Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1894-11-01
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 01 novembre 1894 01 novembre 1894
Description : 1894/11/01 (A14,SER5,N3)-1894/11/14. 1894/11/01 (A14,SER5,N3)-1894/11/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5607687m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
34
L'AMI DE L'ENFANCE
Écoles normales primaires.
INSTITUTRICES
Directrice d'école annexe.
27 septembre. — M 110 Lacroix, déléguée pour l'en-
seignement des lettres à l'école normale de Mou-
lins, est déléguée, pendant l'année scolaire 1804—
1895, à la direction de l'école primaire annexe à
l'école normale de Chartres, en remplacement de
M"" Ruche.
Institutrice adjointe d'école annexe.
M"" Quérouil, chargée par intérim de l'enseigne-
ment des lettres à l'école normale de Nîmes, est
déléguée, pendant l'année scolaire 1804-1895, dans
les fonctions d'institutrice adjointe à l'école mater-
nelle annexe à l'école normale de Chartres, en rem-
placement de M"° Maréchal.
HONORARIAT
Inspecteurs primaires honoraires.
2 octobre. — M. Mauroy, inspecteur primaire à
Beauvais, admis à faire valoir ses droits à la retraite,
par arrêté du 10 août 1894, est nommé inspecteur
primaire honoraire.
M. Galiiiol, inspecteur primaire à Compiègne,
admis à faire valoir ses droits à la retraite, par
arrêté du 10 août 1894, est nommé inspecteur pri-
maire honoraire.
AVIS ADMINISTRATIFS
Laïcisation d'écoles. (Exécution de l'article 19
de la loi du Su octobre 188(1). — Par arrêté préfec-
toral du 23 août 1894, l'école publique de filles de la
commune de Uaon-aux-llois (département des Vosges)
a été laïcisée. (Journal officiel du 11 octobre 1894.)
Par arrêté préfectoral du 20 septembre 1894, l'école
publique de filles de Yoissey (déparlement de la
Haute-Marne) a été laïcisée." (Journal officiel du
30 septembre 1894.)
Par arrêté préfectoral du 22 septembre 1894, l'école
publique de filles de la commune d'Ampilly-lc-Scc
(département de la Côte-d'Or) a été laïcisée.
Par arrêté préfectoral du 28 septembre 1894, l'école
publique de tilles de la commune de Rrachay (dépar-
tement de la Haute-Marne) a été laïcisée. (Journal
officiel du 4 octobre 1894.)
PEDAGOGIE
Il faut que l'enfant apprenne à parler.
c Que manque-t-il à ces écoles (écoles de
tout ordre) ? dit M. l'inspecteur général Pécaul
dans le remarquable rapport que vient de pu-
blier la Revue pédagogique. L'instruction y
abonde; la culiurey est médiocre,sans profon-
deur et en partie sans règle. On ne se défend
pas de quelque inquiétude envoyants'accumuler
tant de matières diverses dans Y emploi du
temps. Quel lien les réunira dans l'esprit des
jeunes gens? Autour de quel noyau se groupe-
ront-elles? Ce manque de centre apparaît
surtout dans la place déplus en plus accessoire
qui est réservée à la lecture des grands écri-
vains, particulièrement à celle des poètes. Il
semble que le commerce quotidien avec les
grands maîtres de la langue maternelle devrait
(fût-illimité aune demi-heure) représenter les
humanités primaires, et concourir ainsi à
cultiver, non pas de préférence une faculté spé-
ciale, comme l'ont les autres matières du pro-
gramme, mais l'âme entière, donnant ainsi le
ton à tout l'enseignement. On n'y songe pas
assez; la grammaire, l'orthographe, la_ compo-
sition française, enseignées à part, dévorent des
heures entières, dont une petite partie, à l'avan-
tage même de ces études, pourrait être chaque
fois affectée à la lecture, expliquée de près,
conduite à grands traits. On ne saurait trop, à
mon avis, se préoccuper de la dispersion, de
l'incohérence des matières d'enseignement ;
leur multiplicité déréglée fatigue l'esprit et ne
le façonne pas. Qu'il me soit permis de le ré-
péter : là où il n'y a pas d'études centrales
régulatrices, il n'y a pas de véritable éduca-
tion. »
Voilà, traitée de façon magistrale, la thèse que
j'ai soutenue dans les deux avant-derniers nu-
méros de l'Ami de l'Enfance : au lieu d'épar-
piller l'esprit do nos écoliers, il faudrait au
contraire le concentrer sur un point spécial qui
dominerait tous les autres et les pénétrerait.
Ce point central, c'est la langue maternelle.
Amener à la bien comprendre, à labien parler,
à la savourer dans les écrits de ses maîtres, tel
doit être le but de renseignement donné à
l'école ; or les résultats actuels nous permet-
tent de penser que nous sommes loin de ce but.
La multiplicité des exercices dévore le temps
de nos écoliers à tel point qu'ils arrivent au
terme de la scolarité sans avoir pu se rendre
maîtres de l'instrument qui les aiderait à con-
tinuer leur éducation intellectuelle et morale en
dehors des heures consacrées à l'atelier. Cet
instrument, c'est la lecture, et ce que je dis ici
n'est pas une exagération. Avant-hier — vous
voyez que je ne donne pas ici un exemple vague
— avant-hier je suis allée dans une école pri-
maire de Paris, une des meilleures écoles, diri-
gée par un des instituteurs les plus distingués,
et je lui ai demandé s'il n'aurait pas, parmi ses
élèves, un jeune garçon de douze à treize ans,
en état de faire, à un vieillard qui ne peut plus
lire, une heure par jour de lecture à haute
voix.
L'AMI DE L'ENFANCE
Écoles normales primaires.
INSTITUTRICES
Directrice d'école annexe.
27 septembre. — M 110 Lacroix, déléguée pour l'en-
seignement des lettres à l'école normale de Mou-
lins, est déléguée, pendant l'année scolaire 1804—
1895, à la direction de l'école primaire annexe à
l'école normale de Chartres, en remplacement de
M"" Ruche.
Institutrice adjointe d'école annexe.
M"" Quérouil, chargée par intérim de l'enseigne-
ment des lettres à l'école normale de Nîmes, est
déléguée, pendant l'année scolaire 1804-1895, dans
les fonctions d'institutrice adjointe à l'école mater-
nelle annexe à l'école normale de Chartres, en rem-
placement de M"° Maréchal.
HONORARIAT
Inspecteurs primaires honoraires.
2 octobre. — M. Mauroy, inspecteur primaire à
Beauvais, admis à faire valoir ses droits à la retraite,
par arrêté du 10 août 1894, est nommé inspecteur
primaire honoraire.
M. Galiiiol, inspecteur primaire à Compiègne,
admis à faire valoir ses droits à la retraite, par
arrêté du 10 août 1894, est nommé inspecteur pri-
maire honoraire.
AVIS ADMINISTRATIFS
Laïcisation d'écoles. (Exécution de l'article 19
de la loi du Su octobre 188(1). — Par arrêté préfec-
toral du 23 août 1894, l'école publique de filles de la
commune de Uaon-aux-llois (département des Vosges)
a été laïcisée. (Journal officiel du 11 octobre 1894.)
Par arrêté préfectoral du 20 septembre 1894, l'école
publique de filles de Yoissey (déparlement de la
Haute-Marne) a été laïcisée." (Journal officiel du
30 septembre 1894.)
Par arrêté préfectoral du 22 septembre 1894, l'école
publique de filles de la commune d'Ampilly-lc-Scc
(département de la Côte-d'Or) a été laïcisée.
Par arrêté préfectoral du 28 septembre 1894, l'école
publique de tilles de la commune de Rrachay (dépar-
tement de la Haute-Marne) a été laïcisée. (Journal
officiel du 4 octobre 1894.)
PEDAGOGIE
Il faut que l'enfant apprenne à parler.
c Que manque-t-il à ces écoles (écoles de
tout ordre) ? dit M. l'inspecteur général Pécaul
dans le remarquable rapport que vient de pu-
blier la Revue pédagogique. L'instruction y
abonde; la culiurey est médiocre,sans profon-
deur et en partie sans règle. On ne se défend
pas de quelque inquiétude envoyants'accumuler
tant de matières diverses dans Y emploi du
temps. Quel lien les réunira dans l'esprit des
jeunes gens? Autour de quel noyau se groupe-
ront-elles? Ce manque de centre apparaît
surtout dans la place déplus en plus accessoire
qui est réservée à la lecture des grands écri-
vains, particulièrement à celle des poètes. Il
semble que le commerce quotidien avec les
grands maîtres de la langue maternelle devrait
(fût-illimité aune demi-heure) représenter les
humanités primaires, et concourir ainsi à
cultiver, non pas de préférence une faculté spé-
ciale, comme l'ont les autres matières du pro-
gramme, mais l'âme entière, donnant ainsi le
ton à tout l'enseignement. On n'y songe pas
assez; la grammaire, l'orthographe, la_ compo-
sition française, enseignées à part, dévorent des
heures entières, dont une petite partie, à l'avan-
tage même de ces études, pourrait être chaque
fois affectée à la lecture, expliquée de près,
conduite à grands traits. On ne saurait trop, à
mon avis, se préoccuper de la dispersion, de
l'incohérence des matières d'enseignement ;
leur multiplicité déréglée fatigue l'esprit et ne
le façonne pas. Qu'il me soit permis de le ré-
péter : là où il n'y a pas d'études centrales
régulatrices, il n'y a pas de véritable éduca-
tion. »
Voilà, traitée de façon magistrale, la thèse que
j'ai soutenue dans les deux avant-derniers nu-
méros de l'Ami de l'Enfance : au lieu d'épar-
piller l'esprit do nos écoliers, il faudrait au
contraire le concentrer sur un point spécial qui
dominerait tous les autres et les pénétrerait.
Ce point central, c'est la langue maternelle.
Amener à la bien comprendre, à labien parler,
à la savourer dans les écrits de ses maîtres, tel
doit être le but de renseignement donné à
l'école ; or les résultats actuels nous permet-
tent de penser que nous sommes loin de ce but.
La multiplicité des exercices dévore le temps
de nos écoliers à tel point qu'ils arrivent au
terme de la scolarité sans avoir pu se rendre
maîtres de l'instrument qui les aiderait à con-
tinuer leur éducation intellectuelle et morale en
dehors des heures consacrées à l'atelier. Cet
instrument, c'est la lecture, et ce que je dis ici
n'est pas une exagération. Avant-hier — vous
voyez que je ne donne pas ici un exemple vague
— avant-hier je suis allée dans une école pri-
maire de Paris, une des meilleures écoles, diri-
gée par un des instituteurs les plus distingués,
et je lui ai demandé s'il n'aurait pas, parmi ses
élèves, un jeune garçon de douze à treize ans,
en état de faire, à un vieillard qui ne peut plus
lire, une heure par jour de lecture à haute
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