Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1855-09-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 23 septembre 1855 23 septembre 1855
Description : 1855/09/23 (A22,N43)-1855/09/29. 1855/09/23 (A22,N43)-1855/09/29.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56214332
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
s
LE MÉIISTRÉL > -^ MIJSldDE ET THÉÂTRE.
perfectionnées dites acribelles ; Gentellet (hautbois,
flûtes, piccolo, binioiîs) ; Adler (bassons , flûtes,
cors anglais) ; Breton ( flûtes en cristal vert et
blanc) ; Gyssens (clarinettes et flageolets); Lot
(flûtes perfectionnées) ; Buffet (crampons, bassons,
clarinettes , flûtes ) ; Triébert ( bassons , haut-
bois, cors anglais de différentes formes ; instru-
ments recherchés à juste titre); Clair Godfroy
(flûtes de Boehm , rendues célèbres • par Dorus;;
perce cylindrique doublée d'argent) ; Nonon (flûtes
et hautbois); Buffet (bassons et corno di bàs-
setto), etc.j etc. . > • -
Le prochain article, qui sera le dernier, con-
tiendra la revue des instruments exposés par les
facteurs étrangers.
J.-B. WÈKËRLIN.
N. B. A propos de l'Exposition et des donations
faites par les exposants à l'armée d'Orient, on lit ;
ce qui suit dans le Moniteur :
S. A. ï., le prince Napoléon continue à recevoir
dé la part/des exposants des dons de toute espèce
en faveur de l'armée d'Orient. ;;.„TI -
M. Pleyel, à Paris, vient d'offrir un piano droit
en,bois de rose richement ornementé. ■ .-„' ,..,
;Enfin, Mme veuve Ërard a offert Je beau piano
à queue style Louis XV, qui figure à son exposi-
tion dans la nef du Palais de l'Industrie, et qui-a
une valeur d'environ 25,000 fr. Y ■'■'■>■
Mme veuve Erard a adressé à ce sujet au Prince
là lettre suivante : ;., \
; «Paris, 18 septembre f8St>,.
« À S. A. ï. h Prince Napoléon. , ;
« Monseigneur* -■ •
« Pour contribuer au soulagement dé l'armée
d'Orient; je viens vous prier de vouloir bien- ac-
cepter lé piano à queue style Louis XV , orné' de
peintures et de bronze doré qui figure àmori
exposition dans la nef. Quelque beau que soit ;cet
instrument, là dernière pensée de mon mari, 1 je
regrette; Monseigneur , qu'il ne le soit pas ldàvànii
tagë pour une si noble destination 1 » ri
SEMAINE TrÔTRÊLL
L'ouvragé dé M. le duc de Saxë-Cobourg,
Sainte Claire, ne pourra être représenté à I'OPÉRA
que mercredi prochain 26. L'auteur arrive demain
lundi pour assister à la dernière répétition géné-
rale. Ce retard ne peut que profiter à l'oeuvre en
permettant à 4'auteur du libretto d'apporter les
derniers changements nécessités pour une scène
aussi importante.
Âla COMÉDIE-FRANÇAISE, la rentrée de Mme Pies*
sjr a été le grand événement de la semaine. La
charmante comédienne, dès qu'elle a, paru, a été
saluée par les applaudissements de la salle entière,
et immédiatement elle a repris possession de l'eny
ploi des grandes coquettes, qui lui valut de si bril-
lants succès sur cette scène qu'elle n'eût jamais dû
quitter. Mme Plessy a d'abord joué le rôle d'Elmire
de Tartuffe, et s'est surpasséedans le petit proverbe
de M- Marc Monnier : la Ligne droite. —Peu de
jours avant la rentrée de Mme Plessy, on a joué
un petit acte en vers : l'Amour et son train, agréa-
ble début de M. Octave Lacroix, sous le patro-
nage de MUes Fix, Dubois et Delaunay.
' L'ODÉON vient d'inaugurer sa campagne par un
drame en trois actes de Mme George Sand : Maître
. Favilla. Cet ouvrage, qui renferme des scènes
d'un vif intérêt, est interprété avec une rare per-
fection par Bouvière, Barré, M™ 6 Laurent et
Ji£îïè Bérangère. Le succès a été très-brillant.
: A F®PÉEA-GOMI@HE j ainsi qjtt'au Théâtre-Ly-
rique, là cantate dé M. Adôîpiie Adaffi, f Moire !
a eu- lësl honneurs âe plçsiëufs soirées. Ce chant
dé circonstance,ïffiproviséi anfëc tant de bonheur ,*
à été constamment accueilli par d'enthousiaste^
bravos; à là sàllè Favafii jamais le publie n'a
manqué de bisser l'émouvant couplet de Jourdan.
sAu THÉÀTRE-LYRIQUÈ on sîoecuje du reinanigr
• men;t*dë: Jaguarita. GoIspb:et Juncà'auraient pour
11 successeufsLérô^ èTMàrchot.'Bieri 'entendu que
Mme Cabel, Montjauze et Meillet resteront les
principaux interprètes de la belle 'partition de
M. Halévy. ,
Au VAUBEJTIÏJ^ une noûyelle'ragénue, nous
est apparue :ces*-jours-ci dans quelques pièces du
; ripeftdifë;'.}^ avec une
; Spirituelle; niaiserie7Ï lëVfôîè"; de "Z# 'Chercheuse
d'Esprit^ mais.nous: engageons! nos auteurs à la
" "faire cHantef îén^irisposliBle.' Spêck', dans le rôle
d'Alain, montre Beaucoup de naturel et une sim-
Aux VARIÉTÉS^AmËfoiséyllâssàghe et Charles
Pefey deviennent chaque -soir' plus étourdissants
dansJë Théâtre' âés^Mùiâvès. Àmbroise, èë comé-
dien au timbre si vsonôrë et 'si pur; se révèle ici
■'sous une' fàcè ;'tcîutè' nouvelle.'' Quant à' Charles
!Péreyy iF vient d'inventer' un! rirë:i silencieux -,
exceritriquey ■ indescriptible, qui Idéfië le spîeëh le
: jplus invétéré,. . ,.,.,„ ',-.,, ■, ,,„ ;;:;•■ ....
•■■• .Le. PAijATSrRoTAï, répète, en ce,. moment : une
pièce en .deux apte? de M. Ôenri Meilhat., intitu-
lée iQ.ard$-i,Qi,. je. me ■ gardé. Ce début d'un au-
teur Inconnu Mtconcevoi^^ dit-on,; les plusjbrilr
lante5respéranAes;j J^ pièce a été reçue d'emblée.
, On yiçut,dV liws;àux.artistes de la GAITÉ un
drame^;ciu»?àctes; qui a pour titre : T Allée des'■"'.'
F^^#^#ën promet un grand succès;. Eh'âtten*
dant, jeIhéStje.j'épète le Médecin, dçs. Enfants):
drame de MM.. Dennery et Anicet .Bourgeois. ;- . ,
. LaTou^ de Londres., dr^me,en,^inq.açtes d§
MM. ■• Éugèn^ Nus ej;AlphonseBrot?;a obtenu.: jeudi
spir, un excellent accueil" à rAMBicir;rÇoMiQUE. Cet
ouvrage y gui se ^signale,. par des situations .atta-
chante^ ejt ,de. vives péripéties;,, a ^.parfaitement
j6fté,,par.pun7ain.e, Saint-L|ger, Charles Lemaître
et,ïa.débutante Marie Lerous. _ . ,
.-'■ .-■, /' .:■:' .•■'■■ ■ J. LOYY;
VARIÉTÉS,
SOUVEBflKS AUTECDOXI^UES.
s Le^lendemain ,de aotre précédante conversation j,
je- fis une absence de trois jours ; je vins à Paris,
par un soi-disant train de plaisir, pour unei affairé
de Ja, plus haute,, importance.... il s'agissait de,
revoir les dernières épreuves d'un recueil de
Mélodies, dont j'avais' commis les paroles. ;•«—<
L'époque n'est plus, cependant, .à la musique:
vocale; l'époque n'est plus aux^hanteurs!.;, Les..
voix s'en yont^elles,, comme les dieux ? je n'en
sais rien. Au surplus, je ne suis pas compétent
pour répondre à cette question ; elle est du grave
doinàihe des écrivains dé la presse musicale; ils
voient le inàl ; ils indiqueront le remède ;—cela lés
regarde. Quant à moi, je l'avoue, j'aMe avec pàs-
siônla musiquedë chant, et c'est cette passibhaveM-
gte qiii ih'a porté à mè faire parolier, ■— comme
on noiis appelle gracieusement, -— et à jeter sur je
papier tant de soupirs, tàni dîiéïas, et tant de
larmes, qui m'ont valu la protectrice collaboration
clë tous ces compositeurs faciles qui apparaissent
jUMi fois par an, ^l'époque des bonbons, reliés en
iâtîS; en maroquiîidôféyél même êfl palissandre;;
i ëstplit ceci, il faut .bien que je le reconnaisse,
je. n'ai jamais été que l'ombre au tableau, seul
fôlçqui nie convint. -*- Allez, mes très chers con-
flèlfs^en Apollon (conîme dirait M. Viennet),
Alphonse Karr, dont le père était un habile com-
positeur et un excellent pianiste^ Alphonse Karr
qu'on ne se lasse pas de lire, a, eu raison,,quand il
a dit : « Le premier qui a mis des paroles à delà
musique était un barbare mal organisé qui, ne:
pouvant élever son âme à la hauteur de la musique,
a voulu l'abaisser jusqu'à luij et S'est sefyi des
paroles comme on se sert du plomb pour faire
tomber l'alouette qui, joyeuse, monte- au ciel en
chantanti. .^ » -^ Vous jetez les hauts cris 1... Atten-
dez, ce n'est pas tout... Alfred de Musset, le
poète aux amoureux caprices, cet adorable fantai-
sistefeêtienfant gâté de la Muse, n'a-t-il pas dit,
•^-ët'eertesils'y connaît : ■ '■■;<*--■• -%..
■:::;i.'. ■;::■•! '::,) ;:- - M poésie, 4
Voyez-vous, c'est bien ; mais la musique c'est mieùXj
Et plus,Mû jv:,::
,":.:.' -: :■:-, ■ ':■. 1 r'* ■:.-.:;' Voyez le Ëantëj
Spn séraphin;dQré,neparle pasj-—il chante! .
-;.T,I1 résnlte; de...tout;:Geci que j'aurais fort bienpu
me dispenser de faire le voyage de Paris, en Ma
rappelant^ surtouty qu'une femme que nous pleu-
rions hier, ,et que nous, regretterons toujours, que
Mme Emile■' de Girardin, avait dit si plaisam-
ment et si spirituellement, en parlant de nous :
« Les auteurs de paroles ont plus que des hV
cen'ceS; poétiques > ils; ont des privilèges exôrbi»
tantéï... En faitdé style^ la musique purifié tout. »
;Vr Décidément, mes très-chers confrères de la
^-SociétéIleyr^s^^ et condamnés...
Gr6yez-moi|fWn1e^jeto6s pâS appel j nôtre procès
serait détestable J —"ce "qui ne nous empêcherait
pas de le pëMrê.v..
« Parlez pour vous ; Ofl he dit ces choses-là qu'à
soi-même... » vient-on de murmurer autour de
moi. —'C'est juste.
Je revins à P***, jârûri convoi ofâihâîrë, qui
fut, cette fois, un véritable îràin de plaisir, bien
qû'e les chemins de fer^ prisons volantes, Soient un
diniinutif du système cellulaire appliqué aux foyS4
ges d'âgrênïent; je revins à P*", ô'est^à-dirë qtië
j'allai droit Chez mon voisin.;, j'étais resté WÔis
joufssànslë voit*!i...j'ën conclus, dôihtnê JPôfé,'
que Fexil devait êti?ë là plus affreuse souffrance.
En l'abordant, il me fut aisé de lui faire eônîj
prendre là'joie quej'éprouvais à mè retfôuVéf avec
lilïvSii :';' "
i-i ËtinôidônCÎ reprit—il êrii ifië Sërfânt 06?*
diâlêmëkttiaaïni ? .;
Les chagrins dil dégârt sont pour celui qui rëitêl
a dit Lucien Arnault, dans sa tragédie de Pierre,
de Portugal, -—pièce oubliée, — vers qu'on n'oU-:
bliera pas !... Je ne vous demande point, ajouta-t-
il, ce que YOUS êtes allé faire à Paris, jeune homtfié..
vous voilàl...i ma solitude est repeuplée..; je n'en
veux pas savoir davantage...
Je crus devoir, cependant, lui faire connaître
l'objet de mon voyage... Il se mit à rire>,en .répé-
tant ce, vers de Voltaire, auquel il fit une légère
variante : ,
Ou chantez vos afnoiifs; bû laissez vos éhapotisl -
=» M; de Chateaubriand,lili di§djéje métâmô^
phôsê ainsi êë iffléiiië vers i ;:,:-.
Ôû ChâhtéÉ vos éâtheWi, ou ià'ï&sësÈ Vos châfilôns i
*- J'espère bien, reprit vivement mpa veisjjQ»,.
que vous n'avez pas de malheurs à chanterf...
LE MÉIISTRÉL > -^ MIJSldDE ET THÉÂTRE.
perfectionnées dites acribelles ; Gentellet (hautbois,
flûtes, piccolo, binioiîs) ; Adler (bassons , flûtes,
cors anglais) ; Breton ( flûtes en cristal vert et
blanc) ; Gyssens (clarinettes et flageolets); Lot
(flûtes perfectionnées) ; Buffet (crampons, bassons,
clarinettes , flûtes ) ; Triébert ( bassons , haut-
bois, cors anglais de différentes formes ; instru-
ments recherchés à juste titre); Clair Godfroy
(flûtes de Boehm , rendues célèbres • par Dorus;;
perce cylindrique doublée d'argent) ; Nonon (flûtes
et hautbois); Buffet (bassons et corno di bàs-
setto), etc.j etc. . > • -
Le prochain article, qui sera le dernier, con-
tiendra la revue des instruments exposés par les
facteurs étrangers.
J.-B. WÈKËRLIN.
N. B. A propos de l'Exposition et des donations
faites par les exposants à l'armée d'Orient, on lit ;
ce qui suit dans le Moniteur :
S. A. ï., le prince Napoléon continue à recevoir
dé la part/des exposants des dons de toute espèce
en faveur de l'armée d'Orient. ;;.„TI -
M. Pleyel, à Paris, vient d'offrir un piano droit
en,bois de rose richement ornementé. ■ .-„' ,..,
;Enfin, Mme veuve Ërard a offert Je beau piano
à queue style Louis XV, qui figure à son exposi-
tion dans la nef du Palais de l'Industrie, et qui-a
une valeur d'environ 25,000 fr. Y ■'■'■>■
Mme veuve Erard a adressé à ce sujet au Prince
là lettre suivante : ;., \
; «Paris, 18 septembre f8St>,.
« À S. A. ï. h Prince Napoléon. , ;
« Monseigneur* -■ •
« Pour contribuer au soulagement dé l'armée
d'Orient; je viens vous prier de vouloir bien- ac-
cepter lé piano à queue style Louis XV , orné' de
peintures et de bronze doré qui figure àmori
exposition dans la nef. Quelque beau que soit ;cet
instrument, là dernière pensée de mon mari, 1 je
regrette; Monseigneur , qu'il ne le soit pas ldàvànii
tagë pour une si noble destination 1 » ri
SEMAINE TrÔTRÊLL
L'ouvragé dé M. le duc de Saxë-Cobourg,
Sainte Claire, ne pourra être représenté à I'OPÉRA
que mercredi prochain 26. L'auteur arrive demain
lundi pour assister à la dernière répétition géné-
rale. Ce retard ne peut que profiter à l'oeuvre en
permettant à 4'auteur du libretto d'apporter les
derniers changements nécessités pour une scène
aussi importante.
Âla COMÉDIE-FRANÇAISE, la rentrée de Mme Pies*
sjr a été le grand événement de la semaine. La
charmante comédienne, dès qu'elle a, paru, a été
saluée par les applaudissements de la salle entière,
et immédiatement elle a repris possession de l'eny
ploi des grandes coquettes, qui lui valut de si bril-
lants succès sur cette scène qu'elle n'eût jamais dû
quitter. Mme Plessy a d'abord joué le rôle d'Elmire
de Tartuffe, et s'est surpasséedans le petit proverbe
de M- Marc Monnier : la Ligne droite. —Peu de
jours avant la rentrée de Mme Plessy, on a joué
un petit acte en vers : l'Amour et son train, agréa-
ble début de M. Octave Lacroix, sous le patro-
nage de MUes Fix, Dubois et Delaunay.
' L'ODÉON vient d'inaugurer sa campagne par un
drame en trois actes de Mme George Sand : Maître
. Favilla. Cet ouvrage, qui renferme des scènes
d'un vif intérêt, est interprété avec une rare per-
fection par Bouvière, Barré, M™ 6 Laurent et
Ji£îïè Bérangère. Le succès a été très-brillant.
: A F®PÉEA-GOMI@HE j ainsi qjtt'au Théâtre-Ly-
rique, là cantate dé M. Adôîpiie Adaffi, f Moire !
a eu- lësl honneurs âe plçsiëufs soirées. Ce chant
dé circonstance,ïffiproviséi anfëc tant de bonheur ,*
à été constamment accueilli par d'enthousiaste^
bravos; à là sàllè Favafii jamais le publie n'a
manqué de bisser l'émouvant couplet de Jourdan.
sAu THÉÀTRE-LYRIQUÈ on sîoecuje du reinanigr
• men;t*dë: Jaguarita. GoIspb:et Juncà'auraient pour
11 successeufsLérô^ èTMàrchot.'Bieri 'entendu que
Mme Cabel, Montjauze et Meillet resteront les
principaux interprètes de la belle 'partition de
M. Halévy. ,
Au VAUBEJTIÏJ^ une noûyelle'ragénue, nous
est apparue :ces*-jours-ci dans quelques pièces du
; ripeftdifë;'.}^ avec une
; Spirituelle; niaiserie7Ï lëVfôîè"; de "Z# 'Chercheuse
d'Esprit^ mais.nous: engageons! nos auteurs à la
" "faire cHantef îén^irisposliBle.' Spêck', dans le rôle
d'Alain, montre Beaucoup de naturel et une sim-
Aux VARIÉTÉS^AmËfoiséyllâssàghe et Charles
Pefey deviennent chaque -soir' plus étourdissants
dansJë Théâtre' âés^Mùiâvès. Àmbroise, èë comé-
dien au timbre si vsonôrë et 'si pur; se révèle ici
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!Péreyy iF vient d'inventer' un! rirë:i silencieux -,
exceritriquey ■ indescriptible, qui Idéfië le spîeëh le
: jplus invétéré,. . ,.,.,„ ',-.,, ■, ,,„ ;;:;•■ ....
•■■• .Le. PAijATSrRoTAï, répète, en ce,. moment : une
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lée iQ.ard$-i,Qi,. je. me ■ gardé. Ce début d'un au-
teur Inconnu Mtconcevoi^^ dit-on,; les plusjbrilr
lante5respéranAes;j J^ pièce a été reçue d'emblée.
, On yiçut,dV liws;àux.artistes de la GAITÉ un
drame^;ciu»?àctes; qui a pour titre : T Allée des'■"'.'
F^^#^#ën promet un grand succès;. Eh'âtten*
dant, jeIhéStje.j'épète le Médecin, dçs. Enfants):
drame de MM.. Dennery et Anicet .Bourgeois. ;- . ,
. LaTou^ de Londres., dr^me,en,^inq.açtes d§
MM. ■• Éugèn^ Nus ej;AlphonseBrot?;a obtenu.: jeudi
spir, un excellent accueil" à rAMBicir;rÇoMiQUE. Cet
ouvrage y gui se ^signale,. par des situations .atta-
chante^ ejt ,de. vives péripéties;,, a ^.parfaitement
j6fté,,par.pun7ain.e, Saint-L|ger, Charles Lemaître
et,ïa.débutante Marie Lerous. _ . ,
.-'■ .-■, /' .:■:' .•■'■■ ■ J. LOYY;
VARIÉTÉS,
SOUVEBflKS AUTECDOXI^UES.
s Le^lendemain ,de aotre précédante conversation j,
je- fis une absence de trois jours ; je vins à Paris,
par un soi-disant train de plaisir, pour unei affairé
de Ja, plus haute,, importance.... il s'agissait de,
revoir les dernières épreuves d'un recueil de
Mélodies, dont j'avais' commis les paroles. ;•«—<
L'époque n'est plus, cependant, .à la musique:
vocale; l'époque n'est plus aux^hanteurs!.;, Les..
voix s'en yont^elles,, comme les dieux ? je n'en
sais rien. Au surplus, je ne suis pas compétent
pour répondre à cette question ; elle est du grave
doinàihe des écrivains dé la presse musicale; ils
voient le inàl ; ils indiqueront le remède ;—cela lés
regarde. Quant à moi, je l'avoue, j'aMe avec pàs-
siônla musiquedë chant, et c'est cette passibhaveM-
gte qiii ih'a porté à mè faire parolier, ■— comme
on noiis appelle gracieusement, -— et à jeter sur je
papier tant de soupirs, tàni dîiéïas, et tant de
larmes, qui m'ont valu la protectrice collaboration
clë tous ces compositeurs faciles qui apparaissent
jUMi fois par an, ^l'époque des bonbons, reliés en
iâtîS; en maroquiîidôféyél même êfl palissandre;;
i ëstplit ceci, il faut .bien que je le reconnaisse,
je. n'ai jamais été que l'ombre au tableau, seul
fôlçqui nie convint. -*- Allez, mes très chers con-
flèlfs^en Apollon (conîme dirait M. Viennet),
Alphonse Karr, dont le père était un habile com-
positeur et un excellent pianiste^ Alphonse Karr
qu'on ne se lasse pas de lire, a, eu raison,,quand il
a dit : « Le premier qui a mis des paroles à delà
musique était un barbare mal organisé qui, ne:
pouvant élever son âme à la hauteur de la musique,
a voulu l'abaisser jusqu'à luij et S'est sefyi des
paroles comme on se sert du plomb pour faire
tomber l'alouette qui, joyeuse, monte- au ciel en
chantanti. .^ » -^ Vous jetez les hauts cris 1... Atten-
dez, ce n'est pas tout... Alfred de Musset, le
poète aux amoureux caprices, cet adorable fantai-
sistefeêtienfant gâté de la Muse, n'a-t-il pas dit,
•^-ët'eertesils'y connaît : ■ '■■;<*--■• -%..
■:::;i.'. ■;::■•! '::,) ;:- - M poésie, 4
Voyez-vous, c'est bien ; mais la musique c'est mieùXj
Et plus,Mû jv:,::
,":.:.' -: :■:-, ■ ':■. 1 r'* ■:.-.:;' Voyez le Ëantëj
Spn séraphin;dQré,neparle pasj-—il chante! .
-;.T,I1 résnlte; de...tout;:Geci que j'aurais fort bienpu
me dispenser de faire le voyage de Paris, en Ma
rappelant^ surtouty qu'une femme que nous pleu-
rions hier, ,et que nous, regretterons toujours, que
Mme Emile■' de Girardin, avait dit si plaisam-
ment et si spirituellement, en parlant de nous :
« Les auteurs de paroles ont plus que des hV
cen'ceS; poétiques > ils; ont des privilèges exôrbi»
tantéï... En faitdé style^ la musique purifié tout. »
;Vr Décidément, mes très-chers confrères de la
^-SociétéIleyr^s^^ et condamnés...
Gr6yez-moi|fWn1e^jeto6s pâS appel j nôtre procès
serait détestable J —"ce "qui ne nous empêcherait
pas de le pëMrê.v..
« Parlez pour vous ; Ofl he dit ces choses-là qu'à
soi-même... » vient-on de murmurer autour de
moi. —'C'est juste.
Je revins à P***, jârûri convoi ofâihâîrë, qui
fut, cette fois, un véritable îràin de plaisir, bien
qû'e les chemins de fer^ prisons volantes, Soient un
diniinutif du système cellulaire appliqué aux foyS4
ges d'âgrênïent; je revins à P*", ô'est^à-dirë qtië
j'allai droit Chez mon voisin.;, j'étais resté WÔis
joufssànslë voit*!i...j'ën conclus, dôihtnê JPôfé,'
que Fexil devait êti?ë là plus affreuse souffrance.
En l'abordant, il me fut aisé de lui faire eônîj
prendre là'joie quej'éprouvais à mè retfôuVéf avec
lilïvSii :';' "
i-i ËtinôidônCÎ reprit—il êrii ifië Sërfânt 06?*
diâlêmëkttiaaïni ? .;
Les chagrins dil dégârt sont pour celui qui rëitêl
a dit Lucien Arnault, dans sa tragédie de Pierre,
de Portugal, -—pièce oubliée, — vers qu'on n'oU-:
bliera pas !... Je ne vous demande point, ajouta-t-
il, ce que YOUS êtes allé faire à Paris, jeune homtfié..
vous voilàl...i ma solitude est repeuplée..; je n'en
veux pas savoir davantage...
Je crus devoir, cependant, lui faire connaître
l'objet de mon voyage... Il se mit à rire>,en .répé-
tant ce, vers de Voltaire, auquel il fit une légère
variante : ,
Ou chantez vos afnoiifs; bû laissez vos éhapotisl -
=» M; de Chateaubriand,lili di§djéje métâmô^
phôsê ainsi êë iffléiiië vers i ;:,:-.
Ôû ChâhtéÉ vos éâtheWi, ou ià'ï&sësÈ Vos châfilôns i
*- J'espère bien, reprit vivement mpa veisjjQ»,.
que vous n'avez pas de malheurs à chanterf...
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