Titre : Bulletin du Muséum d'histoire naturelle
Auteur : Muséum national d'histoire naturelle (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie nationale (Paris)
Date d'édition : 1900-11-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348915q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7423 Nombre total de vues : 7423
Description : 27 novembre 1900 27 novembre 1900
Description : 1900/11/27 (T6,N7). 1900/11/27 (T6,N7).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5528539t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-S-9167
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 328 —
serons plus à l'aise pour les séjours ultérieurs que je projette dans cette
région (paradisiaque pour le naturaliste).
Le a3, nous prenons le chemin des cavernes—-mais au lieu d'y aller
directement, nous descendons jusqu'à la plage de l'Ouest et longeons les
falaises, afin de voir s'il n'y a pas d'autres grolles inexplorées. Après
3 heures de marche fort pénible et parfois périlleuse, nous atteignons la
grande caverne, celle où Sikora a trouvé le fameux crâne. Cette caverne est
fort pittoresque, mais je vois avec peine que mon prédécesseur a presque
tout fouillé; il y a passé 18 jours consécutifs à faire des fouilles avec une
vingtaine de travailleurs !
Néanmoins je constate qu'il reste encore quelques bons coins, et nous
allons voir la seconde caverne qui est fort différente de la première. La
grande grotte dite des Chauves-Souris est très vaste avec voûte perforée et
même écroulée sur plusieurs points; on peut y travailler partout sans
lumière. La seconde, au contraire, n'a qu'une petite ouverture située à
3 mètres sur le rocher à pic, ce qui en a rendu.l'accès difficile, même aux
Lémuriens — Sikora y a trouvé beaucoup moins que dans la précédente. La
couche d'humus est beaucoup plus profonde — enfin elle a été laissée par
Sikora dans un excellent état pour continuel' des fouilles, le fond en est
obscur.
Mais l'heure s'avançait, et après avoir escaladé la falaise nous regagnons
le poste à travers la brousse.
Le 26, j'engage une douzaine de travailleurs et je fais faire trois grands
trous dans une dépression en bas de la colline près de la plage de l'Ouest. A
1 mètre, on trouve l'eau et la glaise et aucun vestige de fossiles. Cependant
cette dépression marécageuse me semblait propice à YMpyornis et à l'Hippo-
potame. Nous capturons un gros Crabe qui fait d'énormes trous dans cette
région.
Le a5, je prends 6 travailleurs et nous revenons à la grande grotte où je
fais faire un trou de près de a mètres de profondeur dans un endroit encore
non fouillé. Près de la surface, des squelettes récents de Plerupus— un peu
plus bas, des débris innombrables de Tortues— enfin, vers la profondeur
de 1 mètre, quelques os qui me paraissent meilleurs. Une belle canine supé-
rieure, un sommet de fémur, etc., qui me semblent appartenir au grand
Lémurien de Sikora (?). . . Vous en jugerez.
Mais j'avais employé la matinée à faire tailler un chemin pour faciliter
l'accès de la grotte et, la nuit venant, il a fallu se replier sur le poste.
Le 26, je fais un peu de botanique. Mais quelle llore 1 Tout est extraor-
dinaire, fantastique. Je photographie les arbres, j'en prends des rameaux
fleuris dont quelques parties sont mises en alcool. Mais il y a là du travail
pour des semaines. D'ailleurs, nous accaparons le logement provisoire des
odiciers de passage et, le 97 , nous repartons par la même route pour Fort-
Dauphin. Nous constatons que notre case est déjà charpentée — les roseaux
serons plus à l'aise pour les séjours ultérieurs que je projette dans cette
région (paradisiaque pour le naturaliste).
Le a3, nous prenons le chemin des cavernes—-mais au lieu d'y aller
directement, nous descendons jusqu'à la plage de l'Ouest et longeons les
falaises, afin de voir s'il n'y a pas d'autres grolles inexplorées. Après
3 heures de marche fort pénible et parfois périlleuse, nous atteignons la
grande caverne, celle où Sikora a trouvé le fameux crâne. Cette caverne est
fort pittoresque, mais je vois avec peine que mon prédécesseur a presque
tout fouillé; il y a passé 18 jours consécutifs à faire des fouilles avec une
vingtaine de travailleurs !
Néanmoins je constate qu'il reste encore quelques bons coins, et nous
allons voir la seconde caverne qui est fort différente de la première. La
grande grotte dite des Chauves-Souris est très vaste avec voûte perforée et
même écroulée sur plusieurs points; on peut y travailler partout sans
lumière. La seconde, au contraire, n'a qu'une petite ouverture située à
3 mètres sur le rocher à pic, ce qui en a rendu.l'accès difficile, même aux
Lémuriens — Sikora y a trouvé beaucoup moins que dans la précédente. La
couche d'humus est beaucoup plus profonde — enfin elle a été laissée par
Sikora dans un excellent état pour continuel' des fouilles, le fond en est
obscur.
Mais l'heure s'avançait, et après avoir escaladé la falaise nous regagnons
le poste à travers la brousse.
Le 26, j'engage une douzaine de travailleurs et je fais faire trois grands
trous dans une dépression en bas de la colline près de la plage de l'Ouest. A
1 mètre, on trouve l'eau et la glaise et aucun vestige de fossiles. Cependant
cette dépression marécageuse me semblait propice à YMpyornis et à l'Hippo-
potame. Nous capturons un gros Crabe qui fait d'énormes trous dans cette
région.
Le a5, je prends 6 travailleurs et nous revenons à la grande grotte où je
fais faire un trou de près de a mètres de profondeur dans un endroit encore
non fouillé. Près de la surface, des squelettes récents de Plerupus— un peu
plus bas, des débris innombrables de Tortues— enfin, vers la profondeur
de 1 mètre, quelques os qui me paraissent meilleurs. Une belle canine supé-
rieure, un sommet de fémur, etc., qui me semblent appartenir au grand
Lémurien de Sikora (?). . . Vous en jugerez.
Mais j'avais employé la matinée à faire tailler un chemin pour faciliter
l'accès de la grotte et, la nuit venant, il a fallu se replier sur le poste.
Le 26, je fais un peu de botanique. Mais quelle llore 1 Tout est extraor-
dinaire, fantastique. Je photographie les arbres, j'en prends des rameaux
fleuris dont quelques parties sont mises en alcool. Mais il y a là du travail
pour des semaines. D'ailleurs, nous accaparons le logement provisoire des
odiciers de passage et, le 97 , nous repartons par la même route pour Fort-
Dauphin. Nous constatons que notre case est déjà charpentée — les roseaux
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