Presse et revues
17 pages
Titre : Répertoire des ventes publiques cataloguées de livres, autographes, vignettes, estampes et tableaux / rédacteur en chef : Pierre Dauze
Éditeur : Aux bureaux de l'administration du "Répertoire des ventes" (Paris)
Date d'édition : 1894-10-09
Contributeur : Dauze, Pierre (1852-1913). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32851296q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 295 Nombre total de vues : 295
Description : 09 octobre 1894 09 octobre 1894
Description : 1894/10/09 (A2,N1). 1894/10/09 (A2,N1).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5606368x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Q-677
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/08/2009
GAZETTE DÉS VENTES
- 6-
Le prix de cette oeuvre, paraissant en
livraisons, était,jusqu'à la Saint-Michel, de
2 thalers 20 gros ou d'un ducat: la pre-
mière feuille représentait la scène émou-
vante où la malheureuse Marie-Antoinette
fait ses adieux à ses enfants avant d'être
conduite du Temple à la Conciergerie;
dans la suite le prix fut augmenté d'un
tiers. L'achat de 9 exemplaires donnait
droit à un exemplaire gratis, l'achat de 15
à 2. celui de 20 à trois.
lies frères Hahn, de Hanovre, publièrent
les Sliegende Blatter (feuilles volantes),
« consacrées à l'histoire de la guerre de
France et de 1 aRévolution dé notre époque ».
Ce sont des archives des événements de
la guerre et de la Révolution en 1794 ; chez
Hammerich, àAltona, parut le «Teutsches
Magazin », rédigé par Eggers, publication
politico-historique où l'on attaquait la cen-
sure et où l'on rompait des lances pour la
liberlédela presse ; Th. Schmalz, à Koenigs-
berg, fit paraître les « Annales des droits
des hommes » ; j'extrais du 1er cahier, pu-
blié par Frédéric Nicolovius, de Koenigs-
berg, les sujets suivants : « Examen des
droits des hommes >, « Remarque sur la
question des rapports de la politique et de
la morale », « La liberté du citoyen »,
t Examen moral et politique du mariage »,
etc.; plus tard parurent « Le génie de
l'époque» (Altona, Hammerich), a Archives
berlinoises du temps et de son goût » (Ber-
lin, Frédéric Mauren), « Annales euro-
péennes» (Tûbinger.Cotta).Clio,feuille men-
suelle pour l'Histoire de France contempo-
raine » (Leipzig, librairie Schiifer), etc.
, Le nombre des calendriers, surtout celui
des calendriers politiques était considéra-
ble ; mais ces publications d'ordinaireinof-
fensives vomissaient feu et flammes ; car
la publication du « Nouveau calendrier na-
tional français » décrétée en septembre
1793 excita un désordre sans nom : le plus
grand nombre des calendriers allemands^
pour l'année 1794, protesta énergiquement
contre la nouvelle forme qu'on donnait au
calendrier. Le « Journal du luxe et des
modes »,publié en 1794 (Weimar, librairie
du Comptoir de l'industrie) donna lui-même
sa note dans ce concert de tempêtes :
(A suivre)
: CHRONIQUE DU LIVRE
Le bibliophile Victor Fournel. — La
bibliophilie vient de perdre un de ses membres
les plus érudits dans la personne de Victor
Fôurnel, à la fois journaliste, historien et ro-
mancier. Victor Fournel ne payait pas de mine ;
d'une mise plus ou moins négligée, mal tenu,
distrait, il était fort difficile de deviner en lui
lé savant habitué de la Bibliothèque Nationale
et des Archives. Il collabora longtemps, au:
Français sous le pseudonyme de Bernardille,
et jusqu'à sa mort à la revue Le Correspondant.
En dernier lieu, il avait recueilli la succession
d'Armand de Ponlinarlin à la Gazette de France
où il continuait à publier les fameux « Same-
dis littéraires » de ce célèbre feuiliétonnisté. ■
"Un bureau bibliographique inter-
national. — Il est fortement question d'éta-.
blir lin bureau bibliographiqueinternationâl qui
aurait pour but l'établissement d'un catalogue
général des bibliothèques publiques du monde;
ce catalogue serait obtenu par la rédaction et
l'impression, de fiches au siège du bureau inter-
national, dressées sur les documents transmis '-
par les bibliothèques affiliées ; ces documents
eux-mêmes seraient obtenus par l'envoi à ces
dernières de fiches questionnaires demandant.
si les éditions désignées existent dans un dépôt,
si d'autres éditions du môme ouvrage y figurent.
La fiche définitive dressée, il en sera envoyé
cinq exemplaires imprimés à chacune des bi- .
bliothèques. Les bibliothèques privées d'une
certaine importanceserontadmises àfaire partie
du Bureau International. Les bibliothèques as-
sociées pourront correspondre entre elles
par l'intermédiaire du bureau central qui ac-
ceptera également l'entrée en relations avec les :
personnes connues pour se livrer à des re-
cherches scientifiques.
Leconte de Lisle, bibliothécaire.
— Le poète regretté que nous venons de perdre,"
Leconte de Liste,appartenait à la bibliographie
par un bien modeste côté. Il était sous-biblio-
thécaire au Sénat aux minimes appointements
de 4.S00 fr. par an. 11 figurait sur l'annuaire
du personnel de notre première Chambre
comme commis principal. Il y était entré en.
1873, sous les auspices de son ami François
Coppée qui occupe lui-même les fonctions de.
bibliothécaire au Sénat. . .
Leconte de Lisle, en dépit de ses apparences,
entretenait les meilleures relations avec ses
collègues, sauf peut-être avecun'seul, son com-
patriote, le poète Lacaussade. Les deux créoles:
ne pouvaient se rencontrer dans les couloirs,:
paraît-il, sans que M. Lacaussade ne'grommelàt,
entre ses lèvres blêmes de haine : « Canaille I
Canaille ! » Fort heureusement, ces manifesta-
tions d'antipathie ne se sont jamais écartées de
ce caractère platonique etles deux poètes se sont
contentés de se battre à coup de rimes. .
Il n'y a plus guère aujourd'hui, en fait de
littérateurs-bibliothécaires, que MM. Armand
d'Artois., à la Mazari.ne ; Louis Ratisbonne et
Charles Edmond, au Sénat ; Henri de Bornier,
Eugène Asse et Lorédan Larcbey, à l'Arsenal,
et Lucien Faucou et Henry Céard à Carnavalet,;
et encore plusieurs d'entre eux sont-ils de la'
« carrière ».
La bibliothèque du prince Roland
Bonaparte. — Le prince Roland Bonaparte
s'occupe en ce moment, nous disent les Débats,
de l'aménagement du superbe hôtel qu'iLvient'
de faire construire avenue d'Iéna et (prisera?
avant peu le rendez-vous du tout Paris scien-
tifique, artistique et lettré.
Explorateur et savant, homme d'étude avant
tout, c'est évidemment de sa bibliothèque que:
- 6-
Le prix de cette oeuvre, paraissant en
livraisons, était,jusqu'à la Saint-Michel, de
2 thalers 20 gros ou d'un ducat: la pre-
mière feuille représentait la scène émou-
vante où la malheureuse Marie-Antoinette
fait ses adieux à ses enfants avant d'être
conduite du Temple à la Conciergerie;
dans la suite le prix fut augmenté d'un
tiers. L'achat de 9 exemplaires donnait
droit à un exemplaire gratis, l'achat de 15
à 2. celui de 20 à trois.
lies frères Hahn, de Hanovre, publièrent
les Sliegende Blatter (feuilles volantes),
« consacrées à l'histoire de la guerre de
France et de 1 aRévolution dé notre époque ».
Ce sont des archives des événements de
la guerre et de la Révolution en 1794 ; chez
Hammerich, àAltona, parut le «Teutsches
Magazin », rédigé par Eggers, publication
politico-historique où l'on attaquait la cen-
sure et où l'on rompait des lances pour la
liberlédela presse ; Th. Schmalz, à Koenigs-
berg, fit paraître les « Annales des droits
des hommes » ; j'extrais du 1er cahier, pu-
blié par Frédéric Nicolovius, de Koenigs-
berg, les sujets suivants : « Examen des
droits des hommes >, « Remarque sur la
question des rapports de la politique et de
la morale », « La liberté du citoyen »,
t Examen moral et politique du mariage »,
etc.; plus tard parurent « Le génie de
l'époque» (Altona, Hammerich), a Archives
berlinoises du temps et de son goût » (Ber-
lin, Frédéric Mauren), « Annales euro-
péennes» (Tûbinger.Cotta).Clio,feuille men-
suelle pour l'Histoire de France contempo-
raine » (Leipzig, librairie Schiifer), etc.
, Le nombre des calendriers, surtout celui
des calendriers politiques était considéra-
ble ; mais ces publications d'ordinaireinof-
fensives vomissaient feu et flammes ; car
la publication du « Nouveau calendrier na-
tional français » décrétée en septembre
1793 excita un désordre sans nom : le plus
grand nombre des calendriers allemands^
pour l'année 1794, protesta énergiquement
contre la nouvelle forme qu'on donnait au
calendrier. Le « Journal du luxe et des
modes »,publié en 1794 (Weimar, librairie
du Comptoir de l'industrie) donna lui-même
sa note dans ce concert de tempêtes :
(A suivre)
: CHRONIQUE DU LIVRE
Le bibliophile Victor Fournel. — La
bibliophilie vient de perdre un de ses membres
les plus érudits dans la personne de Victor
Fôurnel, à la fois journaliste, historien et ro-
mancier. Victor Fournel ne payait pas de mine ;
d'une mise plus ou moins négligée, mal tenu,
distrait, il était fort difficile de deviner en lui
lé savant habitué de la Bibliothèque Nationale
et des Archives. Il collabora longtemps, au:
Français sous le pseudonyme de Bernardille,
et jusqu'à sa mort à la revue Le Correspondant.
En dernier lieu, il avait recueilli la succession
d'Armand de Ponlinarlin à la Gazette de France
où il continuait à publier les fameux « Same-
dis littéraires » de ce célèbre feuiliétonnisté. ■
"Un bureau bibliographique inter-
national. — Il est fortement question d'éta-.
blir lin bureau bibliographiqueinternationâl qui
aurait pour but l'établissement d'un catalogue
général des bibliothèques publiques du monde;
ce catalogue serait obtenu par la rédaction et
l'impression, de fiches au siège du bureau inter-
national, dressées sur les documents transmis '-
par les bibliothèques affiliées ; ces documents
eux-mêmes seraient obtenus par l'envoi à ces
dernières de fiches questionnaires demandant.
si les éditions désignées existent dans un dépôt,
si d'autres éditions du môme ouvrage y figurent.
La fiche définitive dressée, il en sera envoyé
cinq exemplaires imprimés à chacune des bi- .
bliothèques. Les bibliothèques privées d'une
certaine importanceserontadmises àfaire partie
du Bureau International. Les bibliothèques as-
sociées pourront correspondre entre elles
par l'intermédiaire du bureau central qui ac-
ceptera également l'entrée en relations avec les :
personnes connues pour se livrer à des re-
cherches scientifiques.
Leconte de Lisle, bibliothécaire.
— Le poète regretté que nous venons de perdre,"
Leconte de Liste,appartenait à la bibliographie
par un bien modeste côté. Il était sous-biblio-
thécaire au Sénat aux minimes appointements
de 4.S00 fr. par an. 11 figurait sur l'annuaire
du personnel de notre première Chambre
comme commis principal. Il y était entré en.
1873, sous les auspices de son ami François
Coppée qui occupe lui-même les fonctions de.
bibliothécaire au Sénat. . .
Leconte de Lisle, en dépit de ses apparences,
entretenait les meilleures relations avec ses
collègues, sauf peut-être avecun'seul, son com-
patriote, le poète Lacaussade. Les deux créoles:
ne pouvaient se rencontrer dans les couloirs,:
paraît-il, sans que M. Lacaussade ne'grommelàt,
entre ses lèvres blêmes de haine : « Canaille I
Canaille ! » Fort heureusement, ces manifesta-
tions d'antipathie ne se sont jamais écartées de
ce caractère platonique etles deux poètes se sont
contentés de se battre à coup de rimes. .
Il n'y a plus guère aujourd'hui, en fait de
littérateurs-bibliothécaires, que MM. Armand
d'Artois., à la Mazari.ne ; Louis Ratisbonne et
Charles Edmond, au Sénat ; Henri de Bornier,
Eugène Asse et Lorédan Larcbey, à l'Arsenal,
et Lucien Faucou et Henry Céard à Carnavalet,;
et encore plusieurs d'entre eux sont-ils de la'
« carrière ».
La bibliothèque du prince Roland
Bonaparte. — Le prince Roland Bonaparte
s'occupe en ce moment, nous disent les Débats,
de l'aménagement du superbe hôtel qu'iLvient'
de faire construire avenue d'Iéna et (prisera?
avant peu le rendez-vous du tout Paris scien-
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