290 REVUE PRATIQUE D'APOLOGETIQUE
Budget ecclésiastique de Russie pour 1913.
Le budget ecclésiastique de Russie pour 1913 prévoit une dépense
totale de 44.219.759 roubles (la valeur nominale du rouble serait de
4 francs ; le change actuel le reçoit en moyenne pour 2 fr. 70). Une
vingtaine de millions de roubles est affectée aux écoles paroissiales.
Les membres du Saint-Synode reçoivent une indemnité supplémen-
taire qui est de 5.000 roubles pour le métropolite de Saint-Péters-
bourg « premier membre » du Saint-Synode (il n'y a pas de prési-
dent), 4.000 roubles pour les métropolites de Moscou et de Kiev,
2.400 roubles pour les sept autres membres du Saint-Synode.
(Extrait du Tserkovny Veslnik de Saint-Pétersbourg, 13 sep-
tembre 1912.)
L'Église catholique jugée par un protestant.
Le Dr Foerster, ancien professeur de pédagogie à l'Université de
Zurich, lequel a fait, à ses dépens, l'expérience qu'il ne suffit pas
de professer la doctrine du libre examen pour jouir de la liberté
scientifique, écrivait dernièrement :
« Aujourd hui, après une histoire près de vingt fois séculaire,
nous pouvons impartialement juger l'oeuvre puissante que les apô-
tres du Christ ont réalisée en accomplissant la volonté de leur
Maître. Au xxe siècle, le splendide édifice de l'Eglise catholique
rayonne dans toute son unité et toute sa beauté. Aucune puissance
de la terre n'a pu l'ébranler. Qu'ont pu contre le roc de l'unité de
l'Eglise, et les persécutions des Césars romains et les courants hé-
rétiques du moyen âge, et les efforts dissolvants de la Réforme ?
« Aujourd'hui le glaive sommeille, mais un combat acharné est
livré aux institutions divines, à la papauté. Du haut de son obser-
vatoire élevé, la dynastie des papes a, des années durant, assisté
aux luttes entre les peuples. Des générations sont nées, des géné-
rations ont disparu, et l'Eglise a vu tous ses ennemis descendre
dans la tombe. Autour d'elle tout s'est décoloré, tout est mort; seule
elle a conservé sa force et sa beauté juvéniles. Les peuples de la
terre ont jeté leurs regards vers elle et se sont mis sous sa protec-
tion ; elle les a reçus : elle leur a donné les bienfaits de la civilisation;
elle leur a enseigné à estimer la vie; puis quand ceux-ci se sont
sentis forts, ils ont cru pouvoir se passer d'elle. Cette conduite l'a
affligée, non abattue, car la force divine réside en elle. Aux heures
difficiles, Dieu a donné à son Eglise, pour la diriger, des hommes
forts par la volonté et par la charité.
« Reliée à elle par des milliers de veines, la papauté est pour elle
le principe de l'unité ; elle est le rocher sur lequel cette Eglise est
bâtie ; elle est Pierre continuant de vivre dans ses successeurs.
Aujourd'hui, la conviction de la nécessité d'une autorité visible en
matière de vérités révélées gagne de plus en plus du terrain, et plus
notre époque tente de se soustraire à l'autorité, plus devient pres-
sante l'invitation à se soumettre à' la plus haute autorité qui soit ici-
bas. Sans une autorité interprète de la tradition en matière de foi,
l'autorité du Christ et de l'Evangile n'est qu'un vain mot. »
Budget ecclésiastique de Russie pour 1913.
Le budget ecclésiastique de Russie pour 1913 prévoit une dépense
totale de 44.219.759 roubles (la valeur nominale du rouble serait de
4 francs ; le change actuel le reçoit en moyenne pour 2 fr. 70). Une
vingtaine de millions de roubles est affectée aux écoles paroissiales.
Les membres du Saint-Synode reçoivent une indemnité supplémen-
taire qui est de 5.000 roubles pour le métropolite de Saint-Péters-
bourg « premier membre » du Saint-Synode (il n'y a pas de prési-
dent), 4.000 roubles pour les métropolites de Moscou et de Kiev,
2.400 roubles pour les sept autres membres du Saint-Synode.
(Extrait du Tserkovny Veslnik de Saint-Pétersbourg, 13 sep-
tembre 1912.)
L'Église catholique jugée par un protestant.
Le Dr Foerster, ancien professeur de pédagogie à l'Université de
Zurich, lequel a fait, à ses dépens, l'expérience qu'il ne suffit pas
de professer la doctrine du libre examen pour jouir de la liberté
scientifique, écrivait dernièrement :
« Aujourd hui, après une histoire près de vingt fois séculaire,
nous pouvons impartialement juger l'oeuvre puissante que les apô-
tres du Christ ont réalisée en accomplissant la volonté de leur
Maître. Au xxe siècle, le splendide édifice de l'Eglise catholique
rayonne dans toute son unité et toute sa beauté. Aucune puissance
de la terre n'a pu l'ébranler. Qu'ont pu contre le roc de l'unité de
l'Eglise, et les persécutions des Césars romains et les courants hé-
rétiques du moyen âge, et les efforts dissolvants de la Réforme ?
« Aujourd'hui le glaive sommeille, mais un combat acharné est
livré aux institutions divines, à la papauté. Du haut de son obser-
vatoire élevé, la dynastie des papes a, des années durant, assisté
aux luttes entre les peuples. Des générations sont nées, des géné-
rations ont disparu, et l'Eglise a vu tous ses ennemis descendre
dans la tombe. Autour d'elle tout s'est décoloré, tout est mort; seule
elle a conservé sa force et sa beauté juvéniles. Les peuples de la
terre ont jeté leurs regards vers elle et se sont mis sous sa protec-
tion ; elle les a reçus : elle leur a donné les bienfaits de la civilisation;
elle leur a enseigné à estimer la vie; puis quand ceux-ci se sont
sentis forts, ils ont cru pouvoir se passer d'elle. Cette conduite l'a
affligée, non abattue, car la force divine réside en elle. Aux heures
difficiles, Dieu a donné à son Eglise, pour la diriger, des hommes
forts par la volonté et par la charité.
« Reliée à elle par des milliers de veines, la papauté est pour elle
le principe de l'unité ; elle est le rocher sur lequel cette Eglise est
bâtie ; elle est Pierre continuant de vivre dans ses successeurs.
Aujourd'hui, la conviction de la nécessité d'une autorité visible en
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l'autorité du Christ et de l'Evangile n'est qu'un vain mot. »
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