Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1885-06-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 14 juin 1885 14 juin 1885
Description : 1885/06/14 (A51,N28)-1885/06/20. 1885/06/14 (A51,N28)-1885/06/20.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5616795g
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
224
LE MÉNESTREL
prêté le concours de leur talent à cette charmante réunion. Parmi les
morceaux les plus remarqués, citons la romance de Mignon, l'Ave Maria
de Gounod, l'air et la chanson mauresque à'Aben-Hamet.
— La dernière matinée de Mme Massé-Mondet a été fort attrayante ;
nous avons pu constater une fois de plus les progrès rapides de ses élèves
de chant et de'piano. Citonsj entre toutes, Mms Henry Servas, fort'applau-
die dans l'air de la Reine de Saba, et Mlle Rosa Grunthal, qui a brillam-
ment exécuté le beau final de la sonate appassionnata de Beethoven et
la valse-caprice de Rubinstein. Le trio pour piano, flûte et violoncelle sur
un fragment du ballet de Promélhée, arrangé par M. Lebouc, a été déli-
cieusement interprété par Mme Massé et MM. de Vroye et Audrick.
— Dernièrement, à la salle Kriegelstein, très beau concert donné par
M. Rondo, un des bons élèves de Mme Laborde. M. Rondo est doué d'une
voix de baryton-Martin, qu'il manie avec beaucoup de goût. Il a été très
applaudi dans l'Extase, d'Hector Salomon, et le duo à'Aben-Hamet
qu'il a chanté avec Mlle de la Blanchetais. Nous avons aussi entendu au
concert de ce jeune artiste M. Adolphe David, le pianiste compositeur,
M. Georges Piter, l'amusant chansonnier, Jet M. Bovet, un ténor , sorti
également de l'école de Mmo Laborde. N'oublions pas M1Ie Dudlay, de la
Comédie-Française, qui, comme toujours, a émotionné le public avec les
Deux Clairons du baron Legoux, et Mlles Sax Ohrstrom et Gutzwiller qui
ont eu également leur part de succès.
— Très intéressante matinée, cette semaine, à l'examen des élèves de
solfège de Mme E. Vimont, 71, rue Madame. M. Antonin Marmonfel s'est
fait entendre et a joué, avec le plus grand succès, plusieurs morceaux,
dont un air de ballet et une tarentelle de sa composition. MmeDurand-Bazille
a chanté avec talent le grand air de la Somnambule et une gracieuse
•mélodie^ l'Automne, de M. Antonin Marmontel. Enfin, MUe Léa Caristie
Martel, de l'Odéon, a dit, avec l'art qu'on lui connaît, l'Épave, de Fran-
çois Coppée.
! — Lundi dernier ont commencé les examens à l'École Normale de Musique
'dirigée par M. A. Thurner. Solfège, transposition, dictées de rythmes et d'in-
tonation, harmonie écrite à trois et quatre parties, ont été l'objet de ce
concours. MM. Emile Pessard et Th. de Lajarte viennent de faire un rap-
port très favorable au Comité de patronage.
— C'était, l'autre jour, grande fête artistique à Versailles. Le salut en
musique, dirigé chaque année dans la chapelle du Palais par M. Guillot
de Sainbris avec le concours des deux Sociétés chorales d'amateurs qu'il
a fondées à Paris et à Versailles, a eu cette fois plus d'éclat que jamais.
La-- Rédemption de Gounod, oeuvre admirable dont il n'y a plus à faire
l'éloge, a été exécutée, par fragments du moins, mais très importants et
fort intelligemment choisis. L'effet de cette musique a été immense sous
les voûtes sacrées pour lesquelles elle est faite. Mme Conneau a chanté
magistralement la phrase du Stabat. Les autres solistes étaient MlleLépine,
MM. Mazalbert et Martapoura. Différents autres morceaux religieux ont
complété le.programme de cette cérémonie charitable. Citons deux pre-
mières auditions : un Parce Domine de M. de Saint-Quentin, dont l'expres-
sion plaintive et suppliante a beaucoup de caractère, et un Tantum ergo
de M. E. Gigout, très pur de forme et de. pensée. M. Batba a joué, comme
il sait faire, deux morceaux fort appréciés. Comme conclusion, la quête
au profit de l'Association des Artistes musiciens a du être fructueuse puis-
que la vaste chapelle était plus que comble.
— La Société symphonique de Moulins s'est de nouveau fort distinguée
cette année. Les grands maîtres et la jeune école française ont trouvé
belle et bonne place à ses programmes. Son excellent directeur, M. Louis
Fimbel, à qui revient tout l'honneur de cette institution, nous annonce
des surprises pour la prochaine campagne. Bon exemple à suivre.
NÉCROLOGIE
Un artiste fort distingué, Adolphe Blanc, violoniste et compositeur,
est mort cette semaine, âgé seulement de 56 ans. Né à Manosque, Blanc
avait obtenu au Conservatoire, dans la classe de M. Alard, un second
prix de violon. Il s'était ensuite livré à l'enseignement et à la composi-
tion, et avait surtout écrit un grand nombre d'oeuvres de musique de
chambre, qui lui avaient fait décerner en 1862, par l'Académie des beaux-
arts; le prix Chartier ; on lui doit aussi deux ou trois aimables opéras
comiques de salon. Il faisait partie de la Société des concerts du Conser-
vatoire, et était membre des comités de l'Association des artistes musi-
ciens et de la Société des compositeurs de musique, où il était très
assidu. Homme du monde, homme modeste et galant homme, ne parlant
jamais de lui et toujours prêt à se rendre utile à autrui, Adolphe Blanc
laissera un excellent souvenir à tous ceux qui l'ont connu. — A. P.
— Un compositeur italien, Luigi Sozzi, est morl le ^3 mai à Caprino
Bergamasco. Né à Bergame en 1838, il avait étudié sous Alessàndro Nini.
On connaît de lui deux opéras :,le MemoriedelDiavoh, représenté au théâtre
Carcano, dé Milan, en 1864, et Adelina, joué à Lecco en 1879. La mort a
été une délivrance pour le pauvre artiste quij depuis quatre ans, végétait
dans l'état le plus déplorable, sans espoir de jamais recouvrer la santé.
'" .— De Salzbourg, on annonce la mort du compositeur Hans Schlajger
ancien directeur du Mozarteum de cette ville, auteur de deux opéras : Eàm
Haidekuk et Prins Heinrich und lise. Il était né à Feldkirchen, dans la
Haute-Au triche, le 5 décembre 1820.
— Un luthier de grand talent, ] F. Voirin, vient d'être enlevé dans la
force de l'âge par une mort foudroyante, au moment, où de nouveaux
succès l'attendaient infailliblement à l'Exposition universelle d'Anvers
Après avoir été pendant, longues années apprenti assidu et .collabo-
rateur de son compatriote et parent J.-B. Vuillaume, Voirin s'établit seul rue
du Bouloi, où il a vécu entouré de sa'famille et de ses apprentis. La célébrité
ne se fit pas attendre, et l'on peut affirmer sans exagération que si Tourte,
fut pour l'archet ce que Stradivarius fat pour le violon, F.. Voirin fut son
digne continuateur et le représentant autorisé de l'industrie de l'archet.
Le violoniste-compositeur L. Spohr proclamait en Allemagne que les
excellents archets à recouvrement de F. Tourte « étaient les meilleurs et
les plus recherchés en Europe ». Il n'est pas sans réel intérêt de consi-
dérer que le mérite d'avoir porté l'archet à sa perfection revient en propre
à une famille d'ouvriers-artistes français, les Tourte, qui ont été une
dynastie comme les Bach et les Vernet, sans interruption de père eu fils,
depuis l'an 1749 jusqu'en 1835. C'est à cette'époque que mourut à-Paris
le dernier du nom, qui n'avait cessé dé travailler gu'à l'âge de quatre-
vingt-cinq ans. Il y eut là, sans réclames et sans aucune mise en scène,
des hommes de grande race qui ont rendu au monde musical des services
dont on a apprécié enfin le nombre et l'importance. Les Gand, les Chanot,
les Vuillaume, les Lupot, les Tourte, ont tous droits à la notoriété histo-
rique. A leur supériorité professionnelle incontestée quelques-uns joignaient
le plus vif, sentiment de la nationalité, et, comme ils disaient simplement,
« l'amour du pays ». Des Anglais, luthiers et.-négociants, sont venus, il
y a quelques années, faire des offres considérables à Voirin, sous la con-
dition que tous ses produits leur seraient acquis et'ne porteraient plus
sa signature. Si ce n'était la fortune, c'était au moins l'aisance assurée.
Notre regretté compatriote refusa sans bruit, se bornant à répondre « qu'il
devait son travail à son pays ». — A. D.
HENRI HEUGEL, directeur-gérant..
Ville de Montreuil-sur-Mer. — Concours de musiques d'harmonie et de
fanfares du 9 août 1885. Le Comité d'organisation du Concours musicata-
déjà reçu de nombreuses adhésions; mais afin de permettre à un plus
grand nombre de Sociétés de se faire inscrire, il a décidé que le délai
d'inscription serait prolongé jusqu'au 10 juin. Les Sociétés devront en-
voyer leur adhésion le plus tôt possible- à M. Oscar François, secrétaire
du Comité. Les récompenses distribuées au concours comprendront-4 cou-
ronnes de vermeil, 10 palmes de vermeil et un grand nombre de médailles
toutes en vermeil, en outre des primés en espèces qui s'élèvent à plus de
mille francs.
— Plusieurs places de violon, alto, violoncelle et contre-basse sont
vacantes pour la saison prochaine à l'orchestre des Goncerts-Lamoureux ;
les artistes qui désireraient les obtenir sont priés de se faire inscrire avant
le 15 juin, le matin de 10 à 11 heures,' à l'administration, 62, rue Saint-
Lazare.
— ON DEMANDE l'ouvrage suivant : Bibliothèque chorale ou Recueil de
72 morceaux pour voix égales, à 2, 3 et 4 parties, composés sur paroles
morales et religieuses, par G. Kastner, à l'usage des classes de chant
fondées et dirigées par J. Léopold Heugel. La collection complète com-
prend 6 livraisons, 2 de trios, 2 de duos, 2 de quatuors : chaque livraison,
comprend 12 morceaux (publié vers 1839). Meissonnier et Heugel, éditeurs,
2 bis, rue Vivienne. — L'édition de cet ouvrage est épuisée et ne se'trouvé
plus dans le commerce.
— Nouveaux débuts à l'Hippodrome. Grand succès pour les soeurs Ma-
tews et pour la surprenante gymnasiarque, MUe Amoros. L'éléphant en
vélocipède est acclamé tous les soirs.
— A céder, Magasin de musique et de pianos, sur le Champ de Ba-
taille, à Brest.
— A vendre, magasin de musique, dans une grande ville de province :
maison fondée en 1836. Prendre l'adresse au Ménestrel, Paris. (Prix
exceptionnel.)
DBBAIN, ES $? >î<. Inventeur de l'harmonium, membre du jury
aux Expositions. RODOLPHE FILS, successeurs. Pianos et orgues. Médaille
d'or, Exposition universelle 1878. 120, rue Lafayette, Paris.
IMPRIMERIE CENTRALE DES CHEMINS DE FER. - IMPRIMERIE CHAIX. — RUE BERGÈRE; 20, PARIS.
LE MÉNESTREL
prêté le concours de leur talent à cette charmante réunion. Parmi les
morceaux les plus remarqués, citons la romance de Mignon, l'Ave Maria
de Gounod, l'air et la chanson mauresque à'Aben-Hamet.
— La dernière matinée de Mme Massé-Mondet a été fort attrayante ;
nous avons pu constater une fois de plus les progrès rapides de ses élèves
de chant et de'piano. Citonsj entre toutes, Mms Henry Servas, fort'applau-
die dans l'air de la Reine de Saba, et Mlle Rosa Grunthal, qui a brillam-
ment exécuté le beau final de la sonate appassionnata de Beethoven et
la valse-caprice de Rubinstein. Le trio pour piano, flûte et violoncelle sur
un fragment du ballet de Promélhée, arrangé par M. Lebouc, a été déli-
cieusement interprété par Mme Massé et MM. de Vroye et Audrick.
— Dernièrement, à la salle Kriegelstein, très beau concert donné par
M. Rondo, un des bons élèves de Mme Laborde. M. Rondo est doué d'une
voix de baryton-Martin, qu'il manie avec beaucoup de goût. Il a été très
applaudi dans l'Extase, d'Hector Salomon, et le duo à'Aben-Hamet
qu'il a chanté avec Mlle de la Blanchetais. Nous avons aussi entendu au
concert de ce jeune artiste M. Adolphe David, le pianiste compositeur,
M. Georges Piter, l'amusant chansonnier, Jet M. Bovet, un ténor , sorti
également de l'école de Mmo Laborde. N'oublions pas M1Ie Dudlay, de la
Comédie-Française, qui, comme toujours, a émotionné le public avec les
Deux Clairons du baron Legoux, et Mlles Sax Ohrstrom et Gutzwiller qui
ont eu également leur part de succès.
— Très intéressante matinée, cette semaine, à l'examen des élèves de
solfège de Mme E. Vimont, 71, rue Madame. M. Antonin Marmonfel s'est
fait entendre et a joué, avec le plus grand succès, plusieurs morceaux,
dont un air de ballet et une tarentelle de sa composition. MmeDurand-Bazille
a chanté avec talent le grand air de la Somnambule et une gracieuse
•mélodie^ l'Automne, de M. Antonin Marmontel. Enfin, MUe Léa Caristie
Martel, de l'Odéon, a dit, avec l'art qu'on lui connaît, l'Épave, de Fran-
çois Coppée.
! — Lundi dernier ont commencé les examens à l'École Normale de Musique
'dirigée par M. A. Thurner. Solfège, transposition, dictées de rythmes et d'in-
tonation, harmonie écrite à trois et quatre parties, ont été l'objet de ce
concours. MM. Emile Pessard et Th. de Lajarte viennent de faire un rap-
port très favorable au Comité de patronage.
— C'était, l'autre jour, grande fête artistique à Versailles. Le salut en
musique, dirigé chaque année dans la chapelle du Palais par M. Guillot
de Sainbris avec le concours des deux Sociétés chorales d'amateurs qu'il
a fondées à Paris et à Versailles, a eu cette fois plus d'éclat que jamais.
La-- Rédemption de Gounod, oeuvre admirable dont il n'y a plus à faire
l'éloge, a été exécutée, par fragments du moins, mais très importants et
fort intelligemment choisis. L'effet de cette musique a été immense sous
les voûtes sacrées pour lesquelles elle est faite. Mme Conneau a chanté
magistralement la phrase du Stabat. Les autres solistes étaient MlleLépine,
MM. Mazalbert et Martapoura. Différents autres morceaux religieux ont
complété le.programme de cette cérémonie charitable. Citons deux pre-
mières auditions : un Parce Domine de M. de Saint-Quentin, dont l'expres-
sion plaintive et suppliante a beaucoup de caractère, et un Tantum ergo
de M. E. Gigout, très pur de forme et de. pensée. M. Batba a joué, comme
il sait faire, deux morceaux fort appréciés. Comme conclusion, la quête
au profit de l'Association des Artistes musiciens a du être fructueuse puis-
que la vaste chapelle était plus que comble.
— La Société symphonique de Moulins s'est de nouveau fort distinguée
cette année. Les grands maîtres et la jeune école française ont trouvé
belle et bonne place à ses programmes. Son excellent directeur, M. Louis
Fimbel, à qui revient tout l'honneur de cette institution, nous annonce
des surprises pour la prochaine campagne. Bon exemple à suivre.
NÉCROLOGIE
Un artiste fort distingué, Adolphe Blanc, violoniste et compositeur,
est mort cette semaine, âgé seulement de 56 ans. Né à Manosque, Blanc
avait obtenu au Conservatoire, dans la classe de M. Alard, un second
prix de violon. Il s'était ensuite livré à l'enseignement et à la composi-
tion, et avait surtout écrit un grand nombre d'oeuvres de musique de
chambre, qui lui avaient fait décerner en 1862, par l'Académie des beaux-
arts; le prix Chartier ; on lui doit aussi deux ou trois aimables opéras
comiques de salon. Il faisait partie de la Société des concerts du Conser-
vatoire, et était membre des comités de l'Association des artistes musi-
ciens et de la Société des compositeurs de musique, où il était très
assidu. Homme du monde, homme modeste et galant homme, ne parlant
jamais de lui et toujours prêt à se rendre utile à autrui, Adolphe Blanc
laissera un excellent souvenir à tous ceux qui l'ont connu. — A. P.
— Un compositeur italien, Luigi Sozzi, est morl le ^3 mai à Caprino
Bergamasco. Né à Bergame en 1838, il avait étudié sous Alessàndro Nini.
On connaît de lui deux opéras :,le MemoriedelDiavoh, représenté au théâtre
Carcano, dé Milan, en 1864, et Adelina, joué à Lecco en 1879. La mort a
été une délivrance pour le pauvre artiste quij depuis quatre ans, végétait
dans l'état le plus déplorable, sans espoir de jamais recouvrer la santé.
'" .— De Salzbourg, on annonce la mort du compositeur Hans Schlajger
ancien directeur du Mozarteum de cette ville, auteur de deux opéras : Eàm
Haidekuk et Prins Heinrich und lise. Il était né à Feldkirchen, dans la
Haute-Au triche, le 5 décembre 1820.
— Un luthier de grand talent, ] F. Voirin, vient d'être enlevé dans la
force de l'âge par une mort foudroyante, au moment, où de nouveaux
succès l'attendaient infailliblement à l'Exposition universelle d'Anvers
Après avoir été pendant, longues années apprenti assidu et .collabo-
rateur de son compatriote et parent J.-B. Vuillaume, Voirin s'établit seul rue
du Bouloi, où il a vécu entouré de sa'famille et de ses apprentis. La célébrité
ne se fit pas attendre, et l'on peut affirmer sans exagération que si Tourte,
fut pour l'archet ce que Stradivarius fat pour le violon, F.. Voirin fut son
digne continuateur et le représentant autorisé de l'industrie de l'archet.
Le violoniste-compositeur L. Spohr proclamait en Allemagne que les
excellents archets à recouvrement de F. Tourte « étaient les meilleurs et
les plus recherchés en Europe ». Il n'est pas sans réel intérêt de consi-
dérer que le mérite d'avoir porté l'archet à sa perfection revient en propre
à une famille d'ouvriers-artistes français, les Tourte, qui ont été une
dynastie comme les Bach et les Vernet, sans interruption de père eu fils,
depuis l'an 1749 jusqu'en 1835. C'est à cette'époque que mourut à-Paris
le dernier du nom, qui n'avait cessé dé travailler gu'à l'âge de quatre-
vingt-cinq ans. Il y eut là, sans réclames et sans aucune mise en scène,
des hommes de grande race qui ont rendu au monde musical des services
dont on a apprécié enfin le nombre et l'importance. Les Gand, les Chanot,
les Vuillaume, les Lupot, les Tourte, ont tous droits à la notoriété histo-
rique. A leur supériorité professionnelle incontestée quelques-uns joignaient
le plus vif, sentiment de la nationalité, et, comme ils disaient simplement,
« l'amour du pays ». Des Anglais, luthiers et.-négociants, sont venus, il
y a quelques années, faire des offres considérables à Voirin, sous la con-
dition que tous ses produits leur seraient acquis et'ne porteraient plus
sa signature. Si ce n'était la fortune, c'était au moins l'aisance assurée.
Notre regretté compatriote refusa sans bruit, se bornant à répondre « qu'il
devait son travail à son pays ». — A. D.
HENRI HEUGEL, directeur-gérant..
Ville de Montreuil-sur-Mer. — Concours de musiques d'harmonie et de
fanfares du 9 août 1885. Le Comité d'organisation du Concours musicata-
déjà reçu de nombreuses adhésions; mais afin de permettre à un plus
grand nombre de Sociétés de se faire inscrire, il a décidé que le délai
d'inscription serait prolongé jusqu'au 10 juin. Les Sociétés devront en-
voyer leur adhésion le plus tôt possible- à M. Oscar François, secrétaire
du Comité. Les récompenses distribuées au concours comprendront-4 cou-
ronnes de vermeil, 10 palmes de vermeil et un grand nombre de médailles
toutes en vermeil, en outre des primés en espèces qui s'élèvent à plus de
mille francs.
— Plusieurs places de violon, alto, violoncelle et contre-basse sont
vacantes pour la saison prochaine à l'orchestre des Goncerts-Lamoureux ;
les artistes qui désireraient les obtenir sont priés de se faire inscrire avant
le 15 juin, le matin de 10 à 11 heures,' à l'administration, 62, rue Saint-
Lazare.
— ON DEMANDE l'ouvrage suivant : Bibliothèque chorale ou Recueil de
72 morceaux pour voix égales, à 2, 3 et 4 parties, composés sur paroles
morales et religieuses, par G. Kastner, à l'usage des classes de chant
fondées et dirigées par J. Léopold Heugel. La collection complète com-
prend 6 livraisons, 2 de trios, 2 de duos, 2 de quatuors : chaque livraison,
comprend 12 morceaux (publié vers 1839). Meissonnier et Heugel, éditeurs,
2 bis, rue Vivienne. — L'édition de cet ouvrage est épuisée et ne se'trouvé
plus dans le commerce.
— Nouveaux débuts à l'Hippodrome. Grand succès pour les soeurs Ma-
tews et pour la surprenante gymnasiarque, MUe Amoros. L'éléphant en
vélocipède est acclamé tous les soirs.
— A céder, Magasin de musique et de pianos, sur le Champ de Ba-
taille, à Brest.
— A vendre, magasin de musique, dans une grande ville de province :
maison fondée en 1836. Prendre l'adresse au Ménestrel, Paris. (Prix
exceptionnel.)
DBBAIN, ES $? >î<. Inventeur de l'harmonium, membre du jury
aux Expositions. RODOLPHE FILS, successeurs. Pianos et orgues. Médaille
d'or, Exposition universelle 1878. 120, rue Lafayette, Paris.
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