Titre : Le Mouvement social : bulletin trimestriel de l'Institut français d'histoire sociale
Auteur : Le Mouvement social (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut français d'histoire sociale. Auteur du texte
Éditeur : Éditions ouvrières (Paris)
Éditeur : Éditions de l'AtelierÉditions de l'Atelier (Paris)
Éditeur : La DécouverteLa Découverte (Paris)
Éditeur : Presses de Sciences PoPresses de Sciences Po (Paris)
Date d'édition : 1982-07-01
Contributeur : Maitron, Jean (1910-1987). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348914c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 25638 Nombre total de vues : 25638
Description : 01 juillet 1982 01 juillet 1982
Description : 1982/07/01 (N120)-1982/09/30. 1982/07/01 (N120)-1982/09/30.
Description : Collection numérique : Littérature de jeunesse Collection numérique : Littérature de jeunesse
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5618570k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-56817
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
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- sommaire juillet-septembre 1982, numéro 120 ENTRE SOCIALISME ET NATIONALISME: LES MOUVEMENTS ETUDIANTS EUROPEENS
- notes de lecture
Associations et manifestations :
les étudiants français de la Belle Epoque
par George WEISZ*
Dans les premières décennies de la Troisième République, lorsque
le ministère de l'Instruction publique effectua dé profondes réformes
dans l'enseignement supérieur, le recrutement universitaire connut
iine croissance considérable. De 11 200 environ en 1876, le nombre des
étudiants passa à 42 000 vers 1914, soutenant favorablement la compa-
raison avec le taux de croissance des universités allemandes. L'aug-
mentation des effectifs fut le résultat de nombreux facteurs, notam-
ment les changements socio-économiques grâce auxquels les carrières
ouvertes par les diplômes universitaires exercèrent une attirance
accrue sur le public, et les mesures administratives qui facilitèrent
l'accès à l'enseignement supérieur. Deux nouveaux groupes d'étudiants
— lés femmes et les étrangers — constituaient ensemble 21 % des
effectifs vers 1914 (1). \
Pour les grands universitaires qui soutenaient le mouvement de ré-
formes, l'augmentation des effectifs apparaissait comme éminemment
souhaitable. Tout étudiant supplémentaire accroissait le budget uni-
versitaire en versant des droits et légitimait la demande de crédits
supplémentaires de la part des doyens et administrateurs. Dans une
perspective politique, cette expansion était le couronnement logique
des efforts de la Troisième République pour imposer l'intégration
sociale à travers l'éducation. Afin de surmonter le divorce issu de, là
division de l'enseignement secondaire entré un secteur privé catho-
lique et Un secteur public laïque il fallait soumettre le plus d'étu-
diants possible aux effets salutaires d'une éducation universitaire sus-
ceptible d'effacer les divisions sociales et religieuses.
Pour faire passer cet idéal dans la réalité des faits, les études uni-
versitaires, devaient être fondamentalement transformées. On effectua
des réformes de structuré et l'on proposa de nouveaux cours. Mais
au-delà des programmes officiels, on espérait que les modèles de la
sociabilité étudiante seraient modifiés. A la place de l'individualisme
traditionnel des étudiants, les réformateurs universitaires cherchaient
à imposer la « solidarité » et la vie communautaire. On comptait que
les associations étudiantes deviendraient les instruments de cette
socialisation. Nous analyserons donc les efforts des étudiants et des
Je remercie Othrnar Keel de ses commentaires et critiques. Là traduction
est de Claudie Weill.
(1) Cf. G, WEISZ, The Emergence of The French Universities 1863-1914, sous
presse à Princeton University Press, chapitre 7.
les étudiants français de la Belle Epoque
par George WEISZ*
Dans les premières décennies de la Troisième République, lorsque
le ministère de l'Instruction publique effectua dé profondes réformes
dans l'enseignement supérieur, le recrutement universitaire connut
iine croissance considérable. De 11 200 environ en 1876, le nombre des
étudiants passa à 42 000 vers 1914, soutenant favorablement la compa-
raison avec le taux de croissance des universités allemandes. L'aug-
mentation des effectifs fut le résultat de nombreux facteurs, notam-
ment les changements socio-économiques grâce auxquels les carrières
ouvertes par les diplômes universitaires exercèrent une attirance
accrue sur le public, et les mesures administratives qui facilitèrent
l'accès à l'enseignement supérieur. Deux nouveaux groupes d'étudiants
— lés femmes et les étrangers — constituaient ensemble 21 % des
effectifs vers 1914 (1). \
Pour les grands universitaires qui soutenaient le mouvement de ré-
formes, l'augmentation des effectifs apparaissait comme éminemment
souhaitable. Tout étudiant supplémentaire accroissait le budget uni-
versitaire en versant des droits et légitimait la demande de crédits
supplémentaires de la part des doyens et administrateurs. Dans une
perspective politique, cette expansion était le couronnement logique
des efforts de la Troisième République pour imposer l'intégration
sociale à travers l'éducation. Afin de surmonter le divorce issu de, là
division de l'enseignement secondaire entré un secteur privé catho-
lique et Un secteur public laïque il fallait soumettre le plus d'étu-
diants possible aux effets salutaires d'une éducation universitaire sus-
ceptible d'effacer les divisions sociales et religieuses.
Pour faire passer cet idéal dans la réalité des faits, les études uni-
versitaires, devaient être fondamentalement transformées. On effectua
des réformes de structuré et l'on proposa de nouveaux cours. Mais
au-delà des programmes officiels, on espérait que les modèles de la
sociabilité étudiante seraient modifiés. A la place de l'individualisme
traditionnel des étudiants, les réformateurs universitaires cherchaient
à imposer la « solidarité » et la vie communautaire. On comptait que
les associations étudiantes deviendraient les instruments de cette
socialisation. Nous analyserons donc les efforts des étudiants et des
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(1) Cf. G, WEISZ, The Emergence of The French Universities 1863-1914, sous
presse à Princeton University Press, chapitre 7.
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