Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1855-02-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 25 février 1855 25 février 1855
Description : 1855/02/25 (A22,N13)-1855/03/03. 1855/02/25 (A22,N13)-1855/03/03.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5621362f
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
483. — Vingt-deuxième année. — N° 1S.
JOURNAL HEBDOMADAIRE.
Dimanche 28 Février 1853.
OS NB KEÇOIT QUE LES I.ETTBES
AFFRANCHIES.
mUSIQUE ET THÉÂTRES.
ANNONCES, 50 c. LA LIONE.
1 FE. LES BÉCLAMEg.
EN PROVINCE OU à l'Étranger, ons'abonne chez ious les libraires et marchands de musique, ou directement à Paris, par un bon sur la poste, adressé francoàM. HEDGEL,Directeur
du Ménestrel, 2 bis, rue Vivienne. On s'inscrit du 1" de chaque mois.
CHAIT t 1er MODE D'ABONNEMENT : iPIAW© : 2e MODE D'ABONNEMENT :
Jonrnal-tcxtc tous les dimanches, —26 morceaux de chant, scènes, mélodies, romances, Journal-texte tous les dimanches, — 26 morceaux de piano, Taises, quadrilles , polka»,
chansonnettes, de quinzaine en quinzaine, — deux Albums illustrés et deux billets scholtisch, de quinzaine en quinzaine, — deux Albums illustrés et deux billet!
gratuits pour chaque concert du Ménestrel: — Un an : 15 fr. ; Province : 18 fr. gratuits pour chaque concert du Ménestrel. — Un anlS fr.,' Province : 18 fr.
CHAM ET PIAMO RÉUWIS.
TROISIEME MODE D'ABONNEMENT IIÉUNISSANT LES DEUX PREMIERS :
Journal-tcxle, —52 morceaux de chant et de piano,— quatre Albums illustrés et trois billets pour chaque CONCERT du Ménestrel. — Un an : 25 fr. ; Province: 80 fr.
TEXTE SEKJCi , ABONNEMENT D'AUTISTE , un an : 5 fr. ; Province 0 fr.
ILES BSJBSEAU'S. : 2 bl* me Vivienne, au Magasin de Musique du Ménestrel, BIKUGftSIi et O, Ëditeurs-Libralres-Fonralssetirs du Conservatoire.
' ( Grand abonnement à la fijecture musicale. — Vente et location de Pianos. )
Nos abonnes à la musique de CHANT recevront,
avec le numéro de ce jour :
MÉE-ASfCOMA ,
Deuxième production de l'Album-1855 , de LréoPOLD
ÀMAT, composée pour MUe MARIE CINTI-DAMOREAU,
paroles de notre poète MERY.
Suivra immédiatement après :
ME RAMIER VOYAGEUR ,
Nouvelle mélodie de F. MASINI, le digne pendant de son
Hirondelle perdue, récemment publiée par le Ménestrel.
Nous publierons dimanche prochain, pour nos abon-
nés à la musique de PIANO:
LES GAK»E§ ANGLAISES,
Quadrille militaire par HÉMERY. — Suivra immédiate-
ment après : la Bretonne, nouvelle Yarsoviana par
J.-CH. HESS.
—
OPÉRAS DE SALON.
Le Docteur .Vieuxtemps et la Volière, — A deux pas
du bonheur.
Décidément, les proverbes lyriques et les opéras
de salon sont à la mode. Nos théâtres mêmes sui-
vent le torrent, et se complaisent à représenter de
simples pièces, en un acte, à deux, trois ou quatre
personnages, au plus, sans le moindre petit choeur.
Pour ne citer que les deux derniers opéras joués
sur la scène de Favart, le Chien du Jardinier et
Miss Fauvette sont, assurément, deux opéras de
salon, faciles à monter, et dont s'empareront les
théâtres qui désormais, se trouveront dans tous les
châteaux et dans tous les hôtels. — Avez-vous be-
soin, pour une soirée seulement, d'une décoration
quelconque? — écrivez un mot à M. Adolphe
Belloir; et, en sa qualité d'entrepreneur général
des fêtes administratives et particulières, il vous
improvisera une forêt, une chaumière, un riche
salon, même un somptueux palais. — Faut-il y
ajouter des costumes ? voici M. Moreau avec son
universel bazar emprunté à tous les pays. —Avez-
vous besoin d'une pièce amusante, spirituelle,
dont la musique fasse aimer le libretto et le li-
bretto la musique? — Nadaud est là, toujours
dispos, toujours en verve ; s'il manquait un acteur,
ilsait le rôle, et le remplacerait au besoin ; si l'ac-
compagnateur ne vient pas , Nadaud se met au
piano ; — il fait la pièce, il fait la musique, il fait
l'orchestre; — il fait tout, également bien. —
Voilà une organisation privilégiée ! aussi, Nadaud
est-il recherché, fêté par tout le monde; quand il
arrive, on bat des mains ; quand il chante ses compo-
sitions, si variées de formes, souventgaies, et parfois
poétiques, on l'applaudit de tous côtés; — c'est,
comme on dit en Angleterre, le lion du moment ;
mais, ici, le règne ne fait que commencer, et il ne
finira pas de sitôt. — On connaît de lui le Doc-
teur Vieuxtemps ; et le voilà qui vient de donner
un pendant à cette pièce, où la gaîté et l'esprit
abondent ; son nouvel opéra de salon est intitulé :
la Volière, il a été joué en petit comité chez
M. Camille Doucet, en présence d'hommes habi-
tués aux succès de la scène; il vient d'être repré-
présenté officiellement dans les salons de Mme Or-
fila ; — et il aura, nous en sommes sûr, une longue
série de représentations. On l'annonce déjà chez
S. Ex. le ministre d'État,.
La partition de la Volière a, du reste, été publiée
le jour de sa première représentation; nous Tavons/
sous les yeux, et sa lecture nous amuse comme
nous a amusé son exécution. Indépendamment
d'un finale bouffe , çTun^eomique sans pareil, et
d'un duo si sympathique que l'on voudraittoujours
l'entendre, il y a là une complainte ( ne vous ef-
frayez pas du mot), qui est un petit chef-d'oeuvre
de grâce, de sentiment et de mélodie ; à elle seule,
cette complainte, écrite sur un rhythme fort court,
vaut mieux que tel long opéra, que nous ne nom-
mons point.
De l'opéra de salon au proverbe lyrique il n'y
a qu'un pas, — et ce pas ne nous coûte guère ;
or, puisque nous sommes à deux pas du bonheur
(titre du proverbe de M. Félix Godefroid et
Mme Roger de Beauvoir), franchissons lestement
l'espace et tâchons d'atteindre le but.
Le poëme de Mme Roger de Beauvoir est une de
ces charmantes fantaisies d'une jolie femme, où,
tout naturellement, l'amourjoue le principal rôle ;
il n'y a là qu'une double intention , fort louable,
celle de présenter le talent de Mme Sabatier et de
Levassor sous un jour nouveau , et de nous mon-
trer Félix Godefroid, aussi bon compositeur lyrique
qu'il est habile harpiste. — Nous ne donnerons
point l'analyse de ce proverbe, élégamment écrit ;
nous dirons seulement que Levassor nous y a ému,
et que, cette fois, ce sont les larmes qui ont été
tout près du rire.'4 deux pas du bonheur est un
des plus étonnants succès de Levassor ; il s'y est
révélé comédien d'un autre genre , dans un rôle
qui n'est pas dans ses habitudes ; il y a été vrai ,
naturel ; — et sir George, Anglais excentrique ,
n'a pas cessé de rester gentleman. — Quant à
Mme Gaveaux-Sabatier , elle a joué miss Betty à
rendre jalouses bien des actrices constamment ap-
plaudies sur nos scènes principales, et elle a chanté
comme un rossignol ; — aussi ne l'appelait-on,
dans le salon de Levassor, où ce proverbe se répé-
tait pourla dernière fois, que Miss Fauvette, à
l'instar du feuilleton musical du Constitutionnel,
dans lequel M. Fiorentino écrivait le mardi matin :
« Ce joli titre de Miss Fauvette me ramène tout nalu*
Tellement à M>* Sabatier-Gaveaux, qu'on a surnommée,
à bon droit, la fauvette des salons; si vous saviez comme
elle a gazouille', l'autre soir, dans la charmante opérette
de Nadaud, la Volière. Décidément le proverbe se fait
vieux ; l'opéra de salon lui succède. Avec deux para-
vents, deux lampes, une guitare, un chapeau de paille
et un piano, on est sûr de faire passer aux personnes
qu'on invite la plus agréable soirée du monde, pourvu
que les mélodies de Nadaud soient chantées par une
jolie femme qui est, en même temps, une très-brillante
artiste ; par un ténor d'une rare intelligence et d'un
goût exquis, bien qu'il soit, de son état, le secrétaire
particulier d'un grand personnage'; par un amateur dis-
dingué, qui joue les pères à merveille, et enfin par un
notaire excellent, inimitable, impayable, un notaire
comme il y en a peu, un notaire comme il n'y en a pas.
Ces interprètes, Nadaud lésa trouvés pour sa Volièrerey
ce n'est pas la moindre de ses bonnes fortunes. »
Mais parlons de la musique composée par Félix
Godefroid sur le libretto : A deux pas dubonheur.
— Demandez-le aux quelques privilégiés qui assis-
taient, mardi dernier, à cette répétition générale,
et tous vous répondront que chaque morceau porte
l'empreinte d'un adorable talent, que c'est mélo-
dieux, bien écrit pour la voix, jamais vulgaire et
toujours poétisé. — Cette musique-là pourra de-
venir populaire, mais c'est des salons qu'elle des- .
cendra dans la rue. — Il faudrait citer la romance
invisible de Mme Gaveaux-Sabatier , les couplets
sur la gaîté des Anglais, le touchant duo : Venise
vous appelle, la barcarolle finale : le Bonheur,
c'est ïamour ! si délicieusement interprétée dans
la coulisse par M. L'E...; il faudrait, eu un mot,
tout citer, Félix Godefroid a obtenu un véritable
triomphe : avec quelques développements de plus,
le proverbe : A deux pas du bonheur ( qui sera
représenté officiellement, mercredi prochain, dans
les salons de la présidence, chez M. le comte de
Morny), augmenterait heureusement le répertoire
de M. Perrin. — Avis à l'habile directeur qui n'a,' •
du reste, pas attendu ce succès de salon pour con-"
fier un poëme à Félix Godefroid.
, EMILE BARATEAU.
SALONS DE Mme ORFILA. '
(Première représentation.)
Ei'JL VOJLIÈIUE,
Opéra-comiqué de salon, en un acte, paroles et musique
de GUSTAVE NADAUD.
Personnages : BONIFAZIO , compositeur et directeur d'une '
troupe d'artistes nomades (basse chantante). — FBANCESCA,:
sa fille (soprano).—AUMANDI, sous le nom de COSIFA (ténor).
„ — UNNOTAIBE (Triai ou baryton). — La scène se passe à
Venise.
J'adore le printemps, réveil de la nature,
J'aime son doux zéphir, sa naissante verdure,
JOURNAL HEBDOMADAIRE.
Dimanche 28 Février 1853.
OS NB KEÇOIT QUE LES I.ETTBES
AFFRANCHIES.
mUSIQUE ET THÉÂTRES.
ANNONCES, 50 c. LA LIONE.
1 FE. LES BÉCLAMEg.
EN PROVINCE OU à l'Étranger, ons'abonne chez ious les libraires et marchands de musique, ou directement à Paris, par un bon sur la poste, adressé francoàM. HEDGEL,Directeur
du Ménestrel, 2 bis, rue Vivienne. On s'inscrit du 1" de chaque mois.
CHAIT t 1er MODE D'ABONNEMENT : iPIAW© : 2e MODE D'ABONNEMENT :
Jonrnal-tcxtc tous les dimanches, —26 morceaux de chant, scènes, mélodies, romances, Journal-texte tous les dimanches, — 26 morceaux de piano, Taises, quadrilles , polka»,
chansonnettes, de quinzaine en quinzaine, — deux Albums illustrés et deux billets scholtisch, de quinzaine en quinzaine, — deux Albums illustrés et deux billet!
gratuits pour chaque concert du Ménestrel: — Un an : 15 fr. ; Province : 18 fr. gratuits pour chaque concert du Ménestrel. — Un anlS fr.,' Province : 18 fr.
CHAM ET PIAMO RÉUWIS.
TROISIEME MODE D'ABONNEMENT IIÉUNISSANT LES DEUX PREMIERS :
Journal-tcxle, —52 morceaux de chant et de piano,— quatre Albums illustrés et trois billets pour chaque CONCERT du Ménestrel. — Un an : 25 fr. ; Province: 80 fr.
TEXTE SEKJCi , ABONNEMENT D'AUTISTE , un an : 5 fr. ; Province 0 fr.
ILES BSJBSEAU'S. : 2 bl* me Vivienne, au Magasin de Musique du Ménestrel, BIKUGftSIi et O, Ëditeurs-Libralres-Fonralssetirs du Conservatoire.
' ( Grand abonnement à la fijecture musicale. — Vente et location de Pianos. )
Nos abonnes à la musique de CHANT recevront,
avec le numéro de ce jour :
MÉE-ASfCOMA ,
Deuxième production de l'Album-1855 , de LréoPOLD
ÀMAT, composée pour MUe MARIE CINTI-DAMOREAU,
paroles de notre poète MERY.
Suivra immédiatement après :
ME RAMIER VOYAGEUR ,
Nouvelle mélodie de F. MASINI, le digne pendant de son
Hirondelle perdue, récemment publiée par le Ménestrel.
Nous publierons dimanche prochain, pour nos abon-
nés à la musique de PIANO:
LES GAK»E§ ANGLAISES,
Quadrille militaire par HÉMERY. — Suivra immédiate-
ment après : la Bretonne, nouvelle Yarsoviana par
J.-CH. HESS.
—
OPÉRAS DE SALON.
Le Docteur .Vieuxtemps et la Volière, — A deux pas
du bonheur.
Décidément, les proverbes lyriques et les opéras
de salon sont à la mode. Nos théâtres mêmes sui-
vent le torrent, et se complaisent à représenter de
simples pièces, en un acte, à deux, trois ou quatre
personnages, au plus, sans le moindre petit choeur.
Pour ne citer que les deux derniers opéras joués
sur la scène de Favart, le Chien du Jardinier et
Miss Fauvette sont, assurément, deux opéras de
salon, faciles à monter, et dont s'empareront les
théâtres qui désormais, se trouveront dans tous les
châteaux et dans tous les hôtels. — Avez-vous be-
soin, pour une soirée seulement, d'une décoration
quelconque? — écrivez un mot à M. Adolphe
Belloir; et, en sa qualité d'entrepreneur général
des fêtes administratives et particulières, il vous
improvisera une forêt, une chaumière, un riche
salon, même un somptueux palais. — Faut-il y
ajouter des costumes ? voici M. Moreau avec son
universel bazar emprunté à tous les pays. —Avez-
vous besoin d'une pièce amusante, spirituelle,
dont la musique fasse aimer le libretto et le li-
bretto la musique? — Nadaud est là, toujours
dispos, toujours en verve ; s'il manquait un acteur,
ilsait le rôle, et le remplacerait au besoin ; si l'ac-
compagnateur ne vient pas , Nadaud se met au
piano ; — il fait la pièce, il fait la musique, il fait
l'orchestre; — il fait tout, également bien. —
Voilà une organisation privilégiée ! aussi, Nadaud
est-il recherché, fêté par tout le monde; quand il
arrive, on bat des mains ; quand il chante ses compo-
sitions, si variées de formes, souventgaies, et parfois
poétiques, on l'applaudit de tous côtés; — c'est,
comme on dit en Angleterre, le lion du moment ;
mais, ici, le règne ne fait que commencer, et il ne
finira pas de sitôt. — On connaît de lui le Doc-
teur Vieuxtemps ; et le voilà qui vient de donner
un pendant à cette pièce, où la gaîté et l'esprit
abondent ; son nouvel opéra de salon est intitulé :
la Volière, il a été joué en petit comité chez
M. Camille Doucet, en présence d'hommes habi-
tués aux succès de la scène; il vient d'être repré-
présenté officiellement dans les salons de Mme Or-
fila ; — et il aura, nous en sommes sûr, une longue
série de représentations. On l'annonce déjà chez
S. Ex. le ministre d'État,.
La partition de la Volière a, du reste, été publiée
le jour de sa première représentation; nous Tavons/
sous les yeux, et sa lecture nous amuse comme
nous a amusé son exécution. Indépendamment
d'un finale bouffe , çTun^eomique sans pareil, et
d'un duo si sympathique que l'on voudraittoujours
l'entendre, il y a là une complainte ( ne vous ef-
frayez pas du mot), qui est un petit chef-d'oeuvre
de grâce, de sentiment et de mélodie ; à elle seule,
cette complainte, écrite sur un rhythme fort court,
vaut mieux que tel long opéra, que nous ne nom-
mons point.
De l'opéra de salon au proverbe lyrique il n'y
a qu'un pas, — et ce pas ne nous coûte guère ;
or, puisque nous sommes à deux pas du bonheur
(titre du proverbe de M. Félix Godefroid et
Mme Roger de Beauvoir), franchissons lestement
l'espace et tâchons d'atteindre le but.
Le poëme de Mme Roger de Beauvoir est une de
ces charmantes fantaisies d'une jolie femme, où,
tout naturellement, l'amourjoue le principal rôle ;
il n'y a là qu'une double intention , fort louable,
celle de présenter le talent de Mme Sabatier et de
Levassor sous un jour nouveau , et de nous mon-
trer Félix Godefroid, aussi bon compositeur lyrique
qu'il est habile harpiste. — Nous ne donnerons
point l'analyse de ce proverbe, élégamment écrit ;
nous dirons seulement que Levassor nous y a ému,
et que, cette fois, ce sont les larmes qui ont été
tout près du rire.'4 deux pas du bonheur est un
des plus étonnants succès de Levassor ; il s'y est
révélé comédien d'un autre genre , dans un rôle
qui n'est pas dans ses habitudes ; il y a été vrai ,
naturel ; — et sir George, Anglais excentrique ,
n'a pas cessé de rester gentleman. — Quant à
Mme Gaveaux-Sabatier , elle a joué miss Betty à
rendre jalouses bien des actrices constamment ap-
plaudies sur nos scènes principales, et elle a chanté
comme un rossignol ; — aussi ne l'appelait-on,
dans le salon de Levassor, où ce proverbe se répé-
tait pourla dernière fois, que Miss Fauvette, à
l'instar du feuilleton musical du Constitutionnel,
dans lequel M. Fiorentino écrivait le mardi matin :
« Ce joli titre de Miss Fauvette me ramène tout nalu*
Tellement à M>* Sabatier-Gaveaux, qu'on a surnommée,
à bon droit, la fauvette des salons; si vous saviez comme
elle a gazouille', l'autre soir, dans la charmante opérette
de Nadaud, la Volière. Décidément le proverbe se fait
vieux ; l'opéra de salon lui succède. Avec deux para-
vents, deux lampes, une guitare, un chapeau de paille
et un piano, on est sûr de faire passer aux personnes
qu'on invite la plus agréable soirée du monde, pourvu
que les mélodies de Nadaud soient chantées par une
jolie femme qui est, en même temps, une très-brillante
artiste ; par un ténor d'une rare intelligence et d'un
goût exquis, bien qu'il soit, de son état, le secrétaire
particulier d'un grand personnage'; par un amateur dis-
dingué, qui joue les pères à merveille, et enfin par un
notaire excellent, inimitable, impayable, un notaire
comme il y en a peu, un notaire comme il n'y en a pas.
Ces interprètes, Nadaud lésa trouvés pour sa Volièrerey
ce n'est pas la moindre de ses bonnes fortunes. »
Mais parlons de la musique composée par Félix
Godefroid sur le libretto : A deux pas dubonheur.
— Demandez-le aux quelques privilégiés qui assis-
taient, mardi dernier, à cette répétition générale,
et tous vous répondront que chaque morceau porte
l'empreinte d'un adorable talent, que c'est mélo-
dieux, bien écrit pour la voix, jamais vulgaire et
toujours poétisé. — Cette musique-là pourra de-
venir populaire, mais c'est des salons qu'elle des- .
cendra dans la rue. — Il faudrait citer la romance
invisible de Mme Gaveaux-Sabatier , les couplets
sur la gaîté des Anglais, le touchant duo : Venise
vous appelle, la barcarolle finale : le Bonheur,
c'est ïamour ! si délicieusement interprétée dans
la coulisse par M. L'E...; il faudrait, eu un mot,
tout citer, Félix Godefroid a obtenu un véritable
triomphe : avec quelques développements de plus,
le proverbe : A deux pas du bonheur ( qui sera
représenté officiellement, mercredi prochain, dans
les salons de la présidence, chez M. le comte de
Morny), augmenterait heureusement le répertoire
de M. Perrin. — Avis à l'habile directeur qui n'a,' •
du reste, pas attendu ce succès de salon pour con-"
fier un poëme à Félix Godefroid.
, EMILE BARATEAU.
SALONS DE Mme ORFILA. '
(Première représentation.)
Ei'JL VOJLIÈIUE,
Opéra-comiqué de salon, en un acte, paroles et musique
de GUSTAVE NADAUD.
Personnages : BONIFAZIO , compositeur et directeur d'une '
troupe d'artistes nomades (basse chantante). — FBANCESCA,:
sa fille (soprano).—AUMANDI, sous le nom de COSIFA (ténor).
„ — UNNOTAIBE (Triai ou baryton). — La scène se passe à
Venise.
J'adore le printemps, réveil de la nature,
J'aime son doux zéphir, sa naissante verdure,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.16%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.16%.
- Collections numériques similaires Arts de la marionnette Arts de la marionnette /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Pam1"The Romanic review : a quarterly journal devoted to research, the publications of texts and documents, critical discussions, notes, news and comment, in the field of the romance languages and literatures / edited by Henry Alfred Todd and Raymond Weeks /ark:/12148/bpt6k119586.highres Bibliothèque de l'École des Chartes /ark:/12148/bpt6k12501c.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5621362f/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5621362f/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5621362f/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5621362f/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5621362f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5621362f
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5621362f/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest