Presse et revues
16 pages
Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1895-09-01
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 01 septembre 1895 01 septembre 1895
Description : 1895/09/01 (A14,N23,SER5)-1895/09/14. 1895/09/01 (A14,N23,SER5)-1895/09/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607709r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
MET II0 DE FRANÇAIS E D ' E D U G ATTON MATE RN E LUE
363-
esttrès salutaire;-la- douche fait beaucoup de
bien, et, de plus, elle fait un très grand plaisir
aux personnes qui en ont l'habitude.
Remettez la pomme de l'arrosoir, remplis-
sez-le et, sur la poupée maintenue debout,
-faites tomber la pluie. C'est un autre genre
de douche plus agréable encore que le pre-
mier.
li y a beaucoup, beaucoup de mamans qui
douchent leurs enfants tous les jours. Les
enfants habitués à la douche se portent mieux
que les autres.
Nous connaissons une ville où Ton donne des
douches aux enfants des écoles, ces enfants sont
très heureux.
.II
2e préparation. — La maman du petit Jean
lui donne une douche tous les matins. Elle le
met tout debout dans un baquet. Tout debout
et tout nu; son corps est rose et frais comme
une jolie pomme. Elle vide sur lui l'arrosoir;
l'eau coule comme un ruisseau sur sa têle, sur
son dos, sur ses jambes, sur sa poitrine; le
petit Jean est tout inondé.
L'eau est froide et monsieur Jean aurait bien
envie de pleurer; mais, s'il pleurait, on dirait :
« Le petit Jean a peur de l'eau froide, le petit
Jean est un lâche » ; on se moquerait de lui. Or
monsieur Jean ne veut pas qu'on se moque de
lui; il veut qu'on l'admire et que l'on dise :
« Voyez donc ce petit Jean, comme il est cou-
rageux! »
Alors le petit Jean ne pleure pas; il rit au
contraire, il fait comme un grand qui aime les
douches; il a le courage de rire, quoique ses
yeux soient pleins de larmes.
Jean est vraiment très courageux; c'est un
petit héros!
Sa maman, toute fière d'avoir un enfant si
brave, le prend dans ses bras, le caresse; elle
sent son petit coeur qui bat, qui bat vite, vite....
Alors, pour le consoler et pour le calmer,
elle.chante la chanson que le petit Jean aime
bien....
m
-' Yoyez-l'è, ce grand petit homme,
Tout rose et frais comme une pomme,
Sous la douche, dans son baquet.
L'eau coule;à pleins bords et l'inonde,
Ruisselant de sa tête blonde
Sur son petit corps rondelet.
Pour ne pas pleurer, il faut rire,
Et monsieur Jean veut qu'on l'admire
Et qu'on dise : « Il est courageux ».
Il rit donc, mais non sans alarmes;
Sa mère voit qu'il a des larmes,
Pauvre petit, tout plein les yeux.
Elle le prend et. le caresse, ^
Et dans ses bras elle le presse,
Son petit héros tout tremblant;
Puis, pour le consoler bien vite
Et calmer ce coeur qui palpite
Si fort, elle chante gaîment.
M" 10 DE PRESSENSÉ K
' iv -'.■•
Le sens des trois premiers vers est : « Voyez-le
sous la douche dans son-baquet ». « Ce grand
petit homme, tout rose et frais comme ; une
pomme » doit donc être détaché; les enfants
diront : « Voyez-le — ce grand petit homme,
tout rose et frais comme une pomme — sous là
douche », etc....
« L'eau coule à 'pleins bords et l'inonde >:....
« A pleins bords», c'est-à-dire qu'elle rase les
bords du baquet,... elle va s'échapper.
L'eau « inonde le petit Jean », c'est-à-dire
que le petit Jean est couvert d'eau.
« Ruisselant de sa tête », etc....
L'eau coule comme un ruisseau.
« Son petit corps rondelet», son corps est
rond et, comme il est petit, on dit « rondelet »,
c'est plus gentil.
« La mère voit qu'il a des larmes,
« Pauvre petit, tout plein les yeux. »
Le sens est : « Sa mère voit qu'il a des
larmes tout plein les yeux ». 11 faut donc dé-
tacher « pauvre petit ». '
« Son petit héros ». Un héros, c'est un homme
très courageux.
« Ce coeur qui palpite», qui bat trop vite.
« Ce coeur qui palpite si fort »; ne pas s'ar-
rêter à palpite, quoiqu'il soit à la fin dû vers,
le sens n'étant pas complet. . P. K.
A.-La journée dit. petit Jean. Fischbachcr.
JEU COLLECTIF
POUR LES ENFANTS DE L'ÉCOLE MATERNELLE
.. les feuilles de fraisier.
Beaucoup de nos petits enfants, presque tous
nous l'espérons, connaissent le fraisier, cette
petite plante des jardins et des bois qui donne
au printemps ses jolies rosaces blanches, et en
été ses fruits sucrés si savoureux. Pour ceux
qui ne connaîtraient pas le fraisier, ou n'en au-
raient jamais vu, il est bien facile de s'en pro-
curer quelques-uns, particulièrement à cette
époque de l'année où l'on arrache les longs
filaments au moyen desquels la petite plante
envoie, de tous côtés, ses rejetons destinés à
multiplier et à renouveler l'espèce.
11 n'est pas de si petit jardin qui n'ait sa
rangée de fraisiers; aussi, pensons-nous qu'à
peu près partout il sera possible de réunir la
petite provision de feuilles nécessaires au jeu
que nous proposons aujourd'hui.
La feuille du fraisier est une feuille compo-
sée. Au bout d'un pédoncule plus ou moins
long, trois folioles de' dimensions à peu près
égales s'étalent symétriquement : l'une au mi-
lieu, les deux autres de chaquecôté. Ces folioles
sont gentiment et finement découpées de petites
éclianerures en rond qui ressemblent à de légers
festons. Les nervures sont toujours bien indi-
quées, parallèles les unes aux autres et se rat-
tachent toutes à'ia nervure centrale. Cela rap-
I pelle un peu les feuilles artificielles que l'on
363-
esttrès salutaire;-la- douche fait beaucoup de
bien, et, de plus, elle fait un très grand plaisir
aux personnes qui en ont l'habitude.
Remettez la pomme de l'arrosoir, remplis-
sez-le et, sur la poupée maintenue debout,
-faites tomber la pluie. C'est un autre genre
de douche plus agréable encore que le pre-
mier.
li y a beaucoup, beaucoup de mamans qui
douchent leurs enfants tous les jours. Les
enfants habitués à la douche se portent mieux
que les autres.
Nous connaissons une ville où Ton donne des
douches aux enfants des écoles, ces enfants sont
très heureux.
.II
2e préparation. — La maman du petit Jean
lui donne une douche tous les matins. Elle le
met tout debout dans un baquet. Tout debout
et tout nu; son corps est rose et frais comme
une jolie pomme. Elle vide sur lui l'arrosoir;
l'eau coule comme un ruisseau sur sa têle, sur
son dos, sur ses jambes, sur sa poitrine; le
petit Jean est tout inondé.
L'eau est froide et monsieur Jean aurait bien
envie de pleurer; mais, s'il pleurait, on dirait :
« Le petit Jean a peur de l'eau froide, le petit
Jean est un lâche » ; on se moquerait de lui. Or
monsieur Jean ne veut pas qu'on se moque de
lui; il veut qu'on l'admire et que l'on dise :
« Voyez donc ce petit Jean, comme il est cou-
rageux! »
Alors le petit Jean ne pleure pas; il rit au
contraire, il fait comme un grand qui aime les
douches; il a le courage de rire, quoique ses
yeux soient pleins de larmes.
Jean est vraiment très courageux; c'est un
petit héros!
Sa maman, toute fière d'avoir un enfant si
brave, le prend dans ses bras, le caresse; elle
sent son petit coeur qui bat, qui bat vite, vite....
Alors, pour le consoler et pour le calmer,
elle.chante la chanson que le petit Jean aime
bien....
m
-' Yoyez-l'è, ce grand petit homme,
Tout rose et frais comme une pomme,
Sous la douche, dans son baquet.
L'eau coule;à pleins bords et l'inonde,
Ruisselant de sa tête blonde
Sur son petit corps rondelet.
Pour ne pas pleurer, il faut rire,
Et monsieur Jean veut qu'on l'admire
Et qu'on dise : « Il est courageux ».
Il rit donc, mais non sans alarmes;
Sa mère voit qu'il a des larmes,
Pauvre petit, tout plein les yeux.
Elle le prend et. le caresse, ^
Et dans ses bras elle le presse,
Son petit héros tout tremblant;
Puis, pour le consoler bien vite
Et calmer ce coeur qui palpite
Si fort, elle chante gaîment.
M" 10 DE PRESSENSÉ K
' iv -'.■•
Le sens des trois premiers vers est : « Voyez-le
sous la douche dans son-baquet ». « Ce grand
petit homme, tout rose et frais comme ; une
pomme » doit donc être détaché; les enfants
diront : « Voyez-le — ce grand petit homme,
tout rose et frais comme une pomme — sous là
douche », etc....
« L'eau coule à 'pleins bords et l'inonde >:....
« A pleins bords», c'est-à-dire qu'elle rase les
bords du baquet,... elle va s'échapper.
L'eau « inonde le petit Jean », c'est-à-dire
que le petit Jean est couvert d'eau.
« Ruisselant de sa tête », etc....
L'eau coule comme un ruisseau.
« Son petit corps rondelet», son corps est
rond et, comme il est petit, on dit « rondelet »,
c'est plus gentil.
« La mère voit qu'il a des larmes,
« Pauvre petit, tout plein les yeux. »
Le sens est : « Sa mère voit qu'il a des
larmes tout plein les yeux ». 11 faut donc dé-
tacher « pauvre petit ». '
« Son petit héros ». Un héros, c'est un homme
très courageux.
« Ce coeur qui palpite», qui bat trop vite.
« Ce coeur qui palpite si fort »; ne pas s'ar-
rêter à palpite, quoiqu'il soit à la fin dû vers,
le sens n'étant pas complet. . P. K.
A.-La journée dit. petit Jean. Fischbachcr.
JEU COLLECTIF
POUR LES ENFANTS DE L'ÉCOLE MATERNELLE
.. les feuilles de fraisier.
Beaucoup de nos petits enfants, presque tous
nous l'espérons, connaissent le fraisier, cette
petite plante des jardins et des bois qui donne
au printemps ses jolies rosaces blanches, et en
été ses fruits sucrés si savoureux. Pour ceux
qui ne connaîtraient pas le fraisier, ou n'en au-
raient jamais vu, il est bien facile de s'en pro-
curer quelques-uns, particulièrement à cette
époque de l'année où l'on arrache les longs
filaments au moyen desquels la petite plante
envoie, de tous côtés, ses rejetons destinés à
multiplier et à renouveler l'espèce.
11 n'est pas de si petit jardin qui n'ait sa
rangée de fraisiers; aussi, pensons-nous qu'à
peu près partout il sera possible de réunir la
petite provision de feuilles nécessaires au jeu
que nous proposons aujourd'hui.
La feuille du fraisier est une feuille compo-
sée. Au bout d'un pédoncule plus ou moins
long, trois folioles de' dimensions à peu près
égales s'étalent symétriquement : l'une au mi-
lieu, les deux autres de chaquecôté. Ces folioles
sont gentiment et finement découpées de petites
éclianerures en rond qui ressemblent à de légers
festons. Les nervures sont toujours bien indi-
quées, parallèles les unes aux autres et se rat-
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