Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1896-12-24
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 24 décembre 1896 24 décembre 1896
Description : 1896/12/24 (Numéro 4683). 1896/12/24 (Numéro 4683).
Description : Note : 2ème édition. Note : 2ème édition.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/04/2008
PARIS, DÉCEMBRE' • 1 896
Lf' MA T 113
leur de son oeuvre, ni comme composition,
ni comme style. Les- adaptateurs ont con-
servé le style sans conserver ni sa clarté ni
ses délicatesses. Ramenée à un-scénario
théâtral Idylle tragique n'est, plus qu'un
fait divers sanglant dont la brutalité étonne
et dont les raisons n'apparaissent pas. La
lutte de l'amitié et de l'amour reste .telle-
ment vague qu'elle devient presque ipçom-
préhensible, et Mme Hading, qui prête à
archiduchesse Ely le secours de sa sculp-
turale figure, a été bien 'embarrassée pour
donner de la justesse à ce personnage in-
certain. Mme de Garlsberg est-elle perverse,
est-elle sincère? les auteurs ne l'avaient
guère renseignée sur ce point, et elle n'a pu
intéresser à un caractère si. mal défini.
,v Ce qui reste de finesse se retrouve dans
Mme Brion, celte « femme miroir a qui, dé-
sabusée du sentiment, s'emploie volontiers
à servir les amours des autres et court aux
commissions avec la même passion dont
elle irait à un rendez-vous personnel. Mlle.]
Sorel, qui devient peu àpeu une comédienne,
a été applaudie pour son adressera' faire-
vivre cette silhouette d'honnête corruption.
M. Candé a trop de corpulence pour re-
présenter exactement cet Olivier du Prat ra-
vagé par le souvenir. .11 semble qu'il ait mis
trop de force physique dans l'expression de
luttes purement -intellectuelles. Four M.
Grand, ses douleurs de Chérubin ahuri de-
vant les promiscuités de la passion ont pro-
fondément ému la salle. MM. Maury et Nu-
môs passent sans avoir le temps d'être
remarqués, et Mmes Yahne et Leconte gar-
dent une perfection, immuable et un peu
agaçante par le manque de, variété, l'une
dans l'ingénue cynique; l'autre dans l'in-
génue dolente et pleurnicheuse.
Pour M. Lérand, l'archiduc sournois et
assassin, au milieu 'd'une interprétation
criarde et'qui' sent plus le mauvais Ambigu
que le Gymnase, par la sobriété de son jeu,
la justesse de la voix, la sûreté de la mimi-
que, il a fait une merveilleuse création de
réalité et d'épouvanté. Il se montre à peine
et on l'attend toujours, tant il semble à lui
seul être toute la pièce. Pour- lui a été le
grand, l'unique succès d'Idylle tragique.
HENRY Gkard.
LA FOLIE DE SUCCI
Au sortir de l'Olympia Un jeûne
qui finit mal En route
pour Charenton.
Le célèbre jeûneur italien Succi est subi-
tement devenu fou cette nuit, à minuit.
Engagé à l'Olympia pour accomplir un
jeûne de quarante jours, il venait de quitter
cette salle de spectacle et était rentré chez
lui, 10, rue Caumartin, lorsque, soudain, il
s'empara d'une canne et se mit à briser les
glaces, ta pendule et tous les objets cassa-
bles qui se trouvaient dans son logement.
Les voisins, effrayés, allèrent prévenir les
gardiens de la paix de service sur la voie
publique.
.Ces derniers montèrent, mais, en aperce-
vant les uniformes,. Succi s'empara d'une
bouteille de Champagne vide et en porta un
coup à un des agents.
Le gardien parvint parer le coup et il
saisit Succi à bras-le-corps.
Le jeûneur, ligottë, fut descendu dans
la rue.
Une fois sur le trottoir, il lui fallut bien sui-
vre les agents. Il entonna une chanson ita-
lienne et fut conduit au milieu d'une foule
énorme au poste de l'Opéra.
M. Huet, secrétaire du commissaire de
police des Champs-Elysées, de service à la
permanence, reçut le jeûneur, qui lui dit
d'un ton impératif
J'ai faim et soif; je veux manger et
boire.
Le secrétaire lui offrit du vin dans un go-
belet en métal mais Succi refusa et de-
manda à boire dans un verre.
Puis, soudain, il fut repris d'une crise de
folie furieuse et on dut le ligotter à nou-
veau.
Un gardien de la paix du poste, qui par-
lait l'italien, interrogea le malheureux, lequel
se mit à divaguer, disant qu'il était proprié-
taire de' vastes vignobles et de merveilleux
champs de blé, puis il invita l'agent à venir
faire un bon repas avec lui.
M. Huet a envoyé Succi à l'infirmerie du
Dépôt.
Pendant le trajet, le jeûneur n'a cessé de
fredonner des chansons italiennes.
L'ESPION GUILLOT
Son séjour à Bruxelles Existence
retirée Interrogatoire de
sa compagne.
Bruxelles, 23 décembre. D'un cort*es-
pondant. =Le capitaine en retraite Guillot,
que l'on vient d'arrêter à Amiens pour es-
pionnage, habitait, depuis huit mois, au
troisième étage d'un immeuble du boule-
vard de la Senne.
A son arrivée; il disait venir d'Italie. On a
trouvé traces de son passage au Grand
Hôtel de Milan; mais, en réalité, son domi-
cile était en Suisse. Il a habité Genève et
»Zurich c'est dans cette dernière ville qu'il
fit la connaissance d'une jeune femme, qu'il
emmena avec lui à Bruxelles, où elle se
trouve encore.
Le ménage Guillot vivait on ne peut plus
tranquillement. On ne lui connaissait pas
de relations; il ne recevait personne, sauf
quelques femmes.
La correspondance de l'accusé était mi-
nime, à en juger, du moins, par..ce qui arri-
vait à son domicile; quelques lettres venant
de France, et, toutes les fins de mois, un
envoi d'argent, venant également de France.
Cet envoi, disait-il, lui était fait par son
fils.
La jeune femme venue de Zurich est tou-
jours à Bruxelles. Elle a été interrogée par
la Sûreté mais elle n'a pu fournir aucun
renseignement intéressant. Elle ignore les
motifs qui avaient décidé le capitaine à s'ex-
patrier elle ignore encore s'il s'est livré à
l'espionnage.
LE 6EMÉRAL DE SAINT-MARS
8a retraite définitive dans quelques
mois.
Au cours de la discussion du budget de
la guerre devant la Chambre, le général Bil-
lot, amené à s'expliquer sur l'organisation
du haut commandement, annonça officielle-
ment que le général Poilloue de Saint-Mars,
commandant en -chef du 12e corps d'armée,
venait de solliciter d'être relevé de son com-
mandement pour être placé dans lé cadre
de réserve.
Le général Poilloue de Saint-Mars est ac-
tuellement très souffrant d'un asthme qui
l'empêcha déjà, en septembre dernier, on
s'en sou vient, lors des' dernières grandes
manœuvres en Charente, de rester à la tête
de son corps d'armée.
.La retraite du général Poilloue de Saint-
Mars, dont les circulaires si originales en fa-
veur de l'amélioration de la condition du sol-
dat et sur les réformes à introduire dans
les régiments sontencore présentes à tou-
tes les mémoires, ne sera définitive que
dans quelques mois.
A la demande du général Billot, il a con-
senti, en effet, à rester à la tête du 12e corps
d'armée jusqu'au moment ou sera désigné
son successeur.
MOLESTÉ PAR LES PORTUGAIS
Madrid, 23 décembre. D'un corres-
voyageur espagnol, allant
de Qacérès à Vigo par la voie du Portugal;
a été retenu à Marvao par les autorités por-
tugaises qui fouillèrent ses bagages; un
billet de loterie ayant été trouvé dans sa
valise, il fut arrêté et conduit au Dépôt. On
confisqua également G5 pesetas qui se trou-
vaient dans s.es bagages. .•
Cet incident est vivement Marna
DEUXIÈME ÉDITION
LES AFFAIRES TURQUES
L'amnistie aux Arméniens 'Les
prestations de serment.
Constantinople, 23 décembre. Parser-
vice spécial.- Les journaux publient l'am-
nistie des Arméniens et des musulmans
compromis dans les troubles.
Aux conditions déjà connues, il faut ajou-
ter que les libérés seront placés sous la sur-
veillance de la police. Les comités armé-
niens seront dissous.
Les journaux publient également le texte
de la requête adressée au sultan par le pa-
triarcat .pour demander l'amnistie..
La prestation du serment par lés person-
nes mises en liberté commence aujourd'hui
dans l'église du patriarcat.
Une disgrâce.
On annonce la disgrâce complète d'Ah-
med-Izzèt> chambellan favori du sultan,
naguère tout-puissant. Elle aurait pour
cause les relations d'Amed-Izzet avec le parti
dë la Jeune-Turquie.
L'ABDICATION DE DON CARLOS
MADRID, 23 décembre.- Par service spé-
cial.– Suivant une dépêche de Rome,
l'abdication de don Carlos serait seulement
différée jusqu'à ce que la formule soit trou-
vée.
TEMPÉRATURE
Baromètre. A minuit, 767 m/m. A cinq
heures du matin, m/m. (Variable.)
Thermomètre. A minuit, 3o au-dessus
de zéro. A cinq heures du matin, 4<>.
Le temps à cinq heures du matin.
Couvert.
Probable. Pluvieux, neigeux.
LES JOURNAUX DE CE MATIN
LE RÉVEILLON
De M, Fernand Honoré, du Figaro
En temps ordinaire, on vend aux Halles, le
samedi et le dimanche, 60,000 huîtres de Ma-
rennes et 100,000 portugaises. Les deux jours
de Noël, on reçoit 180,000 des premières et
300,000 des autres.
La différence est grande, sans doute, mais,
à raison de deux douzaines par personne, cela
fait encore un nombre assez restreint de sou-
peurs. Même observation pour les écrevisses,
yui sont arrivées hier au nombre de 60,000 au
heu de 20,000 en temps ordinaire.
Tout l'effort gastronomique se porte sur le
boudin. M. Levasseur, notre grand statisti-
cien, n'arriverait pas lui-même à en supputer
les aunes on sait seulement que le pnx du
sang monte de 20 centimes à centimes et un
franc le litre. Et le boudin ne se vend pas plus
cher!
CROIX ET'PALMES
Du Gaulois:
Hommes de lettres'et artistes apprendront
sans doute avec peine qu'il n'y aura pas de
promotion dans la Légion d'honneur au pre-
mier janvier. M. Rambaud, ministre de l'ins-
truction publique, en est désolé, mais il n'y a
pas de croix disponibles en ce moment: il
faudra donc attendre le vote, par le Parlement,
Quant aux palmes académiques, c'est une
autre affaire il y en aura 1
Déjà M. Sacquin, l'aimable chef du cabinet
de M.Rambaud, vit au milieu des dossiers
qu'il examine avec la plus grande attention.
Cependant, calmons l'impatience des
candidats: le Journal officiel n'enregistrera
les nominations qu'après les élections sénato-
riales. M. Sacquin a donc tout le temps devant
lui pour travailler en paix.
ENTRE EXPLORATEURS
De la Politique coloniale
On annonce du Dahomey et du Sénégal que
de graves divergences se seraient produites
entre deux explorateurs bien connus, ,qui ont
parcouru ou ont eu mission de parcourir les
territoires du Niger saharien et moyen.
11 est certain que l'un des officiers supérieurs
les plus hautement appréciés pour son explo-
ration du Niger est accusé par-un de ceux qui
ont passé après lui sur les mêmes points, d'a-
voir mventé de toutes pièces le récit de sa mis-
sion et d'avoir ensuite sciemment engagé la
mission qui marchait derrière lui daus une
impasse, où tous ses membres seraient tous
restés jusqu'au dernier. Il ne nous paraît pas
possible que les ministères intéressés ne ras-
sent pas la lumière sur des incidents d'une na-
ture aussi délicate.
SEPTUPLETTE CONTRE LOCOMOTIVE
De New-York au Vélo
Un nouveau match original, tel que les Amé-
ricains les animent, vient d'être couru aux en-
virons de Philadelphie, entre une locomotive
et une septuplette.
Cette dernière machine roulait sur une route
qui longe la voie ferrée la distance convenue
était d'un mille.
Malheureusement, la chaîne de la septu-
plette a cassé au bout d'un demi-mille, de
sorte que la course a dû être annulée.. De l'a-
vis des spectateurs qui se trouvaient sur la
locomotive, les cyclistes avaient à ce moment
une faible avance. La vitesse était d'environ
60 milles (96 kilom.) à l'heure t
PREMIERS-PARIS
Le Figaro (éditorial) dit qu'un passage de la
circulaire électorale de M. Grenier le laisse
perplexe sur la sincérité de son apparente
exaltation. Cet illumine demande la suppres-
sion du Sénat. « Huml -nous craignons bien
que cet homme à burnous ne soit un simple
roublard. »
M. J. Cornély (Ga2clois) dit qu'évidemment
la lutte un peu confuse qui se produit actuel-
lement autour du' siège législatif de Mgr
d'llulst provient de la politique pontificale et
du ralliement, qui en a été le résultat. Avant
de prendre parti il est permis de regretter le
défaut d'ensemble des comités qui auraient
dû se rallier, coûte que coûte, sur un candidat
unique.
«L'avantage d'ajouter une unité à la phalange
des députés de Droite ne vaut certainement pas
l'inconvénient que causerait au parti conser-
vateur l'étalage de ses divisions. »
M. de Lanessan (Rappel) consacre son arti-
cle au congrès sénatorial .de la Gironde. « Les
modérés se réjouissent énormément du succès
qu'ils ont remporté dans cette première mani-
le.station des délégués sénatoriaux; ils en ont
pleinement le droit. Mais les esprits clair-
voyants et sages, très nombreux dans ce dé-
partement, se demandent, déjà si le triomphe
assuré au parti modéré par.un. suffrage res-
treint, très habilement dirigé, ne sera pas
suivi de manifestations du suffrage universel
d'une nature toute différente.
» Beaucoup d'électeurs modérés craignent
que l'attitude intransigeante de leurs chefs ne
prépare la défaite des républicains dans plu-
sieurs arrondissements où la République a en-
core la majorité. »
M. P. de Cassagnac (Autorité) s'élève contre
le retard apporte au paiement du salaire, du
« Pendant ce temps-là, tandis que les petites
gens regardent parla fenêtre, vainement, pour
voir s'il arrivé enfin, le mandat qui représente
le'prixde leurs services, les «grosses légumes»,
c'est-à-dire les hauts fonctionnaires, riches,
gras, bien repus, sont payés à l'heure exacte. »
M. Henri Rochefort (Intransigeant) dit
que « si l'opportunisme s'etiondre, ce n'est cer-
tainement pas la faute des opportunistes.
Les infortunés s'agitent autant et plus que
qui que ce soit, seulement ils ne réussissent
pas a se faire écouter du public.
t C'est il. peine s'ils osent se montrer dans
des réunions tellement privées,qu'elles en sont
quelquefois totalement privées d'auditoire. Le
suffrage universel, auquel ils feignent de s'a-
dresser, s'est ainsi transformé insensiblement
en suffrage tout ce qu'il y a de plus res-
treint. »
M. Edouard Drumont (Libre Parode), à
propos de la mort de M. Dethou, qui touchait
une pension comme victime duDeux-Décem
bre, fait les remarques suivantes
N'est-ce pas joli ces prébendes constituées
à des gens dont quelques-uns avaient trois
ans au moment du Deux-Décembre, et qui se
transmettent comme des fermes ou des mé-
tairies R
M. Drumont signale ensuite les exagéra--
tiôns contenues dans l'Histoire d'un Crime,
de Victor.Iiugo
« En réalité, le Deux-Décembre, tel qu'on l'a
vu pendant de longues années, a été crdé de
toutes pièces par Victor Hugo, imprimé dans
l'intelligence de tous par une sorte d'habileté
surhumaine à modeler les crânes sur ses con-
ceptions particulières. »
• M. Urbain Gohiar (Soleil) croit que les élec-
teurs de, Pontarlier ont fait preuve de bon sens
en donnant h M. Philippe Grenier mission de
les représenter la. Chambre.
« Il est musulman. Eh bien après? La liberté
de conscience n'existe-t-elle pas en-France? et'
n'est-on pas libre d'étiré un musulman aussi
bien qu'un juif ou un athée?
» Je préfère un mulsulman sincère et sans
fanatisme à un homme qui n'a pas de religion
du tout. »
Thomas Grimm (Petit Journal), consta-
tant, chiffre il. l'appui, l'affluence considérable
des étudiants attirés par l'université de Paris'
estime qu'il y a intérêt, dans l'intérêt capital
.de- notre enseignement supérieur, dtencQurà-
ger la dérivation d'une- -partie de ce courant
vers les universités des départements. La est-
peut-être aussi la solution d'un autre pro-
blème, celui des étudiants étrangers ceux-cri
pourraient continuer à être nos hôtes dans les,:
grands centres des départements.
M. Albert Goull'e (Petite République) dit
que 50 millions pour 20,000 enfants, dont un
quart seulement farderont en leur cerveau les
leçons données, c est du gaspillage.
« Jetez au feu les livres présentement en
usage. La plupart ne sont autre chose que des
spéculations d'éditeur aide d'un ou deux cuis-
tres, pour empocher l'argent que la Ville con-
sacre il l'achat des volumes scolaires. »
M. P;Chevassu (Gil Blas) écrit «II mari»
quait surtout un coeur simple dans le voisinage
de nos députés qui nous permit de fairo des
comparaisons. Grâce à M.,le docteur Grenier,
prophète de Dieu, ce progrès est accompli.
L'Evénement (éditorial) dit que le spectacle,
dans la troisième circonscription de Brest, ne
manque pas d'une certaine gaieté. Il est tou-
jours plaisant de voir les archevêques laïques
se montrer plus orthodoxes que l'infaillible
successeur de saint Pierre. Mais quelle occa*
sion pour les républicains d'emporter de haute
lutte une forteresse qui se défend si mal Il'
n'y faudrait qu'un peu de bonne volonté et;
beaucoup d'union.
C'est la le vrai terrain d'union contre
l'ennemi commun, l'ennemi séculaire.
LE MATIN publie une TROISIÈME
EDITION à sept heures du matin.
A L'HOTEL DE VILLE
Conseil municipal Les procès de
la Ville.
Le conseil municipal a siégé pendant cinq
minutes, juste le temps de voter 2,500 fer.
de secours à des incendiés et de renvoyer la
séance à aujourd'hui.
Voilà pour la séance publique. Mais au'-
paravant nous avions eu une longue séance
secrète. Le compte rendu officiel nous ap-
prend qu'on a travaillé au, budget. Nous
voulons bien le croire. Mais il ne fait pas
mention d'une discussion fort intéressante
sur les procès de là Ville. Nous en profite-
rons pour donner quelques renseignements
sur cette intéressante question.
Il paraît que la Ville est engagée dans un
nombre de procès.trop grand pour que la
nomenclature puisse en être faite dans un
journal qui n'a que quatre pages. Tous ces
procès traînent, et sont assez régulièrement
perdus, quelle que soit la juridiction ci-
vile ou administrative à laquelle on s'a-,
dresse.
A la séance secrète on a dit que cette si-
tuation déplorable était due surtout à l'in-.
curie des avocats.de la Ville. On leur a re-
proché, à ces avocats les maîtres du
barreau qui touchent d'énormes honorai-
res, de ne pas s'occuper des causes dont ils
sont charges et de les faire plaider la plu-
part du temps par de jeunes et inexpéri-
mentés stagiaires, leurs secrétaires.
Conseil général.
A quatre heures et demie, séance du con-
seil général..
M. Deville fait voter les dépenses de la
cour d'assises et. des tribunaux, des justices
de paix et de l'eatretien du Palais de Jus-
M. Bassinet fait adopter le budget de
Nanterre et des prisons départementales.-
M. Alexis Muzet développe son rapport
général sur le budget départemental pour
1897, rapport que nous avons analysé lundi
matin.
M. Muzet termine son discours en consta-
tant que, depuis la constitution de la Répu-
blique, des progrès considérables ont été
réalisés.
La protection de l'enfance.
M. Puech fait adopter un vœu portant que
« soit considéré comme moralement aban-
donné tout enfant qui ne peut rester dans
sa famille qu'au péril de sa santé, de sa mo-
ralité et de son éducation; que les pouvoirs
publics complètent les lois existantes sur
la protection des enfants au point de vue de
la répression des cruautés, sévices ou aban-
dons dont les enfants peuvent étre victi-
mes ».
Les nouveaux tramways.
M. Gibert (de Saint-Mandé) présente son
rapport sur les trente-trois lignes nouvelles,
de tramways, dont nous avons publié la;
liste et les itinéraires.
Ce rapport eût d0 être voté sans discus-
sion. Mais le conseil a tenu à donner une
leçon à M. Gibért, président de la commis-.
sion destramways, quiaoublie de convoquer
cette commission.
Le conseil vote les dix-sept lignes qui ne.
pénètrent pas dans Paris et renvoie au con-;
seil municipal les autres.
LES MANIFESTATIONS DE CARMAUX ̃
Toulouse, 23 décembre. De notre
correspondant particulier. L'ahaire.
des manifestants de- Carmaux revenait, hier,
sur appel, devant la cour de Toulouse.
Une foule énorme encombrait le prétoire,
venue de Carmaux, d'Albi, de tous les
points du Tarn.
Mo Viviani, chargé de la défense, a déve-
loppé des conclusions demandant à la cour
d'entendre dix témoins à décharge qui,
quoique non cités, sont prêts à déposer.
L'avocat général Le G ail s'y. est énergi-
quement opposé, disant que c'était là un
acte révolutionnaire..
La cour, après avoir entendu le conseiller
rapporteur, a procédé à l'interrogatoire des
prévenus, a fait droit aux conclusions de Me
Viviani et a renvoyé la cause au 17 janvier
prochain.
Cet arrêt est vivement commenté.
LES AGENTS DE CHANGE DE LYON
Lyon, 23 décembre. D'un coi^respon-
dant.– LaCompagnie des agents de change
de. Lyon a composé comme suit sa chambre
syndicale pour l'année 18 il
Syndic M. Donat; adjoints MM. Plantin,
Chaumonnot, Frachon, Demoustier, Gautil-
LE CERF ET L'AMBASSADEUR
VIENNE, 23 décembre. Dhcn correspôli-*
dant. Les journaux rapportent un' inci-
dent de chasse dont a failli être victim«j
M. Lozé. Un cerf s'étant subitement pré-
cipité de son côté, l'ambassadeur a eu juste
le temps de l'éviter. Le cerf a sauté par-
dessus le chasseur, dont il a enlevé le.c.hâ-.
peau.
DÉSESPÉRÉ
Milan, 23 décembre. Par service spé-.
çial. M. Ferrario,- assesseur municipal
délégué aux -finances, dans la crainte que
son projet de réforme tributaire ne fût pas
approuvé par le conseil communal, s'est
suicidé ans un moment d'exaltation men-
tale.
LES PRIMES SUR LES SUCRES
LA Ha¥e, 23 décembre. D'un
pondant. La seconde Chambre a adopté;
par 56 voix contre 29, la' nouvelle loi.
sur lés sucres introduisant le système
.Ceite loi fixe la prime pour- les fabricants.
de sucre de betterave, pour 1897, à 2 florins
50 par 100 kilogrammes jusqu'à un maxi-
mum de 2,500,000 florins. A partir de 1897,
la somme réservée à ces primes sera dimi-
nuée pendant huit ans de 100,000 florins
chaque année.
La loi fixe la prime pour le raffinage à
florins en 1897. A partir de cette an-
née, cette prime sera diminuée, par le même
système, pendant cinq ans, de 50,000 florins
par an.
LA CONTREBANDE ANDORRANE
Agitation à la frontière française
Causes de mécontentement,
Perpignan, 22 décembre. D'un corres-
,pondant: Une vive irritation se manifeste
1 dans de nombreuses communes de l'arron-
dissement.- de Prades contre les habitants
de: la République d'Andorre. Des pétitions
jse signent partout.
Le mécontentement des populations est
occasionné surtout par les fraudes, noin-.
.breuses commises par les Andoraàns, qui
¡introduisent en France impunément de
grandes quantités de phosphore, d'allu-
mettes, de tabac, de cigares, et particulière-
ment par la contrebande sur le bétail ovin,
qui se pratique sur une grande échellé.
En vertu d'une circulaire ministérielle
datant de 1867, les Andorrans sont autori-
sés à introduire en France, sans payer au-
cun droit de douane, tous leurs produits à
condition 'qu'ils soient munis de certificats
d'origine. Or, ces certificats, sont délivrés
à tout venant les Andorrans achètent en
Espagne, à vil prix, des troupeaux de mou-
tons espagnols qu'ils payent en monnaie
espagnole; ils les font passer én Andorre,
les font accompagner de certificats d'ori-
gine andorrane et les réexpédient ensuite
en France sans rien payer. Ces moutons
espagnols, faussement estampillés andor-
rans, sont revendus sur nos marchés et
payés en monnaie 'française,' ce qui consti-
tue, de ce chef seul, pour les négociants an-
dorrans un bénéfice de près de trente pour
cent.
Par suite de cette concurrence illicite, les
cours des moutons français sont fortement
abaissés et encore les éleveurs les écoulent-
ils difficilement.
La chambre, de. commerce.de Perpignan
et les sociétés agricoles des Pyrénées-Orien-
tales vont se réunir pour éme'ttre des-voeux-
invitant le gouvernement à réprimer la con-
trebande andorrane.
INONDATIONS EN GRÈCE
ATHÈNES, 23 décembre. D'un corres-
pondant. A la suite des pluies, le Pénée
a débordé; il a inondé plusieurs villages du
district de Trikkala, en Thessalie on parle
de plusieurs victime.
Les lignes de chemins de fer sont forte-
ment endommagées.
La vallée entre Trikkala et Carditza pré-
sente l'aspect d'un lac immense
ECHOS DU MATIN
M. Loubet, président du Sénat, qui était
allé passé quelques jours dans la Drôme,
rentre ce matin à Paris.
Le duc et la duchesse d'Orléans sont at-
tendus lundi prochain à Bruxelles, d'où ils
partiront, le surlendemain, pour l'Autriche.
Aujourd'hui jeudi, à midi, M.André Le-
bon, ministre des colonies, présidera, à l'hô-
tel des Sociétés savantes, le déjeuner des
a Africains », oiï'ert aux membres de la mis-
sion Hourst.
Une somme annuelle et viagère de 6,000
francs, payable mensuellement et incessi-
ble et insaisissable, est allouée à M.Carriot,
ancien directeur de l'enseignement primaire
à, la préfecture de la Seine.
Le président de la République a accepté,
hier, le patronage d.'houneur de l'Associa-
tion des Dames françaises, qui lui a été of-
fert par Mme Foucher de Careil et les mem-
bres du comité.
On vient d'ouvrir à San-Remo le testament
de M.. Alfred Nobel. L'inventeur de la dyna-
mite laisse toute sa fortune, évaluée à cin-
quante millions, à l'Université de Stoc-
kolm.
Beaucoup de lecteurs nous écrivent pour
réclamer le catalogue dé nos livres-primes.
Un peu de patience. Nous avons-dû remet-
tre ajourée catalogue, qui, actuellement,
est à l'imprimerie à la veille d'être tiré. Nos
lecteurs le recevront donc sous peu.
Le comité Dupleix se propose de fêter, le,
17 janvier prochain, le deux centième anni-
versaire de la naissance du célèbre gouver-
neur des établissements français dans l'Inde,
par une séance solennelle à la Sorbonne,
sous la présidence d'un ministre, et par un
baaquet le soir.
A l'ambassade de Russie.
Le baron de Mohrenheim est parti passer
les fêtes de Noël à'l'ours, auprès de sa fille,
la vicomtesse de Sèze.
M. Nicolas de Giers, conseiller d'ambas-
sade, a quitté Paris, hier, se rendant, pour
quelques jours, en Hollande.
Conformément au vœu exprimé par M.
Vallery-ltadot, gendre de Pasteur, le comité
de l'Assuciation des étudiants a décidé que
tous les ancien présidents et tous les étu-
diants assisteraient, samedi, à la translation
du corps de l'illustre savant.
M. Tissier, président actuel, prendra la
parole au nom de l'Association.
C'est mardi prochain 29 décembre que
sera célébré, à Washington, le mariage due
miss Louise Paterso.i Jérôme Bonaparte,
avec le comte de Moltke-Hvitfeld, tils de feu
le ministr.c de Danemark.
Le comte vient d'arriver aux Etats-Unis,
apportant pour sa fiancée un cadeau de la
part de l'impératrice Eugénie.
L'un des plus jolis cadeaux de livres que
l'on puisse offrir à une femme est le su-
perbe album qui parait chez Ernest Flam-
marion, préface de Francisque Sàrcey, dans
lequel sont réunies Treize Poésies de Ron-
sard, illustrées chacune 'en 'couleurs par
Metivet et accompagnées de la musique que
Spiuetti a écrite pôur ces petits poèmes qui
peuvent désormais se chanter.
Les nombreux enfants qui réclament à
grands cris les faveurs du « Petit Noël »'se-
ront-ils tous exaucés ? Peut-être! Ge qui est
moins sûr, c'est que les joyeux fêtards qui
projettent de réveillonner cette nuit chez le
Grand Noël, Noël-Peter's en un mot, y trou-
vent'de la place, s'ils n'ont pas eu la pru-
deace.de retenir leurs tables dès ce matin.
Le grand restaurant du passage des Princes
restera ouvert toute la nuit; gaité, mets
succulents, fleurs à profusion,.rien n'y man-
En dehors de l'assemblée générale de la
Société des artistes français, qui' aura lieu,
comme nous l'avons dit, mardi prochain
fe9 décembre, voici quelques autres dates
intéressantes pour les artistes qui'exposent
au Palais de l'Industrie
Renouvellement du comité, le mercredi-
6 janvier;
Ouverture du Salon le 20 avril fermeture.
le 8 juin';
Peinture dépôt des ouvrages au Palais
des Champs-Elysées,- du 5 au 10 mars
Sculpture dépôt des ouvrages, du 23 au
2i mars;
Architecture dépôt des ouvrages, les 28
et 29 mars;
Gravure et lithographie dépôt des ouvra-
ges, les 28 et 29 mars.
confrère du Temps, M. Louis" Malosse, dé-
cédé à peine âgé de vingt-six ans.
TABLETTE- JHÉATRALES
CÉ som :̃
Au théâtre de la Porte-Saint-Martin, à huit
heures trés précises, première représentation
du Colonel Roqiiebrune, drame en cinq actes
et six tableaux.
Distribution':
Roquebrunè MM. Coquelin
Fouché Saint-Germain
Henri de Rimbert Volny
Comte de Moigneville Desjardins
Rouquin Jean Coquelin
La Ghabraque Gravier
De Vérandias Segond
Général Exelmans Prad ̃-̃
•Em. de Réval Mmes Jeanne Brindeau
ThèfèSe de Rêvai Esquilar
Marquise de Réval Patry
Déborah Y. Giesz
Margot Naudy
au tneaire ae imaoraao, première représen-
tation de Sa Majesté l'Amour, opérette àspec-
tacle en-trois actes et huit tableaux, de MM.
Maurice Hennequin. et Antony Mars, musique
de M. Victor Roger, avec la distribution sui-
vante
Le cpmte de Ferko Gabor MM.Regnard
Don Guzman Henri Deschamps
Tricala MSuricè Lamy
Soffadar Vandenne
'lrilby Grandey
Le vicomte de l'Estrapade Rablet
Le baron de Bigorre Poggi
Farkas Blondel
Karl Fernal
Stephan Berthol
Le prince de Styrie Mmes Marguer. Ugaldo
Lyonnètte Paulette Darty
Irma de Blanc-Mésnil Dyliano
Kadidja de Fréville
Olympe d'Offreville de Vence
L'Ampur d'Ha'uty
A Déjazet, premières des Vacances de Toto,
comédie bouffe en trois actes de MM. Marc So-
natet Laurey, et de Paris, pour le Tsar, revue
en deux actes de MM. Jules Oudot et Henry
de Gotsse.
Matinées d'aujourd'hui jeudi.
Comédie-Française, les Femmes savantes et
Odeon (une heure et demie), conférence par
M.' Henry Becque; Plutus et les Syracu-
saines.
Chatelot, la Biché au bois.
L'éditeur A. Noël donnera, le samedi 26 no-
vembre, à huit heures et demie, au Théâtre-
Mondain, 29, cité d'Antin, une soirée musicale
où se fera entendre une merveilleuse pianiste,
Mlle Juliette Mértens; Mme Àuguez de Monta-
lant, M. Louis Hasselmans et M. Jean Meudrot
prêteront leur gracieux concours.
'A l'Ambigu, à deux heures, répétition géné-
rale de l'Enfant Jésus, qui sera donnQ en ma-
tinées exceptionnelles demain et samedi.
Les membres du Cercle de là Critique seront
reçus sur simple présentation de leurs cartes
à cette répétition genérale.
Ce soir jeudi, 24 décembre, a huit heures,
première représentation au Théâtre-Lyrique de
la galerie Vivienne, du Devin de Village, de
Jean-Jacques Rousseau. Avec le Devin de vil-
lage, le Bijou perdu, d'Adam.
Messieurs les critiques et soiristes seront
reçus sur présentation de leur carte.
On vient de mettre en répétition, au Théâtre-
Royal d'Anvers, la Penticosa, drame lyrique
en deux actes, de MM. Adenis frères et Lucien
Lambert.
Le livret de la Penticosa est entièrement en
prose.
M. Lucien Lambert est l'auteur du Spahi,
qui vient d'obtenir le prix de la Ville de
Paris.
Aujourd'hui jeudi, à une heure et demie, aux
Bouffes-Parisiens, matinée du Théâtre des
Poètes.
Compliment de la Parisienne à François
Coppée; de.M. Georges Docquois, dit par Mlle
Valentine Verlain, des Variétés.
Kerusel, drame en quatre actes, en vers, de
M. Louis Tiercetin (reprise).
MM. les critiques, courriéristes et soiristes
seront reçus sur la présentation de leur carte.
Ce soir, au Théâtre-Blanc, 72, avenue des
Champs-Elysées, représentation extraordinaire
du Grillon du foyer, pièce fantastique en
trois actes et quatre tableaux, tirée des Contes
de Noël de Ch. Dickens, par M. Louis Hérel.
Voici la distribution
John, MM. Valbret; Caleb, Gildès (du Vau-
deville) l'Etranger, Rambert (du Vaudeville)
Sam, Leubas (du Vaudeville); l'Ouvrier, Dau-
mouche. Madame Fielding, Mmes Dufresnes;
Dolly, Dambriceurt; Bertha, Jeanne-Marie
Laurent; May, Jeanne Derville Tilly, Ger-
maine Damis le Grillon, Anna Sadi.
Adaptation de la musique de scène par M.
Emile Archainbaud.
Concerts & divertissements.
MM. Borney et Després ont remporté hier
un nouveau succès dans leur établissement,
coutumier d'ailleurs du triomphe, le Casino de
Paris. Nous avons eu la première de Les
Amoureux de Venise, ballet en quatre ta-
bleaux, de M. Grenet-Dancourt, musique de
M. Henri José.
Dans le joli décor vénitien, M. Grenet-Dan-
court a su mêler de fort heureuse façon, dans
une action des plus alertes, la fantaisie gaie,
la poésie amoureuse et le pittoresque. Les
amours de Ceno, fils du doge, avec Dionisia,
fille du bourgèois Taddeo, ont vivement inté-
ressé. La musique de M. Henri José a fait
merveille et a commenté, a épousé le livret
dans ses. parties gracieuses, galantes et des-
criptives. A citer,.parmi les morceaux les plus
applaudis de la partition du jeune maëstro, qui
a fait preuve d'un. grand tempérament artisti-
que la sérénade », la marche nuptiale »,
le « pas du voile », etc.
Costumes et décors sont de vraies merveilles
de luxe magnifique les premiers sont de
Choubrac et les seconds de Butel et Valton
dans les deux cas c'est tout dire. Nous avons
gardé pour la fin les danses d'EgidioRossi qui,
une fois de plus, a été la hauteur de sa ré-
putation de parfait chorégraphe. Mlles Angèle
Héraud, Euriu, M. de Gaspermi,les interprètes,
ont eu leur part des acclamations finales.
Ce soir, au Théâtre-Salon, changement de
spectacle.
Au programme Interview de Danseuse,
avec Mlle de Lignières la Main gauche, avec
Mlle Regina Rex. En intermèdes, les chan-
teurs et chansonniers Daubry, Moncet, Marty,
Félix Barré. Enfin, Mlles Juna Robert et Béa-
trice de Castillon dans leur répertoire.
En somme, gros succès assuré à ce spec-
tacle amusant et des plus artistiques.
Le Moulin-Rouge prépare, pour samedi pro-
chain, une fête de nuit tout.à fait exception-
nelle, à l'occasion du quatrième Salon du Cy-
cle. Pour la circonstance, M. Oller a engagé
quelques numéros cyclistes, qui paraitront sur
scène après la revue de MM. Fordyce et Davin
de Champclos.
Ce soir, à l'occasion du Réveillon, grande
fête de nuit.
Le concert de la Scala donnera le jour de
fioël; en matinée, son gros succès actuel A
nous les F'ernmes, l'amusante revue de P.-L.
Fiers.
Rappelons que c'est aujourd'hui fête au Pôle
Nord.
Comme nous l'avons déjà annoncé, l'après-
midi sera consacré il la jeunesse grande fête
enfantine, avec tombola et distribution de
jouets.
Le soir, fête de patinage, courses, illumina-
tions, etc.
On réveillonnera, ce soir, au Casino de Paris.
Grande fête de nuit avec, au programme, les
Atnoureuxde Venise, le ballet à qui le public
de la première faisait, hier, un triomphe. Or-
chestre monstre de cent musiciens, etc.
Et demain, jour de Noël, matinée enfantine
avec distribution de joujoux.
A l'occasion des fêtes de Noël, le Cirque
d'Hiver donnera, aujourd'hui et demain ven-
dredi, deux matinées, à deux heures et demie.
La direction des Fantaisies-Nouvelles nous.
prie de démentir le bruit qui a couru de la
prochaine disparition de ce concert, dont le
bail n'expire, en réalité, qu'en 19U7.
Du programme actuel vif succès pour le
Gazier. par Mlle d'Aives, MM. Daguerre, Del-
tot, Rosier.
Ce soir, à neuf heures, grande fête au Palais
de Glace des Champs-Elysées, avec arbre de
Noël pour les dames. Distribution de cadeaux.
Séance de patinage artistique par Harry
Stiégert et les professeurs grand orchestre
avec fanfares, etc., etc. Enfin. demain après
midi, continuation de la fête avec un autre
arbre de Noël pour les enfants..
Rappelons que les Folies-Bergère donneront
leur succès Chand d'habits, avec le merveil-'
leux mime Séverin, en matinée, à deux heures
et demie, aujourd'hui, vendredi et dimanche,.
à l'occasion des fêtes de Noël,
QUESTION DU JOUR
Finances mexicaines. Une dépêche de
Mexico'nous informe que le 'ministre des
finances du Mexique, M. L.imantour,. vient
de déposer le budget de 1893-97, qui est fixe,
pour.les recettes, à 874,331,582 francs, et,
pour les dépenses, à francs, la
piastre étant comptée a,u pair de 5 fr. 43 et
non à sa valeur actuelle de 2 fr. 62.
Nous trouvons trace, dans les innovations
de ce projet de budget, de l'amélioration
dont profite la situation financière et écono-
mique du Mexique, pays à étalon unique
d argent, depuis'la grande dépréciation de
.la piastre mexicaine provoquée en, 1893 par
la fermeture des Monnaies indiennes à la
frappe libre de l'argent.- Le'ministre des fi-
nances propose, en effet, l'abolition des im-
pôts sur le traitenïeat des fonctionnaires et
la réduction ou la suppression de certaines
taxes considérées jusqu'ici comme indis-
pensables pour l'équilibre budgétaire.
Cette observation corrobore les conclu-
sions d'un rapport que M. Carden, consul
anglais, vient d'adresser à son gouverne-
ment sur le commerce extérieur du ^lexi-
que. M. Carden constate que, depuis deux
années, il s'est produit une amélioration
fort satisfaisante, basée sur le développe-
ment général des ressources et non, comme
autrefois, sur le produit des. mines d'ar-
gent.
Pendant l'exercice 1895-1896, terminé au
30 juin dernier, les exportations se sont
élevées à 217 millions de francs, contre 206
millions. Il convientd'ajouteràcelte rubrique
l'exportation des métaux précieux et des
minerais, s'élevant à 347 millions et demi
de francs, contre 283 millions.
Le régime de l'étalon d'argent fait donc
prévoir que le Mexique pourra bientôt tirer
de la main-d'œuvre nationale toupies pro-
duits manufacturés et n'avoir plus recours
aux pays étrangers que pour lés importa-
tions de machines et de matières premières
n'existant pas dans son sol.
BOURSE DES RENTES & VALEURS
Paris, 23 décembre. Le début fait présa-
ger une mauvaise séance. On ne semble pas
dispose à faire des affaires, et les oiïïes domi-
nent, ce qui n'a, d'ailleurs, rien d'extraordi-
naire à la veille des jours de fête. Comme Lon-
dres, Berlin et Vienne ne font rien ou presque
rien, ce n'est.pas de ces côtés que nous pou-
vans recevoir quelque impulsion. Cependant
on s anime un peu sur certaines valeurs vers
le milieu de la séance, et cela suffit pour amé-
liorer les cours de clôture.
Le 3 0/0 faiblit de 5 centimes, après une dé-
préciation plus importante. Les écarts de pri-
mes dont y5 sont à peu près nuls.
L'Allemagne continué à réaliser ses achats
d Italien et, étant donné le prix élevé de l'ar-
gent à la Bourse de Berlin, on craint surcette
place une liquidation diflicile dont nous subi-
rions ici les conséquences. Aussi voyons-nous
1 Italien reculer encore aujourd'hui jusqu'à 93
contre, 93 17 hier. Les primes se négocient à
933J dont 35 et 93 20 dont 50. Les valeurs bré-
siliennes fléchissent sur la tension du change.
Fonds russeslourds.
Rien ne venant infirmer la détente des es-
prits aux Etats-Unis, l'Extérieure reste très
terme et conserve même une avance de 1/33
à 59 29/32 après 60 1/8. Rentes turques à quel-
ques centimes au-dessous de leurs précédents
niveaux.
Dans le groupe des établissementsdecrédit,
je constate un mouvement sur la Banque In-
ternationale qui passe de 588 à 600. La Rente
Foncière perd 19 francs il. 359.
Les chemins sont fermes, notamment l'Or-
jeans. Parmi les valeurs' industrielles, l'Omni-
bus progresse de 8 francs; les Voituras reçu.
lent de o francs, les Métaux de 7 francs. Hausse
passagère de la Dynamite, qui bondit à 510
pour revenir à son précédent cours de 496. Rie
faible il 630.
BOURSE DES MINES D'OR
Paris, 23 décembre. Notre marché reste
aussi-ferme que précédemment, mais avec des
affaires limitées. Au reste, on ne peut vrai
ment pas exiger de notre public que, à l'ap-
proche des jours de fête, il pense à s'occuper
consciencteusement. Cela n'empêchera pas.
certainement, les cours de se maintenir et de
nous permettre de commencer l'année nou-
velle dans de très bonnes conditions.
Il n'y a guère que la De Beers qui ait été un
peu discutée, et qui perd 6'fr. à Par con-
tre, la Ferreira bénélicie d'une avance de 9 fr
en s'inscrivant à 470. Cette compagnie vient de
déclarer un dividende de 150 0/0, soit liv. st
pour le deuxième semestre de l'année
qui finit.
La Langlaagte Estate progresse de 1 fr.'50;
la Robinson Banking de 1 franc, et la Gel-
denhuisEstate de 0 50; TransvaalCousolidated,
35 25 contre 35.
LaRandfontein Estâtes conserve son cours
de 57. Par contre, quelques moins-values
à signaler l'East Rand perd 3 francs à
95 50, après 95 et 97. Primes fin courant 97 e.
93 dont 5; 101 dont 2 fr. 50; fin prochain
et 113 dont 5. Consolidated Goldlleids, en recul
de 1 fr. 50 il 223. Primes fin courant dont
10; 228 et 229 dont 5; fin prochain, 340 dont 10
Butl'elsdoorn Estate et Durban Roodepoort
Deep, 1 franc plus bas; Robinson Randfontein,
32 50 contre 3a Chartered, 65 25 contre 65.
Après trois heures, pas de changement nota
ble à signaler.
LONDRES. 23 décembre: Pat fil spécial. –̃
Bien que la liquidation des valeurs minières
ait lieu demain, le marché des actions sud-
africaines est calme.Il est néanmoins soutenu.
Malheureusement il ne faut pas beaucoup
compter sur de l'activité jusqu'à la fin de la
semaine prochaine.
En ce qui regarde les règlements de fin de
cembre, ils n'oifriront aucune difficulté. Ouant
aux dispositions générales, elles sont trôrs
bonnes. On se répète que les pluies qui vien-
nent de tomber au Transvaal ont permis aux
compagnies de s'approvisionner largement
d'eau, et on parle de la prochaine reprise du
broyage à la Modderi'ontein.
Sur les cours, peu de variations La Fer-
reira, pourtant, qui vient d'annoncer son se-
cond dividende, gagne 1/4; la Jumpers, S/16-
la Langlaagte et la Bonanza, 1/8; enfin la
French Rand et la Mashonaland Agency, cha-
cune 1/16.
Par contre 1/4 de baisse sur la Rand Mines,
sur.la Treasury et la Geldenhuis Deep- U/1C
sur, la De Beers et 1/8 sur la Jagerstbntein, la
Durban Roodepoort Deep, la Knights.laTrans-
vaal Consolidated Land et la Village Main-
veef:
Tout le reste est comme hier. Chartered
2 9/16; East Rand, 3 13/16; Van-Ryn, 4; Woi-
huter, 4 5/8; Durban Roodepoort, 6 5/8; Gold-
fields, 8 13/16; City and Suburban, 4 1/8. Cette
dernière vient de déclarer un nouveau divi-
dende de 2 shillings; ce qui fait, pour l'année,
4 shillings, soit 5
Au dernier moment, nous sommes calmes.
Pour la forme, je vous mentionne qu'après la
journée de demain, nous ne nous remettrons
au travail que lundi, le Stock Exchange restant
fermé, comme d'ordinaire, le lendemain de
Noël.
Or en barres, 7711 1/4.
Piastre. 29
Cape Copper, 3 3/8.
INFORMATIONS FINANCIÈRES
La Situation monétaire à Londres.
Argent-métal, 30 pence roupies, sh.
pence. Escompte hors Banque,
Mouvements d'or à la Banque d'Angleterre
entrées et sorties, nulles.
Emprunt 21/2 0J0 de l'Anaam et du
Tonkin. C'est le 2 janvier prochain qu'aura
lieu le 3' tirage semestriel des obligations
21/2 0/0 de l'Emprunt du. Protectorat de l'An-
nam et du Tonki'n. Il sera estrait de la roue
34 bulletins de séries représentant 3,400 obli-
gations remboursables à partir du 1" février
1897.
Compagnie des Chemins de fer de l'Est.
A partir du 2 janvier prochain, la Compa-
gnie des Chemins de fer de l'Est mettra à la
disposition du public, sans frais, a son siège
social et dans toutes les gares de son réseau,
des obligations du type 2 1/2 de 500 francs.
rapportant un intérêt annuel de 12 fr. 5U pava-
ble semestriellement les 1" janvier et 1« juil-
let à raison de 6 fr. 25.
Le remboursement de ces obligations au
taux de 500 francs se fera par voie de tirages
semestriels.
Ces titres seront admis à la cote officielle de
la Banque de Paris à partir de la susdite date
du 2 janvier 1897.
Basique de l'Etat de Russie. Le bilan,
au 1" décembre 1898, de la Banque de l'Etat
de Russie présente, sur le bilan au 1" décem-
bre 189&, les principales variations suivantes
Il y a augmentation de roubles 14 millions 9
sur la circulation fiduciaire, et de 84 millions 6
sur l'or appartenant à' la Banque, Par contre,
il.y a diminution. de_roubles 15 millions 7 sur
«s sommes à l'étranger, de 25 millions 9 sur
Lf' MA T 113
leur de son oeuvre, ni comme composition,
ni comme style. Les- adaptateurs ont con-
servé le style sans conserver ni sa clarté ni
ses délicatesses. Ramenée à un-scénario
théâtral Idylle tragique n'est, plus qu'un
fait divers sanglant dont la brutalité étonne
et dont les raisons n'apparaissent pas. La
lutte de l'amitié et de l'amour reste .telle-
ment vague qu'elle devient presque ipçom-
préhensible, et Mme Hading, qui prête à
archiduchesse Ely le secours de sa sculp-
turale figure, a été bien 'embarrassée pour
donner de la justesse à ce personnage in-
certain. Mme de Garlsberg est-elle perverse,
est-elle sincère? les auteurs ne l'avaient
guère renseignée sur ce point, et elle n'a pu
intéresser à un caractère si. mal défini.
,v Ce qui reste de finesse se retrouve dans
Mme Brion, celte « femme miroir a qui, dé-
sabusée du sentiment, s'emploie volontiers
à servir les amours des autres et court aux
commissions avec la même passion dont
elle irait à un rendez-vous personnel. Mlle.]
Sorel, qui devient peu àpeu une comédienne,
a été applaudie pour son adressera' faire-
vivre cette silhouette d'honnête corruption.
M. Candé a trop de corpulence pour re-
présenter exactement cet Olivier du Prat ra-
vagé par le souvenir. .11 semble qu'il ait mis
trop de force physique dans l'expression de
luttes purement -intellectuelles. Four M.
Grand, ses douleurs de Chérubin ahuri de-
vant les promiscuités de la passion ont pro-
fondément ému la salle. MM. Maury et Nu-
môs passent sans avoir le temps d'être
remarqués, et Mmes Yahne et Leconte gar-
dent une perfection, immuable et un peu
agaçante par le manque de, variété, l'une
dans l'ingénue cynique; l'autre dans l'in-
génue dolente et pleurnicheuse.
Pour M. Lérand, l'archiduc sournois et
assassin, au milieu 'd'une interprétation
criarde et'qui' sent plus le mauvais Ambigu
que le Gymnase, par la sobriété de son jeu,
la justesse de la voix, la sûreté de la mimi-
que, il a fait une merveilleuse création de
réalité et d'épouvanté. Il se montre à peine
et on l'attend toujours, tant il semble à lui
seul être toute la pièce. Pour- lui a été le
grand, l'unique succès d'Idylle tragique.
HENRY Gkard.
LA FOLIE DE SUCCI
Au sortir de l'Olympia Un jeûne
qui finit mal En route
pour Charenton.
Le célèbre jeûneur italien Succi est subi-
tement devenu fou cette nuit, à minuit.
Engagé à l'Olympia pour accomplir un
jeûne de quarante jours, il venait de quitter
cette salle de spectacle et était rentré chez
lui, 10, rue Caumartin, lorsque, soudain, il
s'empara d'une canne et se mit à briser les
glaces, ta pendule et tous les objets cassa-
bles qui se trouvaient dans son logement.
Les voisins, effrayés, allèrent prévenir les
gardiens de la paix de service sur la voie
publique.
.Ces derniers montèrent, mais, en aperce-
vant les uniformes,. Succi s'empara d'une
bouteille de Champagne vide et en porta un
coup à un des agents.
Le gardien parvint parer le coup et il
saisit Succi à bras-le-corps.
Le jeûneur, ligottë, fut descendu dans
la rue.
Une fois sur le trottoir, il lui fallut bien sui-
vre les agents. Il entonna une chanson ita-
lienne et fut conduit au milieu d'une foule
énorme au poste de l'Opéra.
M. Huet, secrétaire du commissaire de
police des Champs-Elysées, de service à la
permanence, reçut le jeûneur, qui lui dit
d'un ton impératif
J'ai faim et soif; je veux manger et
boire.
Le secrétaire lui offrit du vin dans un go-
belet en métal mais Succi refusa et de-
manda à boire dans un verre.
Puis, soudain, il fut repris d'une crise de
folie furieuse et on dut le ligotter à nou-
veau.
Un gardien de la paix du poste, qui par-
lait l'italien, interrogea le malheureux, lequel
se mit à divaguer, disant qu'il était proprié-
taire de' vastes vignobles et de merveilleux
champs de blé, puis il invita l'agent à venir
faire un bon repas avec lui.
M. Huet a envoyé Succi à l'infirmerie du
Dépôt.
Pendant le trajet, le jeûneur n'a cessé de
fredonner des chansons italiennes.
L'ESPION GUILLOT
Son séjour à Bruxelles Existence
retirée Interrogatoire de
sa compagne.
Bruxelles, 23 décembre. D'un cort*es-
pondant. =Le capitaine en retraite Guillot,
que l'on vient d'arrêter à Amiens pour es-
pionnage, habitait, depuis huit mois, au
troisième étage d'un immeuble du boule-
vard de la Senne.
A son arrivée; il disait venir d'Italie. On a
trouvé traces de son passage au Grand
Hôtel de Milan; mais, en réalité, son domi-
cile était en Suisse. Il a habité Genève et
»Zurich c'est dans cette dernière ville qu'il
fit la connaissance d'une jeune femme, qu'il
emmena avec lui à Bruxelles, où elle se
trouve encore.
Le ménage Guillot vivait on ne peut plus
tranquillement. On ne lui connaissait pas
de relations; il ne recevait personne, sauf
quelques femmes.
La correspondance de l'accusé était mi-
nime, à en juger, du moins, par..ce qui arri-
vait à son domicile; quelques lettres venant
de France, et, toutes les fins de mois, un
envoi d'argent, venant également de France.
Cet envoi, disait-il, lui était fait par son
fils.
La jeune femme venue de Zurich est tou-
jours à Bruxelles. Elle a été interrogée par
la Sûreté mais elle n'a pu fournir aucun
renseignement intéressant. Elle ignore les
motifs qui avaient décidé le capitaine à s'ex-
patrier elle ignore encore s'il s'est livré à
l'espionnage.
LE 6EMÉRAL DE SAINT-MARS
8a retraite définitive dans quelques
mois.
Au cours de la discussion du budget de
la guerre devant la Chambre, le général Bil-
lot, amené à s'expliquer sur l'organisation
du haut commandement, annonça officielle-
ment que le général Poilloue de Saint-Mars,
commandant en -chef du 12e corps d'armée,
venait de solliciter d'être relevé de son com-
mandement pour être placé dans lé cadre
de réserve.
Le général Poilloue de Saint-Mars est ac-
tuellement très souffrant d'un asthme qui
l'empêcha déjà, en septembre dernier, on
s'en sou vient, lors des' dernières grandes
manœuvres en Charente, de rester à la tête
de son corps d'armée.
.La retraite du général Poilloue de Saint-
Mars, dont les circulaires si originales en fa-
veur de l'amélioration de la condition du sol-
dat et sur les réformes à introduire dans
les régiments sontencore présentes à tou-
tes les mémoires, ne sera définitive que
dans quelques mois.
A la demande du général Billot, il a con-
senti, en effet, à rester à la tête du 12e corps
d'armée jusqu'au moment ou sera désigné
son successeur.
MOLESTÉ PAR LES PORTUGAIS
Madrid, 23 décembre. D'un corres-
voyageur espagnol, allant
de Qacérès à Vigo par la voie du Portugal;
a été retenu à Marvao par les autorités por-
tugaises qui fouillèrent ses bagages; un
billet de loterie ayant été trouvé dans sa
valise, il fut arrêté et conduit au Dépôt. On
confisqua également G5 pesetas qui se trou-
vaient dans s.es bagages. .•
Cet incident est vivement Marna
DEUXIÈME ÉDITION
LES AFFAIRES TURQUES
L'amnistie aux Arméniens 'Les
prestations de serment.
Constantinople, 23 décembre. Parser-
vice spécial.- Les journaux publient l'am-
nistie des Arméniens et des musulmans
compromis dans les troubles.
Aux conditions déjà connues, il faut ajou-
ter que les libérés seront placés sous la sur-
veillance de la police. Les comités armé-
niens seront dissous.
Les journaux publient également le texte
de la requête adressée au sultan par le pa-
triarcat .pour demander l'amnistie..
La prestation du serment par lés person-
nes mises en liberté commence aujourd'hui
dans l'église du patriarcat.
Une disgrâce.
On annonce la disgrâce complète d'Ah-
med-Izzèt> chambellan favori du sultan,
naguère tout-puissant. Elle aurait pour
cause les relations d'Amed-Izzet avec le parti
dë la Jeune-Turquie.
L'ABDICATION DE DON CARLOS
MADRID, 23 décembre.- Par service spé-
cial.– Suivant une dépêche de Rome,
l'abdication de don Carlos serait seulement
différée jusqu'à ce que la formule soit trou-
vée.
TEMPÉRATURE
Baromètre. A minuit, 767 m/m. A cinq
heures du matin, m/m. (Variable.)
Thermomètre. A minuit, 3o au-dessus
de zéro. A cinq heures du matin, 4<>.
Le temps à cinq heures du matin.
Couvert.
Probable. Pluvieux, neigeux.
LES JOURNAUX DE CE MATIN
LE RÉVEILLON
De M, Fernand Honoré, du Figaro
En temps ordinaire, on vend aux Halles, le
samedi et le dimanche, 60,000 huîtres de Ma-
rennes et 100,000 portugaises. Les deux jours
de Noël, on reçoit 180,000 des premières et
300,000 des autres.
La différence est grande, sans doute, mais,
à raison de deux douzaines par personne, cela
fait encore un nombre assez restreint de sou-
peurs. Même observation pour les écrevisses,
yui sont arrivées hier au nombre de 60,000 au
heu de 20,000 en temps ordinaire.
Tout l'effort gastronomique se porte sur le
boudin. M. Levasseur, notre grand statisti-
cien, n'arriverait pas lui-même à en supputer
les aunes on sait seulement que le pnx du
sang monte de 20 centimes à centimes et un
franc le litre. Et le boudin ne se vend pas plus
cher!
CROIX ET'PALMES
Du Gaulois:
Hommes de lettres'et artistes apprendront
sans doute avec peine qu'il n'y aura pas de
promotion dans la Légion d'honneur au pre-
mier janvier. M. Rambaud, ministre de l'ins-
truction publique, en est désolé, mais il n'y a
pas de croix disponibles en ce moment: il
faudra donc attendre le vote, par le Parlement,
Quant aux palmes académiques, c'est une
autre affaire il y en aura 1
Déjà M. Sacquin, l'aimable chef du cabinet
de M.Rambaud, vit au milieu des dossiers
qu'il examine avec la plus grande attention.
Cependant, calmons l'impatience des
candidats: le Journal officiel n'enregistrera
les nominations qu'après les élections sénato-
riales. M. Sacquin a donc tout le temps devant
lui pour travailler en paix.
ENTRE EXPLORATEURS
De la Politique coloniale
On annonce du Dahomey et du Sénégal que
de graves divergences se seraient produites
entre deux explorateurs bien connus, ,qui ont
parcouru ou ont eu mission de parcourir les
territoires du Niger saharien et moyen.
11 est certain que l'un des officiers supérieurs
les plus hautement appréciés pour son explo-
ration du Niger est accusé par-un de ceux qui
ont passé après lui sur les mêmes points, d'a-
voir mventé de toutes pièces le récit de sa mis-
sion et d'avoir ensuite sciemment engagé la
mission qui marchait derrière lui daus une
impasse, où tous ses membres seraient tous
restés jusqu'au dernier. Il ne nous paraît pas
possible que les ministères intéressés ne ras-
sent pas la lumière sur des incidents d'une na-
ture aussi délicate.
SEPTUPLETTE CONTRE LOCOMOTIVE
De New-York au Vélo
Un nouveau match original, tel que les Amé-
ricains les animent, vient d'être couru aux en-
virons de Philadelphie, entre une locomotive
et une septuplette.
Cette dernière machine roulait sur une route
qui longe la voie ferrée la distance convenue
était d'un mille.
Malheureusement, la chaîne de la septu-
plette a cassé au bout d'un demi-mille, de
sorte que la course a dû être annulée.. De l'a-
vis des spectateurs qui se trouvaient sur la
locomotive, les cyclistes avaient à ce moment
une faible avance. La vitesse était d'environ
60 milles (96 kilom.) à l'heure t
PREMIERS-PARIS
Le Figaro (éditorial) dit qu'un passage de la
circulaire électorale de M. Grenier le laisse
perplexe sur la sincérité de son apparente
exaltation. Cet illumine demande la suppres-
sion du Sénat. « Huml -nous craignons bien
que cet homme à burnous ne soit un simple
roublard. »
M. J. Cornély (Ga2clois) dit qu'évidemment
la lutte un peu confuse qui se produit actuel-
lement autour du' siège législatif de Mgr
d'llulst provient de la politique pontificale et
du ralliement, qui en a été le résultat. Avant
de prendre parti il est permis de regretter le
défaut d'ensemble des comités qui auraient
dû se rallier, coûte que coûte, sur un candidat
unique.
«L'avantage d'ajouter une unité à la phalange
des députés de Droite ne vaut certainement pas
l'inconvénient que causerait au parti conser-
vateur l'étalage de ses divisions. »
M. de Lanessan (Rappel) consacre son arti-
cle au congrès sénatorial .de la Gironde. « Les
modérés se réjouissent énormément du succès
qu'ils ont remporté dans cette première mani-
le.station des délégués sénatoriaux; ils en ont
pleinement le droit. Mais les esprits clair-
voyants et sages, très nombreux dans ce dé-
partement, se demandent, déjà si le triomphe
assuré au parti modéré par.un. suffrage res-
treint, très habilement dirigé, ne sera pas
suivi de manifestations du suffrage universel
d'une nature toute différente.
» Beaucoup d'électeurs modérés craignent
que l'attitude intransigeante de leurs chefs ne
prépare la défaite des républicains dans plu-
sieurs arrondissements où la République a en-
core la majorité. »
M. P. de Cassagnac (Autorité) s'élève contre
le retard apporte au paiement du salaire, du
« Pendant ce temps-là, tandis que les petites
gens regardent parla fenêtre, vainement, pour
voir s'il arrivé enfin, le mandat qui représente
le'prixde leurs services, les «grosses légumes»,
c'est-à-dire les hauts fonctionnaires, riches,
gras, bien repus, sont payés à l'heure exacte. »
M. Henri Rochefort (Intransigeant) dit
que « si l'opportunisme s'etiondre, ce n'est cer-
tainement pas la faute des opportunistes.
Les infortunés s'agitent autant et plus que
qui que ce soit, seulement ils ne réussissent
pas a se faire écouter du public.
t C'est il. peine s'ils osent se montrer dans
des réunions tellement privées,qu'elles en sont
quelquefois totalement privées d'auditoire. Le
suffrage universel, auquel ils feignent de s'a-
dresser, s'est ainsi transformé insensiblement
en suffrage tout ce qu'il y a de plus res-
treint. »
M. Edouard Drumont (Libre Parode), à
propos de la mort de M. Dethou, qui touchait
une pension comme victime duDeux-Décem
bre, fait les remarques suivantes
N'est-ce pas joli ces prébendes constituées
à des gens dont quelques-uns avaient trois
ans au moment du Deux-Décembre, et qui se
transmettent comme des fermes ou des mé-
tairies R
M. Drumont signale ensuite les exagéra--
tiôns contenues dans l'Histoire d'un Crime,
de Victor.Iiugo
« En réalité, le Deux-Décembre, tel qu'on l'a
vu pendant de longues années, a été crdé de
toutes pièces par Victor Hugo, imprimé dans
l'intelligence de tous par une sorte d'habileté
surhumaine à modeler les crânes sur ses con-
ceptions particulières. »
• M. Urbain Gohiar (Soleil) croit que les élec-
teurs de, Pontarlier ont fait preuve de bon sens
en donnant h M. Philippe Grenier mission de
les représenter la. Chambre.
« Il est musulman. Eh bien après? La liberté
de conscience n'existe-t-elle pas en-France? et'
n'est-on pas libre d'étiré un musulman aussi
bien qu'un juif ou un athée?
» Je préfère un mulsulman sincère et sans
fanatisme à un homme qui n'a pas de religion
du tout. »
Thomas Grimm (Petit Journal), consta-
tant, chiffre il. l'appui, l'affluence considérable
des étudiants attirés par l'université de Paris'
estime qu'il y a intérêt, dans l'intérêt capital
.de- notre enseignement supérieur, dtencQurà-
ger la dérivation d'une- -partie de ce courant
vers les universités des départements. La est-
peut-être aussi la solution d'un autre pro-
blème, celui des étudiants étrangers ceux-cri
pourraient continuer à être nos hôtes dans les,:
grands centres des départements.
M. Albert Goull'e (Petite République) dit
que 50 millions pour 20,000 enfants, dont un
quart seulement farderont en leur cerveau les
leçons données, c est du gaspillage.
« Jetez au feu les livres présentement en
usage. La plupart ne sont autre chose que des
spéculations d'éditeur aide d'un ou deux cuis-
tres, pour empocher l'argent que la Ville con-
sacre il l'achat des volumes scolaires. »
M. P;Chevassu (Gil Blas) écrit «II mari»
quait surtout un coeur simple dans le voisinage
de nos députés qui nous permit de fairo des
comparaisons. Grâce à M.,le docteur Grenier,
prophète de Dieu, ce progrès est accompli.
L'Evénement (éditorial) dit que le spectacle,
dans la troisième circonscription de Brest, ne
manque pas d'une certaine gaieté. Il est tou-
jours plaisant de voir les archevêques laïques
se montrer plus orthodoxes que l'infaillible
successeur de saint Pierre. Mais quelle occa*
sion pour les républicains d'emporter de haute
lutte une forteresse qui se défend si mal Il'
n'y faudrait qu'un peu de bonne volonté et;
beaucoup d'union.
C'est la le vrai terrain d'union contre
l'ennemi commun, l'ennemi séculaire.
LE MATIN publie une TROISIÈME
EDITION à sept heures du matin.
A L'HOTEL DE VILLE
Conseil municipal Les procès de
la Ville.
Le conseil municipal a siégé pendant cinq
minutes, juste le temps de voter 2,500 fer.
de secours à des incendiés et de renvoyer la
séance à aujourd'hui.
Voilà pour la séance publique. Mais au'-
paravant nous avions eu une longue séance
secrète. Le compte rendu officiel nous ap-
prend qu'on a travaillé au, budget. Nous
voulons bien le croire. Mais il ne fait pas
mention d'une discussion fort intéressante
sur les procès de là Ville. Nous en profite-
rons pour donner quelques renseignements
sur cette intéressante question.
Il paraît que la Ville est engagée dans un
nombre de procès.trop grand pour que la
nomenclature puisse en être faite dans un
journal qui n'a que quatre pages. Tous ces
procès traînent, et sont assez régulièrement
perdus, quelle que soit la juridiction ci-
vile ou administrative à laquelle on s'a-,
dresse.
A la séance secrète on a dit que cette si-
tuation déplorable était due surtout à l'in-.
curie des avocats.de la Ville. On leur a re-
proché, à ces avocats les maîtres du
barreau qui touchent d'énormes honorai-
res, de ne pas s'occuper des causes dont ils
sont charges et de les faire plaider la plu-
part du temps par de jeunes et inexpéri-
mentés stagiaires, leurs secrétaires.
Conseil général.
A quatre heures et demie, séance du con-
seil général..
M. Deville fait voter les dépenses de la
cour d'assises et. des tribunaux, des justices
de paix et de l'eatretien du Palais de Jus-
M. Bassinet fait adopter le budget de
Nanterre et des prisons départementales.-
M. Alexis Muzet développe son rapport
général sur le budget départemental pour
1897, rapport que nous avons analysé lundi
matin.
M. Muzet termine son discours en consta-
tant que, depuis la constitution de la Répu-
blique, des progrès considérables ont été
réalisés.
La protection de l'enfance.
M. Puech fait adopter un vœu portant que
« soit considéré comme moralement aban-
donné tout enfant qui ne peut rester dans
sa famille qu'au péril de sa santé, de sa mo-
ralité et de son éducation; que les pouvoirs
publics complètent les lois existantes sur
la protection des enfants au point de vue de
la répression des cruautés, sévices ou aban-
dons dont les enfants peuvent étre victi-
mes ».
Les nouveaux tramways.
M. Gibert (de Saint-Mandé) présente son
rapport sur les trente-trois lignes nouvelles,
de tramways, dont nous avons publié la;
liste et les itinéraires.
Ce rapport eût d0 être voté sans discus-
sion. Mais le conseil a tenu à donner une
leçon à M. Gibért, président de la commis-.
sion destramways, quiaoublie de convoquer
cette commission.
Le conseil vote les dix-sept lignes qui ne.
pénètrent pas dans Paris et renvoie au con-;
seil municipal les autres.
LES MANIFESTATIONS DE CARMAUX ̃
Toulouse, 23 décembre. De notre
correspondant particulier. L'ahaire.
des manifestants de- Carmaux revenait, hier,
sur appel, devant la cour de Toulouse.
Une foule énorme encombrait le prétoire,
venue de Carmaux, d'Albi, de tous les
points du Tarn.
Mo Viviani, chargé de la défense, a déve-
loppé des conclusions demandant à la cour
d'entendre dix témoins à décharge qui,
quoique non cités, sont prêts à déposer.
L'avocat général Le G ail s'y. est énergi-
quement opposé, disant que c'était là un
acte révolutionnaire..
La cour, après avoir entendu le conseiller
rapporteur, a procédé à l'interrogatoire des
prévenus, a fait droit aux conclusions de Me
Viviani et a renvoyé la cause au 17 janvier
prochain.
Cet arrêt est vivement commenté.
LES AGENTS DE CHANGE DE LYON
Lyon, 23 décembre. D'un coi^respon-
dant.– LaCompagnie des agents de change
de. Lyon a composé comme suit sa chambre
syndicale pour l'année 18 il
Syndic M. Donat; adjoints MM. Plantin,
Chaumonnot, Frachon, Demoustier, Gautil-
LE CERF ET L'AMBASSADEUR
VIENNE, 23 décembre. Dhcn correspôli-*
dant. Les journaux rapportent un' inci-
dent de chasse dont a failli être victim«j
M. Lozé. Un cerf s'étant subitement pré-
cipité de son côté, l'ambassadeur a eu juste
le temps de l'éviter. Le cerf a sauté par-
dessus le chasseur, dont il a enlevé le.c.hâ-.
peau.
DÉSESPÉRÉ
Milan, 23 décembre. Par service spé-.
çial. M. Ferrario,- assesseur municipal
délégué aux -finances, dans la crainte que
son projet de réforme tributaire ne fût pas
approuvé par le conseil communal, s'est
suicidé ans un moment d'exaltation men-
tale.
LES PRIMES SUR LES SUCRES
LA Ha¥e, 23 décembre. D'un
pondant. La seconde Chambre a adopté;
par 56 voix contre 29, la' nouvelle loi.
sur lés sucres introduisant le système
.Ceite loi fixe la prime pour- les fabricants.
de sucre de betterave, pour 1897, à 2 florins
50 par 100 kilogrammes jusqu'à un maxi-
mum de 2,500,000 florins. A partir de 1897,
la somme réservée à ces primes sera dimi-
nuée pendant huit ans de 100,000 florins
chaque année.
La loi fixe la prime pour le raffinage à
florins en 1897. A partir de cette an-
née, cette prime sera diminuée, par le même
système, pendant cinq ans, de 50,000 florins
par an.
LA CONTREBANDE ANDORRANE
Agitation à la frontière française
Causes de mécontentement,
Perpignan, 22 décembre. D'un corres-
,pondant: Une vive irritation se manifeste
1 dans de nombreuses communes de l'arron-
dissement.- de Prades contre les habitants
de: la République d'Andorre. Des pétitions
jse signent partout.
Le mécontentement des populations est
occasionné surtout par les fraudes, noin-.
.breuses commises par les Andoraàns, qui
¡introduisent en France impunément de
grandes quantités de phosphore, d'allu-
mettes, de tabac, de cigares, et particulière-
ment par la contrebande sur le bétail ovin,
qui se pratique sur une grande échellé.
En vertu d'une circulaire ministérielle
datant de 1867, les Andorrans sont autori-
sés à introduire en France, sans payer au-
cun droit de douane, tous leurs produits à
condition 'qu'ils soient munis de certificats
d'origine. Or, ces certificats, sont délivrés
à tout venant les Andorrans achètent en
Espagne, à vil prix, des troupeaux de mou-
tons espagnols qu'ils payent en monnaie
espagnole; ils les font passer én Andorre,
les font accompagner de certificats d'ori-
gine andorrane et les réexpédient ensuite
en France sans rien payer. Ces moutons
espagnols, faussement estampillés andor-
rans, sont revendus sur nos marchés et
payés en monnaie 'française,' ce qui consti-
tue, de ce chef seul, pour les négociants an-
dorrans un bénéfice de près de trente pour
cent.
Par suite de cette concurrence illicite, les
cours des moutons français sont fortement
abaissés et encore les éleveurs les écoulent-
ils difficilement.
La chambre, de. commerce.de Perpignan
et les sociétés agricoles des Pyrénées-Orien-
tales vont se réunir pour éme'ttre des-voeux-
invitant le gouvernement à réprimer la con-
trebande andorrane.
INONDATIONS EN GRÈCE
ATHÈNES, 23 décembre. D'un corres-
pondant. A la suite des pluies, le Pénée
a débordé; il a inondé plusieurs villages du
district de Trikkala, en Thessalie on parle
de plusieurs victime.
Les lignes de chemins de fer sont forte-
ment endommagées.
La vallée entre Trikkala et Carditza pré-
sente l'aspect d'un lac immense
ECHOS DU MATIN
M. Loubet, président du Sénat, qui était
allé passé quelques jours dans la Drôme,
rentre ce matin à Paris.
Le duc et la duchesse d'Orléans sont at-
tendus lundi prochain à Bruxelles, d'où ils
partiront, le surlendemain, pour l'Autriche.
Aujourd'hui jeudi, à midi, M.André Le-
bon, ministre des colonies, présidera, à l'hô-
tel des Sociétés savantes, le déjeuner des
a Africains », oiï'ert aux membres de la mis-
sion Hourst.
Une somme annuelle et viagère de 6,000
francs, payable mensuellement et incessi-
ble et insaisissable, est allouée à M.Carriot,
ancien directeur de l'enseignement primaire
à, la préfecture de la Seine.
Le président de la République a accepté,
hier, le patronage d.'houneur de l'Associa-
tion des Dames françaises, qui lui a été of-
fert par Mme Foucher de Careil et les mem-
bres du comité.
On vient d'ouvrir à San-Remo le testament
de M.. Alfred Nobel. L'inventeur de la dyna-
mite laisse toute sa fortune, évaluée à cin-
quante millions, à l'Université de Stoc-
kolm.
Beaucoup de lecteurs nous écrivent pour
réclamer le catalogue dé nos livres-primes.
Un peu de patience. Nous avons-dû remet-
tre ajourée catalogue, qui, actuellement,
est à l'imprimerie à la veille d'être tiré. Nos
lecteurs le recevront donc sous peu.
Le comité Dupleix se propose de fêter, le,
17 janvier prochain, le deux centième anni-
versaire de la naissance du célèbre gouver-
neur des établissements français dans l'Inde,
par une séance solennelle à la Sorbonne,
sous la présidence d'un ministre, et par un
baaquet le soir.
A l'ambassade de Russie.
Le baron de Mohrenheim est parti passer
les fêtes de Noël à'l'ours, auprès de sa fille,
la vicomtesse de Sèze.
M. Nicolas de Giers, conseiller d'ambas-
sade, a quitté Paris, hier, se rendant, pour
quelques jours, en Hollande.
Conformément au vœu exprimé par M.
Vallery-ltadot, gendre de Pasteur, le comité
de l'Assuciation des étudiants a décidé que
tous les ancien présidents et tous les étu-
diants assisteraient, samedi, à la translation
du corps de l'illustre savant.
M. Tissier, président actuel, prendra la
parole au nom de l'Association.
C'est mardi prochain 29 décembre que
sera célébré, à Washington, le mariage due
miss Louise Paterso.i Jérôme Bonaparte,
avec le comte de Moltke-Hvitfeld, tils de feu
le ministr.c de Danemark.
Le comte vient d'arriver aux Etats-Unis,
apportant pour sa fiancée un cadeau de la
part de l'impératrice Eugénie.
L'un des plus jolis cadeaux de livres que
l'on puisse offrir à une femme est le su-
perbe album qui parait chez Ernest Flam-
marion, préface de Francisque Sàrcey, dans
lequel sont réunies Treize Poésies de Ron-
sard, illustrées chacune 'en 'couleurs par
Metivet et accompagnées de la musique que
Spiuetti a écrite pôur ces petits poèmes qui
peuvent désormais se chanter.
Les nombreux enfants qui réclament à
grands cris les faveurs du « Petit Noël »'se-
ront-ils tous exaucés ? Peut-être! Ge qui est
moins sûr, c'est que les joyeux fêtards qui
projettent de réveillonner cette nuit chez le
Grand Noël, Noël-Peter's en un mot, y trou-
vent'de la place, s'ils n'ont pas eu la pru-
deace.de retenir leurs tables dès ce matin.
Le grand restaurant du passage des Princes
restera ouvert toute la nuit; gaité, mets
succulents, fleurs à profusion,.rien n'y man-
En dehors de l'assemblée générale de la
Société des artistes français, qui' aura lieu,
comme nous l'avons dit, mardi prochain
fe9 décembre, voici quelques autres dates
intéressantes pour les artistes qui'exposent
au Palais de l'Industrie
Renouvellement du comité, le mercredi-
6 janvier;
Ouverture du Salon le 20 avril fermeture.
le 8 juin';
Peinture dépôt des ouvrages au Palais
des Champs-Elysées,- du 5 au 10 mars
Sculpture dépôt des ouvrages, du 23 au
2i mars;
Architecture dépôt des ouvrages, les 28
et 29 mars;
Gravure et lithographie dépôt des ouvra-
ges, les 28 et 29 mars.
confrère du Temps, M. Louis" Malosse, dé-
cédé à peine âgé de vingt-six ans.
TABLETTE- JHÉATRALES
CÉ som :̃
Au théâtre de la Porte-Saint-Martin, à huit
heures trés précises, première représentation
du Colonel Roqiiebrune, drame en cinq actes
et six tableaux.
Distribution':
Roquebrunè MM. Coquelin
Fouché Saint-Germain
Henri de Rimbert Volny
Comte de Moigneville Desjardins
Rouquin Jean Coquelin
La Ghabraque Gravier
De Vérandias Segond
Général Exelmans Prad ̃-̃
•Em. de Réval Mmes Jeanne Brindeau
ThèfèSe de Rêvai Esquilar
Marquise de Réval Patry
Déborah Y. Giesz
Margot Naudy
au tneaire ae imaoraao, première représen-
tation de Sa Majesté l'Amour, opérette àspec-
tacle en-trois actes et huit tableaux, de MM.
Maurice Hennequin. et Antony Mars, musique
de M. Victor Roger, avec la distribution sui-
vante
Le cpmte de Ferko Gabor MM.Regnard
Don Guzman Henri Deschamps
Tricala MSuricè Lamy
Soffadar Vandenne
'lrilby Grandey
Le vicomte de l'Estrapade Rablet
Le baron de Bigorre Poggi
Farkas Blondel
Karl Fernal
Stephan Berthol
Le prince de Styrie Mmes Marguer. Ugaldo
Lyonnètte Paulette Darty
Irma de Blanc-Mésnil Dyliano
Kadidja de Fréville
Olympe d'Offreville de Vence
L'Ampur d'Ha'uty
A Déjazet, premières des Vacances de Toto,
comédie bouffe en trois actes de MM. Marc So-
natet Laurey, et de Paris, pour le Tsar, revue
en deux actes de MM. Jules Oudot et Henry
de Gotsse.
Matinées d'aujourd'hui jeudi.
Comédie-Française, les Femmes savantes et
Odeon (une heure et demie), conférence par
M.' Henry Becque; Plutus et les Syracu-
saines.
Chatelot, la Biché au bois.
L'éditeur A. Noël donnera, le samedi 26 no-
vembre, à huit heures et demie, au Théâtre-
Mondain, 29, cité d'Antin, une soirée musicale
où se fera entendre une merveilleuse pianiste,
Mlle Juliette Mértens; Mme Àuguez de Monta-
lant, M. Louis Hasselmans et M. Jean Meudrot
prêteront leur gracieux concours.
'A l'Ambigu, à deux heures, répétition géné-
rale de l'Enfant Jésus, qui sera donnQ en ma-
tinées exceptionnelles demain et samedi.
Les membres du Cercle de là Critique seront
reçus sur simple présentation de leurs cartes
à cette répétition genérale.
Ce soir jeudi, 24 décembre, a huit heures,
première représentation au Théâtre-Lyrique de
la galerie Vivienne, du Devin de Village, de
Jean-Jacques Rousseau. Avec le Devin de vil-
lage, le Bijou perdu, d'Adam.
Messieurs les critiques et soiristes seront
reçus sur présentation de leur carte.
On vient de mettre en répétition, au Théâtre-
Royal d'Anvers, la Penticosa, drame lyrique
en deux actes, de MM. Adenis frères et Lucien
Lambert.
Le livret de la Penticosa est entièrement en
prose.
M. Lucien Lambert est l'auteur du Spahi,
qui vient d'obtenir le prix de la Ville de
Paris.
Aujourd'hui jeudi, à une heure et demie, aux
Bouffes-Parisiens, matinée du Théâtre des
Poètes.
Compliment de la Parisienne à François
Coppée; de.M. Georges Docquois, dit par Mlle
Valentine Verlain, des Variétés.
Kerusel, drame en quatre actes, en vers, de
M. Louis Tiercetin (reprise).
MM. les critiques, courriéristes et soiristes
seront reçus sur la présentation de leur carte.
Ce soir, au Théâtre-Blanc, 72, avenue des
Champs-Elysées, représentation extraordinaire
du Grillon du foyer, pièce fantastique en
trois actes et quatre tableaux, tirée des Contes
de Noël de Ch. Dickens, par M. Louis Hérel.
Voici la distribution
John, MM. Valbret; Caleb, Gildès (du Vau-
deville) l'Etranger, Rambert (du Vaudeville)
Sam, Leubas (du Vaudeville); l'Ouvrier, Dau-
mouche. Madame Fielding, Mmes Dufresnes;
Dolly, Dambriceurt; Bertha, Jeanne-Marie
Laurent; May, Jeanne Derville Tilly, Ger-
maine Damis le Grillon, Anna Sadi.
Adaptation de la musique de scène par M.
Emile Archainbaud.
Concerts & divertissements.
MM. Borney et Després ont remporté hier
un nouveau succès dans leur établissement,
coutumier d'ailleurs du triomphe, le Casino de
Paris. Nous avons eu la première de Les
Amoureux de Venise, ballet en quatre ta-
bleaux, de M. Grenet-Dancourt, musique de
M. Henri José.
Dans le joli décor vénitien, M. Grenet-Dan-
court a su mêler de fort heureuse façon, dans
une action des plus alertes, la fantaisie gaie,
la poésie amoureuse et le pittoresque. Les
amours de Ceno, fils du doge, avec Dionisia,
fille du bourgèois Taddeo, ont vivement inté-
ressé. La musique de M. Henri José a fait
merveille et a commenté, a épousé le livret
dans ses. parties gracieuses, galantes et des-
criptives. A citer,.parmi les morceaux les plus
applaudis de la partition du jeune maëstro, qui
a fait preuve d'un. grand tempérament artisti-
que la sérénade », la marche nuptiale »,
le « pas du voile », etc.
Costumes et décors sont de vraies merveilles
de luxe magnifique les premiers sont de
Choubrac et les seconds de Butel et Valton
dans les deux cas c'est tout dire. Nous avons
gardé pour la fin les danses d'EgidioRossi qui,
une fois de plus, a été la hauteur de sa ré-
putation de parfait chorégraphe. Mlles Angèle
Héraud, Euriu, M. de Gaspermi,les interprètes,
ont eu leur part des acclamations finales.
Ce soir, au Théâtre-Salon, changement de
spectacle.
Au programme Interview de Danseuse,
avec Mlle de Lignières la Main gauche, avec
Mlle Regina Rex. En intermèdes, les chan-
teurs et chansonniers Daubry, Moncet, Marty,
Félix Barré. Enfin, Mlles Juna Robert et Béa-
trice de Castillon dans leur répertoire.
En somme, gros succès assuré à ce spec-
tacle amusant et des plus artistiques.
Le Moulin-Rouge prépare, pour samedi pro-
chain, une fête de nuit tout.à fait exception-
nelle, à l'occasion du quatrième Salon du Cy-
cle. Pour la circonstance, M. Oller a engagé
quelques numéros cyclistes, qui paraitront sur
scène après la revue de MM. Fordyce et Davin
de Champclos.
Ce soir, à l'occasion du Réveillon, grande
fête de nuit.
Le concert de la Scala donnera le jour de
fioël; en matinée, son gros succès actuel A
nous les F'ernmes, l'amusante revue de P.-L.
Fiers.
Rappelons que c'est aujourd'hui fête au Pôle
Nord.
Comme nous l'avons déjà annoncé, l'après-
midi sera consacré il la jeunesse grande fête
enfantine, avec tombola et distribution de
jouets.
Le soir, fête de patinage, courses, illumina-
tions, etc.
On réveillonnera, ce soir, au Casino de Paris.
Grande fête de nuit avec, au programme, les
Atnoureuxde Venise, le ballet à qui le public
de la première faisait, hier, un triomphe. Or-
chestre monstre de cent musiciens, etc.
Et demain, jour de Noël, matinée enfantine
avec distribution de joujoux.
A l'occasion des fêtes de Noël, le Cirque
d'Hiver donnera, aujourd'hui et demain ven-
dredi, deux matinées, à deux heures et demie.
La direction des Fantaisies-Nouvelles nous.
prie de démentir le bruit qui a couru de la
prochaine disparition de ce concert, dont le
bail n'expire, en réalité, qu'en 19U7.
Du programme actuel vif succès pour le
Gazier. par Mlle d'Aives, MM. Daguerre, Del-
tot, Rosier.
Ce soir, à neuf heures, grande fête au Palais
de Glace des Champs-Elysées, avec arbre de
Noël pour les dames. Distribution de cadeaux.
Séance de patinage artistique par Harry
Stiégert et les professeurs grand orchestre
avec fanfares, etc., etc. Enfin. demain après
midi, continuation de la fête avec un autre
arbre de Noël pour les enfants..
Rappelons que les Folies-Bergère donneront
leur succès Chand d'habits, avec le merveil-'
leux mime Séverin, en matinée, à deux heures
et demie, aujourd'hui, vendredi et dimanche,.
à l'occasion des fêtes de Noël,
QUESTION DU JOUR
Finances mexicaines. Une dépêche de
Mexico'nous informe que le 'ministre des
finances du Mexique, M. L.imantour,. vient
de déposer le budget de 1893-97, qui est fixe,
pour.les recettes, à 874,331,582 francs, et,
pour les dépenses, à francs, la
piastre étant comptée a,u pair de 5 fr. 43 et
non à sa valeur actuelle de 2 fr. 62.
Nous trouvons trace, dans les innovations
de ce projet de budget, de l'amélioration
dont profite la situation financière et écono-
mique du Mexique, pays à étalon unique
d argent, depuis'la grande dépréciation de
.la piastre mexicaine provoquée en, 1893 par
la fermeture des Monnaies indiennes à la
frappe libre de l'argent.- Le'ministre des fi-
nances propose, en effet, l'abolition des im-
pôts sur le traitenïeat des fonctionnaires et
la réduction ou la suppression de certaines
taxes considérées jusqu'ici comme indis-
pensables pour l'équilibre budgétaire.
Cette observation corrobore les conclu-
sions d'un rapport que M. Carden, consul
anglais, vient d'adresser à son gouverne-
ment sur le commerce extérieur du ^lexi-
que. M. Carden constate que, depuis deux
années, il s'est produit une amélioration
fort satisfaisante, basée sur le développe-
ment général des ressources et non, comme
autrefois, sur le produit des. mines d'ar-
gent.
Pendant l'exercice 1895-1896, terminé au
30 juin dernier, les exportations se sont
élevées à 217 millions de francs, contre 206
millions. Il convientd'ajouteràcelte rubrique
l'exportation des métaux précieux et des
minerais, s'élevant à 347 millions et demi
de francs, contre 283 millions.
Le régime de l'étalon d'argent fait donc
prévoir que le Mexique pourra bientôt tirer
de la main-d'œuvre nationale toupies pro-
duits manufacturés et n'avoir plus recours
aux pays étrangers que pour lés importa-
tions de machines et de matières premières
n'existant pas dans son sol.
BOURSE DES RENTES & VALEURS
Paris, 23 décembre. Le début fait présa-
ger une mauvaise séance. On ne semble pas
dispose à faire des affaires, et les oiïïes domi-
nent, ce qui n'a, d'ailleurs, rien d'extraordi-
naire à la veille des jours de fête. Comme Lon-
dres, Berlin et Vienne ne font rien ou presque
rien, ce n'est.pas de ces côtés que nous pou-
vans recevoir quelque impulsion. Cependant
on s anime un peu sur certaines valeurs vers
le milieu de la séance, et cela suffit pour amé-
liorer les cours de clôture.
Le 3 0/0 faiblit de 5 centimes, après une dé-
préciation plus importante. Les écarts de pri-
mes dont y5 sont à peu près nuls.
L'Allemagne continué à réaliser ses achats
d Italien et, étant donné le prix élevé de l'ar-
gent à la Bourse de Berlin, on craint surcette
place une liquidation diflicile dont nous subi-
rions ici les conséquences. Aussi voyons-nous
1 Italien reculer encore aujourd'hui jusqu'à 93
contre, 93 17 hier. Les primes se négocient à
933J dont 35 et 93 20 dont 50. Les valeurs bré-
siliennes fléchissent sur la tension du change.
Fonds russeslourds.
Rien ne venant infirmer la détente des es-
prits aux Etats-Unis, l'Extérieure reste très
terme et conserve même une avance de 1/33
à 59 29/32 après 60 1/8. Rentes turques à quel-
ques centimes au-dessous de leurs précédents
niveaux.
Dans le groupe des établissementsdecrédit,
je constate un mouvement sur la Banque In-
ternationale qui passe de 588 à 600. La Rente
Foncière perd 19 francs il. 359.
Les chemins sont fermes, notamment l'Or-
jeans. Parmi les valeurs' industrielles, l'Omni-
bus progresse de 8 francs; les Voituras reçu.
lent de o francs, les Métaux de 7 francs. Hausse
passagère de la Dynamite, qui bondit à 510
pour revenir à son précédent cours de 496. Rie
faible il 630.
BOURSE DES MINES D'OR
Paris, 23 décembre. Notre marché reste
aussi-ferme que précédemment, mais avec des
affaires limitées. Au reste, on ne peut vrai
ment pas exiger de notre public que, à l'ap-
proche des jours de fête, il pense à s'occuper
consciencteusement. Cela n'empêchera pas.
certainement, les cours de se maintenir et de
nous permettre de commencer l'année nou-
velle dans de très bonnes conditions.
Il n'y a guère que la De Beers qui ait été un
peu discutée, et qui perd 6'fr. à Par con-
tre, la Ferreira bénélicie d'une avance de 9 fr
en s'inscrivant à 470. Cette compagnie vient de
déclarer un dividende de 150 0/0, soit liv. st
pour le deuxième semestre de l'année
qui finit.
La Langlaagte Estate progresse de 1 fr.'50;
la Robinson Banking de 1 franc, et la Gel-
denhuisEstate de 0 50; TransvaalCousolidated,
35 25 contre 35.
LaRandfontein Estâtes conserve son cours
de 57. Par contre, quelques moins-values
à signaler l'East Rand perd 3 francs à
95 50, après 95 et 97. Primes fin courant 97 e.
93 dont 5; 101 dont 2 fr. 50; fin prochain
et 113 dont 5. Consolidated Goldlleids, en recul
de 1 fr. 50 il 223. Primes fin courant dont
10; 228 et 229 dont 5; fin prochain, 340 dont 10
Butl'elsdoorn Estate et Durban Roodepoort
Deep, 1 franc plus bas; Robinson Randfontein,
32 50 contre 3a Chartered, 65 25 contre 65.
Après trois heures, pas de changement nota
ble à signaler.
LONDRES. 23 décembre: Pat fil spécial. –̃
Bien que la liquidation des valeurs minières
ait lieu demain, le marché des actions sud-
africaines est calme.Il est néanmoins soutenu.
Malheureusement il ne faut pas beaucoup
compter sur de l'activité jusqu'à la fin de la
semaine prochaine.
En ce qui regarde les règlements de fin de
cembre, ils n'oifriront aucune difficulté. Ouant
aux dispositions générales, elles sont trôrs
bonnes. On se répète que les pluies qui vien-
nent de tomber au Transvaal ont permis aux
compagnies de s'approvisionner largement
d'eau, et on parle de la prochaine reprise du
broyage à la Modderi'ontein.
Sur les cours, peu de variations La Fer-
reira, pourtant, qui vient d'annoncer son se-
cond dividende, gagne 1/4; la Jumpers, S/16-
la Langlaagte et la Bonanza, 1/8; enfin la
French Rand et la Mashonaland Agency, cha-
cune 1/16.
Par contre 1/4 de baisse sur la Rand Mines,
sur.la Treasury et la Geldenhuis Deep- U/1C
sur, la De Beers et 1/8 sur la Jagerstbntein, la
Durban Roodepoort Deep, la Knights.laTrans-
vaal Consolidated Land et la Village Main-
veef:
Tout le reste est comme hier. Chartered
2 9/16; East Rand, 3 13/16; Van-Ryn, 4; Woi-
huter, 4 5/8; Durban Roodepoort, 6 5/8; Gold-
fields, 8 13/16; City and Suburban, 4 1/8. Cette
dernière vient de déclarer un nouveau divi-
dende de 2 shillings; ce qui fait, pour l'année,
4 shillings, soit 5
Au dernier moment, nous sommes calmes.
Pour la forme, je vous mentionne qu'après la
journée de demain, nous ne nous remettrons
au travail que lundi, le Stock Exchange restant
fermé, comme d'ordinaire, le lendemain de
Noël.
Or en barres, 7711 1/4.
Piastre. 29
Cape Copper, 3 3/8.
INFORMATIONS FINANCIÈRES
La Situation monétaire à Londres.
Argent-métal, 30 pence roupies, sh.
pence. Escompte hors Banque,
Mouvements d'or à la Banque d'Angleterre
entrées et sorties, nulles.
Emprunt 21/2 0J0 de l'Anaam et du
Tonkin. C'est le 2 janvier prochain qu'aura
lieu le 3' tirage semestriel des obligations
21/2 0/0 de l'Emprunt du. Protectorat de l'An-
nam et du Tonki'n. Il sera estrait de la roue
34 bulletins de séries représentant 3,400 obli-
gations remboursables à partir du 1" février
1897.
Compagnie des Chemins de fer de l'Est.
A partir du 2 janvier prochain, la Compa-
gnie des Chemins de fer de l'Est mettra à la
disposition du public, sans frais, a son siège
social et dans toutes les gares de son réseau,
des obligations du type 2 1/2 de 500 francs.
rapportant un intérêt annuel de 12 fr. 5U pava-
ble semestriellement les 1" janvier et 1« juil-
let à raison de 6 fr. 25.
Le remboursement de ces obligations au
taux de 500 francs se fera par voie de tirages
semestriels.
Ces titres seront admis à la cote officielle de
la Banque de Paris à partir de la susdite date
du 2 janvier 1897.
Basique de l'Etat de Russie. Le bilan,
au 1" décembre 1898, de la Banque de l'Etat
de Russie présente, sur le bilan au 1" décem-
bre 189&, les principales variations suivantes
Il y a augmentation de roubles 14 millions 9
sur la circulation fiduciaire, et de 84 millions 6
sur l'or appartenant à' la Banque, Par contre,
il.y a diminution. de_roubles 15 millions 7 sur
«s sommes à l'étranger, de 25 millions 9 sur
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