Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1906-04-08
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Description : 08 avril 1906 08 avril 1906
Description : 1906/04/08 (Numéro 10754). 1906/04/08 (Numéro 10754).
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/04/2008
= 4 S!
£*• PM6t JPax-isier»
rôle, invitant les ouvriers à ne pas se lais-
ser intimider par les gendarmes, dont le dé-
vouement aux patrons de la mine est no-
toire.
a Les grévistes, a-t-il dit, n'ont aucun
'compte à rendre aux gendarmes ni aucun
détail à leur fournir. Si les gendarmes conti-
nuent à se rendre à domicile pour intimider
les grévistes, je porterai plainte et à qui de
droit ».
Le député Lamendin a ensuite commenté
les décisions du congrès de Lens et dit que
puisque la continuation de la grève a été dé-
cidée, les ouvriers doivent respecter ce vote
et persister dans la grève avec énergie, mais
aussi avec calme.
Cet appel a été salué par les cris de Vive
la grève Vive Lamendin
L.assemblée a ensuite approuvé à l'unani-
mité la décision du congres.
A Lens, un millier de grévistes se sont
réunis sous la présidence du délégué twneur
Simon, dit Ricq. M. Huleux, adjoint au mai-
re, y a rendu compte des décisions du con-
grèa et s'est prononcé pour la résistance.
Le délégué Maes, conseiller municipal de
Leos, a ensuite exposé la situation et déclaré
que, actuellement, les mineurs n'ont plus
qu'à s'adresser au gouvernement, avec le-
quel Ils doivent désormais traiter, et non
plus avec les compagnies.
Après quelques déclarations du délégué
Simon, la continuation de la grève a été ac-
clamée.
Un Télégramme de M. Clemenceau
Au télégramme adressé à M. Clemenceau
par les dépatée Basly et Lamendin, et que le
Petit Parisien a publié hier, le ministre de
l'Intérieur a fait la réponse suivante
Intérieur Monsieur Basly.
témoins, tes adresser préfecture du Pas-de-Caiais
aussitôt reçu ce télégramme.
Le député Basly a prié le délégué mineur
VireL dlîarnes, de lui faire parvenir de suite
la liste des témoins qu'il pourra faire enten-
dre sur les faits dont les grévistes ont eu a.
'se plaindre.
Inoident à Bully-Grenay
Béthune, 7 avril.
Aujourd'hui dans l'après-midi, au mo-
ment de la remonte des quelques ouvriers
qnl continuent à travailler à la fosse n° 2
des mines de Béthune, située sur Bully-Gre-
nay, une bande de grévistes, qui se trouvait
aux abords de la fosse, se mit à conspuer
deux mineurs sortant du puits.
Un gendarme et un brigadier durent inter-
venir pour protéger les deux ouvriers et, à
un moment, se ruant sur les gendarmes,
des grévistes terrassèrent le brigadier. Le
lieutenant Serviotti, du 87° d'infanterie, se
porta à son secours avec une escouade, mais
les grévistes, tournant leur colère contre les
soldats, les criblèrent de pierres.
Atteint la tête, le lieutenant Serviotti a
reçu une blessure assez grave.
Un détachement de gendarmes à cheval a
dispersé les manifestants. Trois arrestations
ont été opérées.
Grévistes A la Préfecture d'Arras
Cent grévistes se sont rendus cet après-
midi auprès de M. Dureault, préfet, pour de-:
mander du travail et du pam. Le préfet a
entendu trois de leura délégués et leur a dit
d'aller lundi travailler à la mine, ajoutant
qu'ils seraient protégés.
Les grévistes ont manifesté ensuite dans
le* mes. L'un d'eux, nommé Louis Resseler,
âgé de trente^ix ana, originaire de Paris,
a été arrêté par le commissaire central.
DANS LE NORD
Douai, 7 avriL
Le chômage est toujours complet dans les
concessions du bassin du Nord.
Quatre grévistes armés de bâtons ont as-
sailli, cette nuit, sur la ligne de chemm de
fer de Donai à Tournai, près d'Auby, le sur-
veillant Louis Dodergnies, qui faisait une
ronde.
Ils lui ont brisé sa lanterne et sa botte à
pétards, dont ils avaient préalablement en-
levé les explosifs, qu'ils ont emportés.
Valenciennes, 7 avril.
La décision du congrès de Lens a été por-
tée à la connaissance des grévistes dès hier
soir par des délégués du syndicat des mi-
neurs d'Anzin.
Dans les sections de Denain, Lonrches et
Fresnesde-Trieu, la continuation de la grève
à outrance a été votée.
Cet après-midi, tous les délégués tiendront
une réunion à Denain pour sentendre sur
la conduite à tenir, et ce soir des réunions
seront organisées dans chaque section pour
exhorter les grévistes à résister jusqu'à
complète satisfaction, n faut donc s'attendre
à ce que la grève entre dans une période
aiguë, car les jaunes commencent à s agiter.
Les grévistes ont décidé d'organiser des
patrouilles plus nombreuses et plus actives.
En présence de cette nouvelle situation,
le service d'ordre vient d'être renforcé de
cent gendarmes à pied, qui sont arrivée ici
la nuit dernière et ont été répartis, ce matin,
dans les cinq secteurs du bassin.
Déjà la nuit et la matinée ont été assez
agitées. A Saint-Vaast, un groupe de 60 gré-
vistes ont gardé les abords de la gare, de
trois heures il sept heures du matm. Qua-
rante autres sont allés manifester devant
lâ demeure dn mineur non-gréviste Donnez
qui a promis de faire cause commune avec
ses camarade
Dans la division de Vieux-Condé, les gré-
vistes ont patrouillé, au nombre de trois
cents environ, par groupes de dix. Quelques
carreaux ont été cassés chez des non-gré-
vistes au coron Vert et chez le délégué mi-
neur Patris, un des jaunes.
Deux mineurs belges, qui se rendaient à
la fosse Chabaud-Latour, ont été faits pri-
sonniers et emmenés vers Anzin par les
grévistes. Ils ont été délivrés sans difficulté
par la gendarmerie. On ne signale aucun
mcident les grévistes sont d'ailleurs très
calmes.
Le chômage est toujours complet dans
toutes les fosses des mines d'Anzin, Douchy,
Vicaigne, Crespin et Fresnes-Midi.
«le ne fume que le NIL
LE FEU DANS ONE USINE À GAZ
A Marseille. La Lutte contre le Sinistre.
Dégâts considérables.
(De notre correspondant particulier)
Marseille, 7 avril.
Une rumeur sinistre courait ce matin en
ville où elle provoquait la plus vive émo-
tion.
L'usine à gaz située au quartier des Crot-
tes était en feu. Aussitôt, dans tous les
quartiers environnants situés autour de la
gare d'Arene et les môles et où sont de nom-
breuses et importantes usines, des précau-
tions furent hâtivement prises. Tous les ate-
liers arrêtèrent leurs moteurs afin d'éviter
des conséquences peut-être désastreuses et
qui, heureusement, ne devaient pas se pro-
duire.
En effet, dès que les premières flammes
s'échappèrent de la chambre d'épuration ou
le feu avait pris naissance, le personnel ou-
vrier de l'usine à gaz, sous la direction des
ingénieurs, s'empressait d'isoler le foyer
d'incendie. Les tours producteurs furent
aussitôt ouverts pour éviter une explosion
et les canalisations furent entièrement cou-
pées.
Pendant ce temps, les secours arrivaient
promptement du dehors, le personnel et la
pompe de la gare d'Arenc, les pompiers des
divers postes de la ville avec la pompe à
vapeur. Un important service d'ordre était
formé par des gendarmes et des gardiens
de la paix.
Les Domjjiera ont dû se borner à localiser
l'incendie. Tout le bâtiment très important
dans lequel se trouvaient les machines à
épuration a été la proie des flammes, mais
tout danger a disparu.
Les pertes, très élevées, ne sont pas en-
core évaluées.
UN MUR QUI S'ÉCROÜLE
Grave Accident du Travail. Un Tué.
Deux Blessés.
(De notre correapondant particulier)
Limoges, 7 avril.
Un grave accident s'est produit au village
de Langlard, commune de Bujaleuf.
M. Louis Tarrade, âgé de vingt-quatre
ans, cultivateur, travaillait à la démolition
d'un vieux mur en compagnie de son Beau-
frère, Pierre Guillabaud, âgé de vingt-qua-
tre ans et de son domestique, Jean Redon,
âgé de vingt ans.
Soudain, le mur s'écroula, ensevelissant
les trois jeunes gens. Guillabaud fut tué sur
le coup. Redon eut la jambe gauche frac-
turée et Tarrade a reçu de nombreuses ec-
chymoses sur tout le corps.
Vous n'accorderez votre confiance que lors-
que vous aurez des preuves que celui & qui
vous voulez vous confier en est digne. Ecou-
tez donc autour de vous le bien qu on en dit,
et n'hésitez pas à vous procurer un produit
qui a fait ses preuves depuis 25 ans, qui a
guéri des milliers de malade, qu'il est indis-
pensable par conséquent d'avoir toujours à la
maison. Procurez-vous les Pilules Suisses,
le remède populaire par excellence contre la
constipation. 1 fr. 50 la botte de 50 Pilules.
Exiger l'adresse, 28, r. de Grammont, Paris.
SÉNAT
Séance du samedi 7 avril 1906
Le Sénat discute très rapidement le Budget.
Séance aujourd'hui Dimanche.
La séance est ouverte à une heure, sous
la présidence de M. Antonin Dubost.
On adopte le rapport de M. Alexandre Le-
fèvre sur le projet de loi tendant à autoriser
la Ville de Paris à changer l'affectation de
fonds d'emprunt.
LE BUDGET
L'ordre du jour appelle la suite de la dis-
cussion du budget.
On continue l'examen du budget du minis-
tère des Finances. Les chapitres sont suc-
cessivement adoptés sans discussion intéres-
sante,
On passe, après l'adoption des chapitres
« Monnaies et médailles », au budget du mi-
nistère de la Justice.
M. Sarrien, président du Conseil, ministre
de la Justice, demande le rétablissement de
deux crédits supprimés l'un par la Chambre,
l'autre par la commission du Sénat, à savoir
1,000 francs pour allocation au rédacteur du
Bulletin de la chambre criminelle de la cour
de cassation, et 1,200 francs pour le salaire
d'un homme de peine.
L'article premier est adopté avec le double
relèvement demandé.
Les autres chapitres sont adoptés.
L'INCIDENT CHRISTIAN
Le budget de l'Imprimerie nationale est
ensuite examiné.
M. Chaumié dit qu'après la campagne qui
vient d'être menée autour d'un incident ré-
cent, c'est un devoir pour lui d'apporter 4ci
pubi;quement des explications qu'il a déjà
données à la commission du budget de la
Chambre et à la commission des finances du
Sénat.
L'ancien garde des Sceaux fournit des ex-
plications détaillées sur l'incident Christian.
Pl expose longuement ses griefs contre la
gestion de l'ancien directeur de l'Imprimerie
nationale.
M. Christian, dit l'orateur, eNgagea des dé-
penses pour la participation de l'imprimerie à
l'exposition de lrège avant de m'avoir prévenu.
Des incidents plus graves se produisirent lors
de la construction des nouveaux bâtiments de
l'imprimerie; des installations nécessaires lais-
saient à désirer, leurs améliorations amenèrent
des majorations de dépenses assez sensibles les
honoraires d'architectes, qui n'auraient dû être
que de 5 0/0, s'élevèrent iL 8 0/0; des jetons de
présence furent perçus indûment. M. Christian,
rité, nommait Jiui-même des vérificateurs de tra-
vaux et taisait des procès-verbaux aux frais de
l'Etat, etc.
M. Chaumié expose ensuite les incidents
qui suivirent la mise à la retraite de M.
Christian et termine en disant qu'il est ab-
solument inexact qu'il ait pris cette décision
pour avantager son entourage.
M. Sarrien, ministre de la Justice. M. Chau-
mié a exposé les motifs du remplacement du
directeur de l'Imprimerie nationale. J'ai ouvert
une enquête sur les faits reprochés M. Chris-
tian ou à M. Didelot. Dès qu'elle sera terminée,
je prendrai les sanctions nécessaires. (Très bien.)
En ce qui concerne la commission de recons-
truction de l'Imprimerie nationale, je l'ai sup-
primée, supprimant en même temps les jetons
de présence de ses membres.
Je ferai tous mes efforts pour éviter le ration-
veltement des faits critiquables apportés à la tri-
bune. (l'rès bien.)
Les différents chapitres du budget de l'Im-
primerie nationale et de celui de la Légion
d'honneur sont adoptés.
On aborde le budget du ministère de l'Ins-
truction publique.
M. Halgan demande au ministre s'il est
bien décidé à s'opposer aux syndicats des
instituteurs.
M. Aristide Briand, ministre de l'Instruc-
tion publique, des Beaux-Arts et des Cultes,
répond qu il n'a rien à ajouter aux déclara-
tions qu il a faites à la Chambre et qu'an ne
peut présenter aucun acte en opposition avec
ses paroles.
La question des syndicats et des associations
d'instituteurs, dit-il, est très complexe et mérite
d'être réglée par une loi. En attendant, j'ai pris
des mesures pour protéger les instituteurs con-
tre l'arbitraire. J'espère qu'ils trouveront, grâce a
ces conditions, qu'ils n'ont pas besoin de former
des syndicats contraires à la loi et que des asso-
ciations leur suffisent. (Très bien.)
Les chapitres 1 à 10 sont adoptés.
Sur le chapitre suivant, M. Halgan pré-
sente quelques observations au sujet du
maintien, jusqu'au mois de novembre, de la
faculté de théologie protestante de Paris.
Les chapitres 11 à 95 sont adoptés.
M. Sébline, sur le chapitre 96 (traitement
du personnel de l'enseignement primaire
élémentaire), s'élève contre les syndicats
d'instituteurs. Il dit que les syndicats des
fonctionnaires tendent à constituer un Etat
dans l'Etat et qu'aucun gouvernement ne
saurait les tolérer.
Le sénateur de l'Aiene doute que la circu-
laire envoyée aux préfets circulaire que
les lecteurs du Petit Parisien ont lue hier
donne des résultats satisfaisants.
Outre les instituteurs, dit-il, les agents des
postes se sont formés en syndicats, ceux des
contributions indirectes menacent de faire.
M. Poincaré. Ils ne m'en menacent pas et
ils ne m'en menaceront pas, ils ont trop de sa-
j gesse pour cela. (Très bien
M. Flaissières. Ce n'est pas de la sagesse,
c'est de la faiblesse 1
M. Poincaré. Ce n'est pas une faiblesse de
remplir strictement son devoir de fonctionnaire t
M. Aristide Briand, ministre de rinstruc-
tion publique, déclare que '.a loi de '884 ne
s'applique pas aux fonctionnaires et qu'il
n'ast pas disposé à tolérer la création de
syndicats d'instituteurs. Mais, par contre,
il se refuse énergiquement il considérer des
fonctionnaires dévoués et zélés comme des
adversaires contre lesquels toutes les armes
sont bonnes.
L'orateur reconnatt qu'on n'a pas toujours
suffisamment protégé les instituteurs contre
l'arbitraire, et il affirme que ses efforts ten-,
dront à les protéger, tout en les maintenant
dans la légalité.
Il termine en disant qu'il est certain que
sa circulaire sera très bien accueillie et pro-
duira les meilleurs effets.
Il, Sébline réplique brièvement puis le
chapitre relatif aux instituteurs est adopté.
-ainsi que les suivants.
Les chapitres 103 à 112 et dernier sont
adoptés.
Le budget du commerce est adopté, ainsi
que celui de l'Ecole des arts et manufactu-
res.
La discussion est renvoyée Il aujourd'hui
dimanche deux heures et demie.
La séance est tevée à six heures.
Une Grève de Musiciens
A l'Eldorado. Une Scène dans la Salle
avant le Lever du Rideau. Le Piano
remplace l'Orchestre.
Au moment où le rideau allait se lever,
hier soir, à neuf heures quarante-cinq, pour
la première représentation de la Revue de
rEldorado, vingt-deux musiciens sur vingt-
cinq ont refusé de monter à leur pupitre, en
déclarant qu'ils ne joueraient que si la direc-
tion leur accordait, comme à leurs collègues
de la Scala, le tarif syndical.
Le directeur artistique, M. y aies, leur
ayant déclaré que le moment était mal choi-
si pour présenter leurs revendications, ils
décidèrent immédiatement de se mettre en
grève. La représentation a pu cependant
avoir lieu un piano accompagnait les ar-
A la direction de l'Eldorado, les explica-
tions suivantes nous ont été fournies
Nous avons été d'autant plus surpris que
nos musiciens ne nous avaient pas adressé
la moindre réclamation.
Après avoir joué, comme de coutume, de-
rant la première partie de la représentation,
ils chargèrent trois de leurs camarades de
demander au directeur le tarif syndical. Ac-
tuellement, ils ont des contrats individuels,
et chacun d'eux est payé selon sa valeur.
Or, ils réclament un prix unique de 3 francs.
La direction est toute disposée à entrer
en pourparlers avec le syndicat, mais elle
ne peut admettre la façon d'agir des musi-
ciens de l'Eldorado. Aussi, est-elle décidée
à ne reprendre aucun des grévistes.
Ajoutons qu'aucun incident ne s'est pro-
duit et que les musiciens, invités par des
gardiens de la paix à quitter la salle, se sont
unmédiatement exécutés.
Les Agents des Contributions indirectes
Sous la présidence de M- Pech de Château-
roux, le congrès des agents des contributions
indirectes a termiaé, hier, la discussion des
questions mises à l'ordre du jour.
Le congrès déclare tout d'abord à l'unani-
mité que tous les ,nouveaux crédits votés par
la Chambre seront aflectés à l'amélioration
du cadre secondaire.
Le rapporteur, M. Waroquier, de Rouen,
dit ensuite que la loi de 1884 n'a pas été un
rétablissement des anciennes corporations
supprimées par la Révolution, mais un
moyen de défense pour le prolétariat. Par-
lant du projet Barthou, il ajoute que les em-
ployés des contributions indirectes sont des
agents de gestion et non d'autorité
En effet, déclare M. Waroquier, on s'est ap-
puyé, pour dénier a certains fonctionnaires la
capacité syndicale, sur le droit de dresser pro-
cès-verbal, ce qui serait un acte d'autorité. Or,
:es actes d'autorité administrative rassortissent
des tribunaux administratifs oonseils de préfec-
ture, conseil d'Etat, et les procès-verbaux ressor-
tissent des tribunaux de droit commun. L'agent
qui verbalise est bien un n gent de gestion il ne
fait que constater un délit sans lui donner de
sanction.
Le rapporteur s'attache, ensuite, à démon-
trer les différences essentielles qui existent
entre les lois de 1901 et de 1884, au bénéfice
de cette dernière, et il conclut en déposant
le vœu que le droit syndical soit accordé
aux agents des contributions indirectes.
Quelques orateurs soutienneut t'opinion
contraire, mais on accorde la priorité au
vœu de la commission ainsi conçu
Le congrès chargé d'étudier la possibilité de
placer l'union générale sous l'égide de la loi de
1884, en adopte la principe et passe à tordre du
ur
Il demande que le Parlement veuille bien re-
connaître l'aptitude des agents des contributions
indirectes à la capacité syndicale au moment de
la discussion du projet Barthou. Il donne mandat
au conseil d'administration de faire toutes dé-
marches utiles pour obtenir le bénéfice de cette
loi.
Cet ordre du jour est adopté l'unanimité
moins deux fois.
FÊTES ET BANQUETS
Sous la présidence d'honneur de MM. Bouvier,
ancien président du Consetf, Berteaux et Cail-
laux, anciens ministres, a eu lieu hier soir, à
l'hôtel Continental, le bal de l'Orphelinat des
employés de la banque et de la bourse, œuvre in·
téressante entre toutes, fondée par M. Masson.
Jamais cette fête n'avait été plus réussie. Le suc-
cès fut oomplet et la recette, des plus abondantes,
aidera à soulager bien des infortunes.
Le bal des cochers et des conducteurs d'auto-
mobiles de maisons bourgeoises a réuni à la salle
Wagram une assistance des plus nombreuses.
A sept heures, les fouriéristes, convoqués au
restaurant Véfour, 105, galerie de Valois, célé-
brèrent en un banquet familial, le 13i» anniver-
saire de la naissance du chef de l'école phalans-
térienne.
Pendant ce temps, les originaires du départe-
ment de la Haute-Marne, habitant Paris, s'assem-
blaient à l'Hôtel Moderne et le banqueL, des plus
réussis, était suivi d'une superbe fête de nuit.
Un bal des plus animés fut également celui
de la société artistique, musica.'e et sportive
d'un grand bazar de la rive droite, dorme dans
la salle des fêtes de la mairie du quatrième ar-
rondissement, en l'honneur de ta fondation de
cette société.
Signalons également l'assemblée générale des
employés du commerce de commission et d'ex-
portatkm, qui eut lieu hier à la mairie du' dixiè-
me arrondissement et au cours de laquelle fu-
rent discutés les intérêts de la corporation.
Enfin, le sixième banquet de la 3e section des
Vétérans, réunit, au restaurant Bonvaiet, de
nombreux convives, sous la présidence de M.
Sansbœuf, président général, assisté de M. Louis
Puech. député de l'arrondissement des conseil-
lers municipaux et de la municipalité. D'élo-
quents et patriotiques discours furent pronon-
cés qui furent, à juste titre, applaudis.
L'Accident du Viaduc de Serrouville
Comment la Catastrophe s'est produite. Le
nom des Victimes. Enquête du Par-
quet.
(De notre correspondant particulier)
Bney, 7 avril.
Je vous ai adressé hier la nouvelle du tra-
gique accident qui s'est produit au viaduc de
Serrouville, sur la ligne du chemin de fer de
Briey'à à Audun-le-Roman.
On connaît maintenant le nom des quatre
malheureux ouvriers qui ont été tués dans
cette catastrophe ce sont les nommés Al-
fred Laner, âgé de vingt-quatre ans Ray-
mond Sablé, trente-deux ans ;-Pierre Fran-
çois et Joseph Souquet, tous les deux âgés
de trente-cinq ans.
Les victimes étaient en train de travailler
avec deux autres camarades, Pierre Galy,
vingt-sept ans, et François Benazet, à la
pose du tablier métallique, quand tout à
coup un craquement se fit entendre l'écha-
faudage, qui s'élevait à une hauteur de qua-
rante mètres environ, venait de se partager
vers le milieu.
Les ouvriers eurent à peine le temps de
pousser un cri de terreur. Laner, Sablé,
François et Souquet s'abattaient dans le
vide, au milieu des bois, tandis que, plus
heureux, Galy restait accroché à une poutre
en fer et que Benazet, placé près d'un ma-
drier qui n'avait pas bougé, s'y crampon-
nait solidement.
Des témoins de l'accident accoururent.
Galy et Benazet furent retirés de leur fâ-
cheuse position et l'on se porta au secours
des victimes.
Laner avait été tué sur le coup. Ses com-
pagnons ne tardèrent pas à expirer.
Ce tragique accident a jeté la consterna-
tion parmi la population. De nombreuses
personnes se sont rendues aujourd'hui sur
les lieux de l'accident, où le parquet de Briey
a commencé son enquête pour établir les res-
pcnsabilités.
Le viaduc en bas duquel les quatre ou-
vriers ont trouvé la mort est édifié pour per-
mettre de relier Audun-le-Roman à Villerupt
et de franchir la jolie vallée de la Crusne.
COLLISION DE VOITURES
Terrible Accident.- Un Mort, deux Blessés.
(De notre correspondant particulier/
Bourges, 7 avril.
Un terrible accident vient de se produire
à Maisonneuve, sur la route de Lury à Vier-
zon.
Une voiture légère dans laquelle étaient
montés M. Vermon, sa femme et une voi-
sine, Mme Poursard, a été renversée par
une charrette.
M. Vermon a été tué sur le coup. Les deux
femmes sont grièvement blessées.
BULLETIN DU TRAVAIL
LA TYPOGRAPHIE PARISIENNE
Le conseil syndical de la typographie pari-
sienne avait convoqué, hier soir, ses adhé-
rents à un meeting organisé dans la grande
salle de la Bourse du travail et qui avait réu-
ni plus de trois mille assistants.
Il s'agissait de discuter sur le moyen de
faire aboutir les revendications de la corpo-
ration. A l'issue de la séance, l'assemblée a
voté l'ordre du jour suivant
Les typographes s'engagent faire
triompher par la grève les revendications
méconnues jusqu'à ce jour déclarent re-
pousser énergiquement les propositions pa-
tronales et invitent le comité syndical à ne
faire aucune concession sur lesdites reven-
dications.
LA SELLÊilllLITIlIBE
Au cours de la réunion qu'ils ont tenue,
hier après-midi, à la Bourse du travail, les
ouvriers selliers travaillant dans les maisons
de la rue Erard et de la rue des Marguettes,
n'ayant pas obtenu satisfaction, ont décidé
de continuer la grève jusqu'à ce que leurs
revendications aient été acceptées.
GRÈVE DE MÉCANICIENS
Le personnel ouvrier travaillant à Billan-
court, dans l'usine de MM. Renault, fabri-
cants d'automobiles, a cessé hier le iravail.
1,000 ouvriers environ sont en grève. Ce
sont 70 d'entre eux qui, dès le matin, ont
présenté des revendications qui ne furent
pas acceptées. Un peu plus tard, les ajus-
teurs se joignaient à eux.
Les directeurs prièrent leur personnel de
leur accorder un délai de quelques jours,
afin de pouvoir étudier la question. Ce délai
fut refusé et la grève générale déclarée.
Seuls les carrossiers et les ouvriers de la
réparation ont travaillé dans l'après-midi.
A LA COHFÉDÉBÂTÏOH DU TRAVAIL
Le congrès des Fédérations dont nous
avons déjà parlé se poursuit au siège de la
Confédération générale du travail, dans le
plus strict incognito.
On sait toutefois que le but de cette réu-
nion est d'organiser la manifestation du
1" mai. Ce que désireraient les membres
de la Confédération, c'est de provoquer le
2 mai un mouvement parmi toutes les clas-
ses de travailleurs en faveur de la journée
de huit heures.
INFORMATIONS OUVRIERES
CONVOCATIONS.
Aujourd'hui, à la Bourse du travail, 3, rue
du Château-d'Eau
Réunions générales des stucateurs, 9 heures
matin, grande salle; des corroyeurs de la
Seine 9 heures matin, salle Bondy des cho-
colatiers, 2 h. 1/2 après-midi, salle Bondy
des dessinateurs et graveurs lithographes, 9 heu-
res matin, saJle des conférences de la métal-
lurgie, 2 h. 1/2 après-midi, salle des conféren-
ces des terrassiers, 9 heures matin, salle des
grèves; des vannieas, 2 h. après-midi, salie
des grèves.
Réunions de conseil des agents des lycées,
8 h. matin; des blanchisseurs, 2 h. 1/2
après-midi de la sellerie militaire, matin et
après-midi des verriers 9 heures matin
des cuirs et peaux, 2 h. 1?z après-midi; des
corroyeurs de la Seine, 9 heures matin des
garçons de lavoir, 2 h. 1/2 après-midi; des
maréchaux, 9 heures matin des travailleurs
municipaux (cantonniers), 2 h. 1/2 après-midi.
̃ *~>~ A l'annexe, 35, rue Jean-Jacques-Rousseau
Réunions générales de la typographie pari-
sienne (grève Dupont), 9 heures matin, grande
salle; des correcteurs et teneurs de copie,
2 h. 1/2 après-midi. salle 12.
Salle du Grand-Hôtel, 2, boulevard de Gre-
nelle
Réunion générale, li huit heures du matin, de
la chambre syndicale des tailleurs de pierres et
ravaleurs du département de la Seine.
L'union syndicale des employés des secteurs
électriques convoque ses adhérents à une assem-
blée générale qui se tiendra ce matin, à neuf
heures, à la Taverne de Paris, 23, place de la
République.
La chambre consultative des associations ou-
vrières de production tiendra aujourd'hui, à deux
heures, au Conservatoire des arts et métiers, une
assemblée générale. A l'ordre du jour la jour-
née de huit heures, les rapports des sociétés coo-
pératives avec les pouvoirs publics, etc.
Le syndicat professionnel des employés de che-
mins de fer tiendra son assemblée générale an-
nuelle aujourd'hui, à deux heures, à l'hôtel des
Société savantes.
LES EMPLUYES DES BAINS.
Les employés des établissements de bains ont
décidé de nommer une commission qui sera char-
gée de recueillir les adhésions de tous les tra-
vailleurs de ia corporation, afin d obtenir de leurs
patrons La fermeture des établissements les di-
manches et jours de fêtes à midi.
LE SALO:V CULINAIRE
Le neuvième salon culinaire a été inau-
guré, hier après midi 21, rue Cadet M. Lau-
rent, représentant M. Barberet, directeur
de la mutualité au ministère de l'Intérieur,
présidait la cérémonie.
Il a été reçu par MM. Sevin, nrésident du
comité effectif Mourir, président de la so-
ciété de secours mutuels des cuisimers de
Paris; Gilles, président d'honneur Paillard,
etc., etc.
La visite des différentes salles de cette in-
téressante exposition, qui comprend tous les
chef3-d'œuvre possible de cuisine, de pâtis-
serie et de confiserie, a commencé aussitôt.
L'on s'est extasié, notamment, sur la cui-
sine du fameux Carême, reconstituée sur
une estrade, ainsi que sur une pièce mon-
i té>; représentant une minuscule cathédrale
en fruits.
Après avoir vivement félicité les organisa-
leurs, M. Laurent s'est rendu au buffet où
un vin d'honneur était servi.-
M. Sevin a parlé' des nombreux services
| rendus par l'œuvre des salons culinaires à
j l'alianentation parisienne. Il termine en an-
nonçant que la société qu'il préside avait dé-
cidé de préconiser, autant que possible, la
mutualité parmi ses adhérents.
M. Laurent lui a répondu en promettant
toute la sollicitude du gouvernement à ta
corporation des cuisiniers français.
La distribution des récompenses aura lieu
le 28 avril.
PETITES NOUVELLES
L'Assemblée générale annuelle de l'Asso-
ciation des voyageurs de commerce se tiendra
aujourd'hui dimanche, neuf heures du matin,
dans la salle de l'hOtel des chambres syndicales,
rue de Lancry.
L'association générale des herboristes de
France donnera ce soir dimanche, 8 avril, à six
heures et demie, son banquet annuet suivi d'un
grand bal de nuit, au restaurant Bonvalet, 29 et
31, boulevard du Temple, sous la présidence de
M. irouillot, ancien ministre du Commerce et
de l'Industrie.
̃– Le syndicat des cantonniers du départe-
ment de la Seine donnera aujourd'hui à midi,
99, rue d'Alésia, son banquet annuel, sous la pré-
sidence de M. Barbier, président du conseil gé-
néral, et la présidence effective de M. Hétier,
inspecteur général du département.
C'est aujourd'hui qu'aura lieu à une heur»
et demie de l'après-midi, dans la salle des fêtes
du Grand-Orient, la fête organisée chaque année
par la Ligue contre la misère, dont le siège social
est situé 22, rue Orflla.
♦
Dimanche 8 Avril, 988 Jour de l'Année, 19*
Jour du Printemps, Rameaux.
Lever du soleil à 5 h. V coucher à 6 h. SS.
Lever de la lune d 5 h. ie coucher 5 h. 21.
OBSERVATOIRE MUNICIPAL (rour St-Jacqnes)
REGION PAHISIEN.NE. Samedi T avril
minuit. Dans la journée, le ciel est peu nua-
geux.
La température moyenne est de 12°, supé-
rieure à la normale de 2°4.
Le veut souffle du nord et du nord-est.
BUREAU CENTRAL METEOROLOGIQUE
La pression reste très élevée sur toute l'Eu-
rope elle dépasse 770 -/=,sauf sur la Méditer-
ranée et dans l'extrême nord où se trouve le mi-
nimum barométrique (Hodo 761 In/la).
Le vent est faible des régions est sur toutes
nos côtes la mer est belie dans la Manche, hou-
leuse seulement à la pointe de Bretagne et a
PortrVehdres.
Des pluies sont tombées en Italie et dans le
sud de la France on a recueilli 6 m/ln d'eau à
Perpignan, 4 à Biarritz, 2 h Marseille et à Limo-
ges, 1 à Clermont.
La température a peu varié en Europe le ther-
momètre marquait hier matin 5° a Saint-Pé-
tersbourg. 5 à Brest, 6 à Toulouse, 9 à Besan-
çon, 15 à Alger. Un notait 1° au puy de Dôme,
1 au Ventoux, 5 au pic du Midi.
En Franoe, un régime de vent d'est est pro-
bable avec temps beau et chaud.
NAVIGATION FLUVIALE du 7 avril, sept
heures du matin
HAUTE-SEINE. Pont-de-Seine, à Montereau,
1-60: écluse de Varennes, 3-17; pont de Melun,
2°73; pont de Corbeii, écluse de PorUà-
l'Anglais. 4-b9.
Marîje. Ecluse de Cumières, 2-33; écluse de
Chalifert, écluse de Chareaton, i-76.
BASSE-SEINE. Ecluse du canal Saint-Martin,
2-10; pont de la Tournelle, 1*35; pont Royal,
écluse de Suresnes, 5-52; barrage de Be-
zons, pont de Mantes, 3-43; écluse de
Méricourt,
Oise. Barrage de Venette, 2-95.
AUTOUR DE PARIS
BOULOGNE SUR SEINE. Le feu s'est dé-
claré la nuit dernière, vers minuit, dans une mai-
son située 147, rue d'Aguesseau, habitée par M.
Fourret, marchand de voiail'.es.
Le commerçant qui couche au premier étage
éveillé en sursaut se leva et donna l'alarme. Les
pompiers sous les ordres du capitaine Hamet
combattirent vigoureusement l'incendie, mais Ils
ne purent s'en rendre maîtres qu'à trois heures
du matin.
Les dégâts s'élèvent à environ 20,000 francs
«r Un petit garçon de cinq ans, Maurice Va-
cher, jouait ce mritin devant le domicile de ses
parents, route de Versailles. Un tramway de la
iigne Louvre-Versailles tamponna le gamin et
lui écrasa la jambe droite. Le petit blessés, dont
l'état est grave a été transporté l'hôpital des
Enfants-Malades.
CHELLES. Le Petü Parisien a signalé ta
disparition d'un septuagénaire, M. Edme Lam-
bert, qui le 8 mars dernier avait quitté le domi-
cile de son gendre, M. Guffroy, facteur reoeveur
Le suicide que son entourage redoutait était
certain. Le cadavre a été retiré de la rivière a
Neuilly-sur-Mame.
GENTILLY. Le dénombrement de la popula
tion accuse cette année le nombre de 8,421 habi-
tants, en augmentation de près d'un milliar sur
le chiffre de 1901, qui atteignait seulement
7,433 habitants.
HOUDAN. Un commencement d'incendie
s'est déclaré avsntrhter soir au hameau de Fré-
mille, chez M. Peluche, cultivateur. Le feu qui
avait pris naissance dans un grenier, s'est com-
muniqué rapidement à la maison d'habitation de
M. Rocher, agriculteur.
Maigre la promptitude des secours, un hangar,
une grange, une écurie et de grandes quantités
de récoltes ont été détruits. Les dégâts dépas-
sent 12,000 francs.
IVBY-SUR-SEINE. Un vieillard, M. Edmond
Laurent, âgé de soixante-douze ans, demeurant
avenue de Choisy, a été renversé, hier matin,
devant son domicile, par une voiture automobile
appartenant à M. Raverat.
Blessé grièvement à la poitrine, ["infortuné
septuagénaire a été transporté à l'hospice des
Incurables.
Le chauffeur a été invité a se tenir à la dis-
position de la justice.
NEUILLY-SUR-SEINE. M. Simard, commis-
saire de police poursuit activement son enquête
sur le vol commis chez M. Guérin, mécanicien
rue de Sablonyiie, que nous avons raconté hier.
Parmi les vingt arrestations opérées, il faut
mentionner celles des nommés François Galaut,
des frères Rausset et du nommé Etienne Gro!et;
ce dernier a en outre à son actif un vol très im-
portant commis à Paris. Tous sont des repris de
justice. La bande entière a été envoyée au dépôt
d'autres arrestations ne sauraient tarder.
SCEAUX. Les conseils municipaux de la ré-
gion avaient émis des vœux relatifs au prolonge.
mont cl« la liçne de chemin de fer Soeanx-iw-
binson-Limours jusqu'à son intersection avec
cH'e du quai d'Orsay. Ils demandaient égniement
le raccordement entre la ligne stratégique et
oel'e de Limours. Le ministre des Travaux pu-
blics vient de répondre que ces travaux entraîna-
raient des frais trop considérables.
D'autre part, une proposition relative au main-
tien, à titre définitif, des dispositions tempo-
raires prévues pour la délivrance des cartes d'a-
bannements trimestriels et semestriels pour la
saison d'été, vient d'être soumise à l'approbation
ministérielle.
VANVES. Hier matin, M. Coste commissaire
de police, a envoyé au dépôt, Arthur D. Agé
de seize ans. Il ne se passait pas de jour sans
que ce garnement ne rouât de coups ses parents,
des ouvriers très honorables.
VILLENEHVE-SAINT-GEORGES. Le recen-
sement de la population donne cette année le
chlifre de 9,599 habitants contre 8,178 en 1901,
soit un accroissement de 1,421 âmes, la garnison
exceptée. La section de Villeneuve-Triage révèfl
une diminution de 100 habitants environ.
BULLETIN FINANCIER
Paris, 7 avriL
Les dispositions générales du marché ne
se sont pas modifiées aujourd'hui et c'est
encore l'absence presque totale d'affairea
qui a caractérisé la plupart des comparti-
ments de la cote. L'imminence de grands
appels au crédit en France et sur plusieurs
marchés étrangers paralyse visiblement
l'entrain de la spéculation et de la clientèle
du comptant. Aussi les variations de cours
sont-elles extrêmement faibles dans un sens
comme dans 1 autre.
La Hente française se tasse très lêgàra-
ment de 99 15 à 99 12.
L'Extérieure espagnole est hésitante
94 15; les chemins espagnols sont en noue
velle réaction; le Nord de l'Espagne 207 e1
le Saragossfe à 367.
La Hento ottomane est immobile à 93 35<
Les fonds russes sont sans changement
appréciable, le 3 0/0 1891 il. 69, le 4 0/0 1901
à 83 70, les Consolidés il. 82 50 et les Bons du
Trésor 5 1904 à 6E0.
Les fonds sud-américains sont soutenus.
le Brésilien à 89 50.
Les établissements de crédit se raffermis-*
sent légèrement, le Crédit Lyonnais à 1173
et la Banque de Paris à 1579. Le Crédit M0-
bilier français se traite à 139.
Les chemins français sont calmes, lâ|
Nord à 1850 et le Lyon à 1408.
Les valeurs de traction sont diversement
traitées la Thomson-Houston est hésitant^
à 792 le Métropolitain 544 et les Omnibus
il. 892 sont en léger progrès.
L'Union des Tramways se négocie à 96 503
Les obligations 5 0/0 du Port de Rosarioi
font l'objet de demandes suivies aux envhj
rons de 500.
Le Rio est stationnaire il 1695.
Les Houillères de Ujo-Mieres donnent Ile^
à des échanges animés à 33 25.
Les valeurs industrielles russes sont itw
décises la Sosnowice se raffermit à
tandis que la Briansk reste faiblement te.
nue à 482.
L'action de jouissance du Gaz Parisien r*^
gagne une douzaine de francs h 341.
Toujours peu animées, les mines d'or tê4
moignent cependant de dispositions un peil
plus fermes la Rand Mines s'inscrit à 158J
l'East Rand à 129 50 et la Goldflelds à 111 5W
COURS DE CUJWm
Rente S 0». Pi li Wo 1695 .i
Extérieure q4 15 Rand»M!ne«_ 158
Heate ottomane. 93 Si East Rand 229 50
italien itô 30 GûlditeMB– 117 bQ
NOUVELLES FINANCIÈRES
Compagnies d'Aguila». L'assemblée généraM
net de l'exercice 1905 s'est élevé à fr.
contre fr. 72 en 1901. Le dividende a été
fixé à 8 fr. par action aucune répartition n'a*
vait été faite pour i'exercice précédent.
Métropolitain.– Recette du 6 avrii 72,329 fr. 7&(
BOURSE DE NEW-YORK
New-York, 7 avril.
taletths « terrlli 7 avril yalbum 6 avril 7 »Trtli
àttkunTos i '.«3/8, Pbîladelphi*. 138.
UnuUSoitL tJusa P«ifi« lôé l. 156 lit
CuiiiuPwi 172 Wilact tm 221/2 22 Va
C*«UïlolM«w2l6 J Watah-prel
Ckuagtordà ,209 .|209. Hett.fiB.Tel 92 S/8 SS.
ttiiagowlil^ 3/8(1763/4 taulgM.Cep. 1113/4
Noter CDD t 46 luaniU.
trw, «tiMi I 45 1/8 45. Cil»m«t Hwla. 700.
Ulutuoratrai ITi 1/2,172 UiL c.m>T«n. 16.
Uauv «un ,150 Ch.Uwim6Qj 4 (f2 15 4 82 23
1-ïort -Bail». 7/8 J44 7/8 Uiletranîtert 48b 4
O»tarid| 52 1/4 521/4 a. Pua. 60). 5181/8 5181/8
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Prix Vanteaux. Pouliches de 3 ans,
francs, 2,000 mètres. Hermonthis, Arabie.
Demain lundi, 9 avril, courses plates à Saint!
Cloud.
SAINT-CLOUD
(TROT)
Résultats du samedi 7 avril 196S
Il a fait très beau il SaintrCloud pour les dé.
buts des trois ans dans les courses au trot; l'as·
sistance était nombreuse; les différentes épreu-
ves avaient réuni un grand nombre de concur"
.rente et les courses ontété intéressantes.
M. Lallouet a eu les honneurs de la journée,
gagnant le prix Bayadère avec sa pouliche Dor-
meuse le prix d'Essai avec Diogène premier et
Destrier second, devant huit autres, et le prix des
Fortifications, au trot attelé, avec Charles Ancot.
Jockey, à M. Abel, a gagné de bout en bout la
course attelée pour chevaux de 3 ans.
Prix des Violettes. Au trot monté, 8.0MI
franca, mètres. 1» Cigarette à M. H<
Garreau (M. E. Garreau); S* Coruélie (Ëd. James))
3o Corisande (M. Adèle).
Non placés Bettma, Bagateile, Carmen, CAU
£*• PM6t JPax-isier»
rôle, invitant les ouvriers à ne pas se lais-
ser intimider par les gendarmes, dont le dé-
vouement aux patrons de la mine est no-
toire.
a Les grévistes, a-t-il dit, n'ont aucun
'compte à rendre aux gendarmes ni aucun
détail à leur fournir. Si les gendarmes conti-
nuent à se rendre à domicile pour intimider
les grévistes, je porterai plainte et à qui de
droit ».
Le député Lamendin a ensuite commenté
les décisions du congrès de Lens et dit que
puisque la continuation de la grève a été dé-
cidée, les ouvriers doivent respecter ce vote
et persister dans la grève avec énergie, mais
aussi avec calme.
Cet appel a été salué par les cris de Vive
la grève Vive Lamendin
L.assemblée a ensuite approuvé à l'unani-
mité la décision du congres.
A Lens, un millier de grévistes se sont
réunis sous la présidence du délégué twneur
Simon, dit Ricq. M. Huleux, adjoint au mai-
re, y a rendu compte des décisions du con-
grèa et s'est prononcé pour la résistance.
Le délégué Maes, conseiller municipal de
Leos, a ensuite exposé la situation et déclaré
que, actuellement, les mineurs n'ont plus
qu'à s'adresser au gouvernement, avec le-
quel Ils doivent désormais traiter, et non
plus avec les compagnies.
Après quelques déclarations du délégué
Simon, la continuation de la grève a été ac-
clamée.
Un Télégramme de M. Clemenceau
Au télégramme adressé à M. Clemenceau
par les dépatée Basly et Lamendin, et que le
Petit Parisien a publié hier, le ministre de
l'Intérieur a fait la réponse suivante
Intérieur Monsieur Basly.
témoins, tes adresser préfecture du Pas-de-Caiais
aussitôt reçu ce télégramme.
Le député Basly a prié le délégué mineur
VireL dlîarnes, de lui faire parvenir de suite
la liste des témoins qu'il pourra faire enten-
dre sur les faits dont les grévistes ont eu a.
'se plaindre.
Inoident à Bully-Grenay
Béthune, 7 avril.
Aujourd'hui dans l'après-midi, au mo-
ment de la remonte des quelques ouvriers
qnl continuent à travailler à la fosse n° 2
des mines de Béthune, située sur Bully-Gre-
nay, une bande de grévistes, qui se trouvait
aux abords de la fosse, se mit à conspuer
deux mineurs sortant du puits.
Un gendarme et un brigadier durent inter-
venir pour protéger les deux ouvriers et, à
un moment, se ruant sur les gendarmes,
des grévistes terrassèrent le brigadier. Le
lieutenant Serviotti, du 87° d'infanterie, se
porta à son secours avec une escouade, mais
les grévistes, tournant leur colère contre les
soldats, les criblèrent de pierres.
Atteint la tête, le lieutenant Serviotti a
reçu une blessure assez grave.
Un détachement de gendarmes à cheval a
dispersé les manifestants. Trois arrestations
ont été opérées.
Grévistes A la Préfecture d'Arras
Cent grévistes se sont rendus cet après-
midi auprès de M. Dureault, préfet, pour de-:
mander du travail et du pam. Le préfet a
entendu trois de leura délégués et leur a dit
d'aller lundi travailler à la mine, ajoutant
qu'ils seraient protégés.
Les grévistes ont manifesté ensuite dans
le* mes. L'un d'eux, nommé Louis Resseler,
âgé de trente^ix ana, originaire de Paris,
a été arrêté par le commissaire central.
DANS LE NORD
Douai, 7 avriL
Le chômage est toujours complet dans les
concessions du bassin du Nord.
Quatre grévistes armés de bâtons ont as-
sailli, cette nuit, sur la ligne de chemm de
fer de Donai à Tournai, près d'Auby, le sur-
veillant Louis Dodergnies, qui faisait une
ronde.
Ils lui ont brisé sa lanterne et sa botte à
pétards, dont ils avaient préalablement en-
levé les explosifs, qu'ils ont emportés.
Valenciennes, 7 avril.
La décision du congrès de Lens a été por-
tée à la connaissance des grévistes dès hier
soir par des délégués du syndicat des mi-
neurs d'Anzin.
Dans les sections de Denain, Lonrches et
Fresnesde-Trieu, la continuation de la grève
à outrance a été votée.
Cet après-midi, tous les délégués tiendront
une réunion à Denain pour sentendre sur
la conduite à tenir, et ce soir des réunions
seront organisées dans chaque section pour
exhorter les grévistes à résister jusqu'à
complète satisfaction, n faut donc s'attendre
à ce que la grève entre dans une période
aiguë, car les jaunes commencent à s agiter.
Les grévistes ont décidé d'organiser des
patrouilles plus nombreuses et plus actives.
En présence de cette nouvelle situation,
le service d'ordre vient d'être renforcé de
cent gendarmes à pied, qui sont arrivée ici
la nuit dernière et ont été répartis, ce matin,
dans les cinq secteurs du bassin.
Déjà la nuit et la matinée ont été assez
agitées. A Saint-Vaast, un groupe de 60 gré-
vistes ont gardé les abords de la gare, de
trois heures il sept heures du matm. Qua-
rante autres sont allés manifester devant
lâ demeure dn mineur non-gréviste Donnez
qui a promis de faire cause commune avec
ses camarade
Dans la division de Vieux-Condé, les gré-
vistes ont patrouillé, au nombre de trois
cents environ, par groupes de dix. Quelques
carreaux ont été cassés chez des non-gré-
vistes au coron Vert et chez le délégué mi-
neur Patris, un des jaunes.
Deux mineurs belges, qui se rendaient à
la fosse Chabaud-Latour, ont été faits pri-
sonniers et emmenés vers Anzin par les
grévistes. Ils ont été délivrés sans difficulté
par la gendarmerie. On ne signale aucun
mcident les grévistes sont d'ailleurs très
calmes.
Le chômage est toujours complet dans
toutes les fosses des mines d'Anzin, Douchy,
Vicaigne, Crespin et Fresnes-Midi.
«le ne fume que le NIL
LE FEU DANS ONE USINE À GAZ
A Marseille. La Lutte contre le Sinistre.
Dégâts considérables.
(De notre correspondant particulier)
Marseille, 7 avril.
Une rumeur sinistre courait ce matin en
ville où elle provoquait la plus vive émo-
tion.
L'usine à gaz située au quartier des Crot-
tes était en feu. Aussitôt, dans tous les
quartiers environnants situés autour de la
gare d'Arene et les môles et où sont de nom-
breuses et importantes usines, des précau-
tions furent hâtivement prises. Tous les ate-
liers arrêtèrent leurs moteurs afin d'éviter
des conséquences peut-être désastreuses et
qui, heureusement, ne devaient pas se pro-
duire.
En effet, dès que les premières flammes
s'échappèrent de la chambre d'épuration ou
le feu avait pris naissance, le personnel ou-
vrier de l'usine à gaz, sous la direction des
ingénieurs, s'empressait d'isoler le foyer
d'incendie. Les tours producteurs furent
aussitôt ouverts pour éviter une explosion
et les canalisations furent entièrement cou-
pées.
Pendant ce temps, les secours arrivaient
promptement du dehors, le personnel et la
pompe de la gare d'Arenc, les pompiers des
divers postes de la ville avec la pompe à
vapeur. Un important service d'ordre était
formé par des gendarmes et des gardiens
de la paix.
Les Domjjiera ont dû se borner à localiser
l'incendie. Tout le bâtiment très important
dans lequel se trouvaient les machines à
épuration a été la proie des flammes, mais
tout danger a disparu.
Les pertes, très élevées, ne sont pas en-
core évaluées.
UN MUR QUI S'ÉCROÜLE
Grave Accident du Travail. Un Tué.
Deux Blessés.
(De notre correapondant particulier)
Limoges, 7 avril.
Un grave accident s'est produit au village
de Langlard, commune de Bujaleuf.
M. Louis Tarrade, âgé de vingt-quatre
ans, cultivateur, travaillait à la démolition
d'un vieux mur en compagnie de son Beau-
frère, Pierre Guillabaud, âgé de vingt-qua-
tre ans et de son domestique, Jean Redon,
âgé de vingt ans.
Soudain, le mur s'écroula, ensevelissant
les trois jeunes gens. Guillabaud fut tué sur
le coup. Redon eut la jambe gauche frac-
turée et Tarrade a reçu de nombreuses ec-
chymoses sur tout le corps.
Vous n'accorderez votre confiance que lors-
que vous aurez des preuves que celui & qui
vous voulez vous confier en est digne. Ecou-
tez donc autour de vous le bien qu on en dit,
et n'hésitez pas à vous procurer un produit
qui a fait ses preuves depuis 25 ans, qui a
guéri des milliers de malade, qu'il est indis-
pensable par conséquent d'avoir toujours à la
maison. Procurez-vous les Pilules Suisses,
le remède populaire par excellence contre la
constipation. 1 fr. 50 la botte de 50 Pilules.
Exiger l'adresse, 28, r. de Grammont, Paris.
SÉNAT
Séance du samedi 7 avril 1906
Le Sénat discute très rapidement le Budget.
Séance aujourd'hui Dimanche.
La séance est ouverte à une heure, sous
la présidence de M. Antonin Dubost.
On adopte le rapport de M. Alexandre Le-
fèvre sur le projet de loi tendant à autoriser
la Ville de Paris à changer l'affectation de
fonds d'emprunt.
LE BUDGET
L'ordre du jour appelle la suite de la dis-
cussion du budget.
On continue l'examen du budget du minis-
tère des Finances. Les chapitres sont suc-
cessivement adoptés sans discussion intéres-
sante,
On passe, après l'adoption des chapitres
« Monnaies et médailles », au budget du mi-
nistère de la Justice.
M. Sarrien, président du Conseil, ministre
de la Justice, demande le rétablissement de
deux crédits supprimés l'un par la Chambre,
l'autre par la commission du Sénat, à savoir
1,000 francs pour allocation au rédacteur du
Bulletin de la chambre criminelle de la cour
de cassation, et 1,200 francs pour le salaire
d'un homme de peine.
L'article premier est adopté avec le double
relèvement demandé.
Les autres chapitres sont adoptés.
L'INCIDENT CHRISTIAN
Le budget de l'Imprimerie nationale est
ensuite examiné.
M. Chaumié dit qu'après la campagne qui
vient d'être menée autour d'un incident ré-
cent, c'est un devoir pour lui d'apporter 4ci
pubi;quement des explications qu'il a déjà
données à la commission du budget de la
Chambre et à la commission des finances du
Sénat.
L'ancien garde des Sceaux fournit des ex-
plications détaillées sur l'incident Christian.
Pl expose longuement ses griefs contre la
gestion de l'ancien directeur de l'Imprimerie
nationale.
M. Christian, dit l'orateur, eNgagea des dé-
penses pour la participation de l'imprimerie à
l'exposition de lrège avant de m'avoir prévenu.
Des incidents plus graves se produisirent lors
de la construction des nouveaux bâtiments de
l'imprimerie; des installations nécessaires lais-
saient à désirer, leurs améliorations amenèrent
des majorations de dépenses assez sensibles les
honoraires d'architectes, qui n'auraient dû être
que de 5 0/0, s'élevèrent iL 8 0/0; des jetons de
présence furent perçus indûment. M. Christian,
rité, nommait Jiui-même des vérificateurs de tra-
vaux et taisait des procès-verbaux aux frais de
l'Etat, etc.
M. Chaumié expose ensuite les incidents
qui suivirent la mise à la retraite de M.
Christian et termine en disant qu'il est ab-
solument inexact qu'il ait pris cette décision
pour avantager son entourage.
M. Sarrien, ministre de la Justice. M. Chau-
mié a exposé les motifs du remplacement du
directeur de l'Imprimerie nationale. J'ai ouvert
une enquête sur les faits reprochés M. Chris-
tian ou à M. Didelot. Dès qu'elle sera terminée,
je prendrai les sanctions nécessaires. (Très bien.)
En ce qui concerne la commission de recons-
truction de l'Imprimerie nationale, je l'ai sup-
primée, supprimant en même temps les jetons
de présence de ses membres.
Je ferai tous mes efforts pour éviter le ration-
veltement des faits critiquables apportés à la tri-
bune. (l'rès bien.)
Les différents chapitres du budget de l'Im-
primerie nationale et de celui de la Légion
d'honneur sont adoptés.
On aborde le budget du ministère de l'Ins-
truction publique.
M. Halgan demande au ministre s'il est
bien décidé à s'opposer aux syndicats des
instituteurs.
M. Aristide Briand, ministre de l'Instruc-
tion publique, des Beaux-Arts et des Cultes,
répond qu il n'a rien à ajouter aux déclara-
tions qu il a faites à la Chambre et qu'an ne
peut présenter aucun acte en opposition avec
ses paroles.
La question des syndicats et des associations
d'instituteurs, dit-il, est très complexe et mérite
d'être réglée par une loi. En attendant, j'ai pris
des mesures pour protéger les instituteurs con-
tre l'arbitraire. J'espère qu'ils trouveront, grâce a
ces conditions, qu'ils n'ont pas besoin de former
des syndicats contraires à la loi et que des asso-
ciations leur suffisent. (Très bien.)
Les chapitres 1 à 10 sont adoptés.
Sur le chapitre suivant, M. Halgan pré-
sente quelques observations au sujet du
maintien, jusqu'au mois de novembre, de la
faculté de théologie protestante de Paris.
Les chapitres 11 à 95 sont adoptés.
M. Sébline, sur le chapitre 96 (traitement
du personnel de l'enseignement primaire
élémentaire), s'élève contre les syndicats
d'instituteurs. Il dit que les syndicats des
fonctionnaires tendent à constituer un Etat
dans l'Etat et qu'aucun gouvernement ne
saurait les tolérer.
Le sénateur de l'Aiene doute que la circu-
laire envoyée aux préfets circulaire que
les lecteurs du Petit Parisien ont lue hier
donne des résultats satisfaisants.
Outre les instituteurs, dit-il, les agents des
postes se sont formés en syndicats, ceux des
contributions indirectes menacent de faire.
M. Poincaré. Ils ne m'en menacent pas et
ils ne m'en menaceront pas, ils ont trop de sa-
j gesse pour cela. (Très bien
M. Flaissières. Ce n'est pas de la sagesse,
c'est de la faiblesse 1
M. Poincaré. Ce n'est pas une faiblesse de
remplir strictement son devoir de fonctionnaire t
M. Aristide Briand, ministre de rinstruc-
tion publique, déclare que '.a loi de '884 ne
s'applique pas aux fonctionnaires et qu'il
n'ast pas disposé à tolérer la création de
syndicats d'instituteurs. Mais, par contre,
il se refuse énergiquement il considérer des
fonctionnaires dévoués et zélés comme des
adversaires contre lesquels toutes les armes
sont bonnes.
L'orateur reconnatt qu'on n'a pas toujours
suffisamment protégé les instituteurs contre
l'arbitraire, et il affirme que ses efforts ten-,
dront à les protéger, tout en les maintenant
dans la légalité.
Il termine en disant qu'il est certain que
sa circulaire sera très bien accueillie et pro-
duira les meilleurs effets.
Il, Sébline réplique brièvement puis le
chapitre relatif aux instituteurs est adopté.
-ainsi que les suivants.
Les chapitres 103 à 112 et dernier sont
adoptés.
Le budget du commerce est adopté, ainsi
que celui de l'Ecole des arts et manufactu-
res.
La discussion est renvoyée Il aujourd'hui
dimanche deux heures et demie.
La séance est tevée à six heures.
Une Grève de Musiciens
A l'Eldorado. Une Scène dans la Salle
avant le Lever du Rideau. Le Piano
remplace l'Orchestre.
Au moment où le rideau allait se lever,
hier soir, à neuf heures quarante-cinq, pour
la première représentation de la Revue de
rEldorado, vingt-deux musiciens sur vingt-
cinq ont refusé de monter à leur pupitre, en
déclarant qu'ils ne joueraient que si la direc-
tion leur accordait, comme à leurs collègues
de la Scala, le tarif syndical.
Le directeur artistique, M. y aies, leur
ayant déclaré que le moment était mal choi-
si pour présenter leurs revendications, ils
décidèrent immédiatement de se mettre en
grève. La représentation a pu cependant
avoir lieu un piano accompagnait les ar-
A la direction de l'Eldorado, les explica-
tions suivantes nous ont été fournies
Nous avons été d'autant plus surpris que
nos musiciens ne nous avaient pas adressé
la moindre réclamation.
Après avoir joué, comme de coutume, de-
rant la première partie de la représentation,
ils chargèrent trois de leurs camarades de
demander au directeur le tarif syndical. Ac-
tuellement, ils ont des contrats individuels,
et chacun d'eux est payé selon sa valeur.
Or, ils réclament un prix unique de 3 francs.
La direction est toute disposée à entrer
en pourparlers avec le syndicat, mais elle
ne peut admettre la façon d'agir des musi-
ciens de l'Eldorado. Aussi, est-elle décidée
à ne reprendre aucun des grévistes.
Ajoutons qu'aucun incident ne s'est pro-
duit et que les musiciens, invités par des
gardiens de la paix à quitter la salle, se sont
unmédiatement exécutés.
Les Agents des Contributions indirectes
Sous la présidence de M- Pech de Château-
roux, le congrès des agents des contributions
indirectes a termiaé, hier, la discussion des
questions mises à l'ordre du jour.
Le congrès déclare tout d'abord à l'unani-
mité que tous les ,nouveaux crédits votés par
la Chambre seront aflectés à l'amélioration
du cadre secondaire.
Le rapporteur, M. Waroquier, de Rouen,
dit ensuite que la loi de 1884 n'a pas été un
rétablissement des anciennes corporations
supprimées par la Révolution, mais un
moyen de défense pour le prolétariat. Par-
lant du projet Barthou, il ajoute que les em-
ployés des contributions indirectes sont des
agents de gestion et non d'autorité
En effet, déclare M. Waroquier, on s'est ap-
puyé, pour dénier a certains fonctionnaires la
capacité syndicale, sur le droit de dresser pro-
cès-verbal, ce qui serait un acte d'autorité. Or,
:es actes d'autorité administrative rassortissent
des tribunaux administratifs oonseils de préfec-
ture, conseil d'Etat, et les procès-verbaux ressor-
tissent des tribunaux de droit commun. L'agent
qui verbalise est bien un n gent de gestion il ne
fait que constater un délit sans lui donner de
sanction.
Le rapporteur s'attache, ensuite, à démon-
trer les différences essentielles qui existent
entre les lois de 1901 et de 1884, au bénéfice
de cette dernière, et il conclut en déposant
le vœu que le droit syndical soit accordé
aux agents des contributions indirectes.
Quelques orateurs soutienneut t'opinion
contraire, mais on accorde la priorité au
vœu de la commission ainsi conçu
Le congrès chargé d'étudier la possibilité de
placer l'union générale sous l'égide de la loi de
1884, en adopte la principe et passe à tordre du
ur
Il demande que le Parlement veuille bien re-
connaître l'aptitude des agents des contributions
indirectes à la capacité syndicale au moment de
la discussion du projet Barthou. Il donne mandat
au conseil d'administration de faire toutes dé-
marches utiles pour obtenir le bénéfice de cette
loi.
Cet ordre du jour est adopté l'unanimité
moins deux fois.
FÊTES ET BANQUETS
Sous la présidence d'honneur de MM. Bouvier,
ancien président du Consetf, Berteaux et Cail-
laux, anciens ministres, a eu lieu hier soir, à
l'hôtel Continental, le bal de l'Orphelinat des
employés de la banque et de la bourse, œuvre in·
téressante entre toutes, fondée par M. Masson.
Jamais cette fête n'avait été plus réussie. Le suc-
cès fut oomplet et la recette, des plus abondantes,
aidera à soulager bien des infortunes.
Le bal des cochers et des conducteurs d'auto-
mobiles de maisons bourgeoises a réuni à la salle
Wagram une assistance des plus nombreuses.
A sept heures, les fouriéristes, convoqués au
restaurant Véfour, 105, galerie de Valois, célé-
brèrent en un banquet familial, le 13i» anniver-
saire de la naissance du chef de l'école phalans-
térienne.
Pendant ce temps, les originaires du départe-
ment de la Haute-Marne, habitant Paris, s'assem-
blaient à l'Hôtel Moderne et le banqueL, des plus
réussis, était suivi d'une superbe fête de nuit.
Un bal des plus animés fut également celui
de la société artistique, musica.'e et sportive
d'un grand bazar de la rive droite, dorme dans
la salle des fêtes de la mairie du quatrième ar-
rondissement, en l'honneur de ta fondation de
cette société.
Signalons également l'assemblée générale des
employés du commerce de commission et d'ex-
portatkm, qui eut lieu hier à la mairie du' dixiè-
me arrondissement et au cours de laquelle fu-
rent discutés les intérêts de la corporation.
Enfin, le sixième banquet de la 3e section des
Vétérans, réunit, au restaurant Bonvaiet, de
nombreux convives, sous la présidence de M.
Sansbœuf, président général, assisté de M. Louis
Puech. député de l'arrondissement des conseil-
lers municipaux et de la municipalité. D'élo-
quents et patriotiques discours furent pronon-
cés qui furent, à juste titre, applaudis.
L'Accident du Viaduc de Serrouville
Comment la Catastrophe s'est produite. Le
nom des Victimes. Enquête du Par-
quet.
(De notre correspondant particulier)
Bney, 7 avril.
Je vous ai adressé hier la nouvelle du tra-
gique accident qui s'est produit au viaduc de
Serrouville, sur la ligne du chemin de fer de
Briey'à à Audun-le-Roman.
On connaît maintenant le nom des quatre
malheureux ouvriers qui ont été tués dans
cette catastrophe ce sont les nommés Al-
fred Laner, âgé de vingt-quatre ans Ray-
mond Sablé, trente-deux ans ;-Pierre Fran-
çois et Joseph Souquet, tous les deux âgés
de trente-cinq ans.
Les victimes étaient en train de travailler
avec deux autres camarades, Pierre Galy,
vingt-sept ans, et François Benazet, à la
pose du tablier métallique, quand tout à
coup un craquement se fit entendre l'écha-
faudage, qui s'élevait à une hauteur de qua-
rante mètres environ, venait de se partager
vers le milieu.
Les ouvriers eurent à peine le temps de
pousser un cri de terreur. Laner, Sablé,
François et Souquet s'abattaient dans le
vide, au milieu des bois, tandis que, plus
heureux, Galy restait accroché à une poutre
en fer et que Benazet, placé près d'un ma-
drier qui n'avait pas bougé, s'y crampon-
nait solidement.
Des témoins de l'accident accoururent.
Galy et Benazet furent retirés de leur fâ-
cheuse position et l'on se porta au secours
des victimes.
Laner avait été tué sur le coup. Ses com-
pagnons ne tardèrent pas à expirer.
Ce tragique accident a jeté la consterna-
tion parmi la population. De nombreuses
personnes se sont rendues aujourd'hui sur
les lieux de l'accident, où le parquet de Briey
a commencé son enquête pour établir les res-
pcnsabilités.
Le viaduc en bas duquel les quatre ou-
vriers ont trouvé la mort est édifié pour per-
mettre de relier Audun-le-Roman à Villerupt
et de franchir la jolie vallée de la Crusne.
COLLISION DE VOITURES
Terrible Accident.- Un Mort, deux Blessés.
(De notre correspondant particulier/
Bourges, 7 avril.
Un terrible accident vient de se produire
à Maisonneuve, sur la route de Lury à Vier-
zon.
Une voiture légère dans laquelle étaient
montés M. Vermon, sa femme et une voi-
sine, Mme Poursard, a été renversée par
une charrette.
M. Vermon a été tué sur le coup. Les deux
femmes sont grièvement blessées.
BULLETIN DU TRAVAIL
LA TYPOGRAPHIE PARISIENNE
Le conseil syndical de la typographie pari-
sienne avait convoqué, hier soir, ses adhé-
rents à un meeting organisé dans la grande
salle de la Bourse du travail et qui avait réu-
ni plus de trois mille assistants.
Il s'agissait de discuter sur le moyen de
faire aboutir les revendications de la corpo-
ration. A l'issue de la séance, l'assemblée a
voté l'ordre du jour suivant
Les typographes s'engagent faire
triompher par la grève les revendications
méconnues jusqu'à ce jour déclarent re-
pousser énergiquement les propositions pa-
tronales et invitent le comité syndical à ne
faire aucune concession sur lesdites reven-
dications.
LA SELLÊilllLITIlIBE
Au cours de la réunion qu'ils ont tenue,
hier après-midi, à la Bourse du travail, les
ouvriers selliers travaillant dans les maisons
de la rue Erard et de la rue des Marguettes,
n'ayant pas obtenu satisfaction, ont décidé
de continuer la grève jusqu'à ce que leurs
revendications aient été acceptées.
GRÈVE DE MÉCANICIENS
Le personnel ouvrier travaillant à Billan-
court, dans l'usine de MM. Renault, fabri-
cants d'automobiles, a cessé hier le iravail.
1,000 ouvriers environ sont en grève. Ce
sont 70 d'entre eux qui, dès le matin, ont
présenté des revendications qui ne furent
pas acceptées. Un peu plus tard, les ajus-
teurs se joignaient à eux.
Les directeurs prièrent leur personnel de
leur accorder un délai de quelques jours,
afin de pouvoir étudier la question. Ce délai
fut refusé et la grève générale déclarée.
Seuls les carrossiers et les ouvriers de la
réparation ont travaillé dans l'après-midi.
A LA COHFÉDÉBÂTÏOH DU TRAVAIL
Le congrès des Fédérations dont nous
avons déjà parlé se poursuit au siège de la
Confédération générale du travail, dans le
plus strict incognito.
On sait toutefois que le but de cette réu-
nion est d'organiser la manifestation du
1" mai. Ce que désireraient les membres
de la Confédération, c'est de provoquer le
2 mai un mouvement parmi toutes les clas-
ses de travailleurs en faveur de la journée
de huit heures.
INFORMATIONS OUVRIERES
CONVOCATIONS.
Aujourd'hui, à la Bourse du travail, 3, rue
du Château-d'Eau
Réunions générales des stucateurs, 9 heures
matin, grande salle; des corroyeurs de la
Seine 9 heures matin, salle Bondy des cho-
colatiers, 2 h. 1/2 après-midi, salle Bondy
des dessinateurs et graveurs lithographes, 9 heu-
res matin, saJle des conférences de la métal-
lurgie, 2 h. 1/2 après-midi, salle des conféren-
ces des terrassiers, 9 heures matin, salle des
grèves; des vannieas, 2 h. après-midi, salie
des grèves.
Réunions de conseil des agents des lycées,
8 h. matin; des blanchisseurs, 2 h. 1/2
après-midi de la sellerie militaire, matin et
après-midi des verriers 9 heures matin
des cuirs et peaux, 2 h. 1?z après-midi; des
corroyeurs de la Seine, 9 heures matin des
garçons de lavoir, 2 h. 1/2 après-midi; des
maréchaux, 9 heures matin des travailleurs
municipaux (cantonniers), 2 h. 1/2 après-midi.
̃ *~>~ A l'annexe, 35, rue Jean-Jacques-Rousseau
Réunions générales de la typographie pari-
sienne (grève Dupont), 9 heures matin, grande
salle; des correcteurs et teneurs de copie,
2 h. 1/2 après-midi. salle 12.
Salle du Grand-Hôtel, 2, boulevard de Gre-
nelle
Réunion générale, li huit heures du matin, de
la chambre syndicale des tailleurs de pierres et
ravaleurs du département de la Seine.
L'union syndicale des employés des secteurs
électriques convoque ses adhérents à une assem-
blée générale qui se tiendra ce matin, à neuf
heures, à la Taverne de Paris, 23, place de la
République.
La chambre consultative des associations ou-
vrières de production tiendra aujourd'hui, à deux
heures, au Conservatoire des arts et métiers, une
assemblée générale. A l'ordre du jour la jour-
née de huit heures, les rapports des sociétés coo-
pératives avec les pouvoirs publics, etc.
Le syndicat professionnel des employés de che-
mins de fer tiendra son assemblée générale an-
nuelle aujourd'hui, à deux heures, à l'hôtel des
Société savantes.
LES EMPLUYES DES BAINS.
Les employés des établissements de bains ont
décidé de nommer une commission qui sera char-
gée de recueillir les adhésions de tous les tra-
vailleurs de ia corporation, afin d obtenir de leurs
patrons La fermeture des établissements les di-
manches et jours de fêtes à midi.
LE SALO:V CULINAIRE
Le neuvième salon culinaire a été inau-
guré, hier après midi 21, rue Cadet M. Lau-
rent, représentant M. Barberet, directeur
de la mutualité au ministère de l'Intérieur,
présidait la cérémonie.
Il a été reçu par MM. Sevin, nrésident du
comité effectif Mourir, président de la so-
ciété de secours mutuels des cuisimers de
Paris; Gilles, président d'honneur Paillard,
etc., etc.
La visite des différentes salles de cette in-
téressante exposition, qui comprend tous les
chef3-d'œuvre possible de cuisine, de pâtis-
serie et de confiserie, a commencé aussitôt.
L'on s'est extasié, notamment, sur la cui-
sine du fameux Carême, reconstituée sur
une estrade, ainsi que sur une pièce mon-
i té>; représentant une minuscule cathédrale
en fruits.
Après avoir vivement félicité les organisa-
leurs, M. Laurent s'est rendu au buffet où
un vin d'honneur était servi.-
M. Sevin a parlé' des nombreux services
| rendus par l'œuvre des salons culinaires à
j l'alianentation parisienne. Il termine en an-
nonçant que la société qu'il préside avait dé-
cidé de préconiser, autant que possible, la
mutualité parmi ses adhérents.
M. Laurent lui a répondu en promettant
toute la sollicitude du gouvernement à ta
corporation des cuisiniers français.
La distribution des récompenses aura lieu
le 28 avril.
PETITES NOUVELLES
L'Assemblée générale annuelle de l'Asso-
ciation des voyageurs de commerce se tiendra
aujourd'hui dimanche, neuf heures du matin,
dans la salle de l'hOtel des chambres syndicales,
rue de Lancry.
L'association générale des herboristes de
France donnera ce soir dimanche, 8 avril, à six
heures et demie, son banquet annuet suivi d'un
grand bal de nuit, au restaurant Bonvalet, 29 et
31, boulevard du Temple, sous la présidence de
M. irouillot, ancien ministre du Commerce et
de l'Industrie.
̃– Le syndicat des cantonniers du départe-
ment de la Seine donnera aujourd'hui à midi,
99, rue d'Alésia, son banquet annuel, sous la pré-
sidence de M. Barbier, président du conseil gé-
néral, et la présidence effective de M. Hétier,
inspecteur général du département.
C'est aujourd'hui qu'aura lieu à une heur»
et demie de l'après-midi, dans la salle des fêtes
du Grand-Orient, la fête organisée chaque année
par la Ligue contre la misère, dont le siège social
est situé 22, rue Orflla.
♦
Dimanche 8 Avril, 988 Jour de l'Année, 19*
Jour du Printemps, Rameaux.
Lever du soleil à 5 h. V coucher à 6 h. SS.
Lever de la lune d 5 h. ie coucher 5 h. 21.
OBSERVATOIRE MUNICIPAL (rour St-Jacqnes)
REGION PAHISIEN.NE. Samedi T avril
minuit. Dans la journée, le ciel est peu nua-
geux.
La température moyenne est de 12°, supé-
rieure à la normale de 2°4.
Le veut souffle du nord et du nord-est.
BUREAU CENTRAL METEOROLOGIQUE
La pression reste très élevée sur toute l'Eu-
rope elle dépasse 770 -/=,sauf sur la Méditer-
ranée et dans l'extrême nord où se trouve le mi-
nimum barométrique (Hodo 761 In/la).
Le vent est faible des régions est sur toutes
nos côtes la mer est belie dans la Manche, hou-
leuse seulement à la pointe de Bretagne et a
PortrVehdres.
Des pluies sont tombées en Italie et dans le
sud de la France on a recueilli 6 m/ln d'eau à
Perpignan, 4 à Biarritz, 2 h Marseille et à Limo-
ges, 1 à Clermont.
La température a peu varié en Europe le ther-
momètre marquait hier matin 5° a Saint-Pé-
tersbourg. 5 à Brest, 6 à Toulouse, 9 à Besan-
çon, 15 à Alger. Un notait 1° au puy de Dôme,
1 au Ventoux, 5 au pic du Midi.
En Franoe, un régime de vent d'est est pro-
bable avec temps beau et chaud.
NAVIGATION FLUVIALE du 7 avril, sept
heures du matin
HAUTE-SEINE. Pont-de-Seine, à Montereau,
1-60: écluse de Varennes, 3-17; pont de Melun,
2°73; pont de Corbeii, écluse de PorUà-
l'Anglais. 4-b9.
Marîje. Ecluse de Cumières, 2-33; écluse de
Chalifert, écluse de Chareaton, i-76.
BASSE-SEINE. Ecluse du canal Saint-Martin,
2-10; pont de la Tournelle, 1*35; pont Royal,
écluse de Suresnes, 5-52; barrage de Be-
zons, pont de Mantes, 3-43; écluse de
Méricourt,
Oise. Barrage de Venette, 2-95.
AUTOUR DE PARIS
BOULOGNE SUR SEINE. Le feu s'est dé-
claré la nuit dernière, vers minuit, dans une mai-
son située 147, rue d'Aguesseau, habitée par M.
Fourret, marchand de voiail'.es.
Le commerçant qui couche au premier étage
éveillé en sursaut se leva et donna l'alarme. Les
pompiers sous les ordres du capitaine Hamet
combattirent vigoureusement l'incendie, mais Ils
ne purent s'en rendre maîtres qu'à trois heures
du matin.
Les dégâts s'élèvent à environ 20,000 francs
«r Un petit garçon de cinq ans, Maurice Va-
cher, jouait ce mritin devant le domicile de ses
parents, route de Versailles. Un tramway de la
iigne Louvre-Versailles tamponna le gamin et
lui écrasa la jambe droite. Le petit blessés, dont
l'état est grave a été transporté l'hôpital des
Enfants-Malades.
CHELLES. Le Petü Parisien a signalé ta
disparition d'un septuagénaire, M. Edme Lam-
bert, qui le 8 mars dernier avait quitté le domi-
cile de son gendre, M. Guffroy, facteur reoeveur
Le suicide que son entourage redoutait était
certain. Le cadavre a été retiré de la rivière a
Neuilly-sur-Mame.
GENTILLY. Le dénombrement de la popula
tion accuse cette année le nombre de 8,421 habi-
tants, en augmentation de près d'un milliar sur
le chiffre de 1901, qui atteignait seulement
7,433 habitants.
HOUDAN. Un commencement d'incendie
s'est déclaré avsntrhter soir au hameau de Fré-
mille, chez M. Peluche, cultivateur. Le feu qui
avait pris naissance dans un grenier, s'est com-
muniqué rapidement à la maison d'habitation de
M. Rocher, agriculteur.
Maigre la promptitude des secours, un hangar,
une grange, une écurie et de grandes quantités
de récoltes ont été détruits. Les dégâts dépas-
sent 12,000 francs.
IVBY-SUR-SEINE. Un vieillard, M. Edmond
Laurent, âgé de soixante-douze ans, demeurant
avenue de Choisy, a été renversé, hier matin,
devant son domicile, par une voiture automobile
appartenant à M. Raverat.
Blessé grièvement à la poitrine, ["infortuné
septuagénaire a été transporté à l'hospice des
Incurables.
Le chauffeur a été invité a se tenir à la dis-
position de la justice.
NEUILLY-SUR-SEINE. M. Simard, commis-
saire de police poursuit activement son enquête
sur le vol commis chez M. Guérin, mécanicien
rue de Sablonyiie, que nous avons raconté hier.
Parmi les vingt arrestations opérées, il faut
mentionner celles des nommés François Galaut,
des frères Rausset et du nommé Etienne Gro!et;
ce dernier a en outre à son actif un vol très im-
portant commis à Paris. Tous sont des repris de
justice. La bande entière a été envoyée au dépôt
d'autres arrestations ne sauraient tarder.
SCEAUX. Les conseils municipaux de la ré-
gion avaient émis des vœux relatifs au prolonge.
mont cl« la liçne de chemin de fer Soeanx-iw-
binson-Limours jusqu'à son intersection avec
cH'e du quai d'Orsay. Ils demandaient égniement
le raccordement entre la ligne stratégique et
oel'e de Limours. Le ministre des Travaux pu-
blics vient de répondre que ces travaux entraîna-
raient des frais trop considérables.
D'autre part, une proposition relative au main-
tien, à titre définitif, des dispositions tempo-
raires prévues pour la délivrance des cartes d'a-
bannements trimestriels et semestriels pour la
saison d'été, vient d'être soumise à l'approbation
ministérielle.
VANVES. Hier matin, M. Coste commissaire
de police, a envoyé au dépôt, Arthur D. Agé
de seize ans. Il ne se passait pas de jour sans
que ce garnement ne rouât de coups ses parents,
des ouvriers très honorables.
VILLENEHVE-SAINT-GEORGES. Le recen-
sement de la population donne cette année le
chlifre de 9,599 habitants contre 8,178 en 1901,
soit un accroissement de 1,421 âmes, la garnison
exceptée. La section de Villeneuve-Triage révèfl
une diminution de 100 habitants environ.
BULLETIN FINANCIER
Paris, 7 avriL
Les dispositions générales du marché ne
se sont pas modifiées aujourd'hui et c'est
encore l'absence presque totale d'affairea
qui a caractérisé la plupart des comparti-
ments de la cote. L'imminence de grands
appels au crédit en France et sur plusieurs
marchés étrangers paralyse visiblement
l'entrain de la spéculation et de la clientèle
du comptant. Aussi les variations de cours
sont-elles extrêmement faibles dans un sens
comme dans 1 autre.
La Hente française se tasse très lêgàra-
ment de 99 15 à 99 12.
L'Extérieure espagnole est hésitante
94 15; les chemins espagnols sont en noue
velle réaction; le Nord de l'Espagne 207 e1
le Saragossfe à 367.
La Hento ottomane est immobile à 93 35<
Les fonds russes sont sans changement
appréciable, le 3 0/0 1891 il. 69, le 4 0/0 1901
à 83 70, les Consolidés il. 82 50 et les Bons du
Trésor 5 1904 à 6E0.
Les fonds sud-américains sont soutenus.
le Brésilien à 89 50.
Les établissements de crédit se raffermis-*
sent légèrement, le Crédit Lyonnais à 1173
et la Banque de Paris à 1579. Le Crédit M0-
bilier français se traite à 139.
Les chemins français sont calmes, lâ|
Nord à 1850 et le Lyon à 1408.
Les valeurs de traction sont diversement
traitées la Thomson-Houston est hésitant^
à 792 le Métropolitain 544 et les Omnibus
il. 892 sont en léger progrès.
L'Union des Tramways se négocie à 96 503
Les obligations 5 0/0 du Port de Rosarioi
font l'objet de demandes suivies aux envhj
rons de 500.
Le Rio est stationnaire il 1695.
Les Houillères de Ujo-Mieres donnent Ile^
à des échanges animés à 33 25.
Les valeurs industrielles russes sont itw
décises la Sosnowice se raffermit à
tandis que la Briansk reste faiblement te.
nue à 482.
L'action de jouissance du Gaz Parisien r*^
gagne une douzaine de francs h 341.
Toujours peu animées, les mines d'or tê4
moignent cependant de dispositions un peil
plus fermes la Rand Mines s'inscrit à 158J
l'East Rand à 129 50 et la Goldflelds à 111 5W
COURS DE CUJWm
Rente S 0». Pi li Wo 1695 .i
Extérieure q4 15 Rand»M!ne«_ 158
Heate ottomane. 93 Si East Rand 229 50
italien itô 30 GûlditeMB– 117 bQ
NOUVELLES FINANCIÈRES
Compagnies d'Aguila». L'assemblée généraM
net de l'exercice 1905 s'est élevé à fr.
contre fr. 72 en 1901. Le dividende a été
fixé à 8 fr. par action aucune répartition n'a*
vait été faite pour i'exercice précédent.
Métropolitain.– Recette du 6 avrii 72,329 fr. 7&(
BOURSE DE NEW-YORK
New-York, 7 avril.
taletths « terrlli 7 avril yalbum 6 avril 7 »Trtli
àttkunTos i '.«3/8, Pbîladelphi*. 138.
UnuUSoitL tJusa P«ifi« lôé l. 156 lit
CuiiiuPwi 172 Wilact tm 221/2 22 Va
C*«UïlolM«w2l6 J Watah-prel
Ckuagtordà ,209 .|209. Hett.fiB.Tel 92 S/8 SS.
ttiiagowlil^ 3/8(1763/4 taulgM.Cep. 1113/4
Noter CDD t 46 luaniU.
trw, «tiMi I 45 1/8 45. Cil»m«t Hwla. 700.
Ulutuoratrai ITi 1/2,172 UiL c.m>T«n. 16.
Uauv «un ,150 Ch.Uwim6Qj 4 (f2 15 4 82 23
1-ïort -Bail». 7/8 J44 7/8 Uiletranîtert 48b 4
O»tarid| 52 1/4 521/4 a. Pua. 60). 5181/8 5181/8
tortWalfc.) 90 I 90. a.Bertt». 60 1.94 11/16 Ôiil/H
CHANCES A PARIS
farl | PiHw «ort
VALEURS SE NEGOCIANT A TROIS MOIS
8 010! Hollande à 204
60/0 Allemagne. 121 15/32 1S111/SS
♦ 1/3 Espagne Ters" 431. 436/ )..i
5 1/3, Portugal 833.
ïl/sivienne 1033/8.J
51/SjPêtersbourg.. 2S61/2.. £581 i.. 2351/2..
I rers1 2821,?.. S641/2 /J
VALEURS SE NEGOCIANT A VUE
{Londres, chèa
30/0;3elg1qae. p* 3/«p» p»
4 0/0 Il 2 pu 7/32p<« p» 5/33 p™
«0/OINew-ïork, or M8 t 5H t/4 M? 1/4J
Escompte bon Banque à 3 0/0.
CHANCES A L'ÉTRANGER
Berlin (change sur Parts) SI ..a
Home 100 02 ./l
M'rtrUI
Ran-jMmiA 15 65
Vienne 95 76
Saint- Pêtersbonrg
Lisbonne
Bio-de-Janelro (change sur Londres) 15 S7/3Î1
Paris (p. franc) 5B6 rei»
valparalso (change sur Londres).». t5
Agio sur l'or à Buenœ-Ayres. t/4
Piastre mexicaine 62 Il.
Souffrir des yeux depuis 20 ans
Tel était la cas de Mme Stoll, 146, rue de Couri
celles, 6 Paris, que nuls soins n'avaient pu &méi
liorer. Le traitement spécial de l'Institut atnérM
cain, 15, rue de la Pépinière, à Paris, l'a définitH
vement guérie.
Les Courses
LOIVGCHAIIPS
Aujourd'hui dimanche 8 avril 19M
NOS PBONOSTÎCS
Prix Blangy. 4 ans et au-dessus, frJ
2,000 mètres. Ecurie Clado, Terburg. 1
Prix de Boutogne. Handicap, 4 ans et aui
dessus, 5,000 francs, 3,000 mètres. Bargia, Né4
vrose.
Prix Hocguart (poule des produita). 3 ans|
30,000 francs et 4,000 francs a t'6!«veur ajoutés H
une poule de 500 francs, mètres. Saint
Eime, Quadrille.
Prix de la Seine. 3 ans et audesaus, 12,000
francs, mètres.- Moulins la Marche, Neuit,
48* Prix Biennal 1905-190». 4 ara, 25,000 fr.,
3,000 mètres. Strozzl, Génial.
Prix Vanteaux. Pouliches de 3 ans,
francs, 2,000 mètres. Hermonthis, Arabie.
Demain lundi, 9 avril, courses plates à Saint!
Cloud.
SAINT-CLOUD
(TROT)
Résultats du samedi 7 avril 196S
Il a fait très beau il SaintrCloud pour les dé.
buts des trois ans dans les courses au trot; l'as·
sistance était nombreuse; les différentes épreu-
ves avaient réuni un grand nombre de concur"
.rente et les courses ontété intéressantes.
M. Lallouet a eu les honneurs de la journée,
gagnant le prix Bayadère avec sa pouliche Dor-
meuse le prix d'Essai avec Diogène premier et
Destrier second, devant huit autres, et le prix des
Fortifications, au trot attelé, avec Charles Ancot.
Jockey, à M. Abel, a gagné de bout en bout la
course attelée pour chevaux de 3 ans.
Prix des Violettes. Au trot monté, 8.0MI
franca, mètres. 1» Cigarette à M. H<
Garreau (M. E. Garreau); S* Coruélie (Ëd. James))
3o Corisande (M. Adèle).
Non placés Bettma, Bagateile, Carmen, CAU
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