Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1872-07-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 07 juillet 1872 07 juillet 1872
Description : 1872/07/07 (A38,N32)-1872/07/13. 1872/07/07 (A38,N32)-1872/07/13.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5617408k
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
262
LE MÉNESTREL
L'opinion exprimée en ces lignes railleuses ne semble nullement
justifiée quant à la valeur de Mlle Gavaudan, qui avait fait ses preuves
à l'Opéra dans des rôles importants. Voici tout d'abord ce que je lis
dans un petit recueil précieux, l'Etat actuel de la musique du roi et
des trois spectacles de Paiis (pour l'année 1778) : — « Nous n'oublie-
rons pas de citer ici l'acquisition que ce spectacle (l'Opéra) a fait
(sic) de la demoiselle Gavaudan, cantatrice charmante, qu'il faudra
bien se garder de rendre nulle pour les gens de goût, en lui forçant
l'organe, en la contraignant d'adopter ce genre de chant qui res-
semble plutôt à une joute de crieurs publics, qu'à des expressions de
sentiment. » Comme on le voit, on a crié de tous temps à l'Opéra.
D'autre part, et relativement aux débuts de Mlle Gavaudan aînée
sur la scène de l'Opéra, voici ce qu'on trouve dans le Mercure de
France 'd'octobre 1777 :
« Mademoiselle Gavaudan l'aînée, première chanteuse du concert
de Montpellier (1), a débuté, le 31 août dernier, par le rôle de l'Au-
rore, dans Cèphale et Procris. Un son de voix intéressant, une pro-
nonciation bien nette, l'éclat et la légèreté de son organe, lui ont
mérité les suffrages du public. On l'a comparée à MUe Petitpas, qui
n'avait pas encore été remplacée depuis sa retraite de l'Opéra.
» Mademoiselle Gavaudan a reçu de nouveaux applaudissements
dans les rôles de Bergère et de Lucinde, qu'elle a remplis dans
Armide. »
Quelques mois après, en mars 1778, le Mercure s'exprime ainsi sur
le compte de la même artiste :
« L'Académie de musique donne, les jeudis et dimanches, les Frag-
ments composés des actes de Pygmalion, du Devin du Village, et de
Myrtil et Lycoris.
» MUe Gavaudan joue le rôle de Colette dans le Devin du Village,
et M. Le Gros celui de Colin. La réunion de leurs talents et de leurs
organes, les plus brillants et les plus flatteurs que l'on puisse entendre,
ne laissent (sic) rien à désirer dans l'exécution de cette charmante
pastorale. »
Quelle que pût être l'indulgence de l'écrivain, il est de toute évi-
dence qu'il n'eût pas parlé ainsi d'une artiste dont la valeur eut été
absolument nulle.
Enfin, quelques années plus tard, les éloges du Mercure sont plus
complets encore, et voici ce qu'on y lit à la date du mois de novem-
bre 1782:
« Le mardi 22 (octobre), M 1115 Gavaudan a joué, pour la première
fois, le rôle d'Angélique dans Roland. Sa voix fraîche, brillante et
toujours pure, était bien propre à rendre la mélodie douce et agréable
qui caractérise ce rôle ; elle y a eu les plus grands applaudissements ,-■
elle joint à une figure intéressante une manière de chanter naturelle
et facile, et une prononciation nette et distincte, qui ne laisse pas
perdre un mot de ce qu'elle chante, mérite trop rare et cependant
essentiel. Ses mouvements et ses gestes n'ont pas encore la liberté
ni la variété qu'exige l'action théâtrale; mais il y a lieu de croire
que l'habitude de la scène, et la confiance qu'inspirent les encoura-
gements du public, lui feront acquérir ce qui lui manque à cet égard,
si l'on s'occupe des moyens de perfectionner ses talents, en les pla-
çant et les exerçant dans les rôles convenables à sa figure et à sa
voix. »
Nous savons donc maintenant que si MUe Gavaudan l'aînée n'était
point une artiste de premier ordre, comme la Saint-Huberty, qui
tenait alors le premier emploi à l'Opéra, elle n'était point non plus
sans talent.
Quant à sa soeur, M" 15 Gavaudan cadette, l'auteur de la Nouvelle
Lorgnette des Spectacles (2), petit recueil biographique consacré au
théâtre et publié en 1801, lui consacrait ce peu de lignes: —
« MUe Gavaudan, ci-devant au Théâtre des Arts (l'Opéra), connue sous
le nom de Spinette. Elle jouait avec esprit, et était aimée du public.
Sa voix, d'abord fort agréable, a perdu de son étendue. » Un autre
recueil du même genre, déjà cité plus haut, le Petit Almanach des
grands Spectacles, s'exprimait ainsi sur son compte : — MUe Gavaudan
cadette. Le souvenir de MUe Arnoult empoisonnait souvent le plaisir
qu'on goûtait à ce spectacle (l'Opéra). Quand, s'écriait-on, quand
aurons-nous le bonheur d'avoir une actrice qui puisse la remplacer!
_ (1) Nous avons vu plus haut que Gavaudan le père avait été maître de mu-
sique à Montpellier. C'est donc en cette ville, qui sans doute l'avait naître, que
MUe Gavaudan l'aînée, waisemblableïnent élève de son père, avait commencé
sa carrière.
(2) Fabrien Pillet, père' de Léon Pillet, ancien directeur de l'Opéra, mort il
■ y a quelques années consul de France en Italie.
Mle Gavaudan a paru, et on a trouvé ce qu'on cherchait. » Jeg0 7
çonne fort ces lignes de vouloir dire précisément le contraire de î
qu'elles expriment. Mais le petit livre en question n'est \m\"'
pamphlet, et l'on ne saurait ajouter une bien grande foi à ce •mi,'t
contient. Enfin, Choron, dans son Dictionnaire historique des Musiciei
dit. que « MUe Gavaudan cadette, connue sous le nom de Spinette''
chantait, ainsi que l'aînée, au théâtre de l'Opéra vers 1783 » „i
qu' « elle excellait dans les rôles de soubrettes. »
Nous avons appris précédemment, par les Spectacles de Paris en»
MllG Gavaudan cadette était entrée'à l'Opéra en 1778, un an après sa'
soeur (elle était alors comprise dans les choeurs), qu'elle avait q\x\[U
un instant ce théâtre pour s'en aller débuter à la Comédie-Italienn».
(le 8 juillet 1782), et qu'elle y était rentrée presque aussitôt,. C'est
à partir de cette rentrée qu'elle commença à se faire remarquer
Auparavant, en effet, nous ne la trouvons mentionnée nulle part :
et il n'est question d'elle en aucune façon. Quant à la courte appa-
rition qu'elle ■ fit à la Comédie-Italienne, elle ne fut sans doute pas
fort heureuse, car, non-seulement le Mercure de France ne souffle mot
de ce début à sa date, mais voici comme, trois mois plus tard j]
commence un article consacré aux débuts d'un autre artiste, le chan.
teur L'ecoutre, à la Comédie-Italienne:—« Nos lecteurs se souviennent
sans doute que nous nous sommes engagé à ne leur rendre compte :
que des débuts qui annoncent des talents, ou au moins des espé-
rances. Tous les jours nous nous félicitons d'avoir pris ce parti
parce qu'il leur épargne l'ennui des répétitions, et qu'il nous dispense ;
d'employer trop souvent, dans ces articles, une sévérité toujours ■
désagréable pour les sujets auxquels elle s'attache, et presque ion- !
jours inutile... » ;
Mllc Gavaudan cadette ayant débuté récemment, pouvait prendre :
sa part de ce blâme indirect et général. Mais son échec à la Comédie-, i
Italienne ne l'empêcha pas d'obtenir des succès dans la seconde ■
partie de sa carrière à l'Opéra, où cette fois elle prenait rang parmi
les artistes du chant. Le Mercure lui-même lui consacre ces lignes
flatteuses, dans le compte rendu d'un opéra de Piccinni, Diane t\
Endymion, inséré dans un de ses numéros de septembre 1784: -
« M" 0 Gavaudan la cadette a joué avec finesse et intelligence le.rôle
de l'Amour ;• elle annonce un talent qui n'a besoin que d'être cultivé
par l'étude et de bonnes leçons. Elle a obtenu surtout les plus grands !
applaudissements dans son premier air : Mies traits et mon flambeau... s
Cette artiste fit ensuite, dans les opéras de demi-caractère, et comme ;
je l'ai dit plus haut, quelques créations importantes: Tarare, les
Prétendus, Panurge dans Vile des Lanternes, les Pommiers et le Moulin :
Enfin elle sut, dans un rang secondaire, se faire une véritable répu-
tation.
Quant à la troisième soeur, Emilie Gavaudan, je suis obligé de
confesser qu'il m'a été impossible de recueillir sur elle antre chose.
que ces deux lignes contenues dans un petit recueil spécial, les I
Vérités à l'ordre du jour (An vi-1797). —« Emilie Gavaudan a de la:
gaieté, de la finesse, de l'esprit, un jeu animé, vif et sémillant. » C'est :
celle-ci qui, on se le rappelle, épousa plus tard le chanteur-comjo-]
siteur Gaveaux.
Par tout ce qui précède, on peut se convaincre que les trois soea:s '
Gavaudan ne manquaient ni de talent, ni d'intelligence. Leurs qua-
lités étaient, nous l'avons -vu, prisées et estimées de leurs contem- <
porains, et si leur réputation n'est pas arrivée jusqu'à nous, onpeii;
dire, sans doute, que c'est parce qu'elle a été absorbée et comme
éclipsée par la rapide et brillante renommée de leur frère, Jean;;
Baptiste Gavaudan, et par celle de leur belle-soeur, la femme É;
celui-ci. Leurs étoiles s'effacèrent devant l'éclat radieux des deiS;
grands astres de l'Opéra-Comique. i
Mais avant de parler de ceux-ci, il me reste à esquisser la pliysip-,
nomie de quelques autres membres de la famille.
ARTHUR POUGIN.
(A suivre.)
LE MÉNESTREL
L'opinion exprimée en ces lignes railleuses ne semble nullement
justifiée quant à la valeur de Mlle Gavaudan, qui avait fait ses preuves
à l'Opéra dans des rôles importants. Voici tout d'abord ce que je lis
dans un petit recueil précieux, l'Etat actuel de la musique du roi et
des trois spectacles de Paiis (pour l'année 1778) : — « Nous n'oublie-
rons pas de citer ici l'acquisition que ce spectacle (l'Opéra) a fait
(sic) de la demoiselle Gavaudan, cantatrice charmante, qu'il faudra
bien se garder de rendre nulle pour les gens de goût, en lui forçant
l'organe, en la contraignant d'adopter ce genre de chant qui res-
semble plutôt à une joute de crieurs publics, qu'à des expressions de
sentiment. » Comme on le voit, on a crié de tous temps à l'Opéra.
D'autre part, et relativement aux débuts de Mlle Gavaudan aînée
sur la scène de l'Opéra, voici ce qu'on trouve dans le Mercure de
France 'd'octobre 1777 :
« Mademoiselle Gavaudan l'aînée, première chanteuse du concert
de Montpellier (1), a débuté, le 31 août dernier, par le rôle de l'Au-
rore, dans Cèphale et Procris. Un son de voix intéressant, une pro-
nonciation bien nette, l'éclat et la légèreté de son organe, lui ont
mérité les suffrages du public. On l'a comparée à MUe Petitpas, qui
n'avait pas encore été remplacée depuis sa retraite de l'Opéra.
» Mademoiselle Gavaudan a reçu de nouveaux applaudissements
dans les rôles de Bergère et de Lucinde, qu'elle a remplis dans
Armide. »
Quelques mois après, en mars 1778, le Mercure s'exprime ainsi sur
le compte de la même artiste :
« L'Académie de musique donne, les jeudis et dimanches, les Frag-
ments composés des actes de Pygmalion, du Devin du Village, et de
Myrtil et Lycoris.
» MUe Gavaudan joue le rôle de Colette dans le Devin du Village,
et M. Le Gros celui de Colin. La réunion de leurs talents et de leurs
organes, les plus brillants et les plus flatteurs que l'on puisse entendre,
ne laissent (sic) rien à désirer dans l'exécution de cette charmante
pastorale. »
Quelle que pût être l'indulgence de l'écrivain, il est de toute évi-
dence qu'il n'eût pas parlé ainsi d'une artiste dont la valeur eut été
absolument nulle.
Enfin, quelques années plus tard, les éloges du Mercure sont plus
complets encore, et voici ce qu'on y lit à la date du mois de novem-
bre 1782:
« Le mardi 22 (octobre), M 1115 Gavaudan a joué, pour la première
fois, le rôle d'Angélique dans Roland. Sa voix fraîche, brillante et
toujours pure, était bien propre à rendre la mélodie douce et agréable
qui caractérise ce rôle ; elle y a eu les plus grands applaudissements ,-■
elle joint à une figure intéressante une manière de chanter naturelle
et facile, et une prononciation nette et distincte, qui ne laisse pas
perdre un mot de ce qu'elle chante, mérite trop rare et cependant
essentiel. Ses mouvements et ses gestes n'ont pas encore la liberté
ni la variété qu'exige l'action théâtrale; mais il y a lieu de croire
que l'habitude de la scène, et la confiance qu'inspirent les encoura-
gements du public, lui feront acquérir ce qui lui manque à cet égard,
si l'on s'occupe des moyens de perfectionner ses talents, en les pla-
çant et les exerçant dans les rôles convenables à sa figure et à sa
voix. »
Nous savons donc maintenant que si MUe Gavaudan l'aînée n'était
point une artiste de premier ordre, comme la Saint-Huberty, qui
tenait alors le premier emploi à l'Opéra, elle n'était point non plus
sans talent.
Quant à sa soeur, M" 15 Gavaudan cadette, l'auteur de la Nouvelle
Lorgnette des Spectacles (2), petit recueil biographique consacré au
théâtre et publié en 1801, lui consacrait ce peu de lignes: —
« MUe Gavaudan, ci-devant au Théâtre des Arts (l'Opéra), connue sous
le nom de Spinette. Elle jouait avec esprit, et était aimée du public.
Sa voix, d'abord fort agréable, a perdu de son étendue. » Un autre
recueil du même genre, déjà cité plus haut, le Petit Almanach des
grands Spectacles, s'exprimait ainsi sur son compte : — MUe Gavaudan
cadette. Le souvenir de MUe Arnoult empoisonnait souvent le plaisir
qu'on goûtait à ce spectacle (l'Opéra). Quand, s'écriait-on, quand
aurons-nous le bonheur d'avoir une actrice qui puisse la remplacer!
_ (1) Nous avons vu plus haut que Gavaudan le père avait été maître de mu-
sique à Montpellier. C'est donc en cette ville, qui sans doute l'avait naître, que
MUe Gavaudan l'aînée, waisemblableïnent élève de son père, avait commencé
sa carrière.
(2) Fabrien Pillet, père' de Léon Pillet, ancien directeur de l'Opéra, mort il
■ y a quelques années consul de France en Italie.
Mle Gavaudan a paru, et on a trouvé ce qu'on cherchait. » Jeg0 7
çonne fort ces lignes de vouloir dire précisément le contraire de î
qu'elles expriment. Mais le petit livre en question n'est \m\"'
pamphlet, et l'on ne saurait ajouter une bien grande foi à ce •mi,'t
contient. Enfin, Choron, dans son Dictionnaire historique des Musiciei
dit. que « MUe Gavaudan cadette, connue sous le nom de Spinette''
chantait, ainsi que l'aînée, au théâtre de l'Opéra vers 1783 » „i
qu' « elle excellait dans les rôles de soubrettes. »
Nous avons appris précédemment, par les Spectacles de Paris en»
MllG Gavaudan cadette était entrée'à l'Opéra en 1778, un an après sa'
soeur (elle était alors comprise dans les choeurs), qu'elle avait q\x\[U
un instant ce théâtre pour s'en aller débuter à la Comédie-Italienn».
(le 8 juillet 1782), et qu'elle y était rentrée presque aussitôt,. C'est
à partir de cette rentrée qu'elle commença à se faire remarquer
Auparavant, en effet, nous ne la trouvons mentionnée nulle part :
et il n'est question d'elle en aucune façon. Quant à la courte appa-
rition qu'elle ■ fit à la Comédie-Italienne, elle ne fut sans doute pas
fort heureuse, car, non-seulement le Mercure de France ne souffle mot
de ce début à sa date, mais voici comme, trois mois plus tard j]
commence un article consacré aux débuts d'un autre artiste, le chan.
teur L'ecoutre, à la Comédie-Italienne:—« Nos lecteurs se souviennent
sans doute que nous nous sommes engagé à ne leur rendre compte :
que des débuts qui annoncent des talents, ou au moins des espé-
rances. Tous les jours nous nous félicitons d'avoir pris ce parti
parce qu'il leur épargne l'ennui des répétitions, et qu'il nous dispense ;
d'employer trop souvent, dans ces articles, une sévérité toujours ■
désagréable pour les sujets auxquels elle s'attache, et presque ion- !
jours inutile... » ;
Mllc Gavaudan cadette ayant débuté récemment, pouvait prendre :
sa part de ce blâme indirect et général. Mais son échec à la Comédie-, i
Italienne ne l'empêcha pas d'obtenir des succès dans la seconde ■
partie de sa carrière à l'Opéra, où cette fois elle prenait rang parmi
les artistes du chant. Le Mercure lui-même lui consacre ces lignes
flatteuses, dans le compte rendu d'un opéra de Piccinni, Diane t\
Endymion, inséré dans un de ses numéros de septembre 1784: -
« M" 0 Gavaudan la cadette a joué avec finesse et intelligence le.rôle
de l'Amour ;• elle annonce un talent qui n'a besoin que d'être cultivé
par l'étude et de bonnes leçons. Elle a obtenu surtout les plus grands !
applaudissements dans son premier air : Mies traits et mon flambeau... s
Cette artiste fit ensuite, dans les opéras de demi-caractère, et comme ;
je l'ai dit plus haut, quelques créations importantes: Tarare, les
Prétendus, Panurge dans Vile des Lanternes, les Pommiers et le Moulin :
Enfin elle sut, dans un rang secondaire, se faire une véritable répu-
tation.
Quant à la troisième soeur, Emilie Gavaudan, je suis obligé de
confesser qu'il m'a été impossible de recueillir sur elle antre chose.
que ces deux lignes contenues dans un petit recueil spécial, les I
Vérités à l'ordre du jour (An vi-1797). —« Emilie Gavaudan a de la:
gaieté, de la finesse, de l'esprit, un jeu animé, vif et sémillant. » C'est :
celle-ci qui, on se le rappelle, épousa plus tard le chanteur-comjo-]
siteur Gaveaux.
Par tout ce qui précède, on peut se convaincre que les trois soea:s '
Gavaudan ne manquaient ni de talent, ni d'intelligence. Leurs qua-
lités étaient, nous l'avons -vu, prisées et estimées de leurs contem- <
porains, et si leur réputation n'est pas arrivée jusqu'à nous, onpeii;
dire, sans doute, que c'est parce qu'elle a été absorbée et comme
éclipsée par la rapide et brillante renommée de leur frère, Jean;;
Baptiste Gavaudan, et par celle de leur belle-soeur, la femme É;
celui-ci. Leurs étoiles s'effacèrent devant l'éclat radieux des deiS;
grands astres de l'Opéra-Comique. i
Mais avant de parler de ceux-ci, il me reste à esquisser la pliysip-,
nomie de quelques autres membres de la famille.
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