Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1853-12-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 04 décembre 1853 04 décembre 1853
Description : 1853/12/04 (A21,N1)-1853/12/10. 1853/12/04 (A21,N1)-1853/12/10.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56181669
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LE MÉNESTREL. — MUSIQUE ET THÉÂTRES.
•j qui traduit avec bonheur le personnage de
Irnard Mauprat ; Rarré et Talbot sont assez bien
lacés dans leurs rôles. Saint-Mar, chargé d'une
• he très-secondaire, dans Mauprat, trouvera,
l'espérons, plus d'une occasion de se faire
apprécier à l'Odéon.
LeGïMSASE continue à faire des recettes formi-
dables avec Diane de Lys. Mme Rose Chéri,
Bressan, Lesueur , Lafontaine, etc. , excitent
chaque fois les plus vifs applaudissements.
A.u VAUDEVILLE, nous verrons incessamment les
débuts, ou plutôt la rentrée de Mlle Page dans une
pièce nouvelle de MM- Decourcelles et Jaime fils,
intitulée : les Orphelins de Falneige. Le sujet est
emprunté à Geneviève, de M. de Lamartine.
THÉÂTRE LYRIQUE,
Georgette, opéra bouffe en un acte, paroles de M. GUSTAVE
VAES, musique de M. GEVAERT.
Le Théâtre-Lyrique est déjà nanti pour le car-
naval. Voici une de ces folies calquées sur les Ren-
iez-vous bourgeois, M. 'Pantalon, le Farfadet, etc,
pièces bâties sur la peur, cet inépuisable élément
d'hilarité publique.
Mlle Georgette est une jeune meunière de Fon-
tenoy courtisée par trois vieux céladons. Rien en-
tendu que nul des trois ne l'épousera. Le préféré
de Georgette se nomme André, et se trouve être le
neveu de l'un des trois vieillards. Ceux-ci espèrent
conquérir le coeur de la jolie meunière en se dé-
guisant en Prussien, en Autrichien et en Cosaque.
Ainsi affublés ils viennent assaillir le moulin, afin
d'avoir occasion de sauver la meunière et de s'en
fairehonneur. Mais Georgette les reconnaît, les met
en fuite, puis elle prend sa revanche, mystifie les
trois vieillards, et épouse à leur barbe le jeune
André,
Cette pièce est émaillée de toutes sortes de
lazzis un peu étonnés de sortir de la plume si fine
et si distinguée de M. Gustave Vaës.
Dans cette grosse farce à l'allure grivoise,
Je ne reconnais plus le Voyage à Pontoise.
Mais ie carnaval amnistie toutes les licences.
La partition de Georgette a complètement
réussi, et cependant le nom du compositeur est
inconnu pour la plupart des Parisiens. M. Gevaert
est un jeune Relge qui s'était déjà fait connaître
dans son pays par deux opéras représentés à
Gand et à Bruxelles. Il a aussi écrit une partition
pour le théâtre de Madrid, et cet ouvrage lui a
valu une décoration de la reine d'Espagne. Elève
^ M. Halévy, il avait, assure-t-on, remporté à
'âge de quatorze ans, le prix de composition mu-
rale, en même temps que M. Victor Massé.
'Oila des antécédents qui expliquent et justifient
'es légitimes bravos de lundi dernier.
La musique de Georgette est vive, mélodieuse
et procède de l'école italienne. L'orchestration
B()us semble excellente, bien qu'elle pèche par
tpop de sonorité, puisque souvent elle écrasé les
V01x- Disons aussi qu'il y a trop de musique pour
ai 1 simple acte, et que d'habiles sacrifices eussent
«enté tout le monde,
^es réserves une fois faites, nous n'aurons plus
P a louer. Mentionnons une ouverture d'un fort
°a style, une romance délicieuse, et un trio de
"eiUards, chef-d'oeuvre bouffe dont nos concerts
nepourront manquer de s'emparer; le duo : Eh!
quoi, tu vas partir! et les couplets de Grignon ont
été très-goûtés.
En somme, c'est une partition remplie de verve
et d'entrain, et nous ne pouvons que féliciter M.
Jules Sevesle d'avoir ouvert son théâtre à M. Ge-
vaert.
Mlle Girard, Grignon, Sujol, Cabel et Leroux
chantent et jouent de leur mieux.
Voilà donc le fou-rire installé en permanence
au Théâtre-Lyrique. J. LOVY.
LES DROITS D'AUTEUR
De S. A. R. Mgr le Duc régnant de Saxe-Cobourg
et Gotha.
L'intention prêtée au Théâtre-Lyrique de Paris
de représenter Casilda ayant été annoncée à dif-
férentes reprises par les journaux de Paris et de
l'étranger, la nouvelle en est parvenue à S. A. R.
Mgr le duc régnant de Saxe-Cobourg et Gotha,
qui, obéissant à ses sentiments généreux, a spon-
tanément daigné faire l'abandon du produit éven-
tuel de ses droits d'auteur à la caisse des Pen-
sions et Secours des Auteurs et Artistes dramatiques.
Cet acte n'impose aucune espèce d'obligation au
Théâtre-Lyrique; que Casilda soit chantée là ou
ailleurs, peu importe : à Paris elle sera toujours la
bienvenue. Mais cet acte constate jusqu'à la der-
nière évidence toute la sollicitude de ce prince
pour les arts, c'est pourquoi nous sommes heureux
d'ouvrir nos colonnes à la lettre suivante adressée
au comité de l'Association :
« A Monsieur le baron Taylor, président de
l'Association des Auteurs et des Artistes
dramatiques, à Paris.
« Monsieur le Baron,
« S. A. R. Mgr le duc régnant de Saxe-Cobourg
et Gotha, ayant appris que le Théâtre-Lyrique de
Paris se proposait de représenter cet hiver l'opéra
de Casilda, l'auguste compositeur, dont la bien-
veillance est si grande pour les auteurs et les ar-
tistes, s'est empressé de me faire parvenir une dé-
claration, par laquelle, le cas échéant, il consent
à abandonner ses droits d'auteur à la caisse des
pensions et secours de l'Association.
« Voici le texte de cette déclaration :
<> Je consens à ce que le produit des droits d'au-
« teur qui me reviendront de la représentation de
« Casilda au Théâtre-Lyrique à Paris, soit remis,
« en mon nom, à l'administration des fonds de V As-
ti socialion des Auteurs et des Artistes dramatiques
« à Paris, à laquelle je veux céder les droits sus-
« dits.
« (Signe") : ERNEST. »
» Cobourg, le S novembre 1855. »
« Me conformant aux intentions exprimées par
S. A. R.,j'ai l'honneur, monsieur le baron, de vous
envoyer une copie de cette pièce, et jevous priede
vouloir bien la communiquer à la prochaine assem-
blée du Comité.
« Daignez agréer, monsieur le baron, {"assu-
rance de ma respectueuse considération.
GUSTAVE OPPELT.
« Bruxelles, 25 novembre 1855. »
La Société Sainte-Cécile, dirigée par MM. Se-
ghers et Wekerlin, vient d'inaugurer avec éclat
la cinquième année de sa fondation. Son premier
concert de l'année, donné en dehors de l'abonne-
ment , avait attiré dimanche dernier une foule
compacte, empressée, et merveilleusement dispo-
sée à écouter les oeuvres classiques que l'orchestre
Seghers traduit avec tant de précision.
La charmante ouverture des Nozze di Figaro
de Mozart n'a rien laissé à désirer. Mais les deux
éléments capitaux du programme étaient l'ouvert
ture de Manfred, de Robert Schumann , exécutée
pour la première fois à Paris, et la symphonie en
la de Beethoven. L'ouverture de Manfred est un
remarquable échantillon de musique romantique..
Le compositeur s'est puissamment inspiré du type
de Byron : c'est une symphonie de plaintes, de
soupirs, de sanglots, de désespoir et de grince-
ment de dents , au dénouement de laquelle Vali-
dante primitif est ramené avec un bonheur infini.
L'amaleur/celui dont l'éducation musicale n'est
pas faite, ne verra dans cette oeuvre qu'un vrai
fouillis instrumental : le musicien exercé a besoin
lui-même de l'entendre une seconde fois pour en
apprécier la valeur. Aussi espérons-nous que dans
le courant de l'année la Société Sainte-Cécile
nous donnera l'occasion de mieux juger cette
excentrique page de Robert Schumann.
La magnifique symphonie en la a produit son
effet habituel. Le délicieux andante a été rede-
mandé ; le scherzo a également soulevé les plus
enthousiastes bravos, dont les artistes exécutants
peuvent revendiquer leur part.
Dans la partie vocale, nous avons été appelés à
saluer le retour parmi nous de Mlle Louise Lavoye
qui a interprété l'air de la Fée aux Roses,-'puis,
avec Mlle Vavasseur, les soli de la Passion de
S. Bach. Le talent de Mlle Lavoye a été parfaite-
ment accueilli.
Nous sommes heureux d'annoncer que la Société
des jeunes artistes fondée l'année dernière par
M. Pasdeloup va reprendre ses séances publiques .-
cette jeune société qui a vaillamment conquis sa
place parmi les créations sérieuses est appelée à
rendre un grand service à l'art musical. En effet, la
grande difficulté pour les jeunes compositeurs était
de parvenir à faire exécuter leurs compositions à
grand orchestre. Aujourd'hui, grâce à la création
de M. Pasdeloup, tout jeune compositeur est cer-
tain d'entendre son oeuvre au moins à une séance
d'étude, et lorsqu'elle est jugée digne d'un meilleur
sort, le public est appelé à l'apprécier.
Dès l'année dernière l'exécution a été convena-
ble et les trois derniers concerts surtout ont prouvé
de grands progrès. Nous nous rappelons notam-
ment un fragment de symphonie de Mendelshon
qui a été dit avec un sentiment exquis. On ne sau-
rait trop encourager le zèle de cette jeune armée
musicale, déjà si bien disciplinée, grâce aux soins
de M. Pasdeloup.
NOUVELLES DIVERSES,
— LL. MM, Impériales, do retour à Paris, ont assisté !e
jour môme de leur arrivée, à la deuxième représentation des
Puritains, par Mario, Tamburini et Mme Frezzolini.
— C'est jeudi prochain, S décembre, par extraordinaire,
qu'aura lieu, à une heure, sous la présidence de M. le Di-
recteur des Beaux-Arts, dans la salle des Menus-Plaisirs,
la distribution solennelle des prix aux élèves du Conserva-
toire impérial de musique et de déclamation.
— L'élection de M. Henri ileber par l'Académie des beaux-
arts a été approuvée par un décret inséré au Moniteur.
— Le Conservatoire de musique de Leipsick fondé par
feu Mendelshon Barlholdy, vient de célébrer l'anniversaire
•j qui traduit avec bonheur le personnage de
Irnard Mauprat ; Rarré et Talbot sont assez bien
lacés dans leurs rôles. Saint-Mar, chargé d'une
• he très-secondaire, dans Mauprat, trouvera,
l'espérons, plus d'une occasion de se faire
apprécier à l'Odéon.
LeGïMSASE continue à faire des recettes formi-
dables avec Diane de Lys. Mme Rose Chéri,
Bressan, Lesueur , Lafontaine, etc. , excitent
chaque fois les plus vifs applaudissements.
A.u VAUDEVILLE, nous verrons incessamment les
débuts, ou plutôt la rentrée de Mlle Page dans une
pièce nouvelle de MM- Decourcelles et Jaime fils,
intitulée : les Orphelins de Falneige. Le sujet est
emprunté à Geneviève, de M. de Lamartine.
THÉÂTRE LYRIQUE,
Georgette, opéra bouffe en un acte, paroles de M. GUSTAVE
VAES, musique de M. GEVAERT.
Le Théâtre-Lyrique est déjà nanti pour le car-
naval. Voici une de ces folies calquées sur les Ren-
iez-vous bourgeois, M. 'Pantalon, le Farfadet, etc,
pièces bâties sur la peur, cet inépuisable élément
d'hilarité publique.
Mlle Georgette est une jeune meunière de Fon-
tenoy courtisée par trois vieux céladons. Rien en-
tendu que nul des trois ne l'épousera. Le préféré
de Georgette se nomme André, et se trouve être le
neveu de l'un des trois vieillards. Ceux-ci espèrent
conquérir le coeur de la jolie meunière en se dé-
guisant en Prussien, en Autrichien et en Cosaque.
Ainsi affublés ils viennent assaillir le moulin, afin
d'avoir occasion de sauver la meunière et de s'en
fairehonneur. Mais Georgette les reconnaît, les met
en fuite, puis elle prend sa revanche, mystifie les
trois vieillards, et épouse à leur barbe le jeune
André,
Cette pièce est émaillée de toutes sortes de
lazzis un peu étonnés de sortir de la plume si fine
et si distinguée de M. Gustave Vaës.
Dans cette grosse farce à l'allure grivoise,
Je ne reconnais plus le Voyage à Pontoise.
Mais ie carnaval amnistie toutes les licences.
La partition de Georgette a complètement
réussi, et cependant le nom du compositeur est
inconnu pour la plupart des Parisiens. M. Gevaert
est un jeune Relge qui s'était déjà fait connaître
dans son pays par deux opéras représentés à
Gand et à Bruxelles. Il a aussi écrit une partition
pour le théâtre de Madrid, et cet ouvrage lui a
valu une décoration de la reine d'Espagne. Elève
^ M. Halévy, il avait, assure-t-on, remporté à
'âge de quatorze ans, le prix de composition mu-
rale, en même temps que M. Victor Massé.
'Oila des antécédents qui expliquent et justifient
'es légitimes bravos de lundi dernier.
La musique de Georgette est vive, mélodieuse
et procède de l'école italienne. L'orchestration
B()us semble excellente, bien qu'elle pèche par
tpop de sonorité, puisque souvent elle écrasé les
V01x- Disons aussi qu'il y a trop de musique pour
ai 1 simple acte, et que d'habiles sacrifices eussent
«enté tout le monde,
^es réserves une fois faites, nous n'aurons plus
P a louer. Mentionnons une ouverture d'un fort
°a style, une romance délicieuse, et un trio de
"eiUards, chef-d'oeuvre bouffe dont nos concerts
nepourront manquer de s'emparer; le duo : Eh!
quoi, tu vas partir! et les couplets de Grignon ont
été très-goûtés.
En somme, c'est une partition remplie de verve
et d'entrain, et nous ne pouvons que féliciter M.
Jules Sevesle d'avoir ouvert son théâtre à M. Ge-
vaert.
Mlle Girard, Grignon, Sujol, Cabel et Leroux
chantent et jouent de leur mieux.
Voilà donc le fou-rire installé en permanence
au Théâtre-Lyrique. J. LOVY.
LES DROITS D'AUTEUR
De S. A. R. Mgr le Duc régnant de Saxe-Cobourg
et Gotha.
L'intention prêtée au Théâtre-Lyrique de Paris
de représenter Casilda ayant été annoncée à dif-
férentes reprises par les journaux de Paris et de
l'étranger, la nouvelle en est parvenue à S. A. R.
Mgr le duc régnant de Saxe-Cobourg et Gotha,
qui, obéissant à ses sentiments généreux, a spon-
tanément daigné faire l'abandon du produit éven-
tuel de ses droits d'auteur à la caisse des Pen-
sions et Secours des Auteurs et Artistes dramatiques.
Cet acte n'impose aucune espèce d'obligation au
Théâtre-Lyrique; que Casilda soit chantée là ou
ailleurs, peu importe : à Paris elle sera toujours la
bienvenue. Mais cet acte constate jusqu'à la der-
nière évidence toute la sollicitude de ce prince
pour les arts, c'est pourquoi nous sommes heureux
d'ouvrir nos colonnes à la lettre suivante adressée
au comité de l'Association :
« A Monsieur le baron Taylor, président de
l'Association des Auteurs et des Artistes
dramatiques, à Paris.
« Monsieur le Baron,
« S. A. R. Mgr le duc régnant de Saxe-Cobourg
et Gotha, ayant appris que le Théâtre-Lyrique de
Paris se proposait de représenter cet hiver l'opéra
de Casilda, l'auguste compositeur, dont la bien-
veillance est si grande pour les auteurs et les ar-
tistes, s'est empressé de me faire parvenir une dé-
claration, par laquelle, le cas échéant, il consent
à abandonner ses droits d'auteur à la caisse des
pensions et secours de l'Association.
« Voici le texte de cette déclaration :
<> Je consens à ce que le produit des droits d'au-
« teur qui me reviendront de la représentation de
« Casilda au Théâtre-Lyrique à Paris, soit remis,
« en mon nom, à l'administration des fonds de V As-
ti socialion des Auteurs et des Artistes dramatiques
« à Paris, à laquelle je veux céder les droits sus-
« dits.
« (Signe") : ERNEST. »
» Cobourg, le S novembre 1855. »
« Me conformant aux intentions exprimées par
S. A. R.,j'ai l'honneur, monsieur le baron, de vous
envoyer une copie de cette pièce, et jevous priede
vouloir bien la communiquer à la prochaine assem-
blée du Comité.
« Daignez agréer, monsieur le baron, {"assu-
rance de ma respectueuse considération.
GUSTAVE OPPELT.
« Bruxelles, 25 novembre 1855. »
La Société Sainte-Cécile, dirigée par MM. Se-
ghers et Wekerlin, vient d'inaugurer avec éclat
la cinquième année de sa fondation. Son premier
concert de l'année, donné en dehors de l'abonne-
ment , avait attiré dimanche dernier une foule
compacte, empressée, et merveilleusement dispo-
sée à écouter les oeuvres classiques que l'orchestre
Seghers traduit avec tant de précision.
La charmante ouverture des Nozze di Figaro
de Mozart n'a rien laissé à désirer. Mais les deux
éléments capitaux du programme étaient l'ouvert
ture de Manfred, de Robert Schumann , exécutée
pour la première fois à Paris, et la symphonie en
la de Beethoven. L'ouverture de Manfred est un
remarquable échantillon de musique romantique..
Le compositeur s'est puissamment inspiré du type
de Byron : c'est une symphonie de plaintes, de
soupirs, de sanglots, de désespoir et de grince-
ment de dents , au dénouement de laquelle Vali-
dante primitif est ramené avec un bonheur infini.
L'amaleur/celui dont l'éducation musicale n'est
pas faite, ne verra dans cette oeuvre qu'un vrai
fouillis instrumental : le musicien exercé a besoin
lui-même de l'entendre une seconde fois pour en
apprécier la valeur. Aussi espérons-nous que dans
le courant de l'année la Société Sainte-Cécile
nous donnera l'occasion de mieux juger cette
excentrique page de Robert Schumann.
La magnifique symphonie en la a produit son
effet habituel. Le délicieux andante a été rede-
mandé ; le scherzo a également soulevé les plus
enthousiastes bravos, dont les artistes exécutants
peuvent revendiquer leur part.
Dans la partie vocale, nous avons été appelés à
saluer le retour parmi nous de Mlle Louise Lavoye
qui a interprété l'air de la Fée aux Roses,-'puis,
avec Mlle Vavasseur, les soli de la Passion de
S. Bach. Le talent de Mlle Lavoye a été parfaite-
ment accueilli.
Nous sommes heureux d'annoncer que la Société
des jeunes artistes fondée l'année dernière par
M. Pasdeloup va reprendre ses séances publiques .-
cette jeune société qui a vaillamment conquis sa
place parmi les créations sérieuses est appelée à
rendre un grand service à l'art musical. En effet, la
grande difficulté pour les jeunes compositeurs était
de parvenir à faire exécuter leurs compositions à
grand orchestre. Aujourd'hui, grâce à la création
de M. Pasdeloup, tout jeune compositeur est cer-
tain d'entendre son oeuvre au moins à une séance
d'étude, et lorsqu'elle est jugée digne d'un meilleur
sort, le public est appelé à l'apprécier.
Dès l'année dernière l'exécution a été convena-
ble et les trois derniers concerts surtout ont prouvé
de grands progrès. Nous nous rappelons notam-
ment un fragment de symphonie de Mendelshon
qui a été dit avec un sentiment exquis. On ne sau-
rait trop encourager le zèle de cette jeune armée
musicale, déjà si bien disciplinée, grâce aux soins
de M. Pasdeloup.
NOUVELLES DIVERSES,
— LL. MM, Impériales, do retour à Paris, ont assisté !e
jour môme de leur arrivée, à la deuxième représentation des
Puritains, par Mario, Tamburini et Mme Frezzolini.
— C'est jeudi prochain, S décembre, par extraordinaire,
qu'aura lieu, à une heure, sous la présidence de M. le Di-
recteur des Beaux-Arts, dans la salle des Menus-Plaisirs,
la distribution solennelle des prix aux élèves du Conserva-
toire impérial de musique et de déclamation.
— L'élection de M. Henri ileber par l'Académie des beaux-
arts a été approuvée par un décret inséré au Moniteur.
— Le Conservatoire de musique de Leipsick fondé par
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