Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1855-02-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 11 février 1855 11 février 1855
Description : 1855/02/11 (A22,N11)-1855/02/17. 1855/02/11 (A22,N11)-1855/02/17.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5621360m
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
48i; — Vingt-deuxième année. — N° 11.
JOURNAL HEBDOMADAIRE.
Dimancùe 41 Février 1855.
°"""=r™" MUSIQUE ET THEATRES. 'T^l^T
ENPROVINCE OU à l'Étranger, ons* abonne chez tous les libraires et marchands de musique, ou directement à Paris, par un bon sur la poste, adressé francoàM. HEUGEL, Directeur
du Ménestrel, 2 bis, rue Vivienne. On s'inscrit du 1« de chaque mois.
CHLABPT s 1er MODE D'ABONNEMENT : MAWO : 2e MODE D'ABONNEMENT :
Journal-texte tous les dimanches, — 26 morceaux de chant, scènes, mélodies, romances, Journal-texte tous les dimanches, — 26 morceaux de piano, valses, quadrilles, polkas,
chansonnettes de quinzaine en quinzaine, — deux Albums illustrés et deux billets schottisch, de quinzaine en quinzaine, — deux Albums illustrés et deux billets
gratuits pour chaque concert du Ménestrel. — Un an: 15 fr.; Province : 18 fr. gratuits pour chaque concert du ménestrel. — Un an: 15 fr. ; Province : 18 fr.
CHANT ET PIANO RÉUNIS.
TROISIÈME MODE D*ABONNEMENT RÉUNISSANT LES DEUX PREMIERS :
Journal-texte —52 morceaux de chant et de piano, — quatre Albums illustrés et trois billets pour chaque CONCERT du Ménestrel. — Un an : 25 fr. ; Province: 30fr.
TEXTE SBUIi, ABONNEMENT D'AHTISTE , un an : 5 fr. ; Province 6 fr.
liBS BUREAUX i 3 bis rue Vivienne, au Magasin de Musique du ménestrel, HEUGEL et C», Ëditeurs-Iiibraires-Fonrnisseurs du Conservatoire
'. (Grand abonnement à la Lecture music'ale. — Vente et location de Pianos. )
Nos abonnés à la musique de CHANT recevront,
avec le numéro de ce jour :
I/HTMETE CHAMPÊTRE,
la première des six productions de l'Album-1855 ' de
LÉOPOLD AMAT, paroles de R. VALLADIER, dessin
de BERTRAND, dédiée à M. ANATOLE LIONNET.
Nous publierons dimanche prochain, pour nos abon-
nés à la musique de PIANO :
POIilCHUVEïiliE AUX. ENFERS,
Quadrille carnavalesque composé pour les BALS DE
L'OPÉRA, par N. BOUSQUET.
NOUS continuons aujourd'hui la publication
des Silhouettes musicales promises à nos abonnés,
et destinées par leur auteur, M. VICTOR ROUSSY,
à former volume. La deuxième de ces silhouettes
est consacrée à notre illustre, maestro G. MEYER-
BEER.
SILHOUETTES MUSICALES.
IL
ÏWEÏERREER.
Meyerbeer (Giacomo) est né à Berlin, le 5 sep-
tembre 1794, d'une riche famille de banquiers. Son
père, que les préoccupations financières ne détour-
naient pas des goûts artistiques, observait la ten-
dance de son fils. Dès l'âge le plus tendre, d'une
vocation musicale bien . caractérisée, Giacomo,
sous les yeux de Lauska son professeur, jouait au
clavier tous les airs qu'il entendait. L'abbé Vo-
gler, organiste à Hesse-Darmstadt, le rendit maître,
à 11 ans, des règles de la fugue et du contre-point.
Meyerbeer composa bientôt une cantate dont son
ami Charles-Marie de Weber, avait écrit les poé-
tiques paroles.
A 17 ans, il était l'auteur de nombreux mor-
ceaux de musique, prélude heureux des drama-
tiques inspirations qui ne devaient pas tardera
consacrer son talent. Il se rendit à Venise, séjourna
quelques années à Turin, Naples, Milan; fit en-
tendre à Padoue sa première oeuvre : Romilda è
Constanza, et après elle, de remarquables partitions
surdes scènesdifférentes. Mais Meyerbeer était alle-
mand, il quitta l'Italie, retrempa sa lyre à ses pre-
miers accords, et glorieux de ses succès dans sa
patrie, il vint dans la nôtre, où sa réputation tout-
à-coup magistrale s'éleva', d'un seul bond, aux
plus hautes sphères de l'art.
Ainsi que par le style un homme se révèle,
Qu'il indique à l'accent sa terre maternelle,
Que le fruit a partout sa native saveur,
Qu'un ciel pâle et brumeux fait l'artiste rêveur,
Un air mélodieux d'Italie ou d'Espagne,
N'a point la gravité qu'inspire l'Allemagne,
Et les musiciens des climats chauds ou froids,
Par le genre inégaux, n'ont pas la même voix.
Or, parmi les fameux, sans autre commentaire,
Essayons d'esquisser un large caractère,
Un sérieux modèle, un type original,
Depuis longtemps l'honneur du monde musical.
Petit, maigre, nerveux, face triangulaire,
Par l'étude ennoblie, et qu'un feu pur éclaire,
Nez fin, oeil lumineux, front de compositeur,
Mouvement de poëte et sang-froid de sculpteur;
Tel j'ai vu Meyerbeer, qu'absorbe une pensée,
Dans son cerveau fécond soigneusement classée,
Qui, parle temps mûrie, au jour d'enfantement,
Sera ipleine de vie et de rayonnement ; ,
";Et seule intercédant pour l'esprit qui compose,
■ De ses distractions sera toujours la cause.
<Àvec elle, mobile, aux voyages enclin,
Meyerbeer à Paris, part déjà pour Berlin ;
Constamment pour son art il faut qu'il aille et vienne,
On l'attend à Munich, Dresde, Cologne, Vienne ;
Et tel est le respect pour tous ses opéras,
Que pour guider l'orchestre on réclame son bras : *
Hommage mérité que le sol même explique,
L'Allemagne, des sons est la terre classique,
Prusse, Autriche, Bavière, Hanovre, Wurtemberg,
S'inclinent fièrement au nom de Meyerbeer !
Cette Muse pourtant, qui souvent se promène,
Se transforme à son gré, n'est pas toujours germaine,
' Et l'air des régions où$ses chants sont dictés,
Lui donne l'art de plaire à toutes les cités.
Sur un simple sujet emprunté d'une fable,
Quelle course elle a faite avec Robert-le-Diable,
Attachant notre_siècle à ses pas triomphants ,
Applaudi de l'aïeul, du père et des enfants!
Faut-il des Huguenots, teinte sombre et locale,
Peindre l'âme agitée, avant l'heure fatale.... ;
" Ou, quand le fanatisme a béni les poignards ,
Aux pieds de Charles neuf voir leurs membres épars?..
Meyerbeer, animé d'une verve émouvante,
•Fait ouïr des accents qui portent l'épouvante ;
Protestant, catholique, entre leur double autel,
Meyerbeer a conquis son brevet d'immortel !
Le Croisé, dont la foi soutiendra le courage K
Inspire à son auteur un magnifique ouvrage,
Marguerite d'Anjou, par le coeur, par la voix,
Eut aussi ses beaux jours comme Robin-des-Bois (1) ;
Au drame de Munster, qu'avec tant d'âme il chante,
Quelle figure il peint énergique et touchante I
(1) En 1825, Marguerite d'Anjou fut jouée à FOdéon,
en même temps que l'opéra fantastique de Weber.
Fidès, rôle pieux, dont le jeu saisissant,
Dans l'effroi d'une mère éclate si puissant,
Quand priant pour son fils, elle assiste à la fête,
Qui d'un culte imposteur le couronne propkète !
Ici, comme partout, l'auteur, nouveau Colomb,
Sous des cieux inconnus découvre un frais vallon,
Des coteaux, ou des champs dont la semence unique,
D'une moisson nouvelle enrichit sa musique !
Puis, pour une autre plage abandonnant ce bord,
Porté par la boussole à l'Étoile du Nord,
Sa clarté fait éclore une oeuvre de génie,
Ravissante d'effets, puissante d'harmonie,
Où tout est neuf, profond, dramatique, étonnant:
Vaste création d'un artiste épiinent !
Le Camp de Silésie est un succès encore ;
Et sans oublier ceux dont son début l'honore :
Cantates, psaumes, choeurs, hymnes, fugues, stabat,
Qu'accompagnait Vogler à l'orgue de Darmstadt,
Dans un cadre plus large amplifiant ma tâche,
Il faudrait et décrire et louer sans relâche !
Si Meyerbeer pour tous est un enseignement,
Qu'à sa gloire, Berlin décerne un monument,
Où s'élèvent, unis par la reconnaissance,
Les lauriers de la Prusse aux lauriers de laFrance!
VICTOR Roussr.
P. S. La prochaine Silhouette sera consacrée à notre
célèbre compositeur français ACBER.
MOMGNY;
Influence des lieux sur les souvenirs.
Cet article, que nous nous empressons de pu-'*
blier,est extrait dun intéressant volume que ya;
publier notre collaborateur M. Pierre Hédouin, et
.qui a pour titre : MOSAÏQUE : Peintres, Musiciens,
Hommes de lettres et Artistes dramatiques des'
XVIIIe et XIXe siècles. C'est donc une primeur
que nous adressons à nos abonnés.
« Le beau trio de Félix nous rappelle une anec-
dote que Monsigny, alors âgé de près de quatre-
vingts ans, racontait encore avec une chaleur
entraînante.— Cette anecdote, intéressante par
elle-même, offre une nouvelle preuve de l'influence
que les lieux exercent sur les souvenirs, en les
réveillant dans notre âme par une force, un mou-
vement instantanés, aussi extraordinaires qu'ils
sont incontestables.
« J'avais achevé, nous disait un jour l'illustre
« vieillard, la partition de Félix, et j'en étais sa-
« tisfait Seulement le trio me paraissait faible
« d'expression, tandis que j'eusse voulu qu'il de-
« vînt le morceau capital de cet ouvrage. — Cent
« jfois j'avais essayé de le changer, sans pouvoir
« arriver à ce que je désirais... Une circonstance
« toute particulière me servit à souhait, en faisant
« naître l'inspiration qui, jusqu'alors, m'avait
JOURNAL HEBDOMADAIRE.
Dimancùe 41 Février 1855.
°"""=r™" MUSIQUE ET THEATRES. 'T^l^T
ENPROVINCE OU à l'Étranger, ons* abonne chez tous les libraires et marchands de musique, ou directement à Paris, par un bon sur la poste, adressé francoàM. HEUGEL, Directeur
du Ménestrel, 2 bis, rue Vivienne. On s'inscrit du 1« de chaque mois.
CHLABPT s 1er MODE D'ABONNEMENT : MAWO : 2e MODE D'ABONNEMENT :
Journal-texte tous les dimanches, — 26 morceaux de chant, scènes, mélodies, romances, Journal-texte tous les dimanches, — 26 morceaux de piano, valses, quadrilles, polkas,
chansonnettes de quinzaine en quinzaine, — deux Albums illustrés et deux billets schottisch, de quinzaine en quinzaine, — deux Albums illustrés et deux billets
gratuits pour chaque concert du Ménestrel. — Un an: 15 fr.; Province : 18 fr. gratuits pour chaque concert du ménestrel. — Un an: 15 fr. ; Province : 18 fr.
CHANT ET PIANO RÉUNIS.
TROISIÈME MODE D*ABONNEMENT RÉUNISSANT LES DEUX PREMIERS :
Journal-texte —52 morceaux de chant et de piano, — quatre Albums illustrés et trois billets pour chaque CONCERT du Ménestrel. — Un an : 25 fr. ; Province: 30fr.
TEXTE SBUIi, ABONNEMENT D'AHTISTE , un an : 5 fr. ; Province 6 fr.
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'. (Grand abonnement à la Lecture music'ale. — Vente et location de Pianos. )
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avec le numéro de ce jour :
I/HTMETE CHAMPÊTRE,
la première des six productions de l'Album-1855 ' de
LÉOPOLD AMAT, paroles de R. VALLADIER, dessin
de BERTRAND, dédiée à M. ANATOLE LIONNET.
Nous publierons dimanche prochain, pour nos abon-
nés à la musique de PIANO :
POIilCHUVEïiliE AUX. ENFERS,
Quadrille carnavalesque composé pour les BALS DE
L'OPÉRA, par N. BOUSQUET.
NOUS continuons aujourd'hui la publication
des Silhouettes musicales promises à nos abonnés,
et destinées par leur auteur, M. VICTOR ROUSSY,
à former volume. La deuxième de ces silhouettes
est consacrée à notre illustre, maestro G. MEYER-
BEER.
SILHOUETTES MUSICALES.
IL
ÏWEÏERREER.
Meyerbeer (Giacomo) est né à Berlin, le 5 sep-
tembre 1794, d'une riche famille de banquiers. Son
père, que les préoccupations financières ne détour-
naient pas des goûts artistiques, observait la ten-
dance de son fils. Dès l'âge le plus tendre, d'une
vocation musicale bien . caractérisée, Giacomo,
sous les yeux de Lauska son professeur, jouait au
clavier tous les airs qu'il entendait. L'abbé Vo-
gler, organiste à Hesse-Darmstadt, le rendit maître,
à 11 ans, des règles de la fugue et du contre-point.
Meyerbeer composa bientôt une cantate dont son
ami Charles-Marie de Weber, avait écrit les poé-
tiques paroles.
A 17 ans, il était l'auteur de nombreux mor-
ceaux de musique, prélude heureux des drama-
tiques inspirations qui ne devaient pas tardera
consacrer son talent. Il se rendit à Venise, séjourna
quelques années à Turin, Naples, Milan; fit en-
tendre à Padoue sa première oeuvre : Romilda è
Constanza, et après elle, de remarquables partitions
surdes scènesdifférentes. Mais Meyerbeer était alle-
mand, il quitta l'Italie, retrempa sa lyre à ses pre-
miers accords, et glorieux de ses succès dans sa
patrie, il vint dans la nôtre, où sa réputation tout-
à-coup magistrale s'éleva', d'un seul bond, aux
plus hautes sphères de l'art.
Ainsi que par le style un homme se révèle,
Qu'il indique à l'accent sa terre maternelle,
Que le fruit a partout sa native saveur,
Qu'un ciel pâle et brumeux fait l'artiste rêveur,
Un air mélodieux d'Italie ou d'Espagne,
N'a point la gravité qu'inspire l'Allemagne,
Et les musiciens des climats chauds ou froids,
Par le genre inégaux, n'ont pas la même voix.
Or, parmi les fameux, sans autre commentaire,
Essayons d'esquisser un large caractère,
Un sérieux modèle, un type original,
Depuis longtemps l'honneur du monde musical.
Petit, maigre, nerveux, face triangulaire,
Par l'étude ennoblie, et qu'un feu pur éclaire,
Nez fin, oeil lumineux, front de compositeur,
Mouvement de poëte et sang-froid de sculpteur;
Tel j'ai vu Meyerbeer, qu'absorbe une pensée,
Dans son cerveau fécond soigneusement classée,
Qui, parle temps mûrie, au jour d'enfantement,
Sera ipleine de vie et de rayonnement ; ,
";Et seule intercédant pour l'esprit qui compose,
■ De ses distractions sera toujours la cause.
<Àvec elle, mobile, aux voyages enclin,
Meyerbeer à Paris, part déjà pour Berlin ;
Constamment pour son art il faut qu'il aille et vienne,
On l'attend à Munich, Dresde, Cologne, Vienne ;
Et tel est le respect pour tous ses opéras,
Que pour guider l'orchestre on réclame son bras : *
Hommage mérité que le sol même explique,
L'Allemagne, des sons est la terre classique,
Prusse, Autriche, Bavière, Hanovre, Wurtemberg,
S'inclinent fièrement au nom de Meyerbeer !
Cette Muse pourtant, qui souvent se promène,
Se transforme à son gré, n'est pas toujours germaine,
' Et l'air des régions où$ses chants sont dictés,
Lui donne l'art de plaire à toutes les cités.
Sur un simple sujet emprunté d'une fable,
Quelle course elle a faite avec Robert-le-Diable,
Attachant notre_siècle à ses pas triomphants ,
Applaudi de l'aïeul, du père et des enfants!
Faut-il des Huguenots, teinte sombre et locale,
Peindre l'âme agitée, avant l'heure fatale.... ;
" Ou, quand le fanatisme a béni les poignards ,
Aux pieds de Charles neuf voir leurs membres épars?..
Meyerbeer, animé d'une verve émouvante,
•Fait ouïr des accents qui portent l'épouvante ;
Protestant, catholique, entre leur double autel,
Meyerbeer a conquis son brevet d'immortel !
Le Croisé, dont la foi soutiendra le courage K
Inspire à son auteur un magnifique ouvrage,
Marguerite d'Anjou, par le coeur, par la voix,
Eut aussi ses beaux jours comme Robin-des-Bois (1) ;
Au drame de Munster, qu'avec tant d'âme il chante,
Quelle figure il peint énergique et touchante I
(1) En 1825, Marguerite d'Anjou fut jouée à FOdéon,
en même temps que l'opéra fantastique de Weber.
Fidès, rôle pieux, dont le jeu saisissant,
Dans l'effroi d'une mère éclate si puissant,
Quand priant pour son fils, elle assiste à la fête,
Qui d'un culte imposteur le couronne propkète !
Ici, comme partout, l'auteur, nouveau Colomb,
Sous des cieux inconnus découvre un frais vallon,
Des coteaux, ou des champs dont la semence unique,
D'une moisson nouvelle enrichit sa musique !
Puis, pour une autre plage abandonnant ce bord,
Porté par la boussole à l'Étoile du Nord,
Sa clarté fait éclore une oeuvre de génie,
Ravissante d'effets, puissante d'harmonie,
Où tout est neuf, profond, dramatique, étonnant:
Vaste création d'un artiste épiinent !
Le Camp de Silésie est un succès encore ;
Et sans oublier ceux dont son début l'honore :
Cantates, psaumes, choeurs, hymnes, fugues, stabat,
Qu'accompagnait Vogler à l'orgue de Darmstadt,
Dans un cadre plus large amplifiant ma tâche,
Il faudrait et décrire et louer sans relâche !
Si Meyerbeer pour tous est un enseignement,
Qu'à sa gloire, Berlin décerne un monument,
Où s'élèvent, unis par la reconnaissance,
Les lauriers de la Prusse aux lauriers de laFrance!
VICTOR Roussr.
P. S. La prochaine Silhouette sera consacrée à notre
célèbre compositeur français ACBER.
MOMGNY;
Influence des lieux sur les souvenirs.
Cet article, que nous nous empressons de pu-'*
blier,est extrait dun intéressant volume que ya;
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.qui a pour titre : MOSAÏQUE : Peintres, Musiciens,
Hommes de lettres et Artistes dramatiques des'
XVIIIe et XIXe siècles. C'est donc une primeur
que nous adressons à nos abonnés.
« Le beau trio de Félix nous rappelle une anec-
dote que Monsigny, alors âgé de près de quatre-
vingts ans, racontait encore avec une chaleur
entraînante.— Cette anecdote, intéressante par
elle-même, offre une nouvelle preuve de l'influence
que les lieux exercent sur les souvenirs, en les
réveillant dans notre âme par une force, un mou-
vement instantanés, aussi extraordinaires qu'ils
sont incontestables.
« J'avais achevé, nous disait un jour l'illustre
« vieillard, la partition de Félix, et j'en étais sa-
« tisfait Seulement le trio me paraissait faible
« d'expression, tandis que j'eusse voulu qu'il de-
« vînt le morceau capital de cet ouvrage. — Cent
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« arriver à ce que je désirais... Une circonstance
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