Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1913-04-13
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 avril 1913 13 avril 1913
Description : 1913/04/13 (Numéro 13315). 1913/04/13 (Numéro 13315).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/07/2008
Le IPetit Parisien
table à la cuisine et que le comptoir
gagnait à sa présence.. Peu à peu. elle
apprit à servir elle-même, à seconder
ou remplacer une de ses employées ab-
sente ou congédiée. Elle avait arboré le
tablier blanc et les manchettes, observé
la manière de découper et de servir, se
faisant élève docile avant de devenir
maîtresse absolue.
Pour ne pas se déranger, elle fit venir
fies vêtements des grands magasins, son
mari fut chargé du reste ; elle était tou-
jours satisfaite, pourvu qu'elle ne fût
pas obligée de perdre son temps à courir
acheter chez les autres.
Elle eut un enfant, le nourrit tout en
surveillant ses affaires ; une des demoi-
selles fut chargée de promener le bébé.
Anaïs adopta résolument l'existence
de la femme responsable, de la mère
prévoyante, de la commerçante rigide.
Le vendredi-saint, jour où les bou-
cheries et les charcuteries sont fermées,
et que l'on adopte pour « aller en ba-
lade», Mme Ledodu restait chez elle :
- Pour une fois par an que je peux
me reposer et que j'ai le plaisir d'être
lin jour dans mon intérieur, je ne vais
pas courir les rues, afin d'être éreintée
.le lendemain !
Eile étonnait fortement les gens lors-
qu'elle leur confiait que, depuis son ma-
riage, elle n'avait acheté ni manteau ni
chapeau. Elle ignorait même les rues à
proximité de l'avenue du quartier de
l'Etoile, où elle habitait. Elle n'avait
franchi le pas de sa porte que pour aper-
cevoir l'Arc de Triomphe, ou pour con-
naître ce qui motivait un rassemble-
orient, ou pour regarder en l'air lors-
qu'elle voyait tout le monde le nez levé
vers un dirigeable ou un aéroplane.
Peu à peu, la paresse de sortir, l'affai-
rement de son commerce, le désir de ne
pas manquer une vente firent d'elle la
recluse de sa boutique. Si elle ne s'ins-
tallait pas au comptoir, les clientes
n'étaient pas contentes, les employées ne
faisaient pas leur devoir !
Plusieurs enfants vinrent après le pre-
mier. Ils furent tous élevés en externat,
pour ne pas obliger la mère à aller les
voir La manie de celle-ci, ou ce qu'elle
croyait son devoir, la servit si bien que,
/pendant trente années de séjour à Paris,
Mme Anaïs Ledodu n'avait quitté son
magasin que pour déjeuner et dîner
|à la va-vite dans son arrière-boutique,
et pour se coucher à l'entresol. Elle était
fdevenue grasse, rouge et importante.
iLes parents et les amis du pays savaient
(que l'on était cordialement reçu chez
telle, mais ils comprenaient qu'il ne
?fallait pas gêner ses multiples occupa-
tions, et ils allaient visiter Paris pour
jlui raconter, le soir, tout ce qu'ils
avaient vu de beau au cours de la
journée
- Vous connaissez la place de la Con-
corde le Louvre, Notre-Dame, le Luxem-
bourg le Jardin des Plantes, dites, Nais?
- Je n'ai pas le temps !... Quand on
sera retiré des affaires, on verra !
Mais depuis, une autre idée s'est fixée
en elle, brusquement, et elle n'a plus
dans l'existence qu'un seul but :
- Quand on se retirera des affaires,
ion retournera chez nous!... Ici, il y a
[trop de monde! trop de voitures! trop
.de bruit!... J'en ai assez de Paris !...
Pensez donc ! après trente-deux ans de
séjour ! Gustave GEFFROY
Contre !es irritations de la peau, la nouvelle
découverte Cadum est le meilleur calmant et
vcuratif pour les peaux irritées et enflammées ;
'celte ooinmade peut être employée avec con-
fiance "contre toutes maladies cutanées.
Lucas, qui assomma sa soeur,
vient d'être interné
Coulommiers 12 avril.
Le Petit Parisien a relaté le drame horri-
ble gui s'était déroulé, le 1" février, au ha-
meau du Petit-Lud, territoire de Guérard
En l'absence de su mère, en traitement à
l'hôpital, un dégénéré, Laurent Lucas, qui
vivait dans uni: misérable chaumière iso-
lée en compagnie de sa soeur, une idiote
'de vingt-neuf uns, massacra cette dernière
qui s'efforçait d'échapper à sa lubricité. A
(J'aide d'une énorme bûche, il lui écrasa la
ptè.
Soumis à l'examen de M. Fromageot, mé-
decin légiste, Lucas fut reconnu complète-
ment irresponsable. Kn possession du rap-
port du praticien, M. Fleuret, juge d'instruc-
tion, a rendu une ordonnance en vertu de
laquelle l'aliéné vient d'être extrait de la
prison et dirigé sur l'asile de Clermont
SAVON DU CONGO
Jl Fontainebleau, un architecte
est victime d'un accident
I Fontainebleau, 12 avril.
. Il y a quelques jours, M. Léon Gouvenin,
[architecte, demeurant 110, rue Saint-Merry
jà Fontainebleau, avait été renversé rue de
ila Paroisse par la voiture de M. Gaston La-
chambre
} Violemment projeté contre la bordure du
trottoir, M. Gouvenin avait eu l'os du ro-
cher brisé. Ramené chez lui, il y reçut les
soins les plus empressés de deux médecins,
mais sa blessure était mortelle et hier le
vieillard - M. Gouvenin était âgé de soixan-
te-treize ans - expirait sans avoir repris
connaissance.
! Ancien inspecteur des bâtiments civils et
«des palais nationaux, président de la société
des architectes de Seine-et-Marne, M. Gou-
venin était une personnalité des plus con-
nues à Fontainebleau.
C0Ff8E&-fOTTS F1CHET
LU TRANSFORMATION DES TRAMWAYS
La Compagnie générale des omnibus a com-
mencé. jeudi dernier, la transformation de la
ligne Pantin-Opéra avec des voitures électriques
d i nouveau modèle: cette transformation va se
poursuivre et sera complètement achevée d ici
une dizaine de jours.
Cette ligne comporte l'utilisation du caniveau
souterrain axial depuis la rue du Faubourg-
Saint-Denis jusqu'à l'Opéra.
CHEflKY
MOUVEMENT i LA PRÉFECTURE DK POLICE
Par arrêté de M. Hennion préfet do po-
lice, M. Chanot, commissaire du quartier
des Champs-Elysées, est nommé commis-
saire divisionnaire, en remplacement de M.
Orsatti, admis, sur sa demande, à faire va-
loir ses droits à la retraite. M. Orsatti est
nommé commissaire divisionnaire hono-
raire.
M. Rajaud, commissaire de la Madeleine,
est. nommé aux Champs-Elysées ; M.
Fagard, commissaire du quartier d'Améri-
que, est nommé à la Madeleine.
A.U GRAND PALAIS
LE SALON
de la Société nationale
des Beaux-Arts
Le vingt-quatrième Salon de la Nationale
s'ouvre aujourd'hui...
L'an dernier, quelques oeuvres de grande
beauté avaient marqué son devancier d'une
puissante empreinte... Zuloaga dominait tous
les envois... Aman-Jean avait tenté un grand
effort ; Caro - Delvaille exprimait, en trois
vastes compositions, la beauté du nu fémi-
nin ; Maurice Denis synthétisait décorative-
ment de clairs effets de lumière et, à côté de
Roll, évoquant la puissance de la brute fu-
rieuse avec ses chevaux affrontés, Charles
Guérin attestait,le mérite de la jeune école
d'art libre...
Cette année, Zuloaga, Caro Delvaille, Mau-
rice Demis, Charles Guérin n'exposent pas...
Roll nous montre un plafond qui n'est pas sa
meilleure oeuvre... Aman-Jean est plus mé-
lancholisant plus grisaillant que jamais...
El l'on continue, dans les cercles dirigeants
de la Société, à ignorer le mouvement d'art
contemporain, si intéressant pourtant et si
intense sur lequel ce Salon ne nous rensei-
gne pas le moins du monde...
Quelques oeuvras, çà et là, rompent la mo-
notonie des cimaises... cherchons-les ensem-
ble...
LA FIGURE HUMAINE
Les portraits
M. Roll a portraicturé M. Léon Bourgeois.
Il a bien rendu les traits de son modèle,
son expression accoutumée de spirituelle
bonhomie, son regard, très profond et très
doux... Ce n'est point un portrait officiel,
mais une effigie familière... le grand
homme d'Etat apparaît là sous les traits
d'un lettré, d'un artiste... Et le peintre \
souligné discrètement ses intentions, en se-
mant sur une table, des livres, des objets
d'art, des fleurs, en silhouettant derrière
son personnage !a pure* et sévère Victoire
de Samothrace... L'atmosphère est fine,
douce... pleine de lumière... Et la couleur
est solide et harmonieuse.
M. Albert Besnard avec le Portrait de
M. Dubar, très ressemblant, très finement
peint dans une tonalité claire et douce, con-
naîtra la louange des amateurs d'art... Je
ne crois pas que ce soit le cas de M. Boldini,
plus électrique, plus trépidant que jamais...
Son Jeune? homme, est d'un dessin fâcheux
- le bras droit est un bras étriqué, court
et mince d'infirme ! - et sa Jeune femme ne
doit pas pouvoir se servir de ses jambes
pour marcher... Mais la couleur est ver-
veuse, jolie, argentée, d'une saveur vrai-
ment très particulière...
Je préfère à cela l'art de Mme Olga de
Boznanska. art lointain, distant, énigma-
tique, mais d'un bel accent profond et vi-
brant, étrangement poignant... Son Sien-
kiewicz est superbe... Mon portrait, de
Mme O.-W. Roederstein, par de belles qua-
lités de facture, une couleur brillante et so-
lide. un dessin sobre et serré, mérite qu'on
le regarde longuement. M. Guirand de Scé-
vola continue son évolution vers un art de
sobriété, de lumière, de force contenue. Son
Portrait de vieille dame, aux besicles de
corne blonde, aux cheveux gris, témoigna
de ses beaux dons de peintre...- Mme Mela
Mutermilch, plus rude, plus âpre, plus dure
que jamais, nous offre deux saisissantes
figures d'hommes, aux implacables veux vi-
vants... M. Mignonney a portraicturé Guillé-
vic, sculpteur, assez sèchement, et M. Friant
a tracé du peintre S. Laurent une effigie un
peu trop travaillée, à mon humble avis,
mais d'une incontestable valeur. M. J.-J.
Weerts continue à représenter, sur de peti-
tes toiles, ses contemporains les plus no-
toires... et La Dame à la Rose, de Mme
Fournier des Corats, est une oeuvre esti-
mable...
Mais que j'aime le délicieux Portrait ro-
mantique, de M. William Ablett !... Une jeu-
ne fille, à robe à fleurs, rêve, assise sur un
banc, dans un jardin crépusculaire... Elle
vient de lire le Lac, elle rêve... Et c'est d'une
exquise fraîcheur... Le sentiment de cette
oeuvre est juste, charmant, sans emphase et
le métier du peintre est sûr et probe. Le tout
assemblé a fait une oeuvre d'art. M. carolus
Duran a envoyé un fort beau Portrait de
jeune femme de la plus jolie coloration.
Mlle Cecilia Beaux a peint un double por-
trait, Mère et enfant, dans une jolie note,
élégante et souple... On peut encore voir de
bons envois de MM. Gervex, J. Baugnies,
H. de Glazebrook, Raymond Woog Georges
Contes, Aublet, Gsell, Tadé Styka, P. Da-
gnan, Gumery, Columbano -"qui mérite-
raient mieux qu'une simple mention - sans
oublier le joli portrait que Mlle BReslau a
peint d'une Artiste anglaise, dont elle a tra-
duit à merveille fe souplesse, le charme un
peu las et les yeux bleus, vivants, intenses,
d'une expression si profonde et si dolente...
En plein air
M. Suréda, peu à peu, par le plus opiniâ-
tre et le plus intelligent des labeurs, se dé-
barrasse des souvenirs qui le hantaient. Ses
Aissaouas et ses Veuves fuites au cimetière
sont des oeuvres de haute tenue, d'expres-
sion sincère, de belle et puissante facture. Il
personnalise sa manière, devient plus sim-
ple, plus rude, tout en demeurant harmo-
nieux.
M. Valentin de Zubiaurre est sûrement,
hanté par Zuloaga et par Goya, Les Caciques
et les Mendiants le prouvent. Mais i! y a
dans cette oeuvre une volonté extraordi-
naire, une puissance d'extériorisation près
que douloureuse. C'est âpre, dur, noir, émou-
vant malgré tout ; et ses hautes figures,
quasi spectrales, ont un beau caractère ascé-
tique, presque funèbre.
M. Lambert a peint un Groupe d'artistes,
tous peintres, poètes et littérateurs belges,
l'oeuvre est curieuse et vivante... Ces hom-
mes, jeunes, forts, gais, causant, riant et
fumant sur une terrasse, s'enlevant sur un
fond d'étoffes et d'arbres dorés par 1 au-
tomne. sont oien groupés, bien dessinés, li-
brement points... Je n'aime guère les En-
fants sur la plage, de M. Antoni : c'est une
toile d'apparence crayeuse, de matière sè-
che et ingrate. Mais M. Antoni a tout de
même beaucoup de talent, et le prouve ail-
leurs... M. Abel Bertram, à l'ordinaire, se
montre lumineux et franc. M. Aman-Jean
est égal à, lui-même. M. Cottet a souvent été
plus heureux que dans son Jour de Pardon.
Ces femmes, assemblées dans un pré, sont
éclairées de façon bien arbitraire. Et la cou-
leur de ce tableau est aigre, acide, desa-
gréable... M J.-.M. Cazin dans son couple
de Terriens,. montre de fortes qualités de
peintre. L'homme surtout, hâlé puissant,
brûlé de soleil, est d'une belle venue.
M Léon Lhermitte, avec sa toile En Mois-
son, traduit excellemment, une fols de plus,
le beau et rude poème des travaux de la
terre, exaile le fécond labeur de ceux qui
font jaillir les gerbes des sillons creux...
C'est une belle oeuvre, aux lignes amples
et pures, aux plans solidement établis. Et
j'ai fort limé, pour son sentiment très
calme, trè3 pur, très noble, l'heureuse et
harmonieuse Maternité, de M. Gari Mel-
chers, à laquelle un cadre éclatant, trop
doré et trop somptueux, fait un tort consi-
dérable.
Le tableau : Au théâtre des singes, de
M. Marcel Jefferys, nous montre line fête
foraine, traduit avec bonheur un grouille-
ment curieux de foule. Malheureusement, le
dessin est un peu perdu dans la pâte somp-
tueuse dont l'artiste l'a revêtu et qui, elle,
est d'un rare éclat.
Intérieurs
La Mort du Torero, de M. Vasquez-Diaz,
vaudra à son auteur un estimable succès
que mérite son effort soutenu. Le bon pein-
tre espagnol a essayé de mater un . peu sa
fougue de coloriste, d'assagir sa palette,
d'harmoniser sa couleur et son sujet tout
ensemble... Il y a réussi... trop même, mais
cè tableau funèbre, bien dessiné, bien com-
posé, vigoureusement peint, n'est pas émou-
vant, parce que les personnages « posent »
par trop : il en résulte qu'on a l'impression
d'une mort au théâtre...
Le Réveil, de M. J.-A Muenier montera,
dans la gloire des reproductions, vers l'em-
pyrée do la faveur populaire. C'est une
oeuvre mièvre, sensuelle, jolie, qui possède
de gracieuses qualités, mais à laquelle ie
préfère infiniment, du même artiste, le
Premier regard nu miroir, d'un sentiment
plus profond et plus juste... M. Louis Char-
lot expose une fort bonne toile, des Paysans
attablés, le verre au poing, dans un intérieur
un peu sombre, fl y a là trois figures d'hom-
mes, à la Cézanne - et même à la Le Nain -
d'une très belle facture. Mais la figure de
l'enfant - tête trop petite, rouge désagréa-
ble et pas en valeur du vêtement - gâté ijn
peu ce bel ensemble... Mme Elizabeth Nourse
demeure fidèle à ces effets de contre-jour et
de reflets dans des vitres dont elle a le
secret... La Toilette, de M. Frieseke, ost har-
monieusement composée el peinte avec sou-
plesse et Mme Béatrice How fait preuve, une
fois de plus, dans Intimité, Bébé qui dort,
Jean et Nounou, des dons les plus, subtils et
les plus rares.
Mais voici, à coup sûr, les deux meilleurs
envois du Salon : M. Charles-W. Hawthor-
ne, avec II Padrone et le Soir, se révèle
entièrement. Son art est profond, intime,
sévère. La figure du poissonnier et de l'en-
fant qui l'accompagne est un morceau de
maître, et 11 Padrone, fiévreux, mélancoli-
que, et les pauvres gosses souffreteux qui
l'accompagnent sont choses que l'on n'ou-
blie guère. La peinture est belle, d'harmonie
grave, soutenue, de matière transparent-',
grassement et longuement travaillée ; r.es
deux envois classent au premier rang leur
auteur.
La Famille bretonne, de M. Lucien Simon,
est une bonne page, très honorable... Mais,
cet artiste a souvent été mieux inspiré.
M. Hermann Courtens, de Bruxelles, expose
Innocence, une fillette, en robe noire à pa-
niers, regardant mourir des roses soufre
dans un vase noir... Le titre est singulier,
mais la peinture est d'une qualité rare, toute
harmonie, toute souplesse, toute richesse,
.difficiles cependant à obtenir avec du noir,
du blanc et du jaune...
Enfin, il y a les Servantes de M. Oster-
lind, une belle toile, d'un art très flamand;
très franc, très libre, et où le peintre a fait
joyeusement chanter la couleur... Ce sont
les apprêts d'un festin... Deux jeunes fem-
mes, robustes et gaies, une bonne vieille au
masque ridé et amusé, préparent des pois-
sons, des volailles, des légumes... C'est tout.
Mais la lumière joue et vibre sur ces choses
et ces personnages, mais la matière est belle
et saine, mais le tout est une oeuvre d'art
Enfin il faut encore voir, oeuvres estima-
bles, les Héritiers, de M. Hugues de Beau-
mont ; les six toiles, d'un art austère, de M.
Myron-Barlow ; les petites figures, d'un
charme si tendre, de M. Renaudot. la Folle,
mi-nue, hagarde, hallucinante, peinte de
main de maître, de Jeanniot, et les envois de
M. Dufresne, un peu trop gauguinisés...
(A suivre.) Jean CLAUDE.
INVENTIONS ET DECOUVERTES
LA PEAU, LE SANG
La guérison des affections de la peau, des
ulcères des jambes et de l'arthritisme
Un traitement efficace.
On traite une maladie de la peau, on ne
doit pas se contenter de la soigner. Ceci
pour répondre â bon nombre de lecteurs qui
me demandent des renseignements sur la
méthode de M. Richelet dont les effets sont
merveilleux. Je ne recommencerai pas mon
article du 30 mars : mais si les eczémateux,
les psoriasiques, les érvthémateux, ceux qui
souffrent d'acné, de boutons, de dartres,
d'arthritisme (rhumatismes, goutte, etc.),
ou bien encore d'ulcères ou d'eczémas vari-
queux veulent bien écrire à M. Richelet,
26 ter, rue Gambetta, à Sedan, ils obtien-
dront de' lui, gratuitement, des assurances
si précises pour guérir, en se traitant, que
je ne puis que conseiller à tous les intéres-
sés de s'adresser à lui, certain qu'ils ne
pourront que s'en féliciter. Cette méthode
guérit, c'est le principal.
DR P. LACAUNE.
LE CORDONNIER AVORTEUR
Le 24 octobre, une demoiselle Gauthier,
âgée de vingt-sept ans. succombait, à l'hô-
pital Saint-Antoine où la veille elle avait été
transportée.
Deux jours après son amant, Félix Ver-
di er, faisait connaître à la justice les causes
de ce décès.
Marie Gauthier, enceinte de trois mois,
avait eu recours à un nommé Lassus, se di-
sant représentant en bijouterie, mais, -en
réalité, professionnel de l'avortement pour
faire passer sa grossesse.
Augustin Lassus, qui exerce le méfier de
cordonnier, a comparu hier devant la cour
d'assises de la Seine, qui l'a condamné à la
peine de cinq années de réclusion. Félix Ver-
dier, qui était traduit en même temps que
lui, comme complice, a bénéficié d'un ac-
quittement.
VENGEANCE D'UNE LOCATAIRE EXPULSÉE
Dans la matinée du 23 février dernier,
une scène tragique se déroulait dans une
propriété située à Sannois et connue sous
le nom de « château des Maugis ». Furieuse
d'avoir été expulsée de son logement, ta
femme Marie Gilardini, accompagnée de son
amant, le carrier Antoine Romini revenait
dans son ex-maison et invectivait les con-
cierges, les époux Boechter, qu'elle accusait
d'avoir provoqué son renvoi.
Ceux-ci cherchèrent à calmer leur an-
cienne locataire, mais la femme Gilardini
sortit son revolver et, visant M. Boechter,
fit feu par six fois. Le concierge, blessé au
front et à ta lèvre supérieure, voulut fuir,
mais Romini se jeta sur lui et le frappa aux
reins d'un coup de couteau.
Le couple a comparu, hier, devant le tri-
bunal correctionnel de Versailles.
Après plaidoiries de M" Dion et Lasnier.
le tribunal a condamné la femme Gilardini
à cinq ans de prison et à dix ans d'interdic-
tion de séjour, et Antoine Romini à treize
mois et à. cinq ans des mêmes peines.
UN BANQUIER? CONDAMNÉ
Devant le tribunal correctionnel de Fon-
tainebleau comparaissait, hier, M. Henri
Martin, banquier à Montereau, dont nous
avons relaté en novembre dernier la mise
en faillite et l'arrestation.
Il a été condamné à un an de prison sans
sursis.
Pour son déménagement, M. Martin avait eu
recoure, l'an dernier, à un entrepreneur de trans-
ports, M. Merle.
La voiture qui contenait le mobilier fut heur-
tée par un tramway, et lits, armoires, fauteuils,
etc., furent sérieusement endommagés. Les dé-
gâts furent constatés par huissier, puis M. Mar-
tin s'adressa au tribunal qui l'a débouté, hier,
de son instance.
Il n'avait pas rempli, dans les trois jours fixés
par la loi. les formalités édictées par l'article 105
du code de commerce.
MALÂCEINE
CHEZ LES* CHEMINOTS
Au congrès du Syndicat national
Au cours de la séance du matin, les con-
gressistes ont adopté, hier, le rapport de la
commission de contrôle et discuté le projet
de budget pour 1913 établi par la commis-
sion des finances.
Puis, au nom du comité des révoqués,
M. Fenot fit connaître les démarches tentées
depuis la grève de 1910 pour obtenir la réin-
tégration des 3.000 cheminots victimes du
mouvement.
La question, ainsi que l'a fait remarquer
un membre du conseil fédéral, « reste la pre-
mière des revendications des cheminots syn-
diqués ».
Jusqu'à présent tous les efforts se sont
heurtés à la volonté des compagnies, qui ont
invoqué mille raisons pour justifier leur r fus.
Ce qui n'est pas possible sur les autres
réseaux, le serait peut-être sur celui de
l'Etat : en tout cas, on devrait obtenir le
remboursement des sommes versées pour
les retraites.
M. Hochedez, du Nord, qui, avec M. Mo-
rin, de la fédération des mécaniciens, en-
treprit de multiples démarches auprès des
parlementaires, propose quatre solutions :
renforcer les effectifs syndicaux, afin d'en
imposer aux compagnies et au gouverne-
ment : organiser un vaste pétitionnement en
faveur des révoqués ; boycotter aux prochai-
nes élections les députés qui ont trahi la
confiance des cheminots et poursuivre la
« nationalisation », qui permettrait d'obtenir
la « révocation des actionnaires » qui ont
« révoqué » les grévistes.
Les congressistes ont, dans l'après-midi,
émis un voeu tendant à la généralisation de
l'attelage automatique, dont les expériences
en cours ont démontré l'excellence et qui as-
sûre tout à la fois la sécurité du public et
celle du personnel.
La « nationalisation » des chemins de ter
français, en commençant par le rachat du
P.-O, a fait l'objet d'un autre voeu
Puis le congrès a longuement discuté sur
la réglementation du travail et l'application
de la semaine anglaise.
MM. Desgranges, de l'Est, et Guinchard,
secrétaire général de la fédération des trans-
ports, sont intervenus au cours de la discus-
sion, sur les retraites des compagnies secon-
daires, dont le personnel voudrait bénéficier
du régime appliqué sur les grands réseaux.
Aujourd'hui, assemblée générale de l'Or-
phelinat national des cheminots.
SI VÛUSTQUSSEZ"< juBUCCT* '"«rqîiîîTî
toft (ta T-.Ifsti.a l'tiam*
Suzanne, le chauffeur d'auto,
le clerc de notaire et le fourreur
Une demoiselle Suzanne Raymond faisait,
le 8 janvier dernier, à la gare de Lyon, la
rencontre d'un jeune homme élégamment
vêtu et de bonnes manières, qui lui proposa
de l'emmener avec lui dans le Midi. Fuis,
pour vaincre ses hésitations et lui prouver
qu'elle n'avait pas affaire à un farceur, il lui
montra une liasse confortable de billets de
banque.
Suzanne Raymond, à cette vue, n'opposa
plus de résistance. Le couple prit le train,
s'arrêta à Lyon où, après avoir visité la
ville, le galant loua une automobile qui les
conduisit à Toulon, puis à Monte-Carlo.
Personne volage, Suzanne Raymond s'éprit
du conducteur de l'auto, un beau garçon,
d'ailleurs, et abandonna pour lui son riche
compagnon de voyage. Celui-ci était, d'ail-
leurs, arrêté peu après. C'était un clerc de
notaire du nom de Jules Laguenaud, qui
avait quitté brusquement Paris après avoir
dérobé une somme de 16.200 francs à son
patron.
Jules Laguenaud, une fois sous les ver-
rous, justifia de l'emploi de 6,200 francs et
accusa Suzanne Raymond de lui avoir déro-
bé les 10.000 autres.
Cette, accusation paraissait d'autant plus
vraisemblable que "le chauffeur P.... dont
Suzanne s'était éprise, avait pu, moyennant
une somme de 2,000 francs mie la jeune fem-
me lui avait avancée, faire peu après l'em-
plette d'une automobile et travailler à son
compte.
Suzanne Raymond, mise en état d'arresta-
tion, reconnut le prêt, mais affirma que ce
n'était nullement avec l'argent de Jules La-
guenaud, auquel elle affirma ne pas avoir
touché, qu'elle l'avait consenti. Elle avait
soustrait les 2,000 francs en question, préten-
dit-elle, à un sien cousin, marchand de four-
rures, rue de Cléry, qui, interrogé, confirma
le fait.
Suzanne Raymond n'en fut pas moins tra-
duite devant là police correctionnelle où elle
comparaissait hier. Les magistrats n'ayant
pu. faute de preuves, la condamner pour le
vol Laguenaud, lui ont infligé six mois de
prison avec sursis pour le vol accompli au
préjudice du fourreur, bien que celui-ci n'ait
pas porté plainte
FERBRAVAISM^^rïSïf..-.
HORS PARIS
CHAMBODRCY. - Un charretier, M. Paris, a
été grièvement blessé, hier matin, alors qu'il
procédait au déchargement de son véhicule,
'foute la charge dé bois s'est abattue sur lui. Il
n dû être transporté à l'hôpital de Saint-Germain-
en-Laye.
CREPY-EN-VALOIS. - La médaille de 1870
vient d'être remise avec quelque solennité à Mme
Leriche qui, pendant l'Année terrible, s'engagea
comme cantinière au 96e régiment de mobiles,
faisant partie de l'armée du Nord.
LA FERTÉ-GAUCHER. - Un ouvrier de la car-
tennerie de la Chair-aux-Gens, M. Elysée Midou,
est tombé dans la trappe d'un monte-charge et
s'est abattu de dix mètres de hauteur sur le sol
de l'atelier. Il est mort une heure après.
I.ES LILAS - La nuit dernière, une tentative
de vol avec effraction a été commise dans un des
bureaux de la compagnie des tramways de l'Est-
Parisien, au siège central, rue Floréal, aux Li-
las. Des pesées ont été faites sur un coffre-fort.
Les garnitures extérieures des serrures ont sauté,
mais le coffre a résisté. Des empreintes ont été
relevées par le service de M. Bertillon.
MAREUIL-LES-MEAUX. - Un carrier de Nan-
teuil, Joseph Martin, dont nous avons signalé
la récente condamnation à 8 mois de prison pour
coups, vient de prendre la fuite après avoir à demi
assommé avec une barre de fer un de ses com-
pagnons de travail, nommé Lefèvre. L'agresseur
est activement recherché.
ORSAY. - Après plusieurs tours de scrutin,
Mlle Clotilde Petit, âgée de vingt ans, porteuse
de journaux, a été élue rosière pour 1913, en
vertu du legs Archangé.
La lauréate recevra ce prix de .vertu, d'une
valeur de 1.500 francs, le 18 mai prochain.
RONTIGNY - Il vient de s'éteindre à Ron-
tigny dans l'habitation qu'elle occupait rue de la
Poste, une femme qui allait atteindre sa centiè-
me année. Il s'agit de Mme de Beauvais qui,
effectivement, était née en février 1814. La vieille
personne avait conservé jusqu'au bout toute sa
lucidité.
VERSAILLES. - Un cycliste de quatorze ans,
Alphonse Richeton, a été renversé, hier, rue des
Chantiers, par un fiacre et blessé au flanc gau-
che. Le jeune homme a été ramené chez ses
parents, rue de Bordeaux, à Jouy-en-Josas.
.M. Fredin, juge d'instruction, a clos, hier,
l'information qu'il avait ouverte contre inconnu
sur la mort de l'ouvrier Navellec brûlé vif dans
le violon municipal de Villepreux, et sur un acci-
dent identique survenu à M. Le Faucheur, pen-
sionnaire à l'asile des Petits-Prés, à Plaisir. Ce
magistrat a rendu une ordonnance de non-lieu
dans ces deux affaires.
A Provins, les 11,12 et 13 avril
Matinée le 13.
WOLBER
LE VAINQUEUR DE PARIS-NICE
Dans une épreuve d'aussi grande enver-
gure que la course Paris-Nice, qui a. mis
pendant quatre jours aux prises les mar-
ques de motocyclettes françaises et étran-
gères les plus "réputées, ce n'est seulement
qu'au bout de quelques jours après avoir
rassemblé tous les détails, rapproché Ion 5
les faits, qu il est possible de déterminer
d une façon exacte les raisons de la victoire
pour les uns, les causes de la défaite our
les autres.
Or, les marques françaises se sont bril-
lamment comportées. Après avoir vu arri-
ver leurs coureurs à l'étape Orale sans péna-
lisation, elles enlèvent, dans la course du
kilomètre lancé, les trois premières places
pour la catégorie des cylindrées de 350 c ;
dans la course de côte, à la Turbie, encore
les trois premières places pour la même
catégorie, puis la deuxième place dans les
cylindrées de 500 cmc. ; elles obtiennent
enfin la deuxième place du classement gé-
néral.
On sait qu'en moto comme en vélo, il y
un élément qui a une influence considérable
sur le rendement de la machine : c'est le
pneumatique. Nous ne craindrons pas de
répéter une comparaison déjà faite souvent :
le pneu, c'est, la chaussure de la bicyclette
ou de !a motocyclette. A un bon marcheur,
il faut de bons souliers. Une bonne moto
rendra d autant plus, qu'elle sera mieux...
chaussée.
Or, nos petits engins de vitesse, vain-
queurs de l épreuve, étaient aussi les mieux
^ 06 point de vue. Ils avaient con-
fié a Wolber qui, depuis quinze ans, est, en
France, le plus important fabricant de
pneumatiques à tringles, pour vélos et mo-
tos, le soin de les munir de ses merveilleu-
ses enveloppes à tringles en fil biais qu'il
est le seul à bien manufacturer et qui, par
leur souplesse et la façon spéciale dont, elles
sont fabriquées, assurent, à moteur égal, un
rendement de vitesse supérieur à la moto
qui en est munie. Dans ces enveloppes, 'es
chambres à air Wolber, para pur, "si ner-
veuses, garantissaient le motocycliste de
toute défaillance de ses pneus pendant les
1.200 kilomètres de l'épreuve.
Dans une course aussi longue, qui réunit
près de 80 concurrents et qui permet ainsi
l'élimination successive des moins bons, le
succès doit revenir au meilleur. Il était donc
juste - nous pourrions même dire fatal -
que la victoire récompense une fois de plus
le pneu moto à tringles Wolber, et nous ne
craignons pas de dire que si, comme nous
l'espérons bien, la motocyclette prend an
nouvel essor en France, elle le devra, en
partie, à son fidèle compagnon de route,
le pneu moto fil biais Wolber à tringle, qui
lui permettra les longues randonnées sur
nos belles routes de France, sans défail-
lance et sans ennuis.
Courrier des Théâtres
Ce soir:
Comédie-Française, 8 h. 1/4, l'Embuscade.
Opéra-Comique, 8 h. 1/4. Carmen.
Odéon, 8 h. 1/2, le Mariage de Figaro.
Th. des Champs-Elysées, 9 h., festival Beetho-
ven ;Mme Lilli Lehmann).
Gaîté-Lyrique, 8 h. 1,'i, Don Quichotte.
Variétés, 8 h. 3/4, l'Habit vert.
Porte-St-Martin, 8 h. 1/4, Cyrano de Bergerac.
Gymnase, 9 h. 1/4, la Demoiselle de magasin.
Athénée, 8 h. 3/4, la Semaine (oUe.
Th. Apollo, 8 h. 3/4, la Veuve joyeuse.
Ambigu, 8 h. 1/2, Coeur de Française.
Nouveau-Théâtre. 8 h. 3/4, Avec ou sans dot,
Sacré Léonce !
Th. du Château-d'Eau, 8 h. 3/4, les Cloches de
Cornevillc.
Concerts Touche, 9 h., concert symphonique.
Matinées d'aujourd'hui :
Comédie-Française : le Mariage de Figaro.
Opéra-Comique : le Devin du village, Werther.
Odéon : l'Artésienne.
fîaîtc-Lyrique : le Petit Dur.
Apollo : la Chaste Suzanne.
Tria non-Lyrique : Manette.
Vaudeville. Variétés, Gymnase, Porte-Saint-
Martin. Sarah-Bernbardt, Chûtelet,,Renaissance,
Palais-Royal, Bouffes-Parisiens, Athénée, Réjane,
Ambigu, Antoine, Comédie-Marigny, Déjazet,
Grand-Guignol, Théâtre-Impérial, Cluny, mêmes
spectacles que le soir.
Ce soir. à. 9 h. très précises, au théâtre des
Champs-Elysées, troisième concert du festival
Beethoven, sous la direction de M. Félix Wein-
gartner.
Au programme : Mme Lilli Lehmann. ouvertu-
re et air de Fidelio ; ouverture d'Egmont ; Lieder
et 7® Symphonie.
A la Gaîté-Lyrique - MM. Isola viennent de
fixer définitivement la répétition générale de Pa-
nurge l'oeuvre posthume du maître Massenet,
écrite spécialement pour la Gaîté-Lyrique, au lun-
di 21 avril, dans l'après-midi
La première représentation aura lieu le lende-
main soir mardi, 22 courant.
Au théâtre du château d'Eau- - A 2 h. 1/8, ma-
tinée des Cloches de Corneville.
Aux Folies-Dramatiques. Vierge vengée!,
de M. Mauprey est le critérium du réalisme ;
cest la plus forte élude de moeurs qui ait été
mise à la scène.
Aujourd'hui, matinée à 2 h. 1/2.
Au Trocadéro - Ainsi que nous l avons an-
noncé hier, M. L. Melchissédec, professeur au
Conservatoire, doyen des artistes lyriques en
exercice, donnera, le jeudi 24 courant, sa repré-
sentation de « cinquantenaire » (noces d'or artis-
tiques).
En effet, depuis décembre 1862 M. Melchissédec
chante devant le public de France et de Paris
spécialement.
Si tous ceux qui l'ont entendu et applaudi de-
puis 1862, même pendant le siège de 1870, se
rendent au Trocadéro ce jour-là, la salle, malgré
vastes proportions, ne suffira pas à les con-
tenir I
L)e Monte-Carlo :
Au 21» concert classique, l'excellent soliste
M. Henry W agemans premier violon solo de
l'orchestre de Monte-Carlo, a joué le beau Con-
certo en si mineur de saint-Saëns Il l'a inter-
prété en pur et grand artiste du style le plus par-
lait. Le public a très chaleureusement applaudi
ce remarquable virtuose d'une rare musicalité.
M. Léon jehin nous donnait, pour la première
fois, les Esquisses orchestrales de M. Théodore
Dubois, pages d une délicate élégance et d'un
.charme exquis.
A signaler, au même concert, la belle exécu-
tion de la Symphonie en ut mineur, de Beetho-
ven, et de l'ouverture de Tannhauser
SPECTACLES DIVERS
SOIREE PARISIENNE
A BA-TA-CLAN
« Bien... Marie ! »
On rit I
Viéville, un jour de philosophie, à moins que
ce ne soit un jour de neurasthénie, proclama,
sentencieux :
Appelle en la maison l'innocente gaîté,
Fille de la vertu, mëre de la santé I
Viéville avait rason : l'équilibre moral est le
plus précieux auxiliaire de l'équilibre physique.
[.a gaité est, sans conteste, le meilleur et ie
plus énergique remède contre les maux dont
nous souffrons : qui bien rit, bien se porte
Les spectacles de Ba-TA-Clan constituent une
cure incomparable contre la tristesse, le cha-
grin, la mélancolie et l'hypocondrie.
Ils sont, toujours, d'une gaité réjouissante,
d'une cordialité grivoise, d'une satire mordante
mais bonne enfant, avec des tableaux d'un art
délicat, des décors brossés avec un goût sédui-
sant, des costumes d'une somptuosité rare et
d'une rare originalité, des interprétations où
s'affirment les talents les plus divers.
Telle est. en ce moment, la nouvelle revue de
Gelval et Charley Bien.. Marie!, dont les vingt-
quatre tableaux sont une succession de scènes
hilarantes, enlevées, avec un entrain endiablé,
par Dutard, Maud d'Orby, Gabrielle Hedia, Kot-
brune, Darcet, etc., une suite ininterrompue de
mises en scènes éblouissantes, telle l'« Exposi-
tion des dentelles», qui consacre la renaissance
des vaporeux dessous féminins dans un amon-
cellement prodigieux de Valenciennes de Ma-
lines de Bruges, de « point » d'Angleterre et de
« blonde » d'Espagne.
Cet après-midi, à 2 h. 1/2, matinée, avec tous
les «clous» et la même interprétation que le
soir. (Téléphone 930-12.)
THEATRE-REALISTE (EUROPÉEN).. place Clichy
Un spectacle inouï avec la Belle Héléna
L'enthousiasme soulevé par Faiseuse d'anges
et Filles de joie est indescriptible ; aussi le coquet
théâtre réaliste de la rue Biot est trop petit pour
contenir le public qui l'envahit tous les soirs.
La Héléna, dans son rôle de «Môme Vanille",
est bien la plus belle fille que l'on puisse lever
et captivante au possible, et le public applau-
dit frénétiquement les deux pièces curieuses qui
composent le spectacle, èn mettant à la scène
deux des plus graves problèmes sociaux d'ac-
tualité : l'exploitation de la jeune fille el la
cause de la dépopulation. Malgré la hardiesse
de ce spectacle, composé de scènes passionnan-
tes et de fort réalisme, il n'y a rien d'immoral ;
on rit, on pleure el on éprouve un véritable sou-
lagement de voir la vertu récompensée et le
vice puni; vraiment, cela mérite d'èlre vu.
Aujourd'hui, matinée réaliste à 2 heure et demie.
T Matinées d'aujourd'hui :
A 2 heures Cigale, Ba-Ta-Clan, Olympia, con-
cert Mayol Jardin d'Acclimatation.
A 2 heures 1/2 : Folies-Bergère, Gaument-Pn-
lace Cirque de Paris, Coliseum, Robert-Houdin,
cirque Medrano, Scala, Etoile-Palace, Moulin
Rouge, Nouveau-Cirque, Artistic-Cinéma- heè-
tre, Cirque d'Hiver-Cinéma Pathé, Pathé-Patace
Théâtre-Réaliste
?? - ' ?. ? ? .
Ce soir :
La Pie-qui-Chante, 156, rue Montmartre. - La
Pie vert...e.
Gaumont-Palace, - Les films parlants «t
phonoscènes Gaumont
Nouveau-Cirque. - A 8 h. 1/2, Dix millions
de dot, opérette (E. Franville, Blon-Dhin, etc.)
- Aujourd'hui, aux Folies-Bergère, à 2 h. 1/2,
grande matinée pour les familles, avec le spec-
tacle qui triomphe chaque soir : En avant 1
marsla splendide revue-féerie interprétée par
Dorville, Marthe Lenclud Nina Myral Mlle X...,
Huguette Dany et Mado Minly Albens Tramel.
Lerner, Duval etc. ; Footit et ses fils ; les Dia-
monds Doody and Wright, etc., etc. Le com-
père, M. Reschal, la commère, Mlle Marcelle
Praince.
"-> Au théâtre Marigny. - Le théâtre mari-
gny, aux destinées duquel M. Léo Pouget pré-
side depuis trois ans, annonce sa réouverture
pour la tin du présent mois d'avril. Plus que ja-
mais. cette année-ci, la réouverture de marigny
marquera brillamment dans les fastes de l'élé-
gante vie parisienne. La revue par laquelle la
saison s'inaugure est. en effet, de deux auteurs
que le succès toujours accompagne : MM. Mi-
chel Carré et André Barde. Quant à l'interpréta-
tion, elle sera incomparable.
- Théâtre grévin - Hier a eu lieu la pre-
mière du nouveau spectacle de 5 heures. Le pro-
gramme, composé de Revue... d'armes, deux ac-
tes de M. Metzvill, est des plus attrayants. L'au-
teur a fait une sélection d'airs tout à fait remar-
quable dans laquelle il a très habilement mélé
le sentiment patriotique. L'interprétation est de
tout premier ordre.
A 3 h. et 9 h., toujours même triomphe pour
le Grand soir.
T Les attractions nouvelles de Luna-Park.
Le public afflue tous les jours à la Ville En-
chantée de la porte Maillot! Tout Paris a connu
très vite la transformation complète de ce mer-
veilleux park, et les nouvelles attractions, telles
que le cyclone, l'avion, 1e roulis, le royaume de
Lilliput. le Chimpanzé Palace, les Himalayas
voient leurs guichets pris d'assaut par les visi-
teurs.
L'ensemble de ces nouveautés exclusives et
brevetées assure à cet établissement un succès
sans précédent à l'approche de la belle saison,
car la Ville Enchantée demeure comme toujours
le park le plus agréable et le plus gai.
T- Matinée et soirée au Cinémax (ex-Musico-
rama), 30, boulevard Bonne-Nouvelle, dont l'ou-
verture a été. hier, un formidable succès. Spec-
tacle de familles sensationnel et permanent. Pnx
des places : 0 fr. 75, 1 fr., 1 fr. 50, 2 fr.
Théâtre de la Tour-Eiffel. - Aujourd'hui, ft
3 h., cinématographe, Asile de nuit (MM. d'Har-
cy, Rémongin et Henriet), Sonnette de nuit (Mlle
Christine Arnold, etc.).
Fauteuils 2 fr., ascension au premier étage com-
prise.
Cinéma-Palace, 40, boulevard Bonne-Nou-
velle. - Long spectacle comprenant, outre un
long programme intéressant, toutes les actuali-
tés du monde entier : le Grand national de Li-
verpool, dans lequel, sur 22 concurrents, 2 seu-
lement ont effectué le parcourt le Siège d'An-
drinople : !e Meeting de canots automobiles et
d'hydroplanes de Monaco et la chute en -mer d'un
aviateur. Projections en salle éclairée. Concert
symphonique, Entrée permanente de 2 h. 1/2 à
minuit.
Gaumont-Palace (Hippodrome). - Aujour-
d'hui, à 2 h. 1/2, matinée de gala. Spectacle de.
familles : Nanine grand cinémadrame Gaumont ;
la Mort sur Paris, émouvante scène dramatique ;.
Un drame au pôle, grande scène dramatique mo-
derne. Documents inédits sur les phases tragiques
du siège d'Andrinople : les films parlants et pho-
noscènes Gaumont. Attractions sensationnelles.
Location de 10 h. à midi et de 3 h. à 5 h.
Téléphone 516-73.
Au Cirque d'Hiver-Cinéma Pathé. - Le
programme de celte semaine est copieux et va-
rié, avec. Monsieur te directeur, interprété par le
joyeux Prince : le Masque de la beauté, film d'art,
italien, comédie dramatique en deux parties, et
la Fille de jephté scène biblique de la série du
Pathécolor. Le Pathé-journal présente toutes les
actualités de la semaine, parmi lesquelles: les
« Funérailles solennelles du roi Georges de Grèce,
à Athènes ».
- Le théâtre du Jardin d'Acclimatation don-
nera, aujourd'hui, à 2 h. précises. Psyché, comé-
die en 5 actes de Corneille et Molière, musique
de Lulli.
Rappelons que ie prix des places est fixé A.
2 fr. au rez-de-chaussée et à 1 fr. au premier éta-
ge (location sans augmentation de prix).
Jeudi prochain 17, au même théâtre et à la mê-
me heure, Claudie, drame en 3 actes, par Geor-
ge Sand.
Au Pathé-Palace, 32, boulevard des Italiens.
- Grâce à sa situation exceptionnelle dans la
partie la plus élégante du boulevard, le Pathé-
Palace est rapidement devenu le lieu de rendez-
vous préféré d'une clientèle d'élite, qui sait y
trouver en outre les spectacles les mieux choisis
et les plus variés. Cette semaine : le Collier de
l'intrigante, scène dramatique ; une série de vues
de plein air du Pathécolor sur les « Forêts de la
Cochinchine», et toutes les actualités du Pathé-
Journal, parmi lesquelles les « Funérailles solen-
nelles du roi Georges de Grèce, à Athènes».
LA HERSE.
Voulez-vous guérir vos douleurs 1 Frottez-
les avec le Baume Victor, Révulsif idéal ;
son action est merveilleuse. 2 fr. 50 le flacon
franco Glaesel, ph., 28, r. Gramrnont. Paris.
La victime d© Pierre Chevas
succombe à ses blessures
, Mm-' An iré- Basile, la jeune femme qui
fut revolvériséc, dans les circonstances que
l'on sait, par son ancien amant. Pierre Che-
vas, r>4, rue de la République, est morte,
hier nratin, à neuf heurns. à l'hôpital de
Saint-Denis. Le corps de la malheureuse a
été dirigé sur la morgue.
L'instruction de cette affaire a été confiée
à M. le juge Bouchardon.
MIEUX, MEILLEUR MARCHE
C'est « Au Cuatf.i.çt » (Etablissements Ali-ez
Frères) que s'adressent toutes les personnes dési-
reuses de monter ou de remonter leur ménage,
d'installer ou de réinstaller aux meilleures condi-
tions leurs villas et jardins.
CONCOURS DE TIR DE RENNES
Le programme du grand concours natio-
nal et international de tir de Rennes vient
de paraître.
Ce tournoi est des plus démocratiques,
car s'il comporte de très beaux prix pour
les champions, on y remarque aussi des
épreuves gratuites et à pVix d'entrée réduits
pour les autres tireurs.
Le livret de tir sera adressé, franco de
port, à tous les tireurs qui le demanderont.
Il contiendra la feuille de route à demi-tarif
sur les chemins de fer.
!\E VOLS MARIEZ PAS
sans avoir demandé au docteur Bertray. 10. rue
Froehot. à Paris, sa très intéressante brochure
sur le Mariage, envoyée gratuitement, guide
indispensable des fiancés et même des époux.
table à la cuisine et que le comptoir
gagnait à sa présence.. Peu à peu. elle
apprit à servir elle-même, à seconder
ou remplacer une de ses employées ab-
sente ou congédiée. Elle avait arboré le
tablier blanc et les manchettes, observé
la manière de découper et de servir, se
faisant élève docile avant de devenir
maîtresse absolue.
Pour ne pas se déranger, elle fit venir
fies vêtements des grands magasins, son
mari fut chargé du reste ; elle était tou-
jours satisfaite, pourvu qu'elle ne fût
pas obligée de perdre son temps à courir
acheter chez les autres.
Elle eut un enfant, le nourrit tout en
surveillant ses affaires ; une des demoi-
selles fut chargée de promener le bébé.
Anaïs adopta résolument l'existence
de la femme responsable, de la mère
prévoyante, de la commerçante rigide.
Le vendredi-saint, jour où les bou-
cheries et les charcuteries sont fermées,
et que l'on adopte pour « aller en ba-
lade», Mme Ledodu restait chez elle :
- Pour une fois par an que je peux
me reposer et que j'ai le plaisir d'être
lin jour dans mon intérieur, je ne vais
pas courir les rues, afin d'être éreintée
.le lendemain !
Eile étonnait fortement les gens lors-
qu'elle leur confiait que, depuis son ma-
riage, elle n'avait acheté ni manteau ni
chapeau. Elle ignorait même les rues à
proximité de l'avenue du quartier de
l'Etoile, où elle habitait. Elle n'avait
franchi le pas de sa porte que pour aper-
cevoir l'Arc de Triomphe, ou pour con-
naître ce qui motivait un rassemble-
orient, ou pour regarder en l'air lors-
qu'elle voyait tout le monde le nez levé
vers un dirigeable ou un aéroplane.
Peu à peu, la paresse de sortir, l'affai-
rement de son commerce, le désir de ne
pas manquer une vente firent d'elle la
recluse de sa boutique. Si elle ne s'ins-
tallait pas au comptoir, les clientes
n'étaient pas contentes, les employées ne
faisaient pas leur devoir !
Plusieurs enfants vinrent après le pre-
mier. Ils furent tous élevés en externat,
pour ne pas obliger la mère à aller les
voir La manie de celle-ci, ou ce qu'elle
croyait son devoir, la servit si bien que,
/pendant trente années de séjour à Paris,
Mme Anaïs Ledodu n'avait quitté son
magasin que pour déjeuner et dîner
|à la va-vite dans son arrière-boutique,
et pour se coucher à l'entresol. Elle était
fdevenue grasse, rouge et importante.
iLes parents et les amis du pays savaient
(que l'on était cordialement reçu chez
telle, mais ils comprenaient qu'il ne
?fallait pas gêner ses multiples occupa-
tions, et ils allaient visiter Paris pour
jlui raconter, le soir, tout ce qu'ils
avaient vu de beau au cours de la
journée
- Vous connaissez la place de la Con-
corde le Louvre, Notre-Dame, le Luxem-
bourg le Jardin des Plantes, dites, Nais?
- Je n'ai pas le temps !... Quand on
sera retiré des affaires, on verra !
Mais depuis, une autre idée s'est fixée
en elle, brusquement, et elle n'a plus
dans l'existence qu'un seul but :
- Quand on se retirera des affaires,
ion retournera chez nous!... Ici, il y a
[trop de monde! trop de voitures! trop
.de bruit!... J'en ai assez de Paris !...
Pensez donc ! après trente-deux ans de
séjour ! Gustave GEFFROY
Contre !es irritations de la peau, la nouvelle
découverte Cadum est le meilleur calmant et
vcuratif pour les peaux irritées et enflammées ;
'celte ooinmade peut être employée avec con-
fiance "contre toutes maladies cutanées.
Lucas, qui assomma sa soeur,
vient d'être interné
Coulommiers 12 avril.
Le Petit Parisien a relaté le drame horri-
ble gui s'était déroulé, le 1" février, au ha-
meau du Petit-Lud, territoire de Guérard
En l'absence de su mère, en traitement à
l'hôpital, un dégénéré, Laurent Lucas, qui
vivait dans uni: misérable chaumière iso-
lée en compagnie de sa soeur, une idiote
'de vingt-neuf uns, massacra cette dernière
qui s'efforçait d'échapper à sa lubricité. A
(J'aide d'une énorme bûche, il lui écrasa la
ptè.
Soumis à l'examen de M. Fromageot, mé-
decin légiste, Lucas fut reconnu complète-
ment irresponsable. Kn possession du rap-
port du praticien, M. Fleuret, juge d'instruc-
tion, a rendu une ordonnance en vertu de
laquelle l'aliéné vient d'être extrait de la
prison et dirigé sur l'asile de Clermont
SAVON DU CONGO
Jl Fontainebleau, un architecte
est victime d'un accident
I Fontainebleau, 12 avril.
. Il y a quelques jours, M. Léon Gouvenin,
[architecte, demeurant 110, rue Saint-Merry
jà Fontainebleau, avait été renversé rue de
ila Paroisse par la voiture de M. Gaston La-
chambre
} Violemment projeté contre la bordure du
trottoir, M. Gouvenin avait eu l'os du ro-
cher brisé. Ramené chez lui, il y reçut les
soins les plus empressés de deux médecins,
mais sa blessure était mortelle et hier le
vieillard - M. Gouvenin était âgé de soixan-
te-treize ans - expirait sans avoir repris
connaissance.
! Ancien inspecteur des bâtiments civils et
«des palais nationaux, président de la société
des architectes de Seine-et-Marne, M. Gou-
venin était une personnalité des plus con-
nues à Fontainebleau.
C0Ff8E&-fOTTS F1CHET
LU TRANSFORMATION DES TRAMWAYS
La Compagnie générale des omnibus a com-
mencé. jeudi dernier, la transformation de la
ligne Pantin-Opéra avec des voitures électriques
d i nouveau modèle: cette transformation va se
poursuivre et sera complètement achevée d ici
une dizaine de jours.
Cette ligne comporte l'utilisation du caniveau
souterrain axial depuis la rue du Faubourg-
Saint-Denis jusqu'à l'Opéra.
CHEflKY
MOUVEMENT i LA PRÉFECTURE DK POLICE
Par arrêté de M. Hennion préfet do po-
lice, M. Chanot, commissaire du quartier
des Champs-Elysées, est nommé commis-
saire divisionnaire, en remplacement de M.
Orsatti, admis, sur sa demande, à faire va-
loir ses droits à la retraite. M. Orsatti est
nommé commissaire divisionnaire hono-
raire.
M. Rajaud, commissaire de la Madeleine,
est. nommé aux Champs-Elysées ; M.
Fagard, commissaire du quartier d'Améri-
que, est nommé à la Madeleine.
A.U GRAND PALAIS
LE SALON
de la Société nationale
des Beaux-Arts
Le vingt-quatrième Salon de la Nationale
s'ouvre aujourd'hui...
L'an dernier, quelques oeuvres de grande
beauté avaient marqué son devancier d'une
puissante empreinte... Zuloaga dominait tous
les envois... Aman-Jean avait tenté un grand
effort ; Caro - Delvaille exprimait, en trois
vastes compositions, la beauté du nu fémi-
nin ; Maurice Denis synthétisait décorative-
ment de clairs effets de lumière et, à côté de
Roll, évoquant la puissance de la brute fu-
rieuse avec ses chevaux affrontés, Charles
Guérin attestait,le mérite de la jeune école
d'art libre...
Cette année, Zuloaga, Caro Delvaille, Mau-
rice Demis, Charles Guérin n'exposent pas...
Roll nous montre un plafond qui n'est pas sa
meilleure oeuvre... Aman-Jean est plus mé-
lancholisant plus grisaillant que jamais...
El l'on continue, dans les cercles dirigeants
de la Société, à ignorer le mouvement d'art
contemporain, si intéressant pourtant et si
intense sur lequel ce Salon ne nous rensei-
gne pas le moins du monde...
Quelques oeuvras, çà et là, rompent la mo-
notonie des cimaises... cherchons-les ensem-
ble...
LA FIGURE HUMAINE
Les portraits
M. Roll a portraicturé M. Léon Bourgeois.
Il a bien rendu les traits de son modèle,
son expression accoutumée de spirituelle
bonhomie, son regard, très profond et très
doux... Ce n'est point un portrait officiel,
mais une effigie familière... le grand
homme d'Etat apparaît là sous les traits
d'un lettré, d'un artiste... Et le peintre \
souligné discrètement ses intentions, en se-
mant sur une table, des livres, des objets
d'art, des fleurs, en silhouettant derrière
son personnage !a pure* et sévère Victoire
de Samothrace... L'atmosphère est fine,
douce... pleine de lumière... Et la couleur
est solide et harmonieuse.
M. Albert Besnard avec le Portrait de
M. Dubar, très ressemblant, très finement
peint dans une tonalité claire et douce, con-
naîtra la louange des amateurs d'art... Je
ne crois pas que ce soit le cas de M. Boldini,
plus électrique, plus trépidant que jamais...
Son Jeune? homme, est d'un dessin fâcheux
- le bras droit est un bras étriqué, court
et mince d'infirme ! - et sa Jeune femme ne
doit pas pouvoir se servir de ses jambes
pour marcher... Mais la couleur est ver-
veuse, jolie, argentée, d'une saveur vrai-
ment très particulière...
Je préfère à cela l'art de Mme Olga de
Boznanska. art lointain, distant, énigma-
tique, mais d'un bel accent profond et vi-
brant, étrangement poignant... Son Sien-
kiewicz est superbe... Mon portrait, de
Mme O.-W. Roederstein, par de belles qua-
lités de facture, une couleur brillante et so-
lide. un dessin sobre et serré, mérite qu'on
le regarde longuement. M. Guirand de Scé-
vola continue son évolution vers un art de
sobriété, de lumière, de force contenue. Son
Portrait de vieille dame, aux besicles de
corne blonde, aux cheveux gris, témoigna
de ses beaux dons de peintre...- Mme Mela
Mutermilch, plus rude, plus âpre, plus dure
que jamais, nous offre deux saisissantes
figures d'hommes, aux implacables veux vi-
vants... M. Mignonney a portraicturé Guillé-
vic, sculpteur, assez sèchement, et M. Friant
a tracé du peintre S. Laurent une effigie un
peu trop travaillée, à mon humble avis,
mais d'une incontestable valeur. M. J.-J.
Weerts continue à représenter, sur de peti-
tes toiles, ses contemporains les plus no-
toires... et La Dame à la Rose, de Mme
Fournier des Corats, est une oeuvre esti-
mable...
Mais que j'aime le délicieux Portrait ro-
mantique, de M. William Ablett !... Une jeu-
ne fille, à robe à fleurs, rêve, assise sur un
banc, dans un jardin crépusculaire... Elle
vient de lire le Lac, elle rêve... Et c'est d'une
exquise fraîcheur... Le sentiment de cette
oeuvre est juste, charmant, sans emphase et
le métier du peintre est sûr et probe. Le tout
assemblé a fait une oeuvre d'art. M. carolus
Duran a envoyé un fort beau Portrait de
jeune femme de la plus jolie coloration.
Mlle Cecilia Beaux a peint un double por-
trait, Mère et enfant, dans une jolie note,
élégante et souple... On peut encore voir de
bons envois de MM. Gervex, J. Baugnies,
H. de Glazebrook, Raymond Woog Georges
Contes, Aublet, Gsell, Tadé Styka, P. Da-
gnan, Gumery, Columbano -"qui mérite-
raient mieux qu'une simple mention - sans
oublier le joli portrait que Mlle BReslau a
peint d'une Artiste anglaise, dont elle a tra-
duit à merveille fe souplesse, le charme un
peu las et les yeux bleus, vivants, intenses,
d'une expression si profonde et si dolente...
En plein air
M. Suréda, peu à peu, par le plus opiniâ-
tre et le plus intelligent des labeurs, se dé-
barrasse des souvenirs qui le hantaient. Ses
Aissaouas et ses Veuves fuites au cimetière
sont des oeuvres de haute tenue, d'expres-
sion sincère, de belle et puissante facture. Il
personnalise sa manière, devient plus sim-
ple, plus rude, tout en demeurant harmo-
nieux.
M. Valentin de Zubiaurre est sûrement,
hanté par Zuloaga et par Goya, Les Caciques
et les Mendiants le prouvent. Mais i! y a
dans cette oeuvre une volonté extraordi-
naire, une puissance d'extériorisation près
que douloureuse. C'est âpre, dur, noir, émou-
vant malgré tout ; et ses hautes figures,
quasi spectrales, ont un beau caractère ascé-
tique, presque funèbre.
M. Lambert a peint un Groupe d'artistes,
tous peintres, poètes et littérateurs belges,
l'oeuvre est curieuse et vivante... Ces hom-
mes, jeunes, forts, gais, causant, riant et
fumant sur une terrasse, s'enlevant sur un
fond d'étoffes et d'arbres dorés par 1 au-
tomne. sont oien groupés, bien dessinés, li-
brement points... Je n'aime guère les En-
fants sur la plage, de M. Antoni : c'est une
toile d'apparence crayeuse, de matière sè-
che et ingrate. Mais M. Antoni a tout de
même beaucoup de talent, et le prouve ail-
leurs... M. Abel Bertram, à l'ordinaire, se
montre lumineux et franc. M. Aman-Jean
est égal à, lui-même. M. Cottet a souvent été
plus heureux que dans son Jour de Pardon.
Ces femmes, assemblées dans un pré, sont
éclairées de façon bien arbitraire. Et la cou-
leur de ce tableau est aigre, acide, desa-
gréable... M J.-.M. Cazin dans son couple
de Terriens,. montre de fortes qualités de
peintre. L'homme surtout, hâlé puissant,
brûlé de soleil, est d'une belle venue.
M Léon Lhermitte, avec sa toile En Mois-
son, traduit excellemment, une fols de plus,
le beau et rude poème des travaux de la
terre, exaile le fécond labeur de ceux qui
font jaillir les gerbes des sillons creux...
C'est une belle oeuvre, aux lignes amples
et pures, aux plans solidement établis. Et
j'ai fort limé, pour son sentiment très
calme, trè3 pur, très noble, l'heureuse et
harmonieuse Maternité, de M. Gari Mel-
chers, à laquelle un cadre éclatant, trop
doré et trop somptueux, fait un tort consi-
dérable.
Le tableau : Au théâtre des singes, de
M. Marcel Jefferys, nous montre line fête
foraine, traduit avec bonheur un grouille-
ment curieux de foule. Malheureusement, le
dessin est un peu perdu dans la pâte somp-
tueuse dont l'artiste l'a revêtu et qui, elle,
est d'un rare éclat.
Intérieurs
La Mort du Torero, de M. Vasquez-Diaz,
vaudra à son auteur un estimable succès
que mérite son effort soutenu. Le bon pein-
tre espagnol a essayé de mater un . peu sa
fougue de coloriste, d'assagir sa palette,
d'harmoniser sa couleur et son sujet tout
ensemble... Il y a réussi... trop même, mais
cè tableau funèbre, bien dessiné, bien com-
posé, vigoureusement peint, n'est pas émou-
vant, parce que les personnages « posent »
par trop : il en résulte qu'on a l'impression
d'une mort au théâtre...
Le Réveil, de M. J.-A Muenier montera,
dans la gloire des reproductions, vers l'em-
pyrée do la faveur populaire. C'est une
oeuvre mièvre, sensuelle, jolie, qui possède
de gracieuses qualités, mais à laquelle ie
préfère infiniment, du même artiste, le
Premier regard nu miroir, d'un sentiment
plus profond et plus juste... M. Louis Char-
lot expose une fort bonne toile, des Paysans
attablés, le verre au poing, dans un intérieur
un peu sombre, fl y a là trois figures d'hom-
mes, à la Cézanne - et même à la Le Nain -
d'une très belle facture. Mais la figure de
l'enfant - tête trop petite, rouge désagréa-
ble et pas en valeur du vêtement - gâté ijn
peu ce bel ensemble... Mme Elizabeth Nourse
demeure fidèle à ces effets de contre-jour et
de reflets dans des vitres dont elle a le
secret... La Toilette, de M. Frieseke, ost har-
monieusement composée el peinte avec sou-
plesse et Mme Béatrice How fait preuve, une
fois de plus, dans Intimité, Bébé qui dort,
Jean et Nounou, des dons les plus, subtils et
les plus rares.
Mais voici, à coup sûr, les deux meilleurs
envois du Salon : M. Charles-W. Hawthor-
ne, avec II Padrone et le Soir, se révèle
entièrement. Son art est profond, intime,
sévère. La figure du poissonnier et de l'en-
fant qui l'accompagne est un morceau de
maître, et 11 Padrone, fiévreux, mélancoli-
que, et les pauvres gosses souffreteux qui
l'accompagnent sont choses que l'on n'ou-
blie guère. La peinture est belle, d'harmonie
grave, soutenue, de matière transparent-',
grassement et longuement travaillée ; r.es
deux envois classent au premier rang leur
auteur.
La Famille bretonne, de M. Lucien Simon,
est une bonne page, très honorable... Mais,
cet artiste a souvent été mieux inspiré.
M. Hermann Courtens, de Bruxelles, expose
Innocence, une fillette, en robe noire à pa-
niers, regardant mourir des roses soufre
dans un vase noir... Le titre est singulier,
mais la peinture est d'une qualité rare, toute
harmonie, toute souplesse, toute richesse,
.difficiles cependant à obtenir avec du noir,
du blanc et du jaune...
Enfin, il y a les Servantes de M. Oster-
lind, une belle toile, d'un art très flamand;
très franc, très libre, et où le peintre a fait
joyeusement chanter la couleur... Ce sont
les apprêts d'un festin... Deux jeunes fem-
mes, robustes et gaies, une bonne vieille au
masque ridé et amusé, préparent des pois-
sons, des volailles, des légumes... C'est tout.
Mais la lumière joue et vibre sur ces choses
et ces personnages, mais la matière est belle
et saine, mais le tout est une oeuvre d'art
Enfin il faut encore voir, oeuvres estima-
bles, les Héritiers, de M. Hugues de Beau-
mont ; les six toiles, d'un art austère, de M.
Myron-Barlow ; les petites figures, d'un
charme si tendre, de M. Renaudot. la Folle,
mi-nue, hagarde, hallucinante, peinte de
main de maître, de Jeanniot, et les envois de
M. Dufresne, un peu trop gauguinisés...
(A suivre.) Jean CLAUDE.
INVENTIONS ET DECOUVERTES
LA PEAU, LE SANG
La guérison des affections de la peau, des
ulcères des jambes et de l'arthritisme
Un traitement efficace.
On traite une maladie de la peau, on ne
doit pas se contenter de la soigner. Ceci
pour répondre â bon nombre de lecteurs qui
me demandent des renseignements sur la
méthode de M. Richelet dont les effets sont
merveilleux. Je ne recommencerai pas mon
article du 30 mars : mais si les eczémateux,
les psoriasiques, les érvthémateux, ceux qui
souffrent d'acné, de boutons, de dartres,
d'arthritisme (rhumatismes, goutte, etc.),
ou bien encore d'ulcères ou d'eczémas vari-
queux veulent bien écrire à M. Richelet,
26 ter, rue Gambetta, à Sedan, ils obtien-
dront de' lui, gratuitement, des assurances
si précises pour guérir, en se traitant, que
je ne puis que conseiller à tous les intéres-
sés de s'adresser à lui, certain qu'ils ne
pourront que s'en féliciter. Cette méthode
guérit, c'est le principal.
DR P. LACAUNE.
LE CORDONNIER AVORTEUR
Le 24 octobre, une demoiselle Gauthier,
âgée de vingt-sept ans. succombait, à l'hô-
pital Saint-Antoine où la veille elle avait été
transportée.
Deux jours après son amant, Félix Ver-
di er, faisait connaître à la justice les causes
de ce décès.
Marie Gauthier, enceinte de trois mois,
avait eu recours à un nommé Lassus, se di-
sant représentant en bijouterie, mais, -en
réalité, professionnel de l'avortement pour
faire passer sa grossesse.
Augustin Lassus, qui exerce le méfier de
cordonnier, a comparu hier devant la cour
d'assises de la Seine, qui l'a condamné à la
peine de cinq années de réclusion. Félix Ver-
dier, qui était traduit en même temps que
lui, comme complice, a bénéficié d'un ac-
quittement.
VENGEANCE D'UNE LOCATAIRE EXPULSÉE
Dans la matinée du 23 février dernier,
une scène tragique se déroulait dans une
propriété située à Sannois et connue sous
le nom de « château des Maugis ». Furieuse
d'avoir été expulsée de son logement, ta
femme Marie Gilardini, accompagnée de son
amant, le carrier Antoine Romini revenait
dans son ex-maison et invectivait les con-
cierges, les époux Boechter, qu'elle accusait
d'avoir provoqué son renvoi.
Ceux-ci cherchèrent à calmer leur an-
cienne locataire, mais la femme Gilardini
sortit son revolver et, visant M. Boechter,
fit feu par six fois. Le concierge, blessé au
front et à ta lèvre supérieure, voulut fuir,
mais Romini se jeta sur lui et le frappa aux
reins d'un coup de couteau.
Le couple a comparu, hier, devant le tri-
bunal correctionnel de Versailles.
Après plaidoiries de M" Dion et Lasnier.
le tribunal a condamné la femme Gilardini
à cinq ans de prison et à dix ans d'interdic-
tion de séjour, et Antoine Romini à treize
mois et à. cinq ans des mêmes peines.
UN BANQUIER? CONDAMNÉ
Devant le tribunal correctionnel de Fon-
tainebleau comparaissait, hier, M. Henri
Martin, banquier à Montereau, dont nous
avons relaté en novembre dernier la mise
en faillite et l'arrestation.
Il a été condamné à un an de prison sans
sursis.
Pour son déménagement, M. Martin avait eu
recoure, l'an dernier, à un entrepreneur de trans-
ports, M. Merle.
La voiture qui contenait le mobilier fut heur-
tée par un tramway, et lits, armoires, fauteuils,
etc., furent sérieusement endommagés. Les dé-
gâts furent constatés par huissier, puis M. Mar-
tin s'adressa au tribunal qui l'a débouté, hier,
de son instance.
Il n'avait pas rempli, dans les trois jours fixés
par la loi. les formalités édictées par l'article 105
du code de commerce.
MALÂCEINE
CHEZ LES* CHEMINOTS
Au congrès du Syndicat national
Au cours de la séance du matin, les con-
gressistes ont adopté, hier, le rapport de la
commission de contrôle et discuté le projet
de budget pour 1913 établi par la commis-
sion des finances.
Puis, au nom du comité des révoqués,
M. Fenot fit connaître les démarches tentées
depuis la grève de 1910 pour obtenir la réin-
tégration des 3.000 cheminots victimes du
mouvement.
La question, ainsi que l'a fait remarquer
un membre du conseil fédéral, « reste la pre-
mière des revendications des cheminots syn-
diqués ».
Jusqu'à présent tous les efforts se sont
heurtés à la volonté des compagnies, qui ont
invoqué mille raisons pour justifier leur r fus.
Ce qui n'est pas possible sur les autres
réseaux, le serait peut-être sur celui de
l'Etat : en tout cas, on devrait obtenir le
remboursement des sommes versées pour
les retraites.
M. Hochedez, du Nord, qui, avec M. Mo-
rin, de la fédération des mécaniciens, en-
treprit de multiples démarches auprès des
parlementaires, propose quatre solutions :
renforcer les effectifs syndicaux, afin d'en
imposer aux compagnies et au gouverne-
ment : organiser un vaste pétitionnement en
faveur des révoqués ; boycotter aux prochai-
nes élections les députés qui ont trahi la
confiance des cheminots et poursuivre la
« nationalisation », qui permettrait d'obtenir
la « révocation des actionnaires » qui ont
« révoqué » les grévistes.
Les congressistes ont, dans l'après-midi,
émis un voeu tendant à la généralisation de
l'attelage automatique, dont les expériences
en cours ont démontré l'excellence et qui as-
sûre tout à la fois la sécurité du public et
celle du personnel.
La « nationalisation » des chemins de ter
français, en commençant par le rachat du
P.-O, a fait l'objet d'un autre voeu
Puis le congrès a longuement discuté sur
la réglementation du travail et l'application
de la semaine anglaise.
MM. Desgranges, de l'Est, et Guinchard,
secrétaire général de la fédération des trans-
ports, sont intervenus au cours de la discus-
sion, sur les retraites des compagnies secon-
daires, dont le personnel voudrait bénéficier
du régime appliqué sur les grands réseaux.
Aujourd'hui, assemblée générale de l'Or-
phelinat national des cheminots.
SI VÛUSTQUSSEZ"< juBUCCT* '"«rqîiîîTî
toft (ta T-.Ifsti.a l'tiam*
Suzanne, le chauffeur d'auto,
le clerc de notaire et le fourreur
Une demoiselle Suzanne Raymond faisait,
le 8 janvier dernier, à la gare de Lyon, la
rencontre d'un jeune homme élégamment
vêtu et de bonnes manières, qui lui proposa
de l'emmener avec lui dans le Midi. Fuis,
pour vaincre ses hésitations et lui prouver
qu'elle n'avait pas affaire à un farceur, il lui
montra une liasse confortable de billets de
banque.
Suzanne Raymond, à cette vue, n'opposa
plus de résistance. Le couple prit le train,
s'arrêta à Lyon où, après avoir visité la
ville, le galant loua une automobile qui les
conduisit à Toulon, puis à Monte-Carlo.
Personne volage, Suzanne Raymond s'éprit
du conducteur de l'auto, un beau garçon,
d'ailleurs, et abandonna pour lui son riche
compagnon de voyage. Celui-ci était, d'ail-
leurs, arrêté peu après. C'était un clerc de
notaire du nom de Jules Laguenaud, qui
avait quitté brusquement Paris après avoir
dérobé une somme de 16.200 francs à son
patron.
Jules Laguenaud, une fois sous les ver-
rous, justifia de l'emploi de 6,200 francs et
accusa Suzanne Raymond de lui avoir déro-
bé les 10.000 autres.
Cette, accusation paraissait d'autant plus
vraisemblable que "le chauffeur P.... dont
Suzanne s'était éprise, avait pu, moyennant
une somme de 2,000 francs mie la jeune fem-
me lui avait avancée, faire peu après l'em-
plette d'une automobile et travailler à son
compte.
Suzanne Raymond, mise en état d'arresta-
tion, reconnut le prêt, mais affirma que ce
n'était nullement avec l'argent de Jules La-
guenaud, auquel elle affirma ne pas avoir
touché, qu'elle l'avait consenti. Elle avait
soustrait les 2,000 francs en question, préten-
dit-elle, à un sien cousin, marchand de four-
rures, rue de Cléry, qui, interrogé, confirma
le fait.
Suzanne Raymond n'en fut pas moins tra-
duite devant là police correctionnelle où elle
comparaissait hier. Les magistrats n'ayant
pu. faute de preuves, la condamner pour le
vol Laguenaud, lui ont infligé six mois de
prison avec sursis pour le vol accompli au
préjudice du fourreur, bien que celui-ci n'ait
pas porté plainte
FERBRAVAISM^^rïSïf..-.
HORS PARIS
CHAMBODRCY. - Un charretier, M. Paris, a
été grièvement blessé, hier matin, alors qu'il
procédait au déchargement de son véhicule,
'foute la charge dé bois s'est abattue sur lui. Il
n dû être transporté à l'hôpital de Saint-Germain-
en-Laye.
CREPY-EN-VALOIS. - La médaille de 1870
vient d'être remise avec quelque solennité à Mme
Leriche qui, pendant l'Année terrible, s'engagea
comme cantinière au 96e régiment de mobiles,
faisant partie de l'armée du Nord.
LA FERTÉ-GAUCHER. - Un ouvrier de la car-
tennerie de la Chair-aux-Gens, M. Elysée Midou,
est tombé dans la trappe d'un monte-charge et
s'est abattu de dix mètres de hauteur sur le sol
de l'atelier. Il est mort une heure après.
I.ES LILAS - La nuit dernière, une tentative
de vol avec effraction a été commise dans un des
bureaux de la compagnie des tramways de l'Est-
Parisien, au siège central, rue Floréal, aux Li-
las. Des pesées ont été faites sur un coffre-fort.
Les garnitures extérieures des serrures ont sauté,
mais le coffre a résisté. Des empreintes ont été
relevées par le service de M. Bertillon.
MAREUIL-LES-MEAUX. - Un carrier de Nan-
teuil, Joseph Martin, dont nous avons signalé
la récente condamnation à 8 mois de prison pour
coups, vient de prendre la fuite après avoir à demi
assommé avec une barre de fer un de ses com-
pagnons de travail, nommé Lefèvre. L'agresseur
est activement recherché.
ORSAY. - Après plusieurs tours de scrutin,
Mlle Clotilde Petit, âgée de vingt ans, porteuse
de journaux, a été élue rosière pour 1913, en
vertu du legs Archangé.
La lauréate recevra ce prix de .vertu, d'une
valeur de 1.500 francs, le 18 mai prochain.
RONTIGNY - Il vient de s'éteindre à Ron-
tigny dans l'habitation qu'elle occupait rue de la
Poste, une femme qui allait atteindre sa centiè-
me année. Il s'agit de Mme de Beauvais qui,
effectivement, était née en février 1814. La vieille
personne avait conservé jusqu'au bout toute sa
lucidité.
VERSAILLES. - Un cycliste de quatorze ans,
Alphonse Richeton, a été renversé, hier, rue des
Chantiers, par un fiacre et blessé au flanc gau-
che. Le jeune homme a été ramené chez ses
parents, rue de Bordeaux, à Jouy-en-Josas.
.M. Fredin, juge d'instruction, a clos, hier,
l'information qu'il avait ouverte contre inconnu
sur la mort de l'ouvrier Navellec brûlé vif dans
le violon municipal de Villepreux, et sur un acci-
dent identique survenu à M. Le Faucheur, pen-
sionnaire à l'asile des Petits-Prés, à Plaisir. Ce
magistrat a rendu une ordonnance de non-lieu
dans ces deux affaires.
A Provins, les 11,12 et 13 avril
Matinée le 13.
WOLBER
LE VAINQUEUR DE PARIS-NICE
Dans une épreuve d'aussi grande enver-
gure que la course Paris-Nice, qui a. mis
pendant quatre jours aux prises les mar-
ques de motocyclettes françaises et étran-
gères les plus "réputées, ce n'est seulement
qu'au bout de quelques jours après avoir
rassemblé tous les détails, rapproché Ion 5
les faits, qu il est possible de déterminer
d une façon exacte les raisons de la victoire
pour les uns, les causes de la défaite our
les autres.
Or, les marques françaises se sont bril-
lamment comportées. Après avoir vu arri-
ver leurs coureurs à l'étape Orale sans péna-
lisation, elles enlèvent, dans la course du
kilomètre lancé, les trois premières places
pour la catégorie des cylindrées de 350 c ;
dans la course de côte, à la Turbie, encore
les trois premières places pour la même
catégorie, puis la deuxième place dans les
cylindrées de 500 cmc. ; elles obtiennent
enfin la deuxième place du classement gé-
néral.
On sait qu'en moto comme en vélo, il y
un élément qui a une influence considérable
sur le rendement de la machine : c'est le
pneumatique. Nous ne craindrons pas de
répéter une comparaison déjà faite souvent :
le pneu, c'est, la chaussure de la bicyclette
ou de !a motocyclette. A un bon marcheur,
il faut de bons souliers. Une bonne moto
rendra d autant plus, qu'elle sera mieux...
chaussée.
Or, nos petits engins de vitesse, vain-
queurs de l épreuve, étaient aussi les mieux
^ 06 point de vue. Ils avaient con-
fié a Wolber qui, depuis quinze ans, est, en
France, le plus important fabricant de
pneumatiques à tringles, pour vélos et mo-
tos, le soin de les munir de ses merveilleu-
ses enveloppes à tringles en fil biais qu'il
est le seul à bien manufacturer et qui, par
leur souplesse et la façon spéciale dont, elles
sont fabriquées, assurent, à moteur égal, un
rendement de vitesse supérieur à la moto
qui en est munie. Dans ces enveloppes, 'es
chambres à air Wolber, para pur, "si ner-
veuses, garantissaient le motocycliste de
toute défaillance de ses pneus pendant les
1.200 kilomètres de l'épreuve.
Dans une course aussi longue, qui réunit
près de 80 concurrents et qui permet ainsi
l'élimination successive des moins bons, le
succès doit revenir au meilleur. Il était donc
juste - nous pourrions même dire fatal -
que la victoire récompense une fois de plus
le pneu moto à tringles Wolber, et nous ne
craignons pas de dire que si, comme nous
l'espérons bien, la motocyclette prend an
nouvel essor en France, elle le devra, en
partie, à son fidèle compagnon de route,
le pneu moto fil biais Wolber à tringle, qui
lui permettra les longues randonnées sur
nos belles routes de France, sans défail-
lance et sans ennuis.
Courrier des Théâtres
Ce soir:
Comédie-Française, 8 h. 1/4, l'Embuscade.
Opéra-Comique, 8 h. 1/4. Carmen.
Odéon, 8 h. 1/2, le Mariage de Figaro.
Th. des Champs-Elysées, 9 h., festival Beetho-
ven ;Mme Lilli Lehmann).
Gaîté-Lyrique, 8 h. 1,'i, Don Quichotte.
Variétés, 8 h. 3/4, l'Habit vert.
Porte-St-Martin, 8 h. 1/4, Cyrano de Bergerac.
Gymnase, 9 h. 1/4, la Demoiselle de magasin.
Athénée, 8 h. 3/4, la Semaine (oUe.
Th. Apollo, 8 h. 3/4, la Veuve joyeuse.
Ambigu, 8 h. 1/2, Coeur de Française.
Nouveau-Théâtre. 8 h. 3/4, Avec ou sans dot,
Sacré Léonce !
Th. du Château-d'Eau, 8 h. 3/4, les Cloches de
Cornevillc.
Concerts Touche, 9 h., concert symphonique.
Matinées d'aujourd'hui :
Comédie-Française : le Mariage de Figaro.
Opéra-Comique : le Devin du village, Werther.
Odéon : l'Artésienne.
fîaîtc-Lyrique : le Petit Dur.
Apollo : la Chaste Suzanne.
Tria non-Lyrique : Manette.
Vaudeville. Variétés, Gymnase, Porte-Saint-
Martin. Sarah-Bernbardt, Chûtelet,,Renaissance,
Palais-Royal, Bouffes-Parisiens, Athénée, Réjane,
Ambigu, Antoine, Comédie-Marigny, Déjazet,
Grand-Guignol, Théâtre-Impérial, Cluny, mêmes
spectacles que le soir.
Ce soir. à. 9 h. très précises, au théâtre des
Champs-Elysées, troisième concert du festival
Beethoven, sous la direction de M. Félix Wein-
gartner.
Au programme : Mme Lilli Lehmann. ouvertu-
re et air de Fidelio ; ouverture d'Egmont ; Lieder
et 7® Symphonie.
A la Gaîté-Lyrique - MM. Isola viennent de
fixer définitivement la répétition générale de Pa-
nurge l'oeuvre posthume du maître Massenet,
écrite spécialement pour la Gaîté-Lyrique, au lun-
di 21 avril, dans l'après-midi
La première représentation aura lieu le lende-
main soir mardi, 22 courant.
Au théâtre du château d'Eau- - A 2 h. 1/8, ma-
tinée des Cloches de Corneville.
Aux Folies-Dramatiques. Vierge vengée!,
de M. Mauprey est le critérium du réalisme ;
cest la plus forte élude de moeurs qui ait été
mise à la scène.
Aujourd'hui, matinée à 2 h. 1/2.
Au Trocadéro - Ainsi que nous l avons an-
noncé hier, M. L. Melchissédec, professeur au
Conservatoire, doyen des artistes lyriques en
exercice, donnera, le jeudi 24 courant, sa repré-
sentation de « cinquantenaire » (noces d'or artis-
tiques).
En effet, depuis décembre 1862 M. Melchissédec
chante devant le public de France et de Paris
spécialement.
Si tous ceux qui l'ont entendu et applaudi de-
puis 1862, même pendant le siège de 1870, se
rendent au Trocadéro ce jour-là, la salle, malgré
vastes proportions, ne suffira pas à les con-
tenir I
L)e Monte-Carlo :
Au 21» concert classique, l'excellent soliste
M. Henry W agemans premier violon solo de
l'orchestre de Monte-Carlo, a joué le beau Con-
certo en si mineur de saint-Saëns Il l'a inter-
prété en pur et grand artiste du style le plus par-
lait. Le public a très chaleureusement applaudi
ce remarquable virtuose d'une rare musicalité.
M. Léon jehin nous donnait, pour la première
fois, les Esquisses orchestrales de M. Théodore
Dubois, pages d une délicate élégance et d'un
.charme exquis.
A signaler, au même concert, la belle exécu-
tion de la Symphonie en ut mineur, de Beetho-
ven, et de l'ouverture de Tannhauser
SPECTACLES DIVERS
SOIREE PARISIENNE
A BA-TA-CLAN
« Bien... Marie ! »
On rit I
Viéville, un jour de philosophie, à moins que
ce ne soit un jour de neurasthénie, proclama,
sentencieux :
Appelle en la maison l'innocente gaîté,
Fille de la vertu, mëre de la santé I
Viéville avait rason : l'équilibre moral est le
plus précieux auxiliaire de l'équilibre physique.
[.a gaité est, sans conteste, le meilleur et ie
plus énergique remède contre les maux dont
nous souffrons : qui bien rit, bien se porte
Les spectacles de Ba-TA-Clan constituent une
cure incomparable contre la tristesse, le cha-
grin, la mélancolie et l'hypocondrie.
Ils sont, toujours, d'une gaité réjouissante,
d'une cordialité grivoise, d'une satire mordante
mais bonne enfant, avec des tableaux d'un art
délicat, des décors brossés avec un goût sédui-
sant, des costumes d'une somptuosité rare et
d'une rare originalité, des interprétations où
s'affirment les talents les plus divers.
Telle est. en ce moment, la nouvelle revue de
Gelval et Charley Bien.. Marie!, dont les vingt-
quatre tableaux sont une succession de scènes
hilarantes, enlevées, avec un entrain endiablé,
par Dutard, Maud d'Orby, Gabrielle Hedia, Kot-
brune, Darcet, etc., une suite ininterrompue de
mises en scènes éblouissantes, telle l'« Exposi-
tion des dentelles», qui consacre la renaissance
des vaporeux dessous féminins dans un amon-
cellement prodigieux de Valenciennes de Ma-
lines de Bruges, de « point » d'Angleterre et de
« blonde » d'Espagne.
Cet après-midi, à 2 h. 1/2, matinée, avec tous
les «clous» et la même interprétation que le
soir. (Téléphone 930-12.)
THEATRE-REALISTE (EUROPÉEN).. place Clichy
Un spectacle inouï avec la Belle Héléna
L'enthousiasme soulevé par Faiseuse d'anges
et Filles de joie est indescriptible ; aussi le coquet
théâtre réaliste de la rue Biot est trop petit pour
contenir le public qui l'envahit tous les soirs.
La Héléna, dans son rôle de «Môme Vanille",
est bien la plus belle fille que l'on puisse lever
et captivante au possible, et le public applau-
dit frénétiquement les deux pièces curieuses qui
composent le spectacle, èn mettant à la scène
deux des plus graves problèmes sociaux d'ac-
tualité : l'exploitation de la jeune fille el la
cause de la dépopulation. Malgré la hardiesse
de ce spectacle, composé de scènes passionnan-
tes et de fort réalisme, il n'y a rien d'immoral ;
on rit, on pleure el on éprouve un véritable sou-
lagement de voir la vertu récompensée et le
vice puni; vraiment, cela mérite d'èlre vu.
Aujourd'hui, matinée réaliste à 2 heure et demie.
T Matinées d'aujourd'hui :
A 2 heures Cigale, Ba-Ta-Clan, Olympia, con-
cert Mayol Jardin d'Acclimatation.
A 2 heures 1/2 : Folies-Bergère, Gaument-Pn-
lace Cirque de Paris, Coliseum, Robert-Houdin,
cirque Medrano, Scala, Etoile-Palace, Moulin
Rouge, Nouveau-Cirque, Artistic-Cinéma- heè-
tre, Cirque d'Hiver-Cinéma Pathé, Pathé-Patace
Théâtre-Réaliste
?? - ' ?. ? ? .
Ce soir :
La Pie-qui-Chante, 156, rue Montmartre. - La
Pie vert...e.
Gaumont-Palace, - Les films parlants «t
phonoscènes Gaumont
Nouveau-Cirque. - A 8 h. 1/2, Dix millions
de dot, opérette (E. Franville, Blon-Dhin, etc.)
- Aujourd'hui, aux Folies-Bergère, à 2 h. 1/2,
grande matinée pour les familles, avec le spec-
tacle qui triomphe chaque soir : En avant 1
marsla splendide revue-féerie interprétée par
Dorville, Marthe Lenclud Nina Myral Mlle X...,
Huguette Dany et Mado Minly Albens Tramel.
Lerner, Duval etc. ; Footit et ses fils ; les Dia-
monds Doody and Wright, etc., etc. Le com-
père, M. Reschal, la commère, Mlle Marcelle
Praince.
"-> Au théâtre Marigny. - Le théâtre mari-
gny, aux destinées duquel M. Léo Pouget pré-
side depuis trois ans, annonce sa réouverture
pour la tin du présent mois d'avril. Plus que ja-
mais. cette année-ci, la réouverture de marigny
marquera brillamment dans les fastes de l'élé-
gante vie parisienne. La revue par laquelle la
saison s'inaugure est. en effet, de deux auteurs
que le succès toujours accompagne : MM. Mi-
chel Carré et André Barde. Quant à l'interpréta-
tion, elle sera incomparable.
- Théâtre grévin - Hier a eu lieu la pre-
mière du nouveau spectacle de 5 heures. Le pro-
gramme, composé de Revue... d'armes, deux ac-
tes de M. Metzvill, est des plus attrayants. L'au-
teur a fait une sélection d'airs tout à fait remar-
quable dans laquelle il a très habilement mélé
le sentiment patriotique. L'interprétation est de
tout premier ordre.
A 3 h. et 9 h., toujours même triomphe pour
le Grand soir.
T Les attractions nouvelles de Luna-Park.
Le public afflue tous les jours à la Ville En-
chantée de la porte Maillot! Tout Paris a connu
très vite la transformation complète de ce mer-
veilleux park, et les nouvelles attractions, telles
que le cyclone, l'avion, 1e roulis, le royaume de
Lilliput. le Chimpanzé Palace, les Himalayas
voient leurs guichets pris d'assaut par les visi-
teurs.
L'ensemble de ces nouveautés exclusives et
brevetées assure à cet établissement un succès
sans précédent à l'approche de la belle saison,
car la Ville Enchantée demeure comme toujours
le park le plus agréable et le plus gai.
T- Matinée et soirée au Cinémax (ex-Musico-
rama), 30, boulevard Bonne-Nouvelle, dont l'ou-
verture a été. hier, un formidable succès. Spec-
tacle de familles sensationnel et permanent. Pnx
des places : 0 fr. 75, 1 fr., 1 fr. 50, 2 fr.
Théâtre de la Tour-Eiffel. - Aujourd'hui, ft
3 h., cinématographe, Asile de nuit (MM. d'Har-
cy, Rémongin et Henriet), Sonnette de nuit (Mlle
Christine Arnold, etc.).
Fauteuils 2 fr., ascension au premier étage com-
prise.
Cinéma-Palace, 40, boulevard Bonne-Nou-
velle. - Long spectacle comprenant, outre un
long programme intéressant, toutes les actuali-
tés du monde entier : le Grand national de Li-
verpool, dans lequel, sur 22 concurrents, 2 seu-
lement ont effectué le parcourt le Siège d'An-
drinople : !e Meeting de canots automobiles et
d'hydroplanes de Monaco et la chute en -mer d'un
aviateur. Projections en salle éclairée. Concert
symphonique, Entrée permanente de 2 h. 1/2 à
minuit.
Gaumont-Palace (Hippodrome). - Aujour-
d'hui, à 2 h. 1/2, matinée de gala. Spectacle de.
familles : Nanine grand cinémadrame Gaumont ;
la Mort sur Paris, émouvante scène dramatique ;.
Un drame au pôle, grande scène dramatique mo-
derne. Documents inédits sur les phases tragiques
du siège d'Andrinople : les films parlants et pho-
noscènes Gaumont. Attractions sensationnelles.
Location de 10 h. à midi et de 3 h. à 5 h.
Téléphone 516-73.
Au Cirque d'Hiver-Cinéma Pathé. - Le
programme de celte semaine est copieux et va-
rié, avec. Monsieur te directeur, interprété par le
joyeux Prince : le Masque de la beauté, film d'art,
italien, comédie dramatique en deux parties, et
la Fille de jephté scène biblique de la série du
Pathécolor. Le Pathé-journal présente toutes les
actualités de la semaine, parmi lesquelles: les
« Funérailles solennelles du roi Georges de Grèce,
à Athènes ».
- Le théâtre du Jardin d'Acclimatation don-
nera, aujourd'hui, à 2 h. précises. Psyché, comé-
die en 5 actes de Corneille et Molière, musique
de Lulli.
Rappelons que ie prix des places est fixé A.
2 fr. au rez-de-chaussée et à 1 fr. au premier éta-
ge (location sans augmentation de prix).
Jeudi prochain 17, au même théâtre et à la mê-
me heure, Claudie, drame en 3 actes, par Geor-
ge Sand.
Au Pathé-Palace, 32, boulevard des Italiens.
- Grâce à sa situation exceptionnelle dans la
partie la plus élégante du boulevard, le Pathé-
Palace est rapidement devenu le lieu de rendez-
vous préféré d'une clientèle d'élite, qui sait y
trouver en outre les spectacles les mieux choisis
et les plus variés. Cette semaine : le Collier de
l'intrigante, scène dramatique ; une série de vues
de plein air du Pathécolor sur les « Forêts de la
Cochinchine», et toutes les actualités du Pathé-
Journal, parmi lesquelles les « Funérailles solen-
nelles du roi Georges de Grèce, à Athènes».
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La victime d© Pierre Chevas
succombe à ses blessures
, Mm-' An iré- Basile, la jeune femme qui
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