Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1892-09-04
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 septembre 1892 04 septembre 1892
Description : 1892/09/04 (Numéro 3110). 1892/09/04 (Numéro 3110).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/04/2008
3'
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JOURNAL ABSOLUMENT INDEPENDANT
PARIS. DIMANÛHE 4 SEPTEMBRE
PRIX D'ABONNEMENT
PBK POUR 1 mois 3 mois 6 mois Un an
Paris. 4 fr. 10 fr. 20 fir. 40fr.
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Lesabonnements partent dû l<*et du 16 dechaçue "Ois
Les annonces sont menés chez MM. Lagmnge,
Cerf et Ci., 6 et 8, place de la Bourse, et
aux Bureaux du Journal.
Nous NE nous étions pas trompés en
annonçant, sur la simple lecture d'un
article du Tr-uth, que les radicaux an-
.glais ne donneraient pas leur concours
au nouveau ministère sans de bonnes et
sérieuses garanties.
II est clair, en effet, qu'il ne leur eût
servi de rien de travailler au remplace-
ment des conservateurs par des libé-
raux, ou soi-disant tels, si ceux-ci ne de-
vaient pas gouverner autrement que
leurs adversaires. Chez les anglais,
comme dans le reste de l'Europe, les
idées nouvelles, le transformisme so.
cial ont fait des progrès dont devra tenir
compte tout gouvernement soucieux de
sa stabilité et qui ne voudra pas jouer
le tout pour le tout.
Ainsi s'explique l'opposition qu'a ren-
contrée M. John aforley, un des mem-
bres les plus distingués du cabinet
Gladstone, auprès de ses électeurs ou-
vriers. Il est visible que ceux-ci ont
voulu lui tenir la dragée haute.
On comprend d'ailleurs que M. Labou-
chère ne soit pas très flatté de l'acte de
désintéressement que M. Gladstone a
sollicite de sa complaisance en le priant
de ne pas insister sur son entrée au mi-
nistèrej dans lequel sa présence pouvait
susciter des difficultés.
Ceci'présage des jours orageux à la
nouvelle combinaison, pour laquelle
bous n'avons, du reste, pas des vœux
bien. chauds à formuler depuis que nous
y avons retrouvé le nom de lord Rose-
bery.
Nous suivrons de loin les événements.
Cela suffira à notre bonheur.
Lire lundi matin, dans le Gaulois, une
chronique parisienne: «Le Klephte », signée
Henri Becque.
Justice tardive Une plaque commémora-
tive va être pla- cée sur la façade de la mai-
son où Daniel O'Gonaell est mort à Gènes,
il y a 45 ans.
Mme Cresty, l'aquarelliste distinguée,
vient d'avoir la douleur de perdre son mari,
enlevé en quelques heures par une angine
de poitrine,
La post du 1er septembre constate qne,
le 7 août, la population de Berlin s'élevait
à 1,634,365 âmes. La repopulation de- l'Alle-
magne continue.
Le général Brugère" vient d'être nommé
grand'croix de l'ordre de l'Epée de Suède.
Le générai Munier, commandant la 36s divi-
sion, a reçu la même décoration.
D'après le Novoïe Yrémitc du 30 août,
il serait créé, dans le commencement de
l'année scolaire 1893-1893, huit nouvelles
écoles russes en Finlande. C'est le grand
travail d'unification de l'Empire qui se
poursuit.
Le grand-duc Pierre Nicolaïewiteh de
Russie et la princesse Militza de Monté-
negro sont arrivés hier à Paris ils sont
descendus à l'hôtel Vendôme. Leurs AI-
tgsses sont accompagnées de leur famille et
d'une nombreuse suite.
M. Guiès, médecin en chef de l'escadre
de la Méditerranée, est désigné pour rem-
plir les fonctions do directeur de l'Ecole du
service de santé de la marine à Bordeaux,
en remplacement de M. Brassac, appelé à
servir à Brest.
A l'Observatoire, à propos de la nouvelle
lune, on a constaté qu'au mois de février
1866 il n'y a pas eu de pleine lune, mais
qu'en janvier et en mars il y en avait eu
deux. Ce phénomène, auquel on ne connaît
pas de précédent dans. les annales astrono-
miques, né se renouvellera pas avant deux
millions et demi d'années.
M. Jules Roche a quitté, avant-hier,-Ser-
rières{Ardèche), où il était en villégiature,
pour se rendre à Saint-Rambert (Ain). C'est
de Sairit-Rambert que le ministre du com-
merce va se rendre aujourd'hui à Cham-
béry pour accompagner le président de la
République. On sait, en effet, que M. Jules
Roche est député de la Savoie.
Les travaux do percement du tunnel du
Simplon viennent d'être commencés il
Brieg, pour l'entrée nord, et à Tsela, pour
l'entrée sud. On pense qu'il faudra huit ans
pour mener à bien cette entreprise. Le tun-
nel, une fois terminé, sera le plus long de
tous ceux qui existent, puisqu'il aura un
parcours de plus de vingt kilomètres.
Les plaintes dont nous nous étions fait
l'écho n'ont pas été vaines. Le jardin des
Tuileries a été réouvert au public, hier
matin, dans toute son étendue, les terras-
ses comprises. Dans le courant de la jour-
née, on a arraché les derniers mats et, le
soir, le terrain était complètement déblayé.
A la première heure, on avait allumé dans
le jardin trois grands fourneaux pour opé-
rer la réfection du passage bitumé qui va
FEUILLETON DU a MATIN »
DU 4 SEPTEMBRE 1892
LES DiTlGÏIVES RIVAUX (1).
PAR
t.-I. LYNC Ml
(Traduit de l'anglais pa.r LÊOh BOCHE7)
DEUXIÈME PARTIE
PERPLEXITÉ PU CHEF DE LA. POLICE
La léttre, cependant, ne contenait que quelques
» Envoyez trois hommes sûrs, en uniforme, au
9 dernier public house, à l'extrémité de la rue K, à
» doux heures, cette après-midL Ne perdez pas un
»instant.
Ah s'écria:le chef, Dick Enfin Il va arriver
quelque chose.
Il^rappela le boy du bureau.
Allée cette .adresse, dit-il hâtivement en écri-
(1) Reproduction autorisûe pour les journaux avant
un traite avec ta Société des gens de lettros.
de la porte de Solférino à la porte Gasti-
glione.
Nous avons le vif regret d'annoncer la
mort de M. Cendre, directeur des Chemins
de fer de l'Etat. C'est pendant le séjour
qu'il faisait en Russie, ou il était allé repré-
senter les compagnies de chemins de fer
avec MM,. Léon Say, NoMemaire, etc., au
congrès international des chemins de fer,
qu'il a été emporté subitement par un em-
physème pulmonaire. La dépouille mortelle
sera embaumée et expédiée en France par
la voie maritime.
Le cardinal Richard a présidé, hier, dans
l'ancienne abbaye des Carmes, aujourd'hui
Institut catholique, rue de Vaugirard, 70, la
commencement des cérémonies qui, çoinme
on sait, ont été ordonnées en commémora-
tion du centenaire des massacres de 1792.
Les offices du matin ont été dits par le car-
dinal Richard, assisté de M. d'Hulst, rec-
teur de l'Institut catholique de Paris. Immé-
diateméut après, a eu lieu la visite des tom-
beaux. Le soir, M. de Cabri ères a' prononcé
un sermon à la suite duquel M. Richard a
donné la bénédiction.
Hier est mort, .'en son domicile de la rue
Matignon, M. le baron Alphonse-Chandon de
Courcel, ancien, ambassadeur de France à
Berlin. Né en il fut créé baron sous le
second Empire. Diplomate de carrière, il
débuta comme attaché à Bruxelles, puis à
Saint Pétersbourg.En 1880, il était directeur
des affaires politiques au ministère des af-
faires étrangères et, en 1881, il fut nommé
ministre à Berlin en remplacementdu comte
de Saint-Vallier. Il occupa ce poste jusqu'en
1886 et contribua à plusieurs reprises à dé-
tourner les orages menaçants qui s'accu-
mulaient si fréquemment sur notre frontière
de l'Est: La date des obsèques n'est pas en-
core fixée.
La tarentule des voyages apiqué, semble-
t-il, tout le personnel du monde politique.
C'est à qui se déplacera le plus. M. Develle,
ministre de l'agriculture, va partir pour
Grenoble, où il présidera, mardi prochain, la
distribution des prix du concours agricole.
M. Léon Bourgeois, ministre de l'instruc-
tion publique, qui a quitté Paris hier matin
se rendant à Royan, s'arrêtera à Saintes,
où il sera reçu par le comte Lemercier, dé-
puté, et par le conseil municipal. Mme Ri-
bot n'a-fait que traverser Pans pour se ren-
dre à Sannois, où ellaa l'intention de passer
l'automne. Dans le monde de la diplomatie,
m8me passion des voyages M. Cambon,
ambassadeur de France en Turquie, a quitté
Constantinople jeudi :il vient à Paris profi-
ter d'un congé de cinq à six semaines.
L'ambassadeur de Turquie, Essad pacha,
est de retour il revient de Cauterets où il
a pris quelques semaines de repos.
LA VIE MONDAINE
Le comte d'Orléans est fiancé à Mlle de
Châteaurenard.
La fiancée est la fille du marquis de Château-
renard, ministre plénipotentiaire, membre du
Jockey-Club et de l'Union, et de la marquise,
née de Suffren.
La vie dans les châteaux.
La marquise de Forget vient de réunir, en
son charmant domaine de Bonelle, près de
Neufchâteben-Bray, une élégante série d'in-
vités.
On a joué la comédie sur une estrade tout
enguirlandée de feuillage dressée dans le ves-
tibule du château.
Le comte Robert de Bourboulon et M. Louis
Royer, deux artistes amateurs, ont enlevé avec
une verve étourdissante la classique bouffonne-
rie de Jules Moineaux et Offenbach Les
Deux AveugteS, puis ils ont dit des monolo-
gues et des chansonnettes avec infiniment de
verve. V .̃ ̃
Mlle Kiréevsky et M. Royer ont ensuite
chanté, en costume de réj>0que,ia vieille chan-
son M. et Mme Denis.
Le début des grandes .chasses s'est signalé
par quelques heureuses journées.
C'est ainsi qu'avant-hier, au château d'E-
charcon, près Corbeil, M. et Mme Laniel
avaient réuni une douzaine de bons fusils. Au
tableau, 35o pièces; dont 240 perdreaux et
go lièvres. Excusez du peu.
La charmante maîtresse de maison a tenu sa
partie dans cette chaude journée, et, pour son
premier coup de fusil, elle a mis à mat un fort
beau !ièvre.
Quelques toilettes aperçues aux dernières
courses de Deauville
Marquise de la Kochefontenilles, en robéal-
gérienne jaune à rayures de même nuance. Cha-
peau marin garni de velours vert.
Marquise de Meyronnet, en drap noir; veste
espagnole avec ceinture écossaise.
Vicomtesse de la Redorte, née de Broissia,
en drap beige. Chapeau de paille bleu garni de
velours bleu et de touffes de bluets.
Vicomtesse, de Grouchy, en lainage gris.
Chapeau de grosse paille avec fleurs mauves.
Comtesse de Chaumont-Quitry, en drap
beige. Chapeau noir.
Mime Auguste Bamberger, en mousseline
écrue à pois. Chapeau noir..
Mme Albert Minier, en serge blanche gar-
nie de guipures; collet mauve. Grand chapeau
Le sixiéme fascicule de LAGÈNDA DES
VOYAGEURS, publié par le journal LE MATIN,
pour septembre et octobre, est en vente dans
toutes les bibliothèques des gares de chemins due
fer. Prix: 50 centimes.
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gant renferme, outre les multiples renseigne-
ments indispensables à tout voyageur, une police
absolirment gratuite d'assurance de 5,000 francs
contre les accidents de chemins de. fer, valable
pendant deux mois et garantie par une de nos
meilleures compagnies d'assurances contre les
accidents, l' « Industrie française ».
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cile, il suffit d'adresser. 60 centimes en timbres-
poste au Service des Primes du journal LE MA·
TIN, rue d'Argentepil.
» DigkB. »
vant quelques mots sur une carte; demandez M.
ParkselM. Ainsworth, et dites-leur que je suis obligé
de les prier de dillérer leur entrevue avec moi jus-
qu'à trois heures.
Quand le boy fut parti, il se remit à son bureau
et prit le rapport, de Vernet.
Vernet fait je ne sais quelle besogne étrange,
murmura-t-il. Si c'était quelqu'un d'autre, je dirais
qu'il fait fausse route. Mais comme ça est, je ne
serai sûr que. tout est bien que lorsque je saurai ce j
que signifient ses manœuvres. Jene verrai personne
avant d'avoir conféré aveo Follingsbeo et étudié à
jond l'affaira. •
XXI
LE DERNIER MOMENT
A deux heures de l'après-midi, ce jour-là, un
calme sinistre régnait dans le logement des Fran-
çoises.
Dans la première chambre, papa était seul, et à en
juger de son agitation, la solitude ne lui plaisait
pas.
La chambre était pius propre que d'habitude; et
il était visible qu'on avait fait des efforts maladroits
pour la rendre un peu plus présentable. Papa, lui
aussi, était moins mal pei;né qu'à l'ordinaire. Il
semblait avoir fait un violent effort pour se donner
l'air respectable. IL ne parvenait pas cependant à
contenir son impatience fébrile.
Il allait à la fenêtre et regardait anxieusement
dans la rue; de temps à autre il ouvrait la porte ex-
térieure et passait moitié sa tête au dehors, jetant
un long coup d'œilsur la route, du côte de la ville.
D'autres fois, il traversait la chambre et ouvrait la
porte d'un grand cabinet, en surveillait l'intérieur,
puis refermait doucement la porte et revenait à la
fenêtre sur la pointe des pieds.
Il n'y avait rien de remarquable dans ce cabinet.
Il était sombre et plein de poussière. Quelques mi-
un 'grabat se trouvait dans un coin, flanqué là
comme par hasard, sa couverture 'et sa paillasse
sens dessus clessous.
il se baissa, arrangea la couverture, étendit con-
à la fenêtre et regarda encore au' dehors.
TRAVERS PARIS
Bulletin météorologique.
de température. Les lettres'initiales placées en tGte de
chaque colonne indiquent la direction dominante du veut et
les chiffres places au-dessous sa vitesse. Le ü correspond il
calme plat et le 10 a teoipêle.
Vol au Palais-Royal.
Des individus restés inconnus ont frac-
taré hier l'appareil photographique automa-
tique du jardin du Palais-Royal.
Ils se sont emparés de la caisse et ont en-
core emporté la moteur électrique, qui est
d'une valeur considérable.
M. Borée, commissaire de police, a ouvert
une enquete.
La mort d'un travailleur.
'Ua surveillant à la gare des marchandises
de Clichy-Levallois, Félix Tareau, marié et
père de six enfants en bas âge, a été tam-
ponné hier par le train de Saint-Germain.
Le malheureux a été horriblement mu-
tilé. On a retrouvé ses membres dispersés
sur une longueur de cinquante mètres. Les
jambes avaient été séparees du tronc -et le
crâne était littéralement en bouillie.
M. Berthelot, commissaire de police, a
constaté le décès.
Mise en liberté.
Le banquier Bernon, dont les bureaux
étaient situés au numéro 21 da la rue Ber-
gère et qui avait été arrêté à la suite d'une
plainte portée contre lui par M. de Marsilly,
ancien trésorier payeur général, a été remis
hier en liberté.
'Cette mesura, toute gracieuse, a été prise
par M. le juge d'instruction Welter;M. Ber-
rion a même dû verser une caution de plu-
sieurs milliers de francs pour recouvrir pro-
visoirement sa liberté.
Le vol du Palais de l'Industrie.
Nous avons raconté dernièrement, dans
tous;ses détails, lé vol de 200,000 francs de
bijoux commis au Palais de l'Industrie, à
l'Exposition des Arts de la Femme, au pré-
judice de M. Detouche.
Un employé de ce négociant, Louis Le-
comte, demeurant rue d'Aboutir, 41, auteur
du vol, qui s'était réfugié à Londres, a été
arrêté hier soir, par le sous-brigadier de la
Sûreté Iloullier.
La plus grande partie des bijoux dérobés
ont été retrouvés dans la chambre d'hôtel
qu'il occupait.
Lécomte sera ramené à Paris dès que les
formalités d'extradition auront été rem-
plies.
Mortel amour.
Un employé de commerce, nommé Jean-
Marie C. âgé de vingt ans, demeurant 66,
rue do la Verrerie, aimait passionnément
une jeune fille du voisinage.
L'objet de son amour ne répondant pas il
sa flamine,. Jean Ci.. résolut d'en finir avec
la vie.
Il fit dissoudre, hier, dans un verre d'eau,
un paquet d'allumettes et avala ce breu-
vage.
Le malheureux ne tarda pas à rendre le
dernier soupir au milieu d'atroces souf-
frances .&,
'"M.. Lawaill, commissaire de police du
quartier, a-procédé aux constatatious d'u-
sage.
Chronique du feu.
Un. violent incendie s'est déciare hier
matin, à neuf heures, dans les greniers à
fourrages dépendant d'une vacherie appar-
tenant il Mme Léger, rue de la Folie-Méri-
Les pompiers des casernes Sôvignô et
Parmentier ont pu se rendre maîtres du si-
nistre abrès une heure do travail.
Les dégâts, couverts par une assurance,
sont estimés à cinq mille francs environ.
Un sergent de pompiers a été grièvement
brûlé à l'œil en-procédant aux travaux de
sauvetage.
Un second incendie s'est déclaré dans
un atelier de peinture situé au, no 24, rue
du Printemps.
Les pompiers de la rue de Rome ont
éteint le. feu en, une demi-heure de tra-
vail..
Les dégâts, assez importants, ne sont pas
encore évalués.
Les voleurs de Mme Chassaing.
M. Cornette, commissaire de police, a in-
terrogé hier les deux jeunes gents accusés
d'avoir volé et vendu les bijoux dérobés
chez Mme Chassaing.
L'un d'eux, Georges Got, âgé de vingt-
deux ans, est né à Montluçon; Sa mère tient
dans cette ville un magasin dé nouveautés
«Au Petit Louvre )). Rite n'envoyait que
Plus le temps s'avançait, plus il devenait agité et
inquiet.
Dans la deuxième chambre, Leslie Warburton,
elle aussi, était seule.
Les bras croisés sur une table grossière devant
elle, la tête penchée sur ses iras, son attitude déno-
fait un profond abattement.
Depuis le jour où le message de Stanhope lui avait
rendu la confiance, elle avait joué bravement son
rôle.
Faible physiquement, harassée moralement, rem-
plie d'un mépris toujours croissant pour ceux
qui étaient sa seule compagnie, absolumen
incapable de deviner la signification de l'avis de
Stanhope, elle avait eu à combattre la maladie, à
dominer son désespoir, se rendant bien compte
que sadernière espérance r6sidait dans cet-homme,
de même que sa dernière chance de secours fer-
mement résolue à aider son sauveur de la seule
manière en son pouvoir, en obéissant à ses ordres.
« Faites sommant de vous soumettra avait-il dit.
Elle s'était soumise.
Laissez-les jouer leur joui jusqu'au, dernier mo-
ment. »
Elle n'avait pas fait de résistance.
Elie avait obéi en toutes choses. Et maintenant
le dénouement était -proche'. Ce jour-là même, de
son propre consentement, elle devait épouser
Franz Françoise.
C'était Io dernier jour, la dernière heure!
« Ayez confiance en moi pour tout », avait dit
SUnhbpe. « Quand viendra le moment critique, je
serai là. »
Leslie se leva et marcha lentement de long en
large dans la chambre sombre, sentant son cœur
cesser presque de battre.
Le dernier jour! La dernière heure! Il était venu
la moment critique! Elle avait eu confiance en Stan-
hope, une conflincd aveugle; mais s'il allait lui
manquer de parle, s'il n'arrivait pas?
Ah géoiissa-i t-elle, ce serait la fin
'Depuis l'avertissement du détective. elie avait
pris une terrible résolution elle jeuerait son rôle
puisque c'était sa seule chance de salut, elle ne
faillirait pas à l.i lâche \qu 'il lui avait ««signée;
mais si, au dernier moment, il ne la saurait pas,
eh bient plutôt que de devenir la femme de Franz
Françoise, elle se tuerait t
fort peu d'argent à son fils,- auquel ou ne
connaît aucun moyen d'existence.
Le vicomte Julien Alexandre de Guitiicci
n'a pas pu se parer longtemps de ce nom
pompeux. L'enquête a révélé qu'il s'appe-
lait tout prosaïquement Julien; il travaillait
régulièrement chez son patron.
Les renseignement recueillis sur son
compte ne sont pas trop défavorables., Il
passe toutefois pour avoir des mœurs ina-
vouables.
Got et Julien ont déclaré que les bijoux
de Mlle Chassaing leur avaient été remis
par un inconnu qui les avait chargés de les
vendre, en leur -promettant un bon cour-
tage.
Il est à peu près certain que Got et Julien
ont commis seuls, ou avec des complices,
le vol dont a été victime la charmante ar-
tiste des Variétés; mais, malgré les char-
ges qui pèsent sur eux, ils n'ont opposé à
toutes les questions du magistrat enquê-
teur que de formelles dénégations.
:1, Ils ont été écroués hier soir au Dépôt.
L'enquête a également révélé que Julien
avait vendu, au poids de l'or, des lingots
provenant de la fonte des bijoux volés au
changeur de son patron, M. M. demeurant
rue Saint-Martin. ̃• ̃- ̃
Le changeur, croyant que Julien vendait
ces lingots pour le compte du bijoutier chez
lequel travaillait le pseudo-comte de Gui-
ducci, n'avait fait aucune difficulté pour les
acheter.
Une perquisition opérée au domicile des
inculpés dans la rue d'Aboukir, a fait dé-
couvrir un certain nombre de bibelots dé-
robés chez Mme Chassaing.
Le drame de la rue Lepic.
Un drame sanglant s'est déroulé la nuit
dernière rue Lepic, à Montmartre. Deux
ouvriers exerçant le métier de feuillagistes-
fleuristes, Auguste Hutinet, âgé- de vingt-
six ans et Alfred Vaiiotte, âgé de vingt-cinq
ans, demeurant le previrier rue Marcadet
et le second rue du Mont-Cenis, remon-
taient la rue Lepic vers trois heures du ma-
tin, quand ils rencontrèrent, en face du no
28, un individu nommé Sarty., avec lequel
ils avaien eu, la veille, une violente alterca-
tion.
Une nouvelle querelle éclata entre les trois
hommes, qui en vinrent bientôt aux mains.
Parmi les curieux rasseinblés se trouvait
un jeune homme de dix-huit ans, Louis La-
tour, employé à la Société générale, qui pa-
raissait éprouver un certain plaisir à la vue
de la bagarre. Comme il mani. estait un peu
trop bruyamment sa satisfaction, l'un. des
combattants, Auguste Hutinet, l'interpella
en termes fort vils. Le jeune Latour répon-
dit qu'il se trouvait bien là où il était et
qu'aucune force humaine' ne l'obligerait à
s'éloigner.
Sur ces mots, Hutinet se rua sur le jeune
curieux et lui administra une volée do
coups de poing pour le faire déguerpir.
Louis Latour, qui était armé d'un revolver,
riposta par trois coups do feu; les, projec-r
tiles atteignirent Hutinet en pleine- poitrine.
Le blessé fut transporté dans une phar-
macie voisine; il rendit le dernier soupir
pendant qu'on le-pansait.
Sur ces entrefaites, le jeune Louis Latour
avait pris la fuite; quelques heures plus
tard, le jeune meurtrier était arrêté par
M. Garnot, commissaire de police, au do-
micile de son père, rue Constance.
Le jeune homme a dit avoir cédé à un
mouvement de vivacité assez explicable,
puisqu'il avait été assailli le premier et se
trouvait ainsi en état de légitime défense.
Malgré ses explications, il a été envoyé au
Dépôt. ,̃
Le cadavre de la .victime a été transporté
à la Morgue.
Lundi 5 septembre, mise .en vente des
nouveautés d'automne dans les grands ma-
(Voir l'annonce à la dernière page.)
LA PLANÈTE MARS
M. Flammarion vient de communiquer à
l'Académie des sciences les mesures qu'il a
prises du diamètre de la planète Mars.
Il rusultc de ces mesures que le diamètre
adopté par Le Verrier est beaucoup trop
grand, d'un sixième environ.
D'après les nouvelles mesures, le diamè-
tre de Mars est de C.753 kilomètres, et sa
surface est due 143 millions de kilomètres
carrés, qui se partagent, en 77 millions de
kilomètres de terre et 66 millions -de -kilo-
mètres d'eaux. La surface habitable paraît
être cinq à six- fois celle de l'Europe.
La nouvelle répandue par un journal sur
la prétendue invisibilité, des canaux do'
Mars est asolument fausse. C'est le contraire
qui est vrai..
Jamais on ne les a. si bien vus que cette-
année, notamment à l'observatoire, de Ju-'
visy. ̃
Mars va encore briller pendant trois mois
au-dessus de nos têtes.
CHEMINS. DE FER DE L'OUEST
Par suite des mesures prises en vue d'ar-
fêter l'épidémie cholérique, l'excursion de
Paris à Trou ville et Rouen, organisée par
la Compagnie des chemins de fer do l'Ouest
et, les « Indicateurs Duchemin », qui devrait
avoir lieu les 10 et 11 septembre, est sup-
primée.
CORRESPONDANCE
[Nous recevons la lettre suivante, que
nous nous faisons un devoir de publier :J
;̃ Bordeaux, 2 septembre.
A MONSIEUR LE DIRECTEUR DU MATIN »
Monsieur. Je suis un lecteur assidu cle
votre journal et j'ai laissé passer inaperçu
un article de votre chronique du 13 août
dernier sur lequel on attire mon attention.
Dans cet article vous dites, entre autres
choses, que. M. l'abbé Bonhomme, curé de
Grenelle, est mort il y a quelques années,,
empoisonné lui aussi par sa bonne.
tu ma qualité ,d'exécuteur' ,testamentaire
Et Daisy?. Qu'adviendrait-il d'elle, alors? Leslie
n'avait pas le courage d'y penser.
Maman, avait juré de rendre l'enfant à l'heure
même où elle épouserait Franz, et elle-même avait
solennellement promis, quand Daisy lui serait ren
due, de signer un papier, quel qu'il fût, que maman
lui présenterait peu lui importait son contenu.
Elle avait consenti à tout cela, souffert son mar-
tyre, soutenue par cette promesse « Au moment
voulu, je serai là. Je ne vous manquerai pas de
parole. »
Elles dernières minutes s'écoulaient
Elle entendait papa s'agiter dans la chambre à
côté; elle savait que Franz était sorti pour aller
chercher an prêtre. Elle n'avait pas vu maman de-
puis le matin, ni entendu son pas dans la chambro
voisine, mais chaque minute qui s'écoulaif la rap-
prochait du moment où Franz serait de retour.
Et Stanhope ? Mon Dieu! Mon Dicu Où était
Stanhope ? Lésiie se, cacha la tête dans ses mains
en murmurant
Oh !s'il ne venait pas ? S'il m'avait trompée ?
Cependant l'agitation de papa augmentait. Main-
tenant il allait constamment de la fenêtre à la porte
et de la porte à la fenêtre.
Tout ¡). coup, il ferma la porte, se hâta vers la fe-
nêtre, regarda dans la rue pour se rassurer, puis se
levant sur la pointe des pieds, tira les rideaux qu'il
abaissa jusqu'à mi-hauteur de la fenêtre.
C'était un signal convenu avec maman. Il signi-
fiait que le chemin était libre et que Franz était ab-
sent.
Après un instant d'attente, il entendit des pas
dans le corridor extérieur, puis le bruit des roues
d'une voiture qui s'éloignait. Alors il ouvrit la porte
toute grande, cette fois, et fit entrer ,maman: ma»
man et quelque chose d'autre, quelque chose qu'elle
portait dans ses bras, soigneusement enveloppé
d'un grand châle et complètement silencieux et sans
mouvement.
Tu es certaine que tout s'est bien passé, mur-
mura nerveusement papa, tandis qu'obéissant à un
signe de tête de son épouse, il ouvrait la porte ,du.
,cabinet sombre.
Maman déposa son fardeau toujours sans mou-
vement, le couvrait soigneusement de .cawvertiwîs
en lambeaux, ferma
de M. l'abbé Bonhomme, mon parent et
ami, je viens vous demander, monsieur, -de,
vouloir rectifier un fait d'autant plus déplo-
rable qu'il attaque la réputation d'une brave
et sainte fille qui n'a cessé de prodiguer à
son maître les preuves du dévouement le
plus absolu et qui, depuis sa mort, n'a pas
d'occupation plus chère que celle d'entrete-
nir sa tombe.
C'est un acte de justice que je vous de-
mande.
Je vous prie d'agréer, monsieur la Direc-
teur, l'assurance de ma considération la
plus distinguée.
Paul Souijé..
TABLETTES THEATRALES
Matinées d'aujourd'hui.
A deux heures
Cluny, la Femme du Commissaire.
A deux heures et demie
Hippodrome, Aux Pyrénées; Cirque d'Eté;
matinée enfantine Moulin-Rouge, matinée
dansante. n
La réouverture du théâtre Déjazet aura lieu
jeudi prochain septembre, avec le Béguin de
L'0péra reprendra dimanche prochain ses
matinées populaires. ,.v
On a commencé hier, aux Bouffes-Parisiens,
les répétitions de Saint-e-Freya, l'opérette qui
doit succéder -Miss Relyell.
On annonce de Vincennes la mort d'Emile
Carré, un chansonnier qui eut son heure de
célébrité.
Il était l'auteur du fameux Amant d'Amanda.
Mlle Luceuille, la charmante artiste de
Cluny, remarquée par la direction des Nou-
veautés dans la Femme du Commissaire,
vient de signer un engagement avantageux
avec M. Henri Micheau.
On noas écrit de Bruxelles que Mme Sarah
Bernhardt, qui ne devait jouer, aux Galeries,
que Cleopâtre et Phèdre, se trouve, de par le
succès qu'elle a obtenu, forcée de donner
quelques représentations supplémentaires de
la Tosca, ûe-Fœdora, de Jeanne d'Arc et de
la Dame aux Camélias..
Notre excellent confrère M: Georges Bertal,
qui a donné plusieurs ouvrages sur différents
théâtres y compris ;la Comédie-Française
vient d'être chargé de la critique dramatique
-et musicale au Rappel.
M. Bertal faisait déjà, depuis plusieurs an-
nées, ia soirée théâtrale à ce journal.
Spectacles de la semaine.
A l'Opéra
Lundi, Lohengvin; mercredi; Robert te
Diable; vendredi, Salammbô dimanche (nîa-
tiuée), la Juive
A l'Opéra-Comique
Lundi (soirée pupulaire à prix réduits), les
Dragons de Villars et les Noces de Jean-
netle; mardietvendredi, Manon mercredi,
Mignon', jeudi et samedi, les Troyens.
La réouverture de l'Eldorado n'a pas été
moins brillante que celle de la Scala.
Dès huit heures et demie, il était impossible
de trouver une place libre dans la coquette
salle du boulevard de Strasbourg. A leur en-
trée en. scène, Kam-Hill et Mllo Anna Thibaud
ont été accueillis par des salves.
Vaunel, absolument parfait, le vibrant Mar-
cel Legay, les joyeux Sulbac, Plébias et Le-
grand, ainsi que Mmes Pâquerette, Dufay,
Bernier, Lancy, ont également obtenu, et c'é-
tait' justice, d'unanimes applaudissements.
Nos confrères Victor de Cottens et Paul Ga-
vault ont lu hier .à M. Chelles, directeur du
Théâtre-Moderne, le scénario d'une tevue litté-
raire en trois actes et quatre tableaux. Titre
Les Inieriçievs de l'Année. La pièce a été re-
çue d'einblée et les répétitions vont- immédia-
tement commencer au coquet petit théâtre du
faubourg Poissonnière. On, parle de plusieurs
« clous a sensation.
Au méme théâtre ont été acceptés le Sup-
plice d'un Atari, comédie en quatre actes, d'un
auteur anonyme; et le Baïsev.d'Aspasie, co-
médie en trois actes, eh vers,, qui sera jouée
aux soirées d'abonnement.
Petit incident tragi-comique, avant-hier, à la
Renaissance.
Au moment où l'orchestre attaquait les pre-
mières mesures du Mariage aux lanternes,.
un cri perçant retentit il était poussé par un.
monsieur qui, pour ne pas déranger plusieurs
personnes, avait escaladé un rang de fauteuil
et s'était pris le pied dans le ressort du siège;
suuffrant horriblement, le malheureux ne pou-
vait se dégager et les efforts de ses voisins
restaient infructueux; il fallut l'intervention de
deux ouvriers, qui dévissèrent les deux côtés
du fauteuil et purent enfla rendre la liberté au
pied meurtri du spectateur.
L'orchestre, qui s'était interrompu pour con-
tompler ce drame iutime, ne put reprendre
qu'au bout d'un quart d'heure l'ouverture de
l'opérette tte d'Offenhach.
MARITIME
ARRIVAGES
Accra, 31 août. Professor^Woermann, pour
Arçisangel, 27 août. Standard (norvégien),
tout bien a bord.
Cette, 3 septembre, 5 li. matin. Saisit-Jean-
(Société 'navale), de Marseille.
Bnnkerqacj septembre. Voilier Achievernent,
FAliiionth. 2 septembre. Voilier Northern-Em-
pire, 953 T., de Buenos-Ayres, son pour compte bor-
dolai: (Louis Farge),
Frcch-IkBtasît. août. Soif, pour Rouan.
août. Voilier Crhistiane, pour Calais.
Eavre, 3 septembre. 9 h. matin. Saint-Jacques
(S ciétà navald, de Rouen.
2 septembre. Villc-de-Valence (Ci. Havi'aise Pé-
ninsuiaire), d'Algérie.
Voilier Dvguay-U rouin (Aniband), rhum, tafia, etc.,
pour Paris.
Ki^snfors, 3 août. Darent, charge des' bois
pour llonfleur.
Londres, 2 septembre. Adour (Messageries),
de liordeaux. pour l':lustralie.
Liverpo»!, 3 septembre. 2 h. matin. Etrt:rta
(Cunard), de New-York, le 27 août.
Lisbonne, 2 septem'tre. Voilier Sorlne, de
Yap.
Montevideo, !» septembre.
de liordeaux au Pacificjue.
Sîarsesiie, 2 septembre. Cascapediu, Hispania, j
de l'iniie.
Rcwpart, 1er septembre. Alphonse-Paran, de
Pernasabuco, 1« septembre, 6 h. matin. Ta-
ffu'n (nova! Mail), de Southampton.
PfailaiielpLie. 2 septembre. Wild-Floioer, de
Rouen, ciiai-go du pétrole en retour pour compte
Port-Saïrt. 2 septembre. Bvanksome-Hall, de
Bom.,ay a MarseiJie, reparti.
dtlf; Ares (suédois), de Sundswall, bois et fer; Dre-
ver, de shields.
Oui, dt-elle dans un murmure rauque. Tout va
bien,, quant à mon rôle dans l'affaire, Tu n'as rien
à craindre pour ça. Je t'ai dit que je ne l'amènerais
pas ici quand Franz y serait. Pour ce qui est d'avoir
été suivie, pas la moindre peur à avoir. J'ai re-
broussé chemin trop souvent, et si quelqu'un avait
eu l'idée de me suivre, il n'aurait pas été long à
perdre ma trace. Depuis combien de temps Franz,
est-il sorti
Maman s'assit, ôta son ignoble chapeau et poussa
un profond soupir.
Eh bien! j'ai joué mon rôle, dit-elle avec une
hideuse grimace, à Franz àjouer le sien, mainte-
nant.
Elle aila ouvrir une armoire et y prit une bou-
teille d'encre et une,plume rouillée.
Il faut, continua-t-elle en tirant lentement de sa
poche un papier plié, il faut que nous lui fassions
d'abord signer cela.
Papa toussa légèrement et jeta un regard anxieux
vers la porte.
Je crains que ce ne soit pas prudent; es-tu
sûre, au moins, qu'elle ne s'éveillera pas? mur-
mura-t-il.
Maman répondit avec colère:
Ah! ça, est-ce que tu crois que je voudrais
courir un risque quelconque, maintenant. Elle a
pris une grosse dose de la potion calmante de
Nance. Ne crains donc rien d'elle. Pour nous, l'af-
faire sera terminée quand ce petit papier aura été
Je suis terriblement inquiet, soupira papa-
voudrais bien savoir comment tout celu finira.
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Maertens, si commode
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du journal' ]Le Matin, 19, rue d'Argenteuil.
Itio-Janeiro, 1" septembre. Voilier Johanna
Suez, 3 septemta.'e. Comortn (Ci. Nationale),
du Tonkin à Marseille Cheshire, de Marseille il
Santos, 2 septembre. Rosario (La Veloce), de
Gènes,
Voilier Afobite-Bay, de Rangoon, riz.
Saiit-Vincent, 30 août! Maurtce-et-Rèunion
(Gyprien Fabre), de La Plata -S Marseille., reparti.
Valparaiso. i" septembre. voilier Seiriatr ̃
DÉPARTS
Aden, 2 septembre. Sutley (P. et 0.), dé Boni-
bay à Bi·indisi:
Colombe, 1" septembre. Khedive (P. et 0.),de
Calcutta pour Marseille; Areadia (P. et 0.), d'Aus-
tralie, pour Brindisi.
Cadix, 31 août, 2 h. soir. Espana (Lopez).
Cherbourg, 3 septembre. La'Ohampagne (Ci.
Générale Trans.i, pour New-York.
Cronslacît, 29 août. Clauditcs, pour Havre,
bois.
CanUff, d« septembre .-̃ Raisby, pour Marseille
Rol'ina, pour la Jamaïque.
2 septembre. Baglidadi, pour Marseille et Bas-
soi'ah.
Ëlseneur, 31 août. AUrota, pour la Baltique;
Agathe, :pour Morlaix; Gard (norvégien); Marge
(danois); Uriarte (espagnol), de la Baltique; Ethel-
rect, dito; Hoenigsberg (allemand), pour Rouen;
̃Mlatvha (allemand), ae Neufahrwasser à Calaie.
Kranif«rjs, 31 août. Felicia (allemand), pour
Dieppe, bois.
Las-Palmas. 17' août. Miramar, du Havre,
pour Aigoa-Bay, Réunion et Marseille.
La Corogne, 2 septembre, midi. Ciudad-de-
Santander (Lopez), du Mexique pour Santander.
Lisbonne, 2 septembre. Ville-de-Montevideo,
(Chavgéiirs-Réunïs), pour le Brésil.
Marseille. 2 septembre., >oir. Madagascar (Ci.
Havraise Péninsulaire), pour Havre.
3 septembre. Polynésien (Messageries), pour
Maurice, Réunion, Australie et Nouméa. a
New-York. 3 teptembre. La 7'ou.raine (Ci. Gé-
nérale Trans.), pour Cherbourg,
2 septembre. Britannià (Cyprien Fabre), pour'
Marseille. ̃̃-̃/̃̃
Voilier Se.lhirh, pour Blaye, barils pétrole
pour compte parisien.
Kàga'Hakî, 28 aoùt. Normand (norvégien), pour
Vladivostock.
Peniche, 2 septembre. Columba.
Pernainbuco, 2 septembre, Concordia (Char·
geurs-Uéuiii»), pour Havre.,
lehiladelphie, 1er septembre. Sargasso, pour
Duukerque, barils pétrole.'
«uébec, 22 août. Voilier Pontiae .(finlandais),
pour llonfieur, bois.
Rotterdam, 2 septembre. Forclah (Ci» du Sé-
négal), pour Dunkerque.
Sasres, 2 septembre, Conseil, Mimosa, d'I«
Santa-Kosalia, 27 août. Voilier Prins-Valde-
mar, pour l'Orégon.
Sundswall, 30 août. Royal (allemand), pour
Dieppe, bois.
Sjngapore, 31 août, Oceana (Kingsin Linie),du
Jauon au Havre.
Saint-Vincent, 1« septembre. Tonnes (Kos-
mos), du Pacifique au Havre.
Saigon, 28 aoùt. Voilier Alexander-Lawrence
(norvégien), pour Saint-Nazaire, riz.
Swàusea, 2 septembre. liace-Fisher, pour
Rouen.
(Martin), pour Montevideo.
Suez, 2 septembre. Chusan (P. et 0.); AHono* <̃
tuer, pour Marseille; Prins-Alcxander, pour Gènes,
CHRONIQUE MARITIME
Le steamer anglais Chancer, 1,737 T. net (Lam.
port), a:tant de Liverpool et Panlllac au Pacifique,
arrivant à Itio-Janeiro, le fort lui a envoyé un coup
de canon qui a troaé la joue de tribord, au-dessous
de la ligne de flottaison. 11 a six pieds d'eau dans sa
cale avunt, et.le chargement est avarié.
Les fonds du steamer, Santa-Fé n'ont pas souffert.
Ce vapeur ne déchargera pas davantage et va très
probablement partir de Pernamb.;eo pour Rio-Ja-
neiro, par ses propres moyens, si possible,
Du 24 au 3t août, on a signale 39.sinistres, dont 17
vapeurs. Total, depuis le 1" janvier, 1,038 naufrages,
dont steamers.
Lancement de navires
En Angleterre, steamers Cantin, 600 1'pour Val-
(Compania de vapeurs); Bruno, 232
pieds de lon«, pour Hull (Wilson); Pandora, 121
pieds, pour Londres; Powderham, 4,600 T. de port,
pour-Wyjnoutb Viscount, lûO T., pour Glasgow.
Le steamer neuf Biuta (Adria), a fait ses essais
dans la Tyne, etsa moyenne de vitesse a été de 13 »'
noeuds.
On télégraphie de Tunis que le steamer anglais
Llangorde, venant de la u,ev Noire, est échoué sur
les roches Eani. Un vapeur et ses allèges sont en-
vovés à son secours.
Trois-mâts norvégien Galera, de Friendly-Islands
a Marseille, avec cuprah, perdu à Mossel-Bay.
Trois-màts, autrichien lïiperion, éehoué à Ne*-
York.
La Dordogne (Messageries), de Dunkerque à Nou-
méa, avec tuyaux et briquettes, en ilelàche, avec
avaries, à §aint-,Nazaire a déchargé en partie pour
se réparer.
Steamer Joseph-Arbib, renfloué à Sfax, sans
avariés.
Le trois-mâts italien David décharge a Rangooa.
pour entrer dans le dock.
Le Paul-Barbe, de Dunkerque à Saïgon, avait mis
Il terre presque tout son charbon à Maurice, le il
août. et devait recevoir une autre visite.
Les steamers partis de Hambourg et d'Anvers de:-
puis le 16 août pour Rio-Janeiro, auront à faire une
quarantaine Isla-Grande.
Affrétements:
steamers Flos, de Huelva h Rouen, 1,700 T. pyrite
à fr. 10, fin septembre; Lady-Berlhu, de Cardiff au
Havre, à 4.9; Algérie (Verdeau), de Marseille à Da-
kar et Saint-Louis, 15 septembre; Loclisley-Hall, de
Kurrachee à Marseille. Bona et Redrùtli, de Cardiff.
à Vera-Cruz, à sir. 10; Pensanee, pour Saint-Nazaire,
à fr. -5; Jathorne, pour Cherbourg, a 4.1 r 1/2; Qraa
(espagnol),, de-iNew-York à Barcelone, 8,000 quarters,
il sh., 3, septembre; W.-Anning, do Newcastleà il
Saint-Nazaire, 3;000 T., à sh. 4; Bloeh-Swan, pour
Havre, S50 T., à Discov ery, d'Odessa, à sh. 8;
Rugby, de i'Azoff en Méditerranée ou Adriatique, à
13.50; de de Bombay à Marseille
et Havre, à 13.9.
VoiLers Willem-Eggerls (hollandais), de Batavia
en Holiande, 2D,000 picols cafés, h û. 45 Breidablik
(norvégien), pour Saint-Pierre (Martinique).
Une quarantaine de 16 jours, comptant à partir da
moment oit le navire, a quitté son port de départ, est
infligée à Saint-Louis (Sénégal) aux provenances de
France.
Le Gérant H. DALLET.
:Paris. Imp. J. LUGOTÏB, 35, r. d'Argenteuil.
Il n'y a pas une demi-heure.
Et comment s'esl-etle comportée?
Tranquillement, très tranquillement.
suivre
t;8$2'
JOURNAL ABSOLUMENT INDEPENDANT
PARIS. DIMANÛHE 4 SEPTEMBRE
PRIX D'ABONNEMENT
PBK POUR 1 mois 3 mois 6 mois Un an
Paris. 4 fr. 10 fr. 20 fir. 40fr.
Départements. 4 » 10 » » 40 f
Lesabonnements partent dû l<*et du 16 dechaçue "Ois
Les annonces sont menés chez MM. Lagmnge,
Cerf et Ci., 6 et 8, place de la Bourse, et
aux Bureaux du Journal.
Nous NE nous étions pas trompés en
annonçant, sur la simple lecture d'un
article du Tr-uth, que les radicaux an-
.glais ne donneraient pas leur concours
au nouveau ministère sans de bonnes et
sérieuses garanties.
II est clair, en effet, qu'il ne leur eût
servi de rien de travailler au remplace-
ment des conservateurs par des libé-
raux, ou soi-disant tels, si ceux-ci ne de-
vaient pas gouverner autrement que
leurs adversaires. Chez les anglais,
comme dans le reste de l'Europe, les
idées nouvelles, le transformisme so.
cial ont fait des progrès dont devra tenir
compte tout gouvernement soucieux de
sa stabilité et qui ne voudra pas jouer
le tout pour le tout.
Ainsi s'explique l'opposition qu'a ren-
contrée M. John aforley, un des mem-
bres les plus distingués du cabinet
Gladstone, auprès de ses électeurs ou-
vriers. Il est visible que ceux-ci ont
voulu lui tenir la dragée haute.
On comprend d'ailleurs que M. Labou-
chère ne soit pas très flatté de l'acte de
désintéressement que M. Gladstone a
sollicite de sa complaisance en le priant
de ne pas insister sur son entrée au mi-
nistèrej dans lequel sa présence pouvait
susciter des difficultés.
Ceci'présage des jours orageux à la
nouvelle combinaison, pour laquelle
bous n'avons, du reste, pas des vœux
bien. chauds à formuler depuis que nous
y avons retrouvé le nom de lord Rose-
bery.
Nous suivrons de loin les événements.
Cela suffira à notre bonheur.
Lire lundi matin, dans le Gaulois, une
chronique parisienne: «Le Klephte », signée
Henri Becque.
Justice tardive Une plaque commémora-
tive va être pla- cée sur la façade de la mai-
son où Daniel O'Gonaell est mort à Gènes,
il y a 45 ans.
Mme Cresty, l'aquarelliste distinguée,
vient d'avoir la douleur de perdre son mari,
enlevé en quelques heures par une angine
de poitrine,
La post du 1er septembre constate qne,
le 7 août, la population de Berlin s'élevait
à 1,634,365 âmes. La repopulation de- l'Alle-
magne continue.
Le général Brugère" vient d'être nommé
grand'croix de l'ordre de l'Epée de Suède.
Le générai Munier, commandant la 36s divi-
sion, a reçu la même décoration.
D'après le Novoïe Yrémitc du 30 août,
il serait créé, dans le commencement de
l'année scolaire 1893-1893, huit nouvelles
écoles russes en Finlande. C'est le grand
travail d'unification de l'Empire qui se
poursuit.
Le grand-duc Pierre Nicolaïewiteh de
Russie et la princesse Militza de Monté-
negro sont arrivés hier à Paris ils sont
descendus à l'hôtel Vendôme. Leurs AI-
tgsses sont accompagnées de leur famille et
d'une nombreuse suite.
M. Guiès, médecin en chef de l'escadre
de la Méditerranée, est désigné pour rem-
plir les fonctions do directeur de l'Ecole du
service de santé de la marine à Bordeaux,
en remplacement de M. Brassac, appelé à
servir à Brest.
A l'Observatoire, à propos de la nouvelle
lune, on a constaté qu'au mois de février
1866 il n'y a pas eu de pleine lune, mais
qu'en janvier et en mars il y en avait eu
deux. Ce phénomène, auquel on ne connaît
pas de précédent dans. les annales astrono-
miques, né se renouvellera pas avant deux
millions et demi d'années.
M. Jules Roche a quitté, avant-hier,-Ser-
rières{Ardèche), où il était en villégiature,
pour se rendre à Saint-Rambert (Ain). C'est
de Sairit-Rambert que le ministre du com-
merce va se rendre aujourd'hui à Cham-
béry pour accompagner le président de la
République. On sait, en effet, que M. Jules
Roche est député de la Savoie.
Les travaux do percement du tunnel du
Simplon viennent d'être commencés il
Brieg, pour l'entrée nord, et à Tsela, pour
l'entrée sud. On pense qu'il faudra huit ans
pour mener à bien cette entreprise. Le tun-
nel, une fois terminé, sera le plus long de
tous ceux qui existent, puisqu'il aura un
parcours de plus de vingt kilomètres.
Les plaintes dont nous nous étions fait
l'écho n'ont pas été vaines. Le jardin des
Tuileries a été réouvert au public, hier
matin, dans toute son étendue, les terras-
ses comprises. Dans le courant de la jour-
née, on a arraché les derniers mats et, le
soir, le terrain était complètement déblayé.
A la première heure, on avait allumé dans
le jardin trois grands fourneaux pour opé-
rer la réfection du passage bitumé qui va
FEUILLETON DU a MATIN »
DU 4 SEPTEMBRE 1892
LES DiTlGÏIVES RIVAUX (1).
PAR
t.-I. LYNC Ml
(Traduit de l'anglais pa.r LÊOh BOCHE7)
DEUXIÈME PARTIE
PERPLEXITÉ PU CHEF DE LA. POLICE
La léttre, cependant, ne contenait que quelques
» Envoyez trois hommes sûrs, en uniforme, au
9 dernier public house, à l'extrémité de la rue K, à
» doux heures, cette après-midL Ne perdez pas un
»instant.
Ah s'écria:le chef, Dick Enfin Il va arriver
quelque chose.
Il^rappela le boy du bureau.
Allée cette .adresse, dit-il hâtivement en écri-
(1) Reproduction autorisûe pour les journaux avant
un traite avec ta Société des gens de lettros.
de la porte de Solférino à la porte Gasti-
glione.
Nous avons le vif regret d'annoncer la
mort de M. Cendre, directeur des Chemins
de fer de l'Etat. C'est pendant le séjour
qu'il faisait en Russie, ou il était allé repré-
senter les compagnies de chemins de fer
avec MM,. Léon Say, NoMemaire, etc., au
congrès international des chemins de fer,
qu'il a été emporté subitement par un em-
physème pulmonaire. La dépouille mortelle
sera embaumée et expédiée en France par
la voie maritime.
Le cardinal Richard a présidé, hier, dans
l'ancienne abbaye des Carmes, aujourd'hui
Institut catholique, rue de Vaugirard, 70, la
commencement des cérémonies qui, çoinme
on sait, ont été ordonnées en commémora-
tion du centenaire des massacres de 1792.
Les offices du matin ont été dits par le car-
dinal Richard, assisté de M. d'Hulst, rec-
teur de l'Institut catholique de Paris. Immé-
diateméut après, a eu lieu la visite des tom-
beaux. Le soir, M. de Cabri ères a' prononcé
un sermon à la suite duquel M. Richard a
donné la bénédiction.
Hier est mort, .'en son domicile de la rue
Matignon, M. le baron Alphonse-Chandon de
Courcel, ancien, ambassadeur de France à
Berlin. Né en il fut créé baron sous le
second Empire. Diplomate de carrière, il
débuta comme attaché à Bruxelles, puis à
Saint Pétersbourg.En 1880, il était directeur
des affaires politiques au ministère des af-
faires étrangères et, en 1881, il fut nommé
ministre à Berlin en remplacementdu comte
de Saint-Vallier. Il occupa ce poste jusqu'en
1886 et contribua à plusieurs reprises à dé-
tourner les orages menaçants qui s'accu-
mulaient si fréquemment sur notre frontière
de l'Est: La date des obsèques n'est pas en-
core fixée.
La tarentule des voyages apiqué, semble-
t-il, tout le personnel du monde politique.
C'est à qui se déplacera le plus. M. Develle,
ministre de l'agriculture, va partir pour
Grenoble, où il présidera, mardi prochain, la
distribution des prix du concours agricole.
M. Léon Bourgeois, ministre de l'instruc-
tion publique, qui a quitté Paris hier matin
se rendant à Royan, s'arrêtera à Saintes,
où il sera reçu par le comte Lemercier, dé-
puté, et par le conseil municipal. Mme Ri-
bot n'a-fait que traverser Pans pour se ren-
dre à Sannois, où ellaa l'intention de passer
l'automne. Dans le monde de la diplomatie,
m8me passion des voyages M. Cambon,
ambassadeur de France en Turquie, a quitté
Constantinople jeudi :il vient à Paris profi-
ter d'un congé de cinq à six semaines.
L'ambassadeur de Turquie, Essad pacha,
est de retour il revient de Cauterets où il
a pris quelques semaines de repos.
LA VIE MONDAINE
Le comte d'Orléans est fiancé à Mlle de
Châteaurenard.
La fiancée est la fille du marquis de Château-
renard, ministre plénipotentiaire, membre du
Jockey-Club et de l'Union, et de la marquise,
née de Suffren.
La vie dans les châteaux.
La marquise de Forget vient de réunir, en
son charmant domaine de Bonelle, près de
Neufchâteben-Bray, une élégante série d'in-
vités.
On a joué la comédie sur une estrade tout
enguirlandée de feuillage dressée dans le ves-
tibule du château.
Le comte Robert de Bourboulon et M. Louis
Royer, deux artistes amateurs, ont enlevé avec
une verve étourdissante la classique bouffonne-
rie de Jules Moineaux et Offenbach Les
Deux AveugteS, puis ils ont dit des monolo-
gues et des chansonnettes avec infiniment de
verve. V .̃ ̃
Mlle Kiréevsky et M. Royer ont ensuite
chanté, en costume de réj>0que,ia vieille chan-
son M. et Mme Denis.
Le début des grandes .chasses s'est signalé
par quelques heureuses journées.
C'est ainsi qu'avant-hier, au château d'E-
charcon, près Corbeil, M. et Mme Laniel
avaient réuni une douzaine de bons fusils. Au
tableau, 35o pièces; dont 240 perdreaux et
go lièvres. Excusez du peu.
La charmante maîtresse de maison a tenu sa
partie dans cette chaude journée, et, pour son
premier coup de fusil, elle a mis à mat un fort
beau !ièvre.
Quelques toilettes aperçues aux dernières
courses de Deauville
Marquise de la Kochefontenilles, en robéal-
gérienne jaune à rayures de même nuance. Cha-
peau marin garni de velours vert.
Marquise de Meyronnet, en drap noir; veste
espagnole avec ceinture écossaise.
Vicomtesse de la Redorte, née de Broissia,
en drap beige. Chapeau de paille bleu garni de
velours bleu et de touffes de bluets.
Vicomtesse, de Grouchy, en lainage gris.
Chapeau de grosse paille avec fleurs mauves.
Comtesse de Chaumont-Quitry, en drap
beige. Chapeau noir.
Mime Auguste Bamberger, en mousseline
écrue à pois. Chapeau noir..
Mme Albert Minier, en serge blanche gar-
nie de guipures; collet mauve. Grand chapeau
Le sixiéme fascicule de LAGÈNDA DES
VOYAGEURS, publié par le journal LE MATIN,
pour septembre et octobre, est en vente dans
toutes les bibliothèques des gares de chemins due
fer. Prix: 50 centimes.
Ce carnet de poche très coquet et très élé-
gant renferme, outre les multiples renseigne-
ments indispensables à tout voyageur, une police
absolirment gratuite d'assurance de 5,000 francs
contre les accidents de chemins de. fer, valable
pendant deux mois et garantie par une de nos
meilleures compagnies d'assurances contre les
accidents, l' « Industrie française ».
Pour recevoir notre AGENDA franco à domi-
cile, il suffit d'adresser. 60 centimes en timbres-
poste au Service des Primes du journal LE MA·
TIN, rue d'Argentepil.
» DigkB. »
vant quelques mots sur une carte; demandez M.
ParkselM. Ainsworth, et dites-leur que je suis obligé
de les prier de dillérer leur entrevue avec moi jus-
qu'à trois heures.
Quand le boy fut parti, il se remit à son bureau
et prit le rapport, de Vernet.
Vernet fait je ne sais quelle besogne étrange,
murmura-t-il. Si c'était quelqu'un d'autre, je dirais
qu'il fait fausse route. Mais comme ça est, je ne
serai sûr que. tout est bien que lorsque je saurai ce j
que signifient ses manœuvres. Jene verrai personne
avant d'avoir conféré aveo Follingsbeo et étudié à
jond l'affaira. •
XXI
LE DERNIER MOMENT
A deux heures de l'après-midi, ce jour-là, un
calme sinistre régnait dans le logement des Fran-
çoises.
Dans la première chambre, papa était seul, et à en
juger de son agitation, la solitude ne lui plaisait
pas.
La chambre était pius propre que d'habitude; et
il était visible qu'on avait fait des efforts maladroits
pour la rendre un peu plus présentable. Papa, lui
aussi, était moins mal pei;né qu'à l'ordinaire. Il
semblait avoir fait un violent effort pour se donner
l'air respectable. IL ne parvenait pas cependant à
contenir son impatience fébrile.
Il allait à la fenêtre et regardait anxieusement
dans la rue; de temps à autre il ouvrait la porte ex-
térieure et passait moitié sa tête au dehors, jetant
un long coup d'œilsur la route, du côte de la ville.
D'autres fois, il traversait la chambre et ouvrait la
porte d'un grand cabinet, en surveillait l'intérieur,
puis refermait doucement la porte et revenait à la
fenêtre sur la pointe des pieds.
Il n'y avait rien de remarquable dans ce cabinet.
Il était sombre et plein de poussière. Quelques mi-
un 'grabat se trouvait dans un coin, flanqué là
comme par hasard, sa couverture 'et sa paillasse
sens dessus clessous.
il se baissa, arrangea la couverture, étendit con-
à la fenêtre et regarda encore au' dehors.
TRAVERS PARIS
Bulletin météorologique.
de température. Les lettres'initiales placées en tGte de
chaque colonne indiquent la direction dominante du veut et
les chiffres places au-dessous sa vitesse. Le ü correspond il
calme plat et le 10 a teoipêle.
Vol au Palais-Royal.
Des individus restés inconnus ont frac-
taré hier l'appareil photographique automa-
tique du jardin du Palais-Royal.
Ils se sont emparés de la caisse et ont en-
core emporté la moteur électrique, qui est
d'une valeur considérable.
M. Borée, commissaire de police, a ouvert
une enquete.
La mort d'un travailleur.
'Ua surveillant à la gare des marchandises
de Clichy-Levallois, Félix Tareau, marié et
père de six enfants en bas âge, a été tam-
ponné hier par le train de Saint-Germain.
Le malheureux a été horriblement mu-
tilé. On a retrouvé ses membres dispersés
sur une longueur de cinquante mètres. Les
jambes avaient été séparees du tronc -et le
crâne était littéralement en bouillie.
M. Berthelot, commissaire de police, a
constaté le décès.
Mise en liberté.
Le banquier Bernon, dont les bureaux
étaient situés au numéro 21 da la rue Ber-
gère et qui avait été arrêté à la suite d'une
plainte portée contre lui par M. de Marsilly,
ancien trésorier payeur général, a été remis
hier en liberté.
'Cette mesura, toute gracieuse, a été prise
par M. le juge d'instruction Welter;M. Ber-
rion a même dû verser une caution de plu-
sieurs milliers de francs pour recouvrir pro-
visoirement sa liberté.
Le vol du Palais de l'Industrie.
Nous avons raconté dernièrement, dans
tous;ses détails, lé vol de 200,000 francs de
bijoux commis au Palais de l'Industrie, à
l'Exposition des Arts de la Femme, au pré-
judice de M. Detouche.
Un employé de ce négociant, Louis Le-
comte, demeurant rue d'Aboutir, 41, auteur
du vol, qui s'était réfugié à Londres, a été
arrêté hier soir, par le sous-brigadier de la
Sûreté Iloullier.
La plus grande partie des bijoux dérobés
ont été retrouvés dans la chambre d'hôtel
qu'il occupait.
Lécomte sera ramené à Paris dès que les
formalités d'extradition auront été rem-
plies.
Mortel amour.
Un employé de commerce, nommé Jean-
Marie C. âgé de vingt ans, demeurant 66,
rue do la Verrerie, aimait passionnément
une jeune fille du voisinage.
L'objet de son amour ne répondant pas il
sa flamine,. Jean Ci.. résolut d'en finir avec
la vie.
Il fit dissoudre, hier, dans un verre d'eau,
un paquet d'allumettes et avala ce breu-
vage.
Le malheureux ne tarda pas à rendre le
dernier soupir au milieu d'atroces souf-
frances .&,
'"M.. Lawaill, commissaire de police du
quartier, a-procédé aux constatatious d'u-
sage.
Chronique du feu.
Un. violent incendie s'est déciare hier
matin, à neuf heures, dans les greniers à
fourrages dépendant d'une vacherie appar-
tenant il Mme Léger, rue de la Folie-Méri-
Les pompiers des casernes Sôvignô et
Parmentier ont pu se rendre maîtres du si-
nistre abrès une heure do travail.
Les dégâts, couverts par une assurance,
sont estimés à cinq mille francs environ.
Un sergent de pompiers a été grièvement
brûlé à l'œil en-procédant aux travaux de
sauvetage.
Un second incendie s'est déclaré dans
un atelier de peinture situé au, no 24, rue
du Printemps.
Les pompiers de la rue de Rome ont
éteint le. feu en, une demi-heure de tra-
vail..
Les dégâts, assez importants, ne sont pas
encore évalués.
Les voleurs de Mme Chassaing.
M. Cornette, commissaire de police, a in-
terrogé hier les deux jeunes gents accusés
d'avoir volé et vendu les bijoux dérobés
chez Mme Chassaing.
L'un d'eux, Georges Got, âgé de vingt-
deux ans, est né à Montluçon; Sa mère tient
dans cette ville un magasin dé nouveautés
«Au Petit Louvre )). Rite n'envoyait que
Plus le temps s'avançait, plus il devenait agité et
inquiet.
Dans la deuxième chambre, Leslie Warburton,
elle aussi, était seule.
Les bras croisés sur une table grossière devant
elle, la tête penchée sur ses iras, son attitude déno-
fait un profond abattement.
Depuis le jour où le message de Stanhope lui avait
rendu la confiance, elle avait joué bravement son
rôle.
Faible physiquement, harassée moralement, rem-
plie d'un mépris toujours croissant pour ceux
qui étaient sa seule compagnie, absolumen
incapable de deviner la signification de l'avis de
Stanhope, elle avait eu à combattre la maladie, à
dominer son désespoir, se rendant bien compte
que sadernière espérance r6sidait dans cet-homme,
de même que sa dernière chance de secours fer-
mement résolue à aider son sauveur de la seule
manière en son pouvoir, en obéissant à ses ordres.
« Faites sommant de vous soumettra avait-il dit.
Elle s'était soumise.
Laissez-les jouer leur joui jusqu'au, dernier mo-
ment. »
Elle n'avait pas fait de résistance.
Elie avait obéi en toutes choses. Et maintenant
le dénouement était -proche'. Ce jour-là même, de
son propre consentement, elle devait épouser
Franz Françoise.
C'était Io dernier jour, la dernière heure!
« Ayez confiance en moi pour tout », avait dit
SUnhbpe. « Quand viendra le moment critique, je
serai là. »
Leslie se leva et marcha lentement de long en
large dans la chambre sombre, sentant son cœur
cesser presque de battre.
Le dernier jour! La dernière heure! Il était venu
la moment critique! Elle avait eu confiance en Stan-
hope, une conflincd aveugle; mais s'il allait lui
manquer de parle, s'il n'arrivait pas?
Ah géoiissa-i t-elle, ce serait la fin
'Depuis l'avertissement du détective. elie avait
pris une terrible résolution elle jeuerait son rôle
puisque c'était sa seule chance de salut, elle ne
faillirait pas à l.i lâche \qu 'il lui avait ««signée;
mais si, au dernier moment, il ne la saurait pas,
eh bient plutôt que de devenir la femme de Franz
Françoise, elle se tuerait t
fort peu d'argent à son fils,- auquel ou ne
connaît aucun moyen d'existence.
Le vicomte Julien Alexandre de Guitiicci
n'a pas pu se parer longtemps de ce nom
pompeux. L'enquête a révélé qu'il s'appe-
lait tout prosaïquement Julien; il travaillait
régulièrement chez son patron.
Les renseignement recueillis sur son
compte ne sont pas trop défavorables., Il
passe toutefois pour avoir des mœurs ina-
vouables.
Got et Julien ont déclaré que les bijoux
de Mlle Chassaing leur avaient été remis
par un inconnu qui les avait chargés de les
vendre, en leur -promettant un bon cour-
tage.
Il est à peu près certain que Got et Julien
ont commis seuls, ou avec des complices,
le vol dont a été victime la charmante ar-
tiste des Variétés; mais, malgré les char-
ges qui pèsent sur eux, ils n'ont opposé à
toutes les questions du magistrat enquê-
teur que de formelles dénégations.
:1, Ils ont été écroués hier soir au Dépôt.
L'enquête a également révélé que Julien
avait vendu, au poids de l'or, des lingots
provenant de la fonte des bijoux volés au
changeur de son patron, M. M. demeurant
rue Saint-Martin. ̃• ̃- ̃
Le changeur, croyant que Julien vendait
ces lingots pour le compte du bijoutier chez
lequel travaillait le pseudo-comte de Gui-
ducci, n'avait fait aucune difficulté pour les
acheter.
Une perquisition opérée au domicile des
inculpés dans la rue d'Aboukir, a fait dé-
couvrir un certain nombre de bibelots dé-
robés chez Mme Chassaing.
Le drame de la rue Lepic.
Un drame sanglant s'est déroulé la nuit
dernière rue Lepic, à Montmartre. Deux
ouvriers exerçant le métier de feuillagistes-
fleuristes, Auguste Hutinet, âgé- de vingt-
six ans et Alfred Vaiiotte, âgé de vingt-cinq
ans, demeurant le previrier rue Marcadet
et le second rue du Mont-Cenis, remon-
taient la rue Lepic vers trois heures du ma-
tin, quand ils rencontrèrent, en face du no
28, un individu nommé Sarty., avec lequel
ils avaien eu, la veille, une violente alterca-
tion.
Une nouvelle querelle éclata entre les trois
hommes, qui en vinrent bientôt aux mains.
Parmi les curieux rasseinblés se trouvait
un jeune homme de dix-huit ans, Louis La-
tour, employé à la Société générale, qui pa-
raissait éprouver un certain plaisir à la vue
de la bagarre. Comme il mani. estait un peu
trop bruyamment sa satisfaction, l'un. des
combattants, Auguste Hutinet, l'interpella
en termes fort vils. Le jeune Latour répon-
dit qu'il se trouvait bien là où il était et
qu'aucune force humaine' ne l'obligerait à
s'éloigner.
Sur ces mots, Hutinet se rua sur le jeune
curieux et lui administra une volée do
coups de poing pour le faire déguerpir.
Louis Latour, qui était armé d'un revolver,
riposta par trois coups do feu; les, projec-r
tiles atteignirent Hutinet en pleine- poitrine.
Le blessé fut transporté dans une phar-
macie voisine; il rendit le dernier soupir
pendant qu'on le-pansait.
Sur ces entrefaites, le jeune Louis Latour
avait pris la fuite; quelques heures plus
tard, le jeune meurtrier était arrêté par
M. Garnot, commissaire de police, au do-
micile de son père, rue Constance.
Le jeune homme a dit avoir cédé à un
mouvement de vivacité assez explicable,
puisqu'il avait été assailli le premier et se
trouvait ainsi en état de légitime défense.
Malgré ses explications, il a été envoyé au
Dépôt. ,̃
Le cadavre de la .victime a été transporté
à la Morgue.
Lundi 5 septembre, mise .en vente des
nouveautés d'automne dans les grands ma-
(Voir l'annonce à la dernière page.)
LA PLANÈTE MARS
M. Flammarion vient de communiquer à
l'Académie des sciences les mesures qu'il a
prises du diamètre de la planète Mars.
Il rusultc de ces mesures que le diamètre
adopté par Le Verrier est beaucoup trop
grand, d'un sixième environ.
D'après les nouvelles mesures, le diamè-
tre de Mars est de C.753 kilomètres, et sa
surface est due 143 millions de kilomètres
carrés, qui se partagent, en 77 millions de
kilomètres de terre et 66 millions -de -kilo-
mètres d'eaux. La surface habitable paraît
être cinq à six- fois celle de l'Europe.
La nouvelle répandue par un journal sur
la prétendue invisibilité, des canaux do'
Mars est asolument fausse. C'est le contraire
qui est vrai..
Jamais on ne les a. si bien vus que cette-
année, notamment à l'observatoire, de Ju-'
visy. ̃
Mars va encore briller pendant trois mois
au-dessus de nos têtes.
CHEMINS. DE FER DE L'OUEST
Par suite des mesures prises en vue d'ar-
fêter l'épidémie cholérique, l'excursion de
Paris à Trou ville et Rouen, organisée par
la Compagnie des chemins de fer do l'Ouest
et, les « Indicateurs Duchemin », qui devrait
avoir lieu les 10 et 11 septembre, est sup-
primée.
CORRESPONDANCE
[Nous recevons la lettre suivante, que
nous nous faisons un devoir de publier :J
;̃ Bordeaux, 2 septembre.
A MONSIEUR LE DIRECTEUR DU MATIN »
Monsieur. Je suis un lecteur assidu cle
votre journal et j'ai laissé passer inaperçu
un article de votre chronique du 13 août
dernier sur lequel on attire mon attention.
Dans cet article vous dites, entre autres
choses, que. M. l'abbé Bonhomme, curé de
Grenelle, est mort il y a quelques années,,
empoisonné lui aussi par sa bonne.
tu ma qualité ,d'exécuteur' ,testamentaire
Et Daisy?. Qu'adviendrait-il d'elle, alors? Leslie
n'avait pas le courage d'y penser.
Maman, avait juré de rendre l'enfant à l'heure
même où elle épouserait Franz, et elle-même avait
solennellement promis, quand Daisy lui serait ren
due, de signer un papier, quel qu'il fût, que maman
lui présenterait peu lui importait son contenu.
Elle avait consenti à tout cela, souffert son mar-
tyre, soutenue par cette promesse « Au moment
voulu, je serai là. Je ne vous manquerai pas de
parole. »
Elles dernières minutes s'écoulaient
Elle entendait papa s'agiter dans la chambre à
côté; elle savait que Franz était sorti pour aller
chercher an prêtre. Elle n'avait pas vu maman de-
puis le matin, ni entendu son pas dans la chambro
voisine, mais chaque minute qui s'écoulaif la rap-
prochait du moment où Franz serait de retour.
Et Stanhope ? Mon Dieu! Mon Dicu Où était
Stanhope ? Lésiie se, cacha la tête dans ses mains
en murmurant
Oh !s'il ne venait pas ? S'il m'avait trompée ?
Cependant l'agitation de papa augmentait. Main-
tenant il allait constamment de la fenêtre à la porte
et de la porte à la fenêtre.
Tout ¡). coup, il ferma la porte, se hâta vers la fe-
nêtre, regarda dans la rue pour se rassurer, puis se
levant sur la pointe des pieds, tira les rideaux qu'il
abaissa jusqu'à mi-hauteur de la fenêtre.
C'était un signal convenu avec maman. Il signi-
fiait que le chemin était libre et que Franz était ab-
sent.
Après un instant d'attente, il entendit des pas
dans le corridor extérieur, puis le bruit des roues
d'une voiture qui s'éloignait. Alors il ouvrit la porte
toute grande, cette fois, et fit entrer ,maman: ma»
man et quelque chose d'autre, quelque chose qu'elle
portait dans ses bras, soigneusement enveloppé
d'un grand châle et complètement silencieux et sans
mouvement.
Tu es certaine que tout s'est bien passé, mur-
mura nerveusement papa, tandis qu'obéissant à un
signe de tête de son épouse, il ouvrait la porte ,du.
,cabinet sombre.
Maman déposa son fardeau toujours sans mou-
vement, le couvrait soigneusement de .cawvertiwîs
en lambeaux, ferma
de M. l'abbé Bonhomme, mon parent et
ami, je viens vous demander, monsieur, -de,
vouloir rectifier un fait d'autant plus déplo-
rable qu'il attaque la réputation d'une brave
et sainte fille qui n'a cessé de prodiguer à
son maître les preuves du dévouement le
plus absolu et qui, depuis sa mort, n'a pas
d'occupation plus chère que celle d'entrete-
nir sa tombe.
C'est un acte de justice que je vous de-
mande.
Je vous prie d'agréer, monsieur la Direc-
teur, l'assurance de ma considération la
plus distinguée.
Paul Souijé..
TABLETTES THEATRALES
Matinées d'aujourd'hui.
A deux heures
Cluny, la Femme du Commissaire.
A deux heures et demie
Hippodrome, Aux Pyrénées; Cirque d'Eté;
matinée enfantine Moulin-Rouge, matinée
dansante. n
La réouverture du théâtre Déjazet aura lieu
jeudi prochain septembre, avec le Béguin de
L'0péra reprendra dimanche prochain ses
matinées populaires. ,.v
On a commencé hier, aux Bouffes-Parisiens,
les répétitions de Saint-e-Freya, l'opérette qui
doit succéder -Miss Relyell.
On annonce de Vincennes la mort d'Emile
Carré, un chansonnier qui eut son heure de
célébrité.
Il était l'auteur du fameux Amant d'Amanda.
Mlle Luceuille, la charmante artiste de
Cluny, remarquée par la direction des Nou-
veautés dans la Femme du Commissaire,
vient de signer un engagement avantageux
avec M. Henri Micheau.
On noas écrit de Bruxelles que Mme Sarah
Bernhardt, qui ne devait jouer, aux Galeries,
que Cleopâtre et Phèdre, se trouve, de par le
succès qu'elle a obtenu, forcée de donner
quelques représentations supplémentaires de
la Tosca, ûe-Fœdora, de Jeanne d'Arc et de
la Dame aux Camélias..
Notre excellent confrère M: Georges Bertal,
qui a donné plusieurs ouvrages sur différents
théâtres y compris ;la Comédie-Française
vient d'être chargé de la critique dramatique
-et musicale au Rappel.
M. Bertal faisait déjà, depuis plusieurs an-
nées, ia soirée théâtrale à ce journal.
Spectacles de la semaine.
A l'Opéra
Lundi, Lohengvin; mercredi; Robert te
Diable; vendredi, Salammbô dimanche (nîa-
tiuée), la Juive
A l'Opéra-Comique
Lundi (soirée pupulaire à prix réduits), les
Dragons de Villars et les Noces de Jean-
netle; mardietvendredi, Manon mercredi,
Mignon', jeudi et samedi, les Troyens.
La réouverture de l'Eldorado n'a pas été
moins brillante que celle de la Scala.
Dès huit heures et demie, il était impossible
de trouver une place libre dans la coquette
salle du boulevard de Strasbourg. A leur en-
trée en. scène, Kam-Hill et Mllo Anna Thibaud
ont été accueillis par des salves.
Vaunel, absolument parfait, le vibrant Mar-
cel Legay, les joyeux Sulbac, Plébias et Le-
grand, ainsi que Mmes Pâquerette, Dufay,
Bernier, Lancy, ont également obtenu, et c'é-
tait' justice, d'unanimes applaudissements.
Nos confrères Victor de Cottens et Paul Ga-
vault ont lu hier .à M. Chelles, directeur du
Théâtre-Moderne, le scénario d'une tevue litté-
raire en trois actes et quatre tableaux. Titre
Les Inieriçievs de l'Année. La pièce a été re-
çue d'einblée et les répétitions vont- immédia-
tement commencer au coquet petit théâtre du
faubourg Poissonnière. On, parle de plusieurs
« clous a sensation.
Au méme théâtre ont été acceptés le Sup-
plice d'un Atari, comédie en quatre actes, d'un
auteur anonyme; et le Baïsev.d'Aspasie, co-
médie en trois actes, eh vers,, qui sera jouée
aux soirées d'abonnement.
Petit incident tragi-comique, avant-hier, à la
Renaissance.
Au moment où l'orchestre attaquait les pre-
mières mesures du Mariage aux lanternes,.
un cri perçant retentit il était poussé par un.
monsieur qui, pour ne pas déranger plusieurs
personnes, avait escaladé un rang de fauteuil
et s'était pris le pied dans le ressort du siège;
suuffrant horriblement, le malheureux ne pou-
vait se dégager et les efforts de ses voisins
restaient infructueux; il fallut l'intervention de
deux ouvriers, qui dévissèrent les deux côtés
du fauteuil et purent enfla rendre la liberté au
pied meurtri du spectateur.
L'orchestre, qui s'était interrompu pour con-
tompler ce drame iutime, ne put reprendre
qu'au bout d'un quart d'heure l'ouverture de
l'opérette tte d'Offenhach.
MARITIME
ARRIVAGES
Accra, 31 août. Professor^Woermann, pour
Arçisangel, 27 août. Standard (norvégien),
tout bien a bord.
Cette, 3 septembre, 5 li. matin. Saisit-Jean-
(Société 'navale), de Marseille.
Bnnkerqacj septembre. Voilier Achievernent,
FAliiionth. 2 septembre. Voilier Northern-Em-
pire, 953 T., de Buenos-Ayres, son pour compte bor-
dolai: (Louis Farge),
Frcch-IkBtasît. août. Soif, pour Rouan.
août. Voilier Crhistiane, pour Calais.
Eavre, 3 septembre. 9 h. matin. Saint-Jacques
(S ciétà navald, de Rouen.
2 septembre. Villc-de-Valence (Ci. Havi'aise Pé-
ninsuiaire), d'Algérie.
Voilier Dvguay-U rouin (Aniband), rhum, tafia, etc.,
pour Paris.
Ki^snfors, 3 août. Darent, charge des' bois
pour llonfleur.
Londres, 2 septembre. Adour (Messageries),
de liordeaux. pour l':lustralie.
Liverpo»!, 3 septembre. 2 h. matin. Etrt:rta
(Cunard), de New-York, le 27 août.
Lisbonne, 2 septem'tre. Voilier Sorlne, de
Yap.
Montevideo, !» septembre.
de liordeaux au Pacificjue.
Sîarsesiie, 2 septembre. Cascapediu, Hispania, j
de l'iniie.
Rcwpart, 1er septembre. Alphonse-Paran, de
Pernasabuco, 1« septembre, 6 h. matin. Ta-
ffu'n (nova! Mail), de Southampton.
PfailaiielpLie. 2 septembre. Wild-Floioer, de
Rouen, ciiai-go du pétrole en retour pour compte
Port-Saïrt. 2 septembre. Bvanksome-Hall, de
Bom.,ay a MarseiJie, reparti.
dtlf; Ares (suédois), de Sundswall, bois et fer; Dre-
ver, de shields.
Oui, dt-elle dans un murmure rauque. Tout va
bien,, quant à mon rôle dans l'affaire, Tu n'as rien
à craindre pour ça. Je t'ai dit que je ne l'amènerais
pas ici quand Franz y serait. Pour ce qui est d'avoir
été suivie, pas la moindre peur à avoir. J'ai re-
broussé chemin trop souvent, et si quelqu'un avait
eu l'idée de me suivre, il n'aurait pas été long à
perdre ma trace. Depuis combien de temps Franz,
est-il sorti
Maman s'assit, ôta son ignoble chapeau et poussa
un profond soupir.
Eh bien! j'ai joué mon rôle, dit-elle avec une
hideuse grimace, à Franz àjouer le sien, mainte-
nant.
Elle aila ouvrir une armoire et y prit une bou-
teille d'encre et une,plume rouillée.
Il faut, continua-t-elle en tirant lentement de sa
poche un papier plié, il faut que nous lui fassions
d'abord signer cela.
Papa toussa légèrement et jeta un regard anxieux
vers la porte.
Je crains que ce ne soit pas prudent; es-tu
sûre, au moins, qu'elle ne s'éveillera pas? mur-
mura-t-il.
Maman répondit avec colère:
Ah! ça, est-ce que tu crois que je voudrais
courir un risque quelconque, maintenant. Elle a
pris une grosse dose de la potion calmante de
Nance. Ne crains donc rien d'elle. Pour nous, l'af-
faire sera terminée quand ce petit papier aura été
Je suis terriblement inquiet, soupira papa-
voudrais bien savoir comment tout celu finira.
£a CHAISE-HAMAO
ftmérica ine r système
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Itio-Janeiro, 1" septembre. Voilier Johanna
Suez, 3 septemta.'e. Comortn (Ci. Nationale),
du Tonkin à Marseille Cheshire, de Marseille il
Santos, 2 septembre. Rosario (La Veloce), de
Gènes,
Voilier Afobite-Bay, de Rangoon, riz.
Saiit-Vincent, 30 août! Maurtce-et-Rèunion
(Gyprien Fabre), de La Plata -S Marseille., reparti.
Valparaiso. i" septembre. voilier Seiriatr ̃
DÉPARTS
Aden, 2 septembre. Sutley (P. et 0.), dé Boni-
bay à Bi·indisi:
Colombe, 1" septembre. Khedive (P. et 0.),de
Calcutta pour Marseille; Areadia (P. et 0.), d'Aus-
tralie, pour Brindisi.
Cadix, 31 août, 2 h. soir. Espana (Lopez).
Cherbourg, 3 septembre. La'Ohampagne (Ci.
Générale Trans.i, pour New-York.
Cronslacît, 29 août. Clauditcs, pour Havre,
bois.
CanUff, d« septembre .-̃ Raisby, pour Marseille
Rol'ina, pour la Jamaïque.
2 septembre. Baglidadi, pour Marseille et Bas-
soi'ah.
Ëlseneur, 31 août. AUrota, pour la Baltique;
Agathe, :pour Morlaix; Gard (norvégien); Marge
(danois); Uriarte (espagnol), de la Baltique; Ethel-
rect, dito; Hoenigsberg (allemand), pour Rouen;
̃Mlatvha (allemand), ae Neufahrwasser à Calaie.
Kranif«rjs, 31 août. Felicia (allemand), pour
Dieppe, bois.
Las-Palmas. 17' août. Miramar, du Havre,
pour Aigoa-Bay, Réunion et Marseille.
La Corogne, 2 septembre, midi. Ciudad-de-
Santander (Lopez), du Mexique pour Santander.
Lisbonne, 2 septembre. Ville-de-Montevideo,
(Chavgéiirs-Réunïs), pour le Brésil.
Marseille. 2 septembre., >oir. Madagascar (Ci.
Havraise Péninsulaire), pour Havre.
3 septembre. Polynésien (Messageries), pour
Maurice, Réunion, Australie et Nouméa. a
New-York. 3 teptembre. La 7'ou.raine (Ci. Gé-
nérale Trans.), pour Cherbourg,
2 septembre. Britannià (Cyprien Fabre), pour'
Marseille. ̃̃-̃/̃̃
Voilier Se.lhirh, pour Blaye, barils pétrole
pour compte parisien.
Kàga'Hakî, 28 aoùt. Normand (norvégien), pour
Vladivostock.
Peniche, 2 septembre. Columba.
Pernainbuco, 2 septembre, Concordia (Char·
geurs-Uéuiii»), pour Havre.,
lehiladelphie, 1er septembre. Sargasso, pour
Duukerque, barils pétrole.'
«uébec, 22 août. Voilier Pontiae .(finlandais),
pour llonfieur, bois.
Rotterdam, 2 septembre. Forclah (Ci» du Sé-
négal), pour Dunkerque.
Sasres, 2 septembre, Conseil, Mimosa, d'I«
Santa-Kosalia, 27 août. Voilier Prins-Valde-
mar, pour l'Orégon.
Sundswall, 30 août. Royal (allemand), pour
Dieppe, bois.
Sjngapore, 31 août, Oceana (Kingsin Linie),du
Jauon au Havre.
Saint-Vincent, 1« septembre. Tonnes (Kos-
mos), du Pacifique au Havre.
Saigon, 28 aoùt. Voilier Alexander-Lawrence
(norvégien), pour Saint-Nazaire, riz.
Swàusea, 2 septembre. liace-Fisher, pour
Rouen.
(Martin), pour Montevideo.
Suez, 2 septembre. Chusan (P. et 0.); AHono* <̃
tuer, pour Marseille; Prins-Alcxander, pour Gènes,
CHRONIQUE MARITIME
Le steamer anglais Chancer, 1,737 T. net (Lam.
port), a:tant de Liverpool et Panlllac au Pacifique,
arrivant à Itio-Janeiro, le fort lui a envoyé un coup
de canon qui a troaé la joue de tribord, au-dessous
de la ligne de flottaison. 11 a six pieds d'eau dans sa
cale avunt, et.le chargement est avarié.
Les fonds du steamer, Santa-Fé n'ont pas souffert.
Ce vapeur ne déchargera pas davantage et va très
probablement partir de Pernamb.;eo pour Rio-Ja-
neiro, par ses propres moyens, si possible,
Du 24 au 3t août, on a signale 39.sinistres, dont 17
vapeurs. Total, depuis le 1" janvier, 1,038 naufrages,
dont steamers.
Lancement de navires
En Angleterre, steamers Cantin, 600 1'pour Val-
(Compania de vapeurs); Bruno, 232
pieds de lon«, pour Hull (Wilson); Pandora, 121
pieds, pour Londres; Powderham, 4,600 T. de port,
pour-Wyjnoutb Viscount, lûO T., pour Glasgow.
Le steamer neuf Biuta (Adria), a fait ses essais
dans la Tyne, etsa moyenne de vitesse a été de 13 »'
noeuds.
On télégraphie de Tunis que le steamer anglais
Llangorde, venant de la u,ev Noire, est échoué sur
les roches Eani. Un vapeur et ses allèges sont en-
vovés à son secours.
Trois-mâts norvégien Galera, de Friendly-Islands
a Marseille, avec cuprah, perdu à Mossel-Bay.
Trois-màts, autrichien lïiperion, éehoué à Ne*-
York.
La Dordogne (Messageries), de Dunkerque à Nou-
méa, avec tuyaux et briquettes, en ilelàche, avec
avaries, à §aint-,Nazaire a déchargé en partie pour
se réparer.
Steamer Joseph-Arbib, renfloué à Sfax, sans
avariés.
Le trois-mâts italien David décharge a Rangooa.
pour entrer dans le dock.
Le Paul-Barbe, de Dunkerque à Saïgon, avait mis
Il terre presque tout son charbon à Maurice, le il
août. et devait recevoir une autre visite.
Les steamers partis de Hambourg et d'Anvers de:-
puis le 16 août pour Rio-Janeiro, auront à faire une
quarantaine Isla-Grande.
Affrétements:
steamers Flos, de Huelva h Rouen, 1,700 T. pyrite
à fr. 10, fin septembre; Lady-Berlhu, de Cardiff au
Havre, à 4.9; Algérie (Verdeau), de Marseille à Da-
kar et Saint-Louis, 15 septembre; Loclisley-Hall, de
Kurrachee à Marseille. Bona et Redrùtli, de Cardiff.
à Vera-Cruz, à sir. 10; Pensanee, pour Saint-Nazaire,
à fr. -5; Jathorne, pour Cherbourg, a 4.1 r 1/2; Qraa
(espagnol),, de-iNew-York à Barcelone, 8,000 quarters,
il sh., 3, septembre; W.-Anning, do Newcastleà il
Saint-Nazaire, 3;000 T., à sh. 4; Bloeh-Swan, pour
Havre, S50 T., à Discov ery, d'Odessa, à sh. 8;
Rugby, de i'Azoff en Méditerranée ou Adriatique, à
13.50; de de Bombay à Marseille
et Havre, à 13.9.
VoiLers Willem-Eggerls (hollandais), de Batavia
en Holiande, 2D,000 picols cafés, h û. 45 Breidablik
(norvégien), pour Saint-Pierre (Martinique).
Une quarantaine de 16 jours, comptant à partir da
moment oit le navire, a quitté son port de départ, est
infligée à Saint-Louis (Sénégal) aux provenances de
France.
Le Gérant H. DALLET.
:Paris. Imp. J. LUGOTÏB, 35, r. d'Argenteuil.
Il n'y a pas une demi-heure.
Et comment s'esl-etle comportée?
Tranquillement, très tranquillement.
suivre
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