Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1937-07-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 23 juillet 1937 23 juillet 1937
Description : 1937/07/23 (A99,N30)-1937/07/30 (A99,N31). 1937/07/23 (A99,N30)-1937/07/30 (A99,N31).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5618229c
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LE • MENESTREL
RUSSIE
Leningrad. — Le code pénal soviétique n'a pas pour but
la punition elle-même, mais la rééducation et la renaissance
psychologique de l'individu. Or, les plus puissants moyens
sont l'instruction et le travail, que les arts accompagnent,
avec en tête la musique. Dans tous les camps et maisons
de correction existent maintenant des orchestres, choeurs,
scènes de club et « estrades». Si, parmi les «violateurs du
droit », les instructeurs sont absents, c'est du dehors qu'on
les engage. La possibilité d'aller en ville pour demander
des leçons aux meilleurs professeurs est laissée aux détenus.
Ceux qui manifestent de bonnes facultés, une réelle volonté
de s'instruire et une bonne conduite, bénéficient d'une
réduction de la punition et d'un envoi à un « technicum »
de spécialité.
La Samodeiatelnost (l'amateurisme) est ainsi élargi dans
des conditions favorables. Une de ses manifestations les
plus saillantes est le programme que les « Communaires »
des camps de travail Bolschevo et Liouberetz ont intitulé :
« les Revenus à la vie », et dont le numéro le plus capti-
vant est l'esquisse de ballet Nuit d'Ukraine. Tous les
éléments furent créés : un compositeur a écrit une mé-
lodie, un autre lui donna l'harmonie, un troisième l'ins-
trumenta. Un autre groupement s'occupait des danses
ukrainiennes, et, ayant apprécié au cours des manifestations
musicales du camp voisin une bonne musique, on unit ces
deux efforts et intervint alors un troisième groupement avec
ses « jeux théâtraux », s'inspirant des rites du foklore et
basés sur l'éternel sujet de l'amour. Il en résulta" une
représentation qui eût pu faire honneur à un théâtre pro-
fessionnel.
Les camps du Canal Volga-Moscou (ci-nommée Mer
Moscovienne) ont organisé un concours de composition.
Sur 112 ouvrages, 2 seulement sont composés par des
hommes instruits musicalement, les autres compositeurs
ne s'occupant de musique que depuis leur arrestation.
La plupart des chansons sont dédiées à l'initiateur du
Canal Staline, aux effets frappants des nouveaux bâti-
ments, etc. Il y a beaucoup de naïvetés dans les produc-
tions de cet art primitif, mais 20 ouvrages furent retenus
par une commission très sévère, et édités en recueil.
S. LEVIQUE.
ÉTATS UNIS
George Gershwin vient de mourir à 39 ans des suites
d'une opération. « Child of the Jazz Age » : Enfant du
Jazz, ainsi l'appelaient ses compatriotes, fiers de compter
en lui un authentique musicien de « l'Ame américaine ».
Mais le compositeur fameux de A Rhapsody in Blue avait
su élever le jazz de son enfance au niveau de la musique
universelle, et l'Amérique est aujourd'hui en deuil d'un
maître prématurément ravi à son art.
■— Les Fokine Ballets de Miss Patricia Bowman ont
donné au Jones Beach Stadium Les Sylphides, Polovetsian
Dances, Russian Toys et Persian An gel, sélection de
miss Bowman.
— Au Lewisohn Stadium, représentation de la Salomé
de Richard Strauss sous la direction de M. Smallens.
— Eugène Ormandy succède à Ossip Gabrilowitsch
comme chef du Philadelphia Orchestra.
— Le Stadium de City Collège annonce un Festival
Wagner. La première représentation a lieu devant une
foule considérable, qui applaudit le Rheingold. Le pro-
gramme comporte la Tétralogie et Tristan. Au pupitre,
Fritz Reiner, Paul Althouse, Irra Petina et quelques
autres chanteurs du Metropolitan prêtent leur concours.
— Irwing Schwerke, directeur pour l'Europe et corres-
pondant à Paris du Musical Courrier de New-York, cor-
respondant aussi du Musical Times de Londres publie en
volume Views and Interviews, réimpression d'études sur la
musique et quelques musiciens.
G.-L. GARNIER.
Les Assises du Spectacle
(Le Xe Congrès de la Société Uoiverselle du Théâtre.)
Unir les efforts, stimuler l'échange entre nations et aider
ainsi l'oeuvre de la paix, tels furent les buts de Firmin
Gémier lorsqu'il fonda, il'y a douze ans, la Société Univer-
selle du Théâtre. Dans la pensée du célèbre artiste, elle
devait se présenter comme une « soeur cadette de la Société
des Nations », union de tous les hommes du théâtre :
auteurs et acteurs, directeurs, metteurs en scène, décora-
teurs et techniciens.
Gémier a disparu, mais son oeuvre subsiste toujours. La
S. U. D. T., présidée actuellement par Jules Romains,
compte aujourd'hui parmi les organisations internationales
les plus importantes. Ses congrès constituent, en quelque
sorte, des réunions «. parlementaires » des artistes; les
« députés » du monde théâtral s'y donnent rendez-vous et
discutent avecleurs collègues les problèmes dont dépendent
la vie et l'essor du Théâtre, et bien souvent l'existence de
ses serviteurs. Mais ce qui compte avant tout, ce sont les
contacts personnels, les amitiés qui se nouent entre les
représentants de divers pays...
C'est à Paris que fut créée la Société, et à Paris où
furent organisés les premiers congrès. Après Barcelone,
Hambourg, Rome, Zurich et Vienne, l'honneur revient à la
capitale française de recevoir à nouveau les artistes, venus
d'une vingtaine de pays au Xe Congrès de la S. U. D. T.
.Le Président de la République honora de sa présence la
séance inaugurale, à laquelle assistèrent aussi plusieurs
membres du Gouvernement et de nombreux diplomates
étrangers. M. Jean Zay présida la séance et salua en termes
chaleureux les délégués étrangers. Soulignant l'attention
que l'Etat apporte à la cause du théâtre, il précisa les nou-
velles dispositions législatives françaises, destinées à pro-
téger la production lyrique et dramatique. Le Ministre de
l'Education Nationale parla ensuite des liens et divergences
entre la scène et la vie, la fantaisie et la réalité. M. Jules
Romains, étudiant les tâches multiples du poète, de l'inter-
prète, du régisseur et du directeur, insista sur le caractère
international du Théâlre, qui, national dans ses origines et
ses sources, est un bien commun de toute la civilisation.
Dans six séances plénières et trois réunions de commis-
sions, de nombreux problèmes ont été discutés. Il n'est
guère possible d'analyser ici les quarante rapports.
Essayons d'en dégager l'essentiel.
La première séance était consacrée au rôle des artistes du
Théâtre. On y traita de leur situation sociale, du chômage
et de l'allocation, mais surtout du cumul au théâtre et au
cinéma. Directeurs de théâtres, représentés par M. Maurey,
et producteurs de films, représentés par M. Delac, se
mirent d'accord sur les effets nuisibles de l'activité simul-
tanée au studio et à la scène; de l'un et de l'autre côté, on
apporta des preuves du fait que ce cumul, cause de surme-
nage et de fatigue, porte préjudice à l'art théâtral et à l'art
cinématographique, aux auteurs, au public, et aux artistes
mêmes. C'est pourquoi, en Allemagne et en Italie, l'Etat a
réglé cette question.
Dévolution de l'art du spectacle était l'objet de la deuxième
réunion. H. R. Lenormand y prononça un discours magis-
tral sur la liberté de l'auteur dramatique et la production
« orientée ». Mesurant risques et avantages que peut
rapporter au théâtre une soumission à des forces « étran-
gères à sa nature », l'éminent dramaturge adressa aux
auteurs un avertissement qui nous paraît si important que
nous voudrions reproduire ici quelques passages de son
exposé :
— 237 —
RUSSIE
Leningrad. — Le code pénal soviétique n'a pas pour but
la punition elle-même, mais la rééducation et la renaissance
psychologique de l'individu. Or, les plus puissants moyens
sont l'instruction et le travail, que les arts accompagnent,
avec en tête la musique. Dans tous les camps et maisons
de correction existent maintenant des orchestres, choeurs,
scènes de club et « estrades». Si, parmi les «violateurs du
droit », les instructeurs sont absents, c'est du dehors qu'on
les engage. La possibilité d'aller en ville pour demander
des leçons aux meilleurs professeurs est laissée aux détenus.
Ceux qui manifestent de bonnes facultés, une réelle volonté
de s'instruire et une bonne conduite, bénéficient d'une
réduction de la punition et d'un envoi à un « technicum »
de spécialité.
La Samodeiatelnost (l'amateurisme) est ainsi élargi dans
des conditions favorables. Une de ses manifestations les
plus saillantes est le programme que les « Communaires »
des camps de travail Bolschevo et Liouberetz ont intitulé :
« les Revenus à la vie », et dont le numéro le plus capti-
vant est l'esquisse de ballet Nuit d'Ukraine. Tous les
éléments furent créés : un compositeur a écrit une mé-
lodie, un autre lui donna l'harmonie, un troisième l'ins-
trumenta. Un autre groupement s'occupait des danses
ukrainiennes, et, ayant apprécié au cours des manifestations
musicales du camp voisin une bonne musique, on unit ces
deux efforts et intervint alors un troisième groupement avec
ses « jeux théâtraux », s'inspirant des rites du foklore et
basés sur l'éternel sujet de l'amour. Il en résulta" une
représentation qui eût pu faire honneur à un théâtre pro-
fessionnel.
Les camps du Canal Volga-Moscou (ci-nommée Mer
Moscovienne) ont organisé un concours de composition.
Sur 112 ouvrages, 2 seulement sont composés par des
hommes instruits musicalement, les autres compositeurs
ne s'occupant de musique que depuis leur arrestation.
La plupart des chansons sont dédiées à l'initiateur du
Canal Staline, aux effets frappants des nouveaux bâti-
ments, etc. Il y a beaucoup de naïvetés dans les produc-
tions de cet art primitif, mais 20 ouvrages furent retenus
par une commission très sévère, et édités en recueil.
S. LEVIQUE.
ÉTATS UNIS
George Gershwin vient de mourir à 39 ans des suites
d'une opération. « Child of the Jazz Age » : Enfant du
Jazz, ainsi l'appelaient ses compatriotes, fiers de compter
en lui un authentique musicien de « l'Ame américaine ».
Mais le compositeur fameux de A Rhapsody in Blue avait
su élever le jazz de son enfance au niveau de la musique
universelle, et l'Amérique est aujourd'hui en deuil d'un
maître prématurément ravi à son art.
■— Les Fokine Ballets de Miss Patricia Bowman ont
donné au Jones Beach Stadium Les Sylphides, Polovetsian
Dances, Russian Toys et Persian An gel, sélection de
miss Bowman.
— Au Lewisohn Stadium, représentation de la Salomé
de Richard Strauss sous la direction de M. Smallens.
— Eugène Ormandy succède à Ossip Gabrilowitsch
comme chef du Philadelphia Orchestra.
— Le Stadium de City Collège annonce un Festival
Wagner. La première représentation a lieu devant une
foule considérable, qui applaudit le Rheingold. Le pro-
gramme comporte la Tétralogie et Tristan. Au pupitre,
Fritz Reiner, Paul Althouse, Irra Petina et quelques
autres chanteurs du Metropolitan prêtent leur concours.
— Irwing Schwerke, directeur pour l'Europe et corres-
pondant à Paris du Musical Courrier de New-York, cor-
respondant aussi du Musical Times de Londres publie en
volume Views and Interviews, réimpression d'études sur la
musique et quelques musiciens.
G.-L. GARNIER.
Les Assises du Spectacle
(Le Xe Congrès de la Société Uoiverselle du Théâtre.)
Unir les efforts, stimuler l'échange entre nations et aider
ainsi l'oeuvre de la paix, tels furent les buts de Firmin
Gémier lorsqu'il fonda, il'y a douze ans, la Société Univer-
selle du Théâtre. Dans la pensée du célèbre artiste, elle
devait se présenter comme une « soeur cadette de la Société
des Nations », union de tous les hommes du théâtre :
auteurs et acteurs, directeurs, metteurs en scène, décora-
teurs et techniciens.
Gémier a disparu, mais son oeuvre subsiste toujours. La
S. U. D. T., présidée actuellement par Jules Romains,
compte aujourd'hui parmi les organisations internationales
les plus importantes. Ses congrès constituent, en quelque
sorte, des réunions «. parlementaires » des artistes; les
« députés » du monde théâtral s'y donnent rendez-vous et
discutent avecleurs collègues les problèmes dont dépendent
la vie et l'essor du Théâtre, et bien souvent l'existence de
ses serviteurs. Mais ce qui compte avant tout, ce sont les
contacts personnels, les amitiés qui se nouent entre les
représentants de divers pays...
C'est à Paris que fut créée la Société, et à Paris où
furent organisés les premiers congrès. Après Barcelone,
Hambourg, Rome, Zurich et Vienne, l'honneur revient à la
capitale française de recevoir à nouveau les artistes, venus
d'une vingtaine de pays au Xe Congrès de la S. U. D. T.
.Le Président de la République honora de sa présence la
séance inaugurale, à laquelle assistèrent aussi plusieurs
membres du Gouvernement et de nombreux diplomates
étrangers. M. Jean Zay présida la séance et salua en termes
chaleureux les délégués étrangers. Soulignant l'attention
que l'Etat apporte à la cause du théâtre, il précisa les nou-
velles dispositions législatives françaises, destinées à pro-
téger la production lyrique et dramatique. Le Ministre de
l'Education Nationale parla ensuite des liens et divergences
entre la scène et la vie, la fantaisie et la réalité. M. Jules
Romains, étudiant les tâches multiples du poète, de l'inter-
prète, du régisseur et du directeur, insista sur le caractère
international du Théâlre, qui, national dans ses origines et
ses sources, est un bien commun de toute la civilisation.
Dans six séances plénières et trois réunions de commis-
sions, de nombreux problèmes ont été discutés. Il n'est
guère possible d'analyser ici les quarante rapports.
Essayons d'en dégager l'essentiel.
La première séance était consacrée au rôle des artistes du
Théâtre. On y traita de leur situation sociale, du chômage
et de l'allocation, mais surtout du cumul au théâtre et au
cinéma. Directeurs de théâtres, représentés par M. Maurey,
et producteurs de films, représentés par M. Delac, se
mirent d'accord sur les effets nuisibles de l'activité simul-
tanée au studio et à la scène; de l'un et de l'autre côté, on
apporta des preuves du fait que ce cumul, cause de surme-
nage et de fatigue, porte préjudice à l'art théâtral et à l'art
cinématographique, aux auteurs, au public, et aux artistes
mêmes. C'est pourquoi, en Allemagne et en Italie, l'Etat a
réglé cette question.
Dévolution de l'art du spectacle était l'objet de la deuxième
réunion. H. R. Lenormand y prononça un discours magis-
tral sur la liberté de l'auteur dramatique et la production
« orientée ». Mesurant risques et avantages que peut
rapporter au théâtre une soumission à des forces « étran-
gères à sa nature », l'éminent dramaturge adressa aux
auteurs un avertissement qui nous paraît si important que
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— 237 —
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