Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1856-05-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 18 mai 1856 18 mai 1856
Description : 1856/05/18 (A23,N25)-1856/05/24. 1856/05/18 (A23,N25)-1856/05/24.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56214903
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
Ul. — Yinst-U'oisième aiinée. tr N° 25.
JOURNAL HEBD0NÀDÀ1HE.
Dimanelie 18 Mai 48a6.
ÎK NB REfOIT QUE IES LETTRES M 11 Q I A 11 P T T T JJ Û A T B F Q : '' L iîràoNCÉS/'50 G. tA LIB^E.
AFFRANCHIES. SHU01^U L t. I I II LM I IILOi -..'.-;.■; <. i ■ 1 FRr "S RÉCLAMES.
EN Pu >vT?(CEOtaà l'Étranger, on s'abonne chez tous les libraires et marchands de musique, ou directement à Paris, par un^^bopsurl^poste, adressé frajicoàM.HECGEt,Dii'ecl€ur
du Ménestrel, 2 bis, rue Vivienne. On s'inscrit du 1=' de chaque mois. ' •
CJMAJS11 : leT MODE D'ABONNEMENT : , ^JULHT©■* 2e,MODE D'ABONNEMENT :' *,
Iburnal-lexte tous tes djgianches, —26 morceaux de chant, scènes, mélodies, romances, Journal-texte tous lès dimanches, — 26 morceaux^ de piano, valses, quadrilles , polko^
chansonnettes, de quiiuaine en quinzaine, —deux Albums illustrés et deux billets schottisch, de quinzaine en quinzaine, -~ deux Albums illustrés et deux billets
gratuits pour chaque concert du Ménestrel.— On an : 15 fr.; Province : 18 fr. gratuits pour chaque concert du Ménestrel. — Un an: 15 fr.; Province : 18 fr. fi'
CHA1T ET PIAIVO REIMS.
-TROISIÈME MODE D'ABONNEMENT RÉUNISSANT LES DEUX PREMIERS :
Journal-texte, —52 morceaux de chant et de piano,— quatre Albumsillustrés et trois billets pour chaque CONCERT du Ménestrel. — Un an : 35 fr. Province: 30 fr.
TEXTE SBUIi, ABONNEMENT'D'ARTISTE, un an : 5 fr.; Province 6 fr. "**
ÎLEEIS JéfeatEAUX s 2 bis, rue Vivienne, an Magasin de Musique du Ménestrel, HECJdBIi et ©>, Editeuvs-Eiibraires-ï'ournisseurs dnConservatoire.
Typ. Charles de Monrgues frères, successeurs de Vinchpn, f • „ . rue Jeaa-Jacgues Boussean, 8.
Nos abonnés à la musique de CHANT recevront
avec le numéro de ce joui;.: :, ^-. ; .,',
LE DlEsf D'OR,
Paroles et musique de DORT AL VALËNTINO;
Suivra immédiatement après une,remarquable scène,
poésie d'EDOuARD PLOUVIER, musique de LÏOPOLD
AMAT , sous le titre :
QUI V1VEÎ...
ou
\k SENTINELLE PERDUE.
"Nous publierons dimanche prochain,, pour nos abon-
nés à la.musifrjie de PIANO , une oeuvre également
plus importante et de nature à inspirer le goût de la
bonne mtfaimie, sous le titre : „ ' "\. „,
&NDANTE DE MOZART.
2e TRANSCRIPTION, PAR
C. SïAIAÏÏ.
SOUVENIRS ÂNECDOTIQEES (1>.
Xixm.
Les dernières paroles de mohùvoisin étaient une
critique de ce luxe qui nous déborde, de ce besoin
de paraître que nous avons; son hélas ! à propos
« des habits à paillettes d''6r, qui reviendront?
peut-être, » ressemblait'foft à une satire anticipée.
S'ils reviennent jamais/ces riches Mbits, il nous
faudra (comme conséquence ;de leur ' réapparition)
reprendre l'épée, que'nous tenons si bien, que
nous portons si mal; il nous faudra reprendre la
poudre et quitter le cigare ; il faudra nous faire
tant soit peu marquis, — et, depuis Fleury; de-;
puis Armand, lés modèles nous manquent, -r Où
les comédiens de ce temps-là avaient-ils appris les
grandes manières? où avaient-ils trouvé le secret:
d'être gentilshommes?... Fleury, élégant par na-'
tare, avait vu la fin de cette société qui fut pros-
crite, et y avait puisé l'art de la copier. Armand,"
venu plus tard, n'avait vu, lui, que Fleury ; et, s'il
ne le rappelait pas, il se le rappelait sans cesse. —
Firmin (qu'il serait, ingrat d'oublier), Firmin, si
gracieusement impertinent, a été la dernière ex-•
pression, le dernier reflet, au théâtre, des tradi-
tions aristocratiques. —^-Aujourd'hui, ce n'est pas
- (1) Voir les numéros des 12 août, 2, 9, 23 septembre,
7,; 14, 28 octobre, 11, .23 novembre, 9, 23 décembre,,:
6,13, 27janvier, 10, 24février, 9, 23mars,6, 20, 27 v
avril et 4 mai.
dans ce grand monde qu'on vit; c'est dans le
demi-monde,, où le langage se fait jargon, où les
allures sont débraillées, où chaque boudoir est
enfumé, comme une tabagie...... Vous figurez-
vous/ nos héros de la coulisse, ces anciens vendeurs
de lorgnettes, messieurs tels et tels, déguisés en
marquis? risum teneatis. — On me racontait,
il y a quelques mois, qu'un de ces Turcaret qui a,
dans Paris, dix succursales de ses administrations
financières, exigeait que sa femme vînt, chaque
jour, et à tour de quartier, le prendre en voiture,
après la Bourse, pour-se rendre, delà, au bois de
^oulogrie. Le/beher attendait longtemps; et te
voisyis se mettaient aux fenêtres pour voir l'un des
Nouveaux rois de la finanee ; — c'est ce que le
.ga^tfju^voj^ait. Mais on remarquait, gérîérjdjg
ment, que, par l'effet d'une ancienne habitude, au
lieu de se diriger vers la portière de la voiture, il
se dirigeait instinctivement vers le siège de derrière,
destiné aux valets de pied; sa première vocation
l'emportait :
Chassez le naturel, il revient au galop.
— « Vous aurez donc toujours de ces distractions-
là? lui disait chaque fois sa femme; on finira par
nous.prendre pour qui nous ne sommes pas. » —
« Rassurez-vous, madame, personne ne s'y trom-
pera; »—Et personne, en effet, ne s'y trompait.
Je faisais, en moi, ces réflexions, lorsque mon
voisin, reprenant la conversation où nous l'avions
laissée, me dit, avec une sainte ironie :
— Au surplus, faut - il donc tant blâmer le
luxe? Qui n'est pas riche, aujourd'hui?.....
qui n'a pas, au moins, vingt-cinq ou trente mille
francs de rente?..... trouvez-moi un homme qui
soit pauvre et ' qui, surtout, le dise? il ne l'osera;
jamais! Je sais bien qu'il y a encore quelques
nobles et orgueilleuses pauvretés ; mais, au lieu de
les honorer, oh'en rit, et quand on repousse l'hon-
nête homme qui va à pied, c'est le fat en voiture
qu'on accueille. — La fortune est passée dans nos
usages, dans nos moeurs..... enrichissons-nous !...
Ahl si je ne craignais pas d'être appelé Perruque
au Ganache, comme j'ajouterais bien vite : Enri-
chissons-nous en travaillant, en économisant, et ne
courons pas à ce tapis vert, à cette.forêt de Bondy,
au on demande : «l'honneur ou la bourse.... »
bêlas! c'est trop souvent l'honneur qui s'en va!...
— Le bonhomme Richard (et vous savez que ce
bonhomme était. Franklin ) répétait souvent :
x L'oisiveté .ressemble à la rouille ; elle consume
olus vite que le travail n'use. La cty dont on se
iërtest toujours claire. » — C'est lui encore qui
'disait : « Si vous êtes laborieux, vous ne mourrez
jamais de faim, car la faim peut bien regarder à
la, porte de l'homme,qui travaille, mais elle n'ose
entrer chez lui. »
On fait des livres, continua mon voisin, pour
moraliser le peuple; mais, en général, ces livres
manquent de simplicité, de clarté, sont trop longs,
et le.peuple ne les lit pas..... Imprimez les deux
préceptes de Franklin ; ils sbnt courts, on aura le
tempsde les lire..... aura-t-on le bon esprit de s'y
conformer ?..... je le désire ; amen. — Mon ser-
mon est fini ; je quitte la chaire
— Vous auriez fait un excellent prédicateur....
— J'aurais endormi mon auditoire, tout comme
un autre, mais moins longtemps ; ma nature (bien
plus, j'aurais constamment traité les mêmes sujets :
la Foi, VEspérance, et la Charité, trinité enfan-
tant des .miracles!..... Jules de Saint-Félix, un
élégant poète, a dit, dans Cynthia :
Trois anges te suivront désormais sur la terre ;
L'un se nomme la Foi, — c'est l'esprit du mystère :
Le second ESPÉRANCE, — il précède le jour;
Et l'autre, le plus beau, CHARITÉ c'est l'amour!
Ahlçà, ajouta mon voisin, au lieu de nous ar-
rêter à chaque pas, comme des invalides qui se
racontent leurs campagnes et qui dessinent sur le
sable, avécle bout de leurs glorieuses béquilles^ la
placé où ils furent un peu tués, ou celle qu'oc-
cupaient les ennemis, •— marchons plus vite..... on
m'attend chez moi.
— Avouez-le, vous craignez d'être grondé par
Ursule?..... ■
— Ursule ne se fâchera'pas bien fort, je l'es-
père..... mais, si la tempête éclatait, j'aurais des
mots qui;ramèneraient bien vite le calme et le
beau temps. , : .
— Et que lui diriez-vous ?
— Que j'étais avec vous... et que vous mepar-
liez d'elle !
— Décidément, je suis vôtre pelote; c'est sur
moi que vous attachez toutes vos épingles.
— De quoi vous plaignez-vous ? la main
d'Ursule pansera toutes vos blessures!
— C'est différent..... vous pouvez, maintenant,
faire, de moi, un rnartyr
— « FOMS êtes \bien friand..... » vous aurait
répondu saint Jérôme.
Mon voisin semblait avoir hâte de rentrer ; et,
cependant, des deux sentiers qui se présentaient
devant nous et qui, tous deux,' conduisaient au vil-'
lage de P**'% nous prîmes le plus long, nous
prîmes ce qu'on appelle le chemin dès écoliers, ce
JOURNAL HEBD0NÀDÀ1HE.
Dimanelie 18 Mai 48a6.
ÎK NB REfOIT QUE IES LETTRES M 11 Q I A 11 P T T T JJ Û A T B F Q : '' L iîràoNCÉS/'50 G. tA LIB^E.
AFFRANCHIES. SHU01^U L t. I I II LM I IILOi -..'.-;.■; <. i ■ 1 FRr "S RÉCLAMES.
EN Pu >vT?(CEOtaà l'Étranger, on s'abonne chez tous les libraires et marchands de musique, ou directement à Paris, par un^^bopsurl^poste, adressé frajicoàM.HECGEt,Dii'ecl€ur
du Ménestrel, 2 bis, rue Vivienne. On s'inscrit du 1=' de chaque mois. ' •
CJMAJS11 : leT MODE D'ABONNEMENT : , ^JULHT©■* 2e,MODE D'ABONNEMENT :' *,
Iburnal-lexte tous tes djgianches, —26 morceaux de chant, scènes, mélodies, romances, Journal-texte tous lès dimanches, — 26 morceaux^ de piano, valses, quadrilles , polko^
chansonnettes, de quiiuaine en quinzaine, —deux Albums illustrés et deux billets schottisch, de quinzaine en quinzaine, -~ deux Albums illustrés et deux billets
gratuits pour chaque concert du Ménestrel.— On an : 15 fr.; Province : 18 fr. gratuits pour chaque concert du Ménestrel. — Un an: 15 fr.; Province : 18 fr. fi'
CHA1T ET PIAIVO REIMS.
-TROISIÈME MODE D'ABONNEMENT RÉUNISSANT LES DEUX PREMIERS :
Journal-texte, —52 morceaux de chant et de piano,— quatre Albumsillustrés et trois billets pour chaque CONCERT du Ménestrel. — Un an : 35 fr. Province: 30 fr.
TEXTE SBUIi, ABONNEMENT'D'ARTISTE, un an : 5 fr.; Province 6 fr. "**
ÎLEEIS JéfeatEAUX s 2 bis, rue Vivienne, an Magasin de Musique du Ménestrel, HECJdBIi et ©>, Editeuvs-Eiibraires-ï'ournisseurs dnConservatoire.
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Nos abonnés à la musique de CHANT recevront
avec le numéro de ce joui;.: :, ^-. ; .,',
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Paroles et musique de DORT AL VALËNTINO;
Suivra immédiatement après une,remarquable scène,
poésie d'EDOuARD PLOUVIER, musique de LÏOPOLD
AMAT , sous le titre :
QUI V1VEÎ...
ou
\k SENTINELLE PERDUE.
"Nous publierons dimanche prochain,, pour nos abon-
nés à la.musifrjie de PIANO , une oeuvre également
plus importante et de nature à inspirer le goût de la
bonne mtfaimie, sous le titre : „ ' "\. „,
&NDANTE DE MOZART.
2e TRANSCRIPTION, PAR
C. SïAIAÏÏ.
SOUVENIRS ÂNECDOTIQEES (1>.
Xixm.
Les dernières paroles de mohùvoisin étaient une
critique de ce luxe qui nous déborde, de ce besoin
de paraître que nous avons; son hélas ! à propos
« des habits à paillettes d''6r, qui reviendront?
peut-être, » ressemblait'foft à une satire anticipée.
S'ils reviennent jamais/ces riches Mbits, il nous
faudra (comme conséquence ;de leur ' réapparition)
reprendre l'épée, que'nous tenons si bien, que
nous portons si mal; il nous faudra reprendre la
poudre et quitter le cigare ; il faudra nous faire
tant soit peu marquis, — et, depuis Fleury; de-;
puis Armand, lés modèles nous manquent, -r Où
les comédiens de ce temps-là avaient-ils appris les
grandes manières? où avaient-ils trouvé le secret:
d'être gentilshommes?... Fleury, élégant par na-'
tare, avait vu la fin de cette société qui fut pros-
crite, et y avait puisé l'art de la copier. Armand,"
venu plus tard, n'avait vu, lui, que Fleury ; et, s'il
ne le rappelait pas, il se le rappelait sans cesse. —
Firmin (qu'il serait, ingrat d'oublier), Firmin, si
gracieusement impertinent, a été la dernière ex-•
pression, le dernier reflet, au théâtre, des tradi-
tions aristocratiques. —^-Aujourd'hui, ce n'est pas
- (1) Voir les numéros des 12 août, 2, 9, 23 septembre,
7,; 14, 28 octobre, 11, .23 novembre, 9, 23 décembre,,:
6,13, 27janvier, 10, 24février, 9, 23mars,6, 20, 27 v
avril et 4 mai.
dans ce grand monde qu'on vit; c'est dans le
demi-monde,, où le langage se fait jargon, où les
allures sont débraillées, où chaque boudoir est
enfumé, comme une tabagie...... Vous figurez-
vous/ nos héros de la coulisse, ces anciens vendeurs
de lorgnettes, messieurs tels et tels, déguisés en
marquis? risum teneatis. — On me racontait,
il y a quelques mois, qu'un de ces Turcaret qui a,
dans Paris, dix succursales de ses administrations
financières, exigeait que sa femme vînt, chaque
jour, et à tour de quartier, le prendre en voiture,
après la Bourse, pour-se rendre, delà, au bois de
^oulogrie. Le/beher attendait longtemps; et te
voisyis se mettaient aux fenêtres pour voir l'un des
Nouveaux rois de la finanee ; — c'est ce que le
.ga^tfju^voj^ait. Mais on remarquait, gérîérjdjg
ment, que, par l'effet d'une ancienne habitude, au
lieu de se diriger vers la portière de la voiture, il
se dirigeait instinctivement vers le siège de derrière,
destiné aux valets de pied; sa première vocation
l'emportait :
Chassez le naturel, il revient au galop.
— « Vous aurez donc toujours de ces distractions-
là? lui disait chaque fois sa femme; on finira par
nous.prendre pour qui nous ne sommes pas. » —
« Rassurez-vous, madame, personne ne s'y trom-
pera; »—Et personne, en effet, ne s'y trompait.
Je faisais, en moi, ces réflexions, lorsque mon
voisin, reprenant la conversation où nous l'avions
laissée, me dit, avec une sainte ironie :
— Au surplus, faut - il donc tant blâmer le
luxe? Qui n'est pas riche, aujourd'hui?.....
qui n'a pas, au moins, vingt-cinq ou trente mille
francs de rente?..... trouvez-moi un homme qui
soit pauvre et ' qui, surtout, le dise? il ne l'osera;
jamais! Je sais bien qu'il y a encore quelques
nobles et orgueilleuses pauvretés ; mais, au lieu de
les honorer, oh'en rit, et quand on repousse l'hon-
nête homme qui va à pied, c'est le fat en voiture
qu'on accueille. — La fortune est passée dans nos
usages, dans nos moeurs..... enrichissons-nous !...
Ahl si je ne craignais pas d'être appelé Perruque
au Ganache, comme j'ajouterais bien vite : Enri-
chissons-nous en travaillant, en économisant, et ne
courons pas à ce tapis vert, à cette.forêt de Bondy,
au on demande : «l'honneur ou la bourse.... »
bêlas! c'est trop souvent l'honneur qui s'en va!...
— Le bonhomme Richard (et vous savez que ce
bonhomme était. Franklin ) répétait souvent :
x L'oisiveté .ressemble à la rouille ; elle consume
olus vite que le travail n'use. La cty dont on se
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'disait : « Si vous êtes laborieux, vous ne mourrez
jamais de faim, car la faim peut bien regarder à
la, porte de l'homme,qui travaille, mais elle n'ose
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un autre, mais moins longtemps ; ma nature (bien
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élégant poète, a dit, dans Cynthia :
Trois anges te suivront désormais sur la terre ;
L'un se nomme la Foi, — c'est l'esprit du mystère :
Le second ESPÉRANCE, — il précède le jour;
Et l'autre, le plus beau, CHARITÉ c'est l'amour!
Ahlçà, ajouta mon voisin, au lieu de nous ar-
rêter à chaque pas, comme des invalides qui se
racontent leurs campagnes et qui dessinent sur le
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cupaient les ennemis, •— marchons plus vite..... on
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— Avouez-le, vous craignez d'être grondé par
Ursule?..... ■
— Ursule ne se fâchera'pas bien fort, je l'es-
père..... mais, si la tempête éclatait, j'aurais des
mots qui;ramèneraient bien vite le calme et le
beau temps. , : .
— Et que lui diriez-vous ?
— Que j'étais avec vous... et que vous mepar-
liez d'elle !
— Décidément, je suis vôtre pelote; c'est sur
moi que vous attachez toutes vos épingles.
— De quoi vous plaignez-vous ? la main
d'Ursule pansera toutes vos blessures!
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cependant, des deux sentiers qui se présentaient
devant nous et qui, tous deux,' conduisaient au vil-'
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