Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-03
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 03 mai 1903 03 mai 1903
Description : 1903/05/03 (Numéro 7007). 1903/05/03 (Numéro 7007).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k559222r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/04/2008
%m
DERNIERE HEURE
SERVICE Du « MATIN
Par notre SI spécial dés bureaux da MATIN, $
télégrammes de nos correspondants partiouUO» do
SERVICE DES AGENCES,.
l'Haras, Paris-Nouvelles, etc., etc.
Jjêl provenance de. tontes les dépêcjuw jraMMeB
<_ta te MATIN est exactement moi{ueo.
LA VISITEJOIALE
LES TOASTS
Texte nott connu La substance des deux
toasts Ce qu'a dit M. Loubet Le roi
d'Angleterre boit au lapprocbe-
ment des deux pays.- Vive
impression.
Au dîner de gala qui a et lieu hier soir à
l'Elysée, deux toasts ont été portés par le
président de la République et par le roi
Edouard VII mais, contrairement à la cou-
tumé, ces toasts ont été improvisés et n ont
fait l'objet d'aucune communication offi-
cielle.
Le texte n'en est donc pas exactement
connu mais l'agence Havas croit pouvoir,
sous toutes réserves, en établir ainsi la
substance ̃•
te président de la République, prenant le
premier la parole, dit qu'il lève son verre
en l'honneur du roi, qu'il le remercie de sa
visite et de cetie manifestation des relations
amicales existait entre les deux pays et qui
doivent se resserrer encore pour le dévelop-
pcment de tiiit d'intérêts communs, ainsi
que pour la paix du monde..
M înniiAi leriinine ainsi
« A Sa Majesté le roi, à Sa Majesté la ]
reine, à toute la famille royale, à leur
bonheur e] à la prospérité de la Grande-Bre-
tagne.
Le roi répond que c'est à lui qu'il appar-
tient d'exprimer ses remerciements pour
l'accueil qui lui a été fait en France. Il rap-
pelle en termes, charmants les premières
impressions de son enfance et ses précé-
dents séjours dans la' Ville ce Paris, où l'on
rencontre, dit-il, tout ce qu'il y a d'intelli-
gcnt et de beau et pour laquelle il n'a, cessé
d'avoir les plus chaudes sympathies.
Il boit au rapprochemeat des deux pays
dans leur. intérêt commun, ainsi que dans
l'intérêt supérieur de la paix et de la civili-
sation.
Il lève son verre en Tkonneur du président
de la République, de sa famille, de la pros-
périté, et de. "la grandeur de. la France.
Tous les convives écoutent debout ces
toasts qui font sur eux la plus vive impres-
sion.
Après, le toast de M. Loubet, la musique
de la garde républicaine joue le God save
the King. Elle joue la nlarseiftaise après le
toast du roi..
A Cherbourg.
CHERBOURG, 2 mai. Le pilote Croisy a
(te commandé pour l'entrée du yacht royal
Victoria-and-'Alberi. On signale' ce dernier
au la fcge,: à cinq heures du soir. et une demi-,
heure plus tard le yacht apparalt en rade.
M. Hennion, directeur des services exté-
rimeurs de la Sûreté générale, est arrivé au-
jc urd'hui à Cherbourg pour prendre les dis-
positions nécessaires à l'embarquement du
Il est difficile à l'heure actuelle de savoir
à quel moment précis cet embarquement
aura lieu, car une dépêche arrivée à la pré-
fecture apporte diverses modifications à l'ho-
raire précédemment arrêté.
{Paris-Nouvelles.)
L'OPINION ANGLAISE
Satisfaction croissante Manifestatiôns de
sympathie Commentaires des jour-
naux Les relations entre les
deux pays.
LONDRES; ,2 mai. De note correspon-
dant particulier. Les journaux du soir pu-
blient de longues dépêches de Paris sur la
journée du roi Edouard. L'accueil de Paris
à son hôte royal dans cette seconde journée
de la visite n'a fait qu'augmenter la vive sa-
tisfaction qu'on exprimât hier à Londres et
dans tout le pays. Les .discours de M. De-
ville et du préfet de la Seins, prononcés a la
réception de l'Hôtel de Ville, ont produit une
excellente impression et Ibn en fait partout
des éloges très sincères. En résumé, 1 atti-
tude du peuple parisien est jugée très digne
u Si M Loubet veut seulement venir à
Londres, ne fût-ce. çue pour une journée,
me disait cet après-midi un député très en
%;ue, le peuple anglais lui donnera la preuve
qu'il est reconnaissant de l'accueil que Pa-
ns et la France on: fait à notre roi, et qu'il
a le sincère désir t'être ami de la France.
On s'accorde à couver très significatives
les paroles que If roi Edouard a adressées
,Mer après-midi aux membres de la cham-
bre de commerce anglaise il. Paris, et déjà,
dans certains milieux, on entrevoit la possi-
bilité de négociations diplomatiques ayant
trait soit à un traité d'arbitrage comme le
propose M. Barday, soit à un traité de com-
merce ou encore à un accord qui trancherait
les questions en litige entre les deux pays
pour l'Afrique de l'ouest, Terre-Neuve, etc.
Ce ne sont là, naturellement, que des con-
jectures.
A l'Empire-Théâtre, aux Varieties, des dé-
monstrations anglo-françaises ont eu lieu de
nouveau ce soir. L'assistance a chanté la
Marseillaise et le God sâve the King. Ail-
leurs encore, dans les grands cafés notam-
ment, on pu {entendre ce soir le chant natio-
na! français.
La presse continue aujourahm ses com-
mentaires sympathiques. Tois les journaux
du soir consacrent un article au séjour du
roi.
L'Evenin,q Standard (ministériel) dit que
la visite et la sincérité cordiale du public pa-
risien prouvent que tout malentendu entre
les deux pays a disparu.
Le Globe (ministériel) termine un article
d'un ton très chaleureux en disant que le
tci, comme il l'a assuré d'ailleurs lui-même,
gardera un souvenir des plus agréables de
son séjour à Paris, et que ses sujets de leur
côté se réjouissent du succès parfait de cette
La Westminster Gazette (libérale) dit que
la visite a été utile parce qu'elle a révélé une
réserve d'amitié continentale.
Le Pall Mail Gazette commence un excel-
lent article, en disant que la bienvenue que
Paris a souhaitée au roi Edouard, hier, a été
digne de. sa traction de courtoisie et d'hos-
pitalité.
Le Newcastle-Leader (libéral) « Pendant
plus de mille années,'les deux peuples ont
été en relations intimes. Ils se sont battus
sur plus d'un champ de bataille, mais ils se
sont communiqué l'un à l'autre des idées
et des sentiments nobles. C'est peut-être
nous qui, à çôfpoint de vue, avons contracté
la plus grande dette de reconnaissance.
The Shefiield Daily Teiegraph (ministé-
riel} cc L'attitude courtoise du peuple de
Paris & l'égard durai aura certainement
pour effet d'effacer plusieurs souvenirs désa-
gréables. »
Le rôle des deux ambassadeurs.
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. On télégraphie de Paris
que le roi aurait l'intention de conférer le
titre de lord à sir Edmund Monson, ambas-
sadeur britannique à Paris, afin de lui té-
moigner sa haute satisfaction de l'amélio-
ration des relations entre les deux pays.'La
faveur royale serait bien méritée. Je ne dé-
vcile aucun secret, cependant, en constatant
qu'à Londres, dans les milieux officiels et
politiques très autorisés, on attribue l'amé-
licration des relations franco-anglaises en
très grande partie à M. Cambon seul. Dans
ces milieux, on a la plus haute opinion du
tact, de l'habileté et de la grande intelli-
gence de l'ambassadeur de France à la cour
de Saint-James c'est à lui, prétend-on, que
nous devons la visite du roi à Paris et la cor-
dialité qui règne maintenant entre les deux
pays.
La propagande de M. Barclay.
LONDRES, 2 mais De notre correspon-
dant particulier. -La sérié de réunions qui,
sur l'initiative de M. Barclay, ont été orga-
nisées dernièrement en Ecosse en faveur
d'un traité de conciliation entre la France
et la Grande-Bretagne, sur l'initiative de M.
Barclay, a donné les meilleurs résultats.
Dans toutes ces réunions, on a accepté à
l'unanimité des résolutions favorables à l'ar-
bitrage. Des comités se sont formés ayant à
leur tête les lords-maires et les maires pour
appuyer autant que possible la propagande
de M. Barclay. Une grande réunion de ce
genre aura lieu it Manchester mercredi et à
Sheffield lundi en huit.
L'Ecosse est complètement conquise, me
disait ce soir M. Barclay, et la visite du roi
à Paris confirme que l'idée du traité est ap-
prouvée par la cour et le gouvernement. »
Dernièrement, plusieurs grands journaux se
sont d'ailleurs ouvertement déclarés en fa-
veur du traité.
LA QUESTION' MACÉDONIENNE
Les attentats de Salonique La deuxième
journée de troubles Les représen-
tations allemandes.
• Constantinople, 1er mai. Les télégram-
mes relatifs aux attentats de Salonique, qui
ont été expédiés hier d'ici, ont été très retar-
dés par la censure turque, laquelle, de plus, t
a biffé le passage suivant n Le consul gé-
néral d'Allemagne à Salonique qui, au mo-
ment de l'explosion, se trouvait dans un cer-
cle dont la porte est voisine de celle de la
Banque ottomane, a été retiré de dessous
une masse de décombres. Il n'a eu que quel-
ques contusions. Le baron de Wangenheim,
chargé d'affaires allemand à Constantinople,
à fait hier des représentations il la Porte
laquelle il a également déclaré qu'il rendait
la Turquie responsable des dégâts commis
à l'école allemande. i>
De nouvelles bombes ont été lancées hier.
à Salonique, tuant et blessant de nombreu-
ses personnes: la population fut noturelle-
ment prise de panique. D'après les dépêches
consulaires, environ cinquante personnes
auraient été tuées des deux côtés pendant le
combat qui suivit entre les troupes et les
bandes révolutionnaires, et quelques arres-
tations ont été opérées. On n'a pas jusqu'à
ce soir reçu d'autres nouvelles. Parmi les
victimes européennes il y a, autant que l'on
sache,quelques Suisses de tués et quatre Ita-
liens et trois Allemands blessés par les ex-
plosions de bombes lancées dans la soirée
du 29. (Reuter.)
Saisie de dynamite.
Rome, 2 mai. Les journaux
DERNIERE HEURE
SERVICE Du « MATIN
Par notre SI spécial dés bureaux da MATIN, $
télégrammes de nos correspondants partiouUO» do
SERVICE DES AGENCES,.
l'Haras, Paris-Nouvelles, etc., etc.
Jjêl provenance de. tontes les dépêcjuw jraMMeB
<_ta te MATIN est exactement moi{ueo.
LA VISITEJOIALE
LES TOASTS
Texte nott connu La substance des deux
toasts Ce qu'a dit M. Loubet Le roi
d'Angleterre boit au lapprocbe-
ment des deux pays.- Vive
impression.
Au dîner de gala qui a et lieu hier soir à
l'Elysée, deux toasts ont été portés par le
président de la République et par le roi
Edouard VII mais, contrairement à la cou-
tumé, ces toasts ont été improvisés et n ont
fait l'objet d'aucune communication offi-
cielle.
Le texte n'en est donc pas exactement
connu mais l'agence Havas croit pouvoir,
sous toutes réserves, en établir ainsi la
substance ̃•
te président de la République, prenant le
premier la parole, dit qu'il lève son verre
en l'honneur du roi, qu'il le remercie de sa
visite et de cetie manifestation des relations
amicales existait entre les deux pays et qui
doivent se resserrer encore pour le dévelop-
pcment de tiiit d'intérêts communs, ainsi
que pour la paix du monde..
M înniiAi leriinine ainsi
« A Sa Majesté le roi, à Sa Majesté la ]
reine, à toute la famille royale, à leur
bonheur e] à la prospérité de la Grande-Bre-
tagne.
Le roi répond que c'est à lui qu'il appar-
tient d'exprimer ses remerciements pour
l'accueil qui lui a été fait en France. Il rap-
pelle en termes, charmants les premières
impressions de son enfance et ses précé-
dents séjours dans la' Ville ce Paris, où l'on
rencontre, dit-il, tout ce qu'il y a d'intelli-
gcnt et de beau et pour laquelle il n'a, cessé
d'avoir les plus chaudes sympathies.
Il boit au rapprochemeat des deux pays
dans leur. intérêt commun, ainsi que dans
l'intérêt supérieur de la paix et de la civili-
sation.
Il lève son verre en Tkonneur du président
de la République, de sa famille, de la pros-
périté, et de. "la grandeur de. la France.
Tous les convives écoutent debout ces
toasts qui font sur eux la plus vive impres-
sion.
Après, le toast de M. Loubet, la musique
de la garde républicaine joue le God save
the King. Elle joue la nlarseiftaise après le
toast du roi..
A Cherbourg.
CHERBOURG, 2 mai. Le pilote Croisy a
(te commandé pour l'entrée du yacht royal
Victoria-and-'Alberi. On signale' ce dernier
au la fcge,: à cinq heures du soir. et une demi-,
heure plus tard le yacht apparalt en rade.
M. Hennion, directeur des services exté-
rimeurs de la Sûreté générale, est arrivé au-
jc urd'hui à Cherbourg pour prendre les dis-
positions nécessaires à l'embarquement du
Il est difficile à l'heure actuelle de savoir
à quel moment précis cet embarquement
aura lieu, car une dépêche arrivée à la pré-
fecture apporte diverses modifications à l'ho-
raire précédemment arrêté.
{Paris-Nouvelles.)
L'OPINION ANGLAISE
Satisfaction croissante Manifestatiôns de
sympathie Commentaires des jour-
naux Les relations entre les
deux pays.
LONDRES; ,2 mai. De note correspon-
dant particulier. Les journaux du soir pu-
blient de longues dépêches de Paris sur la
journée du roi Edouard. L'accueil de Paris
à son hôte royal dans cette seconde journée
de la visite n'a fait qu'augmenter la vive sa-
tisfaction qu'on exprimât hier à Londres et
dans tout le pays. Les .discours de M. De-
ville et du préfet de la Seins, prononcés a la
réception de l'Hôtel de Ville, ont produit une
excellente impression et Ibn en fait partout
des éloges très sincères. En résumé, 1 atti-
tude du peuple parisien est jugée très digne
u Si M Loubet veut seulement venir à
Londres, ne fût-ce. çue pour une journée,
me disait cet après-midi un député très en
%;ue, le peuple anglais lui donnera la preuve
qu'il est reconnaissant de l'accueil que Pa-
ns et la France on: fait à notre roi, et qu'il
a le sincère désir t'être ami de la France.
On s'accorde à couver très significatives
les paroles que If roi Edouard a adressées
,Mer après-midi aux membres de la cham-
bre de commerce anglaise il. Paris, et déjà,
dans certains milieux, on entrevoit la possi-
bilité de négociations diplomatiques ayant
trait soit à un traité d'arbitrage comme le
propose M. Barday, soit à un traité de com-
merce ou encore à un accord qui trancherait
les questions en litige entre les deux pays
pour l'Afrique de l'ouest, Terre-Neuve, etc.
Ce ne sont là, naturellement, que des con-
jectures.
A l'Empire-Théâtre, aux Varieties, des dé-
monstrations anglo-françaises ont eu lieu de
nouveau ce soir. L'assistance a chanté la
Marseillaise et le God sâve the King. Ail-
leurs encore, dans les grands cafés notam-
ment, on pu {entendre ce soir le chant natio-
na! français.
La presse continue aujourahm ses com-
mentaires sympathiques. Tois les journaux
du soir consacrent un article au séjour du
roi.
L'Evenin,q Standard (ministériel) dit que
la visite et la sincérité cordiale du public pa-
risien prouvent que tout malentendu entre
les deux pays a disparu.
Le Globe (ministériel) termine un article
d'un ton très chaleureux en disant que le
tci, comme il l'a assuré d'ailleurs lui-même,
gardera un souvenir des plus agréables de
son séjour à Paris, et que ses sujets de leur
côté se réjouissent du succès parfait de cette
La Westminster Gazette (libérale) dit que
la visite a été utile parce qu'elle a révélé une
réserve d'amitié continentale.
Le Pall Mail Gazette commence un excel-
lent article, en disant que la bienvenue que
Paris a souhaitée au roi Edouard, hier, a été
digne de. sa traction de courtoisie et d'hos-
pitalité.
Le Newcastle-Leader (libéral) « Pendant
plus de mille années,'les deux peuples ont
été en relations intimes. Ils se sont battus
sur plus d'un champ de bataille, mais ils se
sont communiqué l'un à l'autre des idées
et des sentiments nobles. C'est peut-être
nous qui, à çôfpoint de vue, avons contracté
la plus grande dette de reconnaissance.
The Shefiield Daily Teiegraph (ministé-
riel} cc L'attitude courtoise du peuple de
Paris & l'égard durai aura certainement
pour effet d'effacer plusieurs souvenirs désa-
gréables. »
Le rôle des deux ambassadeurs.
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. On télégraphie de Paris
que le roi aurait l'intention de conférer le
titre de lord à sir Edmund Monson, ambas-
sadeur britannique à Paris, afin de lui té-
moigner sa haute satisfaction de l'amélio-
ration des relations entre les deux pays.'La
faveur royale serait bien méritée. Je ne dé-
vcile aucun secret, cependant, en constatant
qu'à Londres, dans les milieux officiels et
politiques très autorisés, on attribue l'amé-
licration des relations franco-anglaises en
très grande partie à M. Cambon seul. Dans
ces milieux, on a la plus haute opinion du
tact, de l'habileté et de la grande intelli-
gence de l'ambassadeur de France à la cour
de Saint-James c'est à lui, prétend-on, que
nous devons la visite du roi à Paris et la cor-
dialité qui règne maintenant entre les deux
pays.
La propagande de M. Barclay.
LONDRES, 2 mais De notre correspon-
dant particulier. -La sérié de réunions qui,
sur l'initiative de M. Barclay, ont été orga-
nisées dernièrement en Ecosse en faveur
d'un traité de conciliation entre la France
et la Grande-Bretagne, sur l'initiative de M.
Barclay, a donné les meilleurs résultats.
Dans toutes ces réunions, on a accepté à
l'unanimité des résolutions favorables à l'ar-
bitrage. Des comités se sont formés ayant à
leur tête les lords-maires et les maires pour
appuyer autant que possible la propagande
de M. Barclay. Une grande réunion de ce
genre aura lieu it Manchester mercredi et à
Sheffield lundi en huit.
L'Ecosse est complètement conquise, me
disait ce soir M. Barclay, et la visite du roi
à Paris confirme que l'idée du traité est ap-
prouvée par la cour et le gouvernement. »
Dernièrement, plusieurs grands journaux se
sont d'ailleurs ouvertement déclarés en fa-
veur du traité.
LA QUESTION' MACÉDONIENNE
Les attentats de Salonique La deuxième
journée de troubles Les représen-
tations allemandes.
• Constantinople, 1er mai. Les télégram-
mes relatifs aux attentats de Salonique, qui
ont été expédiés hier d'ici, ont été très retar-
dés par la censure turque, laquelle, de plus, t
a biffé le passage suivant n Le consul gé-
néral d'Allemagne à Salonique qui, au mo-
ment de l'explosion, se trouvait dans un cer-
cle dont la porte est voisine de celle de la
Banque ottomane, a été retiré de dessous
une masse de décombres. Il n'a eu que quel-
ques contusions. Le baron de Wangenheim,
chargé d'affaires allemand à Constantinople,
à fait hier des représentations il la Porte
laquelle il a également déclaré qu'il rendait
la Turquie responsable des dégâts commis
à l'école allemande. i>
De nouvelles bombes ont été lancées hier.
à Salonique, tuant et blessant de nombreu-
ses personnes: la population fut noturelle-
ment prise de panique. D'après les dépêches
consulaires, environ cinquante personnes
auraient été tuées des deux côtés pendant le
combat qui suivit entre les troupes et les
bandes révolutionnaires, et quelques arres-
tations ont été opérées. On n'a pas jusqu'à
ce soir reçu d'autres nouvelles. Parmi les
victimes européennes il y a, autant que l'on
sache,quelques Suisses de tués et quatre Ita-
liens et trois Allemands blessés par les ex-
plosions de bombes lancées dans la soirée
du 29. (Reuter.)
Saisie de dynamite.
Rome, 2 mai. Les journaux
blient un télégramme de Salonique «niïon- ]
cent qu'une grande quantité de dynamite a
été découverte dans cette ville. On continue
d'opérer des arrestations. (Reuler.)
Le calme rétabli.
Constantinople, 2 mai. D'après des dé-
pêches de Salonique datées d'hier soir, il n'y
pas eu de désordres dans la journée. Deux
cuirassés et une canonnière-torpilleur autri-
chiens sont arrivés à Salonique. (Reuter.)
Irritation contre la Bulgarie.
CONSTANTINOPLE, 1er mai. Dans les mi-
lieux officiels turcs, il règne un vif mécon-
tentement contre la Bulgarie et l'on désire
que des mesures extrêmes soient prises con-
tre cette principauté qu'on rend responsa-
ble des désordres actuels. On souhaite
qu'une bonne leçon soit par conséquent don-
née à ce pays. On considère cependant com-
me certain que les puissances ne permet-
tront aucune agression de la Turquie contre
la Bulgarie. Des nouvelles circulent à Us-
kub annonçant que la population serbe de la
Vieille-Serbie se procure des armes venant
de Serbie et du Monténégro. (Renier.)
La résistance albanaise.
CONSTANTINOPLE 1er mai. La commission
spéciale envoyée pour pacifier les Albanais
est toujours à Ipek. On dit que les autorités
essayent maintenant de vaincre l'opposition
albanaise en proposant d'incorporer des Al-
banais dans l'armée régulière pour la dé-
fense du pays. Les consuls à Prisrend ont
télégraphié leurs ambassadeurs'que les
autorités n'avaient pas encore arrêté les
chefs rebelles albanais. On estime que leur
arrestation est indispensable à la pacifica-
tion du pays. A la suite de cette nouvelle,
M. Zinovieff a eu aujourd'hui une audience
du sultan auquel il a demandé de faire ar-
rêter ou de bannir ces Albanais. (Reutef.)
GUILLAUME Il EN ITALIE
L'arrivée à Rome La réception à la gare
Les acclamations sur le parcours.
Rome, 2 mai. La ville est très animée.
Les édifices publics et de nombreuses mai-
sons particulières ont arboré des drapeaux
aux couleurs italiennes et allemandes. Beau-
coup de balcons sont également pavoisés.
Les rues sont décorées comme à l'arrivée
du roi d'Angleterre; mais les coujeurs an-
glaises ont cédé la place aux couleurs alle-
mandes.
Les troupes font la haie.
Le roi, en uniforme de général, avec des
décorations allemandes, accompagné des
princes se rend à la gare dans des voitures
de gala escortées de cuirassiers. Il y arrive
à quatre heures quarante; au milieu des ac-
clamations.
L'intérieur de la gare est décoré de dra-
peaux et de fleurs.
A cinq heures seize, le train impérial entre
en gare. L'empereur Guillaume II porte l'u-
niforme des hussards de la Mort et des dé-
corations italiennes. Il descend du train,
suivi par le prince héritier d'Allemagne et le
prince Eitel, tous deux en grand uniforme
de la garde.
Les souverains s'embrassent trois fois
avec une extrême cordialité. Puis l'empereur
salue le roi et les princes italiens, et le roi
d'Itah'e salue les princes allemands.
L'empereur passe la revue de la compa-
gnie d'honneur; après quoi, les souverains.
pénètrent dans le salon royal où ont lieu
les présentations, entre autres de MM. Za-
nardelli, de Bülow, le maréchal de Walder-
see, des autorités et des suites des deux sou-
verains.
Le cortège se rend au Quirinal, au milieu
d'ovations continuelles.
Place Esedra, le maire entouré des ad-
joints et d'huissiers en uniformes histori-
ques, avec des drapeaux des différentes épo-
ques de Rome, présente le salut de la ville de
Rome à l'empereur, qui à chaque phrase sa-
lue militairement.
L'empereur dit qu'il est heureux de se
trouver à Rome, ville qu'il aime et qui est
habitée par un peuple qui lui est si cher. La
foule lui fait à ce moment une ovation im-
mense et frénétique. L'empereur, relevant
cette manifestation imposante, dit au maire
qu'il en est profondément reconnaissant.
Les souverains et les princes arrivent au
Quirinal à cinq heures quarante-cinq.
Une foule immense, rompant les cordons
de troupes, envahtt la place au milieu d'un
enthousiasme indescriptible, agitant ses
chapeaux et ses mouchoirs.
Les souverains ont dû se montrer deux
fois au balcon avec la reine et les princes
allemands et italiens. Ils y sont restés ,Ion-
guement,pendant que les acclamations conti-
nuaient, frénétiques. On criait Vive le roi
Vive l'empereur Vive' la reine!
(Havas.)
Le salut de Léon XIII
Rome 2 mai. Le cardinal Rampolla est
allé cet la légation de Prusse
auprès du Vatican, pour souhaiter la bien-
venue au roi Guillaume, au nom du pape.
Le cardinal Rampolla a été reçu par le
baron de Rotenhan, ministre de Prusse,
avec lequel il s'est entretenu pendant quinze
minutes. L'impression en Angleterre.
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. Les journaux jusqu'à
présent ne publient presque aucune nou-
velle sur la visite de l'empereur d'Allema-
gne à Rome. L'opinion qu'on a sur ce voyage
est assez curieuse et elle fait ressortir clai-
rr ment la haine qu'on ressent ici pour tout
ce qui est allemand. Quoique la visite de
Guillaume II ait été décidée, comme on le
sait, depuis longtemps, on cherche se per-
suader que l'empereur d'Allemagne fait uni-
quement cette visite pour effacer l'impres-
sion causée par l'accueil très cordial que
Rome a fait au roi Edouard il y a peu de
jours et que Paris lui fait aujourd'hui.
On n'ignore pas, d'autre part, que le roi
Edouard aura à rendre les Visités qu'il a re-
çues des représentants des cours européen-
r.es, lors de son couronnement, or, bien que
l'on ne sache encore rien de certain au su-
jet des, visites éventuelles du roi Edouard
aux cours de Saint-Pétersbourg, de Vienne
et de Berlin, une partie de l'opinion, des à
présent, prend prématurément position con-
tre tout projet de visite à l'Allemagne.
LES DÉSORDRES DE RlSCHINEFF
Détails circonstanciés Le bilan de l'émeute.
Saint-Pétersbourg, 29 avril. Des comp-
tes rendus circonstanciés qu'on reçoit main-
tenant de Kischineff donnent des rensei-
gnements complémentaires terribles sur les
événements du dimanche et du lundi de Pâ-
ques. La population juive a été livrée à. une
foule fanatique. Certaines parties de la ville
semblent avoir été ravagées par des barba-
res Les boutiques et les magasins de plu-
sieurs rues ont été complètement démolis.
Fendant les émeutes, après que les quartiers
juifs eurent été mis à sac, on pouvait voi
des hommes dans les rues enlevant leurs
habits en lambeaux et les remplaçant pa
des habits neufs volés aux juifs. De grandes
quantités de marchandises ont été empor-
tées par des violeurs hardis et ce qu'on ne
pcnvait pas emporter a été détruit.
Un fait étrange à signaler c'est la con-
duite des personnes des hautes classes pen-
dant les émeutes. Elles se promenaient en
voiture, regardant comme un spectacle cu-
rieux les actes de sauvagerie commis par
la foule. On estime que pendant ces deux
jours trente-sept juifs ont été tués, soixante-
deux ont été dangereusement blessés et en-
dit'on deux cent cinquante ont reçu des bles-
sures légères. (Rouler.)
LES «SALONS» DE LONDRES
Le' vernissage â'l' Academy » L'èxpôsî-^
tion française aux Grafton Galleries n.
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particûlier. Hier avait lieu le ver-
nissage du Salon de Londres qu'on appelle
« The Academy n. Très peu de monde y a.
assisté. Comme d'habitude, tin compte beau-
coup de portraits, dont quelques-uns seule-
ment méritent des éloges. La plus grande
partie est au-dessous de la moyenne. Quant
à la sculpture, le Royaume-Uni ne possé-
dant actuellement aucun sculpteur de mar-
que, cette section n'offrirait aucun intérêt si
l'on n'avait pas exposé deux oeuvres de
premier ordre dues à un sculpteur italien,
le commandeur Pietro Canonica le buste
du fils du duc d'Aoste et un buste de femme
représentant le Printemps. Ce sont de véri-
tables chefs-d'œuvre.
Une exposition d'environ deux cents ta-
bleaux des peintres français les plus en vue
est également ouverte aux Grafton Galleries.
Elle attire beaucoup de monde. Le public
s'arrête surtout devant les toiles de Puvis
de Chavannes la Décollation de saint Jean-
Baptiste de Gaston Guignard Avant l'o-
rage, et de Paul Baignères Elude de jeune
lemme- Le banquet d'ouverture.
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dont particulier. Le banquet donné cha-
que année à l'ouverture du Salon londo-
nien The Academy a eu lieu ce soir à
Burlington House. C'est un banquet excep-
tionnel, auquel les hommes les plus distin-
gués du Royaume-Uni ont coutume d'assis-
ter. Le prince de Galles a répondu au toast
que le président de l'Academy a porté à la
santé du roi, de la reine et de la famille
royale. Son Altesse royale a dit '« L'obscu-
rité des jours de la maladie récente du roi
a été éclairée par le fait que chaque habi-
tent du pays était de cœur avec la famille
royale dans son épreuve terrible. Les évé-
nements profondément intéressants du
voyage du roi ont été suivis avec la plus
grande attention ici, et tous ses sujets sa-
vent apprécier la réception très cordiale
qi^on lui a faite dans les capitales du Portu-
gal, de l'Italie et de la France. »
M. Brodrick, ministre de la guerre, a ré-
pondu au toast en l'honneur de l'armée. Le
vice-amiral sir J. Fisher, dans un. discours
très spirituel, a pris la parole pour la marine
britannique le comte Halsbury, tord-chan-
celier et président de la Chambre des lords,
a répondu au toast que le président a porté
au gouvernement de Sa Majesté. Le doc-
teur Joachim, qui se trouvait parmi les con-
vives, a répondu au toast porté à la musi-
que et a dit que le publics anglais avait tou-
jours encouragé la musique. Le lord-maire
Je Londres et l'archevêque de Canterbury
ont pris la parole ensuite.
LES CONGRÉGATIONS
Interview d'un vicaire général Le public
est indifférent.
Albi, 2 mai. Le Journal du Tarn publie
une interview du vicaire général de Mgr Mi-
gnot, archevêque d'Albi.
L'archevêque conseille aux communautés
de fermer au public les portes de leurs cha-
pelles. Par là il garantit aux communautés
la jouissance de leurs chapelles, sauve les
communautés d'un danger réel et prépare
un terrain d'entente pour l'avenir, tout en
donnant aux pouvoirs publics un témoignage
de déférence envers la loi.
Parlant de l'agitation provoquée, l'inter-
viewé ajoute » 11 ne faut pas se dissimuler
que le public reste profondément indifférent
à nos querelles, les expulsions des religieux
l'ont à peine ému il ne faut donc pas se
faire illusion sur le bruit qui se fait. »
(Havas.)
V. BRISSON A MARSEILLE
Le leader radical rend compte de son mandat
Eloge de M. Combes.
Marseille, 2 mai.– Ce soir, à neuf heures
et demie, M. Brisson a rendu compte de son
mandat devant ses électeurs. Ils étaient trois
mille environ, réunis dans l'établissement
des Cinq cents couverts », aux Chartreux.
On a fait au leader du parti radical une ova-
tion indescriptible, et M. Combes, dont M.
Brisson a fait hautement l'éloge, a été l'ob-
jet d'une manifestation enthousiaste.
L'or.dre du jour suivant a été voté':
Les électeurs républicains de la quatrième
circonscription de Marseille, réunis au nom-
bre de 3,000, aux « Cinq cents couverts », salle
Juvénal, acclament le grand citoyen Brisson,
le félicitent sur sa ligne de conduite politique.
sur son projet de loi sur l'enseignement, sur
sa lutte contre les congrégations, le prient de
transmettre à M. le président du conseil des
ministre, au grand Combes, l'assurance de
leur entier dévouement, de leur profond atta-
chement à la République, laïque, démocrati-
que et sociale.
On s'est séparé aux cris de « Vive Bris-
son Vive le ministère Combes Vive la Ré-
publique o et l'on a accompagné la voiture
de M. Brisson pendant plus de trois cents
mètres en répétant ces mêmes cris.
(Paris-Nouvelles.)
CHEZ LES DOCKERS ]
Etat stationnaire Les patrons acceptent 1
la situation Demande de nouvelle 1
entrevue. 1
MARSEILLE, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. La situation n'a pas va-
rié. Plus de cinq mille ouvriers sont répartis
dans les divers chantiers et partout l'anima-
tion est très'grande. Les ouvriers sont déci-
dés à ne travailler que jusqu'à midi; les en-
trepreneurs font contre mauvaise fortune
bon cœur et acceptent la situation; ils em-
bauchent tous les ouvriers qui se présentent
le matin, mais donnent la préférence à leurs
anciens ouvriers, ce qui laisse augurer que
l'accord n'est pas loin de se faire.
Ce soir, à la Bourse du travail, Manot a
déclaré que M. Chunot, maire de Marseille,
l'avait fait prier de passer à la mairie. » Je
crois savoir, a dit le secrétaire des dockers,
qu'il s'agit d'une nouvelle proposition d'ar-
bitrage Non non pas d'arbitrage
ont crié les ouvriers, et il a été décidé qu'on
ne tiendrait aucun compte des tardives pro
positions de conciliation.
Cependant, pour arriver à terminer le con-
flit il a été décidé que la commission qui a
déjà été en pourparlers avec les patrons, pro-
posera à ces derniers une nouvelle entrevue,
mais à la condition expresse que le principe
de la journée de neuf heures à 6 francs, riéjà
accepté par la majorité des entrepreneurs,
ne sera pas mis en discussion. Cette propo-
sition sera soumise dès demain matin au
président du Syndicat des entrepreneurs de
manutention.
Lettres anonymes Un engin explosif
Les résultats de l'enquête.
Nice, 2 mai. Le parquet de Nice informe
en ce moment au sujet d'une grave affaire
de chantage dont est victime la baronne R.
qui habite une villa du boulevmu vit.iu»--
Cette dame avait reçu de Paris diverses
lettres anonymes verse-
ment d'une somme de 25,000 francs. Son cor-
respondant anonyme la menaçait, en cas de
refus, d'aller se suicider sous ses fenêtres.
La baronne n'ayant pas tenu compte de
es injonctions, a reçu, ces jours derniers,
et toujours de Paris, un petit colis qui fit ex-
losion quand elle l'ouvrit.
Par bonheur, l'engin rata en partie, et la
baronne ne fut pas blessée. Elle se décida
lors à porter plainte et le parquet ouvrit
ne information.
Celle-ci a eu pour effet d'établir 1 identité
fie l'expéditeur du 'dangereux colis ;'il en1 ?ê><
ulte que ce malfaiteur anonyme habiterait
EMBARCATION CHAVIRÉE
Un drame à l'embouchure de la Seine
Deux victimes.
LE HAVRE, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. Un double accident s'est
produit hier, à l'embouchure de la Seine.
Deux pêcheurs, les frères Albert Mesenge,
âgé de vingt et un .ans, et François, âgé de
seize ans, tous deux demeurant avec leur
mère, 1, Grand-Quai, à Harfleur, étaient al-
lés pêcher en Seine, avec le canot Albert,
appartenant à un de leurs amis, Alfred Le-
iebvre..
Vers deux heures de l'après-midi, les deux
frères se trouvaient en face de Saint-Vigor,
à peu de distance des digues, lorsque, tout
à coup, une saute de vent fit chavirer l'em-
barcation. Les deux pêcheurs furent préci-
pités dans le fleuve. François Mesenge dis-
parut aussitôt avec le canot qui couta. Son
frère parvint à se soutenir sur l'eau, en sai-
sissant un aviron qui flottait. Il demeura
dans cette situation pendant plus de trois
quarts d'heure, luttant contre la mort. Des
ouvriers occupés sur les digues, n'ayant au-
cun canot à leur disposition, assistèrent im-
puissants à cette lente agonie. Enfin, à bout
de forces, le malheureux lâcha prise et fut
englouti.
Informés de ce double accident, les pê-
cheurs d'Harileur, de Sandouville et de Samt-
Vigor, partirent à la recherche des deux
corps, qui ne purent être retrouvés.
AU MAROC
MADRID, 2 mai. Un télégramme de Me-
lilla annonce que cinq régiments ont quitté
Fez et sont en marche-sur Tesa. On dit que
le sultan partira pour le pays du Riff avec
des troupes levées parmi les Kabyles, dans
le but de châtier les insurgés. On dit égale-
ment que la situation a Tétuan est de nou-
veau mauvaise. ÇReuter.i
Tanger, 2 mai. Un vapeur anglais part-
de bonne heure ce matin pour Arzila afin
d'emmener quelques-uns des habitants,
n'est pas encore rentré, de sorte qu'on n'a
aucune nouvelle aujourd'hui.
Les troupes envoyées par terre s'avan-
cent contre les Raizuhs et on s'attend à re-
cevoir d'un moment à l'autre la nouvelle du
débloquement d'Arzila. (Havas.)
DÉMISSION D3JN MINISTRE SERBE
BELGRADE, 2 mai. Le ministre de l'ins-
truction publique, M. Lasarevitch, radical,
a donné sa démission. 11 sera remplacé par
le sénateur Chivanovitch, libéral. (Havas.) ]
LE I" MAI EN RUSSIE
Tomsk, 2 mai. Des troubles ont,eu lieu
le lw mai. Le drapeau rouge a été promené,
déployé, au milieu de chants interdits. Il n y
a cependant pas eu besoin de demander l'in-
tervention de la troupe, les meneurs et un
grand nombre de perturbateurs ayant été
arrêtés par la police. (Havas.)
M. CHAUMIE EN GRÈCE
DELPHES, 2 mai. -Les fêtes de Delphes ont
eu lieu conformément au programme.
La population a acclamé M. Chaumié et
les ministres grecs.
Le ministre de l'instruction publique de
France et les ministres grecs ont parlé des
liens qui unissent la France à la Grèce.
(Havas.)
AUTOUR DU VOYAGE DE M. ROOSEVELT
Londres, 2 mai. De notre correspon-
dont particulier. Les journaux du soir pu-
blient le télégramme suivant de New- York
n Une dépêche de Topeka annonce qu'un
Irlandais nommé Murphy a, par esprit de
bravade, sauté deux fois sur la voiture dans
laquelle se trouvait le président Roosevelt.
Murphy a déclaré qu'il avait décidé de fah'c
une promenade avec le président. Il a ma
deux fois jeté en bas de la voiture, mais
ccmme il persistait dans ses tentatives il a
été arrêté. Le président a paru très amusé
de,la persévérance têtue de Murphy.
LA VISITE DU TSAR A ROME
ROME, 2 mai. -La Tribuva et le Giornale
d'Italie démentent la nouvelle de la pro-
chaine visite de l'empereur Nicolas à Rome.
(Reuter.)
LE LORD-MAIRE A BRUXELLES
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. Sir Marcus Samuel, lord-
maire de Londres, en compagnie de lady
Marcus et des shérifs de la Cité de Londres
et de leurs dames, artira mercredi prochain
pour Bruxelles, ou il rendra visite à M.
Emile de Mot, maire de la capitale belge.
Les hôtes anglais descendront à l'hôtel Bel-
le;vue. Jeudi soir, ils dîneront au palais
royal avec le roi Léopold. Un banquet leur
sera offert vendredi soir à l'Hôtel de Ville
nar M. de Mot. et ils assisteront ensuite à
une représentation de gala au théâtre de la
Monnaie. Samedi soir, le maire donnera à
l'Hôtel de Ville un bal en l'honneur de ses
hôtes londoniens. Les visiteurs quitteront
Bruxelles pour Londres le lendemain.
MORT DE M. LOUIS SILVELA
Madrid, 2 mai. M. Louis Silvela, frère
du président du conseil, ancien professeur,
membre de l'Académie espagnole, comman-
deur de la Légion d'honneur, est mort ce
matin. (Hauas,)
ÉMEUTE DEMENTIE
Port-of-Spain, (Trinité), 2 mai. La nou-
velle que quinze hommes du croiseur an-
glais Pallas, ont été tués, et qu'un certain
nombre ont été blessés mardi, dans une
émeute à Port-of-Spain, est dénuée de fon-
dement. Il n'y a pas eu de désordres de quel-
que nature que ce soit, et Port-of-Spain est
très calme. (Reuter.)
NCENDIES DE FORÊTS AUX ÉTATS-UNIS
New-York, 2 mai. Un incendie de fo-
rêts des plus graves et des plus désastreux,
comme on n'en avait pas eu à déplorer de-
puis longtemps, fait rage dans l'Adiron-
dachs. La Stevens House, sur le lac Placid,
et l'hôtel Starmand ,près du lac de Saranac,
ont été détruits. La scierie Hurd, qui était
la plus importante des Etats-Unis, a été com-
piétement- incendiée, ainsi qu'un certain
nombre d'autres scieries et de « camps n.
T.'nnraflnn de neice de vendredi a eu raison
lu sinistre en quelques endroits.
On annoncé qu'un autre incendie de fo-'
rets a détruit la ville de Cressforks, en Pen-
3ylvanie. Les pertes sont évaluées à plus
e dix millions. On craint qu'un certain
ombre d'enfants aient péri dans les flam-
'tes. Toute communication avec la ville est
empiétement interrompue et le feu fait
ujours rage. (La{(an.)
COLLISION DE TRAINS A BERLIN
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particutier. On mande de Berlin aux
u rnaux du soir qu'un accident terrible
est produit ce matin à la gare de Friedrich-
rasse. Un train se dirigeant vers Pots-
jem a tamponné un train venant de la
russe orientale qui était arrêté en gare.
eux personnes ont été tuées et sept autres
<§it été blessées. On ignore jusqu'à présent
véritable cause de l'accident.
'UNE CATASTROPHE AUX ÉTATS-UNIS
CLEVELAND (Ohio), 2 mai. Une fabrique'
de ,torpiUes.-a éclaté. De 25. à 50 .maisons du,
voisinage ont été soit démolies, soit forte-
ment ehdommagées.
Pas'un groupe de maisons n'est resté in-
tact dans un périmètre d'un demi-mille.
Il y a eu plusieurs tués et une cinquan-
taine de blessés. (Havas.)
ÉCHOS & NOUVELLE
a JOURNAL OFFICIEL»
Le Journal o({iciel publie ce matin
Finances. Une décision fixant ainsi qu'il
suit l'intérêt attaché aux bons du Trésor à
partir du 4 mai inclusivement 1 pour l!)0 pour
les bons d'un mois à moins de trois nuis
pour 100 pour les bons de trois mois à un an.
Marine, Une décision nommant officier
d'ordonnance du ministre le lieutenant de
vaisseau Martel, de l'Ikna.
Une décision admettant à faire valoir ses
droits à la retraite, à titre d'ancienneté de ser-
vices et sur sa demande, l'agent de jre classe
Moreau, du personnel administratif de gestion
et d'exécution.
LES RUSSES EN MANDCHOURIE
De Cleveland au New York Herald
Le professeur Frédéric Wright, d'Oberlin
Collège, qui a fait, il y a de cela deux ans,
un long voyage en Mandchourie, approuve la
ligne de conduite adoptée par le gouverne-
ment russe en Mandchourie.
Il a déclaré dans une conférence que les Rus-
ses avaient pleinement raison d'envoyer des
troupes pour protéger leurs propriétés.
« Ce ne sera pas une grande calamité pour
le reste du monde si la Russie entre pacifie
quemént en possession de la vaste région si-
tuée au sud de l'Amour. »
Le développement de la Mandchouiie qui se
produira sous l'influence de la Russie, va créer
une plus grande demande pour les produits
américains
LA CANDIDATURE DE M. CLEVELAND
De New-York au New Yqrh Herald
Un mouvement en faveur de la réelection de
M Cleveland à la présidence de la République
des Etats-Unis se manifeste de nouveau. Déjà,
il y a deux mois, le New York Herald avait mis
cette candidature en avant, mais sans rencon-
trer une approbation aussi grande qu'à l'heure
actuelle.
Cette semaine, sur son parcours de Philadel-
phie à Saint-Louis, l'ancien président a été ac-
clamé par une foule enthousiaste.
M. Cleveland est, avec M. Bryan, le candi-
dat des démocrates.
LE COSTUME EN AFGHANISTAN
De Bombay au Rappel
L'émir d'Afghanistan a promulgué une nou-
velle loi somptuaire concernant les costumes.
Il y est enjoint à tous les mahométans d'avoir
des culottes qui laissent au moins la cheville
PRONOSTICS DES JOURNAUX DE CE MATIN
COURSES A LONGCHAMP Dimanche 3 mai, à 2 heures.
JOURNAUX l'Ecole !omit.. l'Esplanade Prix Daru du printemps Point-du-Jour de Virotlay
\ehatih. -liiT^SF6^ •••& _j_j_g_
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LE GAULOIS Discret Sœur Louise Malgré Tout Shebdiz Cap de Jon: Wide âwake
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L'ÉCHO DE PARIS Discret j°jP~ Ee Ed Blanc Shebdiz Gallon Wi^gge
L'INTRANSIGEANT, Rosière Hennebont Caïus Fanion Galion Wide Awale
nEwmmsALo^^ *«_•$&& .&
libre. Aux hommes des classes aisées. -la nou«
velle loi prescrit une tenue simple, etle leur
interdit l'usage des passepoils en or. Les fem-
mes mahométanes devront dorénavant porter
des bourras (manteaux) de couleur Khagi.
ARTICLES POLITIQUES
L'Autorité, M. P. de Cassagnac (sous le Litre
ci Pas de Dieu, pas d'hommes r*
CHaque fois qu'un hcmme s'agite dans la
foule, on regarde, on croit que c'est-Lui, puis
découragé, on détourne la-tête.
Clovis ne vient pas et c'est Fachoda qui
remplace Tolbiac, comme c'est Mme Loubet
qui remplace Clotilde, grâce au chapelet béni
par le pape.
Quant aux femmes de Saragosse. à celles
qui se battaient,,non point pour les murs de
leur ville assiégée, mais pour les murs de leur
temple détruit, pour leur Dieu, où sont-elles 7
A part quelques-unes, nobles et vaillantes
entre toutes, elles continuent de mener leur
vie frivole, tout à leur plaisir, à;leurs fêtes, et
les journaux ne cessent d'enregistrer les an-
nonces et réclames de festins et de concerts
qu'elles ont l'impudeur de payer afin que
l'on sache bien que, pendant que la France
chrétienne pleure, elles, elles s'amusent..
Aussi répéterons-nous le lugubre refrain
d'Alexandre Dumas « Pas de Dieu, pas de fa-
mille. Pas de patrie, pas d'hommes
L'Intransigeant, M, H. Rochefoet (sous le t2-
tre « tes Deux alliances, >)
Si ces diversés causes d'antipathie entre
nous et les Anglais ne semblent pas suffisan-
tes aux gens qui attendaient des nouvelles
d'Edouard VII de l'autre côté du pont de la
Concorde, nous voudrions savoir ce qu'il leur.
faut de plus pour établir l'hostilité constante
de l'Angleterre à notre égard. Quel profit nous
rapporterait d'ailleurs une alliance avec une
nation dont les soldats' ne se battent pas et
dont la marine, en caa de choc entre la France
et l'Allemagne, ne nous serait d'aucune uti-
lité Un enfant de trois ans, pourvu qu'il ne tut
pas payé par les hébreux, comprendrait que la
Russie est la seule puissance qui puisse nous
protéger contre une agression allemande, puis-
que le tsar, à l'ouest, de son empire, et nous, à
l'est du territoire français, serions en état de
tenir constamment entre deux feux 1 armée
ennemie. •
Nous rejetons l'alliance anglaise parce que
nous n'en avons pas besoin, et nous nous en
tenons à l'alliance russe parce qu'il nous est
impossible de nous en passer.
La Petite République, M. FOURNIÈRE (à propOi
de la visite d'Edouard VII )
Les travailleurs parisiens ont compris la
signification de cette visite royale. Ils savent
qu'elle est, d'une part, une protestation contre
ceux qui s'acharnent à exciter l'un contre 1 au-
tre les peuples des deux rives de la Manche,
et que d'autre part Ceux qui, luttent pour pa-
cifier le monde en recevront un grand encou-
ragement Ah comme les chauvins anglais
escomptaient, comme ils sollicitaient de tous
leurs vœux impies lés fautes que nos Mille-
voye, nos Rochefort et autres échauffés du na-
tionalisme'poussaient les Parisiens à commet-
Et voici les chauvins d'outre-Manche aussi,
quinauds que nos jingbes.
Le Rappel, M. CH. Bos (à propos des oalas
de la Coanédie-Française et de l'Opéra)
Ainsi donc, femmes galantes, généraux, no-
blesse de l'ancien régime, fonctionnaires et
élus du peuple relégués au paradis théâtral,
telle est la République qui a été présentée au
roi d'Angleterre. Touchante attention. L'an-
cien prince de Galles a dû se dire que Paris
n'a pas changé depuis l'Empire puisque le
demi-monde, l'état-major, le faubourg Saint-
Germain et l'administration sont toujours les
maîtres de notre patrie, Il a pu penser aussi
que la France avait cessé d'être le pays de la
Révolution puisque ses représentants tiennent
dans la République un rôle si peu important
qu'on peut les mettre aux places à dix.sous.
Le protocole aurait pu se figurer que, dans
une démocratie, il y a autre chose que les gé-
néràux, les fonctionnaires, les ennemis du
régime et la galanterie.. A quand la suppres-
sion du protocole.
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cent qu'une grande quantité de dynamite a
été découverte dans cette ville. On continue
d'opérer des arrestations. (Reuler.)
Le calme rétabli.
Constantinople, 2 mai. D'après des dé-
pêches de Salonique datées d'hier soir, il n'y
pas eu de désordres dans la journée. Deux
cuirassés et une canonnière-torpilleur autri-
chiens sont arrivés à Salonique. (Reuter.)
Irritation contre la Bulgarie.
CONSTANTINOPLE, 1er mai. Dans les mi-
lieux officiels turcs, il règne un vif mécon-
tentement contre la Bulgarie et l'on désire
que des mesures extrêmes soient prises con-
tre cette principauté qu'on rend responsa-
ble des désordres actuels. On souhaite
qu'une bonne leçon soit par conséquent don-
née à ce pays. On considère cependant com-
me certain que les puissances ne permet-
tront aucune agression de la Turquie contre
la Bulgarie. Des nouvelles circulent à Us-
kub annonçant que la population serbe de la
Vieille-Serbie se procure des armes venant
de Serbie et du Monténégro. (Renier.)
La résistance albanaise.
CONSTANTINOPLE 1er mai. La commission
spéciale envoyée pour pacifier les Albanais
est toujours à Ipek. On dit que les autorités
essayent maintenant de vaincre l'opposition
albanaise en proposant d'incorporer des Al-
banais dans l'armée régulière pour la dé-
fense du pays. Les consuls à Prisrend ont
télégraphié leurs ambassadeurs'que les
autorités n'avaient pas encore arrêté les
chefs rebelles albanais. On estime que leur
arrestation est indispensable à la pacifica-
tion du pays. A la suite de cette nouvelle,
M. Zinovieff a eu aujourd'hui une audience
du sultan auquel il a demandé de faire ar-
rêter ou de bannir ces Albanais. (Reutef.)
GUILLAUME Il EN ITALIE
L'arrivée à Rome La réception à la gare
Les acclamations sur le parcours.
Rome, 2 mai. La ville est très animée.
Les édifices publics et de nombreuses mai-
sons particulières ont arboré des drapeaux
aux couleurs italiennes et allemandes. Beau-
coup de balcons sont également pavoisés.
Les rues sont décorées comme à l'arrivée
du roi d'Angleterre; mais les coujeurs an-
glaises ont cédé la place aux couleurs alle-
mandes.
Les troupes font la haie.
Le roi, en uniforme de général, avec des
décorations allemandes, accompagné des
princes se rend à la gare dans des voitures
de gala escortées de cuirassiers. Il y arrive
à quatre heures quarante; au milieu des ac-
clamations.
L'intérieur de la gare est décoré de dra-
peaux et de fleurs.
A cinq heures seize, le train impérial entre
en gare. L'empereur Guillaume II porte l'u-
niforme des hussards de la Mort et des dé-
corations italiennes. Il descend du train,
suivi par le prince héritier d'Allemagne et le
prince Eitel, tous deux en grand uniforme
de la garde.
Les souverains s'embrassent trois fois
avec une extrême cordialité. Puis l'empereur
salue le roi et les princes italiens, et le roi
d'Itah'e salue les princes allemands.
L'empereur passe la revue de la compa-
gnie d'honneur; après quoi, les souverains.
pénètrent dans le salon royal où ont lieu
les présentations, entre autres de MM. Za-
nardelli, de Bülow, le maréchal de Walder-
see, des autorités et des suites des deux sou-
verains.
Le cortège se rend au Quirinal, au milieu
d'ovations continuelles.
Place Esedra, le maire entouré des ad-
joints et d'huissiers en uniformes histori-
ques, avec des drapeaux des différentes épo-
ques de Rome, présente le salut de la ville de
Rome à l'empereur, qui à chaque phrase sa-
lue militairement.
L'empereur dit qu'il est heureux de se
trouver à Rome, ville qu'il aime et qui est
habitée par un peuple qui lui est si cher. La
foule lui fait à ce moment une ovation im-
mense et frénétique. L'empereur, relevant
cette manifestation imposante, dit au maire
qu'il en est profondément reconnaissant.
Les souverains et les princes arrivent au
Quirinal à cinq heures quarante-cinq.
Une foule immense, rompant les cordons
de troupes, envahtt la place au milieu d'un
enthousiasme indescriptible, agitant ses
chapeaux et ses mouchoirs.
Les souverains ont dû se montrer deux
fois au balcon avec la reine et les princes
allemands et italiens. Ils y sont restés ,Ion-
guement,pendant que les acclamations conti-
nuaient, frénétiques. On criait Vive le roi
Vive l'empereur Vive' la reine!
(Havas.)
Le salut de Léon XIII
Rome 2 mai. Le cardinal Rampolla est
allé cet la légation de Prusse
auprès du Vatican, pour souhaiter la bien-
venue au roi Guillaume, au nom du pape.
Le cardinal Rampolla a été reçu par le
baron de Rotenhan, ministre de Prusse,
avec lequel il s'est entretenu pendant quinze
minutes. L'impression en Angleterre.
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. Les journaux jusqu'à
présent ne publient presque aucune nou-
velle sur la visite de l'empereur d'Allema-
gne à Rome. L'opinion qu'on a sur ce voyage
est assez curieuse et elle fait ressortir clai-
rr ment la haine qu'on ressent ici pour tout
ce qui est allemand. Quoique la visite de
Guillaume II ait été décidée, comme on le
sait, depuis longtemps, on cherche se per-
suader que l'empereur d'Allemagne fait uni-
quement cette visite pour effacer l'impres-
sion causée par l'accueil très cordial que
Rome a fait au roi Edouard il y a peu de
jours et que Paris lui fait aujourd'hui.
On n'ignore pas, d'autre part, que le roi
Edouard aura à rendre les Visités qu'il a re-
çues des représentants des cours européen-
r.es, lors de son couronnement, or, bien que
l'on ne sache encore rien de certain au su-
jet des, visites éventuelles du roi Edouard
aux cours de Saint-Pétersbourg, de Vienne
et de Berlin, une partie de l'opinion, des à
présent, prend prématurément position con-
tre tout projet de visite à l'Allemagne.
LES DÉSORDRES DE RlSCHINEFF
Détails circonstanciés Le bilan de l'émeute.
Saint-Pétersbourg, 29 avril. Des comp-
tes rendus circonstanciés qu'on reçoit main-
tenant de Kischineff donnent des rensei-
gnements complémentaires terribles sur les
événements du dimanche et du lundi de Pâ-
ques. La population juive a été livrée à. une
foule fanatique. Certaines parties de la ville
semblent avoir été ravagées par des barba-
res Les boutiques et les magasins de plu-
sieurs rues ont été complètement démolis.
Fendant les émeutes, après que les quartiers
juifs eurent été mis à sac, on pouvait voi
des hommes dans les rues enlevant leurs
habits en lambeaux et les remplaçant pa
des habits neufs volés aux juifs. De grandes
quantités de marchandises ont été empor-
tées par des violeurs hardis et ce qu'on ne
pcnvait pas emporter a été détruit.
Un fait étrange à signaler c'est la con-
duite des personnes des hautes classes pen-
dant les émeutes. Elles se promenaient en
voiture, regardant comme un spectacle cu-
rieux les actes de sauvagerie commis par
la foule. On estime que pendant ces deux
jours trente-sept juifs ont été tués, soixante-
deux ont été dangereusement blessés et en-
dit'on deux cent cinquante ont reçu des bles-
sures légères. (Rouler.)
LES «SALONS» DE LONDRES
Le' vernissage â'l' Academy » L'èxpôsî-^
tion française aux Grafton Galleries n.
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particûlier. Hier avait lieu le ver-
nissage du Salon de Londres qu'on appelle
« The Academy n. Très peu de monde y a.
assisté. Comme d'habitude, tin compte beau-
coup de portraits, dont quelques-uns seule-
ment méritent des éloges. La plus grande
partie est au-dessous de la moyenne. Quant
à la sculpture, le Royaume-Uni ne possé-
dant actuellement aucun sculpteur de mar-
que, cette section n'offrirait aucun intérêt si
l'on n'avait pas exposé deux oeuvres de
premier ordre dues à un sculpteur italien,
le commandeur Pietro Canonica le buste
du fils du duc d'Aoste et un buste de femme
représentant le Printemps. Ce sont de véri-
tables chefs-d'œuvre.
Une exposition d'environ deux cents ta-
bleaux des peintres français les plus en vue
est également ouverte aux Grafton Galleries.
Elle attire beaucoup de monde. Le public
s'arrête surtout devant les toiles de Puvis
de Chavannes la Décollation de saint Jean-
Baptiste de Gaston Guignard Avant l'o-
rage, et de Paul Baignères Elude de jeune
lemme- Le banquet d'ouverture.
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dont particulier. Le banquet donné cha-
que année à l'ouverture du Salon londo-
nien The Academy a eu lieu ce soir à
Burlington House. C'est un banquet excep-
tionnel, auquel les hommes les plus distin-
gués du Royaume-Uni ont coutume d'assis-
ter. Le prince de Galles a répondu au toast
que le président de l'Academy a porté à la
santé du roi, de la reine et de la famille
royale. Son Altesse royale a dit '« L'obscu-
rité des jours de la maladie récente du roi
a été éclairée par le fait que chaque habi-
tent du pays était de cœur avec la famille
royale dans son épreuve terrible. Les évé-
nements profondément intéressants du
voyage du roi ont été suivis avec la plus
grande attention ici, et tous ses sujets sa-
vent apprécier la réception très cordiale
qi^on lui a faite dans les capitales du Portu-
gal, de l'Italie et de la France. »
M. Brodrick, ministre de la guerre, a ré-
pondu au toast en l'honneur de l'armée. Le
vice-amiral sir J. Fisher, dans un. discours
très spirituel, a pris la parole pour la marine
britannique le comte Halsbury, tord-chan-
celier et président de la Chambre des lords,
a répondu au toast que le président a porté
au gouvernement de Sa Majesté. Le doc-
teur Joachim, qui se trouvait parmi les con-
vives, a répondu au toast porté à la musi-
que et a dit que le publics anglais avait tou-
jours encouragé la musique. Le lord-maire
Je Londres et l'archevêque de Canterbury
ont pris la parole ensuite.
LES CONGRÉGATIONS
Interview d'un vicaire général Le public
est indifférent.
Albi, 2 mai. Le Journal du Tarn publie
une interview du vicaire général de Mgr Mi-
gnot, archevêque d'Albi.
L'archevêque conseille aux communautés
de fermer au public les portes de leurs cha-
pelles. Par là il garantit aux communautés
la jouissance de leurs chapelles, sauve les
communautés d'un danger réel et prépare
un terrain d'entente pour l'avenir, tout en
donnant aux pouvoirs publics un témoignage
de déférence envers la loi.
Parlant de l'agitation provoquée, l'inter-
viewé ajoute » 11 ne faut pas se dissimuler
que le public reste profondément indifférent
à nos querelles, les expulsions des religieux
l'ont à peine ému il ne faut donc pas se
faire illusion sur le bruit qui se fait. »
(Havas.)
V. BRISSON A MARSEILLE
Le leader radical rend compte de son mandat
Eloge de M. Combes.
Marseille, 2 mai.– Ce soir, à neuf heures
et demie, M. Brisson a rendu compte de son
mandat devant ses électeurs. Ils étaient trois
mille environ, réunis dans l'établissement
des Cinq cents couverts », aux Chartreux.
On a fait au leader du parti radical une ova-
tion indescriptible, et M. Combes, dont M.
Brisson a fait hautement l'éloge, a été l'ob-
jet d'une manifestation enthousiaste.
L'or.dre du jour suivant a été voté':
Les électeurs républicains de la quatrième
circonscription de Marseille, réunis au nom-
bre de 3,000, aux « Cinq cents couverts », salle
Juvénal, acclament le grand citoyen Brisson,
le félicitent sur sa ligne de conduite politique.
sur son projet de loi sur l'enseignement, sur
sa lutte contre les congrégations, le prient de
transmettre à M. le président du conseil des
ministre, au grand Combes, l'assurance de
leur entier dévouement, de leur profond atta-
chement à la République, laïque, démocrati-
que et sociale.
On s'est séparé aux cris de « Vive Bris-
son Vive le ministère Combes Vive la Ré-
publique o et l'on a accompagné la voiture
de M. Brisson pendant plus de trois cents
mètres en répétant ces mêmes cris.
(Paris-Nouvelles.)
CHEZ LES DOCKERS ]
Etat stationnaire Les patrons acceptent 1
la situation Demande de nouvelle 1
entrevue. 1
MARSEILLE, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. La situation n'a pas va-
rié. Plus de cinq mille ouvriers sont répartis
dans les divers chantiers et partout l'anima-
tion est très'grande. Les ouvriers sont déci-
dés à ne travailler que jusqu'à midi; les en-
trepreneurs font contre mauvaise fortune
bon cœur et acceptent la situation; ils em-
bauchent tous les ouvriers qui se présentent
le matin, mais donnent la préférence à leurs
anciens ouvriers, ce qui laisse augurer que
l'accord n'est pas loin de se faire.
Ce soir, à la Bourse du travail, Manot a
déclaré que M. Chunot, maire de Marseille,
l'avait fait prier de passer à la mairie. » Je
crois savoir, a dit le secrétaire des dockers,
qu'il s'agit d'une nouvelle proposition d'ar-
bitrage Non non pas d'arbitrage
ont crié les ouvriers, et il a été décidé qu'on
ne tiendrait aucun compte des tardives pro
positions de conciliation.
Cependant, pour arriver à terminer le con-
flit il a été décidé que la commission qui a
déjà été en pourparlers avec les patrons, pro-
posera à ces derniers une nouvelle entrevue,
mais à la condition expresse que le principe
de la journée de neuf heures à 6 francs, riéjà
accepté par la majorité des entrepreneurs,
ne sera pas mis en discussion. Cette propo-
sition sera soumise dès demain matin au
président du Syndicat des entrepreneurs de
manutention.
Lettres anonymes Un engin explosif
Les résultats de l'enquête.
Nice, 2 mai. Le parquet de Nice informe
en ce moment au sujet d'une grave affaire
de chantage dont est victime la baronne R.
qui habite une villa du boulevmu vit.iu»--
Cette dame avait reçu de Paris diverses
lettres anonymes verse-
ment d'une somme de 25,000 francs. Son cor-
respondant anonyme la menaçait, en cas de
refus, d'aller se suicider sous ses fenêtres.
La baronne n'ayant pas tenu compte de
es injonctions, a reçu, ces jours derniers,
et toujours de Paris, un petit colis qui fit ex-
losion quand elle l'ouvrit.
Par bonheur, l'engin rata en partie, et la
baronne ne fut pas blessée. Elle se décida
lors à porter plainte et le parquet ouvrit
ne information.
Celle-ci a eu pour effet d'établir 1 identité
fie l'expéditeur du 'dangereux colis ;'il en1 ?ê><
ulte que ce malfaiteur anonyme habiterait
EMBARCATION CHAVIRÉE
Un drame à l'embouchure de la Seine
Deux victimes.
LE HAVRE, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. Un double accident s'est
produit hier, à l'embouchure de la Seine.
Deux pêcheurs, les frères Albert Mesenge,
âgé de vingt et un .ans, et François, âgé de
seize ans, tous deux demeurant avec leur
mère, 1, Grand-Quai, à Harfleur, étaient al-
lés pêcher en Seine, avec le canot Albert,
appartenant à un de leurs amis, Alfred Le-
iebvre..
Vers deux heures de l'après-midi, les deux
frères se trouvaient en face de Saint-Vigor,
à peu de distance des digues, lorsque, tout
à coup, une saute de vent fit chavirer l'em-
barcation. Les deux pêcheurs furent préci-
pités dans le fleuve. François Mesenge dis-
parut aussitôt avec le canot qui couta. Son
frère parvint à se soutenir sur l'eau, en sai-
sissant un aviron qui flottait. Il demeura
dans cette situation pendant plus de trois
quarts d'heure, luttant contre la mort. Des
ouvriers occupés sur les digues, n'ayant au-
cun canot à leur disposition, assistèrent im-
puissants à cette lente agonie. Enfin, à bout
de forces, le malheureux lâcha prise et fut
englouti.
Informés de ce double accident, les pê-
cheurs d'Harileur, de Sandouville et de Samt-
Vigor, partirent à la recherche des deux
corps, qui ne purent être retrouvés.
AU MAROC
MADRID, 2 mai. Un télégramme de Me-
lilla annonce que cinq régiments ont quitté
Fez et sont en marche-sur Tesa. On dit que
le sultan partira pour le pays du Riff avec
des troupes levées parmi les Kabyles, dans
le but de châtier les insurgés. On dit égale-
ment que la situation a Tétuan est de nou-
veau mauvaise. ÇReuter.i
Tanger, 2 mai. Un vapeur anglais part-
de bonne heure ce matin pour Arzila afin
d'emmener quelques-uns des habitants,
n'est pas encore rentré, de sorte qu'on n'a
aucune nouvelle aujourd'hui.
Les troupes envoyées par terre s'avan-
cent contre les Raizuhs et on s'attend à re-
cevoir d'un moment à l'autre la nouvelle du
débloquement d'Arzila. (Havas.)
DÉMISSION D3JN MINISTRE SERBE
BELGRADE, 2 mai. Le ministre de l'ins-
truction publique, M. Lasarevitch, radical,
a donné sa démission. 11 sera remplacé par
le sénateur Chivanovitch, libéral. (Havas.) ]
LE I" MAI EN RUSSIE
Tomsk, 2 mai. Des troubles ont,eu lieu
le lw mai. Le drapeau rouge a été promené,
déployé, au milieu de chants interdits. Il n y
a cependant pas eu besoin de demander l'in-
tervention de la troupe, les meneurs et un
grand nombre de perturbateurs ayant été
arrêtés par la police. (Havas.)
M. CHAUMIE EN GRÈCE
DELPHES, 2 mai. -Les fêtes de Delphes ont
eu lieu conformément au programme.
La population a acclamé M. Chaumié et
les ministres grecs.
Le ministre de l'instruction publique de
France et les ministres grecs ont parlé des
liens qui unissent la France à la Grèce.
(Havas.)
AUTOUR DU VOYAGE DE M. ROOSEVELT
Londres, 2 mai. De notre correspon-
dont particulier. Les journaux du soir pu-
blient le télégramme suivant de New- York
n Une dépêche de Topeka annonce qu'un
Irlandais nommé Murphy a, par esprit de
bravade, sauté deux fois sur la voiture dans
laquelle se trouvait le président Roosevelt.
Murphy a déclaré qu'il avait décidé de fah'c
une promenade avec le président. Il a ma
deux fois jeté en bas de la voiture, mais
ccmme il persistait dans ses tentatives il a
été arrêté. Le président a paru très amusé
de,la persévérance têtue de Murphy.
LA VISITE DU TSAR A ROME
ROME, 2 mai. -La Tribuva et le Giornale
d'Italie démentent la nouvelle de la pro-
chaine visite de l'empereur Nicolas à Rome.
(Reuter.)
LE LORD-MAIRE A BRUXELLES
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particulier. Sir Marcus Samuel, lord-
maire de Londres, en compagnie de lady
Marcus et des shérifs de la Cité de Londres
et de leurs dames, artira mercredi prochain
pour Bruxelles, ou il rendra visite à M.
Emile de Mot, maire de la capitale belge.
Les hôtes anglais descendront à l'hôtel Bel-
le;vue. Jeudi soir, ils dîneront au palais
royal avec le roi Léopold. Un banquet leur
sera offert vendredi soir à l'Hôtel de Ville
nar M. de Mot. et ils assisteront ensuite à
une représentation de gala au théâtre de la
Monnaie. Samedi soir, le maire donnera à
l'Hôtel de Ville un bal en l'honneur de ses
hôtes londoniens. Les visiteurs quitteront
Bruxelles pour Londres le lendemain.
MORT DE M. LOUIS SILVELA
Madrid, 2 mai. M. Louis Silvela, frère
du président du conseil, ancien professeur,
membre de l'Académie espagnole, comman-
deur de la Légion d'honneur, est mort ce
matin. (Hauas,)
ÉMEUTE DEMENTIE
Port-of-Spain, (Trinité), 2 mai. La nou-
velle que quinze hommes du croiseur an-
glais Pallas, ont été tués, et qu'un certain
nombre ont été blessés mardi, dans une
émeute à Port-of-Spain, est dénuée de fon-
dement. Il n'y a pas eu de désordres de quel-
que nature que ce soit, et Port-of-Spain est
très calme. (Reuter.)
NCENDIES DE FORÊTS AUX ÉTATS-UNIS
New-York, 2 mai. Un incendie de fo-
rêts des plus graves et des plus désastreux,
comme on n'en avait pas eu à déplorer de-
puis longtemps, fait rage dans l'Adiron-
dachs. La Stevens House, sur le lac Placid,
et l'hôtel Starmand ,près du lac de Saranac,
ont été détruits. La scierie Hurd, qui était
la plus importante des Etats-Unis, a été com-
piétement- incendiée, ainsi qu'un certain
nombre d'autres scieries et de « camps n.
T.'nnraflnn de neice de vendredi a eu raison
lu sinistre en quelques endroits.
On annoncé qu'un autre incendie de fo-'
rets a détruit la ville de Cressforks, en Pen-
3ylvanie. Les pertes sont évaluées à plus
e dix millions. On craint qu'un certain
ombre d'enfants aient péri dans les flam-
'tes. Toute communication avec la ville est
empiétement interrompue et le feu fait
ujours rage. (La{(an.)
COLLISION DE TRAINS A BERLIN
LONDRES, 2 mai. De notre correspon-
dant particutier. On mande de Berlin aux
u rnaux du soir qu'un accident terrible
est produit ce matin à la gare de Friedrich-
rasse. Un train se dirigeant vers Pots-
jem a tamponné un train venant de la
russe orientale qui était arrêté en gare.
eux personnes ont été tuées et sept autres
<§it été blessées. On ignore jusqu'à présent
véritable cause de l'accident.
'UNE CATASTROPHE AUX ÉTATS-UNIS
CLEVELAND (Ohio), 2 mai. Une fabrique'
de ,torpiUes.-a éclaté. De 25. à 50 .maisons du,
voisinage ont été soit démolies, soit forte-
ment ehdommagées.
Pas'un groupe de maisons n'est resté in-
tact dans un périmètre d'un demi-mille.
Il y a eu plusieurs tués et une cinquan-
taine de blessés. (Havas.)
ÉCHOS & NOUVELLE
a JOURNAL OFFICIEL»
Le Journal o({iciel publie ce matin
Finances. Une décision fixant ainsi qu'il
suit l'intérêt attaché aux bons du Trésor à
partir du 4 mai inclusivement 1 pour l!)0 pour
les bons d'un mois à moins de trois nuis
pour 100 pour les bons de trois mois à un an.
Marine, Une décision nommant officier
d'ordonnance du ministre le lieutenant de
vaisseau Martel, de l'Ikna.
Une décision admettant à faire valoir ses
droits à la retraite, à titre d'ancienneté de ser-
vices et sur sa demande, l'agent de jre classe
Moreau, du personnel administratif de gestion
et d'exécution.
LES RUSSES EN MANDCHOURIE
De Cleveland au New York Herald
Le professeur Frédéric Wright, d'Oberlin
Collège, qui a fait, il y a de cela deux ans,
un long voyage en Mandchourie, approuve la
ligne de conduite adoptée par le gouverne-
ment russe en Mandchourie.
Il a déclaré dans une conférence que les Rus-
ses avaient pleinement raison d'envoyer des
troupes pour protéger leurs propriétés.
« Ce ne sera pas une grande calamité pour
le reste du monde si la Russie entre pacifie
quemént en possession de la vaste région si-
tuée au sud de l'Amour. »
Le développement de la Mandchouiie qui se
produira sous l'influence de la Russie, va créer
une plus grande demande pour les produits
américains
LA CANDIDATURE DE M. CLEVELAND
De New-York au New Yqrh Herald
Un mouvement en faveur de la réelection de
M Cleveland à la présidence de la République
des Etats-Unis se manifeste de nouveau. Déjà,
il y a deux mois, le New York Herald avait mis
cette candidature en avant, mais sans rencon-
trer une approbation aussi grande qu'à l'heure
actuelle.
Cette semaine, sur son parcours de Philadel-
phie à Saint-Louis, l'ancien président a été ac-
clamé par une foule enthousiaste.
M. Cleveland est, avec M. Bryan, le candi-
dat des démocrates.
LE COSTUME EN AFGHANISTAN
De Bombay au Rappel
L'émir d'Afghanistan a promulgué une nou-
velle loi somptuaire concernant les costumes.
Il y est enjoint à tous les mahométans d'avoir
des culottes qui laissent au moins la cheville
PRONOSTICS DES JOURNAUX DE CE MATIN
COURSES A LONGCHAMP Dimanche 3 mai, à 2 heures.
JOURNAUX l'Ecole !omit.. l'Esplanade Prix Daru du printemps Point-du-Jour de Virotlay
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libre. Aux hommes des classes aisées. -la nou«
velle loi prescrit une tenue simple, etle leur
interdit l'usage des passepoils en or. Les fem-
mes mahométanes devront dorénavant porter
des bourras (manteaux) de couleur Khagi.
ARTICLES POLITIQUES
L'Autorité, M. P. de Cassagnac (sous le Litre
ci Pas de Dieu, pas d'hommes r*
CHaque fois qu'un hcmme s'agite dans la
foule, on regarde, on croit que c'est-Lui, puis
découragé, on détourne la-tête.
Clovis ne vient pas et c'est Fachoda qui
remplace Tolbiac, comme c'est Mme Loubet
qui remplace Clotilde, grâce au chapelet béni
par le pape.
Quant aux femmes de Saragosse. à celles
qui se battaient,,non point pour les murs de
leur ville assiégée, mais pour les murs de leur
temple détruit, pour leur Dieu, où sont-elles 7
A part quelques-unes, nobles et vaillantes
entre toutes, elles continuent de mener leur
vie frivole, tout à leur plaisir, à;leurs fêtes, et
les journaux ne cessent d'enregistrer les an-
nonces et réclames de festins et de concerts
qu'elles ont l'impudeur de payer afin que
l'on sache bien que, pendant que la France
chrétienne pleure, elles, elles s'amusent..
Aussi répéterons-nous le lugubre refrain
d'Alexandre Dumas « Pas de Dieu, pas de fa-
mille. Pas de patrie, pas d'hommes
L'Intransigeant, M, H. Rochefoet (sous le t2-
tre « tes Deux alliances, >)
Si ces diversés causes d'antipathie entre
nous et les Anglais ne semblent pas suffisan-
tes aux gens qui attendaient des nouvelles
d'Edouard VII de l'autre côté du pont de la
Concorde, nous voudrions savoir ce qu'il leur.
faut de plus pour établir l'hostilité constante
de l'Angleterre à notre égard. Quel profit nous
rapporterait d'ailleurs une alliance avec une
nation dont les soldats' ne se battent pas et
dont la marine, en caa de choc entre la France
et l'Allemagne, ne nous serait d'aucune uti-
lité Un enfant de trois ans, pourvu qu'il ne tut
pas payé par les hébreux, comprendrait que la
Russie est la seule puissance qui puisse nous
protéger contre une agression allemande, puis-
que le tsar, à l'ouest, de son empire, et nous, à
l'est du territoire français, serions en état de
tenir constamment entre deux feux 1 armée
ennemie. •
Nous rejetons l'alliance anglaise parce que
nous n'en avons pas besoin, et nous nous en
tenons à l'alliance russe parce qu'il nous est
impossible de nous en passer.
La Petite République, M. FOURNIÈRE (à propOi
de la visite d'Edouard VII )
Les travailleurs parisiens ont compris la
signification de cette visite royale. Ils savent
qu'elle est, d'une part, une protestation contre
ceux qui s'acharnent à exciter l'un contre 1 au-
tre les peuples des deux rives de la Manche,
et que d'autre part Ceux qui, luttent pour pa-
cifier le monde en recevront un grand encou-
ragement Ah comme les chauvins anglais
escomptaient, comme ils sollicitaient de tous
leurs vœux impies lés fautes que nos Mille-
voye, nos Rochefort et autres échauffés du na-
tionalisme'poussaient les Parisiens à commet-
Et voici les chauvins d'outre-Manche aussi,
quinauds que nos jingbes.
Le Rappel, M. CH. Bos (à propos des oalas
de la Coanédie-Française et de l'Opéra)
Ainsi donc, femmes galantes, généraux, no-
blesse de l'ancien régime, fonctionnaires et
élus du peuple relégués au paradis théâtral,
telle est la République qui a été présentée au
roi d'Angleterre. Touchante attention. L'an-
cien prince de Galles a dû se dire que Paris
n'a pas changé depuis l'Empire puisque le
demi-monde, l'état-major, le faubourg Saint-
Germain et l'administration sont toujours les
maîtres de notre patrie, Il a pu penser aussi
que la France avait cessé d'être le pays de la
Révolution puisque ses représentants tiennent
dans la République un rôle si peu important
qu'on peut les mettre aux places à dix.sous.
Le protocole aurait pu se figurer que, dans
une démocratie, il y a autre chose que les gé-
néràux, les fonctionnaires, les ennemis du
régime et la galanterie.. A quand la suppres-
sion du protocole.
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