Titre : La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes / Georges Schmitt, directeur-rédacteur en chef ; Bernard de Puybelle, directeur-administratateur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-01-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32847829g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15683 Nombre total de vues : 15683
Description : 24 janvier 1918 24 janvier 1918
Description : 1918/01/24 (A4,N100). 1918/01/24 (A4,N100).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5563864g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60609
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LA RAMPE
LA MÔÈE AU THEATRE
par Méiùd
etlÈ^ M^m^ï
Un grand événement cette semaine. Une revue chez
Mayol !
Tous les Parisiens avertis savent que c'est toujours
là une chambrée sensationnelle le soir de la générale,
aussi les places sont-elles arrachées, disputées. Le spec-
tacle, cette fois encore, est
d'une extrême élégance, un
luxe inouï, une mise en scène
remarquable, des toilettes et
des costumes tous réussis et
adorablemeht combinés.
Il faudrait citer ..presque
toutes les scènes pour décrire .
la délicate fantaisie des coutu-
riers, la grande habileté, l'es-
prit- des auteurs ! Ce fut un
véritable enchantement ; il
semble que. tous lès établisse-
ments parisiens, music-halls et
concerts luttent et rivalisent
d'ingéniosité et d'art pour se
surpasser. Ici, c'est bien vrai-
ment la Revue Fantastique !
Attention, costumiers, de-
puis., quelques mois nos
meilleurs couturiers se glis-
sent un peu partout et
prennent au théâtre une place
enviable. Il est bon de dire
qu'ils ont compris, presque
tous, l'intérêt immense d'un
effort continu, dont ils trou-
vent la juste récompense en
une adroite et merveilleuse'
publicité. Il est amusant de
retrouver des noms comme :
Redfern ou Manby sur les
affiches vd'un music-hall, .et il ■
est juste de reconnaître que
Redfern, Jenny, Buzenet, Man-
by ou Tollmann habillent avec
autant d'art et de goût Mlles X,
' de la Comédie-Française ou de
l'Odéon, que les gracieuses
vedettes d'un music-hall à la
mode! Souhaitons cependant
que nos parisiennes n'exigent
pas de leurs couturiers la re-
production fidèle des costumes
spécialement créés pour cel-
les-ci. Je reparlerai des diver-
ses toilettes offertes à notre admiration, et des amusants
et nombreux costumes. ^'
La commère, Mlle Montmartin, est très élégamment ha-
billée ; elle porte notamment, avec beaucoup de chic, une
^ toilette du soir, d'un vert cru, qui fait merveille.
La scène des Ailes de la Victoire est vm prétexte à de
superbes costumes combinés avec beaucoup de goût. Lès
papillons noirs sont d'adorables petits insectes, que nos
poilus voudraient tous posséder... Le Phénix est person^
nifié par la jolie Yolaine Dargey, très gracieusement-
habillée 'en ses diverses scènes. Les costumes de l'Oiseau
Bleu, le Rayon d'Espoir et l'Oie, sont très réussis.
Miss Peggy-Vere est vraiment adorable en Petit Serin
J'aime moins celui de l'Autruche, un peu trop rose et,
si court
• Dans cette remarquable
scène, M. H. Varna (l'Aigle
d'or) nous fit passer, tour à
tour, des larmes, des fris-
sons d'enthousiasme et d'es-
poir
Son costume estfort joliment
combiné.
Puis, le feu d'artifice, scène
admirable où passent les giran-
doles, les chandelles romaines,
feux de bengale, le pétard,
le soleil... en lumineux et mer-
veilleux costumes où l'or, l'ar-
gent, les pierreries, cascadenl
et se mêlent en une débauche
inimaginable.
Il faudrait citer presque
toutes les artistes habillées ou
déshabillées avec art, sugges-
tives et troublantes à souhait.
Le plus joli tableau est celui
des « • Fantasques devant la
cour d'Amour » où passent, en
des costumes merveilleux de
Tollmann les belles « incul-
pées » à diverses époques.
Citons, particulièrement,
Mlle Yolaine Dargey (Da'li-
lah), si admirée ; Mlle Serana
(Messaline),Mlle Forlys (Fré-
dégonde), Mlle Natacha, dont
l'entrée fit sensation en Lu-
crèce Borgia. le soir de la
première ; Mlle Montmartin,
si gracieuse en Ninon de Len-
clos; et, enfin, là jolie miss
Peggy-Vere en Cora Pearl !
Quelques incidents, quel-
ques difficultés surgirent au
moment des ultimes répéti-
tions entre une belle « incul-
pée » et le couturier ?.,.
L'une, voulant imposer ses
goûts à l'autre....
L'artiste dut céder ; il y eût cris, injures,
nerfs, « Pinculpéé » étant connue pour son
tempérament un peu ..... vif et la verdeur
de ses propos.;,.,
Finalement, le joli, si joli costume de
« Lucrèce » fut confisqué par, le couturier
et ajusté pour une autre....
MAUD
;- -, ■ Photo Manuel•
En salinci tulle hoirs, la- tunique légère et plissfà s'orne, au bas,
de broderies d'argent. Lajiipese recouvre de tulle
et se borde de fourrure soiiple. Manchot courtes
'15 v
Une adorable toilette du soir.
LA MÔÈE AU THEATRE
par Méiùd
etlÈ^ M^m^ï
Un grand événement cette semaine. Une revue chez
Mayol !
Tous les Parisiens avertis savent que c'est toujours
là une chambrée sensationnelle le soir de la générale,
aussi les places sont-elles arrachées, disputées. Le spec-
tacle, cette fois encore, est
d'une extrême élégance, un
luxe inouï, une mise en scène
remarquable, des toilettes et
des costumes tous réussis et
adorablemeht combinés.
Il faudrait citer ..presque
toutes les scènes pour décrire .
la délicate fantaisie des coutu-
riers, la grande habileté, l'es-
prit- des auteurs ! Ce fut un
véritable enchantement ; il
semble que. tous lès établisse-
ments parisiens, music-halls et
concerts luttent et rivalisent
d'ingéniosité et d'art pour se
surpasser. Ici, c'est bien vrai-
ment la Revue Fantastique !
Attention, costumiers, de-
puis., quelques mois nos
meilleurs couturiers se glis-
sent un peu partout et
prennent au théâtre une place
enviable. Il est bon de dire
qu'ils ont compris, presque
tous, l'intérêt immense d'un
effort continu, dont ils trou-
vent la juste récompense en
une adroite et merveilleuse'
publicité. Il est amusant de
retrouver des noms comme :
Redfern ou Manby sur les
affiches vd'un music-hall, .et il ■
est juste de reconnaître que
Redfern, Jenny, Buzenet, Man-
by ou Tollmann habillent avec
autant d'art et de goût Mlles X,
' de la Comédie-Française ou de
l'Odéon, que les gracieuses
vedettes d'un music-hall à la
mode! Souhaitons cependant
que nos parisiennes n'exigent
pas de leurs couturiers la re-
production fidèle des costumes
spécialement créés pour cel-
les-ci. Je reparlerai des diver-
ses toilettes offertes à notre admiration, et des amusants
et nombreux costumes. ^'
La commère, Mlle Montmartin, est très élégamment ha-
billée ; elle porte notamment, avec beaucoup de chic, une
^ toilette du soir, d'un vert cru, qui fait merveille.
La scène des Ailes de la Victoire est vm prétexte à de
superbes costumes combinés avec beaucoup de goût. Lès
papillons noirs sont d'adorables petits insectes, que nos
poilus voudraient tous posséder... Le Phénix est person^
nifié par la jolie Yolaine Dargey, très gracieusement-
habillée 'en ses diverses scènes. Les costumes de l'Oiseau
Bleu, le Rayon d'Espoir et l'Oie, sont très réussis.
Miss Peggy-Vere est vraiment adorable en Petit Serin
J'aime moins celui de l'Autruche, un peu trop rose et,
si court
• Dans cette remarquable
scène, M. H. Varna (l'Aigle
d'or) nous fit passer, tour à
tour, des larmes, des fris-
sons d'enthousiasme et d'es-
poir
Son costume estfort joliment
combiné.
Puis, le feu d'artifice, scène
admirable où passent les giran-
doles, les chandelles romaines,
feux de bengale, le pétard,
le soleil... en lumineux et mer-
veilleux costumes où l'or, l'ar-
gent, les pierreries, cascadenl
et se mêlent en une débauche
inimaginable.
Il faudrait citer presque
toutes les artistes habillées ou
déshabillées avec art, sugges-
tives et troublantes à souhait.
Le plus joli tableau est celui
des « • Fantasques devant la
cour d'Amour » où passent, en
des costumes merveilleux de
Tollmann les belles « incul-
pées » à diverses époques.
Citons, particulièrement,
Mlle Yolaine Dargey (Da'li-
lah), si admirée ; Mlle Serana
(Messaline),Mlle Forlys (Fré-
dégonde), Mlle Natacha, dont
l'entrée fit sensation en Lu-
crèce Borgia. le soir de la
première ; Mlle Montmartin,
si gracieuse en Ninon de Len-
clos; et, enfin, là jolie miss
Peggy-Vere en Cora Pearl !
Quelques incidents, quel-
ques difficultés surgirent au
moment des ultimes répéti-
tions entre une belle « incul-
pée » et le couturier ?.,.
L'une, voulant imposer ses
goûts à l'autre....
L'artiste dut céder ; il y eût cris, injures,
nerfs, « Pinculpéé » étant connue pour son
tempérament un peu ..... vif et la verdeur
de ses propos.;,.,
Finalement, le joli, si joli costume de
« Lucrèce » fut confisqué par, le couturier
et ajusté pour une autre....
MAUD
;- -, ■ Photo Manuel•
En salinci tulle hoirs, la- tunique légère et plissfà s'orne, au bas,
de broderies d'argent. Lajiipese recouvre de tulle
et se borde de fourrure soiiple. Manchot courtes
'15 v
Une adorable toilette du soir.
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