Bulletin du Muséum d'histoire naturelle

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76 pages

Titre : Bulletin du Muséum d'histoire naturelle

Auteur : Muséum national d'histoire naturelle (Paris). Auteur du texte

Éditeur : Imprimerie nationale (Paris)

Date d'édition : 1900-11-27

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348915q

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 27 novembre 1900 27 novembre 1900

Description : 1900/11/27 (T6,N7). 1900/11/27 (T6,N7).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k5528539t

Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-S-9167

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 27/12/2010

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nègres les plus intéressantes de l'Afrique occidentale et peut-être la plus
nombreuse. Les Irois tribus les plus importantes de cette famille sont : les
Mahnké, les Bamana (ou Bambara du Haut-Sénégal et du Haut-Niger) et
les Dyoula (de la région de Kong et du Djimini).

Les Mandé proprement dits sont représentés au Libéria par deux tribus :
les Vaï et les Manianka.

Les Vaï habitent le long: de la côle, entre la rivière de Half-Cape-Mount
et la rivière Soulimah; ils sont, par conséquent, à cheval sur la frontière
anglo-libérienne. Us ne s'étendent pas très loin à l'intérieur.

Ils sont surtout remarquables parce fait, qu'ils constituent le seul peuple
nègre connu ayant une écriture propre et écrivant sa langue; l'alphabet
vaï, d'invention exclusivement indigène, est un alphabet syllabique et com-
prend plus de iûo caractères. Il est d'un usage général parmi toute la po-
pulation.

Les Vaï ont adopté presque tous le costume généralement en usage
parmi les Musulmans noirs de l'Afrique occidentale.

Leurs cases sont de deux sortes : les unes, circulaires, avec toits coni-
ques, servent à l'habitation; les autres, rectangulaues, avec toits à deux
pans, servent, durant la journée, de salles de repos et de cuisines.

Les Manianka, qui habitent au nord des-Vaï, forment une seule et même
tribu avec les gens du Konian ou Konianka (région de Beyla, Guinée fran-
çaise).

Us présentent d'une façon très nette le trait caractéristique commun à tous
les Mandé et qui consiste dans la saillie prononcée des pommettes. Us n'ont,
pas plus que les Vaï, aucune marque ethnique.

La famille mandé est représentée à la Côte d'Ivoire par les Dyoula, qui
sont répandus dans le pays de Kong, le Djimini elles régions avoisinantes,
au milieu d'autochtones appartenant à des familles diverses et notamment à
celle des Sénoufo.

C'est à tort qu'on donne parfois le nom de Bambara auxDyoula, les con-
fondant ainsi avec les Bamana ou Bambara du Haut-Sénégal, dont ils sont
d'ailleurs très voisins au point de vue ethnique : les Bamana sont tatoués
de trois l'aies verticales sur chaque joue, tandis que les Dyoula de race pure
n'ont aucun tatouage. Quant aux enfants issus des unions des Dyoula avec
les Sénoufo, ils sont marqués comme les Sénoufo de trois raies partant de
la commissure des lèvres et remontant jusqu'aux tempes en s'écarlant en
éventail. Les Dyoula de race impure, ainsi tatoués, sont appelés Sorongui.
Quant à l'appellation de Bambara, elle est donnée par les Dyoula aux
Sénoufo, c'est-à-dire « des gens qui ne sont pas de race mandé.

Les Dyoula ont assez souvent de la barbe, mais elle ne leur vient en
général qu'à un âge assez avancé. Les hommes ont adopté le costume mu-
sulman, tel qu'on le rencontre dans presque toute la Boucle du Niger. Les

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