Titre : Bulletin municipal officiel de la ville d'Alger
Auteur : Alger. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1932-05-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32731184v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 21075 Nombre total de vues : 21075
Description : 05 mai 1932 05 mai 1932
Description : 1932/05/05-1932/05/20. 1932/05/05-1932/05/20.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5569416w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LK19-325
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
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- CONSEIL MUNICIPAL
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- SECOURS. - RENOUVELLEMENT DU SECOURS ALLOUE AU BALAYEUR BOUNOURI MESSAOUD, DU SERVICE DU NETTOIEMENT.......... Page(s) .......... 96
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- CONSEIL MUNICIPAL
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- SECOURS. - ALLOCATION D'UN SECOURS RENOUVELABLE A MME DELHOMME Françoise, VEUVE DE M. GRANGEAN, EX-GARDIEN DE LA
8»
BULLETIN MUNICIPAL OFFICIEL DE LA VILLE D'ALGER (SÉANCE bu 11 MARS 1932)
M. BOUMEDDINE, ffons d'Adjoint :
Messieurs,
La création d'un nouveau cimetière
musulman s'est affirmée d'une néces-
sité impérieuse et croissante.
Ce problème d'une haute portée
sociale avait jusqu'à ce jour présenté
des difficultés particulières dont la
principale résidait dans l'achat d'un
terrain convenable.
L'opération d'échange entre la
Ville et l'Office Public d'H.B.M. dé-
cidée le 3 juillet 1931 par votre As-
semblée, va nous permettre de sur-
monter définitivement cet obstacle.
La propriété LEGEMBRE, au Frais
Vallon, d'une superficie totale de 26
hectares, 88 ares, 13 centiares, fait
partie des terrains cédés par l'Office.
Sa situation répond parfaitement à
l'aménagement du nouveau cimetière
projeté.
Le service technique communal qui
a étudié les possibilités d'affectation
d'une partie de ce domaine à la créa-
tion de cette nécropole, présente les
propositions suivantes :
Le nouveau cimetière occuperait
une superficie de 4 hectares, 80 ares.
Trois routes d'accès y seront ou-
vertes.
L'une aura une largeur de 16 mè-
res et sera dotée de trottoirs appro-
priés.
La seconde comptera 12 mètres de
largeur et comportera une zone « non
oedificandi » de 5 mètres. Des frot-
toirs seront construits sur les accote-
ments.
La troisième aura une largeur de
10 mètres et sera bordée de deux files
de trottoir de 1 m. 70.
Ces voies seront reliées entre elles
par des escaliers.
La clôture est prévue au moyen de
murs de 0 m. 50 d'épaisseur et 2 m. 50
de hauteur, en maçonnerie de moel-
lons. Deux portails d'accès y seront
aménagés.
Enfin une buse de un mètre, dans
l'axe de l'un des chemins, permettra
l'écoulement des eaux en attendant
la construction du futur collecteur.
L'ensemble de ces aménr gements
en'rainera .une dépense do 2.400.000
fivmcs.
Un crédit de 895.000 francs, figurant
à l'article 318 du B. S. de 1931, a été
reporté pour emploi au budget addi-
tionnel de l'exercice courant. Le sol-
de du crédit à voter s'élève à 1.505
mille francs et serait prélevé sur les
fonds de l'emprunt.
Nous vous demandons d'rdopter
ces propositions ainsi que le projet
dressé par les services communaux.
Avis favorable de la Commission
des TRAVAUX et des FINANCES.
Adopté.
M. KERRAD :
En principe, je ne fais aucune ob-
jection au vote de ce projet. Mais je
serais très heureux de voir agrandir
le cimetière déjà existent à El-Ket'ar.
Ce serait d'ailleurs une mesure d'hy-
giène, car on ne voit aux alentours,
que taudis et gourbis infects.
J'appelle'd'autre part l'attention du
Conseil sur la nécessité de créer de
loujc urgence un deuxième cimetiè-
re au boulevard Bru.
M. BRUNEL; Maire :
Monsieur Kerrad, il sera pris acte
de vos déclarations. La Municipalité
examinera la possibilité de faire exé-
cuter ces travaux. Mais pour élargir
le cimetière d'El-Kettar, il nous faut
acquérir les terrains voisins. C'est
une question à étudier. La proposi-
tion que nous vous soumettons au-
jourd'hui ne pourra que faciliter l'é-
tude de ce projet.
M. LOMBARDI :
On devrait tâcher d'obtenir une
plus grande surface si possible. Il ne
faudrait pas que ce cimetière se trou-
ve encore trop petit d'ici quelques an-
nées. La mortalité est très forte chez
les indigènes. L'Office des H.B.M.
pourrait peut-être nous céder les 26
heclfres situés tout à côté.
M. PASQUIËR-BRONDE, l,r adjoint :
Ce terrain est à la Ville.
M. LOMBARDI :
Dans ce cas, nous avons toutes fa-
cilités.
M. BRUNEL, Maire :
C'est une question à examiner. Il
ne faut cependant pas perdre de vue
que nous envisageons également la
création d'un cimetière dans la région
Sud. Nous avons acquis, à cet effet,
dos terrains importants du côté du
clos Salembier. Cela étant, il n'y au-
!
rait peut-être pas utilité à étendre in-
définiment le cimetière d'El-Kettar.
M. LOMBARDI :
Il s'agit là d'une question angois-
sante pour les indigènes !
M. TIAR :
Au nom de la population indigène,
nous vous remercions M. le Maire et
vous demandons de bien vouloir étu-
dier les suggestions de M. Lombardi.
M. BRUNEL, Maire :
Vos remerciements, M. Tiar, doi-
vent aller au Conseil Municipal tout
entier. Je vous promets, par ailleurs,
d'examiner cette affaire.
M. VIAL :
Les habitants de Fontaine Fraîche
peu désireux de voir créer un cime-
tière près de chez eux, avaient de-
mandé une enquête de commodo et
incommotlo. Je renouvelle cette de-
mande.
Je m'étonne d'autre part que M. le
Premier Adjoint, qui s'occupe des
questions d'urbrnisme, ne se soit pas
élevé contre la création d'un cimetiè-
re dans ce paysage si riant.
M. BRUNEL, Maire :
Il faut que les vivants vivent au-
près des morts.
M. KERRAD :
Vous avez exprimé exactement ma
pensée, Monsieur le Maire. Quoi que
l'on fasse, il y a toujours des mécon-
tents.
M. BRUNEL, Maire :
Non seulement nous voulons faire
une enquête de commodo et incom-
modo, mais encore c'est une obliga-
tion de la Loi.
M. DALLONI, adjoint :
Je m'étonne de l'émotion de M.
Vial et des habitants de Fontaine
Fraîche. Il n'a jamais été constaté que
le voisinage d'un cimetière ait eu un
inconvénient au point de vue de l'hy-
giène pour les habitants qui vivent
autour. Les morts ne sont pas dange-
reux pour la sécurité publique !!
M. VIAL :
Il y a des suintements qui sont dan-
gereux. On en a remarqué au boule-
vard Bru. D'autre part il y aura là
une atteinte à la propriété. Les ter-
rains voisins perdront de leur valeur.
Je suis certrin que M. Dallont ne re-
•cherche pas non plus le voisinage de?
morts.
BULLETIN MUNICIPAL OFFICIEL DE LA VILLE D'ALGER (SÉANCE bu 11 MARS 1932)
M. BOUMEDDINE, ffons d'Adjoint :
Messieurs,
La création d'un nouveau cimetière
musulman s'est affirmée d'une néces-
sité impérieuse et croissante.
Ce problème d'une haute portée
sociale avait jusqu'à ce jour présenté
des difficultés particulières dont la
principale résidait dans l'achat d'un
terrain convenable.
L'opération d'échange entre la
Ville et l'Office Public d'H.B.M. dé-
cidée le 3 juillet 1931 par votre As-
semblée, va nous permettre de sur-
monter définitivement cet obstacle.
La propriété LEGEMBRE, au Frais
Vallon, d'une superficie totale de 26
hectares, 88 ares, 13 centiares, fait
partie des terrains cédés par l'Office.
Sa situation répond parfaitement à
l'aménagement du nouveau cimetière
projeté.
Le service technique communal qui
a étudié les possibilités d'affectation
d'une partie de ce domaine à la créa-
tion de cette nécropole, présente les
propositions suivantes :
Le nouveau cimetière occuperait
une superficie de 4 hectares, 80 ares.
Trois routes d'accès y seront ou-
vertes.
L'une aura une largeur de 16 mè-
res et sera dotée de trottoirs appro-
priés.
La seconde comptera 12 mètres de
largeur et comportera une zone « non
oedificandi » de 5 mètres. Des frot-
toirs seront construits sur les accote-
ments.
La troisième aura une largeur de
10 mètres et sera bordée de deux files
de trottoir de 1 m. 70.
Ces voies seront reliées entre elles
par des escaliers.
La clôture est prévue au moyen de
murs de 0 m. 50 d'épaisseur et 2 m. 50
de hauteur, en maçonnerie de moel-
lons. Deux portails d'accès y seront
aménagés.
Enfin une buse de un mètre, dans
l'axe de l'un des chemins, permettra
l'écoulement des eaux en attendant
la construction du futur collecteur.
L'ensemble de ces aménr gements
en'rainera .une dépense do 2.400.000
fivmcs.
Un crédit de 895.000 francs, figurant
à l'article 318 du B. S. de 1931, a été
reporté pour emploi au budget addi-
tionnel de l'exercice courant. Le sol-
de du crédit à voter s'élève à 1.505
mille francs et serait prélevé sur les
fonds de l'emprunt.
Nous vous demandons d'rdopter
ces propositions ainsi que le projet
dressé par les services communaux.
Avis favorable de la Commission
des TRAVAUX et des FINANCES.
Adopté.
M. KERRAD :
En principe, je ne fais aucune ob-
jection au vote de ce projet. Mais je
serais très heureux de voir agrandir
le cimetière déjà existent à El-Ket'ar.
Ce serait d'ailleurs une mesure d'hy-
giène, car on ne voit aux alentours,
que taudis et gourbis infects.
J'appelle'd'autre part l'attention du
Conseil sur la nécessité de créer de
loujc urgence un deuxième cimetiè-
re au boulevard Bru.
M. BRUNEL; Maire :
Monsieur Kerrad, il sera pris acte
de vos déclarations. La Municipalité
examinera la possibilité de faire exé-
cuter ces travaux. Mais pour élargir
le cimetière d'El-Kettar, il nous faut
acquérir les terrains voisins. C'est
une question à étudier. La proposi-
tion que nous vous soumettons au-
jourd'hui ne pourra que faciliter l'é-
tude de ce projet.
M. LOMBARDI :
On devrait tâcher d'obtenir une
plus grande surface si possible. Il ne
faudrait pas que ce cimetière se trou-
ve encore trop petit d'ici quelques an-
nées. La mortalité est très forte chez
les indigènes. L'Office des H.B.M.
pourrait peut-être nous céder les 26
heclfres situés tout à côté.
M. PASQUIËR-BRONDE, l,r adjoint :
Ce terrain est à la Ville.
M. LOMBARDI :
Dans ce cas, nous avons toutes fa-
cilités.
M. BRUNEL, Maire :
C'est une question à examiner. Il
ne faut cependant pas perdre de vue
que nous envisageons également la
création d'un cimetière dans la région
Sud. Nous avons acquis, à cet effet,
dos terrains importants du côté du
clos Salembier. Cela étant, il n'y au-
!
rait peut-être pas utilité à étendre in-
définiment le cimetière d'El-Kettar.
M. LOMBARDI :
Il s'agit là d'une question angois-
sante pour les indigènes !
M. TIAR :
Au nom de la population indigène,
nous vous remercions M. le Maire et
vous demandons de bien vouloir étu-
dier les suggestions de M. Lombardi.
M. BRUNEL, Maire :
Vos remerciements, M. Tiar, doi-
vent aller au Conseil Municipal tout
entier. Je vous promets, par ailleurs,
d'examiner cette affaire.
M. VIAL :
Les habitants de Fontaine Fraîche
peu désireux de voir créer un cime-
tière près de chez eux, avaient de-
mandé une enquête de commodo et
incommotlo. Je renouvelle cette de-
mande.
Je m'étonne d'autre part que M. le
Premier Adjoint, qui s'occupe des
questions d'urbrnisme, ne se soit pas
élevé contre la création d'un cimetiè-
re dans ce paysage si riant.
M. BRUNEL, Maire :
Il faut que les vivants vivent au-
près des morts.
M. KERRAD :
Vous avez exprimé exactement ma
pensée, Monsieur le Maire. Quoi que
l'on fasse, il y a toujours des mécon-
tents.
M. BRUNEL, Maire :
Non seulement nous voulons faire
une enquête de commodo et incom-
modo, mais encore c'est une obliga-
tion de la Loi.
M. DALLONI, adjoint :
Je m'étonne de l'émotion de M.
Vial et des habitants de Fontaine
Fraîche. Il n'a jamais été constaté que
le voisinage d'un cimetière ait eu un
inconvénient au point de vue de l'hy-
giène pour les habitants qui vivent
autour. Les morts ne sont pas dange-
reux pour la sécurité publique !!
M. VIAL :
Il y a des suintements qui sont dan-
gereux. On en a remarqué au boule-
vard Bru. D'autre part il y aura là
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