Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1907-08-07
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 août 1907 07 août 1907
Description : 1907/08/07 (Numéro 11240). 1907/08/07 (Numéro 11240).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/03/2008
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4 heures du matin
DERNIÈRE HEURE
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du
PETIT PARISIEN
Dépêches de notre Agence de Londres et de nos Correspondants particuliers à Saint-Pétersbourg, Berlin, Rome, Vienne, Madrid, Budapest, Bruxelles, Belgrade, Constantinople, New-York
LE BOMBARDEMENT DE CASABLANCA 1
BREE eecïtWn témoin
Tanger, 6 août.
J'ai pu m'entreienir avec un commerçant
de Tanger, M. René Jullian, qui est arrivé
aujourd'hui de Casabianca bord dr i'Ana-
tolie, et qui a assisté au bombardement.
D'après son témoignage, le pacha de la
ville, en invitant le commandant du Galilée
d {aire débarquer des marins, lui avait donné
sa parole d'honneur que nos matelots pou-
vaient descendre sans risque d'agressitin.
.Vos marins attaques par tes Kabyles, dit
M. Jullian, mirent la baïonnette ait canon et
tuèrent une cinquantaine de Marocains.
Le commandant du Galilée jil alors retre-
nir son équipage à bord et le bombardement
cornmença. M. Jullian ajoute que l'Anatohe
passant devant les croiseurs français en
rade de Casablanca, les passagers se dé-
couvrirent et chantèrerrt la Marseillaise.
KABYLES TUÉS
BATT RIE DÉTRUITE
Tanger, 6 août.
Un autre voyageur, qui était à bord de
rAnatolie, m'a donné quelques precisions
sur les événements d'hier à Casablanca.
L'artillerie du Du-Chayla a détruit une
partie de la batterie nrarocaine de ta cote.
Les servants indigènes ont pris la fuite.
Le bombardement que le Galil6e et le Du-
Chayla dirigèrent contre la banlieue (ut très
meurtrier. Les obus tombèrent sur tes Ka-
bytes ntassés sur la plage et en tuèrent un
grand nombre. i.OQO projectiles auraient été
tancés.
Outre le Galilée et le Du-Chayla, le Forbin
était présent dans ta rade. La canonnière
espagnole rfui a débarqué des soldats était
Note espagnol
Madrid, 6 août.
Le Liberal, dans une édition de l'après-
midi, parle du bombardement de Casahlan-
ca par les troupes françaises et ajoute qu'il
y aurait eu de nombreux morts.
Le pacha aurait lui-méme livré la place.
L'émotion à Tanger
Tarrger, 6 août.
La nouvelle de l'occttpation a produit ici
une grosse émotion. Une vive agitation se
manifeste en tille on voit dans toutes tes
rues des gens très affairés courant dans
toutes les directions.
Les indigènes sont consternés. Ils sont
très frappés de ce fait que tes marabouts
(lieux saints) tes plus élevés se sont écroulés
avec une étonnante facilité.
On attend aujourd'hui l'arrivée du gêné-
rai Drude. commandant des troupes dési-
gnées pour le débarquement.
Mazaghan canonné!
Tanger, 6 août.
Le bruit court ici que Mazaghan se se-
rait révoltée, que la vie des Européens
serait en danger et qu'un des croiseurs de
Casablanca aurait été bombarder ce port.
[Rappelons que Mazaghan est 50 kilomètres
4)n Caaab!a-nca|.
L'EkTREVUE DE SWINEMUNDE
LA SÉPARATION
Stettin, 6 août.
L'entrevue de Swinemunde a pris tin, et
ce matin le yacht du tsar, le Standard, a
repris la haute mer.
Les toasts qui ont été prononcés au mo-
ment des adieux n'offrent aucune particula-
rité notable. Ils évoquent seulement la lon-
gue amitié des Hohenzollern et de la maison
impériale de Russie.
DEUX NOTES PACIFIQUES
Saint-Pétersbourg, 6 août.
La déclaration officieuse suivante vient
d'être publiée par le gouvernement russe
La visite du tsar à l'empereur d'Allema-
gne, à Swinemunde. faite pour rendre celle
de l'empereur allemond au tsar, il Bjœrkoe,
il y a deux ans, a eu le caractère le plus cor-
dial, le plus intime.
La conversation du chancelier impérial
allemand et du ministre des Affaires élrtcn-
gères russe, a eu trait aux diverses ques-
tions politiques courantes, sans avoir au-
cun objet denni en vue.
Des deux côtés, on est d'accord pour pen-
ser que la paix nest nullement menacée.
Les récenU événements du Maroc ne don-
nent aucune cause d'inquiétude. Les mesu-
res que la France prend de concert avec
l'Espagne, ne peuvent soulever aucune com-
plication.
Les conversations de Swinemunde ne peu-
vent qu'exercer une influence favorable sur
le cours paisible des événements en Europe
et en Asie. )1
Berlin, 6 août.
Le gouvernement allemand communique
la note suivanie
« La rencontre de Swinemunde est une
nouvelle confirmation des rapports d'amitié
entre les deux monarques et aussi une preu-
Ne 23. Feuilleton du Petit Parisien.
GRAND ROMAN INEDIT
DEUXIÈME PARITE
LE PASSÉ D'UNE MÈRE
III (suite)
Mais l'agent voyer retint ces messieurs
quelques instants encore
Si vouj ny voyez pas d'inconvénient,
en attendant les instructions de mes chefs,
je vais faire fermer la passerelle afin que
personne ne puisse plus passer et tomber.
Ce sera le mieux, répondit sentencieu-
sement le commissaire de police.
II faut, à tcut prix, éviter un nouveau
malheur.
Puis tous ensemble ils s'éloignèrent.
Milou se trottait les mains, tout en mur-
murant
Atlons, allons, il y a du bon, et ce n'est
pas en vain que j'ai mis tout mon espoir
dans leur perspicacité 1
Une équipe d'ouvriers arriva bientôt, qui,
sous le regard des paysans du voisinage, re-
mirent des planches sur la passerelle, puis
plantèrent des pieux et clouèrent des tra-
TradacUon et reproduction formellement tmerdttes.
PobMshed 7 of angust Privilège ot copy-
right n me United States reserveA tinter lue tct
appraved marcù S lswa. Di iteaues Brieoni.
ve de la bonne entente existant entre les
mes d'Etat qui dirigent les affaires des deux
empires.
Cette entrevue n'apportera, ni pour fAlle-
magne, ni pour la Russie, aucun change-
ment dans leurs alliances.
On compte que le récent incident du Ma-
roc n'entralnera pas de complications diplo-
matiques, surtout étant donné que M. Pi-
chon a fourni des explications satisfaisantes
au prince de Radolin. n
EN RUSSIE
Arrestations dans l'armée
Saint-Pétersbourg, 6 août.
De multiples arrestations ont eu lieu la
nuit passée parnai les soldats employés com-
me copistes dans l'état-major du ministère
de la Guerre et à Vintendavce. Quatre-vingts
sotdats de la ligne ont aussi été incarcérés.
SEIZE EXÉCUTIONS
Dix hommes ont été exécutés aujourd'hui
à Riga, et six dans les autres villes de l'Em-
pire.
MANIFESTE SOCIALISTE
Un manifeste du parti démocrate-.goda-
liste engage les électeurs à prendre la part
la plus active possible aux élections.
Le manifeste combat également les octo-
brisles qui applaudissent aux actes san-
guinaires du gouvernement et les cadets
ii dont la lâcheté sacrifierait tout pour de-
venir ministres dans un avenir rapproché! »
Le parti démocrate-socialiste répudie ca-
tégoriquement toute accusation d'avoir par-
ticipé au complot contre le tsar. Il déclare
qu'il a toujours prêché la lutte ouverte con-
tre le tsar et non pas des complots secrets.
Le complot a été simplement inventé par
le gouvernement pour servir de prétexte à
la dissolution de la Douma.
L'ACCORD AlIGLO-RUSSE
IL N'EST PAS CONCLU
Londres, 6 août
Les jcurnaux publient une note disant
Quoiqu'on ait tout lieu d'espérer que les
négociations entre l'Angleterre et la Russie
aboutiront bientôt à un résultat satisfaisant,
ces négociations ne sont pas encore termi-
nées et l'accord n'a pas encore été signé.
L'Agitation Balkanique
LA GRÈCE PREND DES MESURES
Athènes, 6 août.
Le gouvernement a adressé aux autorités
des provinces limitrophes de la Turquie des
ordres sévères pour que tout groupe armé
ou toutes les personnes qui auraient l'inten-
tion de paaser en Macédoine pour se joindre
aux bandes d'insurgés soient arrêtés. Le mi-
nistre de la Guerre a adressé aussi une cir-
culaire aux commandants de corps d'armée
leur demandant de dresser la liste des offi-
ciers absents ou en congé, afin de vérifier
s'ils n'auraient pas profilé de leur congé
pour aller en Macédoine.
LA CONFERENCE^ LA RAYE
Réduction des Armements
La Haye, 6 aotlt.
On s'est mis d'accord sur le vœu anglais
au sujet de la réduction des armements.
L'Allemagne aurait fait des objections au
mot « urgent », qui est actuellement rem.
placé par les deux mots « hautement dési-
rable ».
âmglmtruhk
EXPLOIT D'UN AÉRONAUTE
Londres, 6 août.
L'aéronaute bien connu, M. Spencer, a ae-
compli un exploit témoignant d'un rare
sang-froid. Après s'être élevé hier à une
hauteur de 2,000 mètres, dans une montgol-
fière, il a quitté son ballon et est descendu
1 en parachute à deux kilomètres de son
peint de départ.
CALAISIENS A RAMSGATE
Londres, 6 août.
La coquette station balnéaire de Rame-
gate, à l'embouchure de la Tamise, était en
fête aujourd'hui pour recevoir une délégation
de la chambre de commerce de Calais. Les
rues étaient pavoisées de drapeaux français
et anglais et c'est au milieu d'un grand en-
thousiasme que le maire de la ville a reçu
les G00 Calaisiens venue pour fraterniser
avec leurs voisins d'outre-Manche.
La musique des fusiliers royaux a exécuté
la Marseillaise et le God save the King.
ÉPIDÉMIE DE CRIMES
New-York, 6 août.
Une véritable épidémie de crimes, com-
mis contre des fillettes, sévit à New-York.
On a arrêté, hier, plusieurs individus, la
plupart Italiens, accusés d'attentats sur des
enfants ou de détournements de mineures.
A chacune de ces arrestations, la foule a
verses pour empêcher les gens d'approcher.
Quand leur travail fut terminé, ils s'é- j
loignèrent et Milou put se dire que tout
trace matérielle de l'attentat avait disparu.
U flâna pendant tout le reste de la ma-
tinée, se rendit au café du Commerce,
après le déjeuner, écouta les conversations!
qui, naturellement, portaient sur l'accident
puis rentra chez lui
Deux choses le préoccupaient les allu-
sions de la Renaude et la flamme qu'il avait
aperçue pendant la nuit dans les ruines du
Moulin
Il cherchait à établir un lien entre oes
deux faits et il se perdait en conjectures.
li songeait
La Renaude se doute de quelque chose,
c'est évident. Mais, rn'a-t-elle vu ? ou n'a-t-
elle que des soupçons ?
» D'autre part, d'où provenait cette lu- j
mière que j'ai vue, parfaitement vue, au mi-
lieu des ruines ?
n Telle est la question, comme disent les
Anglais.
Naturellement, Milou ne croyait ni aux
fantômes, ni aux esprits, et son sang-froid
recouvré, il traitait d'absurde, de stupide
ses terreurs de'a nuit.
Ai-je été bête pensait-il. Au lieu d'ob-
server avec toute l'attention possible, je me
suis laissé envahir par une peur ridicule.
Enfin, rien ne sert de récrnniner, le tout est
maintenant de tirer l'affaire au clair.
Pour rentrer chez lui, il passa devant le
moulin, s'arréta quelques instants pour
mieux l'examiner, puis il en fit le tour à dis-
i tance, car i1 était difficile et pour ainsi dire
impossible, d'en approcher.
Le moulin était entouré, sur une distance
de plusieurs mètres, d'un massif de verdure
impénétrable
manifesté la plus vive colère contre les oou- 1
pables, qui ont été sérieusement molestés.
Le plus révoltant attentat a été commis
par un Italien, à State-Island, sur une fil-
lettc de deux ans, qui lui avait été confiée
par sa mère. La fillette a été grièvement
blessée. Dans les environs, on a trouvé dans
un buisson une fillette de six ans qui avait
été brutalisée. La police demande cinq cents
agents supplémentaires pour pouvoir en-
rayer cette épidémie de crimes.
RICHE AMÉRICAINE
ENLEVÉE PAR UN BERGER
New-York, 6 août.
Les New-Yorkais ont été aujourd'hui très
intéressés à la nouvelle d'un fait divers peu
banal l'enlèvement d'une jeune fille, héri-
tière de plusieurs millions par uit»garçûn de
ferme.
Miss Mac Mullein, tel est le nom de l'hé-
roïne, se rendait ce matin, de très bonne
heure, à la messe en compagnie de sa mère,
lorsque soudain un berger qui, pour ne pas
être Paris, ne k cédait cependant eu rien au
héros d'Halévy, la saisit à bras-le-corps et
la porta dans une auto qui partit aussitôt
à toute vitesse, tandis que Mme Mullin ap-
pelait au secours. Mais l'auto disparut dans
un nuage de fumée et arriva, une heure
après, à New-Jersey, où un prêtre complai-
sant consentit à bénir l'union de la jeune
millionnaire et du pâtre.
TRANSVAAL
CHINOIS EN RÉVOLTE
Johannesburg, 6 août.
Quatre cents Chinois employés dans une
mine de la région ont, hier soir, saccagé le
poste de police chinois ils ont fendu la tête
à deux agents de police et en ont mis six
autres à mal.
Lapolice de Toksburg a pu, à grand'peine,
rétablir l'ordre.
AERE8SIGN GCNTRE ME SENTINELLE
(De notre eorrespondaat particulier/
Charleville, 6 août.
La sentinelle du poste chargé de surveil-
ler les bâtiments de deux usines, à Revin,
fut attaquée à coups de pierres. Elle prévint
le chef de poste, qui fut accueilli également
de la même façon.
Une patrouille, composée de quatre hom-
mes et d'un caporal, envoyée à la recherche
des assaillants, fut, elle aussi, reçue à coups
de pierres. Le chef de poste voulut alors télé-
graphier pour demander des renforts, mais
il ne put avoir la communication, le fil té-
léphonique ayant été coupé. La sentinelle,
de nouveau assaillie, tira sur un individu
qui se lançait sur elle, mais ne l'atteignit
pas. Le coup de feu mit les agresseurs en
fuite.
Des rondes fouillèrent les environs, sans
rien découvrir.
CONTREBANflER TUÉ EN FRANCE
PAR DES DOUANIERS ESPAGNOLS
IDe notre corrsspondanl particulier!
Bayonne, 6 août.
Une dépêche de la frontière annonce
qu'un contrebandier français aurait été tué
dans a ounuiiune de Sare, à un kilomètre
de la frontière, par des douaniers espagnols
qui auraient pénétré sur le territoire fran-
çais.
Le parquet de Bayonne s'est transporté
sur les lieux et a ouvert une enquôle.
LA COLLISION DE BORDEAUX
LES FUNERAILLES
Bordeaux, 6 août.
Les obsèques du jeune mécanicien Fau-
veau ont été célébrées ce matm à huit heu-
res.
A dix heures et demie a eu lieu la levée
du cnrps du regretté rédacteur de la France
du Sud-Ouest, NI. Amigues. C'est une véri-
table mamfestaticn quï s est produite à l'oc-
casion de cette triste cérémonie.
Le co-lcge s'est formé à l'hôpital Saint-
André et s'est dirigé vers la gare d'Orléans,
le corps devant être transporté à Reims.
M. Edcuard Despaux, directeur de la
France, conduisait le deuil avec la famille.
Toutes les sociétés sportives de la ville,
dont le défunt faisait partie, assistaient à
la funèbre cérémonie. Plusieurs discours
j émouvants ont él'ô prononcés.
Les nouvelles de M. René Herbert, rédae-
teur à la l'ente Gironde, qui tut blessé très
grièvement aux côtés de M. Amigues, sont
un peu plus rassurantes et l'on a aujourd'hui
bon espoir de sauver cet infortuné jeune
homme, victime du devoir professionnel.
AU JOURNAL OFFICIEL
Le Journat otficiel publiera ce matin:
Une loi concernant divers travaux à exécuter
au port de Sain
Travaux publics. Un arrêté aux termes du-
quel NI. Sanne inspecteur il la direction de la
Seine, hors cadres et mis en cette qualité à la
disposition du ministre des Affaires étrangères,
pour être détaché 11. l'office des postes de gou-
vernement péruvien, est nommé a la même di-
rection.
Il y avait là un fouillis, un débordement
de végétation inexiricable. Des acacias, des
saules, des rosiers sauvages, des aubépine
et toutes sortes de pian tes grimpantes
avaient poussé pêle-méle, enchevêtrant leurs
branches, formant une barrière infranchis-
sable.
Milau ne prolongea pas eon inspection;
on aurait pu le voir et deviner ses inten-
tions
Mais il repassa plusieurs fois dans le cou-
rant de l'après-midi. Il se rendit compte
exactement des lieux.
Mais c'est en vain qu'il chercha un endroit
par lequel on pourrait arriver jusqu'aux rui-
nes, par lequel on pourrait pénétrer dans
cette forteresse que la nature semblait avoir
pris plaisir à protéger formidablement. Il
n'y avait pas la plus petite brèche dans ce
réseau de branches garni d'épines, plus re-
doutable qu'un réseau de mailles.
Mais un chat lui-même ne pourrait pas
passer, et ce moulin me paratt d'accès plus
difficile que Port-Arthur s'écria Milou.
Il en fil encore une fois le tour, non sans
peine d'ailleurs, quoiqu'il se tint à distance
respectueuse, et il constata de nouveau que
la barrière de feuillage et d'épines était
ininterrompu.
Il revint sur le chemin, absorbé dans ses
réflexions et il allait s'éloigner définitive-
ment, remettant au lendemain lé soin de
continuer ses investigations, quand il en-
tendit un léger cri, un appel discret plu-
sieurs fois renouvelé.
Il se retourna, ne vit personne.
Il se dirigera vers l'endroit d'où partait l'ap-'
pel et aussitôt il aperçut, dissimulée der-
rière une haie, son amie Mariette.
Depuis le matin, Mariette cherchait une
occasion de le voir.
UNE AFFAIRE GOUFFÉ
UNE NOUVELLE VERSION
DU CRIME DE MONTE-CARLO
(De notre correspondant particulier)
Marseille, 6 août.
D'après un bruit qui court, mais dont on
n'a pas confirmation au parquet, la victime
du mystérieux drame de Monte-Carlo s'ap-
pellerait Thérèse William et non. Emma Li-
vay, comme l'ont déclaré les époux Gold.
Elle serait âgée de trente-sept ans elle au-
rait été assassinée par son amant, nn nom-
mé Burker, qui aurait jeté dans une fosse
d'aisances de l'hôtel de Londres, à Monte-
Carlo, les intestins de la victime, et qui au-
rait été arrêté à Monte-Carlo.
Je ne puis, toutefois, vous donner ces ren-
seignements que sous les plus expresses ré-
serves.
Le docteur Dufour, qui a procédé à l'autop-
sie de la victime, a déclaré que, vu l'état
de conservation du corps, la mort ne pou-
vait remonter à samedi d'après lui, le crime
aurait été commis dimanche et peut-étre
même dans la journée de lundi.
Accident à un Sous-Marin
Au sortir de la station de Rochefort le
Castor n subit une voie d'eau et coule,
mais les secours arrivent à temps.
\De notre correspondant particulier/
Rochefort, 6 août.
Le sous-marin Castor, de 70 tonneaux,
monté par six hommes, que commandait le
lieutenant de vaisseau Forget, sortait, vers
trois heures, cet après-midi, de la station de
Rochefort, pour faire route sur la Pallice,
quand il toucha par tribord. Une voie d'eau'
assez importante se déclara elle était équi-
veante à la aectioli du robinet de remplis-
sage du ballast, et en quelques secondes un
compartiment de 1,500 litres fut envahi par
l'eau. Le Castor coula aussitôt par trois mè-
tres cinquante de profondeur, sur le fond de
vase qui se trouve à l'entrée du bassin des
torpilleurs.
Immédiatement, le personnel et l'enseigne
de vaisseau Roman, officier en second, pri-
rent leurs dispositions pour vider le compar-
timent envahi, mais la turbine fut lente à
fonctionner et il fallut deux heures de tra-
vail avant qu'on réussit à passer une chaîne
sous le bâtiment échoué et à accoster celui-
ci au torpilleur du bassin.
Cet accident qui, s'il s'était produit à dis-
tance de fout secours, aurait certainement
causé la perte du sous-marin et la mort de
son équipage, serait dû soit à une fausse
manœuvre, soit au mauvais fonctionne-
ment des appareils. Il prouve, en tout cas,
que certaines modifications doivent être ap-
portées aux sous-marins de ce type pour
assurer leur sécurité.
TAMPONNEMENT^ EN ALGERIE
Alger. 6 août-
Un accident de chemin de fer est survenu
.hier, vers neuf heures et demie, à Lava-
rande.
D'après un témoin, le mécanicien, au
cours d'une manœuvre, avait détaché qua-
tre wagons d un train de marchandises et
coupé son train en deux.
Les quatre wagons, non freinés, ont été
entra1née dans la direction d'Alger sur la
voie, qui est en pente, et ont rencontré un
train de marchandises venant en sens in-
verse.
Le mécanicien du train tamponné est
mort.
Quatre autres personnes, chauffeur ou
hommes d'équipe, ont été blessées.
FAITS DIVERS
Victime de la Chaleur
Un charretier, Il. Maxime Sion, trente
ans, demeurant 8, rue Sadi-Carnot, à Au-
bervilliers, a été frappé de congestion, hier
après-midi, comme il passait, avec son at-
telage, rue de la Chapelle.
Ce malheureux est mort dans la pharma-
cie où on l'avait transporté.
ta Misère!
Mme Ditch, agée de cinquante-deux ans,
ménagère, a été trouvée morte, hier, dans
son logement, 11, rue Brizelin. La pauvre
femme sétait asphyxiée à l'aide de charbon
de bois.
La mort remontait à quatre jours. On at-
tribue ce suicide à la misère.
Sotdats recompensés
M. Yves Durand, directeur du cabinet du
préfet de police, a remis hier, à titre de gra-
tification, une somme de 15 francs au soldat
réserviste Antoine Couvert, de la 22' sec-
tion des commis ouvriers militaires, qui, le
28 juillet, a prêté main-forte à des agents
pour conduire au poste un malfaiteur.
En outre, les soldats Jean-Baptiste Mal-
téte et François Mattei, du 23' régiment
d'infanterie coloniale, qui, le 16 juillet,
avaient coopéré au service d'ordre, lors d'un
La scène violente qui avait suivi le dé-
part de Milou., lorsque celui-ci l'avait lais-
sée aux prises avec la Pascaline, s'était rfe-
nouvelée au retour du fermier.
Le père Pascalet avait eu la main encore
plus dure que sa femmes et la pauvre Ma-
riette avait reçu plus de gifles en une heure
qu'elle n'en avait attrapé depuis sa première
communion.
Si patiente et si résignée qu'elle fût, elle
avait fini cependant par se révolter. Elle
avait redressé la tête
Eh bien 1 oui, je vais m'en aller, s'était-
elle écriée.
n Après tout, je suis libre de faire ce que
je veux.
t'ous n'êtes pas mes parents; de quel
droit me battez-vous ?
Ce ton énergique en avait imposé à ses
maltres, qui tout de suite s'étaient radoucis.
Où iras-tu, malheureuse avait deman-
dé la Pascaline, désireuse de l'effrayer.
Crois-tu que tu trouveras une autre place
quand on saura que Milou.
-J'irai me placer à Marseille, où l'on ne
me connaîtra pas, où l'on ne me demandera
pas d'où je viens
Le père Pascalet voulut mettre Sn à la dis-
cussion.
Il dit avec autorité, quoique d'un ton plus
doux
Tu vas rester chez nous. Il ne sera
plus question de toutes ces histoires, mais
à la condition que tu renonces A voir ce che-
napan. ce pilier de cabaret qui, au fond, se
moque de toi.
)1 D'ai-!eurs, j'y veillerai moi-mème et je te
promets qu'il ne mettra plus les pieds chez
nous.
Mariette continuant à faire la moue^ le
incendie, rue Titon, ont reçu chacune une
somme de 20 francs.
««•«•. Les obsèques de M. Murail, officier de paix
du premier arrondissement, ont eu lieu, hier
après-midi, à l'église Saint-fiermain-l'Auxerrcis,
au milieu d'une nombreuse assistance, composée
en grande p*Mie de fonctionnaires de la préfec-
ture de police, en tête desquels on remarquait
M. Lépine.
L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père-
Lachaise. Aucun discours n'a été prononcé.
~~» Un commencement d'incendie, qui a causé
queiques dégâts, a éclaté, hier après-midi, dans
le fournil d'un boulanger, 71, rue Saint-Lazare.
NOUVELLES EN DEUX MOTS
Le mécanicien Deiaire, conduisant le train
6030, a été a demi assomnré près de Qiagny,
par une bouteille vido lancée d'un autre U-ain.
Son état est très grave.
La gendarmerie de Chalons-sur-Marne a
arrêté le nommé Joseph, qui forçait sa fillette,
de 12 ans, il se prostituer à des solctate du camp.
̃«–. Malade depuis six mois, Alphonse De-
neux. de Coupelle-Neuve (Pas-de-Calais), s'ouvrit
le ventre avec un morceau de verre et expira
A Mohon (Ardemnes), M. Boucicault, vingt-
huit ans, se baignait dans la Meuse. Soudain il
disparut et on ne put le repêcher.
̃> André Roussel, vingt ans, passant à mo-
tocyclette aux environs de Tours, se jeta sous
un tramway. Le crâne fendu, il expirait peu
après.
Deux vastes immeubles de cultures, à
Saint-Maurice et à Bussang (Vosges), ont été brû-
lés. Les pertes s'élèvent à 50,000 francs.
4»-
UNE VIEILLE AFFAIRE
LE SERVICE DE LA SÛRETÉ
ARRÊTE DEUX MEURTRIERS
Deux individus s'étaient introduits, au
mois d'août 1906, dans la propriété de M.
Piette, éleveur, 8, passage des Annelets, à
Belleville, et, sous prétexte de lui acheter des
pigeons, l'avaient attiré dans une maisonnet-
te construite au fond du jardin.
Là, ils avaient tenté d'étrangler le malheu-
reux, mais celui-ci s'était débattu et avait
appelé au secours.
Craignant l'intervention des voisins, les
malfaiteurs s'étaient alors enfuis.
Ils viennent d être retrouvés par des Ins-
pecteurs de la sûreté. L'un, Firmin Pierre-
jean, dix-neuf ans, a été arrêté à Châlons-
sur-ltarne, où O est actuellement soldat au
106e de ligne.
Son complice, Marcel Toussaint, vingt
ans, serrurier, demeurant rue Neuve-de-
Boulcts, a été arrêté chez lui. Tous deux
ont fait des aveux.
Ils ont été mis à la disposition de M. War-
rin, juge d'instruction.
ON A ARRÊTÉ A CHOISY-LE-RO!
QUATRE FAUX MONNAYEURS
Deux gentlemen faisaient, depuis quelques
jours. des achats chez divers commerçants
de Chcisv-le-Roi.
Rue du Pont, un négociant qui avait reçu
leur visite s'aperçut qu'ils lui avaient remis
plusieurs pièces fausses.
La gendarmerie, prévenue, arrêta hier soir
les élégants faux monnayeurs comme ils dé-
gustaient des boissons fraîches dans un café
de la Iccalité.
Se voyant pincés, ces individus le prirent
de haut, mais, finalement, ils déclarèrent
se nommer Charles Laxenaire, âgé de vingt-
huit ans, publiciste, demeurant 29, rue de
l'Epée-de-Bois, à Paris, et de Craquebœuf de
Blanqueville, âgé de vingt-trois ans, répéti-
teur en congé, domicilié J3, rue de Grenella,
à Paris également. Ils furent trouvés por-
teurs de nombreuses pièces fausses de dix
francs à l'effigie de Napoléon III et aux mil-
lésimes de 1864, 1865, 1866 et 1867.
M. Bourgeat, commissaire de police, a
procédé, hier, dans l'après-midi, à des per-
quisitions à leurs domiciles respectifs.
Cette opération a amené l'arrestation de
deux complices Armand Juin, vingt ans,
habitant 28, rue des Peupliers, à Billancourt
et Charles Namur, trente-cinq ans, domici-
lié 183, route de Versailles, à Boulogne-sur-
Seine.
Bulletin Météorologique
Mercredi 7 Août Jour de l'Année,
47e Jour de fEté. Saint Gaétan.
Lever du soleil à 4 h. H coucher à h.
Lever de la lune 2 h. coucher 6 h. M.
OBSERVATOIRE MUNICIPAL (Tour S«-Jacques)
REGION PARISIENNE. Mardi Il août 1907,
minuit. Dans la journée, le ciel est nuageux
p:uie de 6 h. 15 à 9 h. 50 du matin. La tempé-
rature moyenne est de inférieure à la nor-
malle de Le vent souille de J'ouest et du sud-
ouest.
Baromètre. A 2 heures, 762™/» à 6 heu-
res, à minuit, 763.
Thermomètre. A 2 heures, à 6 heures,
20° à 10 heures, à minuit, 150.
Pronostics du Bureau central météorologique
En France, un régime de vents d'ouest est pro-
I babie, avec ciel nuageux et température voisine
1 de la normale.
fermier ajouta, désirant la calmer et surtout
ne pas la voir partir
Tu ne comprends pas, malheureuse
que nulle part tu ne seras aussi bien que
chez nous ?.
Il Où trouveras-tu des maltres qui te trai-
teront comme la Pascaline et moi, qui t'ha-
billeront comme une princesse, qui, te con-
sidéreront quasiment comme leur enfant ?
Allons, c'est entendu, tu resteras chez nous
et plus tard tu ne te repentiras pas d'être
restée.
n Reprenons donc notre vie ordinaire et
vas donner à manger aux poules, qui s'im-
patientent dans la cour.
On entendait, en effet, les gloussements
aigris des pcules qui, grimpées devant la
porte, attendraient leur pitance journalière.
Les plus hardies avaient même pénétré
dans la cuisine. Mariette les chassa en
maugréant, et sortit pour leur donner à
manger.
Evidemment, elle se disait, qu'elle ne re-
trouverait jamais une aussi bonne place.
Elle n'avait pas de parents les Pascalet,
qui l'avaient recueillie toute jeune, ne l'au-
raient pas traitée autrement si elle avait
été leur fille ou leur nièce. Ils ne lui refu-
saient jamais une robe et ils la menaient à
toutes les fêtes.
Que pouvait-elle désirer de plns Rien,
bien sûr.
Mais si elle restait chez eux, elle ne pour-
rait plus.voir son ami Milou; elle ne pour-
rait plus le recevoir dans sa chambre.
Pour conserver les bienfaits et les avan-
[ tages que lu assurait sa position chez les
i Pascalet, il fallait donc le perdre. C'était
un bien gros sacrifice pour la pauvre amou-
reuse elle ie pouvait s'y résigner: elle
aurait préféré le contraire, quitter les Pas
LES GRANDES ÉPRfUVfS SPORTIVES
LA COUPE DE LA PRESSE
La grande épreuve de vitesse des voitures
de tourisme, disputée hier, sur le cir-
cuit de Lisieux fut part alternent or-
ganisée, mais ne présenta qu'un
intérêt assez restreint.
(DE NOTRE ENVOYÉ SPECIAL)
Lisieux-Circuit, 6 août
Ce matin, à cinq heures, en caravane, nous
avons quitté Trouville. Les vingt-six voitu-
res concurrentes, en file indienne, se sont
mises en route à la suite de la voiture-pilote
que dirigeait M. Famechon. Interdiction ab-
solue était faite de dépasser cette voiture-
guide c'est donc à une allure très règle-
mentaire que tout le monde est arrivé àLi-
sieux.
La ville est pavoisée, tous les habitants
sont dehors et font aux chauffeurs une cha-
leureuse réception.
Aussitôt leur arrivée, les voitures concur-
rentes sont remises aux mains des commit!-
saires, lesquels procèdent aux formalités
préliminaires de vérification des poinçons et
de plombage des pièces principales.
Puis commencent les opérations de rem-
plissage des réservoirs. On sait, eu effet,
que le règlement prévoit 19 litres d'essence
aux 100 kilomètres, soit 74 litres 57 pour la
totalité du circuit, lequel comporte 392 kilo-
mètres 500.
A 8 heures, toutes ces opérations sont ter-
minées.
AUX TRIBUNES
Le départ du Circuit de Lisieux est situé
sur la route nationale n° 13, à environ cinq
kilomètres de la ville. L'Automobile-Club a
fait édifier à cet endroit de splendides tribu-
nes, tendues de jaune clair rehaussé de dra-
peries vertes et de guirlandes de feuillage.
Une tour à deux étages les surmonte. Elle
est réservée au comité de 1 Automobile-Club
et aux membres de la presse.
Dans les loges et les tribunes, je remarque
de nombreuses personnalités du monde offi-
ciel et sportif, et beaucoup d'élégantes bai-
gneuses de Trouville venues malgré l'heure
matinale. Reconnu entre autres M. Ché-
ron, sous-secrétaire d'Etat à ta Guerre, et
le chef de son secrétariat particulier, M.
Guibout MM. Chadenier, préfet du Calva-
dos, et Hyérard, préfet de l'Eure MM. Hé-
litas, Mencouda, Trouillot et Barbe, sous-
préfets les généraux de Torcy et Beaugi-
lot MM. Landry, Manchon, Lecomte, De-
larbre et Pierre Duchesne, conseillers gêne-
raux MM. Doisnard et Guillormeau, ad-
joints au maire de Lisieux MM. Laniel,
Paulmier et de Dion, députés, etc., etc.
Il faut cependant constater qu'il y a
beaucoup moins de monde qu'au circuit dr
Dieppe. Cette épreuve intéresse évidemment
moms le public que les courses de vitesse. Et
puis le temps n'est guère engageant. Hier, il
pleuvait; ce matin, il faisait froid, et main-
tenant, de gros nuages sombres nous arri-
vent de la mer, poussés par le vent du large»
LE DEPART
A neuf heures et demie, un coup de ca-
non annonce le prochain départ.
Conducteurs, mécaniciens et invités pren-
nent place il bcrd des voilurto. CliOt>e à re-
marquer, c'est que, pour la première fois,
des automobiles vont disputer une course
de vitesse en circuit avec quatre personnes
à bord. Cette particularité attire d'ailleurs
l'attention. Est-ce prudent ? Voilà la ques-
tion qui se pose avant le départ. Toutes les
voitures sont capables de faire 80 ou 90 ki-
lomètres à l'heure elles tiennent évidem-
ment moins bien la route que des voitures
spécialement construites pour la course, et
dame! dans un virage pris un peu vite, tout
est à craindre. Ces appréhensions, heureu-
sement, ne se justifièrent point, car l'é-
preuve eut lieu sans le moindre accident.
A neuf heures quarante-cinq, la première
voiture portant le n° 2 s'élance, conduite par
Molon, les autres partent ensuite de dieux en
deux minutes dans l'ordre suivant numéro
33, Barriaux 40, Hérissé, 32 de la Toulou-
bre 23, Cornilleau 20, Latune; 41, Rivière;
44, Vimont, 11, Zélélé; 18, Vallée; 12,
d'Hespel 4, Perret; 39, Rault; 9, de Mar-
çay 1, Vonlatum 43, Burkhardt 7. Gas-
taud 10, Vrignon; 17, Petiet; 21, Frah-
cès 24, Morin 15, Sorel 19, Cottin 42,
Debray 5, Renaux, et 16, Dureste.
On remarque, au départ, que Latune, Vi-
mont, d'Hespel, Perret, Burkhardt, Fran-
cès, Sorel et Cottin ont confié leurs chan-
ces au pneumatique Michelin.
Hérissé, Zélélé, Vallée, de Marçay, Gas-
taud, Vrignon, Petiet, Renaux et Dureste
ont adopté les Continental.
Molon et Vonlatum ont pris le Dunlop,
l'excellent pneu si réputé.
LA COURSE
Le premier tour, A une moyenne hon-
nête, qui Il ne casse rien », lorsqu'on est ha-
bitué aux grandes courses de vitesse, où,
comme dans le Grand Prix de l'Automobile,
les concurrents font du 120 ou du à l'heu-
re, les coureurs de la Coupe de la Presse ont
accompli leur premier tour.
Sorel, sur sa Lorraine-Dietrich et ses
pneus Michelin, vient en tête en 52 m. 42 s.,
ayant marché à une moyenne de 89 kilomè-
tres à l'heure.
Renaux arrive ensuite, en 54 m. 57 s. puis
calet, travailler même davantage et garder
Milou.
C'est ce qu'elle lui dit avec une franchise
et une naïveté touchantes, derrière la haie
qui constituait entre eux une barrière de
feuillage, piquée de fleurs blanches qui
exhalaient une bonne odeur
Milou, je t'assure, je préfère m'en al-
ler. Je pourrai ainsi continuer à te voir.
Mais, où iras-tu ?
Je ne sais pas, moi, j'irai où tu voa-
dras.
Milou réfléchit un instant
Pour le moment, reste donc chez le»
Pascalet. Tu ne seras nulle part aussi bien
que chez eux. On trouvera toujours moyen
de se voir malgré la surveillance du vieux
barbon.
» Mais pendant quelques jours il faudra
néanmoins être prudents. Ne cherche pas à
me voir.
» Bientôt, dès que j'aurai trouvé une com-
binaison, je te ferai signe.
Mariette l'écoutait bouche bée, disposée i
obéir quoi qu'il ordonnât.
Maintenant, séparons-nous, Mariette,
on pourrait nous apercevoir au revoir et
à bientôt.
Oui, à bientôt, et ne m'oublie pas, Mi-
lou.
Et elle lui envova, avec un beau sourire,
un gentil baiser de la main.
Il lui sourit aussi et s éloigna rapidement,
Il pensait
Elle est bien gentille et ne manque pas
de charmes, cette petite Mariette; mais ce
i qu'elle vous cramponnerait, si on n'y met-
tait bcn ordre.
(A suivre.^ Jacques Bhienhc
au
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LE BOMBARDEMENT DE CASABLANCA 1
BREE eecïtWn témoin
Tanger, 6 août.
J'ai pu m'entreienir avec un commerçant
de Tanger, M. René Jullian, qui est arrivé
aujourd'hui de Casabianca bord dr i'Ana-
tolie, et qui a assisté au bombardement.
D'après son témoignage, le pacha de la
ville, en invitant le commandant du Galilée
d {aire débarquer des marins, lui avait donné
sa parole d'honneur que nos matelots pou-
vaient descendre sans risque d'agressitin.
.Vos marins attaques par tes Kabyles, dit
M. Jullian, mirent la baïonnette ait canon et
tuèrent une cinquantaine de Marocains.
Le commandant du Galilée jil alors retre-
nir son équipage à bord et le bombardement
cornmença. M. Jullian ajoute que l'Anatohe
passant devant les croiseurs français en
rade de Casablanca, les passagers se dé-
couvrirent et chantèrerrt la Marseillaise.
KABYLES TUÉS
BATT RIE DÉTRUITE
Tanger, 6 août.
Un autre voyageur, qui était à bord de
rAnatolie, m'a donné quelques precisions
sur les événements d'hier à Casablanca.
L'artillerie du Du-Chayla a détruit une
partie de la batterie nrarocaine de ta cote.
Les servants indigènes ont pris la fuite.
Le bombardement que le Galil6e et le Du-
Chayla dirigèrent contre la banlieue (ut très
meurtrier. Les obus tombèrent sur tes Ka-
bytes ntassés sur la plage et en tuèrent un
grand nombre. i.OQO projectiles auraient été
tancés.
Outre le Galilée et le Du-Chayla, le Forbin
était présent dans ta rade. La canonnière
espagnole rfui a débarqué des soldats était
Note espagnol
Madrid, 6 août.
Le Liberal, dans une édition de l'après-
midi, parle du bombardement de Casahlan-
ca par les troupes françaises et ajoute qu'il
y aurait eu de nombreux morts.
Le pacha aurait lui-méme livré la place.
L'émotion à Tanger
Tarrger, 6 août.
La nouvelle de l'occttpation a produit ici
une grosse émotion. Une vive agitation se
manifeste en tille on voit dans toutes tes
rues des gens très affairés courant dans
toutes les directions.
Les indigènes sont consternés. Ils sont
très frappés de ce fait que tes marabouts
(lieux saints) tes plus élevés se sont écroulés
avec une étonnante facilité.
On attend aujourd'hui l'arrivée du gêné-
rai Drude. commandant des troupes dési-
gnées pour le débarquement.
Mazaghan canonné!
Tanger, 6 août.
Le bruit court ici que Mazaghan se se-
rait révoltée, que la vie des Européens
serait en danger et qu'un des croiseurs de
Casablanca aurait été bombarder ce port.
[Rappelons que Mazaghan est 50 kilomètres
4)n Caaab!a-nca|.
L'EkTREVUE DE SWINEMUNDE
LA SÉPARATION
Stettin, 6 août.
L'entrevue de Swinemunde a pris tin, et
ce matin le yacht du tsar, le Standard, a
repris la haute mer.
Les toasts qui ont été prononcés au mo-
ment des adieux n'offrent aucune particula-
rité notable. Ils évoquent seulement la lon-
gue amitié des Hohenzollern et de la maison
impériale de Russie.
DEUX NOTES PACIFIQUES
Saint-Pétersbourg, 6 août.
La déclaration officieuse suivante vient
d'être publiée par le gouvernement russe
La visite du tsar à l'empereur d'Allema-
gne, à Swinemunde. faite pour rendre celle
de l'empereur allemond au tsar, il Bjœrkoe,
il y a deux ans, a eu le caractère le plus cor-
dial, le plus intime.
La conversation du chancelier impérial
allemand et du ministre des Affaires élrtcn-
gères russe, a eu trait aux diverses ques-
tions politiques courantes, sans avoir au-
cun objet denni en vue.
Des deux côtés, on est d'accord pour pen-
ser que la paix nest nullement menacée.
Les récenU événements du Maroc ne don-
nent aucune cause d'inquiétude. Les mesu-
res que la France prend de concert avec
l'Espagne, ne peuvent soulever aucune com-
plication.
Les conversations de Swinemunde ne peu-
vent qu'exercer une influence favorable sur
le cours paisible des événements en Europe
et en Asie. )1
Berlin, 6 août.
Le gouvernement allemand communique
la note suivanie
« La rencontre de Swinemunde est une
nouvelle confirmation des rapports d'amitié
entre les deux monarques et aussi une preu-
Ne 23. Feuilleton du Petit Parisien.
GRAND ROMAN INEDIT
DEUXIÈME PARITE
LE PASSÉ D'UNE MÈRE
III (suite)
Mais l'agent voyer retint ces messieurs
quelques instants encore
Si vouj ny voyez pas d'inconvénient,
en attendant les instructions de mes chefs,
je vais faire fermer la passerelle afin que
personne ne puisse plus passer et tomber.
Ce sera le mieux, répondit sentencieu-
sement le commissaire de police.
II faut, à tcut prix, éviter un nouveau
malheur.
Puis tous ensemble ils s'éloignèrent.
Milou se trottait les mains, tout en mur-
murant
Atlons, allons, il y a du bon, et ce n'est
pas en vain que j'ai mis tout mon espoir
dans leur perspicacité 1
Une équipe d'ouvriers arriva bientôt, qui,
sous le regard des paysans du voisinage, re-
mirent des planches sur la passerelle, puis
plantèrent des pieux et clouèrent des tra-
TradacUon et reproduction formellement tmerdttes.
PobMshed 7 of angust Privilège ot copy-
right n me United States reserveA tinter lue tct
appraved marcù S lswa. Di iteaues Brieoni.
ve de la bonne entente existant entre les
mes d'Etat qui dirigent les affaires des deux
empires.
Cette entrevue n'apportera, ni pour fAlle-
magne, ni pour la Russie, aucun change-
ment dans leurs alliances.
On compte que le récent incident du Ma-
roc n'entralnera pas de complications diplo-
matiques, surtout étant donné que M. Pi-
chon a fourni des explications satisfaisantes
au prince de Radolin. n
EN RUSSIE
Arrestations dans l'armée
Saint-Pétersbourg, 6 août.
De multiples arrestations ont eu lieu la
nuit passée parnai les soldats employés com-
me copistes dans l'état-major du ministère
de la Guerre et à Vintendavce. Quatre-vingts
sotdats de la ligne ont aussi été incarcérés.
SEIZE EXÉCUTIONS
Dix hommes ont été exécutés aujourd'hui
à Riga, et six dans les autres villes de l'Em-
pire.
MANIFESTE SOCIALISTE
Un manifeste du parti démocrate-.goda-
liste engage les électeurs à prendre la part
la plus active possible aux élections.
Le manifeste combat également les octo-
brisles qui applaudissent aux actes san-
guinaires du gouvernement et les cadets
ii dont la lâcheté sacrifierait tout pour de-
venir ministres dans un avenir rapproché! »
Le parti démocrate-socialiste répudie ca-
tégoriquement toute accusation d'avoir par-
ticipé au complot contre le tsar. Il déclare
qu'il a toujours prêché la lutte ouverte con-
tre le tsar et non pas des complots secrets.
Le complot a été simplement inventé par
le gouvernement pour servir de prétexte à
la dissolution de la Douma.
L'ACCORD AlIGLO-RUSSE
IL N'EST PAS CONCLU
Londres, 6 août
Les jcurnaux publient une note disant
Quoiqu'on ait tout lieu d'espérer que les
négociations entre l'Angleterre et la Russie
aboutiront bientôt à un résultat satisfaisant,
ces négociations ne sont pas encore termi-
nées et l'accord n'a pas encore été signé.
L'Agitation Balkanique
LA GRÈCE PREND DES MESURES
Athènes, 6 août.
Le gouvernement a adressé aux autorités
des provinces limitrophes de la Turquie des
ordres sévères pour que tout groupe armé
ou toutes les personnes qui auraient l'inten-
tion de paaser en Macédoine pour se joindre
aux bandes d'insurgés soient arrêtés. Le mi-
nistre de la Guerre a adressé aussi une cir-
culaire aux commandants de corps d'armée
leur demandant de dresser la liste des offi-
ciers absents ou en congé, afin de vérifier
s'ils n'auraient pas profilé de leur congé
pour aller en Macédoine.
LA CONFERENCE^ LA RAYE
Réduction des Armements
La Haye, 6 aotlt.
On s'est mis d'accord sur le vœu anglais
au sujet de la réduction des armements.
L'Allemagne aurait fait des objections au
mot « urgent », qui est actuellement rem.
placé par les deux mots « hautement dési-
rable ».
âmglmtruhk
EXPLOIT D'UN AÉRONAUTE
Londres, 6 août.
L'aéronaute bien connu, M. Spencer, a ae-
compli un exploit témoignant d'un rare
sang-froid. Après s'être élevé hier à une
hauteur de 2,000 mètres, dans une montgol-
fière, il a quitté son ballon et est descendu
1 en parachute à deux kilomètres de son
peint de départ.
CALAISIENS A RAMSGATE
Londres, 6 août.
La coquette station balnéaire de Rame-
gate, à l'embouchure de la Tamise, était en
fête aujourd'hui pour recevoir une délégation
de la chambre de commerce de Calais. Les
rues étaient pavoisées de drapeaux français
et anglais et c'est au milieu d'un grand en-
thousiasme que le maire de la ville a reçu
les G00 Calaisiens venue pour fraterniser
avec leurs voisins d'outre-Manche.
La musique des fusiliers royaux a exécuté
la Marseillaise et le God save the King.
ÉPIDÉMIE DE CRIMES
New-York, 6 août.
Une véritable épidémie de crimes, com-
mis contre des fillettes, sévit à New-York.
On a arrêté, hier, plusieurs individus, la
plupart Italiens, accusés d'attentats sur des
enfants ou de détournements de mineures.
A chacune de ces arrestations, la foule a
verses pour empêcher les gens d'approcher.
Quand leur travail fut terminé, ils s'é- j
loignèrent et Milou put se dire que tout
trace matérielle de l'attentat avait disparu.
U flâna pendant tout le reste de la ma-
tinée, se rendit au café du Commerce,
après le déjeuner, écouta les conversations!
qui, naturellement, portaient sur l'accident
puis rentra chez lui
Deux choses le préoccupaient les allu-
sions de la Renaude et la flamme qu'il avait
aperçue pendant la nuit dans les ruines du
Moulin
Il cherchait à établir un lien entre oes
deux faits et il se perdait en conjectures.
li songeait
La Renaude se doute de quelque chose,
c'est évident. Mais, rn'a-t-elle vu ? ou n'a-t-
elle que des soupçons ?
» D'autre part, d'où provenait cette lu- j
mière que j'ai vue, parfaitement vue, au mi-
lieu des ruines ?
n Telle est la question, comme disent les
Anglais.
Naturellement, Milou ne croyait ni aux
fantômes, ni aux esprits, et son sang-froid
recouvré, il traitait d'absurde, de stupide
ses terreurs de'a nuit.
Ai-je été bête pensait-il. Au lieu d'ob-
server avec toute l'attention possible, je me
suis laissé envahir par une peur ridicule.
Enfin, rien ne sert de récrnniner, le tout est
maintenant de tirer l'affaire au clair.
Pour rentrer chez lui, il passa devant le
moulin, s'arréta quelques instants pour
mieux l'examiner, puis il en fit le tour à dis-
i tance, car i1 était difficile et pour ainsi dire
impossible, d'en approcher.
Le moulin était entouré, sur une distance
de plusieurs mètres, d'un massif de verdure
impénétrable
manifesté la plus vive colère contre les oou- 1
pables, qui ont été sérieusement molestés.
Le plus révoltant attentat a été commis
par un Italien, à State-Island, sur une fil-
lettc de deux ans, qui lui avait été confiée
par sa mère. La fillette a été grièvement
blessée. Dans les environs, on a trouvé dans
un buisson une fillette de six ans qui avait
été brutalisée. La police demande cinq cents
agents supplémentaires pour pouvoir en-
rayer cette épidémie de crimes.
RICHE AMÉRICAINE
ENLEVÉE PAR UN BERGER
New-York, 6 août.
Les New-Yorkais ont été aujourd'hui très
intéressés à la nouvelle d'un fait divers peu
banal l'enlèvement d'une jeune fille, héri-
tière de plusieurs millions par uit»garçûn de
ferme.
Miss Mac Mullein, tel est le nom de l'hé-
roïne, se rendait ce matin, de très bonne
heure, à la messe en compagnie de sa mère,
lorsque soudain un berger qui, pour ne pas
être Paris, ne k cédait cependant eu rien au
héros d'Halévy, la saisit à bras-le-corps et
la porta dans une auto qui partit aussitôt
à toute vitesse, tandis que Mme Mullin ap-
pelait au secours. Mais l'auto disparut dans
un nuage de fumée et arriva, une heure
après, à New-Jersey, où un prêtre complai-
sant consentit à bénir l'union de la jeune
millionnaire et du pâtre.
TRANSVAAL
CHINOIS EN RÉVOLTE
Johannesburg, 6 août.
Quatre cents Chinois employés dans une
mine de la région ont, hier soir, saccagé le
poste de police chinois ils ont fendu la tête
à deux agents de police et en ont mis six
autres à mal.
Lapolice de Toksburg a pu, à grand'peine,
rétablir l'ordre.
AERE8SIGN GCNTRE ME SENTINELLE
(De notre eorrespondaat particulier/
Charleville, 6 août.
La sentinelle du poste chargé de surveil-
ler les bâtiments de deux usines, à Revin,
fut attaquée à coups de pierres. Elle prévint
le chef de poste, qui fut accueilli également
de la même façon.
Une patrouille, composée de quatre hom-
mes et d'un caporal, envoyée à la recherche
des assaillants, fut, elle aussi, reçue à coups
de pierres. Le chef de poste voulut alors télé-
graphier pour demander des renforts, mais
il ne put avoir la communication, le fil té-
léphonique ayant été coupé. La sentinelle,
de nouveau assaillie, tira sur un individu
qui se lançait sur elle, mais ne l'atteignit
pas. Le coup de feu mit les agresseurs en
fuite.
Des rondes fouillèrent les environs, sans
rien découvrir.
CONTREBANflER TUÉ EN FRANCE
PAR DES DOUANIERS ESPAGNOLS
IDe notre corrsspondanl particulier!
Bayonne, 6 août.
Une dépêche de la frontière annonce
qu'un contrebandier français aurait été tué
dans a ounuiiune de Sare, à un kilomètre
de la frontière, par des douaniers espagnols
qui auraient pénétré sur le territoire fran-
çais.
Le parquet de Bayonne s'est transporté
sur les lieux et a ouvert une enquôle.
LA COLLISION DE BORDEAUX
LES FUNERAILLES
Bordeaux, 6 août.
Les obsèques du jeune mécanicien Fau-
veau ont été célébrées ce matm à huit heu-
res.
A dix heures et demie a eu lieu la levée
du cnrps du regretté rédacteur de la France
du Sud-Ouest, NI. Amigues. C'est une véri-
table mamfestaticn quï s est produite à l'oc-
casion de cette triste cérémonie.
Le co-lcge s'est formé à l'hôpital Saint-
André et s'est dirigé vers la gare d'Orléans,
le corps devant être transporté à Reims.
M. Edcuard Despaux, directeur de la
France, conduisait le deuil avec la famille.
Toutes les sociétés sportives de la ville,
dont le défunt faisait partie, assistaient à
la funèbre cérémonie. Plusieurs discours
j émouvants ont él'ô prononcés.
Les nouvelles de M. René Herbert, rédae-
teur à la l'ente Gironde, qui tut blessé très
grièvement aux côtés de M. Amigues, sont
un peu plus rassurantes et l'on a aujourd'hui
bon espoir de sauver cet infortuné jeune
homme, victime du devoir professionnel.
AU JOURNAL OFFICIEL
Le Journat otficiel publiera ce matin:
Une loi concernant divers travaux à exécuter
au port de Sain
Travaux publics. Un arrêté aux termes du-
quel NI. Sanne inspecteur il la direction de la
Seine, hors cadres et mis en cette qualité à la
disposition du ministre des Affaires étrangères,
pour être détaché 11. l'office des postes de gou-
vernement péruvien, est nommé a la même di-
rection.
Il y avait là un fouillis, un débordement
de végétation inexiricable. Des acacias, des
saules, des rosiers sauvages, des aubépine
et toutes sortes de pian tes grimpantes
avaient poussé pêle-méle, enchevêtrant leurs
branches, formant une barrière infranchis-
sable.
Milau ne prolongea pas eon inspection;
on aurait pu le voir et deviner ses inten-
tions
Mais il repassa plusieurs fois dans le cou-
rant de l'après-midi. Il se rendit compte
exactement des lieux.
Mais c'est en vain qu'il chercha un endroit
par lequel on pourrait arriver jusqu'aux rui-
nes, par lequel on pourrait pénétrer dans
cette forteresse que la nature semblait avoir
pris plaisir à protéger formidablement. Il
n'y avait pas la plus petite brèche dans ce
réseau de branches garni d'épines, plus re-
doutable qu'un réseau de mailles.
Mais un chat lui-même ne pourrait pas
passer, et ce moulin me paratt d'accès plus
difficile que Port-Arthur s'écria Milou.
Il en fil encore une fois le tour, non sans
peine d'ailleurs, quoiqu'il se tint à distance
respectueuse, et il constata de nouveau que
la barrière de feuillage et d'épines était
ininterrompu.
Il revint sur le chemin, absorbé dans ses
réflexions et il allait s'éloigner définitive-
ment, remettant au lendemain lé soin de
continuer ses investigations, quand il en-
tendit un léger cri, un appel discret plu-
sieurs fois renouvelé.
Il se retourna, ne vit personne.
Il se dirigera vers l'endroit d'où partait l'ap-'
pel et aussitôt il aperçut, dissimulée der-
rière une haie, son amie Mariette.
Depuis le matin, Mariette cherchait une
occasion de le voir.
UNE AFFAIRE GOUFFÉ
UNE NOUVELLE VERSION
DU CRIME DE MONTE-CARLO
(De notre correspondant particulier)
Marseille, 6 août.
D'après un bruit qui court, mais dont on
n'a pas confirmation au parquet, la victime
du mystérieux drame de Monte-Carlo s'ap-
pellerait Thérèse William et non. Emma Li-
vay, comme l'ont déclaré les époux Gold.
Elle serait âgée de trente-sept ans elle au-
rait été assassinée par son amant, nn nom-
mé Burker, qui aurait jeté dans une fosse
d'aisances de l'hôtel de Londres, à Monte-
Carlo, les intestins de la victime, et qui au-
rait été arrêté à Monte-Carlo.
Je ne puis, toutefois, vous donner ces ren-
seignements que sous les plus expresses ré-
serves.
Le docteur Dufour, qui a procédé à l'autop-
sie de la victime, a déclaré que, vu l'état
de conservation du corps, la mort ne pou-
vait remonter à samedi d'après lui, le crime
aurait été commis dimanche et peut-étre
même dans la journée de lundi.
Accident à un Sous-Marin
Au sortir de la station de Rochefort le
Castor n subit une voie d'eau et coule,
mais les secours arrivent à temps.
\De notre correspondant particulier/
Rochefort, 6 août.
Le sous-marin Castor, de 70 tonneaux,
monté par six hommes, que commandait le
lieutenant de vaisseau Forget, sortait, vers
trois heures, cet après-midi, de la station de
Rochefort, pour faire route sur la Pallice,
quand il toucha par tribord. Une voie d'eau'
assez importante se déclara elle était équi-
veante à la aectioli du robinet de remplis-
sage du ballast, et en quelques secondes un
compartiment de 1,500 litres fut envahi par
l'eau. Le Castor coula aussitôt par trois mè-
tres cinquante de profondeur, sur le fond de
vase qui se trouve à l'entrée du bassin des
torpilleurs.
Immédiatement, le personnel et l'enseigne
de vaisseau Roman, officier en second, pri-
rent leurs dispositions pour vider le compar-
timent envahi, mais la turbine fut lente à
fonctionner et il fallut deux heures de tra-
vail avant qu'on réussit à passer une chaîne
sous le bâtiment échoué et à accoster celui-
ci au torpilleur du bassin.
Cet accident qui, s'il s'était produit à dis-
tance de fout secours, aurait certainement
causé la perte du sous-marin et la mort de
son équipage, serait dû soit à une fausse
manœuvre, soit au mauvais fonctionne-
ment des appareils. Il prouve, en tout cas,
que certaines modifications doivent être ap-
portées aux sous-marins de ce type pour
assurer leur sécurité.
TAMPONNEMENT^ EN ALGERIE
Alger. 6 août-
Un accident de chemin de fer est survenu
.hier, vers neuf heures et demie, à Lava-
rande.
D'après un témoin, le mécanicien, au
cours d'une manœuvre, avait détaché qua-
tre wagons d un train de marchandises et
coupé son train en deux.
Les quatre wagons, non freinés, ont été
entra1née dans la direction d'Alger sur la
voie, qui est en pente, et ont rencontré un
train de marchandises venant en sens in-
verse.
Le mécanicien du train tamponné est
mort.
Quatre autres personnes, chauffeur ou
hommes d'équipe, ont été blessées.
FAITS DIVERS
Victime de la Chaleur
Un charretier, Il. Maxime Sion, trente
ans, demeurant 8, rue Sadi-Carnot, à Au-
bervilliers, a été frappé de congestion, hier
après-midi, comme il passait, avec son at-
telage, rue de la Chapelle.
Ce malheureux est mort dans la pharma-
cie où on l'avait transporté.
ta Misère!
Mme Ditch, agée de cinquante-deux ans,
ménagère, a été trouvée morte, hier, dans
son logement, 11, rue Brizelin. La pauvre
femme sétait asphyxiée à l'aide de charbon
de bois.
La mort remontait à quatre jours. On at-
tribue ce suicide à la misère.
Sotdats recompensés
M. Yves Durand, directeur du cabinet du
préfet de police, a remis hier, à titre de gra-
tification, une somme de 15 francs au soldat
réserviste Antoine Couvert, de la 22' sec-
tion des commis ouvriers militaires, qui, le
28 juillet, a prêté main-forte à des agents
pour conduire au poste un malfaiteur.
En outre, les soldats Jean-Baptiste Mal-
téte et François Mattei, du 23' régiment
d'infanterie coloniale, qui, le 16 juillet,
avaient coopéré au service d'ordre, lors d'un
La scène violente qui avait suivi le dé-
part de Milou., lorsque celui-ci l'avait lais-
sée aux prises avec la Pascaline, s'était rfe-
nouvelée au retour du fermier.
Le père Pascalet avait eu la main encore
plus dure que sa femmes et la pauvre Ma-
riette avait reçu plus de gifles en une heure
qu'elle n'en avait attrapé depuis sa première
communion.
Si patiente et si résignée qu'elle fût, elle
avait fini cependant par se révolter. Elle
avait redressé la tête
Eh bien 1 oui, je vais m'en aller, s'était-
elle écriée.
n Après tout, je suis libre de faire ce que
je veux.
t'ous n'êtes pas mes parents; de quel
droit me battez-vous ?
Ce ton énergique en avait imposé à ses
maltres, qui tout de suite s'étaient radoucis.
Où iras-tu, malheureuse avait deman-
dé la Pascaline, désireuse de l'effrayer.
Crois-tu que tu trouveras une autre place
quand on saura que Milou.
-J'irai me placer à Marseille, où l'on ne
me connaîtra pas, où l'on ne me demandera
pas d'où je viens
Le père Pascalet voulut mettre Sn à la dis-
cussion.
Il dit avec autorité, quoique d'un ton plus
doux
Tu vas rester chez nous. Il ne sera
plus question de toutes ces histoires, mais
à la condition que tu renonces A voir ce che-
napan. ce pilier de cabaret qui, au fond, se
moque de toi.
)1 D'ai-!eurs, j'y veillerai moi-mème et je te
promets qu'il ne mettra plus les pieds chez
nous.
Mariette continuant à faire la moue^ le
incendie, rue Titon, ont reçu chacune une
somme de 20 francs.
««•«•. Les obsèques de M. Murail, officier de paix
du premier arrondissement, ont eu lieu, hier
après-midi, à l'église Saint-fiermain-l'Auxerrcis,
au milieu d'une nombreuse assistance, composée
en grande p*Mie de fonctionnaires de la préfec-
ture de police, en tête desquels on remarquait
M. Lépine.
L'inhumation a eu lieu au cimetière du Père-
Lachaise. Aucun discours n'a été prononcé.
~~» Un commencement d'incendie, qui a causé
queiques dégâts, a éclaté, hier après-midi, dans
le fournil d'un boulanger, 71, rue Saint-Lazare.
NOUVELLES EN DEUX MOTS
Le mécanicien Deiaire, conduisant le train
6030, a été a demi assomnré près de Qiagny,
par une bouteille vido lancée d'un autre U-ain.
Son état est très grave.
La gendarmerie de Chalons-sur-Marne a
arrêté le nommé Joseph, qui forçait sa fillette,
de 12 ans, il se prostituer à des solctate du camp.
̃«–. Malade depuis six mois, Alphonse De-
neux. de Coupelle-Neuve (Pas-de-Calais), s'ouvrit
le ventre avec un morceau de verre et expira
A Mohon (Ardemnes), M. Boucicault, vingt-
huit ans, se baignait dans la Meuse. Soudain il
disparut et on ne put le repêcher.
̃> André Roussel, vingt ans, passant à mo-
tocyclette aux environs de Tours, se jeta sous
un tramway. Le crâne fendu, il expirait peu
après.
Deux vastes immeubles de cultures, à
Saint-Maurice et à Bussang (Vosges), ont été brû-
lés. Les pertes s'élèvent à 50,000 francs.
4»-
UNE VIEILLE AFFAIRE
LE SERVICE DE LA SÛRETÉ
ARRÊTE DEUX MEURTRIERS
Deux individus s'étaient introduits, au
mois d'août 1906, dans la propriété de M.
Piette, éleveur, 8, passage des Annelets, à
Belleville, et, sous prétexte de lui acheter des
pigeons, l'avaient attiré dans une maisonnet-
te construite au fond du jardin.
Là, ils avaient tenté d'étrangler le malheu-
reux, mais celui-ci s'était débattu et avait
appelé au secours.
Craignant l'intervention des voisins, les
malfaiteurs s'étaient alors enfuis.
Ils viennent d être retrouvés par des Ins-
pecteurs de la sûreté. L'un, Firmin Pierre-
jean, dix-neuf ans, a été arrêté à Châlons-
sur-ltarne, où O est actuellement soldat au
106e de ligne.
Son complice, Marcel Toussaint, vingt
ans, serrurier, demeurant rue Neuve-de-
Boulcts, a été arrêté chez lui. Tous deux
ont fait des aveux.
Ils ont été mis à la disposition de M. War-
rin, juge d'instruction.
ON A ARRÊTÉ A CHOISY-LE-RO!
QUATRE FAUX MONNAYEURS
Deux gentlemen faisaient, depuis quelques
jours. des achats chez divers commerçants
de Chcisv-le-Roi.
Rue du Pont, un négociant qui avait reçu
leur visite s'aperçut qu'ils lui avaient remis
plusieurs pièces fausses.
La gendarmerie, prévenue, arrêta hier soir
les élégants faux monnayeurs comme ils dé-
gustaient des boissons fraîches dans un café
de la Iccalité.
Se voyant pincés, ces individus le prirent
de haut, mais, finalement, ils déclarèrent
se nommer Charles Laxenaire, âgé de vingt-
huit ans, publiciste, demeurant 29, rue de
l'Epée-de-Bois, à Paris, et de Craquebœuf de
Blanqueville, âgé de vingt-trois ans, répéti-
teur en congé, domicilié J3, rue de Grenella,
à Paris également. Ils furent trouvés por-
teurs de nombreuses pièces fausses de dix
francs à l'effigie de Napoléon III et aux mil-
lésimes de 1864, 1865, 1866 et 1867.
M. Bourgeat, commissaire de police, a
procédé, hier, dans l'après-midi, à des per-
quisitions à leurs domiciles respectifs.
Cette opération a amené l'arrestation de
deux complices Armand Juin, vingt ans,
habitant 28, rue des Peupliers, à Billancourt
et Charles Namur, trente-cinq ans, domici-
lié 183, route de Versailles, à Boulogne-sur-
Seine.
Bulletin Météorologique
Mercredi 7 Août Jour de l'Année,
47e Jour de fEté. Saint Gaétan.
Lever du soleil à 4 h. H coucher à h.
Lever de la lune 2 h. coucher 6 h. M.
OBSERVATOIRE MUNICIPAL (Tour S«-Jacques)
REGION PARISIENNE. Mardi Il août 1907,
minuit. Dans la journée, le ciel est nuageux
p:uie de 6 h. 15 à 9 h. 50 du matin. La tempé-
rature moyenne est de inférieure à la nor-
malle de Le vent souille de J'ouest et du sud-
ouest.
Baromètre. A 2 heures, 762™/» à 6 heu-
res, à minuit, 763.
Thermomètre. A 2 heures, à 6 heures,
20° à 10 heures, à minuit, 150.
Pronostics du Bureau central météorologique
En France, un régime de vents d'ouest est pro-
I babie, avec ciel nuageux et température voisine
1 de la normale.
fermier ajouta, désirant la calmer et surtout
ne pas la voir partir
Tu ne comprends pas, malheureuse
que nulle part tu ne seras aussi bien que
chez nous ?.
Il Où trouveras-tu des maltres qui te trai-
teront comme la Pascaline et moi, qui t'ha-
billeront comme une princesse, qui, te con-
sidéreront quasiment comme leur enfant ?
Allons, c'est entendu, tu resteras chez nous
et plus tard tu ne te repentiras pas d'être
restée.
n Reprenons donc notre vie ordinaire et
vas donner à manger aux poules, qui s'im-
patientent dans la cour.
On entendait, en effet, les gloussements
aigris des pcules qui, grimpées devant la
porte, attendraient leur pitance journalière.
Les plus hardies avaient même pénétré
dans la cuisine. Mariette les chassa en
maugréant, et sortit pour leur donner à
manger.
Evidemment, elle se disait, qu'elle ne re-
trouverait jamais une aussi bonne place.
Elle n'avait pas de parents les Pascalet,
qui l'avaient recueillie toute jeune, ne l'au-
raient pas traitée autrement si elle avait
été leur fille ou leur nièce. Ils ne lui refu-
saient jamais une robe et ils la menaient à
toutes les fêtes.
Que pouvait-elle désirer de plns Rien,
bien sûr.
Mais si elle restait chez eux, elle ne pour-
rait plus.voir son ami Milou; elle ne pour-
rait plus le recevoir dans sa chambre.
Pour conserver les bienfaits et les avan-
[ tages que lu assurait sa position chez les
i Pascalet, il fallait donc le perdre. C'était
un bien gros sacrifice pour la pauvre amou-
reuse elle ie pouvait s'y résigner: elle
aurait préféré le contraire, quitter les Pas
LES GRANDES ÉPRfUVfS SPORTIVES
LA COUPE DE LA PRESSE
La grande épreuve de vitesse des voitures
de tourisme, disputée hier, sur le cir-
cuit de Lisieux fut part alternent or-
ganisée, mais ne présenta qu'un
intérêt assez restreint.
(DE NOTRE ENVOYÉ SPECIAL)
Lisieux-Circuit, 6 août
Ce matin, à cinq heures, en caravane, nous
avons quitté Trouville. Les vingt-six voitu-
res concurrentes, en file indienne, se sont
mises en route à la suite de la voiture-pilote
que dirigeait M. Famechon. Interdiction ab-
solue était faite de dépasser cette voiture-
guide c'est donc à une allure très règle-
mentaire que tout le monde est arrivé àLi-
sieux.
La ville est pavoisée, tous les habitants
sont dehors et font aux chauffeurs une cha-
leureuse réception.
Aussitôt leur arrivée, les voitures concur-
rentes sont remises aux mains des commit!-
saires, lesquels procèdent aux formalités
préliminaires de vérification des poinçons et
de plombage des pièces principales.
Puis commencent les opérations de rem-
plissage des réservoirs. On sait, eu effet,
que le règlement prévoit 19 litres d'essence
aux 100 kilomètres, soit 74 litres 57 pour la
totalité du circuit, lequel comporte 392 kilo-
mètres 500.
A 8 heures, toutes ces opérations sont ter-
minées.
AUX TRIBUNES
Le départ du Circuit de Lisieux est situé
sur la route nationale n° 13, à environ cinq
kilomètres de la ville. L'Automobile-Club a
fait édifier à cet endroit de splendides tribu-
nes, tendues de jaune clair rehaussé de dra-
peries vertes et de guirlandes de feuillage.
Une tour à deux étages les surmonte. Elle
est réservée au comité de 1 Automobile-Club
et aux membres de la presse.
Dans les loges et les tribunes, je remarque
de nombreuses personnalités du monde offi-
ciel et sportif, et beaucoup d'élégantes bai-
gneuses de Trouville venues malgré l'heure
matinale. Reconnu entre autres M. Ché-
ron, sous-secrétaire d'Etat à ta Guerre, et
le chef de son secrétariat particulier, M.
Guibout MM. Chadenier, préfet du Calva-
dos, et Hyérard, préfet de l'Eure MM. Hé-
litas, Mencouda, Trouillot et Barbe, sous-
préfets les généraux de Torcy et Beaugi-
lot MM. Landry, Manchon, Lecomte, De-
larbre et Pierre Duchesne, conseillers gêne-
raux MM. Doisnard et Guillormeau, ad-
joints au maire de Lisieux MM. Laniel,
Paulmier et de Dion, députés, etc., etc.
Il faut cependant constater qu'il y a
beaucoup moins de monde qu'au circuit dr
Dieppe. Cette épreuve intéresse évidemment
moms le public que les courses de vitesse. Et
puis le temps n'est guère engageant. Hier, il
pleuvait; ce matin, il faisait froid, et main-
tenant, de gros nuages sombres nous arri-
vent de la mer, poussés par le vent du large»
LE DEPART
A neuf heures et demie, un coup de ca-
non annonce le prochain départ.
Conducteurs, mécaniciens et invités pren-
nent place il bcrd des voilurto. CliOt>e à re-
marquer, c'est que, pour la première fois,
des automobiles vont disputer une course
de vitesse en circuit avec quatre personnes
à bord. Cette particularité attire d'ailleurs
l'attention. Est-ce prudent ? Voilà la ques-
tion qui se pose avant le départ. Toutes les
voitures sont capables de faire 80 ou 90 ki-
lomètres à l'heure elles tiennent évidem-
ment moins bien la route que des voitures
spécialement construites pour la course, et
dame! dans un virage pris un peu vite, tout
est à craindre. Ces appréhensions, heureu-
sement, ne se justifièrent point, car l'é-
preuve eut lieu sans le moindre accident.
A neuf heures quarante-cinq, la première
voiture portant le n° 2 s'élance, conduite par
Molon, les autres partent ensuite de dieux en
deux minutes dans l'ordre suivant numéro
33, Barriaux 40, Hérissé, 32 de la Toulou-
bre 23, Cornilleau 20, Latune; 41, Rivière;
44, Vimont, 11, Zélélé; 18, Vallée; 12,
d'Hespel 4, Perret; 39, Rault; 9, de Mar-
çay 1, Vonlatum 43, Burkhardt 7. Gas-
taud 10, Vrignon; 17, Petiet; 21, Frah-
cès 24, Morin 15, Sorel 19, Cottin 42,
Debray 5, Renaux, et 16, Dureste.
On remarque, au départ, que Latune, Vi-
mont, d'Hespel, Perret, Burkhardt, Fran-
cès, Sorel et Cottin ont confié leurs chan-
ces au pneumatique Michelin.
Hérissé, Zélélé, Vallée, de Marçay, Gas-
taud, Vrignon, Petiet, Renaux et Dureste
ont adopté les Continental.
Molon et Vonlatum ont pris le Dunlop,
l'excellent pneu si réputé.
LA COURSE
Le premier tour, A une moyenne hon-
nête, qui Il ne casse rien », lorsqu'on est ha-
bitué aux grandes courses de vitesse, où,
comme dans le Grand Prix de l'Automobile,
les concurrents font du 120 ou du à l'heu-
re, les coureurs de la Coupe de la Presse ont
accompli leur premier tour.
Sorel, sur sa Lorraine-Dietrich et ses
pneus Michelin, vient en tête en 52 m. 42 s.,
ayant marché à une moyenne de 89 kilomè-
tres à l'heure.
Renaux arrive ensuite, en 54 m. 57 s. puis
calet, travailler même davantage et garder
Milou.
C'est ce qu'elle lui dit avec une franchise
et une naïveté touchantes, derrière la haie
qui constituait entre eux une barrière de
feuillage, piquée de fleurs blanches qui
exhalaient une bonne odeur
Milou, je t'assure, je préfère m'en al-
ler. Je pourrai ainsi continuer à te voir.
Mais, où iras-tu ?
Je ne sais pas, moi, j'irai où tu voa-
dras.
Milou réfléchit un instant
Pour le moment, reste donc chez le»
Pascalet. Tu ne seras nulle part aussi bien
que chez eux. On trouvera toujours moyen
de se voir malgré la surveillance du vieux
barbon.
» Mais pendant quelques jours il faudra
néanmoins être prudents. Ne cherche pas à
me voir.
» Bientôt, dès que j'aurai trouvé une com-
binaison, je te ferai signe.
Mariette l'écoutait bouche bée, disposée i
obéir quoi qu'il ordonnât.
Maintenant, séparons-nous, Mariette,
on pourrait nous apercevoir au revoir et
à bientôt.
Oui, à bientôt, et ne m'oublie pas, Mi-
lou.
Et elle lui envova, avec un beau sourire,
un gentil baiser de la main.
Il lui sourit aussi et s éloigna rapidement,
Il pensait
Elle est bien gentille et ne manque pas
de charmes, cette petite Mariette; mais ce
i qu'elle vous cramponnerait, si on n'y met-
tait bcn ordre.
(A suivre.^ Jacques Bhienhc
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