Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1896-06-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 juin 1896 15 juin 1896
Description : 1896/06/15 (A15,N18,SER5)-1896/06/30. 1896/06/15 (A15,N18,SER5)-1896/06/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607740j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
MÉTHODE FRANÇAISE D'EDU CATIONMATERNELLE!
279'.
en dessus ou mettre les trois lignes horizon-
tale du milieu du carré et les trois lignes verti-
cales de la teinte foncée ; les lignes des côtés
se feraient en nuance claire.
Pour le bleu au contraire, la teinte claire ser-
virait à faire les points qui aboutissent au trou
central,-, les autres points se feraient en laine
foncée.
N° 8 (carton n° 3). — Laine employée rose
pâle et bleu moyen. .
L'entre-croisementdeslighesdecedessihlefait
paraître plus difficile que les précédents; en le.
détaillant, il est aisé de voir qu'il n'en est rien.
Si l'on prend d'abord les rangés paires, on
fera tracer trois lignes verticales an milieu de
chaque carré. Ces lignes verticales sont recou-
vertes et coupées par sept lignes horizontales
qui forment relief.
Pour les rangées impaires, on'trace d'abord
trois lignes horizontales, puis sept lignes verti-
cales.
Selon la force des élèves, on peut procéder de "
différentes manières, soit faire faire toutes 1 les
lignes verticales d'une même couleur ..d'abord,
puis les lignes horizon taies 3ôit, ce qui est
mieux, faire broder carré par carré.
Il est bien entendu que toutes les rangées
paires seront brodées d'une teinte et toutes les '
rangées impaires d'une autre. Cependant, pour
varier, on peut grouper plusieurs carrés en leur
donnant une même couleur de laine; dans ce
cas, on prend qUatrë^carrés se touchant et leur
point de jonction forme le centre de la rosace.
Si l'on prend des couleurs se mariant bien,
on obtient de très jolis effets; et les cartons
ainsi brodés peuvent être employés comme
dessous de lampe où de vases à fleurs.
G, DEPOULLY.
PARTIE PRATIQUE
LANGUE MATERNELLE
Ce qu'on voit siir les images
L'expérience acquise pendant mes voyages
me rend de plus en plus perplexe au sujet de
l'emploi des images qui restent cependant l'élér-
ment éducatif par excellence.
Les grands peuvent, au besoin, se contenter
de lagrande imaga suspendue au porte-tableau ;
mais les collections sont rares, et la- satiété, ne
tarde pas à se faire sentir.
Pour les moyens, l'album est de toute
nécessité. L'enfant regarde; il n'est guère attiré
d'abord que par les couleurs et les contours;
peu à peu, le voile se déchire; l'enfant com-
prend ce qu'il a sous les yeux, mais il lui a
fallu du temps.
Pour les tout patits, il y a les genoux de la
maîtresse, .l'album ouvert et l'explication en
langage nègre. Ou bien dès images très grandes,
avec beaucoup de mouvement et de relief,
représentant soit un seul objet ou un seul être,
soit une scène réduite à son maximum de-sim-
plicité. Malheureusement les grandes images
coûtent cher, et nous sommes? toujours entravés
par le manque d'argent. Pour bien faire, il
faudrait que chaque école maternelle possédât
un appareil à projections et que la lanterne
magique fût le.:pro;eédé le plus courant. Que
dîs-je, la lantèrneVmagique? C'est le cinémato-
graphe, c'est-àVdïré; l'image animée, qui ferait
merveille. !.\ ."".'-,
Enattendantcet âge d'or, la collection agrandie
des animaux domestiques et des animaux sau-
vages, augmentée d'une quantité dîautres
images, serait un bienfait pour nos écoles. J'ai
entendu tout dernièrement à Roanne une jeune
maîtresse fort experte montrant le coq et là
poule. L'image eût été plus grande, beaucoup
plus grande, c'eût été parfait (c'eût été parfait,
parce que la maîtresse savait se borner).
« Qu'est-ce que eetanimal? demandait-elle.
— C'est un « coco », répondaient les enfants.
— Faites comme eux, chantez. » -
Et les enfants lançaient des kolririki joyeux.
« Que donnent les poules ?
— Des oeufs. » Et ce fut fini. .
En l'absence d'un matériel vraiment approprié^
devons-nous cesser nos explications d'images?
Je ne le crois pas, car elles illustrent tant bien
que maldes causeries sur les choses, aussi
simples que nous les désirons, et des causeries
morales où la morale vient incidemment, ce qui
nous paraît le seul procédé acceptable.
Aux maîtresses qui dessinent facilement, et
il y en a beaucoup plus qu'on ne .le" pense, nos,
images peuvent servir de modèles : elles-les;
agrandissent au tableau noir; pour les exercices^
avec les grands c'est très'boii. ' '■ .,:
Cela dit, expliquons I'imageque noiis; avons,
sous les yeux. . .t . ;,. '•"■'. U :. ■•■Vi.a
Pour les foui petits. — Un grand' garçon
porté/ dans ses bras un petit garçon. Le. petit
garçon était tombé en jouant sur lep..gços^és
pierres. . ,m,iV, - ^.; '^^ .llr
; Le grand garçon ra^ene.jg.^cj^^
maman. _ uo bji.ymi nliio'i lui) îyriain
II y a aussi b^auçpup^.^e^j enjan$nqu|x
279'.
en dessus ou mettre les trois lignes horizon-
tale du milieu du carré et les trois lignes verti-
cales de la teinte foncée ; les lignes des côtés
se feraient en nuance claire.
Pour le bleu au contraire, la teinte claire ser-
virait à faire les points qui aboutissent au trou
central,-, les autres points se feraient en laine
foncée.
N° 8 (carton n° 3). — Laine employée rose
pâle et bleu moyen. .
L'entre-croisementdeslighesdecedessihlefait
paraître plus difficile que les précédents; en le.
détaillant, il est aisé de voir qu'il n'en est rien.
Si l'on prend d'abord les rangés paires, on
fera tracer trois lignes verticales an milieu de
chaque carré. Ces lignes verticales sont recou-
vertes et coupées par sept lignes horizontales
qui forment relief.
Pour les rangées impaires, on'trace d'abord
trois lignes horizontales, puis sept lignes verti-
cales.
Selon la force des élèves, on peut procéder de "
différentes manières, soit faire faire toutes 1 les
lignes verticales d'une même couleur ..d'abord,
puis les lignes horizon taies 3ôit, ce qui est
mieux, faire broder carré par carré.
Il est bien entendu que toutes les rangées
paires seront brodées d'une teinte et toutes les '
rangées impaires d'une autre. Cependant, pour
varier, on peut grouper plusieurs carrés en leur
donnant une même couleur de laine; dans ce
cas, on prend qUatrë^carrés se touchant et leur
point de jonction forme le centre de la rosace.
Si l'on prend des couleurs se mariant bien,
on obtient de très jolis effets; et les cartons
ainsi brodés peuvent être employés comme
dessous de lampe où de vases à fleurs.
G, DEPOULLY.
PARTIE PRATIQUE
LANGUE MATERNELLE
Ce qu'on voit siir les images
L'expérience acquise pendant mes voyages
me rend de plus en plus perplexe au sujet de
l'emploi des images qui restent cependant l'élér-
ment éducatif par excellence.
Les grands peuvent, au besoin, se contenter
de lagrande imaga suspendue au porte-tableau ;
mais les collections sont rares, et la- satiété, ne
tarde pas à se faire sentir.
Pour les moyens, l'album est de toute
nécessité. L'enfant regarde; il n'est guère attiré
d'abord que par les couleurs et les contours;
peu à peu, le voile se déchire; l'enfant com-
prend ce qu'il a sous les yeux, mais il lui a
fallu du temps.
Pour les tout patits, il y a les genoux de la
maîtresse, .l'album ouvert et l'explication en
langage nègre. Ou bien dès images très grandes,
avec beaucoup de mouvement et de relief,
représentant soit un seul objet ou un seul être,
soit une scène réduite à son maximum de-sim-
plicité. Malheureusement les grandes images
coûtent cher, et nous sommes? toujours entravés
par le manque d'argent. Pour bien faire, il
faudrait que chaque école maternelle possédât
un appareil à projections et que la lanterne
magique fût le.:pro;eédé le plus courant. Que
dîs-je, la lantèrneVmagique? C'est le cinémato-
graphe, c'est-àVdïré; l'image animée, qui ferait
merveille. !.\ ."".'-,
Enattendantcet âge d'or, la collection agrandie
des animaux domestiques et des animaux sau-
vages, augmentée d'une quantité dîautres
images, serait un bienfait pour nos écoles. J'ai
entendu tout dernièrement à Roanne une jeune
maîtresse fort experte montrant le coq et là
poule. L'image eût été plus grande, beaucoup
plus grande, c'eût été parfait (c'eût été parfait,
parce que la maîtresse savait se borner).
« Qu'est-ce que eetanimal? demandait-elle.
— C'est un « coco », répondaient les enfants.
— Faites comme eux, chantez. » -
Et les enfants lançaient des kolririki joyeux.
« Que donnent les poules ?
— Des oeufs. » Et ce fut fini. .
En l'absence d'un matériel vraiment approprié^
devons-nous cesser nos explications d'images?
Je ne le crois pas, car elles illustrent tant bien
que maldes causeries sur les choses, aussi
simples que nous les désirons, et des causeries
morales où la morale vient incidemment, ce qui
nous paraît le seul procédé acceptable.
Aux maîtresses qui dessinent facilement, et
il y en a beaucoup plus qu'on ne .le" pense, nos,
images peuvent servir de modèles : elles-les;
agrandissent au tableau noir; pour les exercices^
avec les grands c'est très'boii. ' '■ .,:
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; Le grand garçon ra^ene.jg.^cj^^
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