Titre : Le Ménestrel : journal de musique
Éditeur : Heugel (Paris)
Date d'édition : 1870-02-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344939836
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 44462 Nombre total de vues : 44462
Description : 06 février 1870 06 février 1870
Description : 1870/02/06 (A37,N10)-1870/02/12. 1870/02/06 (A37,N10)-1870/02/12.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56158283
Source : Bibliothèque nationale de France, TOL Non conservé au département des périodiques
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
80
LE MÉNESTREL
riiilious sur la DerriïefïiyieiuèT^\w\\m &■ Weber, mais de Itcissinger, le prou-
vent surabondamment. - Len° 4 nous transporte dans la splcndide patrie de don
Quichotte et de M""! Dulcinée ; c'est un boléro intitulé Mandolina (à M 110 Enstelle
de St-f.égieri, dont les vives arabesques charmeront, à coup sûr, les amateurs de
couleur locale. — Avec 1Î.- n""i, 1:01s passons sous un climat moins chaud, mais
non moins poétique dans son genre: La cloche de Cluimounix, dédiée à Mllc Jeanne
de Uarétault, est une élégan'.i: valse. Le trio Scherzundo renferme de fort jolies
choses. — Enfin le n" fi (i Mlll: Caroline do St-Légier) est un galop-polka, ou si
vous aimez mieux une polka-galop, intitulée Sounenirs dn château d'Orignac.
C'est un morceau brillant el mouvementé, qui obtiendra, Irés-certaiiiement, beau-
coup de vogue. »
— Nous empruntons au feuilleton théâtral du Sémaphore quelques judicieuses
réflexions à l'égard des difficultés soulevées dans nos théâtres des départements
par les transformations de voix de nos premiers sujets lyriques de Paris pour les
rôles créés par eux. Voici ce que nous dit M. G. Benedicl à ce sujet : « Le soir
de la reprise de Ilaydée, — qui a été un véritable triomphe pour Mme Balbi, —
le Grand-Tliéâlro donnait également la reprise de Maître Pathelin, un do ces
opéras-comiques modernes qui ont le pouvoir do répandre la joie et la gaieté,
chose rate aujourd'hui, où le théâtre lyrique est devenu si grave et si morose. Or,
nous n'apprendrons rien à nos lecteurs en disant que le joli opéra de M. Bazin a
étés revu avec le plus vif plaisir. D'ailleurs, pouvait-il en être autrement avec des
artistes comme MM. Ismacl, Barielle, Nief, Achard, et Mmcs Meuriot, Geraizer et
Nid? Il ne manquait à cet ensemble, pour être parfait, que M. Barbet au lieu de
M. Thévelin, jeune homme plein de zèle et de bonne volonté, mais insuffisant pour
certains rôles de ténor. Nous faisions cette remarque dernièrement, surtout à
propos de l'amoureux dans le Docteur Çrispin, qui fut créé sur notre Grand-
Théâlre, il y a quelques années, par M. Anthelme , premier ténor léger delà
troupe de M. llalanzier. Le personnage de maître Pathelin était représenté par
Ismaél, cela va sans dire, et aucune contestation ne s'est élevée cette fuis pour
savoir à quoi emploi devait appartenir ce rôle créé par Couderc; te iôle est écrit
en clé de fa, dit-on, et désigné comme faisant partie des barytons : c'est possi-
ble. Mais cela sulTit-il '?
« Quand un artiste du mérite de Couderc change d'emploi, il faudrait constater
le fait légalement, officiellement, et dire, par la voix des compositeurs réunis,
qu'à partir de telle époque, le chanteur cesse de faire partie des ténors pour entrer
dans la catégorie des barytons d'opéra-comique; ce serait là le seul moyen de
couper court aux discussions dans les théâtres do province, et, par suite, d'éviter
les procès. Car, enfin, il peut surgir telle circonstance où l'auteur.du Voyage en
Chine, je suppose, rencontre à Marseille, à Lyon, à Bordeaux, un ténor à sa con-
venance ot lui confie, puisqu'il a le droit d'en disposer à son gré, le rôle de Pom-
pon? Que devient alors le principe ? Le tribunal qui a donné gain de cause au
directeur, pour avoir imposé ce rôle au baryton, devra-t-il cette fois approuver
l'auteur de l'ouvrage, s'il lui prend envie de faire jouer le même rôle par un ténor
à la suite d'un différend survenu entre le directeur et son pensionnaire? Vous le
voyez, la question de principe cède ici la place au caprice et à l'arbitraire, ce qui
n'aurait pas lieu si l'emploi actuel de M. Couderc était légalement déterminé.Ainsi
donc, tant que la question n'aura pris été résolue dansée sens par l'autorité com-
pétente des auteurs, elle sera sujette aux interprétations plus ou moins raison-
nables, plus ou moins intéressées des directeurs et des artistes do province. »
— Le concert de M. L. Waldeck vient d'avoir lieu dans les salons Erard, de-
vant un public assez nombreux, avec le concours do Mme Anna Fabre, de
Mu" Louise Murer, el, de MM. Léon Desjardins, Bernard et Castel. Tous ces ar-
lisles ont rivalisé do zèle el de talent. M. L. Desjardins est un violoniste du plus
grand avenir, el rien n'égale la hardiesse et le charme de son jeu. La Ballade et
la Polonaise de Vietixtemps lui ont, valu les plus chaleureux applaudissements.
Quant à M.Waldeck, il avait choisi le Roi des Aulnes, de Schubert, qu'on n'aborde
jamais sans une cerlaine crainte, et le Bohémien, de Mm 0 la vicomtesse de Grand-
val ; il a dit, on outre, avec Mmc A. Fabre, le duo si plein d'entrain des Dragons
de Villttrs. Dans ces différents morceaux, on a pu apprécier la fraîcheur de la
voix, el le style élégant du jeune chanteur, qui fera un jour honneur à son excellent
professeur Bussino.
— Jeudi dernier, M. A. Populus et la Société musicale dos Quintettes harmo-
niques donnaient leur :i 1' séance de musique de chambre. MM. Donjon, Triébert,
Turban, de l'Opéra ; M. Garrigue, de l'Opéra-Comique, el M. Lalande, basson des
Concerts-populaires, ont su y faire apprécier, en vrais artistes, les charmants
Quintettes en fu et en mi bémol, de Reicha. Un duo pour flûte et cor, d'Ilassel-
mans, un air varié pour le hautbois de Solar et la Polonaise pour harmonium de
Ad. Populus complétaient un intéressant programme.
— Cette semaine, soirée d'élèves chez MUo Alphonsine Lcmit. Encadré au milieu
d'un programme de concert, on y a exécuté ni plus ni moins le Chien du Jardi-
nier, d'Albert Grisar, et en vérilé assez finement. La soirée s'est terminée sur le
joli choeur des Poèmes de la mer, de Wekerlin.
— La Commission directrice du concours d'orphéons, de musique d'harmonie
el de fanfares, ouvert à Blois sous le patronage de l'administration municipale, en
a fixé l'époque définitive au dimanche 29 mai 1870. Le règlement sera envoyé
très-prochainement aux sociétés. Les demandes d'inscriptions devront être en-
voyées à M. Bataille, secrétaire général du concours, à la mairie de Blois.
— Un concours d'orphéons,ïde musiques d'harmonie et de fanfares, est orga-
nisé à Moulins pour le 18 septembre 1870.
— La Société Îlourgault-Ducoudray se propose d'organiser, pour la première
quinzaine de mars, un concert de bienfaisance qui aura pour objet l'exécution de
l'Oratorio de Itondol : La fête d'Alexandre. Désirant pour cette circonstance
accroître son personnel, la Société fait appel aux amateurs que leur habitude de
la musique chorale rend aptes à concourir à une exécution de ce genre; elle les
invite à venir grossir ses rangs et à lui servir d'auxiliaires. Les personnes qui
désireraient se joindre à la Société en cette occasion sont priées d'envoyer leur
adhésion à M.Bourgault-Ducoudray, 136, boulevard de Magenta, ou de se pré-
senter chez lui, de onze heures à midi, ou de six à sept heures du soir.
— Mardi 8 février, salons Pleyel, deuxième séance populaire de musique de
chambre, donnée par MM. Lamourcux, Colblain, Adam et E. Demunck, avec le
concours du pianiste E. M. Delaborde.
— Le lendemain, même salle, deuxième soirée du quatuor Maurin, avec le
concours de M. Camille Saint-Saëns.
— Jeudi, 10 février, salle Pleyel, concert vocal et instrumental de MUes Marie
et Marguerite Magner.
— Jeudi, 10 février, salle Herz, concert de MUe Léona Ferrari.
— Mardi, 13 février, à la salle Herz, grand festival vocal, instrumental et dra-
matique, donné par Mme C. de Chéret, avec le concours de Mme Ugalde et autres
artistes distingués.
— Les jeudis, 17 février, 3,17 et 31 mars, quatre séances de musique de cham- '
bro seront données à la salle Pleyel par MM. Georges Pfeiffer, Sarasate, Lasserre
Trombetta et Fridrich.
===£*{4H*S===^™
NÉCROLOGIE
On nous écrit d'Angers : — Mme la baronne du Verger (née Virginie Morel)
vient do mourir, dans sa 71e'année, à son château du Verger, situé à cinq lieues
d'Angers. Celte pianiste remarquable, artiste d'abord et professeur de plus d'une
des artistes aujourd'hui renommées à Paris, avait reçu principalement les leçons
de Clementi et de Hummel. Depuis son mariage avec le général baron du Verger,
elle n'a cessé d'être recherchée et applaudie. Bonne autant qu'intelligente et dis-
tinguée, elle se plaisait à répandre autour d'elle les conseils de son expérience
éclairée; plus d'un talent de l'Anjou lui devra d'avoir été formé ou perfectionné,
par ses avis et, surtout, par ses exemples. »
— Lundi dernier ont eu lieu à Paris, au milieu d'une nombreuse assistance,
les obsèques de M. Curmer, l'un des éditeurs les plus intelligents de notre temps.
Le luxe et le goût de ses publications n'ont pu être dépassés. On lui doit : Les
Français peints par eux-mêmes; la belle édition de Paul et Virginie; la repro-
duction en chromolithographie des Heures d'Anne de Bretagne; des oeuvres de
Jehan Foucquier, etc. En même temps qu'il était éditeur, Curmer était aussi
écrivain et poète. On a de lui un charmant volume de poésies qui ne fut pas mis
en vente, mais discrètement donné à ses amis. M. Frédéric Thomas, président de
la Société des gens de lettres, dont M. Curmer faisait partie, a prononcé, sur sa
tombe, un discours qui a vivement ému l'assemblée. {l'Entr'Acte}. '
— On annonce la mort de M. Eugène Nyon, survenue il y a huit jours, à la
fin du mois dernier. Il n'y avait que peu de temps qu'il était malade et n'était
âgé que de 56 ans. — Eugène Nyon a été le collaborateur de MM; Dumanoir, La-
biche, Lefranc, Trianon, Brisebarre. On peut lire son nom en tête de pièces assez
nombreuses, telles que : Jouvenot (1838), la Baronne de Blignac (1846), Roch et
Luc (1847), la Rose de Provins (1848), le Baiser de l'Étrier (1850), la Rue de
VHomme-Armé, Drinn, drinn (1831), le Laquais d'un Nègre (1832), Histoire d'une
Rose et d'un Croque-Mort (1833), drame; Histoire d'une Femme mariée (1833),
Monsieur de la Palisse (1834), l'Hiver d'un Homme marié (1853), le Coq de My-
cille (au Théâtre-Français, 1868). — Il a publié, en outre, des livres d'éducation
nombreux.
— Le doyen des librettistes de l'Opéra-Comique, M. Gaugiran-Nanteuil, vient de
mourir à l'âge de 96 ans, à Lieusent, chez son fils, où il s'était retiré depuis long-
temps déjà. Il était auteur des Maris-Garçons, du Charme de la voix, opéras
dont Berion avait fait la musique, et de Lully et Quinault, musique de Nicolo. —
Pour celui-là, du moins, la nature ne s'est pas montrée avare d'années... C'est
M. Achille Denis, notre collaborateur de l'Entr'Acte, qui, le premier, donne un
salut funèbre à Gaugiran-Nanteuil.
— Vient de mourir à Marseille un honnête homme et un artiste de talent,
Marius Martin, chanteur de romances, qui eut son heure de vogue.
J.-L. HEUGSL, directeur.
PARIS. — TYP- CHARLES DE MOURGUES FRÈRES—RUE J.-J. ROUSSEAU, 58. — .1040
En vente chez E. CELLERIN, 11, Faubourg Poissonnière
FÊTE VILLAGEOISE, ronde 5 fr. | POLO NI A, mazurka 4.30
L'INVITATION A LA POLKA 5 fr.
PAR
MICHEL BERGSON
LE MÉNESTREL
riiilious sur la DerriïefïiyieiuèT^\w\\m &■ Weber, mais de Itcissinger, le prou-
vent surabondamment. - Len° 4 nous transporte dans la splcndide patrie de don
Quichotte et de M""! Dulcinée ; c'est un boléro intitulé Mandolina (à M 110 Enstelle
de St-f.égieri, dont les vives arabesques charmeront, à coup sûr, les amateurs de
couleur locale. — Avec 1Î.- n""i, 1:01s passons sous un climat moins chaud, mais
non moins poétique dans son genre: La cloche de Cluimounix, dédiée à Mllc Jeanne
de Uarétault, est une élégan'.i: valse. Le trio Scherzundo renferme de fort jolies
choses. — Enfin le n" fi (i Mlll: Caroline do St-Légier) est un galop-polka, ou si
vous aimez mieux une polka-galop, intitulée Sounenirs dn château d'Orignac.
C'est un morceau brillant el mouvementé, qui obtiendra, Irés-certaiiiement, beau-
coup de vogue. »
— Nous empruntons au feuilleton théâtral du Sémaphore quelques judicieuses
réflexions à l'égard des difficultés soulevées dans nos théâtres des départements
par les transformations de voix de nos premiers sujets lyriques de Paris pour les
rôles créés par eux. Voici ce que nous dit M. G. Benedicl à ce sujet : « Le soir
de la reprise de Ilaydée, — qui a été un véritable triomphe pour Mme Balbi, —
le Grand-Tliéâlro donnait également la reprise de Maître Pathelin, un do ces
opéras-comiques modernes qui ont le pouvoir do répandre la joie et la gaieté,
chose rate aujourd'hui, où le théâtre lyrique est devenu si grave et si morose. Or,
nous n'apprendrons rien à nos lecteurs en disant que le joli opéra de M. Bazin a
étés revu avec le plus vif plaisir. D'ailleurs, pouvait-il en être autrement avec des
artistes comme MM. Ismacl, Barielle, Nief, Achard, et Mmcs Meuriot, Geraizer et
Nid? Il ne manquait à cet ensemble, pour être parfait, que M. Barbet au lieu de
M. Thévelin, jeune homme plein de zèle et de bonne volonté, mais insuffisant pour
certains rôles de ténor. Nous faisions cette remarque dernièrement, surtout à
propos de l'amoureux dans le Docteur Çrispin, qui fut créé sur notre Grand-
Théâlre, il y a quelques années, par M. Anthelme , premier ténor léger delà
troupe de M. llalanzier. Le personnage de maître Pathelin était représenté par
Ismaél, cela va sans dire, et aucune contestation ne s'est élevée cette fuis pour
savoir à quoi emploi devait appartenir ce rôle créé par Couderc; te iôle est écrit
en clé de fa, dit-on, et désigné comme faisant partie des barytons : c'est possi-
ble. Mais cela sulTit-il '?
« Quand un artiste du mérite de Couderc change d'emploi, il faudrait constater
le fait légalement, officiellement, et dire, par la voix des compositeurs réunis,
qu'à partir de telle époque, le chanteur cesse de faire partie des ténors pour entrer
dans la catégorie des barytons d'opéra-comique; ce serait là le seul moyen de
couper court aux discussions dans les théâtres do province, et, par suite, d'éviter
les procès. Car, enfin, il peut surgir telle circonstance où l'auteur.du Voyage en
Chine, je suppose, rencontre à Marseille, à Lyon, à Bordeaux, un ténor à sa con-
venance ot lui confie, puisqu'il a le droit d'en disposer à son gré, le rôle de Pom-
pon? Que devient alors le principe ? Le tribunal qui a donné gain de cause au
directeur, pour avoir imposé ce rôle au baryton, devra-t-il cette fois approuver
l'auteur de l'ouvrage, s'il lui prend envie de faire jouer le même rôle par un ténor
à la suite d'un différend survenu entre le directeur et son pensionnaire? Vous le
voyez, la question de principe cède ici la place au caprice et à l'arbitraire, ce qui
n'aurait pas lieu si l'emploi actuel de M. Couderc était légalement déterminé.Ainsi
donc, tant que la question n'aura pris été résolue dansée sens par l'autorité com-
pétente des auteurs, elle sera sujette aux interprétations plus ou moins raison-
nables, plus ou moins intéressées des directeurs et des artistes do province. »
— Le concert de M. L. Waldeck vient d'avoir lieu dans les salons Erard, de-
vant un public assez nombreux, avec le concours do Mme Anna Fabre, de
Mu" Louise Murer, el, de MM. Léon Desjardins, Bernard et Castel. Tous ces ar-
lisles ont rivalisé do zèle el de talent. M. L. Desjardins est un violoniste du plus
grand avenir, el rien n'égale la hardiesse et le charme de son jeu. La Ballade et
la Polonaise de Vietixtemps lui ont, valu les plus chaleureux applaudissements.
Quant à M.Waldeck, il avait choisi le Roi des Aulnes, de Schubert, qu'on n'aborde
jamais sans une cerlaine crainte, et le Bohémien, de Mm 0 la vicomtesse de Grand-
val ; il a dit, on outre, avec Mmc A. Fabre, le duo si plein d'entrain des Dragons
de Villttrs. Dans ces différents morceaux, on a pu apprécier la fraîcheur de la
voix, el le style élégant du jeune chanteur, qui fera un jour honneur à son excellent
professeur Bussino.
— Jeudi dernier, M. A. Populus et la Société musicale dos Quintettes harmo-
niques donnaient leur :i 1' séance de musique de chambre. MM. Donjon, Triébert,
Turban, de l'Opéra ; M. Garrigue, de l'Opéra-Comique, el M. Lalande, basson des
Concerts-populaires, ont su y faire apprécier, en vrais artistes, les charmants
Quintettes en fu et en mi bémol, de Reicha. Un duo pour flûte et cor, d'Ilassel-
mans, un air varié pour le hautbois de Solar et la Polonaise pour harmonium de
Ad. Populus complétaient un intéressant programme.
— Cette semaine, soirée d'élèves chez MUo Alphonsine Lcmit. Encadré au milieu
d'un programme de concert, on y a exécuté ni plus ni moins le Chien du Jardi-
nier, d'Albert Grisar, et en vérilé assez finement. La soirée s'est terminée sur le
joli choeur des Poèmes de la mer, de Wekerlin.
— La Commission directrice du concours d'orphéons, de musique d'harmonie
el de fanfares, ouvert à Blois sous le patronage de l'administration municipale, en
a fixé l'époque définitive au dimanche 29 mai 1870. Le règlement sera envoyé
très-prochainement aux sociétés. Les demandes d'inscriptions devront être en-
voyées à M. Bataille, secrétaire général du concours, à la mairie de Blois.
— Un concours d'orphéons,ïde musiques d'harmonie et de fanfares, est orga-
nisé à Moulins pour le 18 septembre 1870.
— La Société Îlourgault-Ducoudray se propose d'organiser, pour la première
quinzaine de mars, un concert de bienfaisance qui aura pour objet l'exécution de
l'Oratorio de Itondol : La fête d'Alexandre. Désirant pour cette circonstance
accroître son personnel, la Société fait appel aux amateurs que leur habitude de
la musique chorale rend aptes à concourir à une exécution de ce genre; elle les
invite à venir grossir ses rangs et à lui servir d'auxiliaires. Les personnes qui
désireraient se joindre à la Société en cette occasion sont priées d'envoyer leur
adhésion à M.Bourgault-Ducoudray, 136, boulevard de Magenta, ou de se pré-
senter chez lui, de onze heures à midi, ou de six à sept heures du soir.
— Mardi 8 février, salons Pleyel, deuxième séance populaire de musique de
chambre, donnée par MM. Lamourcux, Colblain, Adam et E. Demunck, avec le
concours du pianiste E. M. Delaborde.
— Le lendemain, même salle, deuxième soirée du quatuor Maurin, avec le
concours de M. Camille Saint-Saëns.
— Jeudi, 10 février, salle Pleyel, concert vocal et instrumental de MUes Marie
et Marguerite Magner.
— Jeudi, 10 février, salle Herz, concert de MUe Léona Ferrari.
— Mardi, 13 février, à la salle Herz, grand festival vocal, instrumental et dra-
matique, donné par Mme C. de Chéret, avec le concours de Mme Ugalde et autres
artistes distingués.
— Les jeudis, 17 février, 3,17 et 31 mars, quatre séances de musique de cham- '
bro seront données à la salle Pleyel par MM. Georges Pfeiffer, Sarasate, Lasserre
Trombetta et Fridrich.
===£*{4H*S===^™
NÉCROLOGIE
On nous écrit d'Angers : — Mme la baronne du Verger (née Virginie Morel)
vient do mourir, dans sa 71e'année, à son château du Verger, situé à cinq lieues
d'Angers. Celte pianiste remarquable, artiste d'abord et professeur de plus d'une
des artistes aujourd'hui renommées à Paris, avait reçu principalement les leçons
de Clementi et de Hummel. Depuis son mariage avec le général baron du Verger,
elle n'a cessé d'être recherchée et applaudie. Bonne autant qu'intelligente et dis-
tinguée, elle se plaisait à répandre autour d'elle les conseils de son expérience
éclairée; plus d'un talent de l'Anjou lui devra d'avoir été formé ou perfectionné,
par ses avis et, surtout, par ses exemples. »
— Lundi dernier ont eu lieu à Paris, au milieu d'une nombreuse assistance,
les obsèques de M. Curmer, l'un des éditeurs les plus intelligents de notre temps.
Le luxe et le goût de ses publications n'ont pu être dépassés. On lui doit : Les
Français peints par eux-mêmes; la belle édition de Paul et Virginie; la repro-
duction en chromolithographie des Heures d'Anne de Bretagne; des oeuvres de
Jehan Foucquier, etc. En même temps qu'il était éditeur, Curmer était aussi
écrivain et poète. On a de lui un charmant volume de poésies qui ne fut pas mis
en vente, mais discrètement donné à ses amis. M. Frédéric Thomas, président de
la Société des gens de lettres, dont M. Curmer faisait partie, a prononcé, sur sa
tombe, un discours qui a vivement ému l'assemblée. {l'Entr'Acte}. '
— On annonce la mort de M. Eugène Nyon, survenue il y a huit jours, à la
fin du mois dernier. Il n'y avait que peu de temps qu'il était malade et n'était
âgé que de 56 ans. — Eugène Nyon a été le collaborateur de MM; Dumanoir, La-
biche, Lefranc, Trianon, Brisebarre. On peut lire son nom en tête de pièces assez
nombreuses, telles que : Jouvenot (1838), la Baronne de Blignac (1846), Roch et
Luc (1847), la Rose de Provins (1848), le Baiser de l'Étrier (1850), la Rue de
VHomme-Armé, Drinn, drinn (1831), le Laquais d'un Nègre (1832), Histoire d'une
Rose et d'un Croque-Mort (1833), drame; Histoire d'une Femme mariée (1833),
Monsieur de la Palisse (1834), l'Hiver d'un Homme marié (1853), le Coq de My-
cille (au Théâtre-Français, 1868). — Il a publié, en outre, des livres d'éducation
nombreux.
— Le doyen des librettistes de l'Opéra-Comique, M. Gaugiran-Nanteuil, vient de
mourir à l'âge de 96 ans, à Lieusent, chez son fils, où il s'était retiré depuis long-
temps déjà. Il était auteur des Maris-Garçons, du Charme de la voix, opéras
dont Berion avait fait la musique, et de Lully et Quinault, musique de Nicolo. —
Pour celui-là, du moins, la nature ne s'est pas montrée avare d'années... C'est
M. Achille Denis, notre collaborateur de l'Entr'Acte, qui, le premier, donne un
salut funèbre à Gaugiran-Nanteuil.
— Vient de mourir à Marseille un honnête homme et un artiste de talent,
Marius Martin, chanteur de romances, qui eut son heure de vogue.
J.-L. HEUGSL, directeur.
PARIS. — TYP- CHARLES DE MOURGUES FRÈRES—RUE J.-J. ROUSSEAU, 58. — .1040
En vente chez E. CELLERIN, 11, Faubourg Poissonnière
FÊTE VILLAGEOISE, ronde 5 fr. | POLO NI A, mazurka 4.30
L'INVITATION A LA POLKA 5 fr.
PAR
MICHEL BERGSON
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