Presse et revues
16 pages
Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1895-06-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 juin 1895 15 juin 1895
Description : 1895/06/15 (A14,N18,SER5)-1895/06/30. 1895/06/15 (A14,N18,SER5)-1895/06/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607704p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
282
L'AMI DE L'ENFANCE
EXERCICE DE MÉMOIRE
I.e crocodile.
I
Exercice préparatoire. — Montrez un lézard. d<
Peut-être les enfants en ont-ils vu. Je réponds ei
affirmativement pour ceux du Midi ; dubitative- si
ment pour les autres. Les lézards vivent dans
les trous des murailles et ils adorent le soleil. Ils P
sont plus peureux que des lièvres ou des p
souris. A peine s'approche-t-on, ils ont déjà filé, a
C'est un animal très gracieux et les enfants d
n'ont rien à craindre de leur bouche bien E
fendue. d
Mais il y a dans les pays très chauds des n
lézards très longs, très gros, énormes, qui
mangent d'autres animaux et qui sont très dan- a
gereux, féroces. Ce sont des crocodiles. Quand
ils nagent dans les rivières, il faut craindre de t
s'y baigner, car un crocodile avite fait d'arra- v
cher une jambe ou un bras au baigneur, et, i
quand on les rencontre, se reposant sur le bord
de l'eau, on a le droit d'être très effrayés. Les i
crocodiles sont des animaux très, très redou- 1
tables. £
Il n'y a pas de crocodiles dans les rivières de (
notre pays; il n'y en a pas un seul ; les enfants i
peuvent donc être très tranquilles à ce sujet.
Ils peuvent rencontrer des lézards, mais jamais j
de crocodiles. . '
Questionnaire aidé de l'image. — Montrez la i
tête du lézard et sa queue. Comment est la
tête? (Elle est aplatie au lieu d'être arrondie).
Comment est la queue? (Elle est longue et
fine, bien pointue au bout). Comment est sa
bouche? (Très fendue). Où vit le lézard? Que
mange-t-il? Qu'aime-t-il surtout? Est-il bien
brave? Que fait-il quand on s'approche? Les
enfants doivent-ils avoir peur des lézards? (Non ;
car ils ne sont pas méchants et ils sont peureux
comme des lièvres ou des souris).
Comment appelle-l-onun animal qui ressemble
beaucoup au lézard, quoique le lézard soit très
petit, et que cet animal soit très grand et très
gros?
Où vivent les crocodiles? Que mangent-ils?
Fait-il bon se baigner dans les rivières où il y
a des crocodiles? Pourquoi ne fait-il pas bon s'y
baigner? Fait-il bon se promener au bord des
rivières quand les crocodiles, se reposent éten-
dus sur le sable? Pourquoi? Quand les animaux
sont si dangereux, comment les appelle-t-on?
Qu'est-ce qui est plus gros et plus grand, un
lézard ou un crocodile? Pouvez-vous rencontrer
des lézards dans les jardins? Les renconlrcrez-
vous à l'ombre? Où sont-ils de préférence?
Pouvez-vous rencontrer des crocodiles dans les
.jardins? Pouvez-vous en rencontrer dans la
Seine, dans la Garonne, dans les rivières des
campagnes? Pourquoi? Où sont-ils? De quoi
peut-on avoir peur, d'un lézard ou d'un croco-
dile?:
(Ah! j'insiste ! C'est que je suis enfournée,
que je vois des enfants tous les jours, et je sais
que. nous nous trompons étrangement quand
nous croyons être comprises.
J'insiste aussi pour que vous montriez le
lézard.)
II
Au prochain exercice intellectuel, vous posez
deux ou trois questions pour remettre les
enfants au point, et vous racontez le conte
suivant :
Une maman montrait un jour une image à
Paul et à sa petite soeur Renée. C'était un beau
pays traversé par un grand fleuve et elle leur
avait dit : « Ce beau pays est bien loin, bien loin
d'ici ; il y fait très, très chaud. C'est l'Egypte.
Et ce beau fleuve, qui s'appelle le Nil, est très
dangereux, parce qu'il y a des crocodiles qui
mangent les enfants.
— Est-ce qu'il y a des crocodiles chez nous?
avait demandé Paul.
— Pas du tout; pas un seul; mais il ne faut
pourtant pas aller trop loin, quand vous sortez ;
vous pourriez rencontrer d'autres bêtes dange-
reuses. Je vous défends d'aller trop loin. »
Paul promit bien de ne jamais s'éloigner;
mais les enfants oublient leurs promesses, et
le lendemain il mena sa soeur très loin, dans Un
grand pré. La fillette essayait de le faire revenir
en arrière, elle tournait souvent la tête pour
voir encore la maison de sa maman.,..
« Tu as donc peur? lui dit Paul. Rassure-toi,
je suis le plus grand et, s'il arrivait quelque
vilaine bête, tu verrais,, comme je te défen-
drais. »
Tout à coup, Paul devint pâle;-il lâcha la
main de sa petite soeur, fit trois pas en avant
en lui faisant signe de ne pas bouger et lui dit:
t Vois-tu... le crocodile? — Nqn !—Là, il nous
regarde; tais-toi et cours vite à la maison! »
Et le brave enfant ne la suivit que quand il
fut bien sûr que la vilaine bête ne lui ferait au-
cun mal.
Etait-ce un crocodile? Eh non. C'était un
lézard qui se chauffait tranquillement dans le
pré. Le pauvre petit Paul, qui se croyait savant
, et qui n'était qu'un ignorant, s'était trompé.
: Paul était ignorant; tous les enfants sont
ignorants; mais, il était brave, il défendait sa
' petite soeur, il aimait sa petite soeur.
Questionnaire. ■— Qu est-ce que la maman
• de Pascal et de Renée leur avait •montré? Que
; représentait cette image ? (Deux choses : le pays,
• le fleuve). Comment était le pays? Comment
; s'appelait-il? Etlefieuve, comment s'appelait-il?
? Pourquoi le Nil est-il dangereux? Qu'est-ce que
i Paul demanda à sa mère? Qu'est-ce que sa mère
r lui répondit? Qu'est-ce que sa mère lui défen-
- dit cependant? Pourquoi lui défendit-elle de
? s'éloigner? Est-ce que Paul fut obéissant ? Où
s conduisit-il sa petite soeur? Que faisait la petite
a soeur, à mesure qu'on s'éloignait de la maison?
s Que lui dit Paul? Et puis,... qu'arriva-t-il? Que
ii dit Paul à Renée? Quand s'en alla-t-il? Etait-ce
i- un crocodile? Pourquoi n'était-ce pas un croco-
dile? Qu'est-ce que c'était? Est-ce que le lézard
s, aurait fait du mal aux enfants? Pourquoi Paul
is avait-il cru que c'était un crocodile? (Parce qu'il
L'AMI DE L'ENFANCE
EXERCICE DE MÉMOIRE
I.e crocodile.
I
Exercice préparatoire. — Montrez un lézard. d<
Peut-être les enfants en ont-ils vu. Je réponds ei
affirmativement pour ceux du Midi ; dubitative- si
ment pour les autres. Les lézards vivent dans
les trous des murailles et ils adorent le soleil. Ils P
sont plus peureux que des lièvres ou des p
souris. A peine s'approche-t-on, ils ont déjà filé, a
C'est un animal très gracieux et les enfants d
n'ont rien à craindre de leur bouche bien E
fendue. d
Mais il y a dans les pays très chauds des n
lézards très longs, très gros, énormes, qui
mangent d'autres animaux et qui sont très dan- a
gereux, féroces. Ce sont des crocodiles. Quand
ils nagent dans les rivières, il faut craindre de t
s'y baigner, car un crocodile avite fait d'arra- v
cher une jambe ou un bras au baigneur, et, i
quand on les rencontre, se reposant sur le bord
de l'eau, on a le droit d'être très effrayés. Les i
crocodiles sont des animaux très, très redou- 1
tables. £
Il n'y a pas de crocodiles dans les rivières de (
notre pays; il n'y en a pas un seul ; les enfants i
peuvent donc être très tranquilles à ce sujet.
Ils peuvent rencontrer des lézards, mais jamais j
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Questionnaire aidé de l'image. — Montrez la i
tête du lézard et sa queue. Comment est la
tête? (Elle est aplatie au lieu d'être arrondie).
Comment est la queue? (Elle est longue et
fine, bien pointue au bout). Comment est sa
bouche? (Très fendue). Où vit le lézard? Que
mange-t-il? Qu'aime-t-il surtout? Est-il bien
brave? Que fait-il quand on s'approche? Les
enfants doivent-ils avoir peur des lézards? (Non ;
car ils ne sont pas méchants et ils sont peureux
comme des lièvres ou des souris).
Comment appelle-l-onun animal qui ressemble
beaucoup au lézard, quoique le lézard soit très
petit, et que cet animal soit très grand et très
gros?
Où vivent les crocodiles? Que mangent-ils?
Fait-il bon se baigner dans les rivières où il y
a des crocodiles? Pourquoi ne fait-il pas bon s'y
baigner? Fait-il bon se promener au bord des
rivières quand les crocodiles, se reposent éten-
dus sur le sable? Pourquoi? Quand les animaux
sont si dangereux, comment les appelle-t-on?
Qu'est-ce qui est plus gros et plus grand, un
lézard ou un crocodile? Pouvez-vous rencontrer
des lézards dans les jardins? Les renconlrcrez-
vous à l'ombre? Où sont-ils de préférence?
Pouvez-vous rencontrer des crocodiles dans les
.jardins? Pouvez-vous en rencontrer dans la
Seine, dans la Garonne, dans les rivières des
campagnes? Pourquoi? Où sont-ils? De quoi
peut-on avoir peur, d'un lézard ou d'un croco-
dile?:
(Ah! j'insiste ! C'est que je suis enfournée,
que je vois des enfants tous les jours, et je sais
que. nous nous trompons étrangement quand
nous croyons être comprises.
J'insiste aussi pour que vous montriez le
lézard.)
II
Au prochain exercice intellectuel, vous posez
deux ou trois questions pour remettre les
enfants au point, et vous racontez le conte
suivant :
Une maman montrait un jour une image à
Paul et à sa petite soeur Renée. C'était un beau
pays traversé par un grand fleuve et elle leur
avait dit : « Ce beau pays est bien loin, bien loin
d'ici ; il y fait très, très chaud. C'est l'Egypte.
Et ce beau fleuve, qui s'appelle le Nil, est très
dangereux, parce qu'il y a des crocodiles qui
mangent les enfants.
— Est-ce qu'il y a des crocodiles chez nous?
avait demandé Paul.
— Pas du tout; pas un seul; mais il ne faut
pourtant pas aller trop loin, quand vous sortez ;
vous pourriez rencontrer d'autres bêtes dange-
reuses. Je vous défends d'aller trop loin. »
Paul promit bien de ne jamais s'éloigner;
mais les enfants oublient leurs promesses, et
le lendemain il mena sa soeur très loin, dans Un
grand pré. La fillette essayait de le faire revenir
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voir encore la maison de sa maman.,..
« Tu as donc peur? lui dit Paul. Rassure-toi,
je suis le plus grand et, s'il arrivait quelque
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Tout à coup, Paul devint pâle;-il lâcha la
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t Vois-tu... le crocodile? — Nqn !—Là, il nous
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Et le brave enfant ne la suivit que quand il
fut bien sûr que la vilaine bête ne lui ferait au-
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Etait-ce un crocodile? Eh non. C'était un
lézard qui se chauffait tranquillement dans le
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, et qui n'était qu'un ignorant, s'était trompé.
: Paul était ignorant; tous les enfants sont
ignorants; mais, il était brave, il défendait sa
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• de Pascal et de Renée leur avait •montré? Que
; représentait cette image ? (Deux choses : le pays,
• le fleuve). Comment était le pays? Comment
; s'appelait-il? Etlefieuve, comment s'appelait-il?
? Pourquoi le Nil est-il dangereux? Qu'est-ce que
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? s'éloigner? Est-ce que Paul fut obéissant ? Où
s conduisit-il sa petite soeur? Que faisait la petite
a soeur, à mesure qu'on s'éloignait de la maison?
s Que lui dit Paul? Et puis,... qu'arriva-t-il? Que
ii dit Paul à Renée? Quand s'en alla-t-il? Etait-ce
i- un crocodile? Pourquoi n'était-ce pas un croco-
dile? Qu'est-ce que c'était? Est-ce que le lézard
s, aurait fait du mal aux enfants? Pourquoi Paul
is avait-il cru que c'était un crocodile? (Parce qu'il
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