Presse et revues
64 pages
Titre : Revue mensuelle religieuse, politique, scientifique : complément de la publication "Le Diable au XIXe siècle" / [secrétaire de la rédaction : Léo Taxil]
Éditeur : Delhomme et Briguet (Paris)
Date d'édition : 1895-09-01
Contributeur : Taxil, Léo (1854-1907). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860713j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1947 Nombre total de vues : 1947
Description : 01 septembre 1895 01 septembre 1895
Description : 1895/09/01 (A2,N21)-1895/09/30. 1895/09/01 (A2,N21)-1895/09/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5541357f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-1256
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
REVUE MENSUELLE, RELIGIEUSE, POLITIQUE, SCIENTIFIQUE 533
en ligne d'une ardente jeunesse, libre des événe- cl
menls d'an tau, pénétrée du souffle de son v<
époque, préparée-aux. luttes de la démocratie.
et qui ne demande pour Aaincre que la liberté g
du combat. !t
Oui, messieurs, un réveil catholique incoii- é
leslable, un grand réAeil des énergies ealho- n
liques se fait en France en ce moment. (Salve e
d'applaudissements.) 1:
Les inlelliaences s'éclairent. Désabusés (Tes- h
pérer des coups du sort qui ne retentissent q
jamais, on sent enfin que c'est sur nous- t
mômes, avec l'aide de Dieu, que nous devons i
compter. On comprend que le principe- chré- t
lien est le seul assez large, assez fort pour t
nous unir et; nous porter. De tous les points
de l'horizon, les hommes de bonne foi A'iennent i
opérer autour de lui l'indispensable coucou- I
Ira fi on. i
Et les A'olonlés se redressent. Voyez ce re-
commencement imprévu des processions; Tan
prochain, elles auront lieu partout ; enfin, nous :
osons de nouveau passer ensemble dans nos
rues! Voyez ce mouvement de sainte révolte
et de juste colère contre le. nouvel attentai sur
les Congrégations. Voyez surtout celle résur-
rection unanime de Tépiscopal. Resterons-
nous immobiles, .maintenant que nos chefs
nous donnent ce que nous avons tant réclamé,
Tordre et l'exemple d'être debout et de mar-
cher? (Vifs applaudissements.)
Ce sont, messieurs, ces éléments de notre
reconstitution que la fuite en désordre, chacun
pour soi et de son côté, des ordres religieux
menacés par l'éternel ennemi, découragerait,
disloquerait, réduirait à l'impuissance, rejet-
terait au néiint. C'est eux dont la. résistance à.
l'iniquité ferait, au contraire, du coup, la
cohésion, doublerait h; courage.el la vigueur.
El Ton A'errail; autour des citadelles assiégées
l'armée catholique se serrer, se souder coude
• à. coude, et s'élancer à l'assaut, de l'avenir.
(Vifs applaudissements.)
Voilà notre rêATe. Voilà notre espoir. Voilà
notre conviction.
+
Voilà à quoi nous vous demandons de
songer; Ne faites pas se coucher ceux qui se
lèvent ! Un jour A7 ou s les appelleriez et ils ne
vous répondraient plus. Ne faites pas se ren-
dormir ceux qui s'éveillent! Car qui sait si
cette torpeur dans les glaces de l'indifférence
ne se changerait, 'comme pour les blessés
engourdis par les neiges, en sommeil, de mort,
et de combien d'années le réveil catholique en
serait reculé, et si vous ne l'auriez pas rendu
impossible à tout jamais?
Regardez à demain, regardez à vos pieds,
peut-être serez-vous pour la soumission. .
Regardez plus m large autour de vous, regar-
dez à dix ans en avant de vous dans l'avenir,
vous serez sûrement pour la résistance.
Je recevais, hier même, une lettre d'un
grand catholique belge qui. précisément, me
le disait. Je l'avxuie, j'éprouvais une singulière
émotion en voyant -l'intérêt pris de si loin à
nos luttes, en sentant le désir de nous AToir
entrer enfin dans la A'oie où nos frères de-
Belgique ont trouvé-comme ceux d'Allcmagne.
la. A'ictoire. Je saluais, en pensée, l'heure où la
question catholique, embrassant el dominant
toutes les autres, réunirait en une grande
force sociale unique, par-dessus les frontières,
fous les défenseurs du christianisme, c'est-à-
dire de la civilisation. (Applaudissements.)
Tel est le cadre el; l'enjeu de la lutte, de la
grande guerre- moderne entre l'Eglise et; la
Franc-Maçonnerie,de la guerre éternelle entre
le mensonge et la vérité.
Telle est !a vraie question.
C'est parce que vous ne l'avez ni abaissée
ni rélrécie. c'est parce que vous l'avez coura-
geusement envisagée dans tonte son étendue,
dans toute sa hauteur, que vos résolutions ont
été aussi justes (pie grandes.
Donnez-leur maintenant l'essor, c'était mon
premier mol, ce sera le dernier, l'essor le pins
énergique possible, le plus rclonlissaiit.
Qn'eiles aillent, les paroles de vaillance et
de sagesse, verser la lumière aux esprits, le
réconfort aux coeurs ; qu'elles mon lent haut,
qu'elles portent, loin ; qu'elles rendent, à notre
pays ce grand service, qu'elles lui évitent un
grand malheur. Qu'elles lui fassent non plus
courber la Le le, mais la relever; qu'une fois
de plus, avec plus de force que jamais, d'un
bout de la France à l'autre, où vous allez vous
répandre, et. avec vous l'influence sociale dont;
chacun de A'ous dispose, ce conseil s'élève, ce
; cri retentisse, ce mol; d'ordre soit donné :
« Ne cédez pas, résistez ! » (Salve d'applau-
dissements.)
: O
i LE TESTAMENT D'UN SOCIALISTE
Le célèbresocialisteallemandFrédéricEngels, disciple
et ami de Karl Marx, et dont les journaux'ont annoncé
dernièrement la mort, a laissé une fortune de plus de
600.000 francs. Yoici comment il a disposé par son tes-
tament, de cette fortune. Il laisse à chacun de ses trois
e exécuteurs testamentaires, M. Samuel Moore, avocat,
e M. Edouard Bernstein, journaliste, et Mme Louise
Ka.nt.sky 6.250 l'r. ; à s'a nièce Mary Ellen Rosher,
• 75.000 l'r. ; à Eleanor Marx Aveling, fille de Karl Marx,
tous les manuscrits littéraires de son père et toute là
c correspondance de ce dernier — Karl Marx l'avait léguée
S à Engels. — A Bebel et Singer, membres du Reiclistag
; allemand, 25.000 l'r., pour être employés en dépenses
(' électorales, et, ses livres et gravures en'Toute propriété ;
à Bebel et Edouard Bernstein, ses manuscrits et sa
il correspondance. Le reste de sa fortune est partagé entre
Laura Lafargue, une autre fille de "Marx, mariée à M. .T.
. Lafargue, ancien député socialiste de Lille, Kleanor
' Marx Aveling et Louise Kantsky, à raison de 3/8 de la
l* • somme totale pour chacune des deux premières, et 2/8
i'** pour la dernière,
en ligne d'une ardente jeunesse, libre des événe- cl
menls d'an tau, pénétrée du souffle de son v<
époque, préparée-aux. luttes de la démocratie.
et qui ne demande pour Aaincre que la liberté g
du combat. !t
Oui, messieurs, un réveil catholique incoii- é
leslable, un grand réAeil des énergies ealho- n
liques se fait en France en ce moment. (Salve e
d'applaudissements.) 1:
Les inlelliaences s'éclairent. Désabusés (Tes- h
pérer des coups du sort qui ne retentissent q
jamais, on sent enfin que c'est sur nous- t
mômes, avec l'aide de Dieu, que nous devons i
compter. On comprend que le principe- chré- t
lien est le seul assez large, assez fort pour t
nous unir et; nous porter. De tous les points
de l'horizon, les hommes de bonne foi A'iennent i
opérer autour de lui l'indispensable coucou- I
Ira fi on. i
Et les A'olonlés se redressent. Voyez ce re-
commencement imprévu des processions; Tan
prochain, elles auront lieu partout ; enfin, nous :
osons de nouveau passer ensemble dans nos
rues! Voyez ce mouvement de sainte révolte
et de juste colère contre le. nouvel attentai sur
les Congrégations. Voyez surtout celle résur-
rection unanime de Tépiscopal. Resterons-
nous immobiles, .maintenant que nos chefs
nous donnent ce que nous avons tant réclamé,
Tordre et l'exemple d'être debout et de mar-
cher? (Vifs applaudissements.)
Ce sont, messieurs, ces éléments de notre
reconstitution que la fuite en désordre, chacun
pour soi et de son côté, des ordres religieux
menacés par l'éternel ennemi, découragerait,
disloquerait, réduirait à l'impuissance, rejet-
terait au néiint. C'est eux dont la. résistance à.
l'iniquité ferait, au contraire, du coup, la
cohésion, doublerait h; courage.el la vigueur.
El Ton A'errail; autour des citadelles assiégées
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• à. coude, et s'élancer à l'assaut, de l'avenir.
(Vifs applaudissements.)
Voilà notre rêATe. Voilà notre espoir. Voilà
notre conviction.
+
Voilà à quoi nous vous demandons de
songer; Ne faites pas se coucher ceux qui se
lèvent ! Un jour A7 ou s les appelleriez et ils ne
vous répondraient plus. Ne faites pas se ren-
dormir ceux qui s'éveillent! Car qui sait si
cette torpeur dans les glaces de l'indifférence
ne se changerait, 'comme pour les blessés
engourdis par les neiges, en sommeil, de mort,
et de combien d'années le réveil catholique en
serait reculé, et si vous ne l'auriez pas rendu
impossible à tout jamais?
Regardez à demain, regardez à vos pieds,
peut-être serez-vous pour la soumission. .
Regardez plus m large autour de vous, regar-
dez à dix ans en avant de vous dans l'avenir,
vous serez sûrement pour la résistance.
Je recevais, hier même, une lettre d'un
grand catholique belge qui. précisément, me
le disait. Je l'avxuie, j'éprouvais une singulière
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nos luttes, en sentant le désir de nous AToir
entrer enfin dans la A'oie où nos frères de-
Belgique ont trouvé-comme ceux d'Allcmagne.
la. A'ictoire. Je saluais, en pensée, l'heure où la
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toutes les autres, réunirait en une grande
force sociale unique, par-dessus les frontières,
fous les défenseurs du christianisme, c'est-à-
dire de la civilisation. (Applaudissements.)
Tel est le cadre el; l'enjeu de la lutte, de la
grande guerre- moderne entre l'Eglise et; la
Franc-Maçonnerie,de la guerre éternelle entre
le mensonge et la vérité.
Telle est !a vraie question.
C'est parce que vous ne l'avez ni abaissée
ni rélrécie. c'est parce que vous l'avez coura-
geusement envisagée dans tonte son étendue,
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été aussi justes (pie grandes.
Donnez-leur maintenant l'essor, c'était mon
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Qn'eiles aillent, les paroles de vaillance et
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réconfort aux coeurs ; qu'elles mon lent haut,
qu'elles portent, loin ; qu'elles rendent, à notre
pays ce grand service, qu'elles lui évitent un
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; cri retentisse, ce mol; d'ordre soit donné :
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: O
i LE TESTAMENT D'UN SOCIALISTE
Le célèbresocialisteallemandFrédéricEngels, disciple
et ami de Karl Marx, et dont les journaux'ont annoncé
dernièrement la mort, a laissé une fortune de plus de
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e M. Edouard Bernstein, journaliste, et Mme Louise
Ka.nt.sky 6.250 l'r. ; à s'a nièce Mary Ellen Rosher,
• 75.000 l'r. ; à Eleanor Marx Aveling, fille de Karl Marx,
tous les manuscrits littéraires de son père et toute là
c correspondance de ce dernier — Karl Marx l'avait léguée
S à Engels. — A Bebel et Singer, membres du Reiclistag
; allemand, 25.000 l'r., pour être employés en dépenses
(' électorales, et, ses livres et gravures en'Toute propriété ;
à Bebel et Edouard Bernstein, ses manuscrits et sa
il correspondance. Le reste de sa fortune est partagé entre
Laura Lafargue, une autre fille de "Marx, mariée à M. .T.
. Lafargue, ancien député socialiste de Lille, Kleanor
' Marx Aveling et Louise Kantsky, à raison de 3/8 de la
l* • somme totale pour chacune des deux premières, et 2/8
i'** pour la dernière,
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