SRANDE DECOUVERTE
:0*ië^^M ONSTR E E X T R AORDIN AIRE,
-^. - / ';- -.'■ 'DANS LA FÛRIT DES ARDENf E S. • - r.~-
J)êsçtîpûon. de ce Monstre unique. — Ravage oz'il exerçait dan* ladite Foret, où il dévorait les enfànà
et lès troupeaux. — Manière dont il fut découvert, et comme il fut attaqué et détruit par les Habif
tafis de ces Contrées. —• Couplets à ce $ujet?X /
Vj(E Monstre fût découvert dans la forêt des Ardennes, où il se
^TÇÏiraat^dans une caverne au.bord de la Meuse f il est amphibie,; sa
^^ftëùrBst d'eaviron douze pieds; il a une figure humaine , une
Couché énorme, garnie de longues défenses ;. ses oreilles ont
sept pouoes dé long, et ressemblent àxelles d'-un mulet; sa tête
est hérissée de serpents, qui paraissent y être fixés en place de
cheveux'; spn corps, dont la peau est tigrée, ressemble â celui
d'une ferÂrne ; ses bras sont faits comme ceux d'un ïiomrne ; il a
Jés cuisses d'un bouc, garnies de longs poils, et les paties d'un
griffon ; il porte des ailes de chauve-souris, garnies de poils et
de piquants ; sa queue de serpent est couverte d'écaillés, qui" la
rendent impénétrable aux coups de feu; elle a de plus de» na-
geoires , et se termine en forme de dard , il s'en sert pour en-
lever les bestiaux. Ce Monstre est toujours accompagné d'un
petit dragon ailé, qui se tient sur sa queue, et lui aidera fixer
sa proie.
11 fut détruit, dans le courant de germinal, par des hàbitans
j des bords de la Meuse, qui, l'ayant surpris , parvinrent à en
{>urger la terre ; il a été empaillé, et l'on espère bientôt l'offrir â
a curiosité du public.
4s/rYir : De la Soirée orageuse.
: VENE-Z. contempler le portrait:
D'un Monstre rare, épouvantable:,
P espèce amphibie ; il était,
Jamais on: n'en vit de semblable î
Dans lés Ardennes il vivait ,,
Eu exerçant^ d'affreux ravages ,
Et" de la Meuse il désolait
Depuis trop long-temps les rivages.
Sur sa tête de longs serpents
jFôrment sa v chevelure hideuse ;
Ainsi Ion peignit en tout temps
îes traits de la rage envieuse:
Son aspect est le plus affreux,
Il porte l'humaine figure,
Enfin tout semble merveilleux
Dans ce monstre de la .éaUrë.
7 La rage étincelle en ces yeux.
Jamais « Jjîzàrre nature '
Ne fit â'aniinàl plus hideux,
De l'harpie il a la structure ;
Des: allés de chauve-souris .;
Augmentent encor. sa vitesse ;
Dans les eaux et dans les taillis
li'if's dérobe avec-adresse.
Portant le caruage et l'horreur,
En tous lieux ce monstre terrible
Répandait 1 effroi, la terreur,
Chez le cultivateur paisible :
Ce n'était que g^missémen»-;^
.Dans les hàîuëaux du ygisinage j
Ou fuyait les b~6îs renalssaris,
Et chacun redoùjait sa rage.
Dans un. antr« il se retirait,
Toujours aux bords de la rivière;
Quand le point du jour paraissait,
ïî-: abandonnait sa tanière;;
■Des lions, des ours dévorans ,
Il avait toute la furie ; :
Sur. les troupeaux, sur les enfâns,
Il s'élançait ;d«rs la prairie. . .
: ' Quelquefois parmi lés roseaux,
Cherchant "une retraite sûfej •■';".'
C'est là qu'il guettait les trjoupsaux,
Ppur mieux en faire sa pâture;
Sa queue, en forme de serpenty
A ses victimes est fatale, ;
"Lès enlevant subitement,
Par. uns; force sans égale.
En tout temps un petit dragon
Suivait cette bête cruelle,
Dans l'eau comme dans un bi.isson-»
Se tenant sans cesse auprès d'elle ;
Sur sa queue il se- reposait ,
• Et y toujours plein dé vigilance ,
Lorsque la proie il'.découvrait,
Au monstre il l'annonçait d'avance.
L'efiroK, la désolation , :
Planaient' sur toutes les Ardennes ;
Ds la harpie'et du dragon,
On ne se sauvait qu'avec peines ,
Pour les enfans et les troupeaux,
Redoutant ce monstre effroyable ;
Mais pour arrêter tant de maux,
Le ciel se, montra' secourable.
Des plus intrépides chasseurs,
Un jour une troupe d'élite ,
Ne redoutant point ses fureurs,
Le poursuivit jusqu'à son gîte ;
Pleins de courage et de valeur,
>L'exterminant dans sa tanière,
,De cet animal destructeur
Ils purgèrent enfin la terre.
Se trouve; 4h^TH^^Af,jr^iéjt:-Jacques
He, nP. 6, * ; Paris.
:0*ië^^M ONSTR E E X T R AORDIN AIRE,
-^. - / ';- -.'■ 'DANS LA FÛRIT DES ARDENf E S. • - r.~-
J)êsçtîpûon. de ce Monstre unique. — Ravage oz'il exerçait dan* ladite Foret, où il dévorait les enfànà
et lès troupeaux. — Manière dont il fut découvert, et comme il fut attaqué et détruit par les Habif
tafis de ces Contrées. —• Couplets à ce $ujet?X /
Vj(E Monstre fût découvert dans la forêt des Ardennes, où il se
^TÇÏiraat^dans une caverne au.bord de la Meuse f il est amphibie,; sa
^^ftëùrBst d'eaviron douze pieds; il a une figure humaine , une
Couché énorme, garnie de longues défenses ;. ses oreilles ont
sept pouoes dé long, et ressemblent àxelles d'-un mulet; sa tête
est hérissée de serpents, qui paraissent y être fixés en place de
cheveux'; spn corps, dont la peau est tigrée, ressemble â celui
d'une ferÂrne ; ses bras sont faits comme ceux d'un ïiomrne ; il a
Jés cuisses d'un bouc, garnies de longs poils, et les paties d'un
griffon ; il porte des ailes de chauve-souris, garnies de poils et
de piquants ; sa queue de serpent est couverte d'écaillés, qui" la
rendent impénétrable aux coups de feu; elle a de plus de» na-
geoires , et se termine en forme de dard , il s'en sert pour en-
lever les bestiaux. Ce Monstre est toujours accompagné d'un
petit dragon ailé, qui se tient sur sa queue, et lui aidera fixer
sa proie.
11 fut détruit, dans le courant de germinal, par des hàbitans
j des bords de la Meuse, qui, l'ayant surpris , parvinrent à en
{>urger la terre ; il a été empaillé, et l'on espère bientôt l'offrir â
a curiosité du public.
4s/rYir : De la Soirée orageuse.
: VENE-Z. contempler le portrait:
D'un Monstre rare, épouvantable:,
P espèce amphibie ; il était,
Jamais on: n'en vit de semblable î
Dans lés Ardennes il vivait ,,
Eu exerçant^ d'affreux ravages ,
Et" de la Meuse il désolait
Depuis trop long-temps les rivages.
Sur sa tête de longs serpents
jFôrment sa v chevelure hideuse ;
Ainsi Ion peignit en tout temps
îes traits de la rage envieuse:
Son aspect est le plus affreux,
Il porte l'humaine figure,
Enfin tout semble merveilleux
Dans ce monstre de la .éaUrë.
7 La rage étincelle en ces yeux.
Jamais « Jjîzàrre nature '
Ne fit â'aniinàl plus hideux,
De l'harpie il a la structure ;
Des: allés de chauve-souris .;
Augmentent encor. sa vitesse ;
Dans les eaux et dans les taillis
li'if's dérobe avec-adresse.
Portant le caruage et l'horreur,
En tous lieux ce monstre terrible
Répandait 1 effroi, la terreur,
Chez le cultivateur paisible :
Ce n'était que g^missémen»-;^
.Dans les hàîuëaux du ygisinage j
Ou fuyait les b~6îs renalssaris,
Et chacun redoùjait sa rage.
Dans un. antr« il se retirait,
Toujours aux bords de la rivière;
Quand le point du jour paraissait,
ïî-: abandonnait sa tanière;;
■Des lions, des ours dévorans ,
Il avait toute la furie ; :
Sur. les troupeaux, sur les enfâns,
Il s'élançait ;d«rs la prairie. . .
: ' Quelquefois parmi lés roseaux,
Cherchant "une retraite sûfej •■';".'
C'est là qu'il guettait les trjoupsaux,
Ppur mieux en faire sa pâture;
Sa queue, en forme de serpenty
A ses victimes est fatale, ;
"Lès enlevant subitement,
Par. uns; force sans égale.
En tout temps un petit dragon
Suivait cette bête cruelle,
Dans l'eau comme dans un bi.isson-»
Se tenant sans cesse auprès d'elle ;
Sur sa queue il se- reposait ,
• Et y toujours plein dé vigilance ,
Lorsque la proie il'.découvrait,
Au monstre il l'annonçait d'avance.
L'efiroK, la désolation , :
Planaient' sur toutes les Ardennes ;
Ds la harpie'et du dragon,
On ne se sauvait qu'avec peines ,
Pour les enfans et les troupeaux,
Redoutant ce monstre effroyable ;
Mais pour arrêter tant de maux,
Le ciel se, montra' secourable.
Des plus intrépides chasseurs,
Un jour une troupe d'élite ,
Ne redoutant point ses fureurs,
Le poursuivit jusqu'à son gîte ;
Pleins de courage et de valeur,
>L'exterminant dans sa tanière,
,De cet animal destructeur
Ils purgèrent enfin la terre.
Se trouve; 4h^TH^^Af,jr^iéjt:-Jacques
He, nP. 6, * ; Paris.
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