Séance du 10 avril 1929. 129
l'Allemagne, et de l'exerge Central, arrivé du côté de l'Italie ; c'est ce
qui arrive en France chez beaucoup de Lépidoptères. La race pyre-
waeicofoGraves {l. c.) des Pyrénées-Orientales doit, sans doute, son
faciès particulier, qui se rapproche distinctement de la race Miegii
Vogel, de l'Espagne, aux croisements entre la race moniana M .-D.
de l'exerge du Nord, arrivée des Alpes pendant le Pléistocène, et
Miegii de l'exerge du Sud, qui était parvenu dans les Pyrénées bien
plus anciennement par la longue roule de l'isthme Gréco-Tunisien et
de l'Afrique, ainsi que semblent le montrer sa ressemblance avec «■>■-
meniaca et ottomanus et l'existence en Espagne d'autres espèces des
montagnes de l'Asie Mineure et des Balkans, telles que le L. darda-
nus Frr.. qui ont dû s'y transporter à la même époque, pendant la
période la plus froide de la fin du Miocène, quand la grande « migra-
tion des moulions » a eu lieu des Himalayas à la Corse. La France
présente sous ce rapport, un intérêt tout à l'ail particulier, car c'est
évidemment là que se sont rencontrées, après environ deux millions
d'années, les trois branches ou chaînes d'exerges ou d'espèces alliées
(phyla), qui s'étaient séparées dans l'Asie orientale et centrale, pen-
dant l'Eocène, comme je l'ai décrit dans un article pour nos Annules.
Je propose d'appeler « synexergisme » le phénomène de la conver-
gence de ces lignées et « s y nexerges » les races produites par ces
croisements, dont la France est la région la plus riche. Ce qui trahit
le sang de l'exerge Septentrional dans la race des Cévennes est sa
teinte très chaude sur les deux surfaces, mais surtout sur le revers,
telle qu'on ne la trouve que chez la grande race chrysorhoas F r h s t.,
d'Allemagne et d'Autriche (elle habite aussi l'Alsace), et la bande
orangée prémarginale du revers des postérieures, qui est très pro-
noncée, comme dans celle race. D'autre part sa taille beaucoup plus
petite el d'autres caractères, que GRAVES a bien décrits, l'en séparent
nettement.. 11 est donc juste de lui dédier la forme la plus grande des
Cévennes, par le nom de gravesi, nova et, eu le faisant, je prends
comme co-lype ma série des monts Lozère. Quant à la forme la plus
petite, qui constitue une race secondaire à l'aspect parfaitement cons-
tant dans les localités sèches de l'Aigoual décrites ci-dessus, je la
nomme gravesica, nova.
Ses dimensions sont très petites, comme, chez la race ocra Hein-
rning (/.. c.) de la Haute-Loire (La Chaise-Dieu, Mont-de-Bar, Les
Estables). Le mâle ressemble beaucoup à Vapemùuu Calberla, de
l'Italie centrale, par sa strie noire marginale très mince et les points
prémarginaux des postérieures très menus, la louchant à peine; points
noirs, du revers également très petits ; espaces blancs souvent.
l'Allemagne, et de l'exerge Central, arrivé du côté de l'Italie ; c'est ce
qui arrive en France chez beaucoup de Lépidoptères. La race pyre-
waeicofoGraves {l. c.) des Pyrénées-Orientales doit, sans doute, son
faciès particulier, qui se rapproche distinctement de la race Miegii
Vogel, de l'Espagne, aux croisements entre la race moniana M .-D.
de l'exerge du Nord, arrivée des Alpes pendant le Pléistocène, et
Miegii de l'exerge du Sud, qui était parvenu dans les Pyrénées bien
plus anciennement par la longue roule de l'isthme Gréco-Tunisien et
de l'Afrique, ainsi que semblent le montrer sa ressemblance avec «■>■-
meniaca et ottomanus et l'existence en Espagne d'autres espèces des
montagnes de l'Asie Mineure et des Balkans, telles que le L. darda-
nus Frr.. qui ont dû s'y transporter à la même époque, pendant la
période la plus froide de la fin du Miocène, quand la grande « migra-
tion des moulions » a eu lieu des Himalayas à la Corse. La France
présente sous ce rapport, un intérêt tout à l'ail particulier, car c'est
évidemment là que se sont rencontrées, après environ deux millions
d'années, les trois branches ou chaînes d'exerges ou d'espèces alliées
(phyla), qui s'étaient séparées dans l'Asie orientale et centrale, pen-
dant l'Eocène, comme je l'ai décrit dans un article pour nos Annules.
Je propose d'appeler « synexergisme » le phénomène de la conver-
gence de ces lignées et « s y nexerges » les races produites par ces
croisements, dont la France est la région la plus riche. Ce qui trahit
le sang de l'exerge Septentrional dans la race des Cévennes est sa
teinte très chaude sur les deux surfaces, mais surtout sur le revers,
telle qu'on ne la trouve que chez la grande race chrysorhoas F r h s t.,
d'Allemagne et d'Autriche (elle habite aussi l'Alsace), et la bande
orangée prémarginale du revers des postérieures, qui est très pro-
noncée, comme dans celle race. D'autre part sa taille beaucoup plus
petite el d'autres caractères, que GRAVES a bien décrits, l'en séparent
nettement.. 11 est donc juste de lui dédier la forme la plus grande des
Cévennes, par le nom de gravesi, nova et, eu le faisant, je prends
comme co-lype ma série des monts Lozère. Quant à la forme la plus
petite, qui constitue une race secondaire à l'aspect parfaitement cons-
tant dans les localités sèches de l'Aigoual décrites ci-dessus, je la
nomme gravesica, nova.
Ses dimensions sont très petites, comme, chez la race ocra Hein-
rning (/.. c.) de la Haute-Loire (La Chaise-Dieu, Mont-de-Bar, Les
Estables). Le mâle ressemble beaucoup à Vapemùuu Calberla, de
l'Italie centrale, par sa strie noire marginale très mince et les points
prémarginaux des postérieures très menus, la louchant à peine; points
noirs, du revers également très petits ; espaces blancs souvent.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.63%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 92.63%.
- Auteurs similaires Collections de l’École nationale des ponts et chaussées Collections de l’École nationale des ponts et chaussées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPC000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 15/20
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5581904g/f15.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5581904g/f15.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5581904g/f15.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5581904g/f15.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5581904g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5581904g
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5581904g/f15.image × Aide