Titre : Revue mensuelle religieuse, politique, scientifique : complément de la publication "Le Diable au XIXe siècle" / [secrétaire de la rédaction : Léo Taxil]
Éditeur : Delhomme et Briguet (Paris)
Date d'édition : 1895-03-01
Contributeur : Taxil, Léo (1854-1907). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860713j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1947 Nombre total de vues : 1947
Description : 01 mars 1895 01 mars 1895
Description : 1895/03/01 (A2,N15)-1895/03/31. 1895/03/01 (A2,N15)-1895/03/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5541351z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-1256
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
REVUE "MENSUELLE, RELIGIEUSE, POLITIQUE, SCIENTIFIQUE
169
est vrai, les visions de la jeune tille n'eurent es
n seul objet; mais elles ne furent pas toujours g<
riablemenl les mêmes. Elles présentèrent
[ne fois quelque chose de nouveau, comme
îorlation à la prière, le désir de voir s'élever-
lemple sur les rochers de Massabielle, les se-
5 confiés, l'ordre de boire, etc., etc. b
a outre, les visions ne lui causèrent jamais le h
ndre dérangement physique ; au contraire, c
3 laissèrent toujours dans son coeur le désir
es voir se renouveler. I
ernadette n'aperçulpoinl de ces animaux noirs, "v
uvanlables ; c'était une figure humaine qui 1
[rail à sa vue, d'une extraordinaire beauté, en- c
rée de lumière, vêtue de blanc, ceinte d'une f
de d'azur, un riche chapelet aux mains. 1
-l, durant, l'extase, on ne voyait aucun signe de s
ilepsie ; mais plutôt elle gardait la plus entière '
naissance de ce qui se passait autour d'elle.
111e n'avait jamais été antérieurement soumise
es expériences de suggestion : à celle époque-
d'ailleurs on ne les connaissait que très peu.
uicune suggestion ne provoqua la première
ion ; la figure qui lui apparut ne lui avait jamais
connue ; et la première vision n'eut aucune
luence sur les suivantes, car la belle Dame se
mira toujours de la façon et dans le temps qu'elle
;ea bon.
Pendant les apparitions, la physionomie de l'en-
ît, bien que rayonnante d'une singulière splen-
ur, ne gardait pourtant pas jusqu'au bout la
ême expression ; mais il y avait harmonie par-
te entre son aspect, et les choses qu'elle rappor-
t ensuite avoir vues ou entendues.
Tant que la vision durait, Bernadette paraissait
■ononcer des mots, mais des mots inarticulés.
L la vision disparue, elle en gardait fidèlement la
émoire. Dans le compte qu'elle en rendait, il
y eut jamais de contradiction.
Il y eut quelques interruptions dans la vision,
3 février à juillet, et puis jamais après, malgré
m ardent désir et le vif besoin intérieur qu'elle
a éprouvait. Elle avait pourtant toutes les coudi-
ons nécessaires pour se les procurer au moyen de
i suggestion.
Enfin, lorsqu'entre mars et avril 1858, sur l'ins-
igation de M. Giacomefti, commissaire de police
Lourdes, on essaya de provoquer en elle des
isions par des pratiques suggestives, elle s'y
oùmil en toute simplicité et les subit avec pa-
ience. Mais le résultat en fut que, sans atteindre
e but poursuivi, la pauvre enfant souffrit, à la
aiite d'une violente migraine. Les visions de Ber-
ladette ne présentèrent donc aucun des caractères
particuliers aux hallucinations pathologiques. Il
est clair, partant, qu'elles ne peuvent, pas se ran-
ger parmi les hallucinations.
V
Il y aurait aussi pour un observateur attentif,
bon nombre d'autres faits tendant à démontrer que
les visions de Bernadette ne furent pas des hallu-
cinations, mais la réalité.
Je n'insisterai pas sur la singulière transfigura-
lion el la merveilleuse splendeur que présentait le
visage de la voyante, chaque fois que la vision avait
lieu : les témoins de ce spectacle en étaient
éblouis. Les premiers spectateurs de ces scènes
avaient coutume de dire : « Comme un homme
babilant dans une étroite vallée juge du lever du
soleil par la cime des monts voisins qui se dorent,
bien que le soleil ne luise jamais sur lui ; ainsi
nous pouvons, nous, juger sûrement de la vérité
des visions par la divine splendeur dont s'éclaire,
pendant l'extase, la figure cle l'enfant. »
Au lieu de m'atlarder sur la valeur de cette sim-
■ pie, mais juste considération, je m'arrêterai seule-
ment, sur le fait suivant, preuve irréfragable, à
savoir que, durant les quinze, minutes que dura une
vision, les doigts de sa main se posèrent sur la
flamme de son cierge, sans en ressentir une douleur,
sans même que sa chair brûlât, comme put le cons-
tater un médecin, témoin oculaire, etpourtant hanté
de vieux préjugés qui le disposaient mal à croire.
Un état morbide aurait, pu empêcher la jeune
fille de, sentir la douleur cle la brûlure, mais rien
au monde ne pouvait ôler à la flamme la propriété
naturelle qu'elle possède de brûler.
Un autre fait qui témoigne encore davantage de
la réalité des visions, c'est le jaillissement des
eaux sous les doigts de Bernadette, en un terrain
aride, parmi des rochers très durs, à un endroit
où, de mémoire d'homme, on n'avait jamais vu
trace d'humidité.
La Dame de la vision ordonne à la bergère de
boire : mais on boit un liquide, et il n'y en a point.
L'enfant s'apprête aussitôt à descendre au ruisseau
voisin; mais la Dame lui fait signe de ne plus
s'éloigner. Alors, poussée par un attrait intérieur,
elle remue en toute confiance le peu cle terre que
s peuvent creuser les doigts d'une enfant délicate :
; et voilà l'eau qui surgit !
? Quelle preuve meilleure de la réalité de sa pré-
sence pouvait donner, au monde des sceptiques,
3 la Dame que voyait Bernadette ?
i On a dit que c'était le hasard — celte aveugle.
divinité des sots — qui avait conduit la jeune fille
s à la découverte de la source, comme une chèvre à
il la découverte de l'arbuste du café, comme les
I bergers au devant des eaux minérales, comme le
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est vrai, les visions de la jeune tille n'eurent es
n seul objet; mais elles ne furent pas toujours g<
riablemenl les mêmes. Elles présentèrent
[ne fois quelque chose de nouveau, comme
îorlation à la prière, le désir de voir s'élever-
lemple sur les rochers de Massabielle, les se-
5 confiés, l'ordre de boire, etc., etc. b
a outre, les visions ne lui causèrent jamais le h
ndre dérangement physique ; au contraire, c
3 laissèrent toujours dans son coeur le désir
es voir se renouveler. I
ernadette n'aperçulpoinl de ces animaux noirs, "v
uvanlables ; c'était une figure humaine qui 1
[rail à sa vue, d'une extraordinaire beauté, en- c
rée de lumière, vêtue de blanc, ceinte d'une f
de d'azur, un riche chapelet aux mains. 1
-l, durant, l'extase, on ne voyait aucun signe de s
ilepsie ; mais plutôt elle gardait la plus entière '
naissance de ce qui se passait autour d'elle.
111e n'avait jamais été antérieurement soumise
es expériences de suggestion : à celle époque-
d'ailleurs on ne les connaissait que très peu.
uicune suggestion ne provoqua la première
ion ; la figure qui lui apparut ne lui avait jamais
connue ; et la première vision n'eut aucune
luence sur les suivantes, car la belle Dame se
mira toujours de la façon et dans le temps qu'elle
;ea bon.
Pendant les apparitions, la physionomie de l'en-
ît, bien que rayonnante d'une singulière splen-
ur, ne gardait pourtant pas jusqu'au bout la
ême expression ; mais il y avait harmonie par-
te entre son aspect, et les choses qu'elle rappor-
t ensuite avoir vues ou entendues.
Tant que la vision durait, Bernadette paraissait
■ononcer des mots, mais des mots inarticulés.
L la vision disparue, elle en gardait fidèlement la
émoire. Dans le compte qu'elle en rendait, il
y eut jamais de contradiction.
Il y eut quelques interruptions dans la vision,
3 février à juillet, et puis jamais après, malgré
m ardent désir et le vif besoin intérieur qu'elle
a éprouvait. Elle avait pourtant toutes les coudi-
ons nécessaires pour se les procurer au moyen de
i suggestion.
Enfin, lorsqu'entre mars et avril 1858, sur l'ins-
igation de M. Giacomefti, commissaire de police
Lourdes, on essaya de provoquer en elle des
isions par des pratiques suggestives, elle s'y
oùmil en toute simplicité et les subit avec pa-
ience. Mais le résultat en fut que, sans atteindre
e but poursuivi, la pauvre enfant souffrit, à la
aiite d'une violente migraine. Les visions de Ber-
ladette ne présentèrent donc aucun des caractères
particuliers aux hallucinations pathologiques. Il
est clair, partant, qu'elles ne peuvent, pas se ran-
ger parmi les hallucinations.
V
Il y aurait aussi pour un observateur attentif,
bon nombre d'autres faits tendant à démontrer que
les visions de Bernadette ne furent pas des hallu-
cinations, mais la réalité.
Je n'insisterai pas sur la singulière transfigura-
lion el la merveilleuse splendeur que présentait le
visage de la voyante, chaque fois que la vision avait
lieu : les témoins de ce spectacle en étaient
éblouis. Les premiers spectateurs de ces scènes
avaient coutume de dire : « Comme un homme
babilant dans une étroite vallée juge du lever du
soleil par la cime des monts voisins qui se dorent,
bien que le soleil ne luise jamais sur lui ; ainsi
nous pouvons, nous, juger sûrement de la vérité
des visions par la divine splendeur dont s'éclaire,
pendant l'extase, la figure cle l'enfant. »
Au lieu de m'atlarder sur la valeur de cette sim-
■ pie, mais juste considération, je m'arrêterai seule-
ment, sur le fait suivant, preuve irréfragable, à
savoir que, durant les quinze, minutes que dura une
vision, les doigts de sa main se posèrent sur la
flamme de son cierge, sans en ressentir une douleur,
sans même que sa chair brûlât, comme put le cons-
tater un médecin, témoin oculaire, etpourtant hanté
de vieux préjugés qui le disposaient mal à croire.
Un état morbide aurait, pu empêcher la jeune
fille de, sentir la douleur cle la brûlure, mais rien
au monde ne pouvait ôler à la flamme la propriété
naturelle qu'elle possède de brûler.
Un autre fait qui témoigne encore davantage de
la réalité des visions, c'est le jaillissement des
eaux sous les doigts de Bernadette, en un terrain
aride, parmi des rochers très durs, à un endroit
où, de mémoire d'homme, on n'avait jamais vu
trace d'humidité.
La Dame de la vision ordonne à la bergère de
boire : mais on boit un liquide, et il n'y en a point.
L'enfant s'apprête aussitôt à descendre au ruisseau
voisin; mais la Dame lui fait signe de ne plus
s'éloigner. Alors, poussée par un attrait intérieur,
elle remue en toute confiance le peu cle terre que
s peuvent creuser les doigts d'une enfant délicate :
; et voilà l'eau qui surgit !
? Quelle preuve meilleure de la réalité de sa pré-
sence pouvait donner, au monde des sceptiques,
3 la Dame que voyait Bernadette ?
i On a dit que c'était le hasard — celte aveugle.
divinité des sots — qui avait conduit la jeune fille
s à la découverte de la source, comme une chèvre à
il la découverte de l'arbuste du café, comme les
I bergers au devant des eaux minérales, comme le
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