Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1839-01-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 27 janvier 1839 27 janvier 1839
Description : 1839/01/27 (A6,N9)-1839/02/02. 1839/01/27 (A6,N9)-1839/02/02.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5621683n
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
N° 269.
DIMANCHE 27 JANVIER 1839.
Paris,
10 fr. par an.
Départemens, 12 fr.
— Etranger, 13 fr.
— Abonnement au petit
format de guitare, 7 fr. pour
Paris, 9 fr. pour la province,
10 fr. pour l'étran-
ger. — On sous-
crit à Paris,
rue
Neuve-des-Petits-Champs, 61;
en province, chez les libraires, les
directeurs de postes, et dans les
bureaux des messageries royales,
ou de celles de MM. Lafitte et
Caillard, ou enfin par une lettre
adressée au Directeur du Ménes-
trel, et accompagnée d'un man-
dat sur la poste ou sur une
maison de Paris. — On s'abonne
du 1er d'un mois quelconque,
ou du 1" décembre de chaque an-
née , époque anniversaire de la fon-
dation du journal le Ménestrel.
Ti° 9.
SIXIÈME ANNÉE.
Il est
indispensable
de désigner si l'on
veut l'accompagnement
de piano ou celui de guitare.
— Les lettres et envois doivent
être affranchis. — Toute
demande d'abonnement
non suivie de l'en-
voi des fonds,
sera
considéréecomme non avenue.
On ne reçoit pas de demande d'a-
bonnement pour moins d'une
année. — On traite de gré à
gré pour les insertions d'an-
nonces. — Les numéros se ven-
dent séparément dans les bureaux
du journal, où l'on trouve
aussi tous les morceaux de
chant détachés du texte, et
les collections complètes des cinq
années révolues, brochées ou reliées,
avec accomp'de piano ou de guitare.
PUBLIANT TOUS LES DIMANCHES UN MORCEAU DE CHANT INÉDIT
TE «H. ADAM, ADHBSIAR, DE BEAUPLAN, BBUGDIÈRES, CHOLLET, CLAPISSON, DOCHE, Mm" DUCHAMBGE, DDFORT, ELWABTj GRAST, DE LA GDÉRIVIRRE, LABARRE, LAGOANÈRE,
h. LENORHARD, ED. MAGNER, HARMOKTEL, MASIHJ, MERLE, MONPOU, PANSERON, PILAII, PLANTADE , Mlle L. PUGET, QUIDANT, RAVINA, THÏS, VIMEUX, VOGEL, ETC.
f cfloccoHu)
Les Bureaux, rue Neuve-des-Petits-Champs, 64.
AVIS.—Ceux de nos Souscripteurs dont l'abonnement
expire au 1" février, sont invités à le renouveler im-
médiatement , en s'adressant directement à V administra-
tion du journal.
Nos abonnés des départemens peuvent se réabonner par
l'entremise des Libraires, des Directeurs de Postes ou
des Messageries.
VIENNE.
A Vienne, la musique forme une portion essentielle de tous les plaisirs
populaires. Dans l'été, tous les jardins publics ont chaque soir leurs
troupes de musiciens réunis sur une estrade ; il n'est aucun débitant de
vin ou de bière qui n'ait ses instrumentistes particuliers. Au Prater,
chaque coin est garni d'un chanteur; sous chaque chêne se trouve une
troupe de musiciens slaves, bohémiens ou hongrois, avec leurs cymballes,
leurs cornemuses et leurs tympanons. La vie du peuple viennois, réuni
au Prater, ressemble à celle des anciens Germains dans le Walhalla :
il n'est pas jusqu'au dernier mendiant sur les grands chemins qui ne
soit muni d'un violon, d'une guitare ou d'une harpe. La musique est, à
Vienne, la propriété du peuple ; aussi peut-elle subir des modifications
importantes quant à la forme, sans que, pour cela, elle puisse jamais
disparaître entièrement.
En 1826 et 1827, il régnait dans la capitale de l'empire autrichien
une activité remarquable sous le rapport musical. Tous les théâtres
étaient occupés. A la porte de Carynthie, outre l'Opéra allemand se
* Extrait des Esquisses musicales de M. JOSEPH MAINZER.
trouvait encore l'Opéra italien, qui était peut-être sans égal, tant pour
ses chanteurs que pour ses choeurs magnifiques. Là on exécutait tour à
tour les chants de Weber, Rossini et Boyeldieu.
Au théâtre an der Wien, on offrait au public des pièces qui brillaient
surtout par une grande pompe extérieure. On y représentait des semi-
opéras , des batailles où l'on voyait des escadrons entiers de cavalerie.
Le théâtre de Josephstadt représentait des arlequinades, des pasqui-
nades, des farces viennoises dont toute l'Allemagne fut inondée.
II y avait en outre un théâtre français où l'on jouait le vaudeville,
mais dont la prospérité n'était pas brillante, ce qu'on peut attribuer, en
partie, à la rivalité des autres théâtres.
Ajoutons encore les innombrables concerts donnés par des artistes
voyageurs, puis ces grandes sociétés musicales, composées de six à sept
cents membres, qui exécutaient des oratorios comme : la Délivrance de
Jérusalem, de l'abbé Stadler ; les Sept Paroles de Jésus, de Haydn, etc.
Dans toutes les églises, on entendait les messes de Haydn, de Vogler,
de Chérubini et de Hummel. Celles de Chérubini principalement étaient
exécutées dans l'église de Saint-Augustin, avec une pompe, un appareil,
un soin et une précision bien dignes de ces beaux chefs-d'oeuvre.
C'était alors une suite non interrompue de solennités musicales ; du
théâtre aux salles de concert, des concerts aux églises. A tout cela vint
se joindre la mort de Beethoven, pour l'enterrement duquel tout Vienne
se trouva sur pied. Le peuple, qui n'avait jamais entendu prononcer le
nom de Beethoven, affluait en masse des plus petits recoins des fau-
bourgs. — Un ministre est mort, disait l'un. — C'est un cardinal, criait
l'autre. — Vous n'êtes qu'un âne, interrompait un troisième, c'est le
beau-père de l'empereur. —Beethoven était un grand homme, cela
suffisait; qu'il vint de Maroc, qu'il fût un astronome ou un des trois
sages de l'Orient, c'est ce qui était parfaitement indifférent à tous ces
braves Viennois.
Beethoven à peine mort, Paganini survint et mit de nouveau toute la
ville en émoi. Le peuple même ne tarda pas à connaître ce nom. Seule-
DIMANCHE 27 JANVIER 1839.
Paris,
10 fr. par an.
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Paris, 9 fr. pour la province,
10 fr. pour l'étran-
ger. — On sous-
crit à Paris,
rue
Neuve-des-Petits-Champs, 61;
en province, chez les libraires, les
directeurs de postes, et dans les
bureaux des messageries royales,
ou de celles de MM. Lafitte et
Caillard, ou enfin par une lettre
adressée au Directeur du Ménes-
trel, et accompagnée d'un man-
dat sur la poste ou sur une
maison de Paris. — On s'abonne
du 1er d'un mois quelconque,
ou du 1" décembre de chaque an-
née , époque anniversaire de la fon-
dation du journal le Ménestrel.
Ti° 9.
SIXIÈME ANNÉE.
Il est
indispensable
de désigner si l'on
veut l'accompagnement
de piano ou celui de guitare.
— Les lettres et envois doivent
être affranchis. — Toute
demande d'abonnement
non suivie de l'en-
voi des fonds,
sera
considéréecomme non avenue.
On ne reçoit pas de demande d'a-
bonnement pour moins d'une
année. — On traite de gré à
gré pour les insertions d'an-
nonces. — Les numéros se ven-
dent séparément dans les bureaux
du journal, où l'on trouve
aussi tous les morceaux de
chant détachés du texte, et
les collections complètes des cinq
années révolues, brochées ou reliées,
avec accomp'de piano ou de guitare.
PUBLIANT TOUS LES DIMANCHES UN MORCEAU DE CHANT INÉDIT
TE «H. ADAM, ADHBSIAR, DE BEAUPLAN, BBUGDIÈRES, CHOLLET, CLAPISSON, DOCHE, Mm" DUCHAMBGE, DDFORT, ELWABTj GRAST, DE LA GDÉRIVIRRE, LABARRE, LAGOANÈRE,
h. LENORHARD, ED. MAGNER, HARMOKTEL, MASIHJ, MERLE, MONPOU, PANSERON, PILAII, PLANTADE , Mlle L. PUGET, QUIDANT, RAVINA, THÏS, VIMEUX, VOGEL, ETC.
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médiatement , en s'adressant directement à V administra-
tion du journal.
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l'entremise des Libraires, des Directeurs de Postes ou
des Messageries.
VIENNE.
A Vienne, la musique forme une portion essentielle de tous les plaisirs
populaires. Dans l'été, tous les jardins publics ont chaque soir leurs
troupes de musiciens réunis sur une estrade ; il n'est aucun débitant de
vin ou de bière qui n'ait ses instrumentistes particuliers. Au Prater,
chaque coin est garni d'un chanteur; sous chaque chêne se trouve une
troupe de musiciens slaves, bohémiens ou hongrois, avec leurs cymballes,
leurs cornemuses et leurs tympanons. La vie du peuple viennois, réuni
au Prater, ressemble à celle des anciens Germains dans le Walhalla :
il n'est pas jusqu'au dernier mendiant sur les grands chemins qui ne
soit muni d'un violon, d'une guitare ou d'une harpe. La musique est, à
Vienne, la propriété du peuple ; aussi peut-elle subir des modifications
importantes quant à la forme, sans que, pour cela, elle puisse jamais
disparaître entièrement.
En 1826 et 1827, il régnait dans la capitale de l'empire autrichien
une activité remarquable sous le rapport musical. Tous les théâtres
étaient occupés. A la porte de Carynthie, outre l'Opéra allemand se
* Extrait des Esquisses musicales de M. JOSEPH MAINZER.
trouvait encore l'Opéra italien, qui était peut-être sans égal, tant pour
ses chanteurs que pour ses choeurs magnifiques. Là on exécutait tour à
tour les chants de Weber, Rossini et Boyeldieu.
Au théâtre an der Wien, on offrait au public des pièces qui brillaient
surtout par une grande pompe extérieure. On y représentait des semi-
opéras , des batailles où l'on voyait des escadrons entiers de cavalerie.
Le théâtre de Josephstadt représentait des arlequinades, des pasqui-
nades, des farces viennoises dont toute l'Allemagne fut inondée.
II y avait en outre un théâtre français où l'on jouait le vaudeville,
mais dont la prospérité n'était pas brillante, ce qu'on peut attribuer, en
partie, à la rivalité des autres théâtres.
Ajoutons encore les innombrables concerts donnés par des artistes
voyageurs, puis ces grandes sociétés musicales, composées de six à sept
cents membres, qui exécutaient des oratorios comme : la Délivrance de
Jérusalem, de l'abbé Stadler ; les Sept Paroles de Jésus, de Haydn, etc.
Dans toutes les églises, on entendait les messes de Haydn, de Vogler,
de Chérubini et de Hummel. Celles de Chérubini principalement étaient
exécutées dans l'église de Saint-Augustin, avec une pompe, un appareil,
un soin et une précision bien dignes de ces beaux chefs-d'oeuvre.
C'était alors une suite non interrompue de solennités musicales ; du
théâtre aux salles de concert, des concerts aux églises. A tout cela vint
se joindre la mort de Beethoven, pour l'enterrement duquel tout Vienne
se trouva sur pied. Le peuple, qui n'avait jamais entendu prononcer le
nom de Beethoven, affluait en masse des plus petits recoins des fau-
bourgs. — Un ministre est mort, disait l'un. — C'est un cardinal, criait
l'autre. — Vous n'êtes qu'un âne, interrompait un troisième, c'est le
beau-père de l'empereur. —Beethoven était un grand homme, cela
suffisait; qu'il vint de Maroc, qu'il fût un astronome ou un des trois
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braves Viennois.
Beethoven à peine mort, Paganini survint et mit de nouveau toute la
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