Hérodote : stratégies, géographies, idéologies / dir.-gérant Yves Lacoste

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171 pages

Titre : Hérodote : stratégies, géographies, idéologies / dir.-gérant Yves Lacoste

Éditeur : F. Maspero (Paris)

Éditeur : Ed. La DécouverteEd. La Découverte (Paris)

Date d'édition : 1981-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343771523

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 avril 1981 01 avril 1981

Description : 1981/04/01 (N21)-1981/06/30. 1981/04/01 (N21)-1981/06/30.

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k56212215

Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-G-20647

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/12/2010

Pendant la Seconde Guerre mondiale et la première guerre d'Indochine.

1940-1954

La Seconde Guerre mondiale a créé une situation nouvelle en coupant
l'Asie du Sud-Est et en particulier l'Indochine française de ses principales
sources d'approvisionnement au Moyen-Orient (Iran et Turquie) et en
Inde. Les revenus provenant du monopole de l'opium jouant un rôle
capital pour le financement de l'administration coloniale française, celle-ci,
sous occupation japonaise, plutôt que de perdre ces revenus, préféra encou-
rager et organiser la production et le commerce de l'opium sur les hautes
terres du Laos et du Tonkin où elle les avait jusqu'alors réprimés.

La production d'opium de l'Indochine française s'accrut considérable-
ment, passant de 7,5 t en 1940 à 60,6 t en 1944, les deux régions les plus
productrices étant la province de Xieng Khouang au Laos et le Nord-Est-
Tonkin, pays taï où se trouvaient un grand nombre de Meo. L'adminis-
tration coloniale n'intervint pas directement dans le contrôle de la
production et de la commercialisation mais passa par l'intermédiaire de
chefs locaux, Touby Lyfoung pour les Meo de Xieng Khouang et Deo Van
Long pour les Taï du Tonkin qui étaient en contact avec les Meo cultivant
le pavot sur les hauteurs.

Malgré cet accroissement, à la fin de la Seconde Guerre mondiale le
Triangle d'Or n'avait encore qu'une production annuelle de 80 t, ce qui
est peu par comparaison avec la production d'un millier de tonnes de
1972. Il n'y avait donc pas de grand changement et, après la guerre, les
monopoles thaïlandais et indochinois reprenaient leurs importations en
provenance du Moyen-Orient tandis que la contrebande du Yunnan se
poursuivait. Le nombre de drogués, qui s'était maintenu pendant la guerre
grâce à cette contrebande et à la production locale, pouvait de nouveau
croître.

A partir des années cinquante se produisit un changement majeur pour
le trafic et la production de l'opium dans le monde et en Asie du Sud-Est

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