Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1895-08-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 août 1895 15 août 1895
Description : 1895/08/15 (A14,N22,SER5)-1895/08/31. 1895/08/15 (A14,N22,SER5)-1895/08/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607708b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
350
L'AMI DE L'ENFANCE
allons nous occuper d'en faire reconnaître la
valeur, puis de les faire compter. i
« Lorsque vous allez en commission acheter i
du pain, de la viande, des légumes, vous donnez
au marchand, en échange, des sous et des pièces.
Ces sous et ces pièces sont ce qu'on appelle la
monnaie. Aujourd'hui nous ne nous occuperons
que des sous.
« Comme vous voyez, les sous sont des mé-
dailles parfaitement rondes d'un beau jaune
rouge brillant quand ils sont neufs (ayez-en
pour en montrer) et d'un marron presque noir
lorsqu'ils ont beaucoup servi. Ces sous sont en
bronze. Le bronze n'est pas autre chose que
beaucoup de cuivre (c'est-à-dire du métal dont
on fait les belles casseroles rouges ou les bas-
sines à confitures dont se servent vos mamans)
mélangé à un peu, très peu de zinc et d'étain.
« A'ous voyez donc que le bronze, c'est surtout
du cuivre, et comme le cuivre s'abîme assez vite
eii restant à l'air humide ou en louchant quelque
chose de mouillé avec un liquide acide, tel
le vinaigre, il ne faut jamais mettre dans sa
bouche un sou même neuf, car il pourrait en
résulter pour l'imprudent de violentes coliques.
« Revenons à nos pièces de bronze; il y en a
' deux: une grosse et une plus petite. La grosse,
c'est la pièce de deux sous; la petite, c'est la
pièce d'un sou ; donc deux petits sous ou un gros
sou, c'est la même chose.
« On dit aussi, etil est beaucoup mieux de le
faire, vous saurez plus tard pourquoi, que la
pièce d'un sou vaut 5 centimes et que celle de
deux sous vaut 10 centimes. On compte alors
par centimes comme on compte par sous. C'est
ainsi qu'on dit :
(C'est là la partie intéressante de la leçon ;
inutile de dire que c'est sur celle-là qu'il faut
insister). J.-M. C.
1 sou ou
2 sous ou
3 sous ou
4 sous ou
5 sous ou
6 sous ou
7 sous ou
8 sous ou
9 sous ou
10 sous ou
11 .sous ou
12 sous où
13 sous ou
14 sous ou
15 sous ou
16 sous ou
17 sous ou
18 sous ou
19 sous ou
5 centimes.
10 centimes.
15 centimes.
20 centimes.
25 centimes.
30 centimes.
35 centimes.
40 centimes.
45 centimes.
50 centimes.
55 centimes.
60 centimes.
65 centimes.
«70 centimes.
75 centimes.
80 centimes.
85 centimes.
90 centimes.
95 centimes.
20 sous ou 100 centimes.
(Disposez cette série au tableau après avoir
compté vos vingt sous l'un après l'autre et en fai-
sant suivre chacun d'eux de son équivalent de
centimes).
« Vous allez maintenant venir l'un après
l'autre auprès de moi me montrer en les nom-
mant les deux pièces que nous avons regardées,
puis vous compterez chacun une poignée de
sous en essayant de me dire, d'après notre
tableau, l'équivalent de vos sous en centimes, v
EXERCICE DE LECTURE
lie charretier embourbé.
1™ préparation. — La petite Louise n'avait
pas do patience ; dès qu'elle avait à faire quelque
chose de difficile, elle se plaignait, elle appe-
lait tout le monde à son aide; pendant ce
temps, elle ne faisait rien pour se sortir d'af-
faire, et son grand frère, sa grande soeur ou sa
maman étaient toujours obligés de se détourner
de leurs occupations pour venir à son secours.
Un jour, nu moment de partir pour la prome-
nade, sa mère lui dit de changer de chaussures.
Louise, qui était très pressée de rejoindre ses .
compagnes, fit un mouvement de mauvaise
humeur, s'assit par terre sans relever sa jupe,
ce qui prouvait qu'elle n'était pas soigneuse,
et lira très fort sur le lacet do sa bottine où il
y avait déjà un noeud.
« Vilain lacet! » s'écria-t-ello; et elle se mit
à tirer un bout, puis l'autre, le front plissé, les
lèvres serrées.
« Nous t'attendons, Louise s, lui dit sa mère.
L'enfant frappa du pied, devint rouge comme
une cerise.
«Il y a un gros noeud à mon lacet; si tu
ne m'aides pas, je ne pourrai jamais, jamais le
défaire.
— Jamais ! jamais, reprit la maman. Es-
sayons; prends cette épingle, fais-la passer au
milieu du noeud et soulève délicatement.
— J'essaye, mais cela ne fait rien, dit Louise
les yeux pleins de larmes.
— Prends courage; je t'assure que le lacet se
desserre un peu; fais .passer maintenant dans le
noeud une épingle plus grosse.... Cela vienl-il?
— Un peu, dit Louise en essuyant ses larmes.
•— A présent, fais passer ce poinçon....
— Mon noeud est défait ! s'écria l'enfant con-
solée. Merci, maman!
— Ce n'est pas moi qui ai dénoué ton lacet,
dit la mère, mais je t'ai enseigné à t'aider toi-
même. »
2e préparation. — Un pauvre charretier pas-
sait dans un chemin de la Basse-Bretagne, près
de la mer. Il y a bien longtemps, bien longtemps
de cela; il avait plu et, comme on n'entrete-
nait pas les roules comme aujourd'hui,, le che-
min était horrible; il y avait de grosses pierres,
degrands trous ; bientôt le pauvre homme ne put
r plus avancer; les roues étaient enfoncées dans
- la boue.
3 Le malheureux charretier regarda tout au-
tour de lui; il n'y avait pas de maison, et pas
s d'homme pour lui donner un coup de main; il
- se désespéra, se mil en colère, puis, ne sachant
, plus que devenir, il se rappela ce- qu'on lui
a avait appris quand il était petit, c'est qu'il y
e avait un dieu très, très, très fort, qui avait fait
» des travaux incroyables, on disait même qu'il
L'AMI DE L'ENFANCE
allons nous occuper d'en faire reconnaître la
valeur, puis de les faire compter. i
« Lorsque vous allez en commission acheter i
du pain, de la viande, des légumes, vous donnez
au marchand, en échange, des sous et des pièces.
Ces sous et ces pièces sont ce qu'on appelle la
monnaie. Aujourd'hui nous ne nous occuperons
que des sous.
« Comme vous voyez, les sous sont des mé-
dailles parfaitement rondes d'un beau jaune
rouge brillant quand ils sont neufs (ayez-en
pour en montrer) et d'un marron presque noir
lorsqu'ils ont beaucoup servi. Ces sous sont en
bronze. Le bronze n'est pas autre chose que
beaucoup de cuivre (c'est-à-dire du métal dont
on fait les belles casseroles rouges ou les bas-
sines à confitures dont se servent vos mamans)
mélangé à un peu, très peu de zinc et d'étain.
« A'ous voyez donc que le bronze, c'est surtout
du cuivre, et comme le cuivre s'abîme assez vite
eii restant à l'air humide ou en louchant quelque
chose de mouillé avec un liquide acide, tel
le vinaigre, il ne faut jamais mettre dans sa
bouche un sou même neuf, car il pourrait en
résulter pour l'imprudent de violentes coliques.
« Revenons à nos pièces de bronze; il y en a
' deux: une grosse et une plus petite. La grosse,
c'est la pièce de deux sous; la petite, c'est la
pièce d'un sou ; donc deux petits sous ou un gros
sou, c'est la même chose.
« On dit aussi, etil est beaucoup mieux de le
faire, vous saurez plus tard pourquoi, que la
pièce d'un sou vaut 5 centimes et que celle de
deux sous vaut 10 centimes. On compte alors
par centimes comme on compte par sous. C'est
ainsi qu'on dit :
(C'est là la partie intéressante de la leçon ;
inutile de dire que c'est sur celle-là qu'il faut
insister). J.-M. C.
1 sou ou
2 sous ou
3 sous ou
4 sous ou
5 sous ou
6 sous ou
7 sous ou
8 sous ou
9 sous ou
10 sous ou
11 .sous ou
12 sous où
13 sous ou
14 sous ou
15 sous ou
16 sous ou
17 sous ou
18 sous ou
19 sous ou
5 centimes.
10 centimes.
15 centimes.
20 centimes.
25 centimes.
30 centimes.
35 centimes.
40 centimes.
45 centimes.
50 centimes.
55 centimes.
60 centimes.
65 centimes.
«70 centimes.
75 centimes.
80 centimes.
85 centimes.
90 centimes.
95 centimes.
20 sous ou 100 centimes.
(Disposez cette série au tableau après avoir
compté vos vingt sous l'un après l'autre et en fai-
sant suivre chacun d'eux de son équivalent de
centimes).
« Vous allez maintenant venir l'un après
l'autre auprès de moi me montrer en les nom-
mant les deux pièces que nous avons regardées,
puis vous compterez chacun une poignée de
sous en essayant de me dire, d'après notre
tableau, l'équivalent de vos sous en centimes, v
EXERCICE DE LECTURE
lie charretier embourbé.
1™ préparation. — La petite Louise n'avait
pas do patience ; dès qu'elle avait à faire quelque
chose de difficile, elle se plaignait, elle appe-
lait tout le monde à son aide; pendant ce
temps, elle ne faisait rien pour se sortir d'af-
faire, et son grand frère, sa grande soeur ou sa
maman étaient toujours obligés de se détourner
de leurs occupations pour venir à son secours.
Un jour, nu moment de partir pour la prome-
nade, sa mère lui dit de changer de chaussures.
Louise, qui était très pressée de rejoindre ses .
compagnes, fit un mouvement de mauvaise
humeur, s'assit par terre sans relever sa jupe,
ce qui prouvait qu'elle n'était pas soigneuse,
et lira très fort sur le lacet do sa bottine où il
y avait déjà un noeud.
« Vilain lacet! » s'écria-t-ello; et elle se mit
à tirer un bout, puis l'autre, le front plissé, les
lèvres serrées.
« Nous t'attendons, Louise s, lui dit sa mère.
L'enfant frappa du pied, devint rouge comme
une cerise.
«Il y a un gros noeud à mon lacet; si tu
ne m'aides pas, je ne pourrai jamais, jamais le
défaire.
— Jamais ! jamais, reprit la maman. Es-
sayons; prends cette épingle, fais-la passer au
milieu du noeud et soulève délicatement.
— J'essaye, mais cela ne fait rien, dit Louise
les yeux pleins de larmes.
— Prends courage; je t'assure que le lacet se
desserre un peu; fais .passer maintenant dans le
noeud une épingle plus grosse.... Cela vienl-il?
— Un peu, dit Louise en essuyant ses larmes.
•— A présent, fais passer ce poinçon....
— Mon noeud est défait ! s'écria l'enfant con-
solée. Merci, maman!
— Ce n'est pas moi qui ai dénoué ton lacet,
dit la mère, mais je t'ai enseigné à t'aider toi-
même. »
2e préparation. — Un pauvre charretier pas-
sait dans un chemin de la Basse-Bretagne, près
de la mer. Il y a bien longtemps, bien longtemps
de cela; il avait plu et, comme on n'entrete-
nait pas les roules comme aujourd'hui,, le che-
min était horrible; il y avait de grosses pierres,
degrands trous ; bientôt le pauvre homme ne put
r plus avancer; les roues étaient enfoncées dans
- la boue.
3 Le malheureux charretier regarda tout au-
tour de lui; il n'y avait pas de maison, et pas
s d'homme pour lui donner un coup de main; il
- se désespéra, se mil en colère, puis, ne sachant
, plus que devenir, il se rappela ce- qu'on lui
a avait appris quand il était petit, c'est qu'il y
e avait un dieu très, très, très fort, qui avait fait
» des travaux incroyables, on disait même qu'il
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.75%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.75%.
- Auteurs similaires Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 14/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5607708b/f14.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5607708b/f14.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5607708b/f14.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5607708b/f14.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5607708b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5607708b
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5607708b/f14.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest