Titre : La Soierie de Lyon : organe du Syndicat des fabricants de soieries de Lyon ["puis" revue technique des industries de la soie, éditée par le Syndicat des fabricants de soieries de Lyon "puis" revue mensuelle des industries de la soie]
Auteur : Syndicat des fabricants de soieries de Lyon. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Lyon)
Date d'édition : 1920-07-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328705821
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 29448 Nombre total de vues : 29448
Description : 16 juillet 1920 16 juillet 1920
Description : 1920/07/16 (A3,N14). 1920/07/16 (A3,N14).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Rhône-Alpes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5599067n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60999
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
330
vations, fit preuve de connaissances chimiques et
montra à ceux de ses compatriotes qui voudraient
s'engager dans celte voie tout le parti qu'on pouvait
en tirer fut Jean-Michel Haussmann.Ce fut à lui qu'on
dut notamment les enlevages blancs sur mordants
d'alumine et de fer au moyen des acides oxalique et
tartrique; les enlevages colorés consistant en décoc-
tions de divers colorants naturels auxquels il ajoutait
des quantités variables de sel d'élain, l'usage de l'acé-
. tate et du sulfate d'indigo pour l'application de cer-
tains verts, et bien d'autres qu'il serait trop long de
vous énumérer.
Je ne saurais, du reste, vous citer toutes les décou-
vertes qui, à partir de celle période de début scienti-
fique, ont transformé peu à peu l'industrie de l'im-
pression. Les premiers chercheurs furent les indus-
triels eux-mêmes qui, à l'exemple de Haussmann, se
mirent à l'oeuvre dans leurs laboratoires; c est grâce
à eux que l'on vit successivement apparaître le vert
faïence, de Widmer, le vert au bleu de pinceau de
Dolfus, Mieg et G", les roses de la Manufacture de
Wesserling, les mérinos fond rouge et les jaunes de
chrome de Nicolas Koechlin et frères. Tous les manu-
facturiers alsaciens rivalisèrent à l'envie pour obtenir
à tout instant de nouvelles créations.
Puis ce fut le tour des chimistes proprement dits
dont on peut lire les nombreux travaux dans les
Bulletins de la Société industrielle de Mulhouse.
Chaque année y est marquée par de sensationnelles
recherches dues aux Henri Schlumberger, Camille
Koechlin, frères Koechlin, Blech Stumbach et Munlz,
Ch. Louth, Scheurer-Roff et fils, etc. Nous assistons
ensuite, de 1870 à 1900, à une série de recherches qui
amenèrent des découvertes plus sensationnelles encore
que les premières, parce qu'elles marchaient de pair
avec celles effectuées en France, en Angleterre et dans
le reste de l'Allemagne dans le domaine des matières
LA/OIEKIE DE LYON
colorantes artificielles. Horace Koechlin, Rosentiehl,
Scheurer-Kestner, Witz, E. Schlumberger, Strobel,
Prud'homme, sont les principaux pionniers de cette
ruche en travail, d'où sortirent successivement les
recherches sur l'usage des corps gras dans la teinture
en rouge, les découvertes de noirs d'aniline solides
applicables à tous les genres, la transformation de la
nilro-alizarinpen bleu insoluble, les modes d'enlevage
sur indigo, la fixation des colorants par l'albumine, etc.
Chaque année, du reste, le nombre des matières colo-
rantes artificielles ne cesse de croître et chacune
d'elles trouve plus ou moins rapidement son applica-
tion dans l'industrie de l'impression. Bientôt toute une
nouvelle fabrication voit le jour avec les couleurs
azoïques directement produites sur fibres avec les
nouveaux procédés de rougeage, avec la découverte
de l'indigo artificiel, etc. La préparation elle-même
des couleurs d'impression dans des appareils nou-
veaux vient apporter son appoint à tous ces pro-
Je m'arrête. "J'ai voulu avant tout vous donner une
idée du grand mouvement scientifique qui. en Alsace,
a eu pour objet, dans ces dernières années, l'industrie
de l'impression sur tissus. Je dois ajouter que celle-ci
a trouvé de nouvelles ressources dans tous les pro-
cédés modernes de traitement des tissus — le merce-
risage et le créponnage notamment —- dans les pro-
cédés de l'industrie du blanchiment et des outils qui
en sont le complément : spillzers, essoreuses, élar-
gisseuses, walermangles, laveuses, grilleuses, lai-
neuses, etc. Tous ces divers éléments ont contribué,
pour leur part, à transformer l'impression, à la mo-
derniser; mais ce que je tiens à préciser, c'est que
c'est surtout en Alsace, pays où n'ont cessé de marcher
de pair les études scientifiques et l'industrie, qu'elles
ont trouvé leurs meilleures el plus fructueuses appli-
cations, j.
L'Industrie de la Laine à "Breteuil (Oise).
Les tisserands, qui faisaient marcher leurs métiers
à la main et aux pieds, tissaient surtout les étoffes dites
escot, escot anglais, tamise alépine,bouracan, circas-
sienne unie et fleurie en soie et en laine, napolitaine
et mousseline de laine.
On évaluait alors le nombre de pièces produites
dans la région de Breteuil à cinq mille par année.
Chaque pièce mesurait 3o aunes, soit de 4° à
à 45 mètres.
L'escot ordinaire entrait, dans cette quantité, pour
un quart, et la tamise pour moitié.
On estimait alors à a.5oo.ooo francs la valeur des
matières premières et des frais de confection.
Tous les produits s'écoulaient à Amiens avec ceux
de la fabrique de Crèvecoeur dont ils n'élaient pas
distincts.
Les tamises et circassiennes étaient confectionnées
de préférence à Villers-Vicomle; le napolitain à Bre-
teuil, les escots à Esquennoy.
Vers la fin du siècle dernier, les négociants, qui
achetaient aux tisserands le produit de leur fabrica-
tion, construisirent de véritables usines et les ateliers
de tissage mécanique remplacèrent les fatigants
métiers à bras.
Jusqu'alors, le tisserand travaillait chez lui, dans
une salle basse, assez obscure, fort mal aérée et sin-
gulièrement humide.
Le travail le voulait ainsi pour que les filets tendus
sur les métiers puissent conserver la moiteur qui les
rendaient à la fois plus souples, plus résistants et les
empêchaient de se rompre.
A Esquennoy, à Bonneuil, à Hardivillers, de spa-
cieuses usines réunirent bientôt tous les tisseurs et lé
travail en maison disparut totalement.
vations, fit preuve de connaissances chimiques et
montra à ceux de ses compatriotes qui voudraient
s'engager dans celte voie tout le parti qu'on pouvait
en tirer fut Jean-Michel Haussmann.Ce fut à lui qu'on
dut notamment les enlevages blancs sur mordants
d'alumine et de fer au moyen des acides oxalique et
tartrique; les enlevages colorés consistant en décoc-
tions de divers colorants naturels auxquels il ajoutait
des quantités variables de sel d'élain, l'usage de l'acé-
. tate et du sulfate d'indigo pour l'application de cer-
tains verts, et bien d'autres qu'il serait trop long de
vous énumérer.
Je ne saurais, du reste, vous citer toutes les décou-
vertes qui, à partir de celle période de début scienti-
fique, ont transformé peu à peu l'industrie de l'im-
pression. Les premiers chercheurs furent les indus-
triels eux-mêmes qui, à l'exemple de Haussmann, se
mirent à l'oeuvre dans leurs laboratoires; c est grâce
à eux que l'on vit successivement apparaître le vert
faïence, de Widmer, le vert au bleu de pinceau de
Dolfus, Mieg et G", les roses de la Manufacture de
Wesserling, les mérinos fond rouge et les jaunes de
chrome de Nicolas Koechlin et frères. Tous les manu-
facturiers alsaciens rivalisèrent à l'envie pour obtenir
à tout instant de nouvelles créations.
Puis ce fut le tour des chimistes proprement dits
dont on peut lire les nombreux travaux dans les
Bulletins de la Société industrielle de Mulhouse.
Chaque année y est marquée par de sensationnelles
recherches dues aux Henri Schlumberger, Camille
Koechlin, frères Koechlin, Blech Stumbach et Munlz,
Ch. Louth, Scheurer-Roff et fils, etc. Nous assistons
ensuite, de 1870 à 1900, à une série de recherches qui
amenèrent des découvertes plus sensationnelles encore
que les premières, parce qu'elles marchaient de pair
avec celles effectuées en France, en Angleterre et dans
le reste de l'Allemagne dans le domaine des matières
LA/OIEKIE DE LYON
colorantes artificielles. Horace Koechlin, Rosentiehl,
Scheurer-Kestner, Witz, E. Schlumberger, Strobel,
Prud'homme, sont les principaux pionniers de cette
ruche en travail, d'où sortirent successivement les
recherches sur l'usage des corps gras dans la teinture
en rouge, les découvertes de noirs d'aniline solides
applicables à tous les genres, la transformation de la
nilro-alizarinpen bleu insoluble, les modes d'enlevage
sur indigo, la fixation des colorants par l'albumine, etc.
Chaque année, du reste, le nombre des matières colo-
rantes artificielles ne cesse de croître et chacune
d'elles trouve plus ou moins rapidement son applica-
tion dans l'industrie de l'impression. Bientôt toute une
nouvelle fabrication voit le jour avec les couleurs
azoïques directement produites sur fibres avec les
nouveaux procédés de rougeage, avec la découverte
de l'indigo artificiel, etc. La préparation elle-même
des couleurs d'impression dans des appareils nou-
veaux vient apporter son appoint à tous ces pro-
Je m'arrête. "J'ai voulu avant tout vous donner une
idée du grand mouvement scientifique qui. en Alsace,
a eu pour objet, dans ces dernières années, l'industrie
de l'impression sur tissus. Je dois ajouter que celle-ci
a trouvé de nouvelles ressources dans tous les pro-
cédés modernes de traitement des tissus — le merce-
risage et le créponnage notamment —- dans les pro-
cédés de l'industrie du blanchiment et des outils qui
en sont le complément : spillzers, essoreuses, élar-
gisseuses, walermangles, laveuses, grilleuses, lai-
neuses, etc. Tous ces divers éléments ont contribué,
pour leur part, à transformer l'impression, à la mo-
derniser; mais ce que je tiens à préciser, c'est que
c'est surtout en Alsace, pays où n'ont cessé de marcher
de pair les études scientifiques et l'industrie, qu'elles
ont trouvé leurs meilleures el plus fructueuses appli-
cations, j.
L'Industrie de la Laine à "Breteuil (Oise).
Les tisserands, qui faisaient marcher leurs métiers
à la main et aux pieds, tissaient surtout les étoffes dites
escot, escot anglais, tamise alépine,bouracan, circas-
sienne unie et fleurie en soie et en laine, napolitaine
et mousseline de laine.
On évaluait alors le nombre de pièces produites
dans la région de Breteuil à cinq mille par année.
Chaque pièce mesurait 3o aunes, soit de 4° à
à 45 mètres.
L'escot ordinaire entrait, dans cette quantité, pour
un quart, et la tamise pour moitié.
On estimait alors à a.5oo.ooo francs la valeur des
matières premières et des frais de confection.
Tous les produits s'écoulaient à Amiens avec ceux
de la fabrique de Crèvecoeur dont ils n'élaient pas
distincts.
Les tamises et circassiennes étaient confectionnées
de préférence à Villers-Vicomle; le napolitain à Bre-
teuil, les escots à Esquennoy.
Vers la fin du siècle dernier, les négociants, qui
achetaient aux tisserands le produit de leur fabrica-
tion, construisirent de véritables usines et les ateliers
de tissage mécanique remplacèrent les fatigants
métiers à bras.
Jusqu'alors, le tisserand travaillait chez lui, dans
une salle basse, assez obscure, fort mal aérée et sin-
gulièrement humide.
Le travail le voulait ainsi pour que les filets tendus
sur les métiers puissent conserver la moiteur qui les
rendaient à la fois plus souples, plus résistants et les
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