Titre : L'Employé d'Hôtel : organe officiel de la Vigilante, Société syndicale mutuelle des employés d'hôtels de Paris / le directeur,... Mr Léon Verny
Auteur : Vigilante. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766557w
Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 01 mai 1910 01 mai 1910
Description : 1910/05/01 (A17,N173)-1910/05/31. 1910/05/01 (A17,N173)-1910/05/31.
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-30039
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
crétaire et permanent de l'Union syn- _ en tou
dicale .des Employés d'hôtel et les ca- i succès,
marades de la section étrangère de l'U- I C'est
nion, a participé à la documentation de d'Alim-
cet article. mait 2
•♦■ ~ Gommi
Exewsion à la Campagne trec^
' M. :
La promenade traditionnelle à la i,ejip.,
campagne, aura lieu le dimanche 3 juil- c-y,^
le t. à Houilles. sienne
Le dîner nous sera servi par notre " . .
amiValvcrny. men(u
S'ous donnerons dans le prochain nu- „
méro tous- les renseignements. noinbi
PROCÈS-VERBAL 'I™
PE LA grand
BEU3VION du 1» Avril 19 lO sions.
La séance est ouverte à 0 h. 1/2 sous '
la présidence de M. L. Verny assisté -le orj '
MM.-Soin el Vincens, vice-présidents ; !ravai
Aurusse, trésorier ; Labbe, «secrétaire : ^ (
Bassot, secrétaire-adjoint. ' .
Conseillers présents : MM. Marzin,
Falcy, Marminel, Latent, Lepage, Dal-
verny, Benoît, Esserl-ier, Tchaeglé. "
Excusés : MM. Boixiôre, Dagand, Ri- ° ,
. „ ,. car n
card, Solignac. -el c
Il est donné lecture du procès-verbal J '^ ^
de la dernière réunion qui est adopté uose
sans observation. y'=
11 sera fait droit à la demande de so- aûIH^
ciétaire V... qui se plaint de ne pas être cl de
placé. ;;ou*
Le Conseil adresse au sociétaire V..., ë^^
numéro matricule 3, ses voeux pour sa sa 1)C
prompte guérison et lui alloue une som-
me de 38 fr. pour indemnité de maladie. •s0lx'y
Notre Président appelle l'attention des 1S ,n
membres du Conseil qui ne sont pas en- ^ e
core inscrits sur les listes prud'homma- einl) 1
les sur l'intérêt qu'il y a pour eux, de ^onl
même que pour tous les sociétaires, ù. se le' e
faire inscrire surtout maintenant que lj,c
nous relevons de celte juridiction. Celle sessi
inscription se l'ait en ce moment : pour vin'( 1
être inscrit il faut : i" être inscrit sur (ïani
les listes électorales ; 2° être âgé de 25 Sucl
ans ; 3° exercer la même profession s 0"
depuis trois ans. ^U:f!
Le Conseil après avoir examiné !es HJ*SÏ
comptes du dernier banquet qui se sol- 1CP'
dent par un bénéfice modeste cons- M
late que le sociétaire X..., qui avait fait C'U.P'
remarquer à la dernière assemblée gé- I-au:
nô'rale que les sociétaires ne faisaient de i
pas leur ûevoir ce dont il les blâmait, a me»
rempli le sien de la façon suivante : 11 C°n
n'a pris ni même une carte de banque!, f'bu
ni même une carte de bal. Le Conseil A'
lui inflige un blâme à ce sujet. w <
Le cas du sociétaire B..., numéro ma- rail
Iricule 1085, est, remis au mois prochain, ry
11 est infligé au sociétaire V..., nuiné- tioi
ro matricule 2527, un blâme, 3 mois de son
suspension de tous ses droits el obliga- de
tion pour lui de venir payer ses cotisa- Y.
lions au bureau de la Société ipour la fail
mauvaise attitude qu'il a eu le jour du
banquet.
Il est donné lecture d'une lettre de
MM. Vincens et Aurusse rendant comp- -
le d'une mission accomplie par eux.
Le Conseil inflige au sociétaire M.., . ,
numéro matricule 2738, convoqué pour
la deuxième fois, et qui ne se présente
pas pour fournir des explications, un
blâme, une suspension de six mois de
tous ses droits et obligation pour lui iui
de venir payer ses cotisations au bureau d'i
de la Société.
M. Falcy demande que le bureau de vo
la Société soit tenu dans un plus grand pr
'état de propreté. di:
Le Conseil décide de prendre les me-
sures en conséquence et charge M. Vin- ^
cens de l'achat d'un tapis destiné à la V 1'
salle d'attente des patrons. &
MM. Falcy et Lepage iront voir notre d,
collègue Ricard qui est malade.
Il esl donné lecture du placement pour oc
le mois de mars : les résultats de ce
service sont très -satisfaisants. gi
Les comptes du mois sont vérifiés et ci
approuvés, les admissions et radiations
opérées. __
La séance est ensuite levée.
Le^Secrétaire :-J. Labbe. 1
LA MORT
de NI. MARGUERY
: _. t
C'est #vec une poignante émotion t
que nous avons appris la mort de M. c
Marguery, el sa fin nous a consternés ; s
c'est que M. Marguery avait rendu d'i-
na'ppféciàbles services à tous les petits i
commerçants parisiens, "qu'il a défendus 1
en toutes circonstances avec tant de sont r.
succès. neurs
C'est lui le Créateur de ce Comité pour
d'Alimentation parisienne, qui renfer- en ad
mait 20 Chambres syndicales du Petit lutte
Commerce parisien- lilaris
Celle oeuvre est grandiose et nul au- dèren
tre que lui ne pouvait l'accomplir. nisim
M- Marguery restera, une des plus vie- ]
belles, plus curieuses et plus intéres- ment:
saules physionomies syndicales pari- les o
siennes. fier '-
A côté el en dehors du Comité d'Ali- Sans
/ncnUition, M. Marguery se dévouait à bolili
une foule d'autres oeuvres dont un bon ils ce
nombre n'eurent pu vivre sans son ap-
pui moral et matériel. vaut
M. Marguery était en outre le plus ces, <
grand philanthrope que nous connais- des 1
sions. reau:
En dehors des oeuvres qu'il soutenait Ce
de ses deniers, il donnait encore d'im- méfi;
portants secours à une foule de vieux Irieli
travailleurs. conv
Je crois bien que M- Marguery, don- seml
naît tout ce qu'il réalisait de bénéfices Irai
commerciaux. P0U 1
Jamais personne pourra connaître vasb
réfendue et le nombre de ses bienfaits, des
car il était absolument discret à ce su- sauf
jet, ce n'est pas le côté le moins gran- diqv.
diose de son caractère. ^10n-:
Qu'il ' nous soif permis ici, de lui n^e
adresser un dernier et grand 'hommage, ' uV(
, et de- dire aux siens que, comme eux, chri
nous le pleurons el que toujours nous lc:=
garderons un inoubliable souvenir de au i
, sa personne. °
•M. Marguery n'avait pas terminé sa P
soixante-seizième armée. 11 était né le vne
I 18 mai J83-5 : en pleine Bourgogne. ass(
' Venu à Paris à l'âge de 18 ans, il fut de 1
employé au restaurant Champeaux lio! 1
e dont il devint par la suite, maîlre d'hô- svn
e tel et directeur. lcs
a Le 20 décembre 18(50, il prenait pos- c' 1' 0
c session du restaurai il Lecomte, boule-r vard Bonne-Nouvelle. C'est donc peu- vn<
r danl près de cinquante uns que M. Mar- in 0
5 guery a dirigé cette maison avec toute 211
v, son intelligence et toute son activité- (
Aussi avait-il réussi à en faire un élu- nu
!S blisseincnl de premier ordre et d'une des
j. réputation universelle. C,G::
s- Mais cela ne l'empêchait pas de s'oc- u 0]
)1 cuper inlassablement des intérêts gêné- n0i
e. raux du commerce de l'Alimentation el e"
il de remplir avec un infatigable dévoue- us;
a nient ses fonctions de Président du (lu
31 Commerce de l'Alimentation et de la cu
■I Chambre des Restaurateurs. Cil
îil Membre de la Chambre de Coninier- '-u
ce el Président de plusieurs sociétés se
a- rattachant à l'Alimentation M. M argue- m'
n. ry ne négligeait aucune, de ses fonc- e !
ié- lions et l'on a pu dire avec juste rai-
do son que c'était l'homme le plus occupé ^c
;a- de France. "u
;a- De splendides funérailles lui ont été a,
la raites : elles étaient méritées. (l
i ri
™ Libox VEHNY.
de *** ci
C(
II " Nous publions la lettre que nous h
adressa le regrété M. Marguery, au su- „■
'" jet de notre banquet : o
iur
rite Paris, 12 mars i'UO. "
e
un Mon clicr Président et ami,
_ Je n'accepte, en ce moment, aucune invi- ^
lui lulion pour i'ôte ou banquet, pour cause .,
ïau d'un deuil très récent.
Mais j'ai une si grande sympathie pour
de votre si parfaite « Vigilante », que je m'étais c
ind promis d'aller vous surprendre un instant, 1-
dimanche, soir, ('
lie_ Malheureusement, l'homme -de confiance ]:
r-. qui soignait, mes vins, dans le Beaujolais, r
, vient de mourir subitement. On l'enterre di-
manche dans l'après-midi. Je tiens à donner _
à ce très honnête homme le témoignage
~) ! re
d'affection qui lui est dû.
Je ne pourrai donc être auprès de vous
our ce môme dimanche soir.
'• ce je vous en exprime mes plus sincères re-
grets, el je vous prie, mon cher ami, de
s et croire à ma vieille amitié,
ions Marguery.
. . » m » •
i_ LesSynûicats ouvriers allamauffs
Les syndicats ouvriers allemands aug-
| V mentent chaque année d'importance. Ils
■ ■ groupent aujourd'hui plus de 2.600.000
travailleurs. C'est le sixième de la po-
rtion pulation ouvrière de l'Empire : mais
s. M. cette minorité exerce une influence cou-
lés : sidérable sur la majorité,
i d'i- Les syndicats libres sont les plus[
jetits nombreux. Ils comptent plus de i-mil-j
ridus lions-700.000 adhérents. Sans doute, ils'
sont plus ou moins dominés par les me- jl'exlens
neurs. Cependant, leurs membres sont Erigerai
pour la plupart, des réformistes. Tout la mod.
en adnietlanl l'idée si dangreuse de la Ducolle
lutte des classes, ils répudient Panlimi- lent la
lilarisme et rantipalriolisme, el consi- Travail
dèrent le syndicalisme comme un orga- J907, d
nisme normal fait pour une oeuvre de En r;
vie. Ils veulent constituer-des groupe- lions, i
menis professionnels propres à ramener n'auror
les ouvriers aux réalités de leur nié- actuelle
lier el de faire renaître l'esprit de corps, combei
Sans doute, ils acceptent, en théorie l'a- Plusi
bolilion du patronat et du salariat, mais bien c<
ils considèrent comme chimérique l'idée être m
de la grève générale et pensent, qu'il comme
vaut mieux s'occuper des lois d'assuran- cileron
; ces, de la question de chômage, de celle Prop
. des habitations ouvrières el des bu- liunnei
reaux de placement. gé là 1"
[ Ce mouvement" syndical provoque la par l'o
. méfiance d'un grand nombre d'indus- M. Ch;
; triels. Ceux-ci sont hostiles à l'idée des Pror.
conventions collectives de travail qui l'inslil.
- semblent, un acheminement vers le con- et d'ui
? Irai collectif proprement dit. Aussi, ouvrie
pour ne pas les subir ont-ils créé une Vaillai
e vaste fédération et organisé eux-mêmes Pro}
,. des bureaux de placement qui, en relu- surer
- sanl de s'intéresser aux ouvriers syn- vaillei
- diqués. paralysent l'essor des associa- Jules
lions ouvrières. Ces associations patro- Proj
j nales constituent un réel danger pour d'emp
. l'avenir des syndicats. Les syndicats les a
:_ chréiiens comme les syndicats libres, sexes,
s les considèrent- comme devant aboutir Pro;
Q au rétablissement du servage dans l'or- terdir
ganisation du travail. conur,
u Pour faire pièce aux syndicats ou- ment.
e v ri ers, le « Reichsverbnnd », nouvelle client
association patronale du bassin houiller ouvrii
i\. de la Prusse rhénane, a inspiré la créa- tant.
x lion de syndicats, comparables à nos Ajo
j. syndicats jaunes, qui augmentent tous « die
les ans. Au cours de l'année 1909. 70 « laa
s- groupes nouveaux ont été constitués, ce « um
e- qui porte leur total à 702 ; 33.492 ou- Tait 1
n- vriers y ont adhéré, pendant celte nié- posée
r. me année, soit un nombre lot;0 de bre 1
le 211.000 membres. '
c. Ces syndicats jaunes s'agitent beau- Inn
;,. coup. Ils font des réunions, organisent
nc des cours et des conférences, publient
des brochures de propagande et pren- \,,
)C, nent une réelle importance dans nerlai- s,,Ul
,g. nés usines. Ainsi, aux élections qui ont .,
„! eu lieu le 14 janvier dernier, dans les
- Con;
,„ usines Siemens, pour la constitution
i -i ^ ■ i a -i -i a mu
,i„ du conseil d usine, sur les 81 ems. il v a
lin ' * CUt s'
v, eu 5(5 ouvriers faisant partie des vndi-
cals jaunes, nu seul fait partie du syn- „'
,..',,,- * d au
,„. dicaf catholique.
ci- j vri(*'
ge Malgré les tliflicultés, les uafholiqu;» ':
,,,, ne se découragent ints. Pour combattre , l
UC- - * . £.1 /]
nc_ efficacement les idées socialistes, ils se '
..,; Iiiurnenf lanlùl vers les ouvriers, tantôt '.
ai- ■ mis
,,.A vers les agriculteurs, tantôt du côté des
ipe ^ ans
ar'.isiiiis, et les convoquent séparément "
-|j, à des Semaines sociales, où l'on discute ° ;'
des questions pratiques qui les inlé- nu
, • mei
rcsenl.
Parmi ces (lueslions. celle de la parti- ,
de
cipalion des ouvriers à l'administration
commerciale est plus particulièrement
cte. i
ous traitée et résolue dans le sens de V'affir-
su- inalive. Les ouvriers apprendraient, par
ce moyen, à se mettre en garde contre
,,, les politiciens ; ils développeraient chez
eux l'amour du pays nalal el le senli-
enc
ment du patriotisme. El puis on uiel^
U*V)" trait fin ainsi au progrès inquiétant de n^'
avise l'étatisme qui envahit tout, ] e
iDe celle vue d'ensemble sur le syndi- °,
pOUl i)]v
étais calisme allemand, il ressort que la lutte l
lant, P°ur tes idées se produit dans tous les '
camps et que la question économique KU 1
an ce prend sur toutes les autres la plus gran- ll
jlais, de importance. mi
'e di- " I. MAKNAV. '^
mner ^ . , . *■ u
;nage i c? • i ra
,OTS Lois Sociales -
lC:
iS r,e" La fameuse loi sur le repos hebdoma- in
11 ' e daire, qui n'a pas donné plus de salis- al:
l'action aux employés de l'alimentation ce
qu'aux patrons, ne paraît guère être
-" considérée comme une bonne loi par m
T. nos députés eux-mêmes. ré
llllS Bâ-elé(i à la hâte en juillet 1906, à la bi
veille des vacances, tille devait être re- b<
maniée avant la fin de la même année, la
i aug- Mais les députés ont eu d'autres soucis, qi
ié. Ils probablement, car leurs bonnes inten- di
10.000 lions n'ont jamais eu de suite. Aussi, s ci
a po- l'heure actuelle, tous les projets de mo- si
mais dification ou d'extension dorment en- te
i con- core. Ils sont nombreux pourtant, et p
toutes les opinions .politiques sont rè- b
plus j présentées parmi lés- députés qui dési- b
L-mil-j rent changer cette loi: U
te, ils * M. Cornand propose de lui donner de IN
l'extension. MM. Georges Berry, Trouin, lion i
Engerand, Cosnard, Gûillement"veulent une"
la modiiier ; MM. Empereur et Thipn- élaien
DucoJlet, MM. Dépasse, Guillemet veu- ront ]
lent la compléter. Enfin le ministre du seur ;
Travail a proposé lui-même, le 31 mai Noi
1907, de compléter celle loi. souve.
En raison de la proximité des élec- Devill
lions, il est certain que tous ces projets grand
n'auront, pas de suite avec la Chambre nos a
actuelle el- que la révision de la loi :n- Ouvri
combera à la nouvelle Chambre. paru,
Plusieurs autres lois, dont Futilité '-î.H
bien contestable-el dont le vole pourra |î Q
être une cause de difficultés pour les f^v
commerçants, sont en chantier. Nous ne
citerons que celles qui nous intéressent : 1/
Proposition de loi tendant à propor- *■*
lionner la durée du préavis pour le con-
gé là l'ancienneté eles services rendus SJÎ
par l'ouvrier ou l'employé, déposée par
M. Cliarles Leboucq. c
Proposition de loi ayant pour objet ./£ <
l'institution de la journée de 8 heures les^di
et d'un salaire minimum pour tous tes ^r^
ouvriers et employés, déposée par Al. aidais
Vaillant, C!l^
Proposition de loi ayant pour but d'as- M.
■ surer un minimum d'existence aux Ira- ^fu.
.,, LlHu.il
■ vautours des 2 sexes, déposée par M. uuni
■ Jules Coulant, ^{™
Proposition de loi ayant pour objet «t «
• d'empêcher la confiscation des libérali- alç%
i les accordées aux travailleurs des ? Je
UVOlli
, sexes, déposée par M. Antide Boyer. neme
i- Proposition de loi ayant pour but d'in- \'e^.s
- terdire à tout chef d'industrie ou de Je
commerce, etc., d opérer un prélevé- ,,0jjC
- ment sur les pourboires donnés par les ros.pc
,.,,,., . A OUI <
Ô clients a titre gracieux aux employés et ,JUS '
r ouvriers, présentée par M. Jules Cou- {^
.- tant. ,iue :
s Ajoutons pour terminer que «Tinter- jîr«E
s « diction humiliante de porter la mous- ''lîri:
, , . , . 'Ol
{•■ « lâche imposée par certains patrons a J-i;t;
e « une grande partie des travailleurs » ^^
i- fait l'objet d'une proposition de loi dé "u i
•- |)0sée jiar M. Antide Boyer, le 1er décem- ^w.
ie bre 1906. ' M™
♦ ^
I ^ anic
;; Jeau-PiBPre Constant DEVILLE S
il vo-":
11 SUIS
'V Xi'iis lisons dans le Moniteur (1rs Aùb
"" Syndicats ouvriers : l'1-' 0'
ni lcs
GS Nuire excellent collaborateur el ami '^
m Constant Deville, qui, pendant plusieurs ^ ;
années, donna au Moniteur des Syndi- o"ÏÏ
^_ cals Ouvriers des articles si appréciés. s(î£
vient de disparailre, hélas ! après tant poi
d'autres lions serviteurs de la cause ou- }l™
vrière. tes
rc Fils d'un père originaire de la Savoie cfai
sc el d'une mère lyonnaise, pauvres Ira- £"j
^ vailleurs, d'une santé très délicate il fut qui
leg mis en apju-entissage., à Yîx^a de douze ,,CJS
>nl ans, chez un joaillier. A seize ans, il ga- on
île °n;,i'' aè& sa vie apportant au loyer fa- aîî
",. initial un peu el'aisance et sa bonne hu- s°i
ie- . pei
nieur inlassable. \e:
(i_ Dès celte époque il s'élait voué à.l'élu- u|'
i0 de des questions sociales qui devaient la'
C)il passionner sa vie. 11 y mil tout son u '
r coe.ur cl. sa vive intelligence n'avant en lie
vue que le bien de ses semblables.Loin Cr
lire Lie 'oul,es les intrigues, inaccessible aux -Y*
liez al,la4ues d'adversaires el. aux flatteries m
nl/ de certaines personnalités qui devaient il
^ ensuite dénigrer son oeuvre el mécon- ti<
de naître son action, Constant Deville, sim- a
pie el. modeste, poursuivait sa propa- l£
idi- °ande syndicale par la parole et par la «
uttë plume' ir
les Après les événements de 1870-71, à la le
que suile d'une grève dans le métier, il aide d'
,„„ à la fondation d'une Chambre syndicale d
- an- ° n
ouvrière, de la bijouterie el se dévoue n
v corps et âme au nouveau groupement. ^
Puis il crée une école de dessin corpo- e
ralif à laquelle il consacre toutes ses soir \
C rées comme professeur. Entre temps il li
faisait de remarquables conférences sur e
les questions sociales, et apportait aux £
iina- initiateurs du mouvement qui devait c
alis- aboutir à la loi syndicale de 1884, un l
ilion concours des plus précieux. i
être -Alulualisle et- coopérateur convaincu, !
par membre de la commission chargée d 1? !
répartir les allocations accordées par le
à, la budget aux associations ouvrières, colla- ;
a re- liorateur de revues mutualistes, Cons- .
inée. tant Deville, malgré l'âge et la maladie,
ucis, qui n'altérèrent jamais sa clairvoyance
nlen- .des problèmes ouvriers, avait encore
>si, s consacré ce qui lui restait de forces au
; mo- service des travailleurs, partageant son
en- temps, laissé libre par un modeste.en>
t, ci ploi dans une école profesion.ii.elle de
.1 rè- bijouterie, entre sa famille et sa colla-
dési- boration à .quelques feuilles, au Moni:
leur des Syndicats Ouvriers notamment,
er de Nos lecteurs savent de quelle observa-
tion patiente, impartiale surtout, avec
une' pointe- de~ philosophie- sereine,
étaient faits ses articles, el ils regrette-
ront profondément la mort de ce pen-
seur aux idées pratiques.
Nota. — Nous avons publié ici, bien
souvejit, des articles de M. Constant
Deville. pour lequel nous avions une
grande estime. Nous nous associons à
nos amis du Moinleur des Syndicats
Ouvriers, pour adresser au regretté dis-
paru, un hommage bien sincère.
^fr —
DE TOUS
les Hôteliers 4e Paris
DU 20 AVEUX, 1910
SALL-É RUE DE I.A.1VCR"*
CU.Ml'Tlî lïEXUU .Sim'UuBAHIlyUE
XJÎI séance esl ouverte à 3 heures 1/4 sous la
présidence de XI. Verny. et en présente de .MM.
les députés AuIIrav, li'ienaimé, sproiicU, Bus-
sal, Cli. Benoit. Ma'urice lïari'ès. Georges Berry,
Touniade, IJesplas, Pi-ache, Faiiliot el les can-
didats Noient, Ménard et Bonnet.
1.500 hôteliers et hôtelières, membres de la
Chambre syndicale avaient, répondu à l'appel.
■ I M. i.iî PKÈSIBENT. — Nous vous avons convo-
ques uujou-rd'iiui, non pas pour la réunioii sla-
lutaire semestrielle, mais pour deux raisons
dont vous arez eu connaissance dans le dernier
numéro du journal : protester contre l'ordon-
nance loule récente de M. le Prélel'dë police,
[. et exposer quelques-uns des points du pro-
gramme du Comité de 1 alimentation, program-
- me qui est absolument le nuire dans son entier.
> Je ne serai pas très long parce que nous
avons nos amis les députés qui auront certai-
nement quelques uipls à vous dire, el si j'étais
irop long, ils ne pourraient pas vous soumettre
leurs observations.
l Je commencerai d'abord par la question de
l'ordonnance toute récente de M. le Prélet de
- police. Il laut qu'il soit bien entendu que nous
? respectons tous M. le Préfet de police copine
" qui est un homme éminenl, mais il ne suffit
t ,ias que l'homme qui esl placé à la tèle de cet
mportant. service soit un homme éminenl à
tous égards pour que nous nous inclinions el
que nous acceptions tout ce que fait son service.
NOUS avons déjà protesté légalement, c'est-â-
'" .lire que la Chambre syndicale des Hôteliers de
;_ l'aris. détendant comme toujours l'intérêt ues
.ùieliers parisiens, a attaqué devant le Conseil
à J'iital l'ordonnance de M. le Préfet de police
le li)10 comme constituant un abus de pouvoir;
nous n aurons une solution que dans 1S mois
;. uu deux ans. mais vous pouvez être persuaues
que sur ce point voire bureau et moi-même
•*- nous défendrons nos intérêts comme ils doivent
élre défendus.
_ Celle question de l'ordonnance de 1910 ma
amené à étucU'.r pour mon compte personnel,
d'une layon très précisé la question dite de ré-
ception des femmes de débauche. Je commence
par vous déclarer tout de suite une chose que
vous savez très certainement : c'est que je ne
suis pas partisan de la débauche, et que j'aime
mieux voir fleurir la vertu que s épanouir la
es débauche, mais, me plaçant au pond de vue
réel, je dis que la préfecture de police,..suivant
les errements anciens, ennuyée pur l'excès de
- débauche, par l'agglomération de gens' sans
111 aveu et de iilles publiques trouve plus commode
rg de s'en prendre à des gens qui ont pignon sur
,. rue. c'est-à-dire à des commerçants plutôt qu'à
''■- celte clientèle volante qui, cependant, est la
-.p seule coupuble.
Eh bien 1 j estime qu'il y a là un abus do
ni pouvoir; nous pensons que M. le Pi'éfet de po-
lice doit certainement empêcher le scandale,
,u" l'agglomération; il n'est pus bon que les honnê-
tes femmes circulant clans les rues de Paris,
les jeunes filles et les jeunes gens soient scun-
)1C dalisés pur l'uttilude de ces personnes, mais,
ra. dresser des contraventions aux hôteliers pour
cela, ce n'est point du tout remédier au mal
lut qui existe.
.„„ Je crois donc qu'il faudrait s'en prendre à
,/j*- ces femmes et à ces individus et ne s'en pren-
ra- 'h'e à l'hôtelier que lorsqu'il cause lui-même
".'. un scandale, c'est-à-dire en permettant quil y
]«~ ail dans son établissement, sous sa porte, aans
m- son débit de boissons, agglomération de ces
personnes qui forcément, — pardonnez-moi
l'expression — tirent l'oeil du passant.
<.. iMa.is, ceci dit, l'hôtelier devrait Cire absolu-
ment indemne, et c'est dans ces conditions que
eut la Chambre syndicale va lutter.
M. le Préfet de police est comme nous tous,
'LU' il a ses qualités et ses défauts, il est un peu
ejl nerveux, c'est le crime Liabcul qui l'a lait
éclater. Si ce misérable n'avait pas commis son
om crime, nous n'aurions pas eu l'ordonnance.
1UX Ar°i''J/' >' cluoi tiennent "les choses {riras} ...Mais
. ' ce n'est pas une raison, parce qu'il y a un
ries misérable assassin pour que l'on s'en prenne
_nl ù tout une corporation.
LIJl Nous avons vu M. le Préfet de police, cl il
Xin- nous a dit : non seulement je veux que cette
. ordonnance soit appliquée, mais je demanderai
im- à la Chambre, — et c'est ici que je m'adresse
ma- uux c,cPutés présents — des pouvoirs plus eten-
1 dus de façon a punir d'une manière plus effi-
r Ja cace les hôteliers de Paris.
Voilà donc la situation : M. le Préfet de police
trouve qu'il n'a pas assez de pouvoirs, il blâme
à la le Parlement d'avoir supprimé les ordonnances
-, de 177S cl autres.
.nue j?], ))ien i nous ne sommes pas évidemment
cale d" môme avis; nous demandons au contraire
que le Parlement iious soutienne en pareille
'0U6 matière. Je ne veux pas développer devant vous
ent oe que nous al-lendc.ns de nos députés à ce pomi
de vue: lorsque nous aurons besoin de leur
rpo- concours, nous formulerons nos revendications.
- Mais, il faut qu'il soit bien dit que les hôteliers
°ul~ doivent, être soumis en cette matière comme en
3S il toute autre au droit commun.
■' On fail des hôteliers des commerçants d'une
i sur espèce .particulière. Dites-moi par exemple si
aux on punil un boulanger qui a vendu 4 livres
' de pain à une fille publique. On pourrait lui
avait dire : mais malheureux, si vous ne lui aviez
.... pas vendu de pain, si le restaurateur ne lui
avait pas donné à.manger, si le marchand de
eheussures ne lui avait pas fourni de souliers,
elle n'aurait pas pu marcher, elle serait' morte
lieu, ,[Q faim, nous en serions débarrassés. C'esl
r, (jc.1 absolument la même chose pour nous. (Applau-
dissements.)
ar le Nous demandons donc le droit commun, mais
'Olla '' es 1, ''ien enlen ' ia" défendre les hôteliers qui favoriseront sciem-
^OUS- mont celle débauche, c'est-à-dire ceux qui don-
•-irlin neront des primes, ceux qui permettront des
duie, agglomérations de femmes dans leur boutique;
'an ce nous 11e pouvons rien faire pour eux, car nous
• défendrions alors la prostitution, nous défen-
ICOre drions ceux qui causent du scandale. Mais, le
"S au ail nu'un homme el une femme vont dans un
hôtel ne constitue pas. à mon avis, un délit.
I SOU Si vous voulez m'cii croire, nous, adopterons
, pm s'il y a lieu, une dernière mesure. quétM. le
Préfet de police ne connaît pas, mais qu'il con-
ï de naîtra tout à l'heure parce qu'on va la .lui
n 'répéter ce soir : je vous engage à établir 'pen-
COliil- dant 15 jours ou, 3 semaines la grève -générale,
\Ioni- lorsque- la Chambre Syndicale' vous aura dit :
• Messieurs, de telle époque .à telle époque, vous
aient, allez refuser toute personne qui se présentera
■erva cliez vo,ls- El savez-vous quel sera le résultat ?
Vous affamerez ces sortes de personnes; a.tes-
dicale .des Employés d'hôtel et les ca- i succès,
marades de la section étrangère de l'U- I C'est
nion, a participé à la documentation de d'Alim-
cet article. mait 2
•♦■ ~ Gommi
Exewsion à la Campagne trec^
' M. :
La promenade traditionnelle à la i,ejip.,
campagne, aura lieu le dimanche 3 juil- c-y,^
le t. à Houilles. sienne
Le dîner nous sera servi par notre " . .
amiValvcrny. men(u
S'ous donnerons dans le prochain nu- „
méro tous- les renseignements. noinbi
PROCÈS-VERBAL 'I™
PE LA grand
BEU3VION du 1» Avril 19 lO sions.
La séance est ouverte à 0 h. 1/2 sous '
la présidence de M. L. Verny assisté -le orj '
MM.-Soin el Vincens, vice-présidents ; !ravai
Aurusse, trésorier ; Labbe, «secrétaire : ^ (
Bassot, secrétaire-adjoint. ' .
Conseillers présents : MM. Marzin,
Falcy, Marminel, Latent, Lepage, Dal-
verny, Benoît, Esserl-ier, Tchaeglé. "
Excusés : MM. Boixiôre, Dagand, Ri- ° ,
. „ ,. car n
card, Solignac. -el c
Il est donné lecture du procès-verbal J '^ ^
de la dernière réunion qui est adopté uose
sans observation. y'=
11 sera fait droit à la demande de so- aûIH^
ciétaire V... qui se plaint de ne pas être cl de
placé. ;;ou*
Le Conseil adresse au sociétaire V..., ë^^
numéro matricule 3, ses voeux pour sa sa 1)C
prompte guérison et lui alloue une som-
me de 38 fr. pour indemnité de maladie. •s0lx'y
Notre Président appelle l'attention des 1S ,n
membres du Conseil qui ne sont pas en- ^ e
core inscrits sur les listes prud'homma- einl) 1
les sur l'intérêt qu'il y a pour eux, de ^onl
même que pour tous les sociétaires, ù. se le' e
faire inscrire surtout maintenant que lj,c
nous relevons de celte juridiction. Celle sessi
inscription se l'ait en ce moment : pour vin'( 1
être inscrit il faut : i" être inscrit sur (ïani
les listes électorales ; 2° être âgé de 25 Sucl
ans ; 3° exercer la même profession s 0"
depuis trois ans. ^U:f!
Le Conseil après avoir examiné !es HJ*SÏ
comptes du dernier banquet qui se sol- 1CP'
dent par un bénéfice modeste cons- M
late que le sociétaire X..., qui avait fait C'U.P'
remarquer à la dernière assemblée gé- I-au:
nô'rale que les sociétaires ne faisaient de i
pas leur ûevoir ce dont il les blâmait, a me»
rempli le sien de la façon suivante : 11 C°n
n'a pris ni même une carte de banque!, f'bu
ni même une carte de bal. Le Conseil A'
lui inflige un blâme à ce sujet. w <
Le cas du sociétaire B..., numéro ma- rail
Iricule 1085, est, remis au mois prochain, ry
11 est infligé au sociétaire V..., nuiné- tioi
ro matricule 2527, un blâme, 3 mois de son
suspension de tous ses droits el obliga- de
tion pour lui de venir payer ses cotisa- Y.
lions au bureau de la Société ipour la fail
mauvaise attitude qu'il a eu le jour du
banquet.
Il est donné lecture d'une lettre de
MM. Vincens et Aurusse rendant comp- -
le d'une mission accomplie par eux.
Le Conseil inflige au sociétaire M.., . ,
numéro matricule 2738, convoqué pour
la deuxième fois, et qui ne se présente
pas pour fournir des explications, un
blâme, une suspension de six mois de
tous ses droits et obligation pour lui iui
de venir payer ses cotisations au bureau d'i
de la Société.
M. Falcy demande que le bureau de vo
la Société soit tenu dans un plus grand pr
'état de propreté. di:
Le Conseil décide de prendre les me-
sures en conséquence et charge M. Vin- ^
cens de l'achat d'un tapis destiné à la V 1'
salle d'attente des patrons. &
MM. Falcy et Lepage iront voir notre d,
collègue Ricard qui est malade.
Il esl donné lecture du placement pour oc
le mois de mars : les résultats de ce
service sont très -satisfaisants. gi
Les comptes du mois sont vérifiés et ci
approuvés, les admissions et radiations
opérées. __
La séance est ensuite levée.
Le^Secrétaire :-J. Labbe. 1
LA MORT
de NI. MARGUERY
: _. t
C'est #vec une poignante émotion t
que nous avons appris la mort de M. c
Marguery, el sa fin nous a consternés ; s
c'est que M. Marguery avait rendu d'i-
na'ppféciàbles services à tous les petits i
commerçants parisiens, "qu'il a défendus 1
en toutes circonstances avec tant de sont r.
succès. neurs
C'est lui le Créateur de ce Comité pour
d'Alimentation parisienne, qui renfer- en ad
mait 20 Chambres syndicales du Petit lutte
Commerce parisien- lilaris
Celle oeuvre est grandiose et nul au- dèren
tre que lui ne pouvait l'accomplir. nisim
M- Marguery restera, une des plus vie- ]
belles, plus curieuses et plus intéres- ment:
saules physionomies syndicales pari- les o
siennes. fier '-
A côté el en dehors du Comité d'Ali- Sans
/ncnUition, M. Marguery se dévouait à bolili
une foule d'autres oeuvres dont un bon ils ce
nombre n'eurent pu vivre sans son ap-
pui moral et matériel. vaut
M. Marguery était en outre le plus ces, <
grand philanthrope que nous connais- des 1
sions. reau:
En dehors des oeuvres qu'il soutenait Ce
de ses deniers, il donnait encore d'im- méfi;
portants secours à une foule de vieux Irieli
travailleurs. conv
Je crois bien que M- Marguery, don- seml
naît tout ce qu'il réalisait de bénéfices Irai
commerciaux. P0U 1
Jamais personne pourra connaître vasb
réfendue et le nombre de ses bienfaits, des
car il était absolument discret à ce su- sauf
jet, ce n'est pas le côté le moins gran- diqv.
diose de son caractère. ^10n-:
Qu'il ' nous soif permis ici, de lui n^e
adresser un dernier et grand 'hommage, ' uV(
, et de- dire aux siens que, comme eux, chri
nous le pleurons el que toujours nous lc:=
garderons un inoubliable souvenir de au i
, sa personne. °
•M. Marguery n'avait pas terminé sa P
soixante-seizième armée. 11 était né le vne
I 18 mai J83-5 : en pleine Bourgogne. ass(
' Venu à Paris à l'âge de 18 ans, il fut de 1
employé au restaurant Champeaux lio! 1
e dont il devint par la suite, maîlre d'hô- svn
e tel et directeur. lcs
a Le 20 décembre 18(50, il prenait pos- c' 1' 0
c session du restaurai il Lecomte, boule-
r danl près de cinquante uns que M. Mar- in 0
5 guery a dirigé cette maison avec toute 211
v, son intelligence et toute son activité- (
Aussi avait-il réussi à en faire un élu- nu
!S blisseincnl de premier ordre et d'une des
j. réputation universelle. C,G::
s- Mais cela ne l'empêchait pas de s'oc- u 0]
)1 cuper inlassablement des intérêts gêné- n0i
e. raux du commerce de l'Alimentation el e"
il de remplir avec un infatigable dévoue- us;
a nient ses fonctions de Président du (lu
31 Commerce de l'Alimentation et de la cu
■I Chambre des Restaurateurs. Cil
îil Membre de la Chambre de Coninier- '-u
ce el Président de plusieurs sociétés se
a- rattachant à l'Alimentation M. M argue- m'
n. ry ne négligeait aucune, de ses fonc- e !
ié- lions et l'on a pu dire avec juste rai-
do son que c'était l'homme le plus occupé ^c
;a- de France. "u
;a- De splendides funérailles lui ont été a,
la raites : elles étaient méritées. (l
i ri
™ Libox VEHNY.
de *** ci
C(
II " Nous publions la lettre que nous h
adressa le regrété M. Marguery, au su- „■
'" jet de notre banquet : o
iur
rite Paris, 12 mars i'UO. "
e
un Mon clicr Président et ami,
_ Je n'accepte, en ce moment, aucune invi- ^
lui lulion pour i'ôte ou banquet, pour cause .,
ïau d'un deuil très récent.
Mais j'ai une si grande sympathie pour
de votre si parfaite « Vigilante », que je m'étais c
ind promis d'aller vous surprendre un instant, 1-
dimanche, soir, ('
lie_ Malheureusement, l'homme -de confiance ]:
r-. qui soignait, mes vins, dans le Beaujolais, r
, vient de mourir subitement. On l'enterre di-
manche dans l'après-midi. Je tiens à donner _
à ce très honnête homme le témoignage
~) ! re
d'affection qui lui est dû.
Je ne pourrai donc être auprès de vous
our ce môme dimanche soir.
'• ce je vous en exprime mes plus sincères re-
grets, el je vous prie, mon cher ami, de
s et croire à ma vieille amitié,
ions Marguery.
. . » m » •
i_ LesSynûicats ouvriers allamauffs
Les syndicats ouvriers allemands aug-
| V mentent chaque année d'importance. Ils
■ ■ groupent aujourd'hui plus de 2.600.000
travailleurs. C'est le sixième de la po-
rtion pulation ouvrière de l'Empire : mais
s. M. cette minorité exerce une influence cou-
lés : sidérable sur la majorité,
i d'i- Les syndicats libres sont les plus[
jetits nombreux. Ils comptent plus de i-mil-j
ridus lions-700.000 adhérents. Sans doute, ils'
sont plus ou moins dominés par les me- jl'exlens
neurs. Cependant, leurs membres sont Erigerai
pour la plupart, des réformistes. Tout la mod.
en adnietlanl l'idée si dangreuse de la Ducolle
lutte des classes, ils répudient Panlimi- lent la
lilarisme et rantipalriolisme, el consi- Travail
dèrent le syndicalisme comme un orga- J907, d
nisme normal fait pour une oeuvre de En r;
vie. Ils veulent constituer-des groupe- lions, i
menis professionnels propres à ramener n'auror
les ouvriers aux réalités de leur nié- actuelle
lier el de faire renaître l'esprit de corps, combei
Sans doute, ils acceptent, en théorie l'a- Plusi
bolilion du patronat et du salariat, mais bien c<
ils considèrent comme chimérique l'idée être m
de la grève générale et pensent, qu'il comme
vaut mieux s'occuper des lois d'assuran- cileron
; ces, de la question de chômage, de celle Prop
. des habitations ouvrières el des bu- liunnei
reaux de placement. gé là 1"
[ Ce mouvement" syndical provoque la par l'o
. méfiance d'un grand nombre d'indus- M. Ch;
; triels. Ceux-ci sont hostiles à l'idée des Pror.
conventions collectives de travail qui l'inslil.
- semblent, un acheminement vers le con- et d'ui
? Irai collectif proprement dit. Aussi, ouvrie
pour ne pas les subir ont-ils créé une Vaillai
e vaste fédération et organisé eux-mêmes Pro}
,. des bureaux de placement qui, en relu- surer
- sanl de s'intéresser aux ouvriers syn- vaillei
- diqués. paralysent l'essor des associa- Jules
lions ouvrières. Ces associations patro- Proj
j nales constituent un réel danger pour d'emp
. l'avenir des syndicats. Les syndicats les a
:_ chréiiens comme les syndicats libres, sexes,
s les considèrent- comme devant aboutir Pro;
Q au rétablissement du servage dans l'or- terdir
ganisation du travail. conur,
u Pour faire pièce aux syndicats ou- ment.
e v ri ers, le « Reichsverbnnd », nouvelle client
association patronale du bassin houiller ouvrii
i\. de la Prusse rhénane, a inspiré la créa- tant.
x lion de syndicats, comparables à nos Ajo
j. syndicats jaunes, qui augmentent tous « die
les ans. Au cours de l'année 1909. 70 « laa
s- groupes nouveaux ont été constitués, ce « um
e- qui porte leur total à 702 ; 33.492 ou- Tait 1
n- vriers y ont adhéré, pendant celte nié- posée
r. me année, soit un nombre lot;0 de bre 1
le 211.000 membres. '
c. Ces syndicats jaunes s'agitent beau- Inn
;,. coup. Ils font des réunions, organisent
nc des cours et des conférences, publient
des brochures de propagande et pren- \,,
)C, nent une réelle importance dans nerlai- s,,Ul
,g. nés usines. Ainsi, aux élections qui ont .,
„! eu lieu le 14 janvier dernier, dans les
- Con;
,„ usines Siemens, pour la constitution
i -i ^ ■ i a -i -i a mu
,i„ du conseil d usine, sur les 81 ems. il v a
lin ' * CUt s'
v, eu 5(5 ouvriers faisant partie des vndi-
cals jaunes, nu seul fait partie du syn- „'
,..',,,- * d au
,„. dicaf catholique.
ci- j vri(*'
ge Malgré les tliflicultés, les uafholiqu;» ':
,,,, ne se découragent ints. Pour combattre , l
UC- - * . £.1 /]
nc_ efficacement les idées socialistes, ils se '
..,; Iiiurnenf lanlùl vers les ouvriers, tantôt '.
ai- ■ mis
,,.A vers les agriculteurs, tantôt du côté des
ipe ^ ans
ar'.isiiiis, et les convoquent séparément "
-|j, à des Semaines sociales, où l'on discute ° ;'
des questions pratiques qui les inlé- nu
, • mei
rcsenl.
Parmi ces (lueslions. celle de la parti- ,
de
cipalion des ouvriers à l'administration
commerciale est plus particulièrement
cte. i
ous traitée et résolue dans le sens de V'affir-
su- inalive. Les ouvriers apprendraient, par
ce moyen, à se mettre en garde contre
,,, les politiciens ; ils développeraient chez
eux l'amour du pays nalal el le senli-
enc
ment du patriotisme. El puis on uiel^
U*V)" trait fin ainsi au progrès inquiétant de n^'
avise l'étatisme qui envahit tout, ] e
iDe celle vue d'ensemble sur le syndi- °,
pOUl i)]v
étais calisme allemand, il ressort que la lutte l
lant, P°ur tes idées se produit dans tous les '
camps et que la question économique KU 1
an ce prend sur toutes les autres la plus gran- ll
jlais, de importance. mi
'e di- " I. MAKNAV. '^
mner ^ . , . *■ u
;nage i c? • i ra
,OTS Lois Sociales -
lC:
iS r,e" La fameuse loi sur le repos hebdoma- in
11 ' e daire, qui n'a pas donné plus de salis- al:
l'action aux employés de l'alimentation ce
qu'aux patrons, ne paraît guère être
-" considérée comme une bonne loi par m
T. nos députés eux-mêmes. ré
llllS Bâ-elé(i à la hâte en juillet 1906, à la bi
veille des vacances, tille devait être re- b<
maniée avant la fin de la même année, la
i aug- Mais les députés ont eu d'autres soucis, qi
ié. Ils probablement, car leurs bonnes inten- di
10.000 lions n'ont jamais eu de suite. Aussi, s ci
a po- l'heure actuelle, tous les projets de mo- si
mais dification ou d'extension dorment en- te
i con- core. Ils sont nombreux pourtant, et p
toutes les opinions .politiques sont rè- b
plus j présentées parmi lés- députés qui dési- b
L-mil-j rent changer cette loi: U
te, ils * M. Cornand propose de lui donner de IN
l'extension. MM. Georges Berry, Trouin, lion i
Engerand, Cosnard, Gûillement"veulent une"
la modiiier ; MM. Empereur et Thipn- élaien
DucoJlet, MM. Dépasse, Guillemet veu- ront ]
lent la compléter. Enfin le ministre du seur ;
Travail a proposé lui-même, le 31 mai Noi
1907, de compléter celle loi. souve.
En raison de la proximité des élec- Devill
lions, il est certain que tous ces projets grand
n'auront, pas de suite avec la Chambre nos a
actuelle el- que la révision de la loi :n- Ouvri
combera à la nouvelle Chambre. paru,
Plusieurs autres lois, dont Futilité '-î.H
bien contestable-el dont le vole pourra |î Q
être une cause de difficultés pour les f^v
commerçants, sont en chantier. Nous ne
citerons que celles qui nous intéressent : 1/
Proposition de loi tendant à propor- *■*
lionner la durée du préavis pour le con-
gé là l'ancienneté eles services rendus SJÎ
par l'ouvrier ou l'employé, déposée par
M. Cliarles Leboucq. c
Proposition de loi ayant pour objet ./£ <
l'institution de la journée de 8 heures les^di
et d'un salaire minimum pour tous tes ^r^
ouvriers et employés, déposée par Al. aidais
Vaillant, C!l^
Proposition de loi ayant pour but d'as- M.
■ surer un minimum d'existence aux Ira- ^fu.
.,, LlHu.il
■ vautours des 2 sexes, déposée par M. uuni
■ Jules Coulant, ^{™
Proposition de loi ayant pour objet «t «
• d'empêcher la confiscation des libérali- alç%
i les accordées aux travailleurs des ? Je
UVOlli
, sexes, déposée par M. Antide Boyer. neme
i- Proposition de loi ayant pour but d'in- \'e^.s
- terdire à tout chef d'industrie ou de Je
commerce, etc., d opérer un prélevé- ,,0jjC
- ment sur les pourboires donnés par les ros.pc
,.,,,., . A OUI <
Ô clients a titre gracieux aux employés et ,JUS '
r ouvriers, présentée par M. Jules Cou- {^
.- tant. ,iue :
s Ajoutons pour terminer que «Tinter- jîr«E
s « diction humiliante de porter la mous- ''lîri:
, , . , . 'Ol
{•■ « lâche imposée par certains patrons a J-i;t;
e « une grande partie des travailleurs » ^^
i- fait l'objet d'une proposition de loi dé "u i
•- |)0sée jiar M. Antide Boyer, le 1er décem- ^w.
ie bre 1906. ' M™
♦ ^
I ^ anic
;; Jeau-PiBPre Constant DEVILLE S
il vo-":
11 SUIS
'V Xi'iis lisons dans le Moniteur (1rs Aùb
"" Syndicats ouvriers : l'1-' 0'
ni lcs
GS Nuire excellent collaborateur el ami '^
m Constant Deville, qui, pendant plusieurs ^ ;
années, donna au Moniteur des Syndi- o"ÏÏ
^_ cals Ouvriers des articles si appréciés. s(î£
vient de disparailre, hélas ! après tant poi
d'autres lions serviteurs de la cause ou- }l™
vrière. tes
rc Fils d'un père originaire de la Savoie cfai
sc el d'une mère lyonnaise, pauvres Ira- £"j
^ vailleurs, d'une santé très délicate il fut qui
leg mis en apju-entissage., à Yîx^a de douze ,,CJS
>nl ans, chez un joaillier. A seize ans, il ga- on
île °n;,i'' aè& sa vie apportant au loyer fa- aîî
",. initial un peu el'aisance et sa bonne hu- s°i
ie- . pei
nieur inlassable. \e:
(i_ Dès celte époque il s'élait voué à.l'élu- u|'
i0 de des questions sociales qui devaient la'
C)il passionner sa vie. 11 y mil tout son u '
r coe.ur cl. sa vive intelligence n'avant en lie
vue que le bien de ses semblables.Loin Cr
lire Lie 'oul,es les intrigues, inaccessible aux -Y*
liez al,la4ues d'adversaires el. aux flatteries m
nl/ de certaines personnalités qui devaient il
^ ensuite dénigrer son oeuvre el mécon- ti<
de naître son action, Constant Deville, sim- a
pie el. modeste, poursuivait sa propa- l£
idi- °ande syndicale par la parole et par la «
uttë plume' ir
les Après les événements de 1870-71, à la le
que suile d'une grève dans le métier, il aide d'
,„„ à la fondation d'une Chambre syndicale d
- an- ° n
ouvrière, de la bijouterie el se dévoue n
v corps et âme au nouveau groupement. ^
Puis il crée une école de dessin corpo- e
ralif à laquelle il consacre toutes ses soir \
C rées comme professeur. Entre temps il li
faisait de remarquables conférences sur e
les questions sociales, et apportait aux £
iina- initiateurs du mouvement qui devait c
alis- aboutir à la loi syndicale de 1884, un l
ilion concours des plus précieux. i
être -Alulualisle et- coopérateur convaincu, !
par membre de la commission chargée d 1? !
répartir les allocations accordées par le
à, la budget aux associations ouvrières, colla- ;
a re- liorateur de revues mutualistes, Cons- .
inée. tant Deville, malgré l'âge et la maladie,
ucis, qui n'altérèrent jamais sa clairvoyance
nlen- .des problèmes ouvriers, avait encore
>si, s consacré ce qui lui restait de forces au
; mo- service des travailleurs, partageant son
en- temps, laissé libre par un modeste.en>
t, ci ploi dans une école profesion.ii.elle de
.1 rè- bijouterie, entre sa famille et sa colla-
dési- boration à .quelques feuilles, au Moni:
leur des Syndicats Ouvriers notamment,
er de Nos lecteurs savent de quelle observa-
tion patiente, impartiale surtout, avec
une' pointe- de~ philosophie- sereine,
étaient faits ses articles, el ils regrette-
ront profondément la mort de ce pen-
seur aux idées pratiques.
Nota. — Nous avons publié ici, bien
souvejit, des articles de M. Constant
Deville. pour lequel nous avions une
grande estime. Nous nous associons à
nos amis du Moinleur des Syndicats
Ouvriers, pour adresser au regretté dis-
paru, un hommage bien sincère.
^fr —
DE TOUS
les Hôteliers 4e Paris
DU 20 AVEUX, 1910
SALL-É RUE DE I.A.1VCR"*
CU.Ml'Tlî lïEXUU .Sim'UuBAHIlyUE
XJÎI séance esl ouverte à 3 heures 1/4 sous la
présidence de XI. Verny. et en présente de .MM.
les députés AuIIrav, li'ienaimé, sproiicU, Bus-
sal, Cli. Benoit. Ma'urice lïari'ès. Georges Berry,
Touniade, IJesplas, Pi-ache, Faiiliot el les can-
didats Noient, Ménard et Bonnet.
1.500 hôteliers et hôtelières, membres de la
Chambre syndicale avaient, répondu à l'appel.
■ I M. i.iî PKÈSIBENT. — Nous vous avons convo-
ques uujou-rd'iiui, non pas pour la réunioii sla-
lutaire semestrielle, mais pour deux raisons
dont vous arez eu connaissance dans le dernier
numéro du journal : protester contre l'ordon-
nance loule récente de M. le Prélel'dë police,
[. et exposer quelques-uns des points du pro-
gramme du Comité de 1 alimentation, program-
- me qui est absolument le nuire dans son entier.
> Je ne serai pas très long parce que nous
avons nos amis les députés qui auront certai-
nement quelques uipls à vous dire, el si j'étais
irop long, ils ne pourraient pas vous soumettre
leurs observations.
l Je commencerai d'abord par la question de
l'ordonnance toute récente de M. le Prélet de
- police. Il laut qu'il soit bien entendu que nous
? respectons tous M. le Préfet de police copine
" qui est un homme éminenl, mais il ne suffit
t ,ias que l'homme qui esl placé à la tèle de cet
mportant. service soit un homme éminenl à
tous égards pour que nous nous inclinions el
que nous acceptions tout ce que fait son service.
NOUS avons déjà protesté légalement, c'est-â-
'" .lire que la Chambre syndicale des Hôteliers de
;_ l'aris. détendant comme toujours l'intérêt ues
.ùieliers parisiens, a attaqué devant le Conseil
à J'iital l'ordonnance de M. le Préfet de police
le li)10 comme constituant un abus de pouvoir;
nous n aurons une solution que dans 1S mois
;. uu deux ans. mais vous pouvez être persuaues
que sur ce point voire bureau et moi-même
•*- nous défendrons nos intérêts comme ils doivent
élre défendus.
_ Celle question de l'ordonnance de 1910 ma
amené à étucU'.r pour mon compte personnel,
d'une layon très précisé la question dite de ré-
ception des femmes de débauche. Je commence
par vous déclarer tout de suite une chose que
vous savez très certainement : c'est que je ne
suis pas partisan de la débauche, et que j'aime
mieux voir fleurir la vertu que s épanouir la
es débauche, mais, me plaçant au pond de vue
réel, je dis que la préfecture de police,..suivant
les errements anciens, ennuyée pur l'excès de
- débauche, par l'agglomération de gens' sans
111 aveu et de iilles publiques trouve plus commode
rg de s'en prendre à des gens qui ont pignon sur
,. rue. c'est-à-dire à des commerçants plutôt qu'à
''■- celte clientèle volante qui, cependant, est la
-.p seule coupuble.
Eh bien 1 j estime qu'il y a là un abus do
ni pouvoir; nous pensons que M. le Pi'éfet de po-
lice doit certainement empêcher le scandale,
,u" l'agglomération; il n'est pus bon que les honnê-
tes femmes circulant clans les rues de Paris,
les jeunes filles et les jeunes gens soient scun-
)1C dalisés pur l'uttilude de ces personnes, mais,
ra. dresser des contraventions aux hôteliers pour
cela, ce n'est point du tout remédier au mal
lut qui existe.
.„„ Je crois donc qu'il faudrait s'en prendre à
,/j*- ces femmes et à ces individus et ne s'en pren-
ra- 'h'e à l'hôtelier que lorsqu'il cause lui-même
".'. un scandale, c'est-à-dire en permettant quil y
]«~ ail dans son établissement, sous sa porte, aans
m- son débit de boissons, agglomération de ces
personnes qui forcément, — pardonnez-moi
l'expression — tirent l'oeil du passant.
<.. iMa.is, ceci dit, l'hôtelier devrait Cire absolu-
ment indemne, et c'est dans ces conditions que
eut la Chambre syndicale va lutter.
M. le Préfet de police est comme nous tous,
'LU' il a ses qualités et ses défauts, il est un peu
ejl nerveux, c'est le crime Liabcul qui l'a lait
éclater. Si ce misérable n'avait pas commis son
om crime, nous n'aurions pas eu l'ordonnance.
1UX Ar°i''J/' >' cluoi tiennent "les choses {riras} ...Mais
. ' ce n'est pas une raison, parce qu'il y a un
ries misérable assassin pour que l'on s'en prenne
_nl ù tout une corporation.
LIJl Nous avons vu M. le Préfet de police, cl il
Xin- nous a dit : non seulement je veux que cette
. ordonnance soit appliquée, mais je demanderai
im- à la Chambre, — et c'est ici que je m'adresse
ma- uux c,cPutés présents — des pouvoirs plus eten-
1 dus de façon a punir d'une manière plus effi-
r Ja cace les hôteliers de Paris.
Voilà donc la situation : M. le Préfet de police
trouve qu'il n'a pas assez de pouvoirs, il blâme
à la le Parlement d'avoir supprimé les ordonnances
-, de 177S cl autres.
.nue j?], ))ien i nous ne sommes pas évidemment
cale d" môme avis; nous demandons au contraire
que le Parlement iious soutienne en pareille
'0U6 matière. Je ne veux pas développer devant vous
ent oe que nous al-lendc.ns de nos députés à ce pomi
de vue: lorsque nous aurons besoin de leur
rpo- concours, nous formulerons nos revendications.
- Mais, il faut qu'il soit bien dit que les hôteliers
°ul~ doivent, être soumis en cette matière comme en
3S il toute autre au droit commun.
■' On fail des hôteliers des commerçants d'une
i sur espèce .particulière. Dites-moi par exemple si
aux on punil un boulanger qui a vendu 4 livres
' de pain à une fille publique. On pourrait lui
avait dire : mais malheureux, si vous ne lui aviez
.... pas vendu de pain, si le restaurateur ne lui
avait pas donné à.manger, si le marchand de
eheussures ne lui avait pas fourni de souliers,
elle n'aurait pas pu marcher, elle serait' morte
lieu, ,[Q faim, nous en serions débarrassés. C'esl
r, (jc.1 absolument la même chose pour nous. (Applau-
dissements.)
ar le Nous demandons donc le droit commun, mais
'Olla '' es 1, ''ien enlen
^OUS- mont celle débauche, c'est-à-dire ceux qui don-
•-irlin neront des primes, ceux qui permettront des
duie, agglomérations de femmes dans leur boutique;
'an ce nous 11e pouvons rien faire pour eux, car nous
• défendrions alors la prostitution, nous défen-
ICOre drions ceux qui causent du scandale. Mais, le
"S au ail nu'un homme el une femme vont dans un
hôtel ne constitue pas. à mon avis, un délit.
I SOU Si vous voulez m'cii croire, nous, adopterons
, pm s'il y a lieu, une dernière mesure. quétM. le
Préfet de police ne connaît pas, mais qu'il con-
ï de naîtra tout à l'heure parce qu'on va la .lui
n 'répéter ce soir : je vous engage à établir 'pen-
COliil- dant 15 jours ou, 3 semaines la grève -générale,
\Ioni- lorsque- la Chambre Syndicale' vous aura dit :
• Messieurs, de telle époque .à telle époque, vous
aient, allez refuser toute personne qui se présentera
■erva cliez vo,ls- El savez-vous quel sera le résultat ?
Vous affamerez ces sortes de personnes; a.tes-
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