Presse et revues
16 pages
Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1894-12-01
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 01 décembre 1894 01 décembre 1894
Description : 1894/12/01 (A14,SER5,N5)-1894/12/14. 1894/12/01 (A14,SER5,N5)-1894/12/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607689f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
MÉTHODE FRANÇAISE D'ÉDUCATION MATERNELLE
71
C'est pourquoi, en donnant peu de jouets à
nos enfants, nous devons mettre aussi un grand
soin dans leur choix; car, comme nous l'avons
dit, l'enfant préparé l'homme. Ne mettons donc
jamais sous ses yeux des figures monstrueuses,
grimaçantes, effrayantes ou seulement laides ;
ne cherchons pas à développer son goût naturel
pour le commandement, l'agression et la vanité,
pour ce qui peut provoquer sa cruauté où son
indifférencerenvers le mal des autres. Cherchons
plutôt à éveiller en lui l'idée du beau, du juste,
de tout ce qui est harmonieux, utile, bienfaisant.
Tout en lui donnant des jeux qui développent
ses forces physiques, dbnnonsJui aussi çe_ qui
peut lui inspirer le goût, même seulement l'idée
d'un travail intellectuel ou manuel, afin que
ses mains deviennent adroites et que son intelli-
gence crée et compare : jeux de bâtisse, de me-
nuiserie, de tourneur, d'imprimerie, de dessin.
En un mot, « peu et bon», voilà ce qui convient
à nos enfants en fait de.jouets..
(La Tribune de Genève.)
PARTIE PRATIQUE
LANGUE MATERNELLE
Ci& qu'on voit s-ur les lmac/es
I
Montrez cette image aux petits comme aux
grands; j'espère que tous s'écrieront : «Un
âne ! » ou plutôt : « Un petit âne », à moins que
quelques-uns ne prononcent un « tane », ce qui
n'a aucune importance, d'ailleurs.
Que fait-il, cet âne ?
Il ouvre unegrande bouche; il crie, ou il
chante ; en effet, il brait. Voici tin mot que
tous les enfants peuvent apprendre; il peut
faire partie de leur vocabulaire comme « aboyer »,
« miauler », « hennir ». Le chien aboie; le chat
miaule ; le cheval hennit.
Alors cet âne brait, et, pour braire, il ouvre
une grande bouche.. Ce bruit n'est pas joli;
nous aimons mieux entendre chanter les
oiseaux.
L'âne n'est pas tout seul sur cette imagé ; il
y a aussi un homme. Cet homme est assis par
terre, les jambes étendues et s'appuie sur les
deux bras.
Que fait l'homme? 11 regarde l'âne ; il re-
garde l'âne qui brait, et il a l'air tout étonné
de voir l'âne et de l'entendre braire.
Où est cet âne? Où est cet homme? Où
sont-ils tous les deux? Cet âne est dans la cam-
pagne. Cet homme est dans la campagne. Tous
les deux sont dans la campagne.
A quoi reconnaissez-vous la campagne? Aux
arbres, à la terre, à l'herbe, à la route.
Alors sur cette image on, voit, dans la cam-
pagne, un âne qui brait, et:un homme assis par
terre qui regardel'âiie.
Je crois bien que tous les enfants ont vu des
ânes, mais il est important de les faire préciser.
Où en ont-ils vu? Que faisaient les ânes qu'ils
ont vus?
Ouvrons le champ des suppositions.
D'abord on peut voir-des ânes à la ville ou à la
campagne. Il s'agit de faire dire à plusieurs
enfants où ils en ont vu : ;
1° Ceux qui en ont vu,en ville, dans quelle
partie de la ville les ont-ils vus?
(a) Dans la rue; (6) sur une place, (c) sur le
champ de foire, (d) dans la boutique du maré-
chal ferrant, (e) devant la porte dé l'auberge,
(/) dans la cour de l'auberge, etc.
Et que faisaient-ils, ces ânes?
(a) Dans la rue l'âne marchait, portant des
sacs pleins de grains Où de légumes, ou de
pommes, ou de noix, ou dé marrons, etc. Ou
bien il traînait une charrette pleine de mar-
chandises que l'on portait au marché.
(6) Sur la place il faisait sans doute la même
chose que s'il eût été dans la rue.
(c) Sur le champ de foirë,Uil était peut-être
attaché à un arbre, attendant que le fermier ou
la fermière reprenne le chemin du logis.
(d) Dans la boutique du maréchal ferrant, il
tendait son pied pour que le maréchal ferrant
lui mît un 1er neuf. Les fers dés ânes et des
chevaux, c'est comme les souliers des per-
sonnes, ils préservent les pieds; si les chevaux
et les ânes n'étaient pas ferrés, ils pourraient
se blesser en marchant.
(e) Devant la porté de l'auberge, il attendait
que son maître eût fini de dîner, et, en atten-
dant, il mangeait sa botte, de foin.,, ou bien un
peu d'avoine dans un sac.
(f) Dans la cour de l'auberge, il attendait
aussi, et peut-être il mangeait aussi, etc., etc.
2°Étles ânes de la campagne, où les avéz^-vous
vus?.
(a) Sur la route, (b) dans le pré, (C) dans la
cour de la ferme, (d) dans l'écurie, ('«)■ à la
porte du moulin, etc., etc.
Et que faisaient-ils, ces ânes rencontrés dans
I la campagne?
71
C'est pourquoi, en donnant peu de jouets à
nos enfants, nous devons mettre aussi un grand
soin dans leur choix; car, comme nous l'avons
dit, l'enfant préparé l'homme. Ne mettons donc
jamais sous ses yeux des figures monstrueuses,
grimaçantes, effrayantes ou seulement laides ;
ne cherchons pas à développer son goût naturel
pour le commandement, l'agression et la vanité,
pour ce qui peut provoquer sa cruauté où son
indifférencerenvers le mal des autres. Cherchons
plutôt à éveiller en lui l'idée du beau, du juste,
de tout ce qui est harmonieux, utile, bienfaisant.
Tout en lui donnant des jeux qui développent
ses forces physiques, dbnnonsJui aussi çe_ qui
peut lui inspirer le goût, même seulement l'idée
d'un travail intellectuel ou manuel, afin que
ses mains deviennent adroites et que son intelli-
gence crée et compare : jeux de bâtisse, de me-
nuiserie, de tourneur, d'imprimerie, de dessin.
En un mot, « peu et bon», voilà ce qui convient
à nos enfants en fait de.jouets..
(La Tribune de Genève.)
PARTIE PRATIQUE
LANGUE MATERNELLE
Ci& qu'on voit s-ur les lmac/es
I
Montrez cette image aux petits comme aux
grands; j'espère que tous s'écrieront : «Un
âne ! » ou plutôt : « Un petit âne », à moins que
quelques-uns ne prononcent un « tane », ce qui
n'a aucune importance, d'ailleurs.
Que fait-il, cet âne ?
Il ouvre unegrande bouche; il crie, ou il
chante ; en effet, il brait. Voici tin mot que
tous les enfants peuvent apprendre; il peut
faire partie de leur vocabulaire comme « aboyer »,
« miauler », « hennir ». Le chien aboie; le chat
miaule ; le cheval hennit.
Alors cet âne brait, et, pour braire, il ouvre
une grande bouche.. Ce bruit n'est pas joli;
nous aimons mieux entendre chanter les
oiseaux.
L'âne n'est pas tout seul sur cette imagé ; il
y a aussi un homme. Cet homme est assis par
terre, les jambes étendues et s'appuie sur les
deux bras.
Que fait l'homme? 11 regarde l'âne ; il re-
garde l'âne qui brait, et il a l'air tout étonné
de voir l'âne et de l'entendre braire.
Où est cet âne? Où est cet homme? Où
sont-ils tous les deux? Cet âne est dans la cam-
pagne. Cet homme est dans la campagne. Tous
les deux sont dans la campagne.
A quoi reconnaissez-vous la campagne? Aux
arbres, à la terre, à l'herbe, à la route.
Alors sur cette image on, voit, dans la cam-
pagne, un âne qui brait, et:un homme assis par
terre qui regardel'âiie.
Je crois bien que tous les enfants ont vu des
ânes, mais il est important de les faire préciser.
Où en ont-ils vu? Que faisaient les ânes qu'ils
ont vus?
Ouvrons le champ des suppositions.
D'abord on peut voir-des ânes à la ville ou à la
campagne. Il s'agit de faire dire à plusieurs
enfants où ils en ont vu : ;
1° Ceux qui en ont vu,en ville, dans quelle
partie de la ville les ont-ils vus?
(a) Dans la rue; (6) sur une place, (c) sur le
champ de foire, (d) dans la boutique du maré-
chal ferrant, (e) devant la porte dé l'auberge,
(/) dans la cour de l'auberge, etc.
Et que faisaient-ils, ces ânes?
(a) Dans la rue l'âne marchait, portant des
sacs pleins de grains Où de légumes, ou de
pommes, ou de noix, ou dé marrons, etc. Ou
bien il traînait une charrette pleine de mar-
chandises que l'on portait au marché.
(6) Sur la place il faisait sans doute la même
chose que s'il eût été dans la rue.
(c) Sur le champ de foirë,Uil était peut-être
attaché à un arbre, attendant que le fermier ou
la fermière reprenne le chemin du logis.
(d) Dans la boutique du maréchal ferrant, il
tendait son pied pour que le maréchal ferrant
lui mît un 1er neuf. Les fers dés ânes et des
chevaux, c'est comme les souliers des per-
sonnes, ils préservent les pieds; si les chevaux
et les ânes n'étaient pas ferrés, ils pourraient
se blesser en marchant.
(e) Devant la porté de l'auberge, il attendait
que son maître eût fini de dîner, et, en atten-
dant, il mangeait sa botte, de foin.,, ou bien un
peu d'avoine dans un sac.
(f) Dans la cour de l'auberge, il attendait
aussi, et peut-être il mangeait aussi, etc., etc.
2°Étles ânes de la campagne, où les avéz^-vous
vus?.
(a) Sur la route, (b) dans le pré, (C) dans la
cour de la ferme, (d) dans l'écurie, ('«)■ à la
porte du moulin, etc., etc.
Et que faisaient-ils, ces ânes rencontrés dans
I la campagne?
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