Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1891-01-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 11 janvier 1891 11 janvier 1891
Description : 1891/01/11 (A57,N2)-1891/01/17. 1891/01/11 (A57,N2)-1891/01/17.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56162023
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LE MENESTREL
11
eût souffert la vue de sa propre image, s'il avait pu être
consulté.
*
* *
Une exquise bonté était en lui. Il avait un petit chien qui
ne pouvait pas souffrir la musique. Alors, Victor Massé s'abs-
tenait de se mettre au piano devant lui, pour y essayer ses
compositions.
Et philosophiquement il disait :
— Il n'aime pas ça! Il a peut-être raison!
* '*
Georges Bizet aura sa statue à Paris, comme' Victor Massé
a la sienne à Lorient. Mais cet hommage que son pays natal
rend à un compositeur illustre n'est pas le seul que ses
contemporains lui doivent accorder. Il en est un autre dont
l'élément principal est dans son oeuvre même. Les maîtresses
pages de Georges Bizet sont et resteront honorées comme
elles méritent de l'être; il faudrait que cette partition des
Saisons, faite pour mettre le nom de Victor Massé à une place
qu'il ambitionnait, fût à son tour rendue à la lumière. Elle
manque au musée de l'école française.
(A suivre.) Louis GALLET.
SEMAINE THEATRALE
A I'OPÉRA, cette semaine, intéressante reprise de Patrie. La par-
tition de M. Paladilhe avait conservé une partie de ses interprètes
de la création : MM. Lassalle, Duc, Bérardi, Mme Bosman, que
nous avons retrouvés comme nous les avions laissés, sinon doués
d'une bien grande puissance de talent, non dépourvus, du moins,
de quelque agrément. Dans le rôle du duc d'AIbe, M. Edouard de
Reszké était remplacé sans désavantage par M. Pol Plançon, qui est
un artiste tout à fait remarquable; M. Vaguet jouait La Trémoille
au lieu et place de M. Muratet ; il n'était pas très sûr de son rôle
à ce qu'il nous a semblé, et s'est trompé de-ci de-là dans quelques
■rentrées vocales. Mais on n'en est pb.s à cela près à l'Opéra de
MM. Ritt et Gailhard. A la pauvre et btdle Mmo Adiny incombait la
lourde succession de Mme Krauss, dans le personnage d'ailleurs assez
ingrat de Dolorès. N'insistons pas.
Malgré ses défaillances, la soirée peut donc encore être comptée
parmi les bonnes de l'Académie nationale de musique. Ce qu'il faut
aller voir aujourd'hui, pour se rendre compte de l'état de décalenee
de notre première scène, ce sont les représentations du répertoire
■courant, celles de l'Africaine entre autres. C'est absolument navrant.
Pourquoi le ministre des Beaux-Arts, s'il y en a un,ne s'égare-t-il
pas de temps à autre dans ces mauvais parages? Il pourrait se
rendre compte par lui-même du triste usage que font les directeurs
de la grosse somme mise tous les ans à leur, disposition par les
contribuables, dans l'espoir de posséder une scène musicale digne
de son passé et qui puisse jeter sur la France quelque éclat artis-
tique. Peut-être alors comprendrait-il qu'il lui est impossible de
songer à renommer encore pour sept années des gens qui finiront
par exterminer tout à fait la musique française, si on les laisse
faire. Et, dans le désir de remplir tous ses devoirs, le ministre
s'empresserait de se délivrer des pressions qu'on tente d'exercer sur
lui, pour ne s'occuper, en ce moment critique, que du véritable in-
térêt de la musique. C'est pour cela qu'on l'a installé rue de Valois
et non pour satisfaire le bon plaisir de tels ou tels ministres, ses
•collègues, qu'ils soient de l'intérieur ou d'autre part. Car ce régime
delà Republique, si beau et si droit en théorie, dévie toujours dans la
pratique. La chose publique y devient, comme sous toutes les autocra.
ties, la chose de quelques-uns qui ne pensent qu'à leurs plaisirs, à leurs
appétits particuliers, à leurs protégés, à leurs « pays » enfin de
Toulouse ou d'ailleurs, plutôt qu'au bien général de tous. Ils traitent
la France en terre conquise, et jamais Louis XIV ou Napoléon n'en
ont fait davantage.
Ceux qui nous gouvernent ont volontiers à la bouche le mot de
« République, athénienne ». C'est là ce qui semble leur idéal, le
but vers lequel tendent tous leurs efforts. Le meilleur moyen d'y
atteindre ne serait-il donc pas de débarrasser cette république de tous
les Béotiens qui l'obscurcissent? A ce titre, MM. Ritt et Gailhard ont
tous les droits pour être jetés hors l'Opéra. Ils n'ont absolument rien
d'athénien, ni l'un ni l'autre. Que M. Bourgeois y songe sérieu-
sement.
Mais que nous voilà loin de la reprise de Patrie, dont nous avons dit
d'ailleurs à peu près tout ce que nous avions à en dire ! Ajoutons cepen-
dant que cette reprise a eu retienne d'une nouvelle modification dans
la disposition de l'orchestre. Ou ignore peut-être que jusqu'ici le
plancher des musiciens a subi déjà trois transformations. On l'a élevé
ou abaissé selon le caprice des directeurs qui se sont succédé à la tête
de notre « Académie ». De là, trois niveaux déjà. Il y a eu d'abord le
niveau de l'architecte, M. Garnier; puis le niveau de M. Halanzier ;
puis celui de M. Vaucorbeil. MM. Ritt et Gailhard ont voulu avoir
le leur; il est naturellement le moins élevé de tous. M. Gailhard a
tenu à ce qu'on abaisse de trente centimètres le plancher où se
meuvent d'ordinaire les contrebasses; puis, il a fait éloigner de la
scène d'un mètre 50 environ, le fauteuil du chef d'orchestre. Ce n'est
là qu'un commencement, paraît-il ; toutes les semaines, on éloignera
davantage M. Vianesi, jusqu'à ce qu'il se trouve sur la place de l'Opéra,
tout à fait en dehors du monument. M. Gailhard croit que c'est le
meilleur moyen de s'en débarrasser, petit à petit et sans brusquerie:
« comme cela, dit-il, le maestro ne pourra plus du moins se cram-
ponner à la rampe ». La fête serait encore plus complète si le di
recteur restait sur la place en compagnie de son chef d'orchestre.
H. MORENO.
UNE FAMILLE D'ARTISTES
LES SAINT-AUBIN
(Suite.)
IV
Lorsqu'en 1793 Saint-Aubin, venant subir à l'Opéra-Comique une
seconde épreuve, réussit enfin à se faire admettre dans le personnel
de ce théâtre, son aimable femme s'était mise tout à fait hors de
pair et était entrée en pleine possession de la faveur du public.
Les auteurs, comprenant tout le parti qu'ils pouvaient tirer, pour
le bien de leurs ouvrages, d'un talent si précieux et de facultés si
multiples, lui confiaient de nombreuses créations, qui pour la plu-
part lui avaient valu des succès retentissants. Parmi les ouvrages
à l'interprétation desquels elle avait pris une part importante, on
peut surtout citer pour cette époque Roméo et Juliette, Camille ou le
Souterrain, Agnès et Olivier, Philippe et Georgette, Ambroise ou Voilà
ma journée, de Dalayrac; Jean et Geneviève, de Solié; Lodoïska, Char-
lotte et Werther, Paul et Virginie, de Rodolphe Kreutzer, etc.
Précisément à propos de Paul et Virginie, où le jeu touchant et
palhétique de Mme Saint-Aubin obtenait un véritable succès de
larmes, on trouve, dans le Journal de Paris du 5 décembre 1791,
une lettre assez originale adressée « au parterre de la Comédie-Ita-
lienne » par un amateur qui reproche à cet être collectif et imper-
sonnel son intolérance et sa mauvaise tenue eu présence de l'impres-
sion -produite sur la partie féminine du public parle talent émouvant
de l'actrice; j'extrais de la lettre en question ce fragment singulier
et caractéristique: — « ... Mercredi dernier vous avez poussé l'intolé-
rance, vous qui vous piquez de tolérantisme, jusqu'à vouloir empêcher
les beaux yeux des femmes sensibles de verser des larmes ; il falloit
donc, empêcher Virginie-Sl-Aubin de les faire répandre. Et cela de
quelle manière! dans quel langage!... A bas les mouchoirs!...
Le diable te mouche!... Malin de nez!... Mouche ton groin !... Vous
conviendrez avec moi, Monsieur, à présent que vous avez eu le moment
de la réflexion, que ces expressions ne sont pas d'un bon genre... ».
Ceci ne donne pas, en effet, une haute idée de la courtoisie et des
convenances du parterre de la Comédie-Italienne, mais nous ren-
seigne sur la puissance pathétique de Mm 0 Saint-Aubin (1).
Malgré une santé très délicate, délicate à ce point qu'à diverses
reprises la maladie l'éloigna de la scène pendant un plus ou moins
long temps et qu'elle fut cause de sa retraite prématurée, M" 10 Saint-
Ci] A rapprocher de ce fait, pour constater la diversité du talent de l'actrice, ce
passage d'un article de la célèbre comédienne M™ Louise Fusil, intitulé Souveniri
de l'Opéra-Comique et publié dans le Supplément du Constitutionnel du 13 mars 1842.
Ici, c'est le côté plaisant du jeu de M" 1" Saint-Aubin qui est mis en évidence : —
«... Je ne finirais pas de citer si je voulais nommer tous les rôles dans lesquels
elle a brillé. Je parle plus particulièrement de ces rôles dont le caractère était
diamétralement opposé les uns aux autres, pour prouver combien son talent se
prêtait aux différents genres ; mais celui où elle était ravissante, c'était la petite
paysanne dans Ambroise ou Voilà ma journée, Fanchette, où elle était si adroite-
ment gauche ; sa maladresse était si gentille, qu'on aurait voulu lui donner
toutes ses assiettes, afin de les lui voir casser ainsi »
11
eût souffert la vue de sa propre image, s'il avait pu être
consulté.
*
* *
Une exquise bonté était en lui. Il avait un petit chien qui
ne pouvait pas souffrir la musique. Alors, Victor Massé s'abs-
tenait de se mettre au piano devant lui, pour y essayer ses
compositions.
Et philosophiquement il disait :
— Il n'aime pas ça! Il a peut-être raison!
* '*
Georges Bizet aura sa statue à Paris, comme' Victor Massé
a la sienne à Lorient. Mais cet hommage que son pays natal
rend à un compositeur illustre n'est pas le seul que ses
contemporains lui doivent accorder. Il en est un autre dont
l'élément principal est dans son oeuvre même. Les maîtresses
pages de Georges Bizet sont et resteront honorées comme
elles méritent de l'être; il faudrait que cette partition des
Saisons, faite pour mettre le nom de Victor Massé à une place
qu'il ambitionnait, fût à son tour rendue à la lumière. Elle
manque au musée de l'école française.
(A suivre.) Louis GALLET.
SEMAINE THEATRALE
A I'OPÉRA, cette semaine, intéressante reprise de Patrie. La par-
tition de M. Paladilhe avait conservé une partie de ses interprètes
de la création : MM. Lassalle, Duc, Bérardi, Mme Bosman, que
nous avons retrouvés comme nous les avions laissés, sinon doués
d'une bien grande puissance de talent, non dépourvus, du moins,
de quelque agrément. Dans le rôle du duc d'AIbe, M. Edouard de
Reszké était remplacé sans désavantage par M. Pol Plançon, qui est
un artiste tout à fait remarquable; M. Vaguet jouait La Trémoille
au lieu et place de M. Muratet ; il n'était pas très sûr de son rôle
à ce qu'il nous a semblé, et s'est trompé de-ci de-là dans quelques
■rentrées vocales. Mais on n'en est pb.s à cela près à l'Opéra de
MM. Ritt et Gailhard. A la pauvre et btdle Mmo Adiny incombait la
lourde succession de Mme Krauss, dans le personnage d'ailleurs assez
ingrat de Dolorès. N'insistons pas.
Malgré ses défaillances, la soirée peut donc encore être comptée
parmi les bonnes de l'Académie nationale de musique. Ce qu'il faut
aller voir aujourd'hui, pour se rendre compte de l'état de décalenee
de notre première scène, ce sont les représentations du répertoire
■courant, celles de l'Africaine entre autres. C'est absolument navrant.
Pourquoi le ministre des Beaux-Arts, s'il y en a un,ne s'égare-t-il
pas de temps à autre dans ces mauvais parages? Il pourrait se
rendre compte par lui-même du triste usage que font les directeurs
de la grosse somme mise tous les ans à leur, disposition par les
contribuables, dans l'espoir de posséder une scène musicale digne
de son passé et qui puisse jeter sur la France quelque éclat artis-
tique. Peut-être alors comprendrait-il qu'il lui est impossible de
songer à renommer encore pour sept années des gens qui finiront
par exterminer tout à fait la musique française, si on les laisse
faire. Et, dans le désir de remplir tous ses devoirs, le ministre
s'empresserait de se délivrer des pressions qu'on tente d'exercer sur
lui, pour ne s'occuper, en ce moment critique, que du véritable in-
térêt de la musique. C'est pour cela qu'on l'a installé rue de Valois
et non pour satisfaire le bon plaisir de tels ou tels ministres, ses
•collègues, qu'ils soient de l'intérieur ou d'autre part. Car ce régime
delà Republique, si beau et si droit en théorie, dévie toujours dans la
pratique. La chose publique y devient, comme sous toutes les autocra.
ties, la chose de quelques-uns qui ne pensent qu'à leurs plaisirs, à leurs
appétits particuliers, à leurs protégés, à leurs « pays » enfin de
Toulouse ou d'ailleurs, plutôt qu'au bien général de tous. Ils traitent
la France en terre conquise, et jamais Louis XIV ou Napoléon n'en
ont fait davantage.
Ceux qui nous gouvernent ont volontiers à la bouche le mot de
« République, athénienne ». C'est là ce qui semble leur idéal, le
but vers lequel tendent tous leurs efforts. Le meilleur moyen d'y
atteindre ne serait-il donc pas de débarrasser cette république de tous
les Béotiens qui l'obscurcissent? A ce titre, MM. Ritt et Gailhard ont
tous les droits pour être jetés hors l'Opéra. Ils n'ont absolument rien
d'athénien, ni l'un ni l'autre. Que M. Bourgeois y songe sérieu-
sement.
Mais que nous voilà loin de la reprise de Patrie, dont nous avons dit
d'ailleurs à peu près tout ce que nous avions à en dire ! Ajoutons cepen-
dant que cette reprise a eu retienne d'une nouvelle modification dans
la disposition de l'orchestre. Ou ignore peut-être que jusqu'ici le
plancher des musiciens a subi déjà trois transformations. On l'a élevé
ou abaissé selon le caprice des directeurs qui se sont succédé à la tête
de notre « Académie ». De là, trois niveaux déjà. Il y a eu d'abord le
niveau de l'architecte, M. Garnier; puis le niveau de M. Halanzier ;
puis celui de M. Vaucorbeil. MM. Ritt et Gailhard ont voulu avoir
le leur; il est naturellement le moins élevé de tous. M. Gailhard a
tenu à ce qu'on abaisse de trente centimètres le plancher où se
meuvent d'ordinaire les contrebasses; puis, il a fait éloigner de la
scène d'un mètre 50 environ, le fauteuil du chef d'orchestre. Ce n'est
là qu'un commencement, paraît-il ; toutes les semaines, on éloignera
davantage M. Vianesi, jusqu'à ce qu'il se trouve sur la place de l'Opéra,
tout à fait en dehors du monument. M. Gailhard croit que c'est le
meilleur moyen de s'en débarrasser, petit à petit et sans brusquerie:
« comme cela, dit-il, le maestro ne pourra plus du moins se cram-
ponner à la rampe ». La fête serait encore plus complète si le di
recteur restait sur la place en compagnie de son chef d'orchestre.
H. MORENO.
UNE FAMILLE D'ARTISTES
LES SAINT-AUBIN
(Suite.)
IV
Lorsqu'en 1793 Saint-Aubin, venant subir à l'Opéra-Comique une
seconde épreuve, réussit enfin à se faire admettre dans le personnel
de ce théâtre, son aimable femme s'était mise tout à fait hors de
pair et était entrée en pleine possession de la faveur du public.
Les auteurs, comprenant tout le parti qu'ils pouvaient tirer, pour
le bien de leurs ouvrages, d'un talent si précieux et de facultés si
multiples, lui confiaient de nombreuses créations, qui pour la plu-
part lui avaient valu des succès retentissants. Parmi les ouvrages
à l'interprétation desquels elle avait pris une part importante, on
peut surtout citer pour cette époque Roméo et Juliette, Camille ou le
Souterrain, Agnès et Olivier, Philippe et Georgette, Ambroise ou Voilà
ma journée, de Dalayrac; Jean et Geneviève, de Solié; Lodoïska, Char-
lotte et Werther, Paul et Virginie, de Rodolphe Kreutzer, etc.
Précisément à propos de Paul et Virginie, où le jeu touchant et
palhétique de Mme Saint-Aubin obtenait un véritable succès de
larmes, on trouve, dans le Journal de Paris du 5 décembre 1791,
une lettre assez originale adressée « au parterre de la Comédie-Ita-
lienne » par un amateur qui reproche à cet être collectif et imper-
sonnel son intolérance et sa mauvaise tenue eu présence de l'impres-
sion -produite sur la partie féminine du public parle talent émouvant
de l'actrice; j'extrais de la lettre en question ce fragment singulier
et caractéristique: — « ... Mercredi dernier vous avez poussé l'intolé-
rance, vous qui vous piquez de tolérantisme, jusqu'à vouloir empêcher
les beaux yeux des femmes sensibles de verser des larmes ; il falloit
donc, empêcher Virginie-Sl-Aubin de les faire répandre. Et cela de
quelle manière! dans quel langage!... A bas les mouchoirs!...
Le diable te mouche!... Malin de nez!... Mouche ton groin !... Vous
conviendrez avec moi, Monsieur, à présent que vous avez eu le moment
de la réflexion, que ces expressions ne sont pas d'un bon genre... ».
Ceci ne donne pas, en effet, une haute idée de la courtoisie et des
convenances du parterre de la Comédie-Italienne, mais nous ren-
seigne sur la puissance pathétique de Mm 0 Saint-Aubin (1).
Malgré une santé très délicate, délicate à ce point qu'à diverses
reprises la maladie l'éloigna de la scène pendant un plus ou moins
long temps et qu'elle fut cause de sa retraite prématurée, M" 10 Saint-
Ci] A rapprocher de ce fait, pour constater la diversité du talent de l'actrice, ce
passage d'un article de la célèbre comédienne M™ Louise Fusil, intitulé Souveniri
de l'Opéra-Comique et publié dans le Supplément du Constitutionnel du 13 mars 1842.
Ici, c'est le côté plaisant du jeu de M" 1" Saint-Aubin qui est mis en évidence : —
«... Je ne finirais pas de citer si je voulais nommer tous les rôles dans lesquels
elle a brillé. Je parle plus particulièrement de ces rôles dont le caractère était
diamétralement opposé les uns aux autres, pour prouver combien son talent se
prêtait aux différents genres ; mais celui où elle était ravissante, c'était la petite
paysanne dans Ambroise ou Voilà ma journée, Fanchette, où elle était si adroite-
ment gauche ; sa maladresse était si gentille, qu'on aurait voulu lui donner
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