix
qui se contenait lança à son oreille
Me voici
lèges du magicien, .elle veut servir les che-
valiers, C'est le jour du Vendredi saint. Par-
sifal arrive. 11 quitte son armure, car il est
interdit de marcher en armes dans le sanc-
tuaire. Il s«accuse de tous les maux qui ac-
cablent le Graal. Gurnemanz lui donne le
baptême Kundry, servant ici la religion,
de même qu'à l'acte précédent, elle servait
l'impiété, lave, nouvelle Madeleine, les pieds
du jeune homme et les essuie avec sa che-
velure. Parsifal voit que Kundry pleure il la
baptise. Et ces larmes fécondent la nature
renaissante en commémoration du Christ
c'est l'enchantement du Vendredi saint.
De nouveau, le décor change, et nous ren-
trons dans le sanctuaire. La cérémonie com.
mence. Amfortas ne peut célébrer l'office.
Parsifal guérit sa blessure en le touchant
avec le fer de la lance sacrée. Amfortas
s'incline devant le nouveau roi-prêtre. Par-
sifal célèbre le saint sacrifice, tandis que
Kundry, touchée par la grace, meurt lente-
ment aux pieds du nouveau roi.
Tel est le drame sur lequel Wagner a
écrit l'une de ses plus puissantes, l'une de
ses plus émouvantes partitions. Les con-
certs du dimanche en ont fait connaître déjà
toutes les parties essentielles. Ceux qui
n'ont pas fait le voyage de Bayreuth voient
aujourd'hui l'ouvrage magnifique dans son
ensemble. Toujours soutenue, même quand
le poème s'attarde à des développements
excessifs, la musique, dès qu'elle est aux
prises avec une situation forte et grandiose,
s'élève d'un vol audacieux, ci jusqu'à de* ré-
gions encore inexplorées dans le domaine
de l'art ». C'est la plus haute manifestation
d'un grand génie.
J'ai déjà noté la valeur de l'interprétation.
M. Franz (Parsifal), Mlle Bréval (Kundry),
M. Delmas (Gurnemanz), M. Lestelly (Am-
fortas), M. Journet (Klingsor) ont rivalisé
de talent, de vaillance, de sainte conviction.
Qu'ils soient tous également loués.
Mais il faut, je le répète, reporter une
grande part, une très grande part du succès
enthousiaste qui a suivi l'ouvrage à M.
André Messager, qui dirigea les études et
conduisit l'orchestre nulle part, on n'a fait
et on ne pourrait faire mieux. A chaque
fois que M. est monté au pupitre,
des applaudissements unanimes l'ont salué
et l'ont forcé de venir sur la scène à la fin
de la représentation c'était l'hommage de
toute une salle à un bel artiste.
Adolphe ADEREB.
UN VIEIL ECCLÉSIASTIQUM
MEURT DE MISÉ»
M. Fagard, commissaire du quartier de
la Madeleine, a été appelé à constater dans
l'après-midi d'hier, le décès survenu à son
domicile, de l'abbé Jean-Marie Vert.
Agé de soixante-quinze ans, le vieil ecclé-
siastique occupait une modeste chambre
garnie au numéro 9 de la rue de Surène.
Il n'exerçait plus et ses ressources étaient
des plus précaires.
L'enquête du magistrat a établi que la
mort du malheureux abbé avait été provo-
quée par la misère et les privations.
L'attelage vole est retrouvé
Nous avons relaté dans quelles mystérieu-
ses circonstances avait disparu l'attelage du
cocher de nacre, M. Charles Tissier, quI était
entré un instant, jeudi soir, dans un bazar
de la rue d'Amsterdam pour y faire un achpt.
Cet attelage a été retrouvé hier matin.
Mais ce qu'il y a de singulier, c'est qu'il se
trouvait à l'endroit précis où il stationnait
la veille. Le cheval était visiblement fatigué
et il avait grand besoin de rentrer à l'écurie.
Aussitôt prévenue, la Compagnie TUr-
baine a envoyé un cocher chercher l'attelage
qui avait été conduit devant le poste de poli-
ce voisin.
.Mais qui déchiffrera l'énigme de cette
étrange disparition ? L'équipage a-t-il servie
quelque mystérieuse expédition de malfai-
teurs ou ne faut-il voir là que l'acte d'un
mauvais plaisant, qui a cru faire au cocher
une « bonne blagiiu% » On ne le saura eana
doute jamais.
LE MOUVEMENT DINS LA POLICE
On a vu, d'autre part, la mise à la retrait»
de M. Touny et son remplacement par M.
Chanqt, auquel est adjoint M. Guichard.
Le mouvement entier paraîtra dans cplel·
ques jours.
Parmi les commissaires de police qui vont
être nommés divisionnaires, on cite les
noms de
MM. Rousseloi commissaire du quartier
Sainte-Marguerite Duponnois, commissaire
du quartier Saint-Georges Bouteiller, con-
missaire du quartier d'Auteuil Duerooq,
commissaire du quartier de la Chaussée-
d'Antin.
Parmi les commissaires qui vnnt être tnis
à la retraite, on cite les' noms de MM. Des-
lande.s, commissaire du quartier du Père-La-
chaise Euriat, commissaire du quartier du
Petit-Montrouge Kouffaud. commissaire du
quartier de la Villette Montlahuc, commis-
saire du quartier de Chaillot Lefort, com-
missaire du quartier de la Porte-Saint-Denis.
ECHOS
DEPLACEMENTS MINISTERIELS
M. René Reiioult, ministre de l'Intérieur, a
quitte Paris pour Nice, ou il va prendre quelques
^̃̃iir- repos.
i vndaût son absence, l'intérim du ministère de
l'Intérieur sera assuré par M. Caillaux, ministre
des Finances.
NI. Fernand David, ministre des Travaux pu-
blics, p«t également parti avec sa famille pour
San-Salvadour, où il doit faire un court séjour.
.yfeCBÔLO&IE
On annonce la mort de M. -François Dupont,
ancien président de, !Ass
La jeune femme tressaillit.
En effet, Marsin, le fantôme noir, était
presque imperceptible.
C'est toi, fit néanmoins la femme de
lettres en reprenant tout son sang-froid.
Oui, c'est moi.
Eh bien ?
C'est fait.
Tu as l'argent?
Je l'ai.
Tout s'est bien pdssé ?
Admirablement, ngure-toi.
Partons tout de suite Monte à côté
de moi, allons, dépêchons-nous Donne un
tour à la manivelle.
Tandis que le soldat assassin s'exécutait,
Maria faisait manoeuvrer un bouton d'élec-
tricité placé à l'intérieur du capot.
Phares et lanternes s'éclairèrent instan-
tanément.
Alors, s'installant au votant, tandis rjuo
Marsin s'asseyait à côté d'elle, elle mit la
voiture en marche avec une aisance qui ré-
vélait une réelle pratique. et partit à toute
vitesse, dans la direction d'Auxerre.
L'auto avait vite pris l'allure de soixante-
dix l'heure.
La jeune femme, chauffeuse émérite, sem-
blait connaître à fond et sun moteur et sa
route.
Celle-ci d'ailleurs était libre.
C'est à peine si les deux complices croisè.
rent deux ou trois autres autos. qui elles
ausai couraient dans la nuit.
(A suivre.) Arthur Bernède.
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