Presse et revues
48 pages
Titre : Revue critique d'histoire et de littérature / publiée sous la direction de MM. P. Meyer, Ch. Morel, G. Paris, H. Zotenberg
Éditeur : Libr. A. Franck (Paris)
Éditeur : E. LerouxE. Leroux (Paris)
Date d'édition : 1929-07-01
Contributeur : Meyer, Paul (1840-1917). Directeur de publication
Contributeur : Morel, Charles (rédacteur au Journal de Genève). Directeur de publication
Contributeur : Paris, Gaston (1839-1903). Directeur de publication
Contributeur : Zotenberg, Hermann (1834-1909). Directeur de publication
Contributeur : Bréal, Michel (1832-1915). Directeur de publication
Contributeur : Monod, Gabriel (1844-1912). Directeur de publication
Contributeur : La Berge, Camille de (1837-1878). Directeur de publication
Contributeur : Guyard, Stanislas (1846-1884). Directeur de publication
Contributeur : Graux, Charles (1852-1882). Directeur de publication
Contributeur : Havet, Louis (1849-1925). Directeur de publication
Contributeur : Darmesteter, James (1849-1894). Directeur de publication
Contributeur : Chuquet, Arthur (1853-1925). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32856716t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 61036 Nombre total de vues : 61036
Description : 01 juillet 1929 01 juillet 1929
Description : 1929/07/01 (N7,A63,T96)-1929/07/31. 1929/07/01 (N7,A63,T96)-1929/07/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5608144f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
■300 REVUE CRITIQUE
del son no, riesce tuttavia a rimuovere la gelosa smania, al pari dell''
innamorata tradita (che in vano aspetta) di noue l'amante; quella
stessa luna, librandosi ormai sull' estremo limite dell' orizonte, perde
la bella somiglianza col tuo volto .
(Traduction Renou) « Tandis que le sommeil te possède, la Fortune,
— telle une femme jalouse pendant la nuit,. — dédaigne l'amour
qu'elle te porte et se console avec l'astre des nuits, qui déjà glisse vers
les bords de l'horizon et perd son éclat pareil' à ton visage ».
Insister serait déplaisant. Les Européens pouvaient déjà lire le
poème de Kâlidâsa dans la traduction latine de Stenzler (r832), dans
la grecque de Galanos (Athènes, i85o), dans l'anglaise de Nandar-
gikar (ire édit. i885), dans l'italienne de Formiehi (1917) imitée de
la précédente, dans l'allemande d'Otto Walier (1914). Celle de M . R.
leur donnera l'image la plus fidèle de Kâlidâsa et, en dehors des
orientalistes, elle plaira, toute dépourvue qu'elle est de commentaires,
à tous ceux qui ont le sens poétique.
G. COURTILLIER.
Cyril BAILEY, The greek atomists and Epicurus. A Study. Oxford, Clarendon
Çress, 1928 ; in-8°, ix-619 pages.
Cet ouvrage du savant professeur de Balliol est le travail le plus
approfondi et le plus exact qui ait été consacré à l'atomisme ancien.
Reposant partout sur une connaissance précise dés sources, entrant
dans tout le détail et, pourtant parfaitement ordonné, équilibré et
clair, il constitue une contribution fondamentale à l'étude d'une
doctrine trop souvent négligée ou maltraitée par les historiens. M. B.
débute (p. 8-63) par un résumé des doctrines antérieures, établi, en
grande partie d'après l'ouvrage classique de .T. Burnet. Puis, il traite
de Leucippe, de Démocrite et enfin d'Épicure, dont la doctrine rem-
plit plus de la moitié du livre.
Leucippe de Milet a créé la plupart des termes techniques, familiers
aux atomistes. Il a formulé le premier la théorie des atomes et il uti-
lisait déjà pour la représenter la comparaison fameuse des lettres de
l'alphabet (p. 80). Les atomes ont, d'après lui, un. mouvement primitif
et.spontané, sans direction définie, auquel la théorie encore sommaire
ne découvre aucune cause déterminée (p. 86). Ce mouvement ne
cesse jamais, mais il ne parcourt que des trajectoires infiniment peti-
tes, quand les- atomes sont pressés les uns contre les autres dans un
composé. Il se réduit alors à,une oscillation ou' « vibration ».
Démocrite d'Abdère, de quarante ans plus jeune qu'Anaxagore, a
été l'élève de Leucippe, qui a dû venir à Abdère. Peut-être a-t-il été
en relations avec Socrate (p. 1 11). Il a systématisé la doctrine de
Leucippe.'Il accepte la formule de Mélissos : rien ne vient du non
être. Il affirme nettement l'infinité de l'univers. Il proclame le règne
de la nécessité universelle, c'est-à-dire qu'il exclut l'idée du hasard.
del son no, riesce tuttavia a rimuovere la gelosa smania, al pari dell''
innamorata tradita (che in vano aspetta) di noue l'amante; quella
stessa luna, librandosi ormai sull' estremo limite dell' orizonte, perde
la bella somiglianza col tuo volto .
(Traduction Renou) « Tandis que le sommeil te possède, la Fortune,
— telle une femme jalouse pendant la nuit,. — dédaigne l'amour
qu'elle te porte et se console avec l'astre des nuits, qui déjà glisse vers
les bords de l'horizon et perd son éclat pareil' à ton visage ».
Insister serait déplaisant. Les Européens pouvaient déjà lire le
poème de Kâlidâsa dans la traduction latine de Stenzler (r832), dans
la grecque de Galanos (Athènes, i85o), dans l'anglaise de Nandar-
gikar (ire édit. i885), dans l'italienne de Formiehi (1917) imitée de
la précédente, dans l'allemande d'Otto Walier (1914). Celle de M . R.
leur donnera l'image la plus fidèle de Kâlidâsa et, en dehors des
orientalistes, elle plaira, toute dépourvue qu'elle est de commentaires,
à tous ceux qui ont le sens poétique.
G. COURTILLIER.
Cyril BAILEY, The greek atomists and Epicurus. A Study. Oxford, Clarendon
Çress, 1928 ; in-8°, ix-619 pages.
Cet ouvrage du savant professeur de Balliol est le travail le plus
approfondi et le plus exact qui ait été consacré à l'atomisme ancien.
Reposant partout sur une connaissance précise dés sources, entrant
dans tout le détail et, pourtant parfaitement ordonné, équilibré et
clair, il constitue une contribution fondamentale à l'étude d'une
doctrine trop souvent négligée ou maltraitée par les historiens. M. B.
débute (p. 8-63) par un résumé des doctrines antérieures, établi, en
grande partie d'après l'ouvrage classique de .T. Burnet. Puis, il traite
de Leucippe, de Démocrite et enfin d'Épicure, dont la doctrine rem-
plit plus de la moitié du livre.
Leucippe de Milet a créé la plupart des termes techniques, familiers
aux atomistes. Il a formulé le premier la théorie des atomes et il uti-
lisait déjà pour la représenter la comparaison fameuse des lettres de
l'alphabet (p. 80). Les atomes ont, d'après lui, un. mouvement primitif
et.spontané, sans direction définie, auquel la théorie encore sommaire
ne découvre aucune cause déterminée (p. 86). Ce mouvement ne
cesse jamais, mais il ne parcourt que des trajectoires infiniment peti-
tes, quand les- atomes sont pressés les uns contre les autres dans un
composé. Il se réduit alors à,une oscillation ou' « vibration ».
Démocrite d'Abdère, de quarante ans plus jeune qu'Anaxagore, a
été l'élève de Leucippe, qui a dû venir à Abdère. Peut-être a-t-il été
en relations avec Socrate (p. 1 11). Il a systématisé la doctrine de
Leucippe.'Il accepte la formule de Mélissos : rien ne vient du non
être. Il affirme nettement l'infinité de l'univers. Il proclame le règne
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