Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1900-05-27
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 mai 1900 27 mai 1900
Description : 1900/05/27 (Numéro 5936). 1900/05/27 (Numéro 5936).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/04/2008
Paris; Mai 1900
Marche Financier
AU PARQUET
Parts, samedi 26 mai. C'est une exécrable
-Séance que celle à laquelle nous venons d'as-,
Sister. Beaucoup de valeurs, notamment le Rio-
Tinto, l'Extérieure espagnole, les chemins de
fer français et une bonne partie des titres in-
dustriels, s'inscrivent en recul nouveau et mar-
que. Pendant les deux heures que la séance a
tluré, des ventes suivies se sont produites, dues
d'une part à des réalisations provoquées par
l'inquiétude que provoque la situation à New-
et, d'autre part, à des liquidations dont
quelques-unes, aftîrme-t-on, ont été imposées à
certains clients par leurs intermédiaires.
La perte de l'Extérieure se chiffro par B2 cen-
times, à 72 60. Le Rio-Tmto n'a pas perdu moins
«la 35 francs, à 1,295 après 1,292. La Banque de
Paris recule de 10 francs, à 1,160 le Lyonnais
d'à peu près autant, il 1,066; l'Est et le Lyon
également de 10 francs, à 1,125 et à 1,862 le
^lidiet l'Orléans de 13 à 15 francs, et à
le Suez de 10 francs, à 3,525 la Traction
ce 10 francs, à 269; la Thomson-Houstpn de
15 francs, à etc. Par contre, l'Omnibus a
Choisi cette journée exceptionnellement mau-
,'aise pour regagner, à 2,115, une paradoxale
avance de 49 francs
Le 3 0/0-perd 7 centimes à 100 92, le 0/0
J5 centimes à 101 70. Le comptant est lourd..
L'Italien à q4 85, le 4 0/0 brésilien à 66 20, le
russe 1896 à 86 40, le Turc C 26 15, fU-
éhissent de 5 à 10 centimes seulement. Les
moins-values sont insignifiantes pour le Comp-
toir à 616; la Banque internationale il. 59/¡, le Nord
2,462, le Gaz is 1,115, le Métropolitain à les
chemines de fer espagnols, etc. Les mines d'or,
malgré un peu tassement, restent bien tenues,
Ja Kand Mines à 980, la De 13eers à 50, la
X Xe> petit marché est faible comme le marché offl-
Le Haut- Volga perd 5 francs, il ISO-, Briànsk, 10
itrancs, l'Ariêge, 5 francs, à 1,415 le Cape
Coppçr, 2 50, la ilpubowaïa-Balka, 10 francs, iL
le Laurium grec, 5 francs, il. la Rakma-
• iiovJia, à 517 50 la Tharsis, 3 francs, 4 214; la
̃yieillé-Montagne,' U francs. h 774.
Le Zambèze est ferme il 43 50; de même les Tram-
ways de Vanves, la Himnchaça, a 167 50 le
Zinc de Silesie, à I,4?4 le Donetz, à l'Omnium
tusse, à 628. Les Usines franco-russes gagnent 20
francs, à C45ç Monaco, 5. francs, à 3.65G; les Plaques
iuiniére, 13 francs, 1,233 75; la Joltaïa-iljeka, ii 50,
-.COURS DE 3 H. i
S 0/0, 100 93. Brésil 5O/0, .• Che-
dnins ottomans, 12050, Cape Copper, 152.
Chartered, 92 50. Goldlields, ISH De
Beers, 6S!l 50. §ast Rand, Gel.
«iënhuis, 155 Huanchaca, 167 Lanças-
ter, 66 75. Laurium grec, il3 May,
Rand Mines, 980 Simmer and
Jack, j.; Tharëis, 312 50. Transvaal
Coosolidated, 80 75. Village, 193
*f MINES D'OR
"tonnes, 2G mai. Par fil syécial.– nV$M
iîe la. semaine n'a pas apporte de moqificatioi»
dans l'état du marche sud-africain, qui est en-
core resté aujourd'hui sans affaires, mais qui
clôture plutôt soutenu en comparaison avec le
reste do la cote. Comme variations de cours,
presque rien 11 signaler..
La Geldenhuis Estate perd 1/8 à 6 1/8; même
fecul sur la Geldenhuis Deep à 9 et sur la. Ro-,
Wnson Deep iL 4 3/8. Moins-values de 1/16 sur
la KnightsàS 1/2, sur la Modderfontein à 10 5/16,
sur la Modderfontein B 3 3 7/16 et sur la Trans-
•vaal Consolidated Land 3 3/16. Par contre,
de hausse sur la Wolhuter à41/8.
Le reste de la cote est sans changement
Chartered, 3 21/32; Cily/5; Cornet, 2
Growri Deep, 10 3/4; Crown Reef, 13 1/4; hast
Rand, 7 3/32; Ferreira, 19 1/2; Geduld, 5 1/16;
€len Deep, 4; Goldfiélds, 7 13/32; Jumpers,
4 Mozambique, 2 3/8; Nigel, 3; Randfon-
iein, 3 5/32; Rand Mines, 383/4; Rhodesia Ex-
plbration, 5 Robinson, 8 1/8; Rose Deep,
Il Simmer and Jack, 5 1/4; Treasury,
"Village, 7 3/4, etc.
Les .valeurs diamantifères sont également
très calmes. Jagersfontein, iâ- 3/4; De Beers,
27 1/16 contre 27 1;18.
'Après-déjnain lundi, liquidation»
INFORMATIONS FINANCIÈRES
•Crédit lyonnais- Noos 'rappelons que la
Conscription aux actions du Crédit lyonnais sera
close jeudi prochain 31 mai. Cette souscription
est faite au profit exclusif des actionnaires, qui
ont le droit de souscrire une action nouvelle à
fi. 925 pour quatre actions anciennes.
TRAVERS PARIS
A Après le
verdict du 21 mai dernier, le condamnant
alla peine de moèi", ïutës Guyomar, qui tua
'jVlaurs, au mome'nt où celui-ci voulait le
on se le rappelle,
écroué àïa Santé.-H -était intéressant de
• savoir si; comme- les 'précédents condam-
nés voués à l'échafaùd, Guyomar serait in-
carcéré à la grande ltoquette et exécuté sur
la de ce nom, au cas où la clémence
présidentielle, sur laquelle il compte, lui
ferait défaut. Nous sommes donc allé faire
uti bref pèlerinage; SrPançien dépôt des con-
damnés :iL mort.
'La pioche des démolisseurs a commencé
d'ouvriers
ont enlevé la toiture du premier bâtiment
servant autrefois au logement du direc-
teur, et abritaut le parloir, le greffe et le
.fameux couloir où le condamné a mort,
quelques- minutes avant d'être exécuté,
toilette.
Au risque de recevoir sur la tête quelque
lutte ou quelque -moellon, nous avons par-
l'immense cour au fond de laquelle une
porte monumentale, surmontée d une croix,
indique l'entrée de la chapelle. Les fenêtres
ont été démontées, et déjà des tas de ma-
tériaux les plus diyer^,ej)c,Qnibrent les an-
çiens préaux.
Les cellules des condamnés à mort ont
.été dégarnies de; lé,Uî;;fn;oKïtïer. Celle où
passèrent leur deËnière nuit. Vaillant, Emile
Henry, -Carrera, Peugnez et tant d'autres
malheureux, n'a même plus de porte. C est
,1'oeuvre de destruction qui commence. La
démolition est proche.
Guyomar ne connaîtra donc pas les an-
goisses de la dernière nuit dans la légen-
daire cellule no 1, en supposant qu'il soit
exécuté. Quant à la place publique sur. la-
quelle il subira- la peine capitale, au cas oit
;ie président de la République ne tiendrait
-PEtJtLLETON DU « MATIN x
DU 27 MAI 1900 r
D'MGELA
&»« D. LQNGARD DE
̃ Cela paraît étrange, ne trouvez-vous
pas? Vous êtes une belle jeune fille et je ne
;suis pas vieux; je n'ai pas plus de trente-
;hûit ans; et, cependant, votre merè a rai-
son, parce que je ne suis pas un homme.
Me ne suis qu'un infirme. Dans son idée, je
v ;ne!compt,e pas; je V ai Jamais compte. Di-
'les-moi, pouvez-vous comprendre, vous,
!sur qui la nature a répandu toutes ses gra-
des, pouvez-vous comprendre ce qu'il en
coûte- d'avoir les sentiments el les aspira,
tions des autres hommes et de porter avec
fardeau?
Et, de sa longue main blanche, il touchait
Utle de ses épaules difformes,
cHa'que" fois qu'on se regarde dans une
glace, d'avoir horreur de soi?
En parlant,,il se renversait un peu sur
sa. chaise, sa figure paie et agitée tournée
,vers Angela, debout à côté de lui. Sur d'au-
tnes épaules, cette tête n'eût pas été laide,
mais ses traits lins et délicats à 1 origine
étaient tirés maintenant par la maladie et
la fatigue, et ses yeux bleus brillaient
4:un éclat fiévreux et troublant.
aucun compte du.recours en grâce signé
par les jurés après lé verdict, elle n'a point
été désignée. Il est possible que le con-
damné soit transporté en voiture cellulaire
sur la place de la Roquette. Il se peut éga-
lement qu'une autre place publique, la
place Saint-Jacques, par exemple, soit ul-
térieurement' choisie pour l'accomplisse-
ment de la besogne sanglante de M. Anatole
Deiblet'.
L'amateur de flûtes. Un individu
correctement vêtu se, présentait, hier après
midi, chez Mme Gilbert, marchande dan-
tiquités et d'instruments de musique, 45,
rue de Yaugirard, et faisait l'acquisition
d'une flûte en métal qu'il paya séance te-
nante un franc cinquante centimes. Le
client demanda alors a Mme Gilbert de vou-
loir bien lui procurer une méthode, et la
commerçante, sans défiance, laissa seul l'in-
connu dans le magasin, tandis qu'elle mon-
tait au premier étage prendre la méthode
demandée.
Quelque courte que fût l'absence de la
marchande, elle suffit au singulier client
pour s'emparer d'une flûte Boëhm ancienne,
d'une valeur de cent cinquante francs, et
d'une autre flûte en bois,de même système,
d'une valeur de soixante francs. Puis il
prit la.fuite et, lorsque MmeGilbert'descen-
'dit, elle constata en même temps la dispa-
rition du voleur et des deux objets qu'il
avait emportés avec lui. Elle n'a.eu que la
ressource d'aller déposer une plainte entre
les mains dé M. Raynaud, commissair6 de
police, qui a ouvert une enquête afin d'es-
sayer de découvrir l'auteur de ce Vol auda-
cieux. 1
Vengennee d'alcoolique. Un ou-
vrit polisseur sur métaux, nommé Adolphe
Lorie, âgé de trente-huit ans, alcoolique in-
vétéré, demeurant 70, rue d'Angoulême, et
qui, à la suite de plusieurs accès de dé-
menée, avait dû être interné à l'asile de
Vaueluse, avait juré de se venger de sa
compagne, Eugénie Vasseur.demeurant 111,
rue Oberkampf, qui l'avait quitté il y a cinq
mois, afin de se soustraire à ses brutalités.
Hier soir, vers dix heures, il se, rendit chez
la jeune femme et une discussion terrible
^éclata entre eux. Soudain, l'ouvrier polis-
;seur s'emparant d'un tiers-poiiît qu'il tenait
précipita sur Eugénie Vasseur et voulut
l'en frapper; mais celle-ci, qui.avait insen-
siblement gagné la porte, s'enfuit dans l'es-
calier et alla se réfugier dans le logement-
de son beau-frère, M. Demarquay, qui ha-
bite sur le même palier.
Furieux, Adolphe Lorie la poursuivit et,
comme M. Demarquay s'avançait résolu-
ment à sa rencontre, il se rua sur lui et lui
Porta quatre coups dé son arme dans le
dos. Les deux hommes roulèrent au milieu
de la chambre, étroitement enlacés et, bien
qu'assez grièvement blessé, M: Demarquay
parvint à arracher l'arme des mains de son
meurtrier.
Aubruit delà lutte, dés voisins étaient
accourus. Ils maîtrisèrent l'ouvrier polis-
seur, qui fut remis entre les mains de deux
agents. Ceux-ci, le conduisirent chez,
DaitrofF, commissaire de police du quartier
delaPolie-Méricourt qui, après lui avoir
fait subir un interrogatoire sommaire, l'a
fait écrouer au Dépôt.
Quant au blessé, il est soigné à son domi-
cile, et les coups qu'il a reçus ne semblent
pas mettre ses jours en danger.
Le cheval de Louis XIV. -r- M. Valen-
tin Paillard, âgé de, quarante-trois ans,
charretier au service de M. Michot, grava-
tier, 10, rue de la Smala, rentrait, hier soir,
avec le tombereau qu'il était chargé dé con-
duire chez M. Margisson, entrepreneur de
camionnage, 21, rue de l'Amiral-Roussin..
Il détela.le cheval attelé au véhicule et
se, disposait le conduire au box qui lui
est destiné, lorsque l'animal, devenu, sou-
dain furieux, se précipita sur lui, le mordit
cruellement à plusieurs reprises au bras,
à la cuisse droite et il. l'épaule gauche, le
renversa et le piétina avec une rage
extraordinaire. Lorsqu'on parvint, non sans
peine, à soustraire l'infortuné charretier à
la bête furieuse, on constata qu'outre qua-
tre terribles morsures, il avait plusieurs
côtes enfoncées, On dut le transporter im-
médiatement à l'hôpital Nocher où son état
est considéré comme très grave.
Ce cheval, dont, les ancêtres, ont sans
doute été.au service de Louis XIV, n'en est
pas il son premier accès dangereux,. Cha-
que fois qu'un charretier l'a fait attendre à
la porte d'un débit 'de; vin pour aller se
rafraîchir, il 'est bien rare qu'il n'ait en-
voyé, une ruade à son conducteur. Une
quinzaine de charretiers ont été ainsi es-
tropiés par ce lunatique Pégase.
Est-ce l'horreur de l'alcool, le souvënir
de corrections imméritéesou trop sévères,
bu bifin te dépit d'avoir stationné trop long-
temps sans raison dans la rue, qui a tou-
jours poussé ce cheval jjse révolter contre
son conducteur ? Qui saura jamais, ce qui
se passe dans J'âme de la plus noble con-
quête de l'homme
Singulière industrie, Nous connais-
sons les tourneurs de mâts de cocagne en
chambre, mais les fabricants de tabac à
priser ne s'étaient point encore révélés à
nous. Ils existent cependant, et la preuve,
la voici
Frédéric Ribot, âgé de quarante ans, s e-
tait établi fabricant de tabac à priser (! en
Au moyen de mottes brûler et d ammo-
niaq*ue, le tout arrosé d'une huile aroma-
tisée, il confectionnait une. poudre n'ayant
qu'une très lointaine ressemblance avec du
macouba premier choix, mais qu'il parve-
nait à vendre à très .bon prix a certains
marchands du quartier de la Sorbonne.
C'était le fameux poussier dont parlaient
nos pères le poussier de mottes
Il s'était même fait une assez nombreuse
clientèle,
Malheureusement pour lui,- il s'adressa
hier à un débitant tout nouvellement ins-
tallé qui le dénonça, et le fit arrêter.
A son domicile, on trouva tout un ma-
tériel destiné 6' la fabrication du tabac à
priser, d'après les procédés de Frédéric
Ribot, et une certaine quantité de matières
Angela, en abaissant son regard sur lui,
sentit son'ceur se serrer; elle éprouvât
un sentiment de profonde pitié. Elle avait
compris tout de suite le chagrin de cet
homme; mais c'était la première fois qu'il
lui était donné de juger dans toute son
étendue la tristesse qui assombrissait sa vie.
i'oüs devez beaucoup souffrir? dit-elle
timidement, des larmes lui montant sou-
dain aux yeux.
Peut-être. Je vous ai dit que c'était un
malheur d'être idéaliste savez-vous coin-,
ment j'ai fait cette découverte? C'est que ^e
suis idéaliste moi-même, et jesais. ce qu il
m'en a coûté. Pour moi, cela a été la faute
de mon éducation. Mon père avait une pe-
tite fortune, ce qui m'a permis de faire des
études suffisantes pour me rendre impro-
pre à la vie ordinaire, et pas assez complè-
tes pour m'aider à gagner ma vie. Sans ma
cithare, qui m'a souvent consolé, -la vie
n'aurait pas toujours été supportable pour
mot, j'en ai bien peur. Cet instrument a été
mon seul et véritable ami.- -Vous ne savez
pas comment je me suis procuré ma pre-
mière cithare? Peut-être cette-histoire vous
amusera -t-ellé. Je l'ai désirée bien des
mois avant de l'acheter. J'avais huit ans, et
chaque jour, en allant 1'école; je glissais
de doux regards à travers la* vitre pous-
siéreuse de la petite vitrine ou elle était
exposée, en compagnie de boites à ouvrage
mangées aux vers et de boucles doreille
antédiluviennes. Elle me semblait la chose
la plus enviable du monde, bien qu'elle fût
tout à fait dévernie et qu'il ne lui restât
que la moitié de ses cordes; mais elle va-
lait trente kreutzers, etmon père était tres
serré sur la question des menus plaisirs; de
plus, il n'avait aucun penchant pour mes
premières mottes à brûler, alcali et es-
sence de rose.
1.1 M. ,'Rieux a'fait envoyer au Dépôt le trop
intelligent, concurrent de la régie.
Voleur volé. Un consommateur se
gargarisait lentement avec une absinthe,
hier après midi, dans un débit, boulevard
de Sébastopol, ayant ses côtés un assez
volumineux paquet.
Un individu entra brusquement, prit le
paquet et s'enfuit.
Plusieurs personnes qui avaient assisté
au vol s'élancèrent' sa poursuite, l'arrê-
tèrent et le conduisirent au .commissariat
de police.
Le possesseur du paquet fit semblant de
suivre la foule, puis, arrivé quelques pas
du commissariat, il s'esquiva à toutes
Chez le commissaire de police, on ouvrit
le paquet. Il renfermait une foule d'objets
qu'on reconnut pour avoir été dérobés peu
de temps auparavant, 7, rue Palestro, par
Un cambrioleur:
Le voleur de seconde main,qui se nomme
Paul Bigornet, et qui, bien qu'âgé seule-
ment de dix-sept ans, a déjà subi plusieurs
condamnations, était sorti de prison le
24 mai. On lui a fait réintégrer prestement
le Dépôt de la préfecture de police.
Une grzve terininée. La grève des
cochers de la Compagnie Camille est .ter-
minée. A ce propos, il onvient de faire re-
marquer que, lorsqu'ils ont abandonné le
travail, les cochers de cette administration
ne payaient que 20 fr. 10 de moyenne. Ils
ont cru devoir déposer leur fouet avant de
faire aucune démarche amiable près dè la
direction, et ce n'est que le mercredi 23, à
dix heures un quart du matin, qu'un co-
cher est venu trouver M. Camille pour lui
demander une diminution de la movenne
journalière.
M. Camille de suite consenti à cette
demande en disant à ce visiteur que si la
moyenne avait été plus élevée que celle
des Compagnies similaires, c'est que les
cochers avaient deux voitures à leur dispo-
sition.
Après deux jours de réflexion, les co-
chers ont tous repris le travail hier matin
aux. conditions consenties par M. Camille
et sans qu'aucune question d'habillement
ou de primes de cent francs ait jamais été
soulevée.
Le crime de Vïnéerines. L'identité
de l'homme trouvé assassiné au polygone
:de Vincennes semble sur le point d'être
établie, grâce à la déclaration spontanée
faite au service de lu Sûreté par un gardien
de la paix.
Un terrassier, originaire du Mans, ayant
cru reconnaître dans la photographie en-
voyée en province par les soins de M. Co-
chefert un de ses parents et compatriotes,
aurait fait part de sa découverte à ee gar-
dien de la paix qui, a son tour, avisa le ser-
vice de la Sûreté.
Des agents furent envoyés au Mans pour
vérifier l'identité hypothétique de la vic-
time.
'Les recherches concernant les assassins
ont aussi, croit-on, abouti. On se rappelle
que c'est surtout parmi les voleurs de
plomb opérant autour des buttes de tir
qu'on espérait retrouver les auteurs du
crime. Deux hommes, qu'on suppose avoir
commis l'assassinat, ont été arrêtés par les
agents de M. Cochefert.
Ce sont précisément des ramasseurs de
balles et de projectiles. Ils sont convaincus
d'avoir vendu à un brocanteur de la rue
Nationale, le jour mêmé de' la découverte
du cadavre, du plomb recueilli au polygone
de Vincennes. Le premier s'appelle Léon
Laurent, dit Régis, âgé de dix-neuf ans; il
demeure 106, rue Albert; le second, Louis
Doràut, âgé de vingt ans, habite au n° 53
de la même rue. Il se dit fumiste, mais, en
réalité, il ne tire ses moyens d'existence
que de vols et de rapines.
Tous deux ont avoué avoir pénétré, pen-
dant la tiuit où le crime s'est commis,
dans le stand, avoir ramassé du plomb,
l'avoir entassé dans une voiture à bras,
puis, cette besogne accomplie, s'être en-
dormis auprès de là charrette.
Ils ont nié s'être servisd'un marteau pour
déterrer les balles ramassées, et ils ont
surtout insisté sur ce point qu'à l'heure où
l'mconnU -était assassiné, tous deux étaient
profondément endormis,.
Le brocanteur, nommé Monteil, chez le-
quel on a retrouvé deux cent cinquante-
cinq kilos de plomb et cinquante kilos du
métal entourant les balles, a été également
arrêté.
L'enlôyemient de Mme Gyp. Nous
avons déjà eu l'occasion, de dire que M. le
comte de Martel avait fait plusieurs excur-
sions dans la banlieue sud-est de Paris, afin
de retrouver la. villa mystérieuse où fut
conduite Mme Gyp, sa femme. M. de Mai-tel
s'est présenté hier matin au cabinet de
M. le juge d'înstruetion Bôucàrd, pour faire
part, a ce magistrat, des résultats négatifs
de ses recherches.
Mme Gyp elle-même pédalé ferme, en
compagnie d'agents de la Sûreté/ sur les
routes de Nogent-sur-Marne, de Joinville-
le-Pont, de Saint-Maurice, etc., et ses inves-
tigations sont demeurées aussi vaines que
celles de son mari.
Un Américain qui a de la |»oigue.-r-.
M, Tiburce Sanchez, un jeune Américain ar-
rivé récemment à Paris, regagnait, la nuit
dernière, son domicile, à Montmartre, lors-
qu'il lut soudain attaqué par un malfaiteur
qui. tenta de lui faire le coup du père
François n.Doué d'une force peu commune,
l'Américain empoigna son agresseur et l'ac-
cula contre une porte. Puis il sonnai M. Ti-
burce' Sanchez poussa alors le malfaiteur
dans l'allée de la maison et. tira brusque-
ment la porte à lui. Des agents cueillaient,
quelques minutés plus tard, tout penaud,
au fond d'une couroù il -s'était, blotti, le
bandit nocturne, un nommé Jules Dourdin,
sans profession ni domicile, qui a été
çcrouéàu Dépôt par M. Carpin, commis-
saire de police.
Le crime de la rue ,Berthe. M. Le-
mercier, juge d'instruction, qui a recule
M, Dannion le dossier relatif au crime de
goûts musicaux. Cependant, le hasard se
trouva sur mon chemin et me favorisa sous
la ligure, d'une vieille dame, qui habitait
notre maison et dont le grand plaisir était
d'élever des grenouilles dans un bocal. Elle
en avait souvent une vingtaine à l'a fois; il'
tour fallait des mouches pour se nourrir, et
attraper des mouches n'était plus guère
une besogne pour la vieille dame. Mes.
doigts d'enfant étaient beaucoup mieux
faits pour accomplir ces captures, et quel--
quefois, quand -j'en' apportais une poignée,
la vieille dame me donnait un kreutzer. Je.
parvinsainsiàamasser lentement les trente
kreutzers, et, le jour où je possédai le tren-
tième, j'allai tout droit à la petite boutique
de bric-:à-brac et j'en revins avec la cithare.
Depuis lors; je n'ai jamais vu de grenouil-
les sans éprouver un sentiment de recon-
naissance car c'est elles que je dois ma
première joie.
Une quinte de toux l'interrompit.
:-Votre toux est plus forte qu'hier,
observa Angela.
C'est peut-être vrai; se coucher tard et
respirer la fumée de tabac n'est pas ce que
les médecins prescrivent habituellement
pour les poumons malades. Mais il faut
vivre. du moins c'est l'idée générale, et,
tant que je ne serai pas convaincu que les
harpes des anges conviennent mieux à
mes misérables oreilles de chair que
nos pauvres instruments terrestres, je
lâcherai de me contenter de mon sort.
Après tout, la musique est toujours là pour
m'aider à vivre. Mais au fait.
Subitement son esprit se reporta a la
leçon.
Il ne me semble pas que nous vivions
beaucoup pour la musique cette heure.
la rue Berthe, est convaincu d'avoir décou-
vert les assassins de la vieille hôtelière.
Deux individus détenus à la Santé corres-
pondaient entre eux on intercepta un
billet sur lequel on put lire ces mots « Je
suis fait pour le crime de la rue Berthe. »
L'un de ces individus, nommé Laplanche,
avait été arrêté il. la suite de la tentative
de meurtrie commise rue du Poteau sur l'a-
gent Mallet. L'autre est un nommé Max
qui faisait partie de la «bande à Milo ».
Habiles filons. M. Paul Dupont, l'im-
primeur de la rue Montmartre, expose au
Champ-de-Mars, dans le palais du Génie ci-
vil, groupe de l'imprimerie, différents spé-
cimens de ses travaux et particulièrement
des titres et des valeurs de Sociétés finan-
cières.
Ces travaux d'imprimerie ont l'air d'être
achevés; toutefois, il leur manque la si-
;a;nature des administrateurs des Sociétés et
le timbre de l'enregistrement.
La semaiae dernière, des malfaiteurs bri-
sèrent les vitrines, s'emparèrent des pa-
piers à vignettes, et, hier, l'un d'eux se pré-
sentait chez M. M. banquier rue de Ri-
voli; pour lui offrir de lui négocier un titre
présentant toutes les apparences de l'au-
thenticité, car on y avait apposé les signa-
tures et les cachets nécessaires.
Le marché:fut rapidement conclu, et ce
n'est qu'après que le financier s'aperçut
qu'il avait.été dupe d'une habile-filouterie.
Il alla porter plainte chez NI. Egartheler,
commissaire de police, qui fait activement
rechercher les auteurs de cette escroquerie
assez originale;
L'état du lieutenant de Miribel.– On
a quelque peu exagéré la gravité des con-
tusions que s'est faites le lieutenant de Miri-
bel en tombant de cheval; vendredi.
L'état du jeune officier est si anodin,
qu'il a pu prendre part, hier, au Concours
hippique, 4 l'épreuve pour laquelle il s'en-
traînait. ^g> ̃ •
BANLIEUE
Asnières. Le pilote du bateau suburbain
VUle-de-Saint-Denis, M. Aramis Dussart, âgé de
vingt et un ans,, apercevait, hier matin, à une
centaine de mètres en amont du pont de Glichy,
une jeune femme qui, en lavant du linge, venait
de tomber dans la Seine et allait infailliblement
se nover.
N'écoutant que son courage, M. Dussart se
jeta à la nage et fut assez heureux, après avoir
plonge à plusieurs reprises, pour ramener sur
aberge la pauvre femme, qui avait complète-
ment perdu connaissance.
Des soins énergiques furent' immédiatement
prodigués à la noyée, qui ne tarda pas à re-
venir elle, et déclara se nommer Adele ftlolm,
ménagère, demeurant à Clichy, boulevard JNa-
Le pilote a été yivement félicité par les passa-
gers et parles nombreux témoins de cet émou-
vant sauvetage.
Xeval^ols-PerFet. Des cambrioleurs se
sont introduits, la nuit dernière, i5, rue Vallier,
dans une boutique de marchand de vm appar-
tenant à M. Lacroix. Après avoir fracturé la ti-
rôir-caisse et' s'être emparés de son contenu,
une centaine de francs environ, ils ont mis l'é-
tablissement au pillage.
Ces malfaiteurs sont activement recherclies,.
'La Garenne-Colombes.– En voulant arrêter
un cheval emporté qui venait de renverser un'
enfant, 1\1. Albert Louis, employé de commerce
demeurant route du Havre, a été traîné sur une
longueur d'une centaine de mètres et griève-
ment blessé aux jambes et à la poitrine. Après
avoir reçu les premiers soins dans une pharma-
à son domicile.
Bécon-lçs-Broyéres. Une jeune femme,
Mme Adélaïde Perrièros, âgée de vingt-trois ans,
demeurant rue Lambreciit, s'est suicidée hier,
chez elle, en se tirant, dans la région du cœur
deux coups de revolver. Ce suicide doit être at-
tribuéà-aes chagrins intimes.
DEPARTEMENTS
Naufrage d'une Marque de pêphe. La
chaloupe de pêche Dieu-avee-Xous, n, 307, de
Tréboul, patron Edouard Guère, s'est perdue
corps et biens au large de l'île d'Ouessant.
Des épaves recueillies en mer ne laissent au-
cun espoir aux familles de l'équipage. Celui-ci
se composait de dix hommes.
Ce naufrage fait sept veuves et dix-neuf or-
phelins.
ETRANGER
rboulement dans une mine. Un éboule-
ment, qui a enseveli cinq mineurs, s'est produit
à l'un des puits d'extraction (te la Société des
charbonnages de Ressaix, Péronne et Sainte-
Aldegonde (Belgique).
Les cinq mineurs ont,péri dans 1 accident.
Attentat la dynamite. On mande de
Céret ̃'
Hier, dans la nuit, une bombe de dynamiste,
placée dans une maison de Munde, province de
Urense (Espagne), a fait explosion et détruit
complètement l'immeuble. On ignore le mobile
de cet attentat.
Catastrophe maritime. On télégraphie de
Demerara •:
On annonce qu'un steamer s'est brisé sur les
rapides de'l'umatumari, sur la rivière Potaro,
dans la Guyane anglaise.
Le steamer avait à bord 120. personnes 40
put été noyées.
TRIBUNAUX
Le procès Paquin-Jacob-Davenay.
A propos d'un procès pendant entre M.
Jacob-Paquin et Mlle Uavenay, devant la
septième chambre du tribunal civil de la
i^eine, et dont nous avons rendu compte
$ans notre numéro du 15 mai, M. Jacob-
Pàqtlin nous envoie une lettre de rectifica-
tion que nous n'insérerons pas, car elle
est injurieuse pour des tiers.
Depuis le 15 mai, M. Paquina eu le temps
de prendre ses renseignements sur ce qui
s'était passé à la septième chambre du
tribunal. Ils sont cependant erronés. Nous
racontions -que l'avocat de Mile Davenây,
M» Bernardot, avait déposé des conclusions
tendant il. la nullité de la procédure, at-
tendu que l'assignation lancée par M. Jacob,
dit Pàquin, ne portait que ce dernier nom
et avait passé sous silence le premier. M.
paquinnie que cet incident ait eu lieu. Il a
tort. Voici ce qui s'est passe M° Bernardot
.a demandé une remise à quinzaine pour
dépôt de conclusions. Le président l'a prié
de s'expliquer sur. la nature de ces con-
clusions. Mo Bernardot, en quelques mots,
développa donc les conclusions que je spé-
Je vole l'argent de votre mère en vous par-
lant de moi. Vous venez ici pour faire des
gammes et pas pour écouter le récit de mes
mésaventures, Essayions encore une fois,
cet exercice.
En mans de cinq minutes, son ardeur
d'artiste lui avait fait oublier ses tristesses
et lui-même. Il était tout à sa tache, rede-
venu professeur, il n'était rien que profes-
seur. La jeune fille, que ses remarques et
son agitation nerveuse avaient d'abord
inquiétée et embarrassée, se sentit bientôt
emportée par l'entrain de son maître qu
dépassait celui qu'elle avait éprouvé tout
d'abord elle-même.
Le temps. s'écoula si rapidement pour
Angela que, lorsqu'elle leva les yeux sur
l'horloge appendue au mur, elle eut un
sursaut involontaire. L'heure était dépas-
sée de vingt minutes, et la jeune fille se
souvint avec honte et quelque remords que
Lynk ne gagnait que vingt kreutzers par
leçon. Elle prit vivement congé, rougis-
sant et s'excusant.
Eh bien comment cela a-t-il été?.
As-tu beaucoup appris ?. s'informa Mme
ïïolzer lorqu'Angela reparut.
Elle s'arrêta curieuse au milieu du talon
de bas qu'elle tricotait.
J'ai appris beaucoup plus que je n'en
avais le droit pour mes vingt kreutzers, car
ëtourdiment j'ai oublié de, regarder l'hor-
loge. Tu aurais dû venir me chercher,
mère, quand tu as vu que T^heure était
passée.
Crois-tu que j'irais te prévenir quand
je sais que tu ne perds pas ton temps?
puisqu'il faut que je paie ces leçons, il est
évident que plus j'en aurai pour mon ar-
gent, mieux cela vaudra.
cifiais tout il l'heure, et cela, naturelle-
ment, sans le dépôt desdites conclusions.
Ls dépôt, en effet, ne peut' être opéré que
par l'avoué, et l'avoué n'était pas là. L'af-
faire fut remise il quinzaine. M0 Bernardot
a fait parvenir ses conclusions son avoué,
et celles-ci seront à 4a disposition du tri-
bunal lundi prochain, jour où le procès
sera plaidé à nouveau. En somme, à moins
que l'on ne s'amuse à jouer sur les mots,
1 incident a eu lieu, et M. Faquin .est fort
excusable de n'en rien savoir, attendu
qu'à l'audience dernière, n'étaient pré-
sents, fii lui, ni son avoué, ni son avocat.
«̃ L'Olympe des Dieux. »
On a appelé, hier, au tribunal des réfé-
rés, une aifaire de demande en nomination
d'expert intentée par M. le vicomte de Mar-
timpreycontre l'agence Thomas Cook etCie,
demande introduite dans les conditions;
suivantes
En janvier dernier, au cours d'un voyage
aux. Indes, M. de Martimprey acheta, il
Delhi, chez un marchand qui portait le
nom peu .laconique -de To-Tahir-Chund-
Righmath-Dass, un objet d'art en ivoire
ancien « La Godess » ou YOlympe des Dieux.
Cet achat fut fait moyennant 1,700 roupies,
ç'est-à-dire 3,000 francs. D'après le contrat
de vente, le transport en France de l'Olympe
des Dieux était garanti.
Ce fut l'agence Thomas Cook qui fut char-
gée du transport. Mais, l'arrivée, le 30
avril dernier, il la douane françàisejde 1 ob-
jet d'art, il fut constaté que l'Ol jmpe des
Dieux était brisé.
M. le vicomte de Martimprey assignait,
hier, le directeur de la compagnie Cook en
référé pour obtenir du président qu'un ex-
pert soit nommé avec mission de consta-
ter la brisure, de dire à quelle cause l'ac-
cident doit être attribué et s'il provient,
d'un vice d'emballage ou d'un défaut de
soins au cours du voyage.
Le tribunal a renvoyé à mardi prochain
pour statuer.-
Le chauffeur de M. Michel Ephrussi.
M. Maftiney a été engagé chez M." Michel
Ephrussi, comme chauffeur d'automobile,
à raison de 250 francs par mois, non com-
pris 5 francs pour chaque déplacement.
Le septembre dernier, M.Martineys ab-
senta trois jours durant de chez M. Michel
Ephrussi, qui, quand le chauffeur revint,
le congédia purement et simplement.
Pour brusque congédiement et solde de
compte, M. Martiney vient de réclamer à
M. Michel Ephrussi qui faisait. de
100 francs -une somme de 483 francs.
La sixième chambre du tribunal, saisie
de l'affaire, a débouté le chauffeur de sa
demande et validé l'offre de 100 francs faite
par M. Michel Ephrussi.
Voici les principaux attendus du juge-
ment
Attendu que le fait, pour un domestique, d'a-
bandonner son service, pendant trois jours, sans
autorisation et sans avoir pris les dispositions
voulues pour qu'il soit suppléé à son absence,
est une cause légitime do renvoi.
Le chauffeur a naturellement'été con-
.Condamnation à mort.
DOUAI, 26 ma,i. Le 8 décembre 1899,
vers cinq heures et demie, le nommé Louis
César Wanpy, âgé de vingt ans, né à Bavay
.(Nord), couvreur, proposait à M. Richard,
adjoint au maire de cette commune, de
faire route avec lui jusqu'à Bavay..
Après un parcours de cinq à six cents
mètres, Wanpy se jeta sur son compagnon
de voyage, le terrassa,-et après l'avoir as-
sommé a coups de trique, il prit dans la
'poohe du vieillard un porte-monnaie. Il
croyait trouver dans la poche de sa victime
une ceinture avec de l'argent, mais après
l'avoir déboutonné, il s'aperçut que cette
ceinture n'était qu'un bandage.
Wanpy a comparu aujourd'hui devant la
cour d'assises du Nord,;siégeaht à. Douai. il
à été condamné à la peine de mort.
M° GRAUGOUSIER.
LA VIE SPORTIVE
Concours hippique.
L'épreuve définitive des Grands Prix de
Paris attire toujours an Concours hippique
une grande affluence- La visite annoncée
du président de la République donnait 'la
J'eclat. M. et Mme Loubet sont arrivés au
Concours à trois heures quarante'. En 1 ab.
sence du président de la Société hippique,
Je compte de Juigné, en ce. moment à Nan-
tes, le marquis de Barbentane, vice-presi-
èent; le comte de La Haye-Jousselm et le
générale baron Baillod, membres du eO-
mité, ont reçu le président de la Républi-
due il. son arrivée, place de Breteuil, et l'ont
conduit, pendant que- la musique du 130°
d'infanterie jouait la Marseillaise, ̃». la tri-
bune officielle, magnifiquement décorée de
fleurs pour la circonstance. Aux cotes de
M. et Mme Loubet ont pris place le comte
de Munster, ambassadeur d'Allemagne;
l'ambassadeur d'Italie et la comtesse Tor-
nielli, S. Exe. de Léon y Castillo, ambassa-
deur d'Espagne le prince Ghika, ministre,
de Roumanie; Mmes Delcassé, Brugère,,
Pallain, le général et Mime Bailloud, M. Du-
buy, ministre de l'agriculture; M. More!,
gouverneur du Crédit foncier; les généraux
Faverot de Kerbfeck, Duhesme, Treymiil-
ler, de Kerué, de Lestapis, de Witte, MM.
de Selves, Lépine, Crozier, etc., etc.
Le président est resté au Concours jus-
fau'à cinq heures il a: ainsi assisté a une
grande partie des parcours. Celui qui de-
vait obtenir la première récompense et qui
fut exempt de fautes,malgré la très grande
difficulté des obstacles dont la piste était
ouverte, a été fourni en sa présence par
lieutenant Crousse.du 17e 4.artillene.
Au départ de M. Loubet, qui, ainsi que
son arrivée, n'été salué de la Marseillaise,
ta foule placée sur son passage a donné au
èhef de l'Eiat des marques de la plus reis-
pectueuse sympathie.
Résultats
Saitts d'obstacles, Grands Prix de Paris
i" prix, Japonaise, au capitaine Gùéde, de
Et avec un doux sourire de satisfaction,
Mme Holzer remit en marche la roue dé sa
machine..
A partir.de ce jour, les leçons de chant
fcontmuèrent régulièrement, et bientôt le
!superbe contralto d'Angela fut connu de
tous les locataires du n? 57 do -la Qthmar-
fetrasse. Ce fut un feu roulant de compli-
ments à Mme Holzer sur les progrès de sa
Elle a Vraiment tout pe qu'il faut pour
réussir au théâtre déclarèrent même
quelques-unes des plus. osées parmi les
voisines. Avec une telle voix et sa beauté,
elle est sûre d'y faire .foftune- 4-
Mais Mme Holzer était .trop apathique
pour être ambitieuse tout ce qu'elle dési-
rait c'était qù'Àngelanerisquâtpas de mou-
rir de faim et qu'elle même ne fût pas obli-
gée.de faire tourner la roue de sa machine
jusqu'ü son dernier jour.
II était évident que ces leçons de chant
étaient devenues le principal intérêt de la
vie d'Angela. Elle travaillait sans, se lasser,
sans manquer une fois pendant tout le
long hiver, mais elle ne parlait jamais
beaucoup ni:de ses progrès ni de.ses espé-
rances, elle ne prêtait même pas l'oreille
aux remarques ,ni aux plaisanteries qu'on
faisait parfois sur son ardeur. Naturelle-
ment, d'inévitables commentaires, plus ou
moins charitables, n'avaient pas tardé à
circuler, non seulement parmi lés habitants
du n°57, mais aussi dans les autres mai-
son de la Othmarstrâsse. Si absorbé que
soit ce faubourg par la grande, capitale, il
n'en a pas moins conservé une existence
indépendante gardant presque intacts
son origine villageoise, non seulement dans
l'état-major du 10- corps (lieutenant Croussei,du
17= d'ârtillërie). *> A
2e Diablotin, au lieutenant de Rairhboùvitle,
du 13» hussards (sous-lieutenant Eckenfelder).
3' Beau jeu, au sous-lieutenant de Tcicornot,
du hussards (Je propriétaire).
4' L'Empereur, au capitaine Branca, du
dragons lieutenant Bàùsil).
5° Nayarette, au capitaine Carres, du 6' .chas-
seurs (lieutenant d'Auzac de La Martinis).
Fleur d'Epine, au capitaine de Mimorin, dtt
dragons (lieutenant Fenwick).. • «i
7* Bulletin, ilose, au capitaine Deharre, du
i3' d'artillerie (lieutenant DaguilhBn-PujoJ).
8' Manchon, au lieutenant Goubault; du 11*
dragons (lieutenant Mairesse, du 19' escadron
9' Brennus.au lieutenant Bonnefous, da
hussards (le propriétairel. ̃ ̃
10"I)aIza,auJieutenantdeX'Escaille.,tiu cljas-
seurs (lieutenant d'Auzac de La Martiriie'
Courses à Ciantilly;
̃̃•̃ ifg. V
PRIXDE Murât Barberï- 114*
-LA REINE-BLANCHE Dousdebés.. Chov.Pini. 4*
-• (A réplamnr.) (i.-Drei'lus.. Garizlra ïî'
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Heimending' Hesperia»Gl^ Bourj-Busset Schiedarn: ̃«-
Uarghilom» Kurj-dlceGlU ^ffi^r
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Toblr- ffié^S 100,000^ 2,4oamètre?.
Oppenheim. Bonneb'" 53K DeBrémond Ivoire
Afller. Bohème. 51K Do -Konta'rcc 'Intérim.'1..
De Nissole.. Angliers 51% De Fontarce Pepito p(ï
Pi'at .Nolis. 51H Caillault..». G.deKée.r>U
Gertner Wanda OU Caillault Kaiser. M
Chapard Màrpha. 50 Deschamps. Ivry. M
Legrand LaLune.. 50 Duval Loùpeau.5«
Francquev'M'Bayille £0 Ephrussi Codoman. 5S
Aumont. Ravenelle4B>S G.-Dreyfus.. Solon 5G'
Léonino. Guadiana46K DeGheestFoy (baron). Attentive 46;1; Menier ̃. CapMartin M
De St-Marc. Mclusine 4G)4 Menier Kiss ,5C"
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J2.000 francs. 4,obo mètres.
^K^fn^f68
o^!né:: *̃«» francs. 2,000 mètres.
Blanc (Ed.).. Sospiro. Sa Prat. Jàfla 58'
Soriaa.. Cannes.. FoûUl. Peyrif»uèr' DS
DeGheesUMf.JGilda, 53^> Moneyrac. Caiembou' -iiS
5|oo
Clossmann.. Tricolore. (j.-ï)iroyfus.. Julietta 5G^,
Ephrussi. lisplandia» 59 Blanc (Ed.). LoNéliul.s2"
Fould. Tostat' 59 Marghilom^ Paysan. 52
Carter (W.). Germaine. 58 pe St.Alary. Y111'00- 5:ii
Menier Nisar'd.. 54K Oppenheim. Beda.t. r.2
RothsehiM.. Pontcar™ 5Sl| Mooi-e. Ruylilas.. Si
I)e Gramont' Itoloinie. fOK V.-Picaru. Èovigo.
V.-Picard. Chiffonnt". 50 Aubry. Busagny.îi2
M»'A. MenierHaiibah. 4q Wy9ocki.Darri"chon -52
Aubry. liusa'gny.. 4S Faldèr. Chouan. 52
G.-Dreyfus.. Marron»' 47^ Àdler Idalie. iù'i
Finot. Ginevra. 4G Adlor. Odette. 5.0'4.-
DeGheèst. MarabouUiK Liénart. ̃Killàrnèy50>£-
TIR AUX PIGEONS
Suite des concours internatipnaux, hier, au,.
Cercle du bois de Boulogne quarante et 'un ti-
reurs ont pris part au prix
handicap. ̃̃ '̃̃
Voici les résultats du tir
1. M. Maurico Godillot, 24"m. 1/2,19 suf 19 }••̃
2. M. le comte du Taillis, 22 m., 18 sur 19
M. A. Poizat, 22 m. 1/2, 13 sur 14.- •
La poule suivante a été partagée entre MM.
;Léon de Lunden et te comte Clary.
C'est une heureuse idée, qu'â eue l'admi-
iistration du Village Suisse de célébrer le
lentenaire du. passage du Mont SainHîer*
lard par l'armée française. Cette fête a eu
m grand succès, augmenté encore par la
¡résence des braves invalides qui lui don-
lait un caractère si patriotique. Aussi,'a
)artir d'aujourd'hui, dimanche, commence-
-on une série d'autres fêtes variées, pitto-
'osques et, brillantes qui, continueront a.
aire du Village Suisse le rendez-vous le--
)lus charmant et le plus favorisé de toute
Les personnes qui boivent de l'eau de.-
Wchy doivent exiger sur le goulot de.
a bouteille le rond bleu portant- la mar-
rae VICHY-ETAT,- qui garantit' "Ta'ûtnëhV
,icité des célèbres sources Vichy-Etat
destins, Grande-Grille ou Hôpital.'
PHENOL microbe ;et
UNE MAIN DE FER DAIS UV GANT DE VELQURS, telle est la
définition du bandage Barràre qui, élastique,,
gansressortjContientsans aucune gêne toutes'
les hernies. Barrère, 3, bd du. Palais, Paris.
OCCASIONS POUR LUNDI
] On a vu le succès considérable obtenu par.
la: réouverture' des Nouvelles Galeries Aïa
les dames apprendront .avec,
plaisir que demain, lundi, il y aura dans
tous les rayons des occasions exceptionnellea
destinées a causer de véritables surprises,"
Avis aux personnes très rares qui n'ont
pas encore visité ces splendides magasins
voici une heureuse occasion de réparer un
oubli on vend de tout A la Ménagère.
connaître a tous ceux qui sont atteintsd une
maladie de la penu dartres, eczémas, bou-
îons,démangeaisons,bronchiteschroniques,
maladies de la poitrine, de l'estomac et de
la vessie, et de rhumatismes, un, tnoy en in-
faillible de se guérir prômpteme'nt,' ainsi*
qu'il l'a été radicalement lui-même, après
avoir souttert et essayé en vain de tous les
remèdes préconisés. Cette offre, dont on ap-
préciera le but humanitaire, est la consé-
quence d'un voeu. '̃•"
Ecrire par lettre ou carte postale à i^-VINi
CEINT, 8, place Victor-Hugo, a Grenoble, qui.
répondra gratis et franco par courrier et,
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rues bizarres,' ses vieux tilleuls solitaires ej
même:se$. sapins plantés là; .pï>; 1',qij ne; s,'at-
tend généralement guère à les voir,mais en«
çore dans sa tendance a,prendre un intérêt
iridiscretaux affaire-, d'autrui.Lebruitétour-
dissaptde la capitale n'est pas assez' fort
pour y étouffer les, bavardages J'ocçux *i -i
pour "troubler le plaisir des vieUteSï com-
mères. qu'on rencontre .partouU
Par conséquent, dès qu'on sut que. Lynk
ne se plaignait pas de continuer ses leçons
de chant pendant deux heures, sans gagner
plus que les vingt kreutzers convenus., tout
naturellement on s'étonna et on commenta..
ces tête-à-tête prolongés.
Il fait certainement son profit;de ces
deux heures ne manquèrent pas de dire
les vieilles commères en sirotant leur café
de l'après-midi; mais ce vilain bossu ne va
songe lui. Si elle prend tant d'intérêt à
Ses, leçons c'est qu'elle est folle de musique
et nullement parce qu'elle est amoureuse
de son pauvre doa contrefait.il faudraitêtra
fou pour s'y laisser prendre. Comment
donc pourrait-il supposer qu'il aura même
l'ombre d'une chance de succès à. côté de
Franz Reimers, de ses cheveux bruns et de
sa taille aussi ferme et aussi droite qu'un©
barre.de fer Ah il, ouvrira bientôt .les^.
yeux, le pauvre imb^ile-^Je ne crois pas
qus les fiançailles du richéibras&eur. soient
bien éloignées. Entre nous, ce doit être un
piètre divertissement pour cetpetit bossu,
de voir tous les dimanches sa bien-rèunée
valsant avec Reimers; aux accords de sa
propre cithare.
Marche Financier
AU PARQUET
Parts, samedi 26 mai. C'est une exécrable
-Séance que celle à laquelle nous venons d'as-,
Sister. Beaucoup de valeurs, notamment le Rio-
Tinto, l'Extérieure espagnole, les chemins de
fer français et une bonne partie des titres in-
dustriels, s'inscrivent en recul nouveau et mar-
que. Pendant les deux heures que la séance a
tluré, des ventes suivies se sont produites, dues
d'une part à des réalisations provoquées par
l'inquiétude que provoque la situation à New-
et, d'autre part, à des liquidations dont
quelques-unes, aftîrme-t-on, ont été imposées à
certains clients par leurs intermédiaires.
La perte de l'Extérieure se chiffro par B2 cen-
times, à 72 60. Le Rio-Tmto n'a pas perdu moins
«la 35 francs, à 1,295 après 1,292. La Banque de
Paris recule de 10 francs, à 1,160 le Lyonnais
d'à peu près autant, il 1,066; l'Est et le Lyon
également de 10 francs, à 1,125 et à 1,862 le
^lidiet l'Orléans de 13 à 15 francs, et à
le Suez de 10 francs, à 3,525 la Traction
ce 10 francs, à 269; la Thomson-Houstpn de
15 francs, à etc. Par contre, l'Omnibus a
Choisi cette journée exceptionnellement mau-
,'aise pour regagner, à 2,115, une paradoxale
avance de 49 francs
Le 3 0/0-perd 7 centimes à 100 92, le 0/0
J5 centimes à 101 70. Le comptant est lourd..
L'Italien à q4 85, le 4 0/0 brésilien à 66 20, le
russe 1896 à 86 40, le Turc C 26 15, fU-
éhissent de 5 à 10 centimes seulement. Les
moins-values sont insignifiantes pour le Comp-
toir à 616; la Banque internationale il. 59/¡, le Nord
2,462, le Gaz is 1,115, le Métropolitain à les
chemines de fer espagnols, etc. Les mines d'or,
malgré un peu tassement, restent bien tenues,
Ja Kand Mines à 980, la De 13eers à 50, la
X Xe> petit marché est faible comme le marché offl-
Le Haut- Volga perd 5 francs, il ISO-, Briànsk, 10
itrancs, l'Ariêge, 5 francs, à 1,415 le Cape
Coppçr, 2 50, la ilpubowaïa-Balka, 10 francs, iL
le Laurium grec, 5 francs, il. la Rakma-
• iiovJia, à 517 50 la Tharsis, 3 francs, 4 214; la
̃yieillé-Montagne,' U francs. h 774.
Le Zambèze est ferme il 43 50; de même les Tram-
ways de Vanves, la Himnchaça, a 167 50 le
Zinc de Silesie, à I,4?4 le Donetz, à l'Omnium
tusse, à 628. Les Usines franco-russes gagnent 20
francs, à C45ç Monaco, 5. francs, à 3.65G; les Plaques
iuiniére, 13 francs, 1,233 75; la Joltaïa-iljeka, ii 50,
-.COURS DE 3 H. i
S 0/0, 100 93. Brésil 5O/0, .• Che-
dnins ottomans, 12050, Cape Copper, 152.
Chartered, 92 50. Goldlields, ISH De
Beers, 6S!l 50. §ast Rand, Gel.
«iënhuis, 155 Huanchaca, 167 Lanças-
ter, 66 75. Laurium grec, il3 May,
Rand Mines, 980 Simmer and
Jack, j.; Tharëis, 312 50. Transvaal
Coosolidated, 80 75. Village, 193
*f MINES D'OR
"tonnes, 2G mai. Par fil syécial.– nV$M
iîe la. semaine n'a pas apporte de moqificatioi»
dans l'état du marche sud-africain, qui est en-
core resté aujourd'hui sans affaires, mais qui
clôture plutôt soutenu en comparaison avec le
reste do la cote. Comme variations de cours,
presque rien 11 signaler..
La Geldenhuis Estate perd 1/8 à 6 1/8; même
fecul sur la Geldenhuis Deep à 9 et sur la. Ro-,
Wnson Deep iL 4 3/8. Moins-values de 1/16 sur
la KnightsàS 1/2, sur la Modderfontein à 10 5/16,
sur la Modderfontein B 3 3 7/16 et sur la Trans-
•vaal Consolidated Land 3 3/16. Par contre,
de hausse sur la Wolhuter à41/8.
Le reste de la cote est sans changement
Chartered, 3 21/32; Cily/5; Cornet, 2
Growri Deep, 10 3/4; Crown Reef, 13 1/4; hast
Rand, 7 3/32; Ferreira, 19 1/2; Geduld, 5 1/16;
€len Deep, 4; Goldfiélds, 7 13/32; Jumpers,
4 Mozambique, 2 3/8; Nigel, 3; Randfon-
iein, 3 5/32; Rand Mines, 383/4; Rhodesia Ex-
plbration, 5 Robinson, 8 1/8; Rose Deep,
Il Simmer and Jack, 5 1/4; Treasury,
"Village, 7 3/4, etc.
Les .valeurs diamantifères sont également
très calmes. Jagersfontein, iâ- 3/4; De Beers,
27 1/16 contre 27 1;18.
'Après-déjnain lundi, liquidation»
INFORMATIONS FINANCIÈRES
•Crédit lyonnais- Noos 'rappelons que la
Conscription aux actions du Crédit lyonnais sera
close jeudi prochain 31 mai. Cette souscription
est faite au profit exclusif des actionnaires, qui
ont le droit de souscrire une action nouvelle à
fi. 925 pour quatre actions anciennes.
TRAVERS PARIS
A Après le
verdict du 21 mai dernier, le condamnant
alla peine de moèi", ïutës Guyomar, qui tua
on se le rappelle,
écroué àïa Santé.-H -était intéressant de
• savoir si; comme- les 'précédents condam-
nés voués à l'échafaùd, Guyomar serait in-
carcéré à la grande ltoquette et exécuté sur
la de ce nom, au cas où la clémence
présidentielle, sur laquelle il compte, lui
ferait défaut. Nous sommes donc allé faire
uti bref pèlerinage; SrPançien dépôt des con-
damnés :iL mort.
'La pioche des démolisseurs a commencé
d'ouvriers
ont enlevé la toiture du premier bâtiment
servant autrefois au logement du direc-
teur, et abritaut le parloir, le greffe et le
.fameux couloir où le condamné a mort,
quelques- minutes avant d'être exécuté,
toilette.
Au risque de recevoir sur la tête quelque
lutte ou quelque -moellon, nous avons par-
l'immense cour au fond de laquelle une
porte monumentale, surmontée d une croix,
indique l'entrée de la chapelle. Les fenêtres
ont été démontées, et déjà des tas de ma-
tériaux les plus diyer^,ej)c,Qnibrent les an-
çiens préaux.
Les cellules des condamnés à mort ont
.été dégarnies de; lé,Uî;;fn;oKïtïer. Celle où
passèrent leur deËnière nuit. Vaillant, Emile
Henry, -Carrera, Peugnez et tant d'autres
malheureux, n'a même plus de porte. C est
,1'oeuvre de destruction qui commence. La
démolition est proche.
Guyomar ne connaîtra donc pas les an-
goisses de la dernière nuit dans la légen-
daire cellule no 1, en supposant qu'il soit
exécuté. Quant à la place publique sur. la-
quelle il subira- la peine capitale, au cas oit
;ie président de la République ne tiendrait
-PEtJtLLETON DU « MATIN x
DU 27 MAI 1900 r
D'MGELA
&»« D. LQNGARD DE
̃ Cela paraît étrange, ne trouvez-vous
pas? Vous êtes une belle jeune fille et je ne
;suis pas vieux; je n'ai pas plus de trente-
;hûit ans; et, cependant, votre merè a rai-
son, parce que je ne suis pas un homme.
Me ne suis qu'un infirme. Dans son idée, je
v ;ne!compt,e pas; je V ai Jamais compte. Di-
'les-moi, pouvez-vous comprendre, vous,
!sur qui la nature a répandu toutes ses gra-
des, pouvez-vous comprendre ce qu'il en
coûte- d'avoir les sentiments el les aspira,
tions des autres hommes et de porter avec
fardeau?
Et, de sa longue main blanche, il touchait
Utle de ses épaules difformes,
cHa'que" fois qu'on se regarde dans une
glace, d'avoir horreur de soi?
En parlant,,il se renversait un peu sur
sa. chaise, sa figure paie et agitée tournée
,vers Angela, debout à côté de lui. Sur d'au-
tnes épaules, cette tête n'eût pas été laide,
mais ses traits lins et délicats à 1 origine
étaient tirés maintenant par la maladie et
la fatigue, et ses yeux bleus brillaient
4:un éclat fiévreux et troublant.
aucun compte du.recours en grâce signé
par les jurés après lé verdict, elle n'a point
été désignée. Il est possible que le con-
damné soit transporté en voiture cellulaire
sur la place de la Roquette. Il se peut éga-
lement qu'une autre place publique, la
place Saint-Jacques, par exemple, soit ul-
térieurement' choisie pour l'accomplisse-
ment de la besogne sanglante de M. Anatole
Deiblet'.
L'amateur de flûtes. Un individu
correctement vêtu se, présentait, hier après
midi, chez Mme Gilbert, marchande dan-
tiquités et d'instruments de musique, 45,
rue de Yaugirard, et faisait l'acquisition
d'une flûte en métal qu'il paya séance te-
nante un franc cinquante centimes. Le
client demanda alors a Mme Gilbert de vou-
loir bien lui procurer une méthode, et la
commerçante, sans défiance, laissa seul l'in-
connu dans le magasin, tandis qu'elle mon-
tait au premier étage prendre la méthode
demandée.
Quelque courte que fût l'absence de la
marchande, elle suffit au singulier client
pour s'emparer d'une flûte Boëhm ancienne,
d'une valeur de cent cinquante francs, et
d'une autre flûte en bois,de même système,
d'une valeur de soixante francs. Puis il
prit la.fuite et, lorsque MmeGilbert'descen-
'dit, elle constata en même temps la dispa-
rition du voleur et des deux objets qu'il
avait emportés avec lui. Elle n'a.eu que la
ressource d'aller déposer une plainte entre
les mains dé M. Raynaud, commissair6 de
police, qui a ouvert une enquête afin d'es-
sayer de découvrir l'auteur de ce Vol auda-
cieux. 1
Vengennee d'alcoolique. Un ou-
vrit polisseur sur métaux, nommé Adolphe
Lorie, âgé de trente-huit ans, alcoolique in-
vétéré, demeurant 70, rue d'Angoulême, et
qui, à la suite de plusieurs accès de dé-
menée, avait dû être interné à l'asile de
Vaueluse, avait juré de se venger de sa
compagne, Eugénie Vasseur.demeurant 111,
rue Oberkampf, qui l'avait quitté il y a cinq
mois, afin de se soustraire à ses brutalités.
Hier soir, vers dix heures, il se, rendit chez
la jeune femme et une discussion terrible
^éclata entre eux. Soudain, l'ouvrier polis-
;seur s'emparant d'un tiers-poiiît qu'il tenait
précipita sur Eugénie Vasseur et voulut
l'en frapper; mais celle-ci, qui.avait insen-
siblement gagné la porte, s'enfuit dans l'es-
calier et alla se réfugier dans le logement-
de son beau-frère, M. Demarquay, qui ha-
bite sur le même palier.
Furieux, Adolphe Lorie la poursuivit et,
comme M. Demarquay s'avançait résolu-
ment à sa rencontre, il se rua sur lui et lui
Porta quatre coups dé son arme dans le
dos. Les deux hommes roulèrent au milieu
de la chambre, étroitement enlacés et, bien
qu'assez grièvement blessé, M: Demarquay
parvint à arracher l'arme des mains de son
meurtrier.
Aubruit delà lutte, dés voisins étaient
accourus. Ils maîtrisèrent l'ouvrier polis-
seur, qui fut remis entre les mains de deux
agents. Ceux-ci, le conduisirent chez,
DaitrofF, commissaire de police du quartier
delaPolie-Méricourt qui, après lui avoir
fait subir un interrogatoire sommaire, l'a
fait écrouer au Dépôt.
Quant au blessé, il est soigné à son domi-
cile, et les coups qu'il a reçus ne semblent
pas mettre ses jours en danger.
Le cheval de Louis XIV. -r- M. Valen-
tin Paillard, âgé de, quarante-trois ans,
charretier au service de M. Michot, grava-
tier, 10, rue de la Smala, rentrait, hier soir,
avec le tombereau qu'il était chargé dé con-
duire chez M. Margisson, entrepreneur de
camionnage, 21, rue de l'Amiral-Roussin..
Il détela.le cheval attelé au véhicule et
se, disposait le conduire au box qui lui
est destiné, lorsque l'animal, devenu, sou-
dain furieux, se précipita sur lui, le mordit
cruellement à plusieurs reprises au bras,
à la cuisse droite et il. l'épaule gauche, le
renversa et le piétina avec une rage
extraordinaire. Lorsqu'on parvint, non sans
peine, à soustraire l'infortuné charretier à
la bête furieuse, on constata qu'outre qua-
tre terribles morsures, il avait plusieurs
côtes enfoncées, On dut le transporter im-
médiatement à l'hôpital Nocher où son état
est considéré comme très grave.
Ce cheval, dont, les ancêtres, ont sans
doute été.au service de Louis XIV, n'en est
pas il son premier accès dangereux,. Cha-
que fois qu'un charretier l'a fait attendre à
la porte d'un débit 'de; vin pour aller se
rafraîchir, il 'est bien rare qu'il n'ait en-
voyé, une ruade à son conducteur. Une
quinzaine de charretiers ont été ainsi es-
tropiés par ce lunatique Pégase.
Est-ce l'horreur de l'alcool, le souvënir
de corrections imméritéesou trop sévères,
bu bifin te dépit d'avoir stationné trop long-
temps sans raison dans la rue, qui a tou-
jours poussé ce cheval jjse révolter contre
son conducteur ? Qui saura jamais, ce qui
se passe dans J'âme de la plus noble con-
quête de l'homme
Singulière industrie, Nous connais-
sons les tourneurs de mâts de cocagne en
chambre, mais les fabricants de tabac à
priser ne s'étaient point encore révélés à
nous. Ils existent cependant, et la preuve,
la voici
Frédéric Ribot, âgé de quarante ans, s e-
tait établi fabricant de tabac à priser (! en
Au moyen de mottes brûler et d ammo-
niaq*ue, le tout arrosé d'une huile aroma-
tisée, il confectionnait une. poudre n'ayant
qu'une très lointaine ressemblance avec du
macouba premier choix, mais qu'il parve-
nait à vendre à très .bon prix a certains
marchands du quartier de la Sorbonne.
C'était le fameux poussier dont parlaient
nos pères le poussier de mottes
Il s'était même fait une assez nombreuse
clientèle,
Malheureusement pour lui,- il s'adressa
hier à un débitant tout nouvellement ins-
tallé qui le dénonça, et le fit arrêter.
A son domicile, on trouva tout un ma-
tériel destiné 6' la fabrication du tabac à
priser, d'après les procédés de Frédéric
Ribot, et une certaine quantité de matières
Angela, en abaissant son regard sur lui,
sentit son'ceur se serrer; elle éprouvât
un sentiment de profonde pitié. Elle avait
compris tout de suite le chagrin de cet
homme; mais c'était la première fois qu'il
lui était donné de juger dans toute son
étendue la tristesse qui assombrissait sa vie.
i'oüs devez beaucoup souffrir? dit-elle
timidement, des larmes lui montant sou-
dain aux yeux.
Peut-être. Je vous ai dit que c'était un
malheur d'être idéaliste savez-vous coin-,
ment j'ai fait cette découverte? C'est que ^e
suis idéaliste moi-même, et jesais. ce qu il
m'en a coûté. Pour moi, cela a été la faute
de mon éducation. Mon père avait une pe-
tite fortune, ce qui m'a permis de faire des
études suffisantes pour me rendre impro-
pre à la vie ordinaire, et pas assez complè-
tes pour m'aider à gagner ma vie. Sans ma
cithare, qui m'a souvent consolé, -la vie
n'aurait pas toujours été supportable pour
mot, j'en ai bien peur. Cet instrument a été
mon seul et véritable ami.- -Vous ne savez
pas comment je me suis procuré ma pre-
mière cithare? Peut-être cette-histoire vous
amusera -t-ellé. Je l'ai désirée bien des
mois avant de l'acheter. J'avais huit ans, et
chaque jour, en allant 1'école; je glissais
de doux regards à travers la* vitre pous-
siéreuse de la petite vitrine ou elle était
exposée, en compagnie de boites à ouvrage
mangées aux vers et de boucles doreille
antédiluviennes. Elle me semblait la chose
la plus enviable du monde, bien qu'elle fût
tout à fait dévernie et qu'il ne lui restât
que la moitié de ses cordes; mais elle va-
lait trente kreutzers, etmon père était tres
serré sur la question des menus plaisirs; de
plus, il n'avait aucun penchant pour mes
premières mottes à brûler, alcali et es-
sence de rose.
1.1 M. ,'Rieux a'fait envoyer au Dépôt le trop
intelligent, concurrent de la régie.
Voleur volé. Un consommateur se
gargarisait lentement avec une absinthe,
hier après midi, dans un débit, boulevard
de Sébastopol, ayant ses côtés un assez
volumineux paquet.
Un individu entra brusquement, prit le
paquet et s'enfuit.
Plusieurs personnes qui avaient assisté
au vol s'élancèrent' sa poursuite, l'arrê-
tèrent et le conduisirent au .commissariat
de police.
Le possesseur du paquet fit semblant de
suivre la foule, puis, arrivé quelques pas
du commissariat, il s'esquiva à toutes
Chez le commissaire de police, on ouvrit
le paquet. Il renfermait une foule d'objets
qu'on reconnut pour avoir été dérobés peu
de temps auparavant, 7, rue Palestro, par
Un cambrioleur:
Le voleur de seconde main,qui se nomme
Paul Bigornet, et qui, bien qu'âgé seule-
ment de dix-sept ans, a déjà subi plusieurs
condamnations, était sorti de prison le
24 mai. On lui a fait réintégrer prestement
le Dépôt de la préfecture de police.
Une grzve terininée. La grève des
cochers de la Compagnie Camille est .ter-
minée. A ce propos, il onvient de faire re-
marquer que, lorsqu'ils ont abandonné le
travail, les cochers de cette administration
ne payaient que 20 fr. 10 de moyenne. Ils
ont cru devoir déposer leur fouet avant de
faire aucune démarche amiable près dè la
direction, et ce n'est que le mercredi 23, à
dix heures un quart du matin, qu'un co-
cher est venu trouver M. Camille pour lui
demander une diminution de la movenne
journalière.
M. Camille de suite consenti à cette
demande en disant à ce visiteur que si la
moyenne avait été plus élevée que celle
des Compagnies similaires, c'est que les
cochers avaient deux voitures à leur dispo-
sition.
Après deux jours de réflexion, les co-
chers ont tous repris le travail hier matin
aux. conditions consenties par M. Camille
et sans qu'aucune question d'habillement
ou de primes de cent francs ait jamais été
soulevée.
Le crime de Vïnéerines. L'identité
de l'homme trouvé assassiné au polygone
:de Vincennes semble sur le point d'être
établie, grâce à la déclaration spontanée
faite au service de lu Sûreté par un gardien
de la paix.
Un terrassier, originaire du Mans, ayant
cru reconnaître dans la photographie en-
voyée en province par les soins de M. Co-
chefert un de ses parents et compatriotes,
aurait fait part de sa découverte à ee gar-
dien de la paix qui, a son tour, avisa le ser-
vice de la Sûreté.
Des agents furent envoyés au Mans pour
vérifier l'identité hypothétique de la vic-
time.
'Les recherches concernant les assassins
ont aussi, croit-on, abouti. On se rappelle
que c'est surtout parmi les voleurs de
plomb opérant autour des buttes de tir
qu'on espérait retrouver les auteurs du
crime. Deux hommes, qu'on suppose avoir
commis l'assassinat, ont été arrêtés par les
agents de M. Cochefert.
Ce sont précisément des ramasseurs de
balles et de projectiles. Ils sont convaincus
d'avoir vendu à un brocanteur de la rue
Nationale, le jour mêmé de' la découverte
du cadavre, du plomb recueilli au polygone
de Vincennes. Le premier s'appelle Léon
Laurent, dit Régis, âgé de dix-neuf ans; il
demeure 106, rue Albert; le second, Louis
Doràut, âgé de vingt ans, habite au n° 53
de la même rue. Il se dit fumiste, mais, en
réalité, il ne tire ses moyens d'existence
que de vols et de rapines.
Tous deux ont avoué avoir pénétré, pen-
dant la tiuit où le crime s'est commis,
dans le stand, avoir ramassé du plomb,
l'avoir entassé dans une voiture à bras,
puis, cette besogne accomplie, s'être en-
dormis auprès de là charrette.
Ils ont nié s'être servisd'un marteau pour
déterrer les balles ramassées, et ils ont
surtout insisté sur ce point qu'à l'heure où
l'mconnU -était assassiné, tous deux étaient
profondément endormis,.
Le brocanteur, nommé Monteil, chez le-
quel on a retrouvé deux cent cinquante-
cinq kilos de plomb et cinquante kilos du
métal entourant les balles, a été également
arrêté.
L'enlôyemient de Mme Gyp. Nous
avons déjà eu l'occasion, de dire que M. le
comte de Martel avait fait plusieurs excur-
sions dans la banlieue sud-est de Paris, afin
de retrouver la. villa mystérieuse où fut
conduite Mme Gyp, sa femme. M. de Mai-tel
s'est présenté hier matin au cabinet de
M. le juge d'înstruetion Bôucàrd, pour faire
part, a ce magistrat, des résultats négatifs
de ses recherches.
Mme Gyp elle-même pédalé ferme, en
compagnie d'agents de la Sûreté/ sur les
routes de Nogent-sur-Marne, de Joinville-
le-Pont, de Saint-Maurice, etc., et ses inves-
tigations sont demeurées aussi vaines que
celles de son mari.
Un Américain qui a de la |»oigue.-r-.
M, Tiburce Sanchez, un jeune Américain ar-
rivé récemment à Paris, regagnait, la nuit
dernière, son domicile, à Montmartre, lors-
qu'il lut soudain attaqué par un malfaiteur
qui. tenta de lui faire le coup du père
François n.Doué d'une force peu commune,
l'Américain empoigna son agresseur et l'ac-
cula contre une porte. Puis il sonnai M. Ti-
burce' Sanchez poussa alors le malfaiteur
dans l'allée de la maison et. tira brusque-
ment la porte à lui. Des agents cueillaient,
quelques minutés plus tard, tout penaud,
au fond d'une couroù il -s'était, blotti, le
bandit nocturne, un nommé Jules Dourdin,
sans profession ni domicile, qui a été
çcrouéàu Dépôt par M. Carpin, commis-
saire de police.
Le crime de la rue ,Berthe. M. Le-
mercier, juge d'instruction, qui a recule
M, Dannion le dossier relatif au crime de
goûts musicaux. Cependant, le hasard se
trouva sur mon chemin et me favorisa sous
la ligure, d'une vieille dame, qui habitait
notre maison et dont le grand plaisir était
d'élever des grenouilles dans un bocal. Elle
en avait souvent une vingtaine à l'a fois; il'
tour fallait des mouches pour se nourrir, et
attraper des mouches n'était plus guère
une besogne pour la vieille dame. Mes.
doigts d'enfant étaient beaucoup mieux
faits pour accomplir ces captures, et quel--
quefois, quand -j'en' apportais une poignée,
la vieille dame me donnait un kreutzer. Je.
parvinsainsiàamasser lentement les trente
kreutzers, et, le jour où je possédai le tren-
tième, j'allai tout droit à la petite boutique
de bric-:à-brac et j'en revins avec la cithare.
Depuis lors; je n'ai jamais vu de grenouil-
les sans éprouver un sentiment de recon-
naissance car c'est elles que je dois ma
première joie.
Une quinte de toux l'interrompit.
:-Votre toux est plus forte qu'hier,
observa Angela.
C'est peut-être vrai; se coucher tard et
respirer la fumée de tabac n'est pas ce que
les médecins prescrivent habituellement
pour les poumons malades. Mais il faut
vivre. du moins c'est l'idée générale, et,
tant que je ne serai pas convaincu que les
harpes des anges conviennent mieux à
mes misérables oreilles de chair que
nos pauvres instruments terrestres, je
lâcherai de me contenter de mon sort.
Après tout, la musique est toujours là pour
m'aider à vivre. Mais au fait.
Subitement son esprit se reporta a la
leçon.
Il ne me semble pas que nous vivions
beaucoup pour la musique cette heure.
la rue Berthe, est convaincu d'avoir décou-
vert les assassins de la vieille hôtelière.
Deux individus détenus à la Santé corres-
pondaient entre eux on intercepta un
billet sur lequel on put lire ces mots « Je
suis fait pour le crime de la rue Berthe. »
L'un de ces individus, nommé Laplanche,
avait été arrêté il. la suite de la tentative
de meurtrie commise rue du Poteau sur l'a-
gent Mallet. L'autre est un nommé Max
qui faisait partie de la «bande à Milo ».
Habiles filons. M. Paul Dupont, l'im-
primeur de la rue Montmartre, expose au
Champ-de-Mars, dans le palais du Génie ci-
vil, groupe de l'imprimerie, différents spé-
cimens de ses travaux et particulièrement
des titres et des valeurs de Sociétés finan-
cières.
Ces travaux d'imprimerie ont l'air d'être
achevés; toutefois, il leur manque la si-
;a;nature des administrateurs des Sociétés et
le timbre de l'enregistrement.
La semaiae dernière, des malfaiteurs bri-
sèrent les vitrines, s'emparèrent des pa-
piers à vignettes, et, hier, l'un d'eux se pré-
sentait chez M. M. banquier rue de Ri-
voli; pour lui offrir de lui négocier un titre
présentant toutes les apparences de l'au-
thenticité, car on y avait apposé les signa-
tures et les cachets nécessaires.
Le marché:fut rapidement conclu, et ce
n'est qu'après que le financier s'aperçut
qu'il avait.été dupe d'une habile-filouterie.
Il alla porter plainte chez NI. Egartheler,
commissaire de police, qui fait activement
rechercher les auteurs de cette escroquerie
assez originale;
L'état du lieutenant de Miribel.– On
a quelque peu exagéré la gravité des con-
tusions que s'est faites le lieutenant de Miri-
bel en tombant de cheval; vendredi.
L'état du jeune officier est si anodin,
qu'il a pu prendre part, hier, au Concours
hippique, 4 l'épreuve pour laquelle il s'en-
traînait. ^g> ̃ •
BANLIEUE
Asnières. Le pilote du bateau suburbain
VUle-de-Saint-Denis, M. Aramis Dussart, âgé de
vingt et un ans,, apercevait, hier matin, à une
centaine de mètres en amont du pont de Glichy,
une jeune femme qui, en lavant du linge, venait
de tomber dans la Seine et allait infailliblement
se nover.
N'écoutant que son courage, M. Dussart se
jeta à la nage et fut assez heureux, après avoir
plonge à plusieurs reprises, pour ramener sur
aberge la pauvre femme, qui avait complète-
ment perdu connaissance.
Des soins énergiques furent' immédiatement
prodigués à la noyée, qui ne tarda pas à re-
venir elle, et déclara se nommer Adele ftlolm,
ménagère, demeurant à Clichy, boulevard JNa-
Le pilote a été yivement félicité par les passa-
gers et parles nombreux témoins de cet émou-
vant sauvetage.
Xeval^ols-PerFet. Des cambrioleurs se
sont introduits, la nuit dernière, i5, rue Vallier,
dans une boutique de marchand de vm appar-
tenant à M. Lacroix. Après avoir fracturé la ti-
rôir-caisse et' s'être emparés de son contenu,
une centaine de francs environ, ils ont mis l'é-
tablissement au pillage.
Ces malfaiteurs sont activement recherclies,.
'La Garenne-Colombes.– En voulant arrêter
un cheval emporté qui venait de renverser un'
enfant, 1\1. Albert Louis, employé de commerce
demeurant route du Havre, a été traîné sur une
longueur d'une centaine de mètres et griève-
ment blessé aux jambes et à la poitrine. Après
avoir reçu les premiers soins dans une pharma-
à son domicile.
Bécon-lçs-Broyéres. Une jeune femme,
Mme Adélaïde Perrièros, âgée de vingt-trois ans,
demeurant rue Lambreciit, s'est suicidée hier,
chez elle, en se tirant, dans la région du cœur
deux coups de revolver. Ce suicide doit être at-
tribuéà-aes chagrins intimes.
DEPARTEMENTS
Naufrage d'une Marque de pêphe. La
chaloupe de pêche Dieu-avee-Xous, n, 307, de
Tréboul, patron Edouard Guère, s'est perdue
corps et biens au large de l'île d'Ouessant.
Des épaves recueillies en mer ne laissent au-
cun espoir aux familles de l'équipage. Celui-ci
se composait de dix hommes.
Ce naufrage fait sept veuves et dix-neuf or-
phelins.
ETRANGER
rboulement dans une mine. Un éboule-
ment, qui a enseveli cinq mineurs, s'est produit
à l'un des puits d'extraction (te la Société des
charbonnages de Ressaix, Péronne et Sainte-
Aldegonde (Belgique).
Les cinq mineurs ont,péri dans 1 accident.
Attentat la dynamite. On mande de
Céret ̃'
Hier, dans la nuit, une bombe de dynamiste,
placée dans une maison de Munde, province de
Urense (Espagne), a fait explosion et détruit
complètement l'immeuble. On ignore le mobile
de cet attentat.
Catastrophe maritime. On télégraphie de
Demerara •:
On annonce qu'un steamer s'est brisé sur les
rapides de'l'umatumari, sur la rivière Potaro,
dans la Guyane anglaise.
Le steamer avait à bord 120. personnes 40
put été noyées.
TRIBUNAUX
Le procès Paquin-Jacob-Davenay.
A propos d'un procès pendant entre M.
Jacob-Paquin et Mlle Uavenay, devant la
septième chambre du tribunal civil de la
i^eine, et dont nous avons rendu compte
$ans notre numéro du 15 mai, M. Jacob-
Pàqtlin nous envoie une lettre de rectifica-
tion que nous n'insérerons pas, car elle
est injurieuse pour des tiers.
Depuis le 15 mai, M. Paquina eu le temps
de prendre ses renseignements sur ce qui
s'était passé à la septième chambre du
tribunal. Ils sont cependant erronés. Nous
racontions -que l'avocat de Mile Davenây,
M» Bernardot, avait déposé des conclusions
tendant il. la nullité de la procédure, at-
tendu que l'assignation lancée par M. Jacob,
dit Pàquin, ne portait que ce dernier nom
et avait passé sous silence le premier. M.
paquinnie que cet incident ait eu lieu. Il a
tort. Voici ce qui s'est passe M° Bernardot
.a demandé une remise à quinzaine pour
dépôt de conclusions. Le président l'a prié
de s'expliquer sur. la nature de ces con-
clusions. Mo Bernardot, en quelques mots,
développa donc les conclusions que je spé-
Je vole l'argent de votre mère en vous par-
lant de moi. Vous venez ici pour faire des
gammes et pas pour écouter le récit de mes
mésaventures, Essayions encore une fois,
cet exercice.
En mans de cinq minutes, son ardeur
d'artiste lui avait fait oublier ses tristesses
et lui-même. Il était tout à sa tache, rede-
venu professeur, il n'était rien que profes-
seur. La jeune fille, que ses remarques et
son agitation nerveuse avaient d'abord
inquiétée et embarrassée, se sentit bientôt
emportée par l'entrain de son maître qu
dépassait celui qu'elle avait éprouvé tout
d'abord elle-même.
Le temps. s'écoula si rapidement pour
Angela que, lorsqu'elle leva les yeux sur
l'horloge appendue au mur, elle eut un
sursaut involontaire. L'heure était dépas-
sée de vingt minutes, et la jeune fille se
souvint avec honte et quelque remords que
Lynk ne gagnait que vingt kreutzers par
leçon. Elle prit vivement congé, rougis-
sant et s'excusant.
Eh bien comment cela a-t-il été?.
As-tu beaucoup appris ?. s'informa Mme
ïïolzer lorqu'Angela reparut.
Elle s'arrêta curieuse au milieu du talon
de bas qu'elle tricotait.
J'ai appris beaucoup plus que je n'en
avais le droit pour mes vingt kreutzers, car
ëtourdiment j'ai oublié de, regarder l'hor-
loge. Tu aurais dû venir me chercher,
mère, quand tu as vu que T^heure était
passée.
Crois-tu que j'irais te prévenir quand
je sais que tu ne perds pas ton temps?
puisqu'il faut que je paie ces leçons, il est
évident que plus j'en aurai pour mon ar-
gent, mieux cela vaudra.
cifiais tout il l'heure, et cela, naturelle-
ment, sans le dépôt desdites conclusions.
Ls dépôt, en effet, ne peut' être opéré que
par l'avoué, et l'avoué n'était pas là. L'af-
faire fut remise il quinzaine. M0 Bernardot
a fait parvenir ses conclusions son avoué,
et celles-ci seront à 4a disposition du tri-
bunal lundi prochain, jour où le procès
sera plaidé à nouveau. En somme, à moins
que l'on ne s'amuse à jouer sur les mots,
1 incident a eu lieu, et M. Faquin .est fort
excusable de n'en rien savoir, attendu
qu'à l'audience dernière, n'étaient pré-
sents, fii lui, ni son avoué, ni son avocat.
«̃ L'Olympe des Dieux. »
On a appelé, hier, au tribunal des réfé-
rés, une aifaire de demande en nomination
d'expert intentée par M. le vicomte de Mar-
timpreycontre l'agence Thomas Cook etCie,
demande introduite dans les conditions;
suivantes
En janvier dernier, au cours d'un voyage
aux. Indes, M. de Martimprey acheta, il
Delhi, chez un marchand qui portait le
nom peu .laconique -de To-Tahir-Chund-
Righmath-Dass, un objet d'art en ivoire
ancien « La Godess » ou YOlympe des Dieux.
Cet achat fut fait moyennant 1,700 roupies,
ç'est-à-dire 3,000 francs. D'après le contrat
de vente, le transport en France de l'Olympe
des Dieux était garanti.
Ce fut l'agence Thomas Cook qui fut char-
gée du transport. Mais, l'arrivée, le 30
avril dernier, il la douane françàisejde 1 ob-
jet d'art, il fut constaté que l'Ol jmpe des
Dieux était brisé.
M. le vicomte de Martimprey assignait,
hier, le directeur de la compagnie Cook en
référé pour obtenir du président qu'un ex-
pert soit nommé avec mission de consta-
ter la brisure, de dire à quelle cause l'ac-
cident doit être attribué et s'il provient,
d'un vice d'emballage ou d'un défaut de
soins au cours du voyage.
Le tribunal a renvoyé à mardi prochain
pour statuer.-
Le chauffeur de M. Michel Ephrussi.
M. Maftiney a été engagé chez M." Michel
Ephrussi, comme chauffeur d'automobile,
à raison de 250 francs par mois, non com-
pris 5 francs pour chaque déplacement.
Le septembre dernier, M.Martineys ab-
senta trois jours durant de chez M. Michel
Ephrussi, qui, quand le chauffeur revint,
le congédia purement et simplement.
Pour brusque congédiement et solde de
compte, M. Martiney vient de réclamer à
M. Michel Ephrussi qui faisait. de
100 francs -une somme de 483 francs.
La sixième chambre du tribunal, saisie
de l'affaire, a débouté le chauffeur de sa
demande et validé l'offre de 100 francs faite
par M. Michel Ephrussi.
Voici les principaux attendus du juge-
ment
Attendu que le fait, pour un domestique, d'a-
bandonner son service, pendant trois jours, sans
autorisation et sans avoir pris les dispositions
voulues pour qu'il soit suppléé à son absence,
est une cause légitime do renvoi.
Le chauffeur a naturellement'été con-
.Condamnation à mort.
DOUAI, 26 ma,i. Le 8 décembre 1899,
vers cinq heures et demie, le nommé Louis
César Wanpy, âgé de vingt ans, né à Bavay
.(Nord), couvreur, proposait à M. Richard,
adjoint au maire de cette commune, de
faire route avec lui jusqu'à Bavay..
Après un parcours de cinq à six cents
mètres, Wanpy se jeta sur son compagnon
de voyage, le terrassa,-et après l'avoir as-
sommé a coups de trique, il prit dans la
'poohe du vieillard un porte-monnaie. Il
croyait trouver dans la poche de sa victime
une ceinture avec de l'argent, mais après
l'avoir déboutonné, il s'aperçut que cette
ceinture n'était qu'un bandage.
Wanpy a comparu aujourd'hui devant la
cour d'assises du Nord,;siégeaht à. Douai. il
à été condamné à la peine de mort.
M° GRAUGOUSIER.
LA VIE SPORTIVE
Concours hippique.
L'épreuve définitive des Grands Prix de
Paris attire toujours an Concours hippique
une grande affluence- La visite annoncée
du président de la République donnait 'la
J'eclat. M. et Mme Loubet sont arrivés au
Concours à trois heures quarante'. En 1 ab.
sence du président de la Société hippique,
Je compte de Juigné, en ce. moment à Nan-
tes, le marquis de Barbentane, vice-presi-
èent; le comte de La Haye-Jousselm et le
générale baron Baillod, membres du eO-
mité, ont reçu le président de la Républi-
due il. son arrivée, place de Breteuil, et l'ont
conduit, pendant que- la musique du 130°
d'infanterie jouait la Marseillaise, ̃». la tri-
bune officielle, magnifiquement décorée de
fleurs pour la circonstance. Aux cotes de
M. et Mme Loubet ont pris place le comte
de Munster, ambassadeur d'Allemagne;
l'ambassadeur d'Italie et la comtesse Tor-
nielli, S. Exe. de Léon y Castillo, ambassa-
deur d'Espagne le prince Ghika, ministre,
de Roumanie; Mmes Delcassé, Brugère,,
Pallain, le général et Mime Bailloud, M. Du-
buy, ministre de l'agriculture; M. More!,
gouverneur du Crédit foncier; les généraux
Faverot de Kerbfeck, Duhesme, Treymiil-
ler, de Kerué, de Lestapis, de Witte, MM.
de Selves, Lépine, Crozier, etc., etc.
Le président est resté au Concours jus-
fau'à cinq heures il a: ainsi assisté a une
grande partie des parcours. Celui qui de-
vait obtenir la première récompense et qui
fut exempt de fautes,malgré la très grande
difficulté des obstacles dont la piste était
ouverte, a été fourni en sa présence par
lieutenant Crousse.du 17e 4.artillene.
Au départ de M. Loubet, qui, ainsi que
son arrivée, n'été salué de la Marseillaise,
ta foule placée sur son passage a donné au
èhef de l'Eiat des marques de la plus reis-
pectueuse sympathie.
Résultats
Saitts d'obstacles, Grands Prix de Paris
i" prix, Japonaise, au capitaine Gùéde, de
Et avec un doux sourire de satisfaction,
Mme Holzer remit en marche la roue dé sa
machine..
A partir.de ce jour, les leçons de chant
fcontmuèrent régulièrement, et bientôt le
!superbe contralto d'Angela fut connu de
tous les locataires du n? 57 do -la Qthmar-
fetrasse. Ce fut un feu roulant de compli-
ments à Mme Holzer sur les progrès de sa
Elle a Vraiment tout pe qu'il faut pour
réussir au théâtre déclarèrent même
quelques-unes des plus. osées parmi les
voisines. Avec une telle voix et sa beauté,
elle est sûre d'y faire .foftune- 4-
Mais Mme Holzer était .trop apathique
pour être ambitieuse tout ce qu'elle dési-
rait c'était qù'Àngelanerisquâtpas de mou-
rir de faim et qu'elle même ne fût pas obli-
gée.de faire tourner la roue de sa machine
jusqu'ü son dernier jour.
II était évident que ces leçons de chant
étaient devenues le principal intérêt de la
vie d'Angela. Elle travaillait sans, se lasser,
sans manquer une fois pendant tout le
long hiver, mais elle ne parlait jamais
beaucoup ni:de ses progrès ni de.ses espé-
rances, elle ne prêtait même pas l'oreille
aux remarques ,ni aux plaisanteries qu'on
faisait parfois sur son ardeur. Naturelle-
ment, d'inévitables commentaires, plus ou
moins charitables, n'avaient pas tardé à
circuler, non seulement parmi lés habitants
du n°57, mais aussi dans les autres mai-
son de la Othmarstrâsse. Si absorbé que
soit ce faubourg par la grande, capitale, il
n'en a pas moins conservé une existence
indépendante gardant presque intacts
son origine villageoise, non seulement dans
l'état-major du 10- corps (lieutenant Croussei,du
17= d'ârtillërie). *> A
2e Diablotin, au lieutenant de Rairhboùvitle,
du 13» hussards (sous-lieutenant Eckenfelder).
3' Beau jeu, au sous-lieutenant de Tcicornot,
du hussards (Je propriétaire).
4' L'Empereur, au capitaine Branca, du
dragons lieutenant Bàùsil).
5° Nayarette, au capitaine Carres, du 6' .chas-
seurs (lieutenant d'Auzac de La Martinis).
Fleur d'Epine, au capitaine de Mimorin, dtt
dragons (lieutenant Fenwick).. • «i
7* Bulletin, ilose, au capitaine Deharre, du
i3' d'artillerie (lieutenant DaguilhBn-PujoJ).
8' Manchon, au lieutenant Goubault; du 11*
dragons (lieutenant Mairesse, du 19' escadron
9' Brennus.au lieutenant Bonnefous, da
hussards (le propriétairel. ̃ ̃
10"I)aIza,auJieutenantdeX'Escaille.,tiu cljas-
seurs (lieutenant d'Auzac de La Martiriie'
Courses à Ciantilly;
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V.-Picard. Chiffonnt". 50 Aubry. Busagny.îi2
M»'A. MenierHaiibah. 4q Wy9ocki.Darri"chon -52
Aubry. liusa'gny.. 4S Faldèr. Chouan. 52
G.-Dreyfus.. Marron»' 47^ Àdler Idalie. iù'i
Finot. Ginevra. 4G Adlor. Odette. 5.0'4.-
DeGheèst. MarabouUiK Liénart. ̃Killàrnèy50>£-
TIR AUX PIGEONS
Suite des concours internatipnaux, hier, au,.
Cercle du bois de Boulogne quarante et 'un ti-
reurs ont pris part au prix
handicap. ̃̃ '̃̃
Voici les résultats du tir
1. M. Maurico Godillot, 24"m. 1/2,19 suf 19 }••̃
2. M. le comte du Taillis, 22 m., 18 sur 19
M. A. Poizat, 22 m. 1/2, 13 sur 14.- •
La poule suivante a été partagée entre MM.
;Léon de Lunden et te comte Clary.
C'est une heureuse idée, qu'â eue l'admi-
iistration du Village Suisse de célébrer le
lentenaire du. passage du Mont SainHîer*
lard par l'armée française. Cette fête a eu
m grand succès, augmenté encore par la
¡résence des braves invalides qui lui don-
lait un caractère si patriotique. Aussi,'a
)artir d'aujourd'hui, dimanche, commence-
-on une série d'autres fêtes variées, pitto-
'osques et, brillantes qui, continueront a.
aire du Village Suisse le rendez-vous le--
)lus charmant et le plus favorisé de toute
Les personnes qui boivent de l'eau de.-
Wchy doivent exiger sur le goulot de.
a bouteille le rond bleu portant- la mar-
rae VICHY-ETAT,- qui garantit' "Ta'ûtnëhV
,icité des célèbres sources Vichy-Etat
destins, Grande-Grille ou Hôpital.'
PHENOL microbe ;et
UNE MAIN DE FER DAIS UV GANT DE VELQURS, telle est la
définition du bandage Barràre qui, élastique,,
gansressortjContientsans aucune gêne toutes'
les hernies. Barrère, 3, bd du. Palais, Paris.
OCCASIONS POUR LUNDI
] On a vu le succès considérable obtenu par.
la: réouverture' des Nouvelles Galeries Aïa
les dames apprendront .avec,
plaisir que demain, lundi, il y aura dans
tous les rayons des occasions exceptionnellea
destinées a causer de véritables surprises,"
Avis aux personnes très rares qui n'ont
pas encore visité ces splendides magasins
voici une heureuse occasion de réparer un
oubli on vend de tout A la Ménagère.
connaître a tous ceux qui sont atteintsd une
maladie de la penu dartres, eczémas, bou-
îons,démangeaisons,bronchiteschroniques,
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la vessie, et de rhumatismes, un, tnoy en in-
faillible de se guérir prômpteme'nt,' ainsi*
qu'il l'a été radicalement lui-même, après
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çore dans sa tendance a,prendre un intérêt
iridiscretaux affaire-, d'autrui.Lebruitétour-
dissaptde la capitale n'est pas assez' fort
pour y étouffer les, bavardages J'ocçux *i -i
pour "troubler le plaisir des vieUteSï com-
mères. qu'on rencontre .partouU
Par conséquent, dès qu'on sut que. Lynk
ne se plaignait pas de continuer ses leçons
de chant pendant deux heures, sans gagner
plus que les vingt kreutzers convenus., tout
naturellement on s'étonna et on commenta..
ces tête-à-tête prolongés.
Il fait certainement son profit;de ces
deux heures ne manquèrent pas de dire
les vieilles commères en sirotant leur café
de l'après-midi; mais ce vilain bossu ne va
songe lui. Si elle prend tant d'intérêt à
Ses, leçons c'est qu'elle est folle de musique
et nullement parce qu'elle est amoureuse
de son pauvre doa contrefait.il faudraitêtra
fou pour s'y laisser prendre. Comment
donc pourrait-il supposer qu'il aura même
l'ombre d'une chance de succès à. côté de
Franz Reimers, de ses cheveux bruns et de
sa taille aussi ferme et aussi droite qu'un©
barre.de fer Ah il, ouvrira bientôt .les^.
yeux, le pauvre imb^ile-^Je ne crois pas
qus les fiançailles du richéibras&eur. soient
bien éloignées. Entre nous, ce doit être un
piètre divertissement pour cetpetit bossu,
de voir tous les dimanches sa bien-rèunée
valsant avec Reimers; aux accords de sa
propre cithare.
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