Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1867-01-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 27 janvier 1867 27 janvier 1867
Description : 1867/01/27 (A34,N9)-1867/02/02. 1867/01/27 (A34,N9)-1867/02/02.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56198557
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
i(|61_3rei«E-N 09.
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Dimanche 27 Janvier 1807.
MUSIQUE ET THEATRES
J.-L. HEUGEL, Directeur
^"-- COLLABORATEURS DU JOURNAL :
MM. THre ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD
OSCAR COMMETTANT, G. DUPREZ, DE GASPERINI, L. GATAYES, LÉON HALÉVY,
B. JOUVIN, E. LEGOUVÉ, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL,
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-YALRY, P. RICHARD, J.-B. WEKERLIN et XAVIER AUBRYET
»00§§Ooo
Adresser FRANCO à M. J.-L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, 2 bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-postes d'abonnement.
Un an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un au, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.
SOMMAIRE-TEXTE
I. Les Virtuoses arabes et leur musique nationale, SALVADOR DAXIEL.— II. Stinaine théâtrale,
GUSTAVE BERTRAND. — III. Concerts (Saison 1SG6-1867), A. DE GASPF.RINI. — IV. Nou-
velles et annonces.
MUSIQUE DE PIANO
Nos abonnés à la musique de PIANO recevront avec le numéro do ce jour,
le quadrille composé sur les motifs du
FREYSCHUTZ
par STRAUSS, pour les bals de la Cour et de l'Opéra ; suivra immédiatement :
Jupiter-polka, par B.-M. COLOMER.
CHANT
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à la musique de OHANT,
h Noël, mélodie de CII. GOUNOD, paroles de J. BARBIER; suivra immédiatement:
A une fleur, mélodie de G. BIZET, poésie d'ÂLFRED DE MUSSET.
Dimanche prochain, ltr article de la 3e partie du travail de M. B. JOUVIN, sur
HÉBOLD ET SES OEUVRES.
ERRATUM. — Une erreur typographique a défiguré le nom do l'auteur de l'ar-
ticle sur Haydn, Mozart et Beethoven, publie dans notre numéro du 13 janvier.
Au lieu de Eugène DE MOUZIE, c'est Eugène DE MONZIE qu'il faut lire.
LES VIRTUOSES ARABES
LEUR MUSIQUE NATIONALE m
Pourquoi les Européens n'apprécient pas les beautés de la musique arabe. — Les variantes, la
Glose. — La musique du Bey de Tunis. — H faut une certaine habitude, une espèce d'édu-
cation de l'oreille pour comprendre la musique arabe. —■ Les Arabes ne connaissenr-pas
l'harmonie. — Composition ordinaire d'un concert arabe. Nouba. — Bechcraf. —Caractère
de la mélodie arabe. — Les Arabes ne connaissent ni les tiers ni les quarts de ton.—Variété
dans les terminaisons.
Écoutez un musicien arabe, la première impression sera toujours
défavorable. Cependant, on citera tel chanteur comme ayant beau-
coup plus de mérite que tel autre ; les Arabes accourent en foule pour
entendre dans une fête un habile musicien, alors même qu'il est
11) Extrait du volume de M. Salvador Daniel intitulé : La Musique arabe, ses rapports
"Mêla musique grecque et le chant grégorien. (Chapitre II.)
Israélite (1) ; vous irez, sur le bruit de sa renommée, clans l'espoir
d'entendre une musique agréable, et votre goût européen ne fera au-
cune différence entre le chant de l'artiste indigène et celui d'un
Mozabite du bain maure. Peut-être même ce dernier aura-t-il non
pas précisément le don de vous plaire, mais au moins le talent de
vous être moins désagréable.
D'où vient cette différence de sensation?
C'est qu'en premier lieu le principal mérite du chanteur consiste
dans les variations improvisées dont il orne la mélodie; et qu'en
outre il sera accompagné par des instruments à percussion produi-
sant à eux seuls ce que j'appelle une harmonie rhyMimique dans la-
quelle les combinaisons étranges, les divisions discordantes, semblent
amenées à dessein en opposition avec la mélodie.
C'est là une des parties les plus intéressantes et les plus difficiles à
saisir de cette musique, et ce qui a fait dire à tant d'écrivains que les
Arabes n'avaient pas le sentiment de la mesure. Et, cependant, c'est
le point essentiel de leur musique.
Le chanteur se passera volontiers d'un instrument chantant — vio-
lon ou guitare — mais il exige l'instrument à percussion, frappant
la mesure. A son défaut, il s'en créera un. Ses pieds marqueront les
temps forts sur le plancher, tandis que ses mains exécuteront toutes
les divisions rhythmiques possibles sur un morceau de bois. Il lui
faut son accompagnement rhylhmique, sa vraie, sa seule harmonie.
Il sera possible dès lors à l'Européen , dédaignant cet accompa-
gnement en sourdine, de distinguer une phrase mélodique souvent
tendre ou plaintive comme accent, parfaitement rhythmée en elle-
même, et susceptible d'être écrite avec notre gamme et accompagnée
par notre harmonie, surtout si le chanteur a choisi une de ces mélo-
dies populaires dont l'étendue ne dépasse pas quatre ou cinq notes.
Mais encore faudra-t-il tenir compte des variantes, puisque la beauté
de l'exécution consiste dans les enjolivements improvisés par chaque
musicien sur un thème donné.
Ce genre d'improvisation est connu de nos jours sous le nom de
Glose.
La Glose, selon Aristide Quintilien , avait été introduite en Grèce
par Timothée de Millet, ce chanteur juif dont il a déjà été question.
Ajoutons que si la réputation de ce chanteur fat grande . il eut à
lutter dès le principe contre une vive opposition, basée sur le fait
même de ces enjolivements apportés à la mélodie.
C'est à lui que l'auteur de l'origine des rhythmes fait remonter
(1) On sait le profond mépris que les Arabes professent pour les Juifs: cependant le musi-
cien le plus recherché pour les fêtes est un juif d'Alger nommé Youssof Eni-ISel-Kliarra'a.
C'est lui qui fut appelé pour être le chef des musiciens indigènes, dans la f^te mauresque
donnée lors du voyage de l'Empereur en Algérie.
PARAIT TOUS LES DIMANCHES
(Les Bureaux, 2 bis, rue Vivienne)
Dimanche 27 Janvier 1807.
MUSIQUE ET THEATRES
J.-L. HEUGEL, Directeur
^"-- COLLABORATEURS DU JOURNAL :
MM. THre ANNE, H. BARBEDETTE, HENRI BLAZE DE BURY, GUSTAVE BERTRAND, PAUL BERNARD
OSCAR COMMETTANT, G. DUPREZ, DE GASPERINI, L. GATAYES, LÉON HALÉVY,
B. JOUVIN, E. LEGOUVÉ, MARMONTEL, A. MÉREAUX, A. DE PONTMARTIN, PROSPER PASCAL,
ALPHONSE ROYER, G. DE SAINT-YALRY, P. RICHARD, J.-B. WEKERLIN et XAVIER AUBRYET
»00§§Ooo
Adresser FRANCO à M. J.-L. HEUGEL, directeur du MÉNESTREL, 2 bis, rue Vivienne, les Manuscrits, Lettres et Bons-postes d'abonnement.
Un an, texte seul : 10 francs, Paris et Province. — Texte et Musique de Chant 20 fr.; Texte et Musique de Piano, 20 fr., Paris et Province.
Abonnement complet d'un au, Texte, musique de Chant et de Piano, 30 fr., Paris et Province. — Pour l'Étranger, les frais de poste en sus.
SOMMAIRE-TEXTE
I. Les Virtuoses arabes et leur musique nationale, SALVADOR DAXIEL.— II. Stinaine théâtrale,
GUSTAVE BERTRAND. — III. Concerts (Saison 1SG6-1867), A. DE GASPF.RINI. — IV. Nou-
velles et annonces.
MUSIQUE DE PIANO
Nos abonnés à la musique de PIANO recevront avec le numéro do ce jour,
le quadrille composé sur les motifs du
FREYSCHUTZ
par STRAUSS, pour les bals de la Cour et de l'Opéra ; suivra immédiatement :
Jupiter-polka, par B.-M. COLOMER.
CHANT
Nous publierons dimanche prochain pour nos abonnés à la musique de OHANT,
h Noël, mélodie de CII. GOUNOD, paroles de J. BARBIER; suivra immédiatement:
A une fleur, mélodie de G. BIZET, poésie d'ÂLFRED DE MUSSET.
Dimanche prochain, ltr article de la 3e partie du travail de M. B. JOUVIN, sur
HÉBOLD ET SES OEUVRES.
ERRATUM. — Une erreur typographique a défiguré le nom do l'auteur de l'ar-
ticle sur Haydn, Mozart et Beethoven, publie dans notre numéro du 13 janvier.
Au lieu de Eugène DE MOUZIE, c'est Eugène DE MONZIE qu'il faut lire.
LES VIRTUOSES ARABES
LEUR MUSIQUE NATIONALE m
Pourquoi les Européens n'apprécient pas les beautés de la musique arabe. — Les variantes, la
Glose. — La musique du Bey de Tunis. — H faut une certaine habitude, une espèce d'édu-
cation de l'oreille pour comprendre la musique arabe. —■ Les Arabes ne connaissenr-pas
l'harmonie. — Composition ordinaire d'un concert arabe. Nouba. — Bechcraf. —Caractère
de la mélodie arabe. — Les Arabes ne connaissent ni les tiers ni les quarts de ton.—Variété
dans les terminaisons.
Écoutez un musicien arabe, la première impression sera toujours
défavorable. Cependant, on citera tel chanteur comme ayant beau-
coup plus de mérite que tel autre ; les Arabes accourent en foule pour
entendre dans une fête un habile musicien, alors même qu'il est
11) Extrait du volume de M. Salvador Daniel intitulé : La Musique arabe, ses rapports
"Mêla musique grecque et le chant grégorien. (Chapitre II.)
Israélite (1) ; vous irez, sur le bruit de sa renommée, clans l'espoir
d'entendre une musique agréable, et votre goût européen ne fera au-
cune différence entre le chant de l'artiste indigène et celui d'un
Mozabite du bain maure. Peut-être même ce dernier aura-t-il non
pas précisément le don de vous plaire, mais au moins le talent de
vous être moins désagréable.
D'où vient cette différence de sensation?
C'est qu'en premier lieu le principal mérite du chanteur consiste
dans les variations improvisées dont il orne la mélodie; et qu'en
outre il sera accompagné par des instruments à percussion produi-
sant à eux seuls ce que j'appelle une harmonie rhyMimique dans la-
quelle les combinaisons étranges, les divisions discordantes, semblent
amenées à dessein en opposition avec la mélodie.
C'est là une des parties les plus intéressantes et les plus difficiles à
saisir de cette musique, et ce qui a fait dire à tant d'écrivains que les
Arabes n'avaient pas le sentiment de la mesure. Et, cependant, c'est
le point essentiel de leur musique.
Le chanteur se passera volontiers d'un instrument chantant — vio-
lon ou guitare — mais il exige l'instrument à percussion, frappant
la mesure. A son défaut, il s'en créera un. Ses pieds marqueront les
temps forts sur le plancher, tandis que ses mains exécuteront toutes
les divisions rhythmiques possibles sur un morceau de bois. Il lui
faut son accompagnement rhylhmique, sa vraie, sa seule harmonie.
Il sera possible dès lors à l'Européen , dédaignant cet accompa-
gnement en sourdine, de distinguer une phrase mélodique souvent
tendre ou plaintive comme accent, parfaitement rhythmée en elle-
même, et susceptible d'être écrite avec notre gamme et accompagnée
par notre harmonie, surtout si le chanteur a choisi une de ces mélo-
dies populaires dont l'étendue ne dépasse pas quatre ou cinq notes.
Mais encore faudra-t-il tenir compte des variantes, puisque la beauté
de l'exécution consiste dans les enjolivements improvisés par chaque
musicien sur un thème donné.
Ce genre d'improvisation est connu de nos jours sous le nom de
Glose.
La Glose, selon Aristide Quintilien , avait été introduite en Grèce
par Timothée de Millet, ce chanteur juif dont il a déjà été question.
Ajoutons que si la réputation de ce chanteur fat grande . il eut à
lutter dès le principe contre une vive opposition, basée sur le fait
même de ces enjolivements apportés à la mélodie.
C'est à lui que l'auteur de l'origine des rhythmes fait remonter
(1) On sait le profond mépris que les Arabes professent pour les Juifs: cependant le musi-
cien le plus recherché pour les fêtes est un juif d'Alger nommé Youssof Eni-ISel-Kliarra'a.
C'est lui qui fut appelé pour être le chef des musiciens indigènes, dans la f^te mauresque
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