Presse et revues
64 pages
Titre : Revue mensuelle religieuse, politique, scientifique : complément de la publication "Le Diable au XIXe siècle" / [secrétaire de la rédaction : Léo Taxil]
Éditeur : Delhomme et Briguet (Paris)
Date d'édition : 1895-06-01
Contributeur : Taxil, Léo (1854-1907). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860713j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1947 Nombre total de vues : 1947
Description : 01 juin 1895 01 juin 1895
Description : 1895/06/01 (A2,N18)-1895/06/30. 1895/06/01 (A2,N18)-1895/06/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55413546
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-1256
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
342 IlEYUK MENSUELLE, RELIGIEUSE, POLITIQUE, SCIENTIFIQUE
lion révolutionnaire en canonisant diabolique-
ment le sinistre vieillard et en le proclamant
vrai saint du dieu-Lucifer.
Nous adresserons à cet ouvrage excellent,
et qui peut éclairer beaucoup de ceux qui se
font encore de la Révolution une opinion j
erronée, deux critiques de détail. i<
Nous reprocherons d'abord à l'auteur sa n
table des matières trop courte, el insuffisante s
pour la facilité des recherches. Ce défaut, d'ail- j
leurs, tient: à une autre lacune, la rareté ou g
l'absence de divisions dans le corps des cha-
pitres ; l'introduction de quelques divisions J
reposerait l'attention el mettrait, plus de clarté l
encore dans l'exposition cl dans Jes récils.
Notre seconde légère critique porte sur i
l'absence de références. L'auteur, préoccupé f
surfont d'être à la fois intéressant et. utile, a
comme lissé son livre des citations les plus ]
convaincantes, mais il n'a pas toujours pris le ,
soin d'en indiquer avec précision les sources. <
La plupart du temps, il se contente de nommer
l'auteur ou l'ouvrage. Actuellement, au con-
traire, la tendance dans les études historiques
est de pousser jusqu'à Ja minutie les indica-
tions bibliographiques, et c'est une tendance
que nous ne pouvons blâmer.
Qu'il nous soit permis de terminer ce
compte rendu par l'appréciation de M. Je cha-
noinc Mustel, Je vaillant directeur de la Revue
de Coulances :
« Le Diable et la Révolution est un excellent
livre d'histoire, qui éclaire les abîmes ténébreux
que 'faine a décrits, mais qu'il ne pouvait ni expli-
quer ni comprendre. 11 fallait une âme chrétienne,
inondée d'une foi vive, et d'autant mieux préparée
à dévoiler les secrets de Satan qu'elle avait connu
cl, subi son infâme et douloureux esclavage.
« Remonté des ténèbres îi la lumière, M. Léo
Taxil a plus et mieux que la ferveur du néophyte ;
il a le zèle ardent, la passion brûlante du converti,
qui ne croit jamais pouvoir assez faire pour
réparer, pour expier, et surtout pour rendre
grâces et l'aire de sa vie un sacrifice incessant de
reconnaissance. »
Aussi, espérons-nous bien que ce livre n'est
pas le dernier qui sortira de la plume du con-
verti, pour la confusion des sectaires cl la
défense de la Sainte Eglise.
Gabriel Soulacroix.
Nous rappelons à 'nos abonnés que nous comptons sur
leur collaboration, pour nous signaler les faits se rappor-
tant à l'enquête générale sur le satanisme contemporain.
Nous ajoutons qu'il n'est pas nécessaire de nous donner
de l'inédit. Notre Revue a pour but de grouper tout ce
qui est intéressant et probant, dans l'ordre d'idées de
notre programme.
TRIBUNE DES ABONNÉS
Sous cette rubrique, nous avons créé, depuis le numéro
de janvier IK'.i:;. une sorle de concours permanent d'éru-
dition, entre nos abonnés, uniquenienl, bien enlendu, sur
les questions spéciales qui l'ont, l'objet de celle revue : sur-
naturel diabolique, occultisme, franc-maçonnerie cl sociétés
secrètes anfichréliennes, spiritisme examiné à la lumière
de la science catholique : en un mot, Coules les questions
diverses les plus discutées se rattachant ;\ notre pro-
gramme.
L'idée de créer cette tribune nous a été suggérée par la.
lecture de diverses communications l'orl. intéressantes, mais
dont nous ne pouvons prendre la responsabilité personnelle
quant aux doctrines émises : d'autre part, on nous adresse
souvent des questions, pour la réponse desquelles nous
manquons d'éléments cerlains, et qui ne nous paraisse)!,
pas cependant devoir être éliminées.
Nos abonnés peuvent donc exposer leurs arguments dans
noire revue, poser des questions, se répondre les uns aux
autres, reefilier les erreurs échappées à nos collaborateurs
occasionnels el. à nous-mêmes : el ainsi la lumière se fera
de plus en plus vive.
Noire désir est d'obtenir, sur le lorrain réservé de l'étude
du satanisme contemporain, de ses manifestations et de ses
maiiiiMivres de loule sorte, des résultats analogues à ceux
qu'obtient, la revue bien connue l'iidermédiuire des Cher-
cheurs et des Curieux sur le terrain lilléraire, historique et
artistique. V.n citant cet exemple, noire but sera parfaite-
ment compris de tous nos lecteurs.
N° 8. — Les possédés et le suicide.
'Première réponse à la question posée dans notre
numéro d'avril iSejr, :
Dans la revue d'avril, un de vos abonnés,
M. E. Pirmez.pose cette question (p. 221) : « Les
\ possédés ne, se suicident-ils jamais ? » D'après
votre correspondant, le docteur Bataille aurait dit
non, et d'une manière absolue (Diable au XIXe Siè-
cle, vol. P1', p. 938) ; et cependant Judas, certai-
) nement possédé, s'est certainement suicidé.
; 11 me semble que M. Pirmez n'a pas lu assez
, attentivement la page en question.
r Dans cette page, le docteur Bataille parle de deux
3 choses : du meurtre par Satan et du suicide ;
2 mais il les confond un peu trop.
Parlant d'abord du meurtre, il dit que le dia-
ble peut, avec la permission de Dieu, attaquer,
t battre, faire souffrir un homme; mais qu'il n'a
pas le droit de le tuer.
a C'est bien ainsi qu'on s'exprime communé-
ment, -mais ce n'est pas clair. Voici ce qu'on
veut dire : Satan, étant un être déchu, n'a pas le
droit de frapper l'homme, mais il en a le pouvoir,
, et Dieu peut lui donner la permission d'user de ce
,. pouvoir. 11 a encore moins le droit de tuer, mais
Dieu peut aussi le lui permettre soit en punition
'•• du péché, soit pour une cause connue de Lui ; ex. :
''' les sept maris de Sara qui sont tués par Asmodée
le (Tobie, c. 111, v. 8). Le docteur Bataille fait donc
I certainement une erreur, lorsque vers le bas de la
lion révolutionnaire en canonisant diabolique-
ment le sinistre vieillard et en le proclamant
vrai saint du dieu-Lucifer.
Nous adresserons à cet ouvrage excellent,
et qui peut éclairer beaucoup de ceux qui se
font encore de la Révolution une opinion j
erronée, deux critiques de détail. i<
Nous reprocherons d'abord à l'auteur sa n
table des matières trop courte, el insuffisante s
pour la facilité des recherches. Ce défaut, d'ail- j
leurs, tient: à une autre lacune, la rareté ou g
l'absence de divisions dans le corps des cha-
pitres ; l'introduction de quelques divisions J
reposerait l'attention el mettrait, plus de clarté l
encore dans l'exposition cl dans Jes récils.
Notre seconde légère critique porte sur i
l'absence de références. L'auteur, préoccupé f
surfont d'être à la fois intéressant et. utile, a
comme lissé son livre des citations les plus ]
convaincantes, mais il n'a pas toujours pris le ,
soin d'en indiquer avec précision les sources. <
La plupart du temps, il se contente de nommer
l'auteur ou l'ouvrage. Actuellement, au con-
traire, la tendance dans les études historiques
est de pousser jusqu'à Ja minutie les indica-
tions bibliographiques, et c'est une tendance
que nous ne pouvons blâmer.
Qu'il nous soit permis de terminer ce
compte rendu par l'appréciation de M. Je cha-
noinc Mustel, Je vaillant directeur de la Revue
de Coulances :
« Le Diable et la Révolution est un excellent
livre d'histoire, qui éclaire les abîmes ténébreux
que 'faine a décrits, mais qu'il ne pouvait ni expli-
quer ni comprendre. 11 fallait une âme chrétienne,
inondée d'une foi vive, et d'autant mieux préparée
à dévoiler les secrets de Satan qu'elle avait connu
cl, subi son infâme et douloureux esclavage.
« Remonté des ténèbres îi la lumière, M. Léo
Taxil a plus et mieux que la ferveur du néophyte ;
il a le zèle ardent, la passion brûlante du converti,
qui ne croit jamais pouvoir assez faire pour
réparer, pour expier, et surtout pour rendre
grâces et l'aire de sa vie un sacrifice incessant de
reconnaissance. »
Aussi, espérons-nous bien que ce livre n'est
pas le dernier qui sortira de la plume du con-
verti, pour la confusion des sectaires cl la
défense de la Sainte Eglise.
Gabriel Soulacroix.
Nous rappelons à 'nos abonnés que nous comptons sur
leur collaboration, pour nous signaler les faits se rappor-
tant à l'enquête générale sur le satanisme contemporain.
Nous ajoutons qu'il n'est pas nécessaire de nous donner
de l'inédit. Notre Revue a pour but de grouper tout ce
qui est intéressant et probant, dans l'ordre d'idées de
notre programme.
TRIBUNE DES ABONNÉS
Sous cette rubrique, nous avons créé, depuis le numéro
de janvier IK'.i:;. une sorle de concours permanent d'éru-
dition, entre nos abonnés, uniquenienl, bien enlendu, sur
les questions spéciales qui l'ont, l'objet de celle revue : sur-
naturel diabolique, occultisme, franc-maçonnerie cl sociétés
secrètes anfichréliennes, spiritisme examiné à la lumière
de la science catholique : en un mot, Coules les questions
diverses les plus discutées se rattachant ;\ notre pro-
gramme.
L'idée de créer cette tribune nous a été suggérée par la.
lecture de diverses communications l'orl. intéressantes, mais
dont nous ne pouvons prendre la responsabilité personnelle
quant aux doctrines émises : d'autre part, on nous adresse
souvent des questions, pour la réponse desquelles nous
manquons d'éléments cerlains, et qui ne nous paraisse)!,
pas cependant devoir être éliminées.
Nos abonnés peuvent donc exposer leurs arguments dans
noire revue, poser des questions, se répondre les uns aux
autres, reefilier les erreurs échappées à nos collaborateurs
occasionnels el. à nous-mêmes : el ainsi la lumière se fera
de plus en plus vive.
Noire désir est d'obtenir, sur le lorrain réservé de l'étude
du satanisme contemporain, de ses manifestations et de ses
maiiiiMivres de loule sorte, des résultats analogues à ceux
qu'obtient, la revue bien connue l'iidermédiuire des Cher-
cheurs et des Curieux sur le terrain lilléraire, historique et
artistique. V.n citant cet exemple, noire but sera parfaite-
ment compris de tous nos lecteurs.
N° 8. — Les possédés et le suicide.
'Première réponse à la question posée dans notre
numéro d'avril iSejr, :
Dans la revue d'avril, un de vos abonnés,
M. E. Pirmez.pose cette question (p. 221) : « Les
\ possédés ne, se suicident-ils jamais ? » D'après
votre correspondant, le docteur Bataille aurait dit
non, et d'une manière absolue (Diable au XIXe Siè-
cle, vol. P1', p. 938) ; et cependant Judas, certai-
) nement possédé, s'est certainement suicidé.
; 11 me semble que M. Pirmez n'a pas lu assez
, attentivement la page en question.
r Dans cette page, le docteur Bataille parle de deux
3 choses : du meurtre par Satan et du suicide ;
2 mais il les confond un peu trop.
Parlant d'abord du meurtre, il dit que le dia-
ble peut, avec la permission de Dieu, attaquer,
t battre, faire souffrir un homme; mais qu'il n'a
pas le droit de le tuer.
a C'est bien ainsi qu'on s'exprime communé-
ment, -mais ce n'est pas clair. Voici ce qu'on
veut dire : Satan, étant un être déchu, n'a pas le
droit de frapper l'homme, mais il en a le pouvoir,
, et Dieu peut lui donner la permission d'user de ce
,. pouvoir. 11 a encore moins le droit de tuer, mais
Dieu peut aussi le lui permettre soit en punition
'•• du péché, soit pour une cause connue de Lui ; ex. :
''' les sept maris de Sara qui sont tués par Asmodée
le (Tobie, c. 111, v. 8). Le docteur Bataille fait donc
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