Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1895-04-01
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 01 avril 1895 01 avril 1895
Description : 1895/04/01 (A14,N13,SER5)-1895/04/15. 1895/04/01 (A14,N13,SER5)-1895/04/15.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607698d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
MÉTHODE FRANÇAISE D'ÉDUCATION MATERNELLE
199
pie qui, dans ces dernières années, n'a fait que 2'
trop de ravages parmi les écoliers. q
On a cherché les améliorations qui pouvaient ts
être apportées au malériel classique, on a n
changé les caractères d'imprimerie des livres d
d'éludés; on a modifié la nuance- du papier des c
cahiers, etc., etc.
Ces modifications ont une grande importance,
mais elles ne peuvent seules remédier au mal;
ce qu'il faut, c'est ne pas astreindre l'enfant à
un travail trop long ou trop minutieux; l'em-
pêcher de regarder.de trop près, et surtout
l'habituer à voir de loin, c'est un des meilleurs
moyens pour fortifier et améliorer la vue.
L'enfant des campagnes, dont la vie est moins (
sédentaire que celle des enfants des villes, dis- i
lingue et. reoonnaît'au loin des objets à peine j
perceptibles pour d'autres, parce qu'il a l'ho-
rizon pour exercer ses yeux. 11 a intérêt à voir <
de loin et s'y appliquedès son jeune âge, d'in- i
stinct. ' ! ■ i
L'institutrice.qui manque d'espace doil.trou- :
ver des moyens de culture artificielle, car le
perfectionnement de la vue des enfants est
indispensable,quelle quesoillacarriôrequefilles
ou garçons suivront dans l'avenir; une bonne
vue solide et juste leur est nécessaire, et, pour
les en pourvoir, on ne doit rien négliger.
Ce qu'il ne faut jamais tolérer, c'est que,
penchant la tète de côté, les enfants se servent
d'un seul oeil pour regarder; outre la défor-
mation corporelle que cette pose peut amener,
elle détruit sûrement l'harmonie visuelle.
Quand une institutrice remarque un enfant
ayant la vue faible ou mauvaise, elle le place sur
le devant de la classe, aussi près que possible
des tableaux.
Le manque d'application présumée de cer-
tains enfants vient parfois de ce que les détails
du tableau leur échappent et qu'ils ne peuvent
s'intéresser ou chercher à imiter ce qu'ils ne
voient qu'imparfaitement.
L'enfant mis ainsi en observation restera à
cette place, jusqu'à ce qu'on puisse constater
une amélioration clans sa vue ; alors il sera
éloigné progressivement à mesure que sa vue
se fortifiera, ce qui ne manquera certainement
pas d'arriver.
En six ou huit mois un enfant peut gagner
jusqu!à 2 mètres. Le moyen de s'assurer qu'on
n'agit pas avec précipitation, c'est déconsidérer
attentivement, la manière dont l'enfant changé
de place regardé le lableap ; si sa physionomie
exprime l'effort ou la souffrance, c'est qu'on a
été trop vile, et sans hésitation on doit retourner
en arrière. ,
C'est cette tendance qu'a l'enfant à regarder
de trop près, qui fait un danger de l'emploi
constant des cahiers à modèles imprimés ou
autres. Lorsque l'enfant copie.à mesure ce que
la maîtresse écrit sur le tableau, il est forcé de
relever la tête de temps à autre; non seule-
ment c'est un repos pour lui, mais il s'accou-
tume à regarder de loin avec attention, et l'en-
fant qui redresse la tête fréquemment ne la
penchera pas autant que si, restant toujours
courbé, il s'incline de plus en plus. Si l'on dé-
bute par des modèles excessivement gros (15 à
20 centimètres comme corps de lettre), outre
que l'enfant en saisit mieux les moindres dé-
tails, on peut au bout de quelques séances di-
minuer la grandeur des lettres-; c'est une gra-
dation et la gradation est la base même de l'édu-
cation à l'école malernelle. C. DEPOULLY.
(A suivre.)
Au Musée pédagogique.
LES ÉCOLES MATEHNELLES DU GARD
M" 0 fioucarut, inspectrice départementale du
Gard, vient d'adresser à 'M 1' 0 Brés pour le Musée
pédagogique une série de travaux exécutés dans
les écoles de son département.
Le Musée est très riche de ces sortes de petits
ouvrages confectionnés par les enfants des
écoles maternelles; cependant c'est toujours
avec plaisir que nous ouvrons les boîtes qui
nous sont adressées. Celte fois-ci n'ous avons
eu des surprises. Notre table est toute couverte
de ces riens fragiles en paille, en papier; leur
aspect est coquet, riant. Toutes les nuances
des couleurs sont douces. Quelle originalité
dans tout cela et quelle naïveté d'exécution!
La pédagogie qui fourre son nez partout sous
le nom de «méthode», intervient ici très heu-
reusement : pliages n° 1, dérivés de la cocote
simple ; pliages n° 2, dérivés de la cocote
double, mais la cocote double ne dérive-t-elle
pas aussi de la cocote simple? Puis il y a les
pliages n° 3 dérivés du bateau à deux voiles!
Les cocotes et les bateaux deviennent des
chefs de file, des types!
Toutes nos félicitations aux directrices qui
ont si bien travaillé; ce que nous ne pouvons
dire, car notre plume n'est pas un pinceau, ce
sont ces pliages dérivés plutôt de l'esprit ingé-
nieux des directrices et qui ont les -formes les
plus gracieuses.
Le bateau est tricolore, délicieux; les choses
qui en ressortenl ressemblent à des fleurs. On
arrivera à copier ainsi les formes les plus
variées de la flore.
C'est l'école de là rue Notre-Dame, à Nîmes,
qui nous a donné ces pliages, mais nous en
avons une série d'autres qui pourraient être
les dérivés de l'éventail ou des lettres, pliages
très français, ayant alors tous une signification
moins poétique pourtant, ce sont des lits, des
: coupes, des hélices de bateaux à vapeur, des
. tables, un verre à pied que nous vous dessine-
• rons, et ces objets tiennent d'aplomb, ne se
déplissent pas; ils ont été faits à l'école de la
• rue Rangueil, à Nîmes.
i De l'école de la .rue Bec-de-Lièvre, voici de
i jolies corbeilles, roses, tout à fait ravissantes ;
i sur les premières on lit : « Inventions» ; sur les
i autres : t Perfectionnements». Les petits enfants
- peuvent les faire.
Nous avons encore reçu de l'école de la rue
- Notre-Dame un panier en pliage qui est éton-
i nanl. Nous ne connaissions pas ce travail abso-
3 lument nouveau.
L'école dé là Miséricorde d'Alais a envoyé des
i ombrelles qui peuvent rivaliser avec les joujoux
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pie qui, dans ces dernières années, n'a fait que 2'
trop de ravages parmi les écoliers. q
On a cherché les améliorations qui pouvaient ts
être apportées au malériel classique, on a n
changé les caractères d'imprimerie des livres d
d'éludés; on a modifié la nuance- du papier des c
cahiers, etc., etc.
Ces modifications ont une grande importance,
mais elles ne peuvent seules remédier au mal;
ce qu'il faut, c'est ne pas astreindre l'enfant à
un travail trop long ou trop minutieux; l'em-
pêcher de regarder.de trop près, et surtout
l'habituer à voir de loin, c'est un des meilleurs
moyens pour fortifier et améliorer la vue.
L'enfant des campagnes, dont la vie est moins (
sédentaire que celle des enfants des villes, dis- i
lingue et. reoonnaît'au loin des objets à peine j
perceptibles pour d'autres, parce qu'il a l'ho-
rizon pour exercer ses yeux. 11 a intérêt à voir <
de loin et s'y appliquedès son jeune âge, d'in- i
stinct. ' ! ■ i
L'institutrice.qui manque d'espace doil.trou- :
ver des moyens de culture artificielle, car le
perfectionnement de la vue des enfants est
indispensable,quelle quesoillacarriôrequefilles
ou garçons suivront dans l'avenir; une bonne
vue solide et juste leur est nécessaire, et, pour
les en pourvoir, on ne doit rien négliger.
Ce qu'il ne faut jamais tolérer, c'est que,
penchant la tète de côté, les enfants se servent
d'un seul oeil pour regarder; outre la défor-
mation corporelle que cette pose peut amener,
elle détruit sûrement l'harmonie visuelle.
Quand une institutrice remarque un enfant
ayant la vue faible ou mauvaise, elle le place sur
le devant de la classe, aussi près que possible
des tableaux.
Le manque d'application présumée de cer-
tains enfants vient parfois de ce que les détails
du tableau leur échappent et qu'ils ne peuvent
s'intéresser ou chercher à imiter ce qu'ils ne
voient qu'imparfaitement.
L'enfant mis ainsi en observation restera à
cette place, jusqu'à ce qu'on puisse constater
une amélioration clans sa vue ; alors il sera
éloigné progressivement à mesure que sa vue
se fortifiera, ce qui ne manquera certainement
pas d'arriver.
En six ou huit mois un enfant peut gagner
jusqu!à 2 mètres. Le moyen de s'assurer qu'on
n'agit pas avec précipitation, c'est déconsidérer
attentivement, la manière dont l'enfant changé
de place regardé le lableap ; si sa physionomie
exprime l'effort ou la souffrance, c'est qu'on a
été trop vile, et sans hésitation on doit retourner
en arrière. ,
C'est cette tendance qu'a l'enfant à regarder
de trop près, qui fait un danger de l'emploi
constant des cahiers à modèles imprimés ou
autres. Lorsque l'enfant copie.à mesure ce que
la maîtresse écrit sur le tableau, il est forcé de
relever la tête de temps à autre; non seule-
ment c'est un repos pour lui, mais il s'accou-
tume à regarder de loin avec attention, et l'en-
fant qui redresse la tête fréquemment ne la
penchera pas autant que si, restant toujours
courbé, il s'incline de plus en plus. Si l'on dé-
bute par des modèles excessivement gros (15 à
20 centimètres comme corps de lettre), outre
que l'enfant en saisit mieux les moindres dé-
tails, on peut au bout de quelques séances di-
minuer la grandeur des lettres-; c'est une gra-
dation et la gradation est la base même de l'édu-
cation à l'école malernelle. C. DEPOULLY.
(A suivre.)
Au Musée pédagogique.
LES ÉCOLES MATEHNELLES DU GARD
M" 0 fioucarut, inspectrice départementale du
Gard, vient d'adresser à 'M 1' 0 Brés pour le Musée
pédagogique une série de travaux exécutés dans
les écoles de son département.
Le Musée est très riche de ces sortes de petits
ouvrages confectionnés par les enfants des
écoles maternelles; cependant c'est toujours
avec plaisir que nous ouvrons les boîtes qui
nous sont adressées. Celte fois-ci n'ous avons
eu des surprises. Notre table est toute couverte
de ces riens fragiles en paille, en papier; leur
aspect est coquet, riant. Toutes les nuances
des couleurs sont douces. Quelle originalité
dans tout cela et quelle naïveté d'exécution!
La pédagogie qui fourre son nez partout sous
le nom de «méthode», intervient ici très heu-
reusement : pliages n° 1, dérivés de la cocote
simple ; pliages n° 2, dérivés de la cocote
double, mais la cocote double ne dérive-t-elle
pas aussi de la cocote simple? Puis il y a les
pliages n° 3 dérivés du bateau à deux voiles!
Les cocotes et les bateaux deviennent des
chefs de file, des types!
Toutes nos félicitations aux directrices qui
ont si bien travaillé; ce que nous ne pouvons
dire, car notre plume n'est pas un pinceau, ce
sont ces pliages dérivés plutôt de l'esprit ingé-
nieux des directrices et qui ont les -formes les
plus gracieuses.
Le bateau est tricolore, délicieux; les choses
qui en ressortenl ressemblent à des fleurs. On
arrivera à copier ainsi les formes les plus
variées de la flore.
C'est l'école de là rue Notre-Dame, à Nîmes,
qui nous a donné ces pliages, mais nous en
avons une série d'autres qui pourraient être
les dérivés de l'éventail ou des lettres, pliages
très français, ayant alors tous une signification
moins poétique pourtant, ce sont des lits, des
: coupes, des hélices de bateaux à vapeur, des
. tables, un verre à pied que nous vous dessine-
• rons, et ces objets tiennent d'aplomb, ne se
déplissent pas; ils ont été faits à l'école de la
• rue Rangueil, à Nîmes.
i De l'école de la .rue Bec-de-Lièvre, voici de
i jolies corbeilles, roses, tout à fait ravissantes ;
i sur les premières on lit : « Inventions» ; sur les
i autres : t Perfectionnements». Les petits enfants
- peuvent les faire.
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- Notre-Dame un panier en pliage qui est éton-
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