Titre : Le Prophète : journal mensuel, déiste, socialiste, financier, immobilier & commercial / Jules Boudon, directeur et rédacteur en chef
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-10-01
Contributeur : Boudon, Jules. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328448528
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1898 01 octobre 1898
Description : 1898/10/01 (A1,N2)-1898/10/31. 1898/10/01 (A1,N2)-1898/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56042842
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-5855
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
pies et qui était le vrai représentant de !
notre révolution. |
C'est en vain que nous avons espéré !
que les révolutions dé 1830-1848-1871 j
fixeraient à jamais les destinées de la j
France. Vain espoir! Les révolu- s
tions n'ont fait que semer parmi nous ]
. plus d'éléments de troubles et de dis- j
corde, et il n'existe aujourd'hui que des j
théories confuses, que des intérêts i
mesquins, que des passions sordides. |
Corruption d'un côté, mensonge de ï
l'autre, et haine partout. Voilà notre J
état ! Et au milieu de ce chaos d'intel- J
ligence et de misère, il semblerait qu'il j
n'y a plus d'idée assez grande pour S
qu'elle rallie une majorité, qu'il n'y a
plus un homme assez populaire pour j
qu'il soit la personnification d'un grand j
intérêt. j
Cette subdivision d'opinion, ce man-
que de grandeur, cette indifférence du
peuple, prouvent assez combien toutes
les théories mises en avant depuis 1815
étaient insuffisantes pour établir un
système et fonder une cause.
La société française n'obéit pas à
une impulsion régulière, mais elle
cherche une trace à suivre (la popula-
rité du général Boulanger en a été un
exemple), elle ne marche pas, elle
éfrê à l'aventure.
Pendant huit siècles^ le système féo-
dal et religieux établi par Charle- ;
ïnâgne â gouverné l'Europe et servi de
transition entre la société. romaine et
celle qui surgit en 1789. Et nous, qui
avoûs eu la gloire d'avoir à notre tête
le grand Napoléon, irons-nous chercher
autre part que da,ns ses préceptes un
exemple et une synthèse politique?
Lés grands hommes ont cela de
commun avec l'Etre Suprême, qu'ils ne
meurent jamais tout entiers. Leur es-
prit leur survit, et l'idée Napoléonienne
ajaillidu tombeau de Sainte-Hélène, de
même que la morale des anciens sages
s'est élevée triomphante malgré l'in-
quisition et les aberrations du clérica-
lisme.
L'idée Napoléonienne consiste à re-
constituer la Société française boule-
versée par un siècle de révolutions, à
concilier l'ordre et la liberté, les droits
du peuple et les principes d'autorité.
Voulant fonder solidement, elle
appuie son système sur des principes
d'éternelle justice, elle remplace le
système héréditaire des vieilles aristo-
craties par un système hiérarchique
qui, tout en assurant l'égalité, récom-
pense le mérite et garantit l'ordre.
Elle trouve un élément de force et
de stabilité dans le peuple, parce
qu'elle le socialise.
N'ayant d'autre préoccupation que
le bien, elle ne cherche pas par quel
moyen artificiel elle peut soutenir un
pouvoir chancelant, mais par quel
moyen elle peut rendre le pays pros-
père.
Elle n'attache d'importance qu'aux
résultats; elle hait les paroles inutiles.
L'idée Napoléonienne, ayant la cons-
cience de sa force, repousse loin d'elle
la corruption, la flatterie et le men-
songe, ces vils auxilliaires de la
faiblesse. Quoiqu'elle attende tout du
peuple, elle ne le flatte pas, elle pro-
fesse sans fiel et sans haine la morale
politiaue que le grand Bonaparte con-
çut le premier. Elle développe ces
grands principes de Justice, d'auto-
rité, de liberté, qu'on oublie trop sou-
vent par ces temps de troubles et de
polémique.
LA CRISE IMMOBILIÈRE
industrielle, commerciale et sociale
——— m**
{Suite.)
L'économie ne signifie originaire-
ment que le sage et légitime gouverne-
ment de l'état ou de la maison pour le
bien commun de toute la société ou de
la famille.
Pour distinguer les deux accepta-
tions, on l'appelle dans le premier cas
économie politique, et dans l'autre
économie domestique.
La science économique ne s'est pas
produite spontanément, son existence
n'est pas essentielle comme celle de la
géométrie ; elle est née de l'expé^
rience.
A l'origine, l'homme isolé, livré à ses
seuls instincts, dut, pour satisfaire aux
exigences de la vie, se faire tour à
tour, cultivateur, mineur constructeur
de maisons. La nécessité de se nourrir,
de se vêtir, de s'abriter Contre les ri-
gueurs de l'hiver ou contre les ardeurs
de l'été, de se préserver des atteintes
des êtres nuisibles ou des maladies, le
contraignit à étudier la puissance des
simples et à quitter la charrue pour
chasser les animaux dans les forêts.
Peu à peu, les besoins resserrant les
liens des hommes, il s'ensuivit une
agglomération d'individus, puis de fa-
milles dépendantes les unes des autres,
doués des mêmes instincts, vivant des
mêmes éléments, aspirant au même
but.
Avec le temps, ces besoins se multi-
plièrent et prirent une forme plus ex-
quise, plus recherchée : ce qui était au
commencement, l'occupation d'un seul,
devintle labeur d'un grand nombre.Le
travail se divisa, et de cette division
naquirent le progrès et la sociabilité.
L'amour de la famille engendra alors
la propriété et les sociétés s'organi-
sèrent. L'expérience enseigna graduel-
lement les lois de la richesse ; chaque
région améliorée par le travail et par
le génie de ses habitants, voulut jouir
des bienfaits des zones étrangères ou
des produits des peuples éloignés; les
relations internationales s'établirent
l'échange s'orga.nisa et la valeur des
choses se fixa.
Tous ces progrès ne se sont accom-
, plis que graduellement, avec l'aide des
( siècles et de la civilisation, et c'est
; sous l'influence de l'économie politique
| qu'ils se développent et se répandent
| chaque jour davantage. Le domaine de
; l'économie politique est, en effet, très
i étendu : il s'exerce sur tout ce qui in-
j téresse la vie, le bien-être et l'avenir
j des sociétés et, par voie de déduction,
i des individus.
jj C'est par elle que nous savons le
j rôle de la monnaie dans l'usage de la
i vie, ce qu'est un budget, quels en sont
? les éléments ; c'est elle qui enseigne la
j puissance du crédit et les prodiges de
l'épargne. C'est de son étude que dé-
[ coulent l'élévation des esprits etlacon-
\ naissance des grandes vérités qui di-
? rigent les hommes et rapprochent les
| races.
| C'est l'économie politique qui a af-
| franchi l'homme, jadis servile, et lui a
! appris que le travail est non seule-
| ment un droit, mais un devoir ; qu'il
| est la source de l'honneur et de la ri-
i chesse et que son essence est la li-
I herté.
| Ses rapports avec les sciences hu-
| maines sont constants : elle en forme
i une vaste chaîne, dont les anneaux sont
indissolublement reliés entre eux. Le
droit et la morale ont avec elle une
relation intime ; la législation a besoin
d'elle pour ne pas faire fausse route
sur les nombreuses questions qui inté-
ressent le travail et la richesse ; l'his-
toire lui prête son expérience et îa
géographie, avec ses problèmes chr uc
jour plus absolus et plus rigoureu M la
dirige avec une certitude croissante
dans la solution des questions prati-
ques. Elle est le meilleur auxiliaire du
Déisme; elle prêche le travail, l'é-
pargne et la fraternité humaine.
(A suivre.)
REVUE COMMERCIALE
„
ILa récolte du blé en France est éva-
luée cette année, à 123/115.800 hecto-
litres contre 88.550.800 hectolitres en
1897, c'est donc une augmentation de
M.858.910 hectolitres sur l'année der- <
fiière. i
La caractéristique de là récolte de 1
sette année est un très fort rendement '
»n paille auquel celui en grain n'est
pas proportionnel ; autrement, la pro- :
duction du blé eut été exceptionnelle-
ment, favorable.- ;
La production dans le monde est
évaluée à 957.400.000 hectolitres.* contre
812.800.000 hectolitres Fan dernier, soit
une augmentation de 144.600.000 hec-
tolitres.
Les importations universelles étant
estimées à 140.800.000 hectolitres et les
exportations à 191.500.000 hectolitres,
il y aurait, par suite, dans le mouve-
ment général du blé, pendant la cam-
pagne actuelle, une balance en faveur
des exportations de 54.700.000 hecto-
litres, dont la majeure partie servira à
reconstituer les stocks généraux très
épuisés partout à la suite de la récolte
déficitaire de l'an dernier.
Nous sommes donc Certains cette
année de ne pas être poursuivis par le
spectre du pain cher.
C0URBÏEB
DES THEATRES
Le Vaudeville vient de rouvrir ses por-
tes avec Zara. Cette pièce, interprétée par
tous les artistes de la création, Mme Ré-
jane et M. Huguenet en tête, a retrouvé
son grand succès.
Vu l'importance de son programme,
l'Olympia commence le spectacle à 8 h. 1 /4.
A 10 heures, le célèbre S. SheiTer; à
10 h. 1/2, Bob-Walter « dans la danse du
feu », et à 11 heures, Folles Amours, avec
le mime Thaïes et Louise Willy.
Parisiana vient de rouvrir ses portes
avec le programme « succès et salie com-
ble » dit un de nos confrères des plus
compétents.
Appréciation flatteuse, mais au-dessous
de la vérité.
La chanson du Petit Pioupiou, de Fé-
licia Mallet. y obtient un succès sans pré-
cédent.
Aux Folies-Bergère, !a. Loïe Fuller,tant
applaudie la saison dernière, nous est
revenue avec de nouvelles créations, qui
en font la fée des flammes, qui étonne et
effraye. Tout Paris ira la voir.
CHRONIQUE
I1MQBILIÊBE
La Ville de Paris en réduisant son
taux d'intérêt à 2 u/0 et le peu de sécu-
rité-qu'offrent les valeurs mobilières in-
dustrielles et autres,les placements de
capitaux ne peu vent trouver un meilleur
emploi qu'en prêts Hypothécaires ou en
immeubles de rapport.
Les Américains, peuple positif par
excellence, l'ont bien compris, aussi
placent ils en ce moment tous leurs
capitaux en maisons de rapports ;
actuellement ils construisent à Chicago
une maison de 21 étages, qui mesure 76
mètres de haut, soit '.0 mètres de plus
que les tours Notre-Dame. Mais le re-
cord de la grandeur n'est pas détenu
par Chigago mais par Vienne (Autriche).
Il existe clans le faubourg de Wied un
immeuble qui comprend 400 apparte-
ments et 1 400 chambres. Il loge actuel-
lement 2.112 personnes qui paient un
loyer annuel de 100.000 florins (soit
240.000 francs).
Nous offrons à nos lecteurs les im-
meubles suivants à vendre à des con-
ditions avantageuses.
1' Maison de rapport, construction
en pierres de taille, située près le
pont Marcadct, et dont le revenu est de
5.75, le 1/5 déduit. Pas de non-va-
leurs.
Prix : 185.000 fr. Facilités
2- Maison moderne, situation ex-
ceptionnelle, quartier du Sentier,
. bonne construction et dont le revenu
jst de 5.25, le 1/5 déduit. Etant don-
îée sa situation, il n'y a jamais de non
ocation.
Prix : 590.000 fr. Facilités.
3" Maison de rapport et de con-
struction moderne, située près de l'Èx-
oosition, sur belle avenue. Revenu de
5.25, le 1/5 réduit. Pas de non-valeurs.
Quartier appelé â une plus-value.
Prix : 180.000 fr. dont partie comptant.
Nous avons également une belle
maison à six étages, située à Mont-
martre, près le boulevard Ornano.
De construction récente et en pierres
de taille, il y a tout le confortable mo-
derne: eau, gaz, tout à l'égout, vitraux,
tentures et tapis dans l'escalier. Ja-
mais de non-valeurs. Le revenu est de
5.50,1e 1/5 déduit. Le ter'r&in a uiie
superficie de 244 m. 17 dont 165 m. oc-
cupés par ht construction.
Prix : 160.000 fr. Facilites:
Autre maison à deux étages, située
près du parc Montsouris et toujours
louée. Il y a un terrain de 320 mètres
superficiels et 16 mètres de façade sur
lequel on peut construire. Le revenu
actuel est de 4.501e 1/5 déduit.
Prix: 50.000 fr. — Facilités. .
Magnifique propriété de campa-
gne, avec belle maison d'habitation,
située à Colombes (Seine), à un quart
d'heure de Paris. La disposition est
charmante et le site très agréable.
Prix exceptionnel : kO.000 fr.
A l'Orangerie-Montmorency, à un
quart d'heure de Paris, joli chalet
normand, construction moderne, salle
de bains et calorifère, belle cuisine
avec eau, salon, salle à manger, cinq
chambres à coucher, une domestique,
joli jardin d'agrément et potager. Con-
tenance, 637 mètres ; à vendre, 28.000
francs.
Grandes facilités pour le payement
du prix.
PROPRIÉTÉS A VENDRE EH PROVINCE
Nous attirons également l'attention
de nos lecteurs qui, tout en faisant un
bon placement, voudraient trouver une
propriété de campagne bien située,
c'est-à-dire l'utile et l'agréable.
Voici une excellente occasion à enle-
ver de suite :
Propriété, située dans Seino-et-
Oise, près Poissy, d'une contenance de
8.000 m. superficiels. Jolie maison d'ha-
bitation à deux étages, comportant 4
chambres de maîtres, cabinet de toi-
lette, salon, salle à manger, cuisine,
w. c. et 3 chambres de domestiques.
Ecuries, remises et buanderie. Le tout
bien clos avec une grille sur le de-
vant.
Prix exceptionnel: 30 000 fr.
Autre occasion à enlever de suite :
Belle petite maison bourgeoise, de
construction récente, située dans un
petit village du département de l'Aisne.
Campagne très pittoresque. Ladite est
construite sur cave, et comporte 6
belles pièces, 3 cabinets, cuisine, beau
vestibule et un grenier entièrement
parqueté. Il y a un petit jardin planté
d'arbres fruitiers, entoure de murs
garnis de treilles en plein rapport.
Prix incroyable: 6.000 fr.
A 1 heure de Paris, ligne du Nord,
près Senlis, dans l'Oise, Jolie petite
propriété d'agrément, d'une conte-
nance de 2.000 m. avec jardin potager
planté d'arbres fruitiers ; le tout bien
clos. Belle chasse aux environs.
Prix, exceptionnel, 10.000 fr.
APérigueux, Magnifique propriété
d'agrément. Belle et confortable mai-
son d'habitation avec jolie terrasse et
tous bâtiments de servitudes, tels que :
écurie, remise, orangerie, serre, etc.;
sa contenance est de 5.000 m. environ,
plantée en -parc de diverses essences
d'arbres de haute futaie et conifères,
avec terrasses, charmilles, tonnelles,
rocailles et pièces d'eau. Cette pro-
priété est située dans un des plus beaux
faubourgs de la ville et à quelque
centaine de mètres du cc.ifre.
Prix demandé et a débaltre:\0ùM)Q fr.
notre révolution. |
C'est en vain que nous avons espéré !
que les révolutions dé 1830-1848-1871 j
fixeraient à jamais les destinées de la j
France. Vain espoir! Les révolu- s
tions n'ont fait que semer parmi nous ]
. plus d'éléments de troubles et de dis- j
corde, et il n'existe aujourd'hui que des j
théories confuses, que des intérêts i
mesquins, que des passions sordides. |
Corruption d'un côté, mensonge de ï
l'autre, et haine partout. Voilà notre J
état ! Et au milieu de ce chaos d'intel- J
ligence et de misère, il semblerait qu'il j
n'y a plus d'idée assez grande pour S
qu'elle rallie une majorité, qu'il n'y a
plus un homme assez populaire pour j
qu'il soit la personnification d'un grand j
intérêt. j
Cette subdivision d'opinion, ce man-
que de grandeur, cette indifférence du
peuple, prouvent assez combien toutes
les théories mises en avant depuis 1815
étaient insuffisantes pour établir un
système et fonder une cause.
La société française n'obéit pas à
une impulsion régulière, mais elle
cherche une trace à suivre (la popula-
rité du général Boulanger en a été un
exemple), elle ne marche pas, elle
éfrê à l'aventure.
Pendant huit siècles^ le système féo-
dal et religieux établi par Charle- ;
ïnâgne â gouverné l'Europe et servi de
transition entre la société. romaine et
celle qui surgit en 1789. Et nous, qui
avoûs eu la gloire d'avoir à notre tête
le grand Napoléon, irons-nous chercher
autre part que da,ns ses préceptes un
exemple et une synthèse politique?
Lés grands hommes ont cela de
commun avec l'Etre Suprême, qu'ils ne
meurent jamais tout entiers. Leur es-
prit leur survit, et l'idée Napoléonienne
ajaillidu tombeau de Sainte-Hélène, de
même que la morale des anciens sages
s'est élevée triomphante malgré l'in-
quisition et les aberrations du clérica-
lisme.
L'idée Napoléonienne consiste à re-
constituer la Société française boule-
versée par un siècle de révolutions, à
concilier l'ordre et la liberté, les droits
du peuple et les principes d'autorité.
Voulant fonder solidement, elle
appuie son système sur des principes
d'éternelle justice, elle remplace le
système héréditaire des vieilles aristo-
craties par un système hiérarchique
qui, tout en assurant l'égalité, récom-
pense le mérite et garantit l'ordre.
Elle trouve un élément de force et
de stabilité dans le peuple, parce
qu'elle le socialise.
N'ayant d'autre préoccupation que
le bien, elle ne cherche pas par quel
moyen artificiel elle peut soutenir un
pouvoir chancelant, mais par quel
moyen elle peut rendre le pays pros-
père.
Elle n'attache d'importance qu'aux
résultats; elle hait les paroles inutiles.
L'idée Napoléonienne, ayant la cons-
cience de sa force, repousse loin d'elle
la corruption, la flatterie et le men-
songe, ces vils auxilliaires de la
faiblesse. Quoiqu'elle attende tout du
peuple, elle ne le flatte pas, elle pro-
fesse sans fiel et sans haine la morale
politiaue que le grand Bonaparte con-
çut le premier. Elle développe ces
grands principes de Justice, d'auto-
rité, de liberté, qu'on oublie trop sou-
vent par ces temps de troubles et de
polémique.
LA CRISE IMMOBILIÈRE
industrielle, commerciale et sociale
——— m**
{Suite.)
L'économie ne signifie originaire-
ment que le sage et légitime gouverne-
ment de l'état ou de la maison pour le
bien commun de toute la société ou de
la famille.
Pour distinguer les deux accepta-
tions, on l'appelle dans le premier cas
économie politique, et dans l'autre
économie domestique.
La science économique ne s'est pas
produite spontanément, son existence
n'est pas essentielle comme celle de la
géométrie ; elle est née de l'expé^
rience.
A l'origine, l'homme isolé, livré à ses
seuls instincts, dut, pour satisfaire aux
exigences de la vie, se faire tour à
tour, cultivateur, mineur constructeur
de maisons. La nécessité de se nourrir,
de se vêtir, de s'abriter Contre les ri-
gueurs de l'hiver ou contre les ardeurs
de l'été, de se préserver des atteintes
des êtres nuisibles ou des maladies, le
contraignit à étudier la puissance des
simples et à quitter la charrue pour
chasser les animaux dans les forêts.
Peu à peu, les besoins resserrant les
liens des hommes, il s'ensuivit une
agglomération d'individus, puis de fa-
milles dépendantes les unes des autres,
doués des mêmes instincts, vivant des
mêmes éléments, aspirant au même
but.
Avec le temps, ces besoins se multi-
plièrent et prirent une forme plus ex-
quise, plus recherchée : ce qui était au
commencement, l'occupation d'un seul,
devintle labeur d'un grand nombre.Le
travail se divisa, et de cette division
naquirent le progrès et la sociabilité.
L'amour de la famille engendra alors
la propriété et les sociétés s'organi-
sèrent. L'expérience enseigna graduel-
lement les lois de la richesse ; chaque
région améliorée par le travail et par
le génie de ses habitants, voulut jouir
des bienfaits des zones étrangères ou
des produits des peuples éloignés; les
relations internationales s'établirent
l'échange s'orga.nisa et la valeur des
choses se fixa.
Tous ces progrès ne se sont accom-
, plis que graduellement, avec l'aide des
( siècles et de la civilisation, et c'est
; sous l'influence de l'économie politique
| qu'ils se développent et se répandent
| chaque jour davantage. Le domaine de
; l'économie politique est, en effet, très
i étendu : il s'exerce sur tout ce qui in-
j téresse la vie, le bien-être et l'avenir
j des sociétés et, par voie de déduction,
i des individus.
jj C'est par elle que nous savons le
j rôle de la monnaie dans l'usage de la
i vie, ce qu'est un budget, quels en sont
? les éléments ; c'est elle qui enseigne la
j puissance du crédit et les prodiges de
l'épargne. C'est de son étude que dé-
[ coulent l'élévation des esprits etlacon-
\ naissance des grandes vérités qui di-
? rigent les hommes et rapprochent les
| races.
| C'est l'économie politique qui a af-
| franchi l'homme, jadis servile, et lui a
! appris que le travail est non seule-
| ment un droit, mais un devoir ; qu'il
| est la source de l'honneur et de la ri-
i chesse et que son essence est la li-
I herté.
| Ses rapports avec les sciences hu-
| maines sont constants : elle en forme
i une vaste chaîne, dont les anneaux sont
indissolublement reliés entre eux. Le
droit et la morale ont avec elle une
relation intime ; la législation a besoin
d'elle pour ne pas faire fausse route
sur les nombreuses questions qui inté-
ressent le travail et la richesse ; l'his-
toire lui prête son expérience et îa
géographie, avec ses problèmes chr uc
jour plus absolus et plus rigoureu M la
dirige avec une certitude croissante
dans la solution des questions prati-
ques. Elle est le meilleur auxiliaire du
Déisme; elle prêche le travail, l'é-
pargne et la fraternité humaine.
(A suivre.)
REVUE COMMERCIALE
„
ILa récolte du blé en France est éva-
luée cette année, à 123/115.800 hecto-
litres contre 88.550.800 hectolitres en
1897, c'est donc une augmentation de
M.858.910 hectolitres sur l'année der- <
fiière. i
La caractéristique de là récolte de 1
sette année est un très fort rendement '
»n paille auquel celui en grain n'est
pas proportionnel ; autrement, la pro- :
duction du blé eut été exceptionnelle-
ment, favorable.- ;
La production dans le monde est
évaluée à 957.400.000 hectolitres.* contre
812.800.000 hectolitres Fan dernier, soit
une augmentation de 144.600.000 hec-
tolitres.
Les importations universelles étant
estimées à 140.800.000 hectolitres et les
exportations à 191.500.000 hectolitres,
il y aurait, par suite, dans le mouve-
ment général du blé, pendant la cam-
pagne actuelle, une balance en faveur
des exportations de 54.700.000 hecto-
litres, dont la majeure partie servira à
reconstituer les stocks généraux très
épuisés partout à la suite de la récolte
déficitaire de l'an dernier.
Nous sommes donc Certains cette
année de ne pas être poursuivis par le
spectre du pain cher.
C0URBÏEB
DES THEATRES
Le Vaudeville vient de rouvrir ses por-
tes avec Zara. Cette pièce, interprétée par
tous les artistes de la création, Mme Ré-
jane et M. Huguenet en tête, a retrouvé
son grand succès.
Vu l'importance de son programme,
l'Olympia commence le spectacle à 8 h. 1 /4.
A 10 heures, le célèbre S. SheiTer; à
10 h. 1/2, Bob-Walter « dans la danse du
feu », et à 11 heures, Folles Amours, avec
le mime Thaïes et Louise Willy.
Parisiana vient de rouvrir ses portes
avec le programme « succès et salie com-
ble » dit un de nos confrères des plus
compétents.
Appréciation flatteuse, mais au-dessous
de la vérité.
La chanson du Petit Pioupiou, de Fé-
licia Mallet. y obtient un succès sans pré-
cédent.
Aux Folies-Bergère, !a. Loïe Fuller,tant
applaudie la saison dernière, nous est
revenue avec de nouvelles créations, qui
en font la fée des flammes, qui étonne et
effraye. Tout Paris ira la voir.
CHRONIQUE
I1MQBILIÊBE
La Ville de Paris en réduisant son
taux d'intérêt à 2 u/0 et le peu de sécu-
rité-qu'offrent les valeurs mobilières in-
dustrielles et autres,les placements de
capitaux ne peu vent trouver un meilleur
emploi qu'en prêts Hypothécaires ou en
immeubles de rapport.
Les Américains, peuple positif par
excellence, l'ont bien compris, aussi
placent ils en ce moment tous leurs
capitaux en maisons de rapports ;
actuellement ils construisent à Chicago
une maison de 21 étages, qui mesure 76
mètres de haut, soit '.0 mètres de plus
que les tours Notre-Dame. Mais le re-
cord de la grandeur n'est pas détenu
par Chigago mais par Vienne (Autriche).
Il existe clans le faubourg de Wied un
immeuble qui comprend 400 apparte-
ments et 1 400 chambres. Il loge actuel-
lement 2.112 personnes qui paient un
loyer annuel de 100.000 florins (soit
240.000 francs).
Nous offrons à nos lecteurs les im-
meubles suivants à vendre à des con-
ditions avantageuses.
1' Maison de rapport, construction
en pierres de taille, située près le
pont Marcadct, et dont le revenu est de
5.75, le 1/5 déduit. Pas de non-va-
leurs.
Prix : 185.000 fr. Facilités
2- Maison moderne, situation ex-
ceptionnelle, quartier du Sentier,
. bonne construction et dont le revenu
jst de 5.25, le 1/5 déduit. Etant don-
îée sa situation, il n'y a jamais de non
ocation.
Prix : 590.000 fr. Facilités.
3" Maison de rapport et de con-
struction moderne, située près de l'Èx-
oosition, sur belle avenue. Revenu de
5.25, le 1/5 réduit. Pas de non-valeurs.
Quartier appelé â une plus-value.
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