Presse et revues
3 pages
Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1839-01-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 06 janvier 1839 06 janvier 1839
Description : 1839/01/06 (A6,N6)-1839/01/12. 1839/01/06 (A6,N6)-1839/01/12.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5621680d
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
Paris,
10 fr. par an.
Départemens, 12 fr.
— Etranger, 13 fr.
— Abonnement au petit
format de guitare, 7 fr. pour
Paris, 9 fr. pour la province,
10 fr. pour l'étran^
ger. — On sous-
crit à Paris,
rue
Neuve-des-Petits-Champs, 61;
en province, chez les libraires, les
directeurs de postes, et dans les
bureaux des messageries royales,
ou de celles de MM. Lafitte et
Caillard, ou enfin par une lettre
adressée au Directeur du Ménes-
trel, et accompagnée d'un man-
dat sur la poste ou sur une
maison de Paris. — On s'abonne
du 1" d'un mois quelconque,
ou du 1" décembre de chaque an-
née , époque anniversaire de la fon-
dation du journal le Ménestrel.
Il est
indispensable
de désigner si l'on
veut l'accompagnement
depiano ou celui de guitare.
— Les lettres et envois doivent
être affranchis. — Toute
demande d'abonnement
non suivie de l'en-
voi des fonds,
sera
considérée comme non avenue.
On ne reçoit pas de demande d'a-
bonnement pour moins d'une
année. — On traite de gré à
gré pour les insertions d'an-
nonces. — Les numéros se ven-
dentséparémentdans les bureaux
du journal, où l'on trouve
aussi tous les morceaux de
chant détachés du texte, et
les collections complètes des cinq
années révolues, brochées ou reliées,
avec accomp' de piano ou de guitare.
PUBLIANT TOUS LES DIMANCHES UN MORCEAU DE CHANT INÉDIT
DEMJI. ADAM, ADHÉHAR, DE BEAUPLAN, BRUGMERES, CHOLLET, CLAPISSON, DOCHE , Mme DUCHAMBCE , DCFORT, ELWART, GRAST, DE LA GDÉRIVIÈBE, LAGOANÈRE,
L. LENORMAND, HD. MAGNER, MARMONTEL, MASINI, MERLE, MONPOC, PANSBRON, PILATI, PLANTADE, Mlle L. PCGET, RAVINA , THÏS, VIMBDX, VOGEL, ETC.
( crtaccoiiipoemiem&ut de- AUUIO OU. CjUiiouce-». )
Les Bureaux, rue Neuve-des-Petits-Champs, 61.
CONCERT DU MENESTREL.
(SALLE DU WAUXHALL.)
Dimanche 30 décembre 1838.
On dirait qu'une Providence protège spécialement les fêtes musicales
du Ménestrel. Cette fois l'époque avait été si mal choisie qu'on noua prédi-
sait de toutes parts un maigre public, etnous-mêmes nous nous attendions
à de fortes lacunes dans les rangs de nos souscripteurs. Vaines alarmes!
Dès onze heures les portes de la salle étaient assaillies, et à une heure
douze cents personnes garnissaient la vaste rotonde du Wauxhall. Ni les
préoccupations du nouvel an, ni l'inclémence du ciel, rien n'a pu ar-
rêter nos abonnés, rien n'a pu les distraire de leur devoir ; car leur de-
voir, ce jour-là, était de se rendre au concert du Ménestrel.
C'est qu'aussi notre programme était, comme d'habitude, composé de
manière à captiver l'attention des plus indifférons. Un orchestre est
l'âme d'une réunion musicale ; le nôtre, dirigé avec tant de zèle et de
talent par M. J. Merle, a immédiatement prouvé la puissance qu'il
exerce sur notre nombreuse famille de fidèles; car à peine avait-il rallié
ses artistes, que le p ublic est devenu calme, silencieux, attentif.
Après l'ouverture de Fra-Diavolo, qui a été parfaitement jouée,
M. Boulanger nous a fait entendre deux romances auxquelles sa voix si
agréable et si pleine de goût a donné un charme extraordinaire. Apolli-
naire de Konlski a fait admirer ensuite son talent précoce sur le violon :
ce jeune virtuose a exécuté un air varié (sur les motifs du Pirate) de sa
composition, et en l'écoutant, en voyant tant d'expression et de vigueur
chez un enfant de cet âge, chacun se demandait ce qu'il serait à vingt
anst.... M. Clémençau dit la romance avec un sentiment exquis : son
timbre un peu voilé, loin de nuire à l'effet qu'il produit, donne le ca-
chet voulu pour ce genre de productions légères. Mais que dire de
Ponchard? comment peindre l'enthousiasme qu'a soulevé cet admirable
chanteur? c'est surtout dans la cavatine de Piquillo, obligeamment
ajoutée par cet artiste aux morceaux annoncés, que Ponchard a déployé
toutes les richesses de son merveilleux talent. L'auditoire, en l'écoutant,
se reportait en imagination à l'époque de ses premiers triomphes lyri-
ques : rien n'était changé, c'était Ponchard de 1820; et une triple salve
d'applaudissemens a prouvé à cet excellent artiste que nous n'étions pas
seul de notre opinion.
M. Chaudesaigues s'étant trouvé indisposé, M. AchUIe Oudot, connu
dans nos salons par sa verve inépuisable, a bien voulu improviser notre
charge de Nestor le Coiffeur, et il s'en est acquitté supérieurement.
M 11' d'Hennin, comme partout, a recueilli d'unanimes suffrages. Sa
voix, a la fois flexible et dramatique, se prête avec un égal succès aux
chants sévères et aux gracieuses romances. M. Brod est toujours parfait.
Nommer cet artiste, c'est déjà donner une idée de l'impression que son
inimitable hautbois a produite à notre concert. Nous nous hâtons aussi
de citer M. Henri Ravina qui a contribué largement au succès de cette
matinée; il a exécuté un solo de piano avec une énergie, une netteté,
une précision qui lui ont valu les bravos de la salle entière. M. Ravina a
su remuer l'ame des plus tièdes partisans du piano.
Mais que de reconnaissance ne devons-nous pas à la gracieuse canta-
trice qui, à peine remise des fatigues du théâtre, s'est dévouée si noble-
ment aux promesses du programme et aux espérances de notre public!
Air de la Figurante, romances, chansonnettes et enfin duo comique
(non annoncé) avec Levassor, tout a été dit par Mme J. Colon-Leplus
avec ce charme auquel elle nous a habitués depuis long-temps, et qui
nous semble toujours nouveau. De bruyantes marques de satisfaclion
ont chaque fois accueilli la bonne et bienveillante artiste dont l'image
est désormais gravée dans le souvenir de tous nos souscripteurs.
Une chansonnette de Bérat (le Marié) et VEtoile du malheur (inédite
du MÉNESTREL), toutes deux chantées avec beaucoup de malice par Le-
vassor, ont gaîment couronné notre fête musicale, une des plus com-
plètes que le MÉNESTREL ait offertes à ses abonnés.
Nous ne terminerons pas cet article sans réitérer à tous les artistes qui,
dans cette matinée, nous ont prêté leur appui, l'expression sincère des
sentimens de gratitudedont nous sommes pénétré. Nous remercions par-
ticulièrement MM. les artistes de l'orchestre qui, en nous consacrant un
temps précieux, nous ont donné des preuves de sympalhie dont nous
reconnaissons tout le prix. Le MÉNESTREL n'oubliera jamais que c'est sur
leur concours désintéressé que repose en partie le succès de ses concerts.
■ a ■
LE SALON DE M. ZIMMERMAN.
Qu'on nous pardonne un rapprochement passablement sacrilège, mais
nous croyons que le salon de M. Zimmerman est au monde musical ce
que le temple de la Bourse est au monde financier. Là se cotent tous les
talens de l'Europe, là s'escomptent tous les succès, là se négocient
toutes les gloires ; c'est le rendez-vous central de tous les noms artisti-
ques qui ont quelque valeur sur la place ; c'est le parquet des composi-
teurs, le Lloyd des grands chanteurs et des grands instrumentistes.
Nous avons déjà donné une idéesuccinte delà belle soirée du 20 dé-
cembre dernier. Cette soirée semblait vouloir effacer tout l'éclat d'un
10 fr. par an.
Départemens, 12 fr.
— Etranger, 13 fr.
— Abonnement au petit
format de guitare, 7 fr. pour
Paris, 9 fr. pour la province,
10 fr. pour l'étran^
ger. — On sous-
crit à Paris,
rue
Neuve-des-Petits-Champs, 61;
en province, chez les libraires, les
directeurs de postes, et dans les
bureaux des messageries royales,
ou de celles de MM. Lafitte et
Caillard, ou enfin par une lettre
adressée au Directeur du Ménes-
trel, et accompagnée d'un man-
dat sur la poste ou sur une
maison de Paris. — On s'abonne
du 1" d'un mois quelconque,
ou du 1" décembre de chaque an-
née , époque anniversaire de la fon-
dation du journal le Ménestrel.
Il est
indispensable
de désigner si l'on
veut l'accompagnement
depiano ou celui de guitare.
— Les lettres et envois doivent
être affranchis. — Toute
demande d'abonnement
non suivie de l'en-
voi des fonds,
sera
considérée comme non avenue.
On ne reçoit pas de demande d'a-
bonnement pour moins d'une
année. — On traite de gré à
gré pour les insertions d'an-
nonces. — Les numéros se ven-
dentséparémentdans les bureaux
du journal, où l'on trouve
aussi tous les morceaux de
chant détachés du texte, et
les collections complètes des cinq
années révolues, brochées ou reliées,
avec accomp' de piano ou de guitare.
PUBLIANT TOUS LES DIMANCHES UN MORCEAU DE CHANT INÉDIT
DEMJI. ADAM, ADHÉHAR, DE BEAUPLAN, BRUGMERES, CHOLLET, CLAPISSON, DOCHE , Mme DUCHAMBCE , DCFORT, ELWART, GRAST, DE LA GDÉRIVIÈBE, LAGOANÈRE,
L. LENORMAND, HD. MAGNER, MARMONTEL, MASINI, MERLE, MONPOC, PANSBRON, PILATI, PLANTADE, Mlle L. PCGET, RAVINA , THÏS, VIMBDX, VOGEL, ETC.
( crtaccoiiipoemiem&ut de- AUUIO OU. CjUiiouce-». )
Les Bureaux, rue Neuve-des-Petits-Champs, 61.
CONCERT DU MENESTREL.
(SALLE DU WAUXHALL.)
Dimanche 30 décembre 1838.
On dirait qu'une Providence protège spécialement les fêtes musicales
du Ménestrel. Cette fois l'époque avait été si mal choisie qu'on noua prédi-
sait de toutes parts un maigre public, etnous-mêmes nous nous attendions
à de fortes lacunes dans les rangs de nos souscripteurs. Vaines alarmes!
Dès onze heures les portes de la salle étaient assaillies, et à une heure
douze cents personnes garnissaient la vaste rotonde du Wauxhall. Ni les
préoccupations du nouvel an, ni l'inclémence du ciel, rien n'a pu ar-
rêter nos abonnés, rien n'a pu les distraire de leur devoir ; car leur de-
voir, ce jour-là, était de se rendre au concert du Ménestrel.
C'est qu'aussi notre programme était, comme d'habitude, composé de
manière à captiver l'attention des plus indifférons. Un orchestre est
l'âme d'une réunion musicale ; le nôtre, dirigé avec tant de zèle et de
talent par M. J. Merle, a immédiatement prouvé la puissance qu'il
exerce sur notre nombreuse famille de fidèles; car à peine avait-il rallié
ses artistes, que le p ublic est devenu calme, silencieux, attentif.
Après l'ouverture de Fra-Diavolo, qui a été parfaitement jouée,
M. Boulanger nous a fait entendre deux romances auxquelles sa voix si
agréable et si pleine de goût a donné un charme extraordinaire. Apolli-
naire de Konlski a fait admirer ensuite son talent précoce sur le violon :
ce jeune virtuose a exécuté un air varié (sur les motifs du Pirate) de sa
composition, et en l'écoutant, en voyant tant d'expression et de vigueur
chez un enfant de cet âge, chacun se demandait ce qu'il serait à vingt
anst.... M. Clémençau dit la romance avec un sentiment exquis : son
timbre un peu voilé, loin de nuire à l'effet qu'il produit, donne le ca-
chet voulu pour ce genre de productions légères. Mais que dire de
Ponchard? comment peindre l'enthousiasme qu'a soulevé cet admirable
chanteur? c'est surtout dans la cavatine de Piquillo, obligeamment
ajoutée par cet artiste aux morceaux annoncés, que Ponchard a déployé
toutes les richesses de son merveilleux talent. L'auditoire, en l'écoutant,
se reportait en imagination à l'époque de ses premiers triomphes lyri-
ques : rien n'était changé, c'était Ponchard de 1820; et une triple salve
d'applaudissemens a prouvé à cet excellent artiste que nous n'étions pas
seul de notre opinion.
M. Chaudesaigues s'étant trouvé indisposé, M. AchUIe Oudot, connu
dans nos salons par sa verve inépuisable, a bien voulu improviser notre
charge de Nestor le Coiffeur, et il s'en est acquitté supérieurement.
M 11' d'Hennin, comme partout, a recueilli d'unanimes suffrages. Sa
voix, a la fois flexible et dramatique, se prête avec un égal succès aux
chants sévères et aux gracieuses romances. M. Brod est toujours parfait.
Nommer cet artiste, c'est déjà donner une idée de l'impression que son
inimitable hautbois a produite à notre concert. Nous nous hâtons aussi
de citer M. Henri Ravina qui a contribué largement au succès de cette
matinée; il a exécuté un solo de piano avec une énergie, une netteté,
une précision qui lui ont valu les bravos de la salle entière. M. Ravina a
su remuer l'ame des plus tièdes partisans du piano.
Mais que de reconnaissance ne devons-nous pas à la gracieuse canta-
trice qui, à peine remise des fatigues du théâtre, s'est dévouée si noble-
ment aux promesses du programme et aux espérances de notre public!
Air de la Figurante, romances, chansonnettes et enfin duo comique
(non annoncé) avec Levassor, tout a été dit par Mme J. Colon-Leplus
avec ce charme auquel elle nous a habitués depuis long-temps, et qui
nous semble toujours nouveau. De bruyantes marques de satisfaclion
ont chaque fois accueilli la bonne et bienveillante artiste dont l'image
est désormais gravée dans le souvenir de tous nos souscripteurs.
Une chansonnette de Bérat (le Marié) et VEtoile du malheur (inédite
du MÉNESTREL), toutes deux chantées avec beaucoup de malice par Le-
vassor, ont gaîment couronné notre fête musicale, une des plus com-
plètes que le MÉNESTREL ait offertes à ses abonnés.
Nous ne terminerons pas cet article sans réitérer à tous les artistes qui,
dans cette matinée, nous ont prêté leur appui, l'expression sincère des
sentimens de gratitudedont nous sommes pénétré. Nous remercions par-
ticulièrement MM. les artistes de l'orchestre qui, en nous consacrant un
temps précieux, nous ont donné des preuves de sympalhie dont nous
reconnaissons tout le prix. Le MÉNESTREL n'oubliera jamais que c'est sur
leur concours désintéressé que repose en partie le succès de ses concerts.
■ a ■
LE SALON DE M. ZIMMERMAN.
Qu'on nous pardonne un rapprochement passablement sacrilège, mais
nous croyons que le salon de M. Zimmerman est au monde musical ce
que le temple de la Bourse est au monde financier. Là se cotent tous les
talens de l'Europe, là s'escomptent tous les succès, là se négocient
toutes les gloires ; c'est le rendez-vous central de tous les noms artisti-
ques qui ont quelque valeur sur la place ; c'est le parquet des composi-
teurs, le Lloyd des grands chanteurs et des grands instrumentistes.
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