278 Bulletin de la Société cntomologiqiw de France.
lui-même, fait la remarque dans sa Fauna Suecica de 1761, p. 282, que
niobe pourrait bien n'être que l'autre sexe du cydippe. II n'est donc
pas possible, de continuer à attribuer à LINNÉ une espèce qu'il n'a
jamais distinguée et, sans doute, môme jamais vue! En 1913, j'avais
proposé do remplacer adippe par Espcri, mais je reconnais à présont
que la règle do la priorité nous oblige à rechercher le nom le plus
ancien. Celui de berccynlhia Poda de. 1761 pourrait l'êlre. mais nous
n'en avons aucune preuve dans la description de cet auteur, qui sied
tout aussi bien à niobe. Le suivant est celui de;j/«';/.i;«Bcrgslrasser.
donné à une femelle du comté d'ilanau dans sa « Nomenclalur und
Beschreibung » des insectes décolle région, figurée pi. 82, fig. 1 el 2
(la ligure 3, d'un autre spécimen, pourrait bien être un niobe) et
décrite dans le vol. IV, p. 27 (1780). où l'auteur exprime son incer-
titude par rapport à sa distinction spécifique A'adippe. La figure ne
laisse aucun doute qu'il s'agisse de l'espèce connue jusqu'ici sous ce
nom c'est donc phryxa qui doit le remplacer. Quand BORKIIAUSEX, en
1788. a donné le nom de syrinx (lïurop. Schmcll., I, p. 37) aux figures
•I cl 2 delà pi. 74 d'Esi'EH.il a fait la remarque qu'il s'agit très probable-
mont do phryxa ; on se demande en cll'el pourquoi il a créé ce syno-
nyme. Son pelopia et son aspasia sont deux aberrations mélanisantes ;
lirïope est la superbe aberration à dessins déformés figurée par BERG-
STRASSER, pi. 120. Puisque, nous en sommes à rectifier l'usage des noms,
il nous faut aussi remarquer que FREYEH avait bien raison en 1833,
dans le vol. I. de ses Neuere' Beitrage, p. 173, où il dit que- l'usage du
nom Acclcodoxa qu'on faisait déjà alors était « absolument illégitime »,
car il avait été donné par ESPER à une aberration obscure il?, niobe.
Malgré cela, TRFITSCIIKE, tout en le citant., s'est obstiné, dans le vol. X
de son supplément à OCHSKNHEIMKU, de 1834. p. 217, à attribuer cleo-
doxa à ce dernier, qui avait tout simplement fait une observation à
ce sujet dans son vol. IV, p. 118, mais qui avait, lui, parfaitement
appliqué le nom (FESPER à niobe dans son vol. I. Plus lard, LEDKRER,
suivi par STAUDINGER, a perpétué l'erreur de ÏRF.ITSCIIKE en s'en'ser-
vant, comme étant (I'OCIISENIIELMER, pour la forme de l'espèce en ques-
tion ici qui n'a pas de tacites nacrées sur le revers, exceplé les petites
pupilles des lâches rousses. Il est temps de l'exclure pour cette forme
qu'on peut appeler pseudocleodoxa, nova, à moins qu'on lui étende
le nom d'eris Mcigen, donné au niobe pareil,
Quant aux races, phryxa Bergslr. esl plutôt grande; le fauve est
clair et souvent terne; les taches noires sont petites; le revers des
postérieures a très peu de taches vertes el rousses sur le fond d'un
jaune pâle uniforme. Les exemplaires que je possède de Bingen (non
lui-même, fait la remarque dans sa Fauna Suecica de 1761, p. 282, que
niobe pourrait bien n'être que l'autre sexe du cydippe. II n'est donc
pas possible, de continuer à attribuer à LINNÉ une espèce qu'il n'a
jamais distinguée et, sans doute, môme jamais vue! En 1913, j'avais
proposé do remplacer adippe par Espcri, mais je reconnais à présont
que la règle do la priorité nous oblige à rechercher le nom le plus
ancien. Celui de berccynlhia Poda de. 1761 pourrait l'êlre. mais nous
n'en avons aucune preuve dans la description de cet auteur, qui sied
tout aussi bien à niobe. Le suivant est celui de;j/«';/.i;«Bcrgslrasser.
donné à une femelle du comté d'ilanau dans sa « Nomenclalur und
Beschreibung » des insectes décolle région, figurée pi. 82, fig. 1 el 2
(la ligure 3, d'un autre spécimen, pourrait bien être un niobe) et
décrite dans le vol. IV, p. 27 (1780). où l'auteur exprime son incer-
titude par rapport à sa distinction spécifique A'adippe. La figure ne
laisse aucun doute qu'il s'agisse de l'espèce connue jusqu'ici sous ce
nom c'est donc phryxa qui doit le remplacer. Quand BORKIIAUSEX, en
1788. a donné le nom de syrinx (lïurop. Schmcll., I, p. 37) aux figures
•I cl 2 delà pi. 74 d'Esi'EH.il a fait la remarque qu'il s'agit très probable-
mont do phryxa ; on se demande en cll'el pourquoi il a créé ce syno-
nyme. Son pelopia et son aspasia sont deux aberrations mélanisantes ;
lirïope est la superbe aberration à dessins déformés figurée par BERG-
STRASSER, pi. 120. Puisque, nous en sommes à rectifier l'usage des noms,
il nous faut aussi remarquer que FREYEH avait bien raison en 1833,
dans le vol. I. de ses Neuere' Beitrage, p. 173, où il dit que- l'usage du
nom Acclcodoxa qu'on faisait déjà alors était « absolument illégitime »,
car il avait été donné par ESPER à une aberration obscure il?, niobe.
Malgré cela, TRFITSCIIKE, tout en le citant., s'est obstiné, dans le vol. X
de son supplément à OCHSKNHEIMKU, de 1834. p. 217, à attribuer cleo-
doxa à ce dernier, qui avait tout simplement fait une observation à
ce sujet dans son vol. IV, p. 118, mais qui avait, lui, parfaitement
appliqué le nom (FESPER à niobe dans son vol. I. Plus lard, LEDKRER,
suivi par STAUDINGER, a perpétué l'erreur de ÏRF.ITSCIIKE en s'en'ser-
vant, comme étant (I'OCIISENIIELMER, pour la forme de l'espèce en ques-
tion ici qui n'a pas de tacites nacrées sur le revers, exceplé les petites
pupilles des lâches rousses. Il est temps de l'exclure pour cette forme
qu'on peut appeler pseudocleodoxa, nova, à moins qu'on lui étende
le nom d'eris Mcigen, donné au niobe pareil,
Quant aux races, phryxa Bergslr. esl plutôt grande; le fauve est
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