Titre : Le Front : socialiste, républicain, français / directeur politique : Marcel Déat
Auteur : Union socialiste et républicaine (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-05-16
Contributeur : Déat, Marcel (1894-1955). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32778990h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 484 Nombre total de vues : 484
Description : 16 mai 1936 16 mai 1936
Description : 1936/05/16 (A2,N28)-1936/05/23. 1936/05/16 (A2,N28)-1936/05/23.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56037639
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/01/2011
DEUXIÈME ANNEE.■— N° 28.
Directeur politique :
Marcel DÉ AT
Député de Paris
HEBDOMADAIRE
Le numéro : 0.30
Abonnement (France ...15. »
annuel j Etranger. 3Q. »
Compte Chèjues Postaux : Paris 1453-83
53, rue Rochechouart
PARIS (IXe)
Téléphone : Trudaine 26-73, 26-74
tocfalftf* -républicain - fiançais
Àilure
d'une expérience
ON commence à voir claii
dans la situation politi-
que. Nous allons déci-
dément vers un minis-
tère Léon Blum. Ce qui ne veut
pas dire que nous allons vivre
une^ expérience socialiste. La
S.F.I.O. sera chargée de consti-
tuer le gouvernement, parce
qu'elle se trouve posséder à la
Chambre le groupe le plus nom-
breux, parce qu'elle a numéri-
quement la majorité à l'intérieur
de la majorité.
Elle a d'ailleurs; perdu 80.000
voix au premier tour par rapport
à 1932, et son succès du second
tour est essentiellement dû aux
.... désistements.^radicaux .;et com-
munistes, sans parler de ceux de
l'Union socialiste et républicai-
ne. Chacun des élus socialistes
est donc à la fois le représentant
de son parti et d'une masse élec-
torale composite. Des hypothè-
ques ont été prises ainsi par les
diverses formations les unes sur;
les autres, ce. qui rend la masse
des élus de gauche un peu plus
homogène que ne le ferait pen-
ser le cloisonnement des partis,
et ce qui, du même coup, ôte à
chacun de ceux-ci le droit d'af-
firmer avec trop de rigueur son
dogmatisme particulier.
En fait, les socialistes sont
donc chargés de prendre la tête
d'un gouvernement qui s'effor-
cera de traduire au pouvoir les
aspirations incluses dans le pro-
gramme du Rassemblement po-
pulaire. Les militants S.F.I.O.
qui croiraient assister à la « pri-
sé "dù~j5buvoir » tant de fois évo-
quée dans ' les discours de con-
grès depuis un demi-siècle, se
tromperaient donc quelque peu.
Si le problème de la « participa- |
tion » est retourné, inversé, et
donc résolu, la question posée !
n'est que celle de I' « exercice !|
du pouvoir » dans le cadre de la
démocratie bourgeoise et du ré- \
.gime capitaliste. C'est pourquoi i
Zyromski lui-même n'attend pas ]
autre chose qu'un léger « chan- \
,gement de décor ». J
Placés devant l'éventualité!]
gouvernementale, les socialistes jl
-devaient tout naturellement es-'jJ
sayer d'associer à leur entreprise:]
les autre partis du Front popu-if
laire. C'est dans ce sens que se'J
-sont immédiatement déployés jj
les efforts de Léon Blum. Il ne i
paraît pas y avoir de difficulté J
-du côté des radicaux, disposés à, j
accepter une participation pro-ji
portionnée à leurs forces. La dis- >/
-cussion ne risque de s'aigrir que 1
-si on veut faire entrer en ligne {
de compte Jes effectifs sénato-l/
riaux. Et, en effet, le Sénat exis- |
te, il se peut même qu'il mani- f
teste avec véhémence son action /
•dans quelque temps. Mais le do-il
sage, si délicat qu'il soit, ne ■ 2r
•constituera pas une cause de ;
rupture. j îHiii
Du côté de l'Union socialiste!-
et républicaine, la même volonté JA
se manifeste d'aider à l'expé- i
rience* et nous aurons à dire très
prochainement sous quelle for-
me nous entendons y coopérer.
La difficulté est par contre in-
surmontable du côté communis-
te. Nous l'avions prévu et an-
noncé, et H est seulement sur-
prenant que certains socialistes
s'obstinent à espérer autre chose
qu'un soutien, qui sera précaire j
■et intermittent, malgré tous les
serments et toutes les promes-
ses.
Il faut tenir pour assuré, que
les communistes vont dévelop-
per à travers le pays le réseau
des comités de Front populaire,
dont ils s'efforceront de prendre
ou de garder le contrôle, et sur
lesquels ils ne cesseront de s'ap- '
puyer pour faire marcher le par-}
lement et le gouvernement. La ;
lecture de I' « Humanité » est à.»
cet égard sans équivoque. Nous i
verrons de même les communis- j
tes « coller » à tous les mouve- I
ments de foule, accourir dès
"Iqu'une grève se déclenchera, et
I utiliser à fond tout ce qui res-
semblera à une effervescence
des masses. Ce qH ^romet de
beaux jours au futur gouverne-
ment-
Mais cela, c'est l'affaire d'a-
près-demain. Celle de demain,
i c'est la constitution du gouver-
nement, et c'est le programme
qu'il va se proposer. On dit
beaucoup de choses, probable-
ment erronées, sur la manière
'dont Léon Blum entend compo-
ser son équipe. Mais nous con-
naissons maintenant quelque
chose de ses intentions, en ce
qui concerne l'orientation d'en-
;;semb!edé ssnl:;ministère. Le dis-
cours qu'il a prononcé dimanche
au conseil national S.F.I.O. est
curieux à plus d'un titre. Il l'est
d'abord par sa modération.
Le leader S.F.I.O. a parfaite-
ment compris que tout gouver-
nement du Front populaire, s'il
voulait réussir, devait d'abord
éviter toute jactance, toute an-
nonce de représailles, et prendre
en somme une allure largement
conciliatrice et.nationale. Léon
Blum a donc avec soin émoussé
toutes les pointes offensives, il
annonce qu'il va prendre en
charge la nation, avec le sens de
ses responsabilités, et aussi avec
une exacte notion des irréducti-
bles ^diversités françaises, les- !
quelles requièrent du gouverne-
ment un constant arbitrage,
mais ne subiront jamais aucune
smprise autoritaire et totalitaire,
même socialiste.
j LE FRONT...
| ...Soucieux de réunir les
' bons militants de notre
( Mouvement au lendemain
, de la bataille, organise le
6-juin, un dîner amical qui
I aura lieu dans un restau-
rant des boulevards.
Avec le concours de
Paul Boncour,
i
Marcel Déat, ,
B. Montagnon. i
Les places seront en '
nombre limité. l
Retenez dès à présent i
l'une des 150 places réser- '
vées, au siège du journal, (
53, rue de Rochechouart. J
Assistez au dîner des ]
Amis du FRONT. I
MILITANTS, RETENEZ I
LA SOIRÉE DU 6 JUIN {
PRÉPARONS
LES VICTOIRES DE DEMAIN
Au lendemain des élections, il importe que
chacun se remette avec ardeur au travail poui
renforcer nos organisations dans le pays. En effet
si nous avons enregistré des pertes, notre force
parlementaire n'en est pas moins telle qu'aucune
majorité et aucun gouvernement ne sont possibles
sans nos amis. Et aucune action constructive ne
saurait s'affirmer en dehors des idées et du Plan
que nous avons définis. Notre devoir et celui de
nos élus est donc, en toutes circonstances, de dé-
fendre nos conceptions et d'en pénétrer au maxi-
mum les textes législatifs et les décisions gouver-
nementales, de même qu'il appartient à nos mili-
tants de faire connaître notre point de vue dans
tous les milieux.
Le Bureau Exécutif, réuni vendredi soir pour
faire le bilan des élections et examiner la situation
politique, a pris des résolutions dont voici le dé-
tail :
Notre position générale
Le Bureau Exécutif, a l'unanimité, a adopté le
texte suivant, qui précise notre position vis-à-vis
du Front populaire et du futur gouvernement :
« L'Union Socialiste et Républicaine, qui a
donné dès la première heure son adhésion au Ras-
semblement Populaire, se félicite de la victoire
remportée aux élections par les républicains.
« Le devoir des partis qui se sont unis dans la
bataille est de partager les responsabilités pour
traduire au pouvoir les revendications établies en
commun. Le concours' entier et loyal de l'Union
Socialiste et Républicaine est acquis à cette
oeuvre qui doit comporter la lutte contre la crise,
la sauvegarde de fa République, la défense de la
nation et l'organisation de la paix par la sécurité
collective.
; « L'Union Socialiste et Républicaine souhaite
' ardemment que la majorité nouvelle, confiante de
l'heure qui passe, aborde de front les réformes de
[Structure qui doivent transformer l'économie de
l'Etat».
Notre action immédiate
Le Bureau Exécutif, se rangeant à l'avis du
Groupe parlementaire, s'est déclaré d'accord sur
la participation de l'Union aux manifestations qui
pourraient être organisées en province et à Paris
(« Mur des Fédérés » le 24 mai) par les partis
adhérents au Rassemblement populaire.
Il a approuvé les conversations et les contacts
qui doivent avoir lieu entre organismes respon-
sables de ces divers partis avant la constitution
du nouveau gouvernement.
Nos prochaines délibérations
Le Bureau Exécutif, la Délégation permanente
et le Croupe parlementaire se réuniront 53, rue
Rochechouart Paris ( IXe), le mercredi 27 et le
jeudi 28 mai, à 20 heures 30, pour délibérer en
commun sur la situation politique. Aucune autre
question ne figurera à l'ordre du jour.
La date du Congrès national sera fixée ulté-
rieurement. En'attendant, les Fédérations son in-
vitées à tenir le Secrétariat général au courant de
leur activité et spécialement des congrès qu'elles
pourraient réunir, et auxquels, dans la mesure du
possible, des élus ou des membres des organismes
centraux seront délégués par le Bureau Exécutif.
L'Union Socialiste
et Républicaine,
fyMode*
— Le Temps vendrait que les
partis « nationaux » coagulent
leur sang appauvri.
— Hé quoi, s'écrie-t-il, nous
allons voir encore groupes,
sous-groupes et poussières, de
groupe aller à la bataille en
ordre dispersé?... Unissez-vous,
dernières espérances de la
France! Groupez-vous autour
d'une formule d'opposition sim-
ple et raisonnable : maintien
des libertés publiques, légali-
té, propriété individuelle et
sécurité nationale.
Les libertés publiques? Nous
y comptons bien. Nous espé-
rons qu'on pourra dorénavant
laisser passer le cortège funè
bre d'un homme politique- sans
risquer un coup de matraque
sur le crâne.
La légalité? Laquelle! Celle
qui fournit à la grosse indus-
trie les moyens de chantage
sur la politique gouvernemen-
tale? Celle qui assène alternati-
vement seize francs d'amende
et six mois de prison aux délin-
quants politiques selon qu'ils
appartiennent à /'Action fran-
çaise ou aux organisations ou-
vrières? Non? Eh bien, alors,
cette légalité ne nous déplaît
pas.
La propriété individuelle?
Ça existe encore au delà du
grillage de la bicoque,- de la
barrière peinturlurée de la vil- \
le de banlieue et du mur du j
château de province? Pourvu
La Chambre avant et après son renouvellement
La Chambre de 1932
i qu'on n'ïïiïT~orfdîs~tr~jjuï r derrière
I ces deux mots les privilèges
des assureurs, les bénéfices des
trafiquants d'or et des mar-
chands de canons nationaux,
la propriété individuelle est
sacrée.
La sécurité nationale? Il fut
un temps où l'on pouvait s'in-
quiéter du sentiment de cer-
taines fractions d'extrême gau-
che sur le sujet; mais nous en
sommes aujourd'hui a modérer
leurs impulsions désordonnées
vers la France libre et la patrie
d'Etienne Marcel...
Alors? C'est ça le programme
de l'opposition?
Le Temps se doute-l-il qu'il
n'y aura demain, pas plus
qu'aujourd'hui, aucune raison
de construire une opposition
sur des thèmes aussi simples.
Ajoutons même « sur des thè^
mcS aussi sommaires, aussi sim-*
plisteStu »
EmbrasSùns-nous .tous! Lêoii
Blum par soil discours du Con-
seil national S.ï'J.O. a fort biëîi
établi que l'opposition « natio-
nale » n'a véritablement aucu-
ne raison de s'alarnïer si vrai-
ment l'intérêt qui la (jttide est
celui que vient de définir le
Temps:
Maintien des libertés publi-
ques el Défense de la Répub'M*
que-
Légalité humaine;
Propriété individuelle, tant
qu'elle n'entame pas l'Intérêt
national;
Sécurité de la France dans
l'esprit de la Paix;
Sommes d'accord, cher con-
frère... Inutile d'organiser l'op-
position puisqu'elle est d'avan-
ce', désarmée parlementaire-
menll
LE CUISINIER.
ii!iIi!0I0IMîjji3«uiiJit!iilIni!i!îli!!lllllîlllmlî!ililifiu!iiIllil!^
Au Mur des Fédérés
le 24 Mai
La Fédération, --le la Seine parti-
cipera à la manifestation organisée
au Mur des Fédérés le 24. mai. Tous
les militants de la Seine tiendront
i à se réunir au point de rassemble-
ment qui leur sca indiqué dans
les journaux de gauche.
En t'iitre, un Congres fédéral a
été décidé pour le. 14 juin et aura
à son ordre du joui r
La fusion des partis constituant
l'V.S.R.:
Les statuts fédéraux;
La politique générale:
Renouvellement des organismes
fédéraux.
- Le lieu du Congrès: sera: indiqué
j ultérieurement.
Quelques ministrables
S. F. I. 0.
SAMEDI 16 Mftï 1936
Noire « Front »
Soucieux de réagir contre la torpeur estivale
à laquelle pourraient s'abandonner nos militants
. au lendemain d'une rude bataille, le Front les in-
' vite à redoubler d'efforts pour le triomphe de nos
idées.
Tenant compte des enseignements de la lutte
électorale, notre journal va s'efforcer de reprendre
sa marche lente et sûre vers le but qu'il s'était assi-
gné l'an dernier — vous vous en souvenez? —
c'est-à-dire à réunir 5.000 abonnés avant la fin de
l'année.
Nous sommes tout juste à 2.00Û. Il faut rega-
gner le retard. Et ce n'est pas difficile.
Dans bien des circonscriptions, des journaux
éphémères ont été expédiés gratuitement à tous les
électeurs. Avez-vous réfléchi, camarades élus ou
militants, que vous allez perdre le contact avec des
électeurs sympathisants... que ceux-ci vont retom-
ber sous l'influence partisane des autres journaux
politiques de votre région? Adressez-vous à ces
hommes de bonne volonté, faites-leur connaître
l'existence du Front, invitez-les à le lire, à s'y abon-
ner. Vous compléterez ainsi l'utile travail de défri-
chement que vous avez commencé.
Nous allons, de notre côté, faire un effort nou-
veau pour que Le Front reflète mieux encore la vie
et les préoccupations de l'Union Socialiste et Répu-
blicaine. Nous adresserons un pressant appel à
tous les élus pour qu'ils nous apportent une' colla-
boration rédactionnelle aussi suivie que possible.
Déjà nous avons publié des articles de Rama-
dier, Lafaye, Viénot, Montagnon, Deschizeaux, Va-
renne, Hymans, Gounin, etc.. Nous voudrions qu'a-
vant la fin .de l'année toutes les signatures de nos
parlementaires nouveaux et anciens aient figuré ;
dans notre journal, au moins une fois. [
Les secrétaires fédéraux, les secrétaires de
groupes, ne doivent pas non plus oublier leur ;
« Front ». Notre chronique « A travers la France ;
Républicaine et Socialiste » leur est spécialement I
réservée. j
Ils y collaborent trop peu. Aussi nous tournons- ;
nous de nouveau vers eux et leur demandons-nous ;
d'épauler leur action pour le recrutement des ;
abonnés par une collaboration régulière, hebdo- ',
madaire si possible... Qu'ils nous fassent parvenir
les convocations de leurs groupes, les annonces de '
réunions, les comptes rendus de leur activité. -
Le Front sera, camarades, ce que vous vou- ;;
drez qu'il soit. Faites-en l'image vivante et ardente )!
d'un parti dont l'heure est sans doute plus proche ?
que ne le croient beaucoup de sceptiques. I
Examen
de conscience
L'exclusion des Socialistes de France
en 1933.— Quand Blum était contre les régi-
mes intermédiaires.— L'attentisme et le
Six=Février.-~ La conversion de la S.F.I.O.
à ses propres excommunications. — Les
raisons du succès communiste aux élec=
tions. — Il faut que l'Expérience réussisse.
IL ne surfit pas toujôùrsj érï mâ=
tière politique, d'avoir raison
pour triompher; Notre Fard
vient d'en fané l'amèré expé-
rience". Mais il né faudrait pas que,
sous le côlip de la déception,- nous en
vinssions nous-rorêmes à douter de la
justesse de nos thèses et à éprouver je
ne sais quels regrets.
Il n'est pas rare, depuis quelques
fours, d'entendre dire autour de nous,
>oit avec une sympathie apitoyée, soit
ivec une joie sardonique, que nous
rayons aujourd'hui l'erreur, ou la
:aute, de la scission socialiste.
Voilà qui implique un oubli singu-
ier de l'histoire ia plus récente. Ne
LOUS lassons donc pas de rappeler à
IOS adversaires, comme à nos amis, <
lu'il n'y a pas eu scission, mais exclu- ;
ion; exclusion pour délit d'opinion et i
our crime de lèse-majesté, exclusion i
onçue froidement et longuement pré- i
arée par des hommes, dont l'orgueil 1
Un Conseil fé-
déral de la Seine
aura lieu lundi
soir à 21 heures
à la Maison du
Parti, 53, rue
Rochechouart.
• Présence
assurée de
Marcel DÉAT
et de
MONTAGNON
â- exacerbé et la jalousie voulaient dé-
in barrasser le parti de ceux dont la clair-
rti voyance et la volonté d'action leur
é- portait ombrage.
e. Il ne faudrait tout de même pa*
in oublier ce congrès de juillet 1933 où
a la masse des militants fut si profondé-
ie ment remuée par les discours de Re-
naudel, de Déat, de Montagnon, dis-
;s cours qui ne portaient pas la plus
i, faible atteinte à la doctrine ni à
it l'idéal, mais qui tendaient à rendre-au
s mouvement socialiste sa vigueur et sa
a jeunesse. II ne laudrait pas oublier
davantage, en sens inverse, la déclara-
- tion, stupéfiante dans son fatalisme
s désabusé, sur les régimes intermé-
i diaires; ni, pendant les trois mois
, d été, cette campagne patiente, menée
- jour à jour, pour donner des idées de
i nos amis une caricature systématique,
i Non, vraiment, nous n'avons rien à
■ nous reprocher pour cette époque de
l'histoire socialiste, et si quelques-uns,
las de lutter contre la routine, l'incom-
préhension et la mauvaise foi, ont fini
par se résigner à une séparation qui
ressemblait à une émancipation, cela
ne change rien au fait brutal et sans
prestige de l'exclusion.
Nous n'avons pas commis davan-
tage de fautes ou d'erreurs quand, le
vieux parti s'étant avéré irréformable
du dedans, nous avons commencé
d'agir indépendamment de lui. Mais
une série de difficultés se présentaient
sur notre route, que j'avais, pour ma
part, comme bien d'autres, pressenties
et dont aucune ne nous fut épargnée.
La première venait de la pusillani-
mité des individus. Il est certain que
ia moitié, au moins, du groupe parle-
mentaire était en sympathie avec nous
et souhaitait notre succès. Mais un
nombre infime eut le courage d'accom-
pagner les proscrits, de crainte de ris-
ques électoraux, qui n'avaient rien, il
faut bien l'avouer aujourd'hui, de
chimérique et que seules des âmes
bien trempées pouvaient affronter sans
effroi. De là l'attitude adoptée et
qu'on appela l'attentisme.
Au terme de J'attente, ce qui se
La Chambre de 19S6
Directeur politique :
Marcel DÉ AT
Député de Paris
HEBDOMADAIRE
Le numéro : 0.30
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53, rue Rochechouart
PARIS (IXe)
Téléphone : Trudaine 26-73, 26-74
tocfalftf* -républicain - fiançais
Àilure
d'une expérience
ON commence à voir claii
dans la situation politi-
que. Nous allons déci-
dément vers un minis-
tère Léon Blum. Ce qui ne veut
pas dire que nous allons vivre
une^ expérience socialiste. La
S.F.I.O. sera chargée de consti-
tuer le gouvernement, parce
qu'elle se trouve posséder à la
Chambre le groupe le plus nom-
breux, parce qu'elle a numéri-
quement la majorité à l'intérieur
de la majorité.
Elle a d'ailleurs; perdu 80.000
voix au premier tour par rapport
à 1932, et son succès du second
tour est essentiellement dû aux
.... désistements.^radicaux .;et com-
munistes, sans parler de ceux de
l'Union socialiste et républicai-
ne. Chacun des élus socialistes
est donc à la fois le représentant
de son parti et d'une masse élec-
torale composite. Des hypothè-
ques ont été prises ainsi par les
diverses formations les unes sur;
les autres, ce. qui rend la masse
des élus de gauche un peu plus
homogène que ne le ferait pen-
ser le cloisonnement des partis,
et ce qui, du même coup, ôte à
chacun de ceux-ci le droit d'af-
firmer avec trop de rigueur son
dogmatisme particulier.
En fait, les socialistes sont
donc chargés de prendre la tête
d'un gouvernement qui s'effor-
cera de traduire au pouvoir les
aspirations incluses dans le pro-
gramme du Rassemblement po-
pulaire. Les militants S.F.I.O.
qui croiraient assister à la « pri-
sé "dù~j5buvoir » tant de fois évo-
quée dans ' les discours de con-
grès depuis un demi-siècle, se
tromperaient donc quelque peu.
Si le problème de la « participa- |
tion » est retourné, inversé, et
donc résolu, la question posée !
n'est que celle de I' « exercice !|
du pouvoir » dans le cadre de la
démocratie bourgeoise et du ré- \
.gime capitaliste. C'est pourquoi i
Zyromski lui-même n'attend pas ]
autre chose qu'un léger « chan- \
,gement de décor ». J
Placés devant l'éventualité!]
gouvernementale, les socialistes jl
-devaient tout naturellement es-'jJ
sayer d'associer à leur entreprise:]
les autre partis du Front popu-if
laire. C'est dans ce sens que se'J
-sont immédiatement déployés jj
les efforts de Léon Blum. Il ne i
paraît pas y avoir de difficulté J
-du côté des radicaux, disposés à, j
accepter une participation pro-ji
portionnée à leurs forces. La dis- >/
-cussion ne risque de s'aigrir que 1
-si on veut faire entrer en ligne {
de compte Jes effectifs sénato-l/
riaux. Et, en effet, le Sénat exis- |
te, il se peut même qu'il mani- f
teste avec véhémence son action /
•dans quelque temps. Mais le do-il
sage, si délicat qu'il soit, ne ■ 2r
•constituera pas une cause de ;
rupture. j îHiii
Du côté de l'Union socialiste!-
et républicaine, la même volonté JA
se manifeste d'aider à l'expé- i
rience* et nous aurons à dire très
prochainement sous quelle for-
me nous entendons y coopérer.
La difficulté est par contre in-
surmontable du côté communis-
te. Nous l'avions prévu et an-
noncé, et H est seulement sur-
prenant que certains socialistes
s'obstinent à espérer autre chose
qu'un soutien, qui sera précaire j
■et intermittent, malgré tous les
serments et toutes les promes-
ses.
Il faut tenir pour assuré, que
les communistes vont dévelop-
per à travers le pays le réseau
des comités de Front populaire,
dont ils s'efforceront de prendre
ou de garder le contrôle, et sur
lesquels ils ne cesseront de s'ap- '
puyer pour faire marcher le par-}
lement et le gouvernement. La ;
lecture de I' « Humanité » est à.»
cet égard sans équivoque. Nous i
verrons de même les communis- j
tes « coller » à tous les mouve- I
ments de foule, accourir dès
"Iqu'une grève se déclenchera, et
I utiliser à fond tout ce qui res-
semblera à une effervescence
des masses. Ce qH ^romet de
beaux jours au futur gouverne-
ment-
Mais cela, c'est l'affaire d'a-
près-demain. Celle de demain,
i c'est la constitution du gouver-
nement, et c'est le programme
qu'il va se proposer. On dit
beaucoup de choses, probable-
ment erronées, sur la manière
'dont Léon Blum entend compo-
ser son équipe. Mais nous con-
naissons maintenant quelque
chose de ses intentions, en ce
qui concerne l'orientation d'en-
;;semb!edé ssnl:;ministère. Le dis-
cours qu'il a prononcé dimanche
au conseil national S.F.I.O. est
curieux à plus d'un titre. Il l'est
d'abord par sa modération.
Le leader S.F.I.O. a parfaite-
ment compris que tout gouver-
nement du Front populaire, s'il
voulait réussir, devait d'abord
éviter toute jactance, toute an-
nonce de représailles, et prendre
en somme une allure largement
conciliatrice et.nationale. Léon
Blum a donc avec soin émoussé
toutes les pointes offensives, il
annonce qu'il va prendre en
charge la nation, avec le sens de
ses responsabilités, et aussi avec
une exacte notion des irréducti-
bles ^diversités françaises, les- !
quelles requièrent du gouverne-
ment un constant arbitrage,
mais ne subiront jamais aucune
smprise autoritaire et totalitaire,
même socialiste.
j LE FRONT...
| ...Soucieux de réunir les
' bons militants de notre
( Mouvement au lendemain
, de la bataille, organise le
6-juin, un dîner amical qui
I aura lieu dans un restau-
rant des boulevards.
Avec le concours de
Paul Boncour,
i
Marcel Déat, ,
B. Montagnon. i
Les places seront en '
nombre limité. l
Retenez dès à présent i
l'une des 150 places réser- '
vées, au siège du journal, (
53, rue de Rochechouart. J
Assistez au dîner des ]
Amis du FRONT. I
MILITANTS, RETENEZ I
LA SOIRÉE DU 6 JUIN {
PRÉPARONS
LES VICTOIRES DE DEMAIN
Au lendemain des élections, il importe que
chacun se remette avec ardeur au travail poui
renforcer nos organisations dans le pays. En effet
si nous avons enregistré des pertes, notre force
parlementaire n'en est pas moins telle qu'aucune
majorité et aucun gouvernement ne sont possibles
sans nos amis. Et aucune action constructive ne
saurait s'affirmer en dehors des idées et du Plan
que nous avons définis. Notre devoir et celui de
nos élus est donc, en toutes circonstances, de dé-
fendre nos conceptions et d'en pénétrer au maxi-
mum les textes législatifs et les décisions gouver-
nementales, de même qu'il appartient à nos mili-
tants de faire connaître notre point de vue dans
tous les milieux.
Le Bureau Exécutif, réuni vendredi soir pour
faire le bilan des élections et examiner la situation
politique, a pris des résolutions dont voici le dé-
tail :
Notre position générale
Le Bureau Exécutif, a l'unanimité, a adopté le
texte suivant, qui précise notre position vis-à-vis
du Front populaire et du futur gouvernement :
« L'Union Socialiste et Républicaine, qui a
donné dès la première heure son adhésion au Ras-
semblement Populaire, se félicite de la victoire
remportée aux élections par les républicains.
« Le devoir des partis qui se sont unis dans la
bataille est de partager les responsabilités pour
traduire au pouvoir les revendications établies en
commun. Le concours' entier et loyal de l'Union
Socialiste et Républicaine est acquis à cette
oeuvre qui doit comporter la lutte contre la crise,
la sauvegarde de fa République, la défense de la
nation et l'organisation de la paix par la sécurité
collective.
; « L'Union Socialiste et Républicaine souhaite
' ardemment que la majorité nouvelle, confiante de
l'heure qui passe, aborde de front les réformes de
[Structure qui doivent transformer l'économie de
l'Etat».
Notre action immédiate
Le Bureau Exécutif, se rangeant à l'avis du
Groupe parlementaire, s'est déclaré d'accord sur
la participation de l'Union aux manifestations qui
pourraient être organisées en province et à Paris
(« Mur des Fédérés » le 24 mai) par les partis
adhérents au Rassemblement populaire.
Il a approuvé les conversations et les contacts
qui doivent avoir lieu entre organismes respon-
sables de ces divers partis avant la constitution
du nouveau gouvernement.
Nos prochaines délibérations
Le Bureau Exécutif, la Délégation permanente
et le Croupe parlementaire se réuniront 53, rue
Rochechouart Paris ( IXe), le mercredi 27 et le
jeudi 28 mai, à 20 heures 30, pour délibérer en
commun sur la situation politique. Aucune autre
question ne figurera à l'ordre du jour.
La date du Congrès national sera fixée ulté-
rieurement. En'attendant, les Fédérations son in-
vitées à tenir le Secrétariat général au courant de
leur activité et spécialement des congrès qu'elles
pourraient réunir, et auxquels, dans la mesure du
possible, des élus ou des membres des organismes
centraux seront délégués par le Bureau Exécutif.
L'Union Socialiste
et Républicaine,
fyMode*
— Le Temps vendrait que les
partis « nationaux » coagulent
leur sang appauvri.
— Hé quoi, s'écrie-t-il, nous
allons voir encore groupes,
sous-groupes et poussières, de
groupe aller à la bataille en
ordre dispersé?... Unissez-vous,
dernières espérances de la
France! Groupez-vous autour
d'une formule d'opposition sim-
ple et raisonnable : maintien
des libertés publiques, légali-
té, propriété individuelle et
sécurité nationale.
Les libertés publiques? Nous
y comptons bien. Nous espé-
rons qu'on pourra dorénavant
laisser passer le cortège funè
bre d'un homme politique- sans
risquer un coup de matraque
sur le crâne.
La légalité? Laquelle! Celle
qui fournit à la grosse indus-
trie les moyens de chantage
sur la politique gouvernemen-
tale? Celle qui assène alternati-
vement seize francs d'amende
et six mois de prison aux délin-
quants politiques selon qu'ils
appartiennent à /'Action fran-
çaise ou aux organisations ou-
vrières? Non? Eh bien, alors,
cette légalité ne nous déplaît
pas.
La propriété individuelle?
Ça existe encore au delà du
grillage de la bicoque,- de la
barrière peinturlurée de la vil- \
le de banlieue et du mur du j
château de province? Pourvu
La Chambre avant et après son renouvellement
La Chambre de 1932
i qu'on n'ïïiïT~orfdîs~tr~jjuï r derrière
I ces deux mots les privilèges
des assureurs, les bénéfices des
trafiquants d'or et des mar-
chands de canons nationaux,
la propriété individuelle est
sacrée.
La sécurité nationale? Il fut
un temps où l'on pouvait s'in-
quiéter du sentiment de cer-
taines fractions d'extrême gau-
che sur le sujet; mais nous en
sommes aujourd'hui a modérer
leurs impulsions désordonnées
vers la France libre et la patrie
d'Etienne Marcel...
Alors? C'est ça le programme
de l'opposition?
Le Temps se doute-l-il qu'il
n'y aura demain, pas plus
qu'aujourd'hui, aucune raison
de construire une opposition
sur des thèmes aussi simples.
Ajoutons même « sur des thè^
mcS aussi sommaires, aussi sim-*
plisteStu »
EmbrasSùns-nous .tous! Lêoii
Blum par soil discours du Con-
seil national S.ï'J.O. a fort biëîi
établi que l'opposition « natio-
nale » n'a véritablement aucu-
ne raison de s'alarnïer si vrai-
ment l'intérêt qui la (jttide est
celui que vient de définir le
Temps:
Maintien des libertés publi-
ques el Défense de la Répub'M*
que-
Légalité humaine;
Propriété individuelle, tant
qu'elle n'entame pas l'Intérêt
national;
Sécurité de la France dans
l'esprit de la Paix;
Sommes d'accord, cher con-
frère... Inutile d'organiser l'op-
position puisqu'elle est d'avan-
ce', désarmée parlementaire-
menll
LE CUISINIER.
ii!iIi!0I0IMîjji3«uiiJit!iilIni!i!îli!!lllllîlllmlî!ililifiu!iiIllil!^
Au Mur des Fédérés
le 24 Mai
La Fédération, --le la Seine parti-
cipera à la manifestation organisée
au Mur des Fédérés le 24. mai. Tous
les militants de la Seine tiendront
i à se réunir au point de rassemble-
ment qui leur sca indiqué dans
les journaux de gauche.
En t'iitre, un Congres fédéral a
été décidé pour le. 14 juin et aura
à son ordre du joui r
La fusion des partis constituant
l'V.S.R.:
Les statuts fédéraux;
La politique générale:
Renouvellement des organismes
fédéraux.
- Le lieu du Congrès: sera: indiqué
j ultérieurement.
Quelques ministrables
S. F. I. 0.
SAMEDI 16 Mftï 1936
Noire « Front »
Soucieux de réagir contre la torpeur estivale
à laquelle pourraient s'abandonner nos militants
. au lendemain d'une rude bataille, le Front les in-
' vite à redoubler d'efforts pour le triomphe de nos
idées.
Tenant compte des enseignements de la lutte
électorale, notre journal va s'efforcer de reprendre
sa marche lente et sûre vers le but qu'il s'était assi-
gné l'an dernier — vous vous en souvenez? —
c'est-à-dire à réunir 5.000 abonnés avant la fin de
l'année.
Nous sommes tout juste à 2.00Û. Il faut rega-
gner le retard. Et ce n'est pas difficile.
Dans bien des circonscriptions, des journaux
éphémères ont été expédiés gratuitement à tous les
électeurs. Avez-vous réfléchi, camarades élus ou
militants, que vous allez perdre le contact avec des
électeurs sympathisants... que ceux-ci vont retom-
ber sous l'influence partisane des autres journaux
politiques de votre région? Adressez-vous à ces
hommes de bonne volonté, faites-leur connaître
l'existence du Front, invitez-les à le lire, à s'y abon-
ner. Vous compléterez ainsi l'utile travail de défri-
chement que vous avez commencé.
Nous allons, de notre côté, faire un effort nou-
veau pour que Le Front reflète mieux encore la vie
et les préoccupations de l'Union Socialiste et Répu-
blicaine. Nous adresserons un pressant appel à
tous les élus pour qu'ils nous apportent une' colla-
boration rédactionnelle aussi suivie que possible.
Déjà nous avons publié des articles de Rama-
dier, Lafaye, Viénot, Montagnon, Deschizeaux, Va-
renne, Hymans, Gounin, etc.. Nous voudrions qu'a-
vant la fin .de l'année toutes les signatures de nos
parlementaires nouveaux et anciens aient figuré ;
dans notre journal, au moins une fois. [
Les secrétaires fédéraux, les secrétaires de
groupes, ne doivent pas non plus oublier leur ;
« Front ». Notre chronique « A travers la France ;
Républicaine et Socialiste » leur est spécialement I
réservée. j
Ils y collaborent trop peu. Aussi nous tournons- ;
nous de nouveau vers eux et leur demandons-nous ;
d'épauler leur action pour le recrutement des ;
abonnés par une collaboration régulière, hebdo- ',
madaire si possible... Qu'ils nous fassent parvenir
les convocations de leurs groupes, les annonces de '
réunions, les comptes rendus de leur activité. -
Le Front sera, camarades, ce que vous vou- ;;
drez qu'il soit. Faites-en l'image vivante et ardente )!
d'un parti dont l'heure est sans doute plus proche ?
que ne le croient beaucoup de sceptiques. I
Examen
de conscience
L'exclusion des Socialistes de France
en 1933.— Quand Blum était contre les régi-
mes intermédiaires.— L'attentisme et le
Six=Février.-~ La conversion de la S.F.I.O.
à ses propres excommunications. — Les
raisons du succès communiste aux élec=
tions. — Il faut que l'Expérience réussisse.
IL ne surfit pas toujôùrsj érï mâ=
tière politique, d'avoir raison
pour triompher; Notre Fard
vient d'en fané l'amèré expé-
rience". Mais il né faudrait pas que,
sous le côlip de la déception,- nous en
vinssions nous-rorêmes à douter de la
justesse de nos thèses et à éprouver je
ne sais quels regrets.
Il n'est pas rare, depuis quelques
fours, d'entendre dire autour de nous,
>oit avec une sympathie apitoyée, soit
ivec une joie sardonique, que nous
rayons aujourd'hui l'erreur, ou la
:aute, de la scission socialiste.
Voilà qui implique un oubli singu-
ier de l'histoire ia plus récente. Ne
LOUS lassons donc pas de rappeler à
IOS adversaires, comme à nos amis, <
lu'il n'y a pas eu scission, mais exclu- ;
ion; exclusion pour délit d'opinion et i
our crime de lèse-majesté, exclusion i
onçue froidement et longuement pré- i
arée par des hommes, dont l'orgueil 1
Un Conseil fé-
déral de la Seine
aura lieu lundi
soir à 21 heures
à la Maison du
Parti, 53, rue
Rochechouart.
• Présence
assurée de
Marcel DÉAT
et de
MONTAGNON
â- exacerbé et la jalousie voulaient dé-
in barrasser le parti de ceux dont la clair-
rti voyance et la volonté d'action leur
é- portait ombrage.
e. Il ne faudrait tout de même pa*
in oublier ce congrès de juillet 1933 où
a la masse des militants fut si profondé-
ie ment remuée par les discours de Re-
naudel, de Déat, de Montagnon, dis-
;s cours qui ne portaient pas la plus
i, faible atteinte à la doctrine ni à
it l'idéal, mais qui tendaient à rendre-au
s mouvement socialiste sa vigueur et sa
a jeunesse. II ne laudrait pas oublier
davantage, en sens inverse, la déclara-
- tion, stupéfiante dans son fatalisme
s désabusé, sur les régimes intermé-
i diaires; ni, pendant les trois mois
, d été, cette campagne patiente, menée
- jour à jour, pour donner des idées de
i nos amis une caricature systématique,
i Non, vraiment, nous n'avons rien à
■ nous reprocher pour cette époque de
l'histoire socialiste, et si quelques-uns,
las de lutter contre la routine, l'incom-
préhension et la mauvaise foi, ont fini
par se résigner à une séparation qui
ressemblait à une émancipation, cela
ne change rien au fait brutal et sans
prestige de l'exclusion.
Nous n'avons pas commis davan-
tage de fautes ou d'erreurs quand, le
vieux parti s'étant avéré irréformable
du dedans, nous avons commencé
d'agir indépendamment de lui. Mais
une série de difficultés se présentaient
sur notre route, que j'avais, pour ma
part, comme bien d'autres, pressenties
et dont aucune ne nous fut épargnée.
La première venait de la pusillani-
mité des individus. Il est certain que
ia moitié, au moins, du groupe parle-
mentaire était en sympathie avec nous
et souhaitait notre succès. Mais un
nombre infime eut le courage d'accom-
pagner les proscrits, de crainte de ris-
ques électoraux, qui n'avaient rien, il
faut bien l'avouer aujourd'hui, de
chimérique et que seules des âmes
bien trempées pouvaient affronter sans
effroi. De là l'attitude adoptée et
qu'on appela l'attentisme.
Au terme de J'attente, ce qui se
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