Titre : Revue mensuelle religieuse, politique, scientifique : complément de la publication "Le Diable au XIXe siècle" / [secrétaire de la rédaction : Léo Taxil]
Éditeur : Delhomme et Briguet (Paris)
Date d'édition : 1895-01-01
Contributeur : Taxil, Léo (1854-1907). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860713j
Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 01 janvier 1895 01 janvier 1895
Description : 1895/01/01 (A2,N13)-1895/01/31. 1895/01/01 (A2,N13)-1895/01/31.
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-1256
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
24
REVUE MENSUELLE, RELIGIEUSE, POLITIQUE, SCIENTIFIQUE
capables d'inspirer une grande confiance en
saint Benoît. Vous le savez, ma tournure d'es-
prit ne me porte pas à voir des miracles par-
tout ; je penche plutôt vers l'excès opposé.
Toutefois, les choses étant ici ce qu'elles sont,
je ne puis pas ne pas reconnaître et confesser
que si aucun accident ne nous est encore
arrivé, c'est à saint Benoît que nous le devons.
Sans doute, il ne nous préserve pas de toute
alarme ; mais il nous délivre de tout danger,
ce qui nous suffit amplement. — Les nayas
sont très grosses ; les carpet-snakes sont très
petites et ressemblent à une chaîne de montre
en argent. — Maintenant, mon voeu à saint
Benoît est acquitté. Faites ce qu'il A^OUS plaira
de ces quelques pages. »
(Signé E. GOJON, missionnaire de Saint-
François de Sales).
Un missionnaire belge au Bengale remercie
saint Benoît qui, par sa médaille, l'a délivré,
lui et les confrères de sa résidence, d'un
grand ennui et, de ruineuses vexations. (Revue
bénédictine, novembre 189'J.)
Un jour, on apporta aux Soeurs de saint Paul
de Chartres, à Hong-Kong, une chinoise de
19 ans, couchée, en rond dans un panier, cou-
verte de plaies, de vermine, d'ordures et de hail-
lons infects. Ce n'était plus guère qu'un cada-
vre, où les yeux seuls conservaient de la vie et
avaient un regard satanique. Lorsque les Soeurs
s'approchaient d'elle, la colère lui rendant des
forces, elle poussait des cris sauvages, des hur-
lements de possédée. Une médaille de saint
Benoît, jetée dans son panier, la calma mer-
veilleusement. On put alors la soulever, la
nettoyer et la coucher dans un lit, où elle
témoigna sa joie d'un bien-être si nouveau
pour elle. Les Soeurs se bâtèrent de l'instruire
des vérités nécessaires à croire pour être sauArée
et de la baptiser sans retard, sur sa demande ;
car elle mourut dans la nuit.
Hôpital de Zanzibar, 3 juin 1891. « Derniè-
rement encore, dans une circonstance excep-
tionnelle, j'ai eu recours à la chère médaille
de saint Benoît. Je l'ai mise, ainsi qu'une mé-
daille de la sainte Famille, sous l'oreiller d'un
chrétien indien de Goa qui semblait devoir
mourir dans l'impénitence. Cet homme passait
sa vie dans l'ivresse. Dans un accès de fureur,
le malheureux avait donné vingt coups de
couteau à sa jeune femme, mariée de quelques
mois seulement. La pauvre petite mourut sur
le champ. Quant à lui, le crime accompli, il
but de l'opium en si grande quantité, qu'il
resta inerte pendant vingt-quatre heures.
Enfin, la veille de sa mort, la lumière se fit
en lui. Son repentir fut sincère. Jugez de
l'émotion générale devant un pareil fait, et
chez un chrétien dans un pays arabe ! >*
MADUHÉ. « ... Le R. P. Celle, pendant son
séjour au milieu de nous, nous a raconté le
fait suivant. Le frère du petit roi de Siva-
ghunga, voyant que le Dieu des chrétiens
commençait à faire parler de lui à ldéicatour,
résolut lui aussi de faire parler de son idole.
11 s'entend avec les brahmes; et voilà qu'un
beau jour, dans le village, le bruit se répand
qu'il va y avoir une procession, comme jamais
on n'en avait vu. On passe plusieurs jours
à faire les préparatifs. Les païens espéraient
que leur dieu, en passant devant l'église des
chrétiens, infligerait à ceux-ci une très péni-
ble humiliation et narguerait notre Dieu. Les
bons chrétiens d'idéicatour ne se laissèrent
pas battre ainsi. Pendant plusieurs jours, ils
prièrent avec ferveur le vrai Dieu du ciel d'in-
fliger au démon une défaite qui lui enlevât
J'envie de recommencer.
Le chemin que devait suivre la procession
fut parsemé cà et là de. médailles de saint
Benoît, et un petit chrétien qui, paraît-il, n'a
pas froid aux yeux, alla enterrer, pendant la
nuit, une petite statuette du Sacré-Coeur dans
la. pagode même qui sert; de résidence habi-
tuelle à. l'idole. Le jour de la procesion arrivé,
les païens ne se doutaient pas que le matin
môme, hommes, femmes et enfants chrétiens,
avaient jeûné et fait de longues prières pour
que le diable fut humilié... Les païens voulu-
rent commencer la procession, et pour cela
ils firent la cérémonie de l'interrogation dia-
bolique. Ordinairement, le diable répond par
la bouche d'un énergumène qui devient
comme son médium. — Le pays est plein de
ces sorciers. — Cette fois, le démon resta si-
lencieux. On lui demandait s'il voulait aller
se promener dans ses domaines, et il ne disait
rien; c'était inquiétant. Les brahmes frottent
alors leur dieu avec tout ce qu'ils ont de plus
doux et de plus parfumé, beurre, huile de
sésame, lait de coco, santal, etc. La nuit se
passe à ces cérémonies, et l'on n'obtient pas
un mot de réponse. A la fin, cependant, le
dieu fatigué avertit par des signes évidents
qu'il va prononcer son oracle. Jugez de l'émo-
tion ! Or, d'après un témoin digne de foi, il
s'écria : « De grâce, laissez-moi tranquille!
Le Seigneur de là-bas me brûle (il montrait
l'église des chrétiens) ; si vous voulez me
faire plaisir, éloignez-moi de lui plutôt que de
m'en rapprocher. » La foudre tombée tout
à coup au milieu, de l'assemblée n'eut pas
produit plus d'effet. On se regarde avec stu-
peur ; le petit roi s'en retourne l'oreille basse
REVUE MENSUELLE, RELIGIEUSE, POLITIQUE, SCIENTIFIQUE
capables d'inspirer une grande confiance en
saint Benoît. Vous le savez, ma tournure d'es-
prit ne me porte pas à voir des miracles par-
tout ; je penche plutôt vers l'excès opposé.
Toutefois, les choses étant ici ce qu'elles sont,
je ne puis pas ne pas reconnaître et confesser
que si aucun accident ne nous est encore
arrivé, c'est à saint Benoît que nous le devons.
Sans doute, il ne nous préserve pas de toute
alarme ; mais il nous délivre de tout danger,
ce qui nous suffit amplement. — Les nayas
sont très grosses ; les carpet-snakes sont très
petites et ressemblent à une chaîne de montre
en argent. — Maintenant, mon voeu à saint
Benoît est acquitté. Faites ce qu'il A^OUS plaira
de ces quelques pages. »
(Signé E. GOJON, missionnaire de Saint-
François de Sales).
Un missionnaire belge au Bengale remercie
saint Benoît qui, par sa médaille, l'a délivré,
lui et les confrères de sa résidence, d'un
grand ennui et, de ruineuses vexations. (Revue
bénédictine, novembre 189'J.)
Un jour, on apporta aux Soeurs de saint Paul
de Chartres, à Hong-Kong, une chinoise de
19 ans, couchée, en rond dans un panier, cou-
verte de plaies, de vermine, d'ordures et de hail-
lons infects. Ce n'était plus guère qu'un cada-
vre, où les yeux seuls conservaient de la vie et
avaient un regard satanique. Lorsque les Soeurs
s'approchaient d'elle, la colère lui rendant des
forces, elle poussait des cris sauvages, des hur-
lements de possédée. Une médaille de saint
Benoît, jetée dans son panier, la calma mer-
veilleusement. On put alors la soulever, la
nettoyer et la coucher dans un lit, où elle
témoigna sa joie d'un bien-être si nouveau
pour elle. Les Soeurs se bâtèrent de l'instruire
des vérités nécessaires à croire pour être sauArée
et de la baptiser sans retard, sur sa demande ;
car elle mourut dans la nuit.
Hôpital de Zanzibar, 3 juin 1891. « Derniè-
rement encore, dans une circonstance excep-
tionnelle, j'ai eu recours à la chère médaille
de saint Benoît. Je l'ai mise, ainsi qu'une mé-
daille de la sainte Famille, sous l'oreiller d'un
chrétien indien de Goa qui semblait devoir
mourir dans l'impénitence. Cet homme passait
sa vie dans l'ivresse. Dans un accès de fureur,
le malheureux avait donné vingt coups de
couteau à sa jeune femme, mariée de quelques
mois seulement. La pauvre petite mourut sur
le champ. Quant à lui, le crime accompli, il
but de l'opium en si grande quantité, qu'il
resta inerte pendant vingt-quatre heures.
Enfin, la veille de sa mort, la lumière se fit
en lui. Son repentir fut sincère. Jugez de
l'émotion générale devant un pareil fait, et
chez un chrétien dans un pays arabe ! >*
MADUHÉ. « ... Le R. P. Celle, pendant son
séjour au milieu de nous, nous a raconté le
fait suivant. Le frère du petit roi de Siva-
ghunga, voyant que le Dieu des chrétiens
commençait à faire parler de lui à ldéicatour,
résolut lui aussi de faire parler de son idole.
11 s'entend avec les brahmes; et voilà qu'un
beau jour, dans le village, le bruit se répand
qu'il va y avoir une procession, comme jamais
on n'en avait vu. On passe plusieurs jours
à faire les préparatifs. Les païens espéraient
que leur dieu, en passant devant l'église des
chrétiens, infligerait à ceux-ci une très péni-
ble humiliation et narguerait notre Dieu. Les
bons chrétiens d'idéicatour ne se laissèrent
pas battre ainsi. Pendant plusieurs jours, ils
prièrent avec ferveur le vrai Dieu du ciel d'in-
fliger au démon une défaite qui lui enlevât
J'envie de recommencer.
Le chemin que devait suivre la procession
fut parsemé cà et là de. médailles de saint
Benoît, et un petit chrétien qui, paraît-il, n'a
pas froid aux yeux, alla enterrer, pendant la
nuit, une petite statuette du Sacré-Coeur dans
la. pagode même qui sert; de résidence habi-
tuelle à. l'idole. Le jour de la procesion arrivé,
les païens ne se doutaient pas que le matin
môme, hommes, femmes et enfants chrétiens,
avaient jeûné et fait de longues prières pour
que le diable fut humilié... Les païens voulu-
rent commencer la procession, et pour cela
ils firent la cérémonie de l'interrogation dia-
bolique. Ordinairement, le diable répond par
la bouche d'un énergumène qui devient
comme son médium. — Le pays est plein de
ces sorciers. — Cette fois, le démon resta si-
lencieux. On lui demandait s'il voulait aller
se promener dans ses domaines, et il ne disait
rien; c'était inquiétant. Les brahmes frottent
alors leur dieu avec tout ce qu'ils ont de plus
doux et de plus parfumé, beurre, huile de
sésame, lait de coco, santal, etc. La nuit se
passe à ces cérémonies, et l'on n'obtient pas
un mot de réponse. A la fin, cependant, le
dieu fatigué avertit par des signes évidents
qu'il va prononcer son oracle. Jugez de l'émo-
tion ! Or, d'après un témoin digne de foi, il
s'écria : « De grâce, laissez-moi tranquille!
Le Seigneur de là-bas me brûle (il montrait
l'église des chrétiens) ; si vous voulez me
faire plaisir, éloignez-moi de lui plutôt que de
m'en rapprocher. » La foudre tombée tout
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