Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1886-09-12
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 septembre 1886 12 septembre 1886
Description : 1886/09/12 (Numéro 931). 1886/09/12 (Numéro 931).
Description : Note : 2ème édition. Note : 2ème édition.
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/04/2008
Paris, 12 Sbptrmbri? 1886
LE MATIN
Voici les *voeux formant la conclusion do ce volu-
• mineus rapport
<1» Donnor te plu» grand développement possible à l'en-
'SBIgnem-'iit du trava!t manuel, du dessin linéaire et du
sd»ssln artistique il l'écoie primaire;
Donner ces deux enseignements d'après des méthodes
"•pédagogiques et rationnelles;
Centrnliser la direction de tous les établissements
•jfd'Buseignoinont technique au ministère du commerce et de
4° Multiplier les écoles d'apprentissage pour former des
.;ouvriers dans toutes leP professions
Créer des conrs professionnels du jour et du diman-
.-ehe dans les localités dont.l'importance ne comporte pas
'¡la création d'écoles d'apprentissage
6° Laisser à l'initiative et aux ressources locales le rôle
prépondérant dans les écoles diapprentissage
7° Créer des écoles professionnelles régionales formant
le second degré do l'enseignement technique et servant de
préparation aux carrières industrielles, commerciales et
tricotes, ainsi qu'aux écoles supérieures d'industrie, da
̃SOmmerce et d'agriculture.
8° Adapter l'enseignement professionnel aux besoins de
',la région
9° Laisser aux conseils généraux et aux associations ré-
gionalos ou locales le rôle prépondérant dans la fondation
1 des écoles professionnelles
10* Introduire des méthodes raisonnées dauft les écoles
'techniques du premier et du second degré pour l'enseigne-
,ment du travail et du dessin;
Créer un laboratoire de chimie au Conservatoire des
arts et métiers, et modifier les règlements pour la fré-
.quentation des cours du soir;
12° Augmenter le nombre des écoles d'arts et métiers,
'en en spécialisant les.programmes, pour compléter la troi-
sième dpgre de notre enseignement technique
13° Organiser dans les principales villes de France, des
Facultés techniques qui donneraient, avec l'Ecole cen-
balle des arts et manufactures et avec l'Institut industriel
-du Nord réorganisé, le degré supérieur de l'enseignomant
technique.
L'hygiène des villes.
Enfin, pour l'hygiène, il a préparé é'galement un
ensemble de dispositions législatives.
Tout d'abord une loi d'hygiène générale.
Il en existe une en Angleterre qui a produit les
meilleures effets.
De l'autre côté de la Manche, les municipalités
,sont responsables de l'hygiène de leurs villes. On a
môme taxé la mortalité, et quand les décès dépas-
'sent la moyenne fixée, les municipalités sont con-
traintes de prendre toutes les mesures d'assainisse-
ment qui sont imposées par une commission. En
cas de refus, la responsabilité des municipalités va
jusqu'à la prison.
M. Lockroy estime qu'il est indispensable que la
France possède une loi analogue qui nous protège
contre lés épidémies, et qui impose de sévères obli-
gations aux industries insalubres.
Ajoutons que, de concert avec les commissions
d'hygiène, le ministre prépare deux projets de loi
sur la médecine et la pharmacie qui soulèveront de
grosses résistances.
Cet ensemble de lois et de mesures n'est sans
doute qu'une faible partie du plan de M. Lockroy,
mais il pense que ce serait déjà un grand pas de
fait si toutes pouvaient être mises en action d'ici
LES OUVRIERS ÉTRANGERS
Sirculaira du ministre de l'intérieur Que*-
relles et rixes trop fréquentes.
(Le ministre de l'intérieur a adressé la circulaire
sulvante aux préfets :J
MINISTÈRE ̃"̃.̃•••̃̃
DE L'INTÉRIEUR
DIRECTION Paris, le G septembre 1885.
de la
FURETE OÉNÉRAXE
Monsieur le préfet, les rivalités entre ouvriers
irançais et étrangers ont récemment donné lieu, sur
plusieurs points du territoire, à des incidents re-
grettables qui, dans plus d'un cas, ont pris les pro-
portions de véritables désordres.
Je croie, devoir, en conséquence, vous confirmer
les instructions qui vous ont été déjà transmises
par mes prédécesseurs à, l'occasion de faits ana-
Li'admfnislration ne peut, en principe, que s'en
remettre à votre vigilance du soin d'apprécier dans
quelle mesure les circonstances peuvent réclamer
votre intervention. Vous ne sauriez trop vous atta-
cher, dans tous les cas, à prévenir par tous les
moyens en votre pouvoir que l'ordre public n'ait
pas à souffrir des différends qui pourraient surgir
autre ouvriers de diverses nationalitésemployésdans
les ateliers et chantiers existant dans votre dépar-
Renient.
J'insiste tout particulièrement sur le devoir qui
vous incombe de veiller à.ce que la liberté du tra-
vail soit assurée dans toutes les circonstances. Vous
voudrez donc bien ne pas hésiter, le eus échéant, à
prendre dans les limites de vosattributions, les me-
sures de répression que vous paraîtrait justifier la
situation. Je vous prie notamment de tenir la main
Il ce que les auteurs des querelles ou des rixes qui
viendraient à se produire soient déférés sans retard
aux tribunaux compétents.
Vous voudrez bien m'accuser réception de cette
xirculaire.
.Recevez, monsieur le préfet,-etc.
Le ministre de l'intérieur,
Signé Sarhien.
LES TRAûFsTnÎoMS
Un congrès international décidé Les dé-
1 cisionsdela conférence de Paris.
(PAR FIL SPÉCIAL)
Londres, 11 septembre. Le congrès desTrade's
Unions, réuni à Hull, a approuvé la proposition de
ses représentants à la dernière conférence interna-
,tionale ouvrière de Paris, de tenir un congrès inter-
national en Angleterre en 1887.
Mais le congrès a refusé d'approuver les resolu-
tions qui ont été adoptée s Paris, sur la remarque
qu'elles pourraient être considérées comme ayant
une tendance de socialisme d'Etat.
LE ROI DE PORTUGAL
(PAR SERVICE SPÉCIAL)
BRUXELLES, 11 septembre. Le roi de Portugal
arrivera ici le 14 septembre.
Il n'y aura ni fêtes ni réceptions officielles l'in.
cognito le plus absolu sera observé'.
On sait que le frère du roi don Luiz, mort en
1861, a demandé autrefois la main de la princesse
Charlotte, veuve de Maximilien, empereur du Mexi-
que, et l'on croit que ce souvenir ne serait pas
étranger à la réception sans apparat qui sera faite
au roi de Portu gai.
UNE NOUVELLE FANTAISISTE
(PAR SERVICE SPÉCIAL)
MADRID, 11 septembre. Les journaux de Madrid
se moquent de prétendus projets de mariage annon-
cés par le Figaro, entre de hauts personnages prin-
ciers.
[Les journaux de Madrid font sans doute allusion
au mariage qui avait été annoncé entre S. A. R. la
orincesse Louise de Galles et le second fils du roi de
Portugal, le duc d'Oporlo, frère du duc de Bra-
?ancè.J
FIN D'UNE GRÈVE
(PAR SERVICE SPÉCIAL)
Madrid, 11 septembre. On annonce de Barce-
tdiio que la grève des ouvriers maçons est à peu
ores terminé.
Les personnes qui ont été blessées la suite de
^'explosion d'ui.e cartouche de er chargée de poa-
Jre, lors de la réunion des maçons, sont en bonne
roie de guérison.
UN OIFFÉREND TERMINÉ
(D'(1N correspondant)
LYON, 11 'septembre. Le JLîYuend qui avait surgi
tntre les ouvriers souffleurs et les patrons verriers
tst terminé.
Le travail a repris.
L'EGLISE DE3 INDES
(D'üN CORRESPONDANT)
publie une iuila du pape, datée du septembre,
réorganisant la hiérarchie* catholique des Indes-
Orientales par suite de la conclusion du Concordat
entre le Vatican et le Portugal.
PERSÉCUTION RELIGIEUSE
Les missions chrétiennes en Chine Mas-
sacres et pillages.
Les missionnaires européens de toute confession
qui dirigent des établissements en Chine ont eu à
subir plusieurs persécutions qui ont déjà nécessité
de nombreuses réclamations de la part des légations
accréditées à Pékin.
Doux de ces événements méritent d'être si-
gnalés.
Il y a deux mois, dans la vice-royauté de Canton,
sur la frontière du Tonkin, à Pin-Lan de Kan-Tcheou
dans lu Kuang-Si, un des postes de Mgr Rouger,
l'autorité locale a mis à exécution un projet qu'elle
nourrissait depuis longtemps.
Les villages chrétiens de la mission ont été pillés
complétemerit; tout a été. dévalisé, et quand il n'est
plus rien resté dans les, autels ot les sacristies,
dans les bibliothèques, les cuisines et les greniers,
la populace conduite par quelques lettrés a mis le
feu à toutes les maisons.
Un des missionnaires a été garotté, frappé et en-
fermé dans un taudis où on l'a dépouillé jusqu'à de
sa dernière chemise.
Dans la province du Se-Tchouan oriental, des
missionnaires protestants, anglais et américains,
établis depuis quelques années avec leurs familles,
s'étaient installés pendant les grandes chaleurs sur
une montagne.considérée par les Chinois comme un
« lieu de bonheur ».
Le 1er juillet, leurs maisons de la ville furent dé-
truites; et quelque temps après, enhardis par l'inac-
tion des autorités, les émeutiers saccagèrent la ré-
sidence épiscopale et l'église catholique, puis se je-
tèrent sur le consulat anglais qu'ils pillèrent, ainsi
que toutes les maisons des chrétiens, sans distinc-
tion d'opinion.
Ce n'est que le 7 juillet que l'autorité se décida à
envoyer 1 000 soldats pour protéger les missionnai-
res dans la ville. Mais dans les campagnes l'oeuvre
de destruction continua et les émeutiers égorgèrent
un vieillard et un infirme.
Mgr Coupat, l'évêque de cette mission, accuse
hautement les autorités d'avoir laissé faire.
A la suite de ces scènes de pillage, d'incendie et
de meurtre, les missions se sont adressées aux léga-
tions de leurs Etats respectifs pour réclamer au gou-
vernement chinois desindemnités.
Il n'est pas douteux que la cour de Pékin ne fasse
droit aux justes réclamations des victimes, et il est
probable que les autorités de la vice-royauté de
I Canton et de la province du Se-Tchouan ne tarde-
ront pas à payer les indemnités dues aux mission-
naires pour les pillages du mois de juin.
GRÈVES PARTIELLES EN BELGIQUE]!
(D'UN CORRESPONDANT)
BRUXELLES, 11 septembre. A Gand, 80 fileurs
ont demandé l'augmentation des salaires et la ré-
duction des heures de travail. Sur le refus
qui leur a été opposé, ils ont abandonné leurs ate-
liers.
A Anvers, les débardeurs sont en grève. Ils récla-
ment une augmentation de salaire.
Dans le charbonnage Braconnier, près Liège,
les mineurs ont demandé une élévation de salaire et
une diminution des heures de travail. Ils ont refusé
une augmentation de 25 centimes qui leur a été of-
ferte et se sont mis en grève.
A Châtelet, dans le bassin de Charleroi, une
manifestation socialiste est annoncée pour demain
dimanche.
LE PROJET PARNELL
(PAR FIL spécial!
LONDRES. 12 septembre. On annonce que M.
Parnell a consenti à modifier son projet.
Les dispositions qu'il "propose s'appliqueraient
seulement à l'année courante et à- l'année pro-
chaine.
M. Chamberlain et ses amis ont décidé de ne pas
prendre part au vote, et l'on annonce que les amis
de lord Hartington s'abstiendront probablement
aussi.
DÉPART DU MARQUIS DE TSENG
(D'UN CORRESPONDANT)
MARSEILLE, 11 septembre. Le marquis Tseng et
sa suite sont arrivés par le rapide de 10 h. 45.
Ils sont descendus à l'hôtel de Genève, où des ap-
partements leur avaient été préparés.
Le marquis Tseng s'embarquera demain matin à
bord de VOxus, qui fait le service de Chine.
'TERRIBLE EXPLOSION
(PAR FIL SPÉCIAL)
LONDRES, 12 septembre. Une explosion terrible
a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi aux mi-
nes de Dean-Lane, près de Bristol.
Dix mineurs ont péri.
RÉGATES AMÉRICAINES
(PAR CABLE AU MATIN
New-Yobk, 11 septembse. La course annulée
entre la May Flower et la Galatea a été recouru
aujourd'hui.
La May Floweragagné.
LES MINEURS OE RONCHAMP
(D'UN correspondant)
Vesoitl, 11 septembre. Une réunion publique
qura lieu demain à Roncliamp, avec l'assistance de
MM. Basly et Camélinat, députés de la Seine..
TRIBUNAUX
Quatre anarchistes Affiche séditieuse.
Robequain, Villaret, Moucheraud et Bricoud, ou-
vriers typographies, turent surpris, dans la nuit du
13 au Il£ décembre, au moment où ils placardaient
sur les murs de Paris une affiche convoquant les
ouvriers sans travail à un meeting de protestation
contre le bal qui devait être donné dans la soirée
du 14 au tribunal de commerce, au profit des pau-
vres de Paris.
Nous annonçâmes, quelques jours après, leur
condamnation par défaut à deux mois de prison
pour provocation à un attroupement.
Tous les quatre firent opposition au jugement et,
quand l'affaire revint, ils déclinèrent la compétence
de la juridiction correctionnelle.
Le tribunal, et après lui la cour, sur leur appel,
rejetèrent les conclusions de ce chef.
Ils ne se tinrent pas pour battus et formèrent un
pourvoi en cassation. La chambre criminelle de la
cour suprême n'admit pas la thèse développée en
leur nom et déclara que les juges correctionnels
avaient été régulièrement saisis de la poursuite.
L'affaire, après ces divers incidents de procé-
dure, est revenue hier devant la neuvième chambre
pour être jugée au fond.
Les quatre prévenus, que Me Pierre assistait, ont
été condamnés à quinze jours de prison.
L'un d'eux, Villaret, a voulu se lancer dans une
profession de foi révolutionnaire, mais M. le prési-
dent Herbout y a prestement mis le holà »
La « Taverne du Bagne » Expulsion par
référé.
M. Vallée, le propriétaire du nouveau local occupé
par la Taverne du Bagne, se fondant sur une clause
du bail, demandait hier en référé l'expulsion de M.'
Lisbonne, directeur de l'établissement, pour défaut
de paiement du terme de juillet dernier, s'élevant à
francs.
En vain, M. Lisbonne, par l'organe de M. Savi-
gnat, son avoué, a sollicité un délai pour s'acquit-
ter. Sur les observations présentées par M. Bau-
douin, avoué du Dropriétaire, le président a ordonné
l'expulsion dans le délai de huitaine conformé-
ment aux conditions du bail.
La Taveraae du Bagne a donc vécu, du moins sur
son emplacement actuel; mais M. Lisbonne est un
homme de ressources qui a plus d'une idée sous le
bonnet vert de ses forçats. Attendons-noua d'ici à
peu de temps à quelque nouvelle création excentri-
que de l'ancien colonel de la Commune.
2™ ÉDITION
EXPÉRIENCES MARITIMES
Le fulmi-ooton et les torpilleurs Deux
expériences à Portsmouth.
(PAR FIL SPÉCIAL)
LONDRES, septembre. On fait des préparatifs
à Portsmouth en vue de deux importantes expérien-
riences auxquelles assisteront les lords de l'Ami-
rauté, et qui doivent avoir lieu la semaine pro-
chaine.
La première de ces expériences consistera dans
l'explosion de la plus grande mine à laquelle on ait
mis le feu depuis la guerre d'Amérique.
Elle comprendra douze mines séparées, contenant
chacune cinq cents livres d,e fulmi-coton.
Les douzo mines feront explosion en même
temps.
La seconde expérience consistera dans l'explosion
de torpilles.
Le corps contre lequel les torpilles seront lancées
sera protégé d'un côté par un filet et de l'autre par
une certaine épaisseur de charbon.
On prendra des précautions pour empêcherlacom-
bustion du charbon.
BATEAUX SAISIS
Pêcheurs anglais arrêtés au Havre Re-
présailles des autorités françaises.
(PAR FIL spécial)
LONDRES, septembre. La nouvelle est arrivée
à Colchester que onze bateaux de pêche anglais qui
étaient entrés au Havre hier, à l'effet de se ravitail-
ler, ont été saisis par lès autorités françaises.
Aucune charge n'a été relevée contre les équipa-
ges qui ont été avertis par le consul anglais que
leur saisie était due à des ordres supérieurs ve-
nus de Paris, à la suite de la capture de bateaux de
pêche français près Folkestone.
On assure que les bateaux anglais n'ont pas en-
core été relâchés.
LES JOURNAUX DE CE MATIN
LE JEUNE DE SUCCI
Un rédacteur du Gaudois est allé demander au
docteur Germain Sée son opinion sur l'expérience de
Succi.
L'expérience à laquelle Succi se livre en ce moment,
n'étant pas accomplie dans des conditions susceptibles
d'amener une conclusion précise, no saurait être d'aucune
utilité à la science, nous a dit tout d'abord notre éminent
interlocuteur.
Il faudrait, en effet, connaître les conditions physio-
logiques dans lesquelles se trouvait Succi la veille du
jour où il a renoncé à toute nourriture.
Je m'explique
On a vu des malades atteints d'hystérie demeurer
quatre, cinq et môme six semaines sans avoir besoin d'a-
liments. Il faudrait donc, premièrement, s'assurer si
Succi ne se trouvait pas, le 18 août, dans un étatnerveux
qui lui permettait de commencer une période de jeune
de trente jours. Qui sait si, habilement conseillé par
quelques homme de science, l'Italien n'a pas exploite a
son profit la situation anormale de son état physiologi-
que ?
Souvent, dans les hôpitaux. les malades sont totale.
ment privés d'appétit. et pendant longtemps?
Les cas, en effet, ne sont pas rares: autrefois, on a
considéré la diète comme un moyen de guérison et, ce
n'est que depuis peu que l'on nourrit les malades atteints
de la lièvre; jadis, on ne leur donnait que de l'eau gom-
mée, en guise de nourriture, et cela pendant des se-
maines.
L'état léthargique permet-il une abstinence' aussi
prolongée ? 1
Pour le savoir, il aurait fallu isoler les sujets, afin
que les internes ne pussent leur donner la moindre
nourriture. Cela, jusqu'à présent, n'a pas été fait, que je
sache.
Et pendant la durée du^sommeil magnétique?
Ah 1 vons touchez là uu point qui me vaut, chaque
jour, bien des discussions, avec quelques-uns de mes col-
lègues, tellement mon incrédulité sur cette question est
bien établie.
Permettez-moi, dans ce cas, de ne pas insister
Gomment expliquez-vous, monsieur, la facilité avec
laquelle Succi, le vingt quatrième jour de son jeune, ac-
complit des exercices de gymnastique et se livre à l'é-
quitation
Les muscles ne sont pas atteints pour cela, et il faut
chercher ailleurs les marques évidentes de la déperdition
des forces.
Où denc ?
On doit analyser chaque jour l'urine et le sang c'est
le seul moyen de constater la dénutrition.' et la propor-
tion exacte dans laquelle s'accomplit quotidiennement
l'aflaiblissementde l'individu.
» Or, cette expérience n'a pas été faite, et cette commis-
sion sera cause qu'aucun profit ne pourra plus être tiré
par la science du jeûne de Succi.
Certains journaux onfnJit que l'on pouvait percevoir
le rétrécissement de l'estomac; cela est faux et témoigne
d'une ignorance profonde de la matière traitée. Si les mé-
decins parviennent par des procédés à eux connus, à me-
surer la dilatation de l'estomac, il n'en est pas de même
pour le rétrécissement du même organe, que l'on est jus-
qu'à présent impuissant à mesurer.
Lorsque Succi, son jeune terminé, voudra reprendre
ses anciennes habitudes, son genre de vie ordinaire, il y
aura lieu de craindre un dénouement fatal.
De même, un homme, à mon avis, mettrait ses jours
en danger en absorbant une plus grande quantité de
nourriture qu'il n'en aurait coutume, et cela pondant
longtemps. On ne joue pas les Succi et les Gargantua ad
vitarra œlernanu
« La question sociale est dans l'estomai », a dit quel-
que part un philosophe c'est aussi mon avis, continua
notre savant interlocuteur.
Je mets la dernière main à un ouvrage qui paraitra
dans quelques semaines, et où tout ce qui concerne l'ali-
mentation est traité. Là, chaque homme trouvera la va-
riété et la quantité d'aliments qui conviennent son tem-
pérament, à son âge, à sa profession.
Cet ouvrage est écrit dans uu style simple, afin d'être
à la portée du public. et des médecins.
On a coutume, en effet, do se guider, pour les repas,
sur l'appétit et la satiété il vaudrait mieux doser et ré-
gler par une méthode rationnelle son alimentation.
J'ai connu une dame du meilleur monde qui est morte
après n'avoir vécu, pendant quinze ans, quo de lait et
deeufs ce régime lui avait été ordonné pendant deux
mois seulement, mais l'amélioration dans sa santé qui en
était résultée l'avait résolue à ne plus le changer.
M. Chovreul, que je soigne depuis dix-huit mois, jouit
maintenant d'une santé parfaite. Demandez à sa vieile
cuisinière quelles ont été mes recommandations.
En résumé, nous dit le docteur Germain Sée, au mo.
ment où noua prenons congé de lui, l'expérience de Succi
prouve peu de chose; mais à défaut d'autre mérite, elle a
du moins celui d'appeler l'attention sur un sujet du plus
haut intérêt, d'une importance capitale l'alimentation.
LES. GARNISONS DES ALPES
On lit dans le Petit Journal
A la suite de la tournée du ministre de la guerre dans
les Alpes et de l'inspection minutieuse de l'extrême fron.-
tière à laquelle s'est livré dernièrement, et pour ainsi
dire incognito, lo général Davoust, gouverneur de Lyon,
on étudie à l'état-major général les moyens do renforcer
les garnisons dés départements de cette région et princi;
paiement la garnison de Nico.
LA VIE SPORTIVE
FRANCE
L'Omnium.
PARIS, le 11 septembre Voici, J'après notre
confrèro le Sport, le nom dés partants probables de
l'Omnium
Escarboucle Hopkins
Tourterelle Watts
Lavandière Dodge
Promesse Storr
Kersage Bolfe
Jouteur Spooner
Sapeur Witcherley
Améthyste Crickmere
Fagotin Kearney
labarka J. Watkins
Stromboliw Raw Ijnson
Indécis 'Madge
Daisy Crockett
Providence Harlley'
Vicnïie Woodland •
Splendeur Frcnch
Pau Tomlinson
1 Dix-sent chevaux restant engagés, et quoique ce chiffre
soit inférieur à celui des années passées. il est encore
trop élevé pour que nous ayons 1 intention d'étudier per-
formance par performance la carrière do chaque con-
curront.
Il est bien clair que ces chevaux se sont déjà rencon-
très les uns les autre et qu'ils se sont battus réciprd-
que ment question de santé et surtout question de mon-
naie-
De fait, nous nous trouvons aujourd'hui, en face de dix-
sept chevaux qui possèdent chacun une chance de gagner
l'Omnium de 1886 ou, tout au moins, possèdent des pro
priétaires qui le eroyent.
Tout d'abord nous éliminons les poulains et pd"uliches
de trois ans, qui, chose rare, sont en minorité cette année
et la raison de cette élimination, c'est qu'aucun des con
currents n'a fait montre de qualités réelles, à part Pro-
messe, de l'écurie Delamarre aussi le handicapeur lui a-
t-il infligé 54 kil., ce qui est un poids, savez-vous.
Il est possible que Fagotin soit archi-prêt et archi-sùr
de gagner, que Stromboli ne puisse pag être battu, que
Providence ait été gardée tout spécialement en vue de
cette course et que les autres possèdent les mêmes chan-
ces, nous n'en voyons pas moins à l'arrivée trois bêtes de
quatre ans; Escarboucle, Jouteur, Tourterelle ou Ker-
La jument du baron Schickler devrait gagner c'est in-
contestablement la meilleure comme classe; son poids de
58 kilos ne serait même pas un obstacle, puisqu'elle a
couru au printemps en portant 60 et 62 kilos la distance
lui plaît, le train soutenu ne lui mésied point bref elle
est on condition parfaite, puisque c'est elle qui vient do
servir de maîtresse d'école aux jeunes poulains de la
maison, qui so comportent plus vaillamment les uns que
les autres. Le seul point noirà ce tableau, c'est la monte
d'Hopkins, le jockey borgne, Il est fâcheux qu'un jockey
ne soit pas venu d'Angleterre pour cette circonstance, car
il serait vraiment pénible pour tout le monde de voir en-
core une fois ce jockey se fourrer le bout de sa cravache
dans l'œil et dans le bon
Nous plaçons ensuite Jouteur qui, hélas t est bien mal
monté également.
Nous l'avons vu à Deauville dans le handicap des Tri-
bunes engagé do telle façon par son cavalier, que maître
absolu de la course, il a failli s'y casser les reins.
Le cheval était dans une condition irréprochable déjà à
cotte époque il est venu à Dieppe gagner eh grand ani-
mal un handicap où il laissait loin derrière Tardif et
plusieurs autres concurrents, et depuis il s'est encore
amélioré, affirment les bruits d'écurie. Alors? La classe 1
la fatale classe l Voilà ce qui lui manque peut-être, ma is
que les douze livres rendues par Eacarboucle pourraient
bien suppléer.
Tourterelle n'a pas fait grand'chose cette année; le jour
où son écurie lui croyait une chance, il est notoirement
connu qu'elle était étouffée d'avance par le jockey qui la
montait; nous la verrions gagner que cola no nous sur-
prendrait pas,mais nous lui prêterons Escarboucle même
avec cinq livres d'écart.
Lavandière ne s'est pas bien comportée ces mois pas-
sés, tant en France quen Angleterre, et elle rencontre
des animaux d'une autre classe que ceux qu'elle a battus
au printemps.
Reste Kersage, l'excellente Kersage, si vaillante et si
pleine de cour elle fera certainement une bonne course,
mais aura-t-elle la qualité suffisante pour gagner? Sou-
vent on lui a demandé des tours de force et souvent elle
les a exécutés, mais celui-ci n'excède-t-il pas ses
moyens?
Voilà la question.
Les déshérités ne nous laisent pas Sapeur, Ta-
barka, Pau; mais nous ririons aux éclats de voir gagner
Vienne après sa course de dimanche dernier, malgré tou-
tes les excuses de poids, de distance, de train et de
monte. Ah! comme cotte victoire serait amusante
Pour nous résumer, Escarboucle et Jouteur fourniront
le gagnant, et nous pensons que ce sera.
ESCARBOUCLE
Le.prix Royal oak sera très intéressant. Nous y verrons
Jupin, Sycomore, Gamin et Utrecht la distance sera
peut-être un peu longue pour Gamin. Sycomore et Jupin
feront une belle arrivée et si Utrecht a retrouvé la forme
qu'on lui croyait, il pourrait bien los mettre d'accord.
Voici nos favoris pour cette seconde journée de la.sai-
son d'automne
Prix de Glatigny. Artois.
Prix de la Prairie. Sérénade.
Omnium. Escarboucle.
Prix Royal oak. Jupin.
Prix de la Cella Saint Cloud. Vienne.
Frix de Sablonville. Fandango.
Les courses commenceront à deux heures.
PRONOSTICS DES JOURNAUX DE CE MATIN
LONGCHAMPS
PRIX DE GLATIGNY
Le Sport Fripon, Artois.
La Vie Sportive. Fripon, Cassiopée.
Le Jockey Fripon, Promesse.
L'Evénement.. Fripon.
Figaro Fripon.
Le Gaulois Fripon, Cassiopée.
Gil Blas Cassiop6c, Fripon.
L'Iuti dirigeant. Fripon,
La Justice Richelieu, préféré Hirschi
Paris. Fripon, Cassiopée.
Le Radical Richelicu, Fripon.
PRIX DE LA PRAIRIE
Le Sport, Fellah, Bellac.
La Vie Sportive. Sérénade, Fellah.
Le Jockey. Fellah, Gondole II.
L'Evénement Fellah.
Le Figaro. Fellah.
Le Gaulois Fellah.
Gil Blas Fellah, Gondole II.
L'Intransigeant. Fellah,
La Justice Gondole II, Fellah.
Paris Gondole, II, Sérénade.
Le Radical Sérénade, Bellac.
OMNIUM
Le 0 Sport Escarboucle.
La Vie Sportive.. Tourterelle, Escarboucle.
Le Jockey Escarboucle, Lavandière.
L'Evénement. Fagclin.
Le Figaro. Lavandière.
Le Gaulois, Fagotin, Escarboucle.
GilHilas. Escarboucle, Gersage.
L'Intransigeant. Escarboucle, Stromboli, Pau.
La Justice. Tourterelle, Escarboucle.
Paris Tourterelle, Fagotin.
Le Radical Tourterelle, Fagotin.
PRIX ROYAL OAK
Le Sport Sycomore, Gamin.
La Vie Sportive.. Jupin.
Le Jockey Sycomore, Utrecht
L'Evènement. Sycomore.
Le Figaro. Sycomoro. n.
Le Gaulois Sycomnre,
Gil Blas Sycomore,Jupin.
L'Intransigeant. Sycomore, Gamin.
La Justice Ecurie Schickler.
Paris Sycomore, Jupin.
Le Radical Utrecht, Jupin.
PIIIX DE LA CELLE -SAINT- CLOUD
Le Sport. Ecurie J. Prat, Ulysse.
La Vie Sportive.. Ecurie Souboyran, Fils d'Artois.
Le Jockey Ulysse, Indien.
L'Evénement Indien.
Le Figaro Ulysse.
Le Gaulois. Ecurie Fils d'Artois.
Gil Blas Fils d'Artois, Ulysse,
L'Intransigeant. Fils d'Artois, Ulysse.
La Justice Fils d'Artois, Le Bulletin.
Paris Fils d'Artois, Ulysse.
Le Radical Fils d'Artois, Despote.
PRIX DE SABLONVILLE
Le Sport. Fontarabie, Fandango.
La Vie Sportive.. Fandango, Vestibule.
Le Jockey Fontarabie, Maulévrier,
L'Evénement Fontarabie,
Le Figaro. Fontarabie.
Le Gaulois. Fontnrabie, Fandango.
Gil Blas. Fandango, Vestibule.
L'Intransigeant. Autrefois, Vincennes.
La Justice Fandango, Le Czar II.
Paris Fandango, Priam.
Le Radical Vincennes, Fontarabie.
LE DUC DE CONNAUGHT
(PAR FIL SPÉCIAL»
LONDRES, 12 septembre. On télégraphie de
Malte que le duc et la duchesse de Connaught sont
arrivés hier dans cette ville.
Des salves d'artillerie ont été tirées au moment
où ils ont débarqué, et la réception qui lui a été
faite par la population a été dos plus enthou-
siastes.
Le duc et la dnchesse se rendant à Bombay, con-
tinueront leur voyage demain, bord du steamer
Ben.gal. nii
LE MONDE FINANCIER
BOURSE du 11 Les cotes étrangères
sont plus faibles; les consolidés anglais ont réac-
tionne de 1/16 à 100 7/8; les valeurs internationa-
les sont toutes'un peu au dessus de leurs derniers
cours d'hier. Notre marché a 'sien résisté; les pe-
tites réalisations de samedi ont trouve fncilv.ont
83 47 1/2 et finit à 83 52 i/2, en perte de 5 centimes
.seulement.
Un léger temps d'arrêt dans jLq mouvement serais
peut-être à souhaiter. Le 3 .est en hausse do
plus de 50 centimes sur son cours de compensation
du commencement du mois. C'est un beau résultant
étant obtenu sur un marché dépourvu d'animation
et en face d'une situation qui, si elle n'inspire pas
d'inquiétudes, est cependant pleine .d'obscurité et
d'inconnu.
Parmi les valeurs internationales, le 5 0/0 italien
était particulièrement taible, il a reculé à 100 25
les capitalistes français font comme les Italiens, ils
vendent au-dessous du pair.
La tendance reste à la hausse sur l'Unifiée égyp-
tienne. Le budget de 1886 a, été établi à 9,279,063
.livres en recettes et à livres en dépenses,
soit avec un excédent de recettes de 46,317 livres.
Cet excédent est de nature à justifier la faveur du
public pour l'Unifiée égyptienne. Ce qui s'est passé
en 1885 permet de la regarder comme parfaitement
sincère. En 1885, en effet, on avait évalué les recet-
tes à 8,896,515 livres et elles ont atteint 9,637,173
livres, dépassant les évalutions de 740,658 livres.
Le Panama et le Suez étaient très faibles; sur ce
dernier, le cours de 2,000 perdu pendant une grande
partie de la journée n'a pu que difficilement ôtro
reconquis en clôture.
Il y a eu quelques réalisations en clôture. LeFon
cier demandé ferme et à prime fermo à au
comptant et il terme. 0
INFORMATIONS FINANCIERES
Recettes du transit du canal de Suez:
1886 1885
Du 1« septembre.. 100.000 160.000
2 310.000
3 120.000 120.000
4 80 000 150.000
5 140.000 140.000
6 –̃•̃ 70.000 40.000
7 130.000
8 160000 170.000
9 160.000 200.000
10 60,000 60.000
Du 1" au 10 septembre 1.220.000 1.580.000
Nombre de navires, du 1" au 10 septembre
contre 90, pendant la période correspondante do 1885.
On lit dans la Turquie du 7 septembre
« L'iradé impérial autorisant la conclusion avoc la Ban-
que impériale ottomano d'un emprunt de 500,000 Mv. t. a
été transmis hier à la Sublime-Porte.
Le gouvernement impérial engage pour le service de
cet emprunt la taxe des moutons de l'année prochaine.
» Le jour de la signature de la convention, la Banque
ottomane versera une somme do 130,000 liv. t. Le deuxiè-
me et le troisième versements seront chacun de 150,009
liv. t. et se feront dans le mois d'octobre et de novem-
bre. Le dernier versement, de 120,000 liv. t., aura lieu au
mois de décembre. »
Le même journal annonce que dans le but de simplifier
les formalités de comptabilité qu'entraîne actuellement
dans la perception des récoltes la répartition des quote-
parts revenant aux caisses agricoles et à l'instruction pu-
blique, le conseil des ministres ottoman a décidé que, à
partir do l'année financière prochaine 1303 (1887-88), il sera
perçu une somme de 11 1/20/0 sur laquelle les dix on-
zièmes, représentant les dîmes" devront être versés au
Trésor, un onzième entrera dans les caisses des banques
publiques et le restant sera affecté à l'instruction pu-
blique.
L'impôt de 6 0/0 perçu sur les immeubles pour l'instruc-
tion publique aora abaissé à 5 0/0. Cette décision, ayant
été sanctionnée par S M. le sultan, vient d'être commu-
niquée aux valis par une circulaire du ministre dos
finances.
Le tribunal de commerce de la Seine vient de pronon-
cer la faillite de MM. Martin et Pissotte, Banque spéciale
des valeurs à lots, à Paris, en nommant M.- Mauger syn-
dic provisoire de la masse.
J Les créanciers vérifiés et affiemés do la Société ano-
nyme pour l'exploitation du journal le Citoyen de Paria
que répartition do 10 fr. 13 0/0.
DERNIERS COURS DE LA BOURSE
83 M 1/2 Panama. »•» »»
nouveau. 9:J i/2 Extérieure (SI
4 110 Hongrois. 87 S/lo
Turc Hio-Xiuio Ml 87
Egypte 43 3/4 Banque ottom. > 4?D
MARCHE DE L.ONDRS3
(PAH FIL SPÉCIAL)
LONDRES, 11 septembre. Très peu de monde su Stocl
Exchango.
Bourse de samedi et veille de liquidation. Transactions
très restreintes en fonds internationaux à des cours d'une
'nuance plus faibles, sous le poids des préoccupations
causées par la question bulgare.
Les consolidés anglais clôturent à 100 7/8 sans change-
ment.
En fonds d'Etats étrangers, le Russe de l87J, l'Egypte
unifiée et la rente portugaise baissent de 1/4. L'Italien
perd 3/16.
L'Extérieure espagnole, le Turc et le Hongrois sont 1/18
La bas. ottomane et les Chemins lombards sont
offerts à 1/8 au-dessous du cours d'hier.
Seuls les Chemins américains présentent quelque ani.
mation et montent on moyenne de 1/4 à 1/2 point.
L'argent est plus demandé 1 5/8 pour prôts à court
terme et 2 a/8 pour l'escompte des billets à trois
mois.
L'argent en barres a baissé aussi rapidement qu'il a
monté. Do 45 1/4, prix payé jeudi dans l'après-midi, il est
tombé aujourd'hui a 43 1/2.
DERNIERS COURS ETRANGER}
TIEW-YORK"
(PAR CABLE AU c MATIN •)
MARCHÉ FINANCIER Il sept 10 sept.
Ohnngo sur Londres à 60 /ours do vue." 3/i 4 81 3/4
CAblo Trunsicrs SJ V? f Ȕ 3/4
Change sur Paris W/4' Jn7Vi'
Change sur Berlin f /» 043/8
40/0 Fnnded Le% \l* i*> 1/8
Western Union Tolegraph actions. G7 S'; 5/8
Missouri Tîansas ot Texas actions j3 7/3 32 1/2
Erié Railroad action. 1/8
Erié, deuxième obligation hypothécaire. '«1 •/̃ {'>'̃} 5/8
Ohio Mississipi actions.• -b 3/4
Wasbash o* Saint-Louis préférées •>' V* •> 1/2
Philadelphie et Itcading actions.. v»
Union Pacific, actions ;>" 1/* i>(> 3/S
CentralPacific actions 44 43 5/8
obligations ̃ • ̃ l
New- York Central actions. 1H 3/S no 1/2
Illinois Eailroad actions. 134 1/2 134
Lake Shoro Railroad actions S/8 83 1/4
Pernsylvania actions s" 7/s "•>' "i/3
Chicago et North Western actions ordin.. l1G 3j HC 1/2
Louisville et Mashville actions 4;; «/S 4o il'
Chicago et et Saint-Paul. 8
Wasbah St-Louis et Pacifie communes. ;i/8
New-York Ontario et 19
Donvers actions 30 B/8 30 1/2
Denvers actions hypothécaires consolidées •̃ •/• ̃• •/
Northern Pacific communes 28 3/S
préférées (il CO 3/4
Canadian Pacific actions. 1/4 C0
Michigan Central actions S 3 3/4
Chicago et North Western oblig. préférées 1 il
MARCHÉ COffllVlERCIAl,
Cotons. Middling Upland àiivrér n1; 9 1!4 91G 9 1/i
j 924
United pipe Une certifleates
Stanilardwhilc disponible- !l •J/j 8 5/8
Saindoux. Marque Wilcox disnoniLio 7 7 Gj
Fairbanlcdir-nôriilile. 7 CO 760
Eohoilispor.ii.lj 7 HO 7G0
Farines. Extra state schipping 3 ..>
Maïs. Western mélangé 1 .'2 51
d'hiver courant Uu mois S". 5/ S" 3/4 sS 3^8
de printemps Su i/2 8Sii'2
Cafés. Fair Rio (plus hauts coara 10 T/S
Good Rio (plus hauts cours) H l'S S
Pair R>> 1° 7 cuî 9 i'i'
Sucres. Raffiné MoscovadO -i ii/8 41/8
Suifs. Prime City 4 i 4
Lards 7 3/S
Frets. Grains pour Livcrpool 1 1/2
Londres i 5/ ï
Coton pour Liverpool j 3/3J
l'WUilolp'ila, il saptembre. Pétrole. On cotaStaiiiar»
Mew-OPÎi i-n i! Coton. Ou cota MiddUiVf
LE MATIN
Voici les *voeux formant la conclusion do ce volu-
• mineus rapport
<1» Donnor te plu» grand développement possible à l'en-
'SBIgnem-'iit du trava!t manuel, du dessin linéaire et du
sd»ssln artistique il l'écoie primaire;
Donner ces deux enseignements d'après des méthodes
"•pédagogiques et rationnelles;
Centrnliser la direction de tous les établissements
•jfd'Buseignoinont technique au ministère du commerce et de
4° Multiplier les écoles d'apprentissage pour former des
.;ouvriers dans toutes leP professions
Créer des conrs professionnels du jour et du diman-
.-ehe dans les localités dont.l'importance ne comporte pas
'¡la création d'écoles d'apprentissage
6° Laisser à l'initiative et aux ressources locales le rôle
prépondérant dans les écoles diapprentissage
7° Créer des écoles professionnelles régionales formant
le second degré do l'enseignement technique et servant de
préparation aux carrières industrielles, commerciales et
tricotes, ainsi qu'aux écoles supérieures d'industrie, da
̃SOmmerce et d'agriculture.
8° Adapter l'enseignement professionnel aux besoins de
',la région
9° Laisser aux conseils généraux et aux associations ré-
gionalos ou locales le rôle prépondérant dans la fondation
1 des écoles professionnelles
10* Introduire des méthodes raisonnées dauft les écoles
'techniques du premier et du second degré pour l'enseigne-
,ment du travail et du dessin;
Créer un laboratoire de chimie au Conservatoire des
arts et métiers, et modifier les règlements pour la fré-
.quentation des cours du soir;
12° Augmenter le nombre des écoles d'arts et métiers,
'en en spécialisant les.programmes, pour compléter la troi-
sième dpgre de notre enseignement technique
13° Organiser dans les principales villes de France, des
Facultés techniques qui donneraient, avec l'Ecole cen-
balle des arts et manufactures et avec l'Institut industriel
-du Nord réorganisé, le degré supérieur de l'enseignomant
technique.
L'hygiène des villes.
Enfin, pour l'hygiène, il a préparé é'galement un
ensemble de dispositions législatives.
Tout d'abord une loi d'hygiène générale.
Il en existe une en Angleterre qui a produit les
meilleures effets.
De l'autre côté de la Manche, les municipalités
,sont responsables de l'hygiène de leurs villes. On a
môme taxé la mortalité, et quand les décès dépas-
'sent la moyenne fixée, les municipalités sont con-
traintes de prendre toutes les mesures d'assainisse-
ment qui sont imposées par une commission. En
cas de refus, la responsabilité des municipalités va
jusqu'à la prison.
M. Lockroy estime qu'il est indispensable que la
France possède une loi analogue qui nous protège
contre lés épidémies, et qui impose de sévères obli-
gations aux industries insalubres.
Ajoutons que, de concert avec les commissions
d'hygiène, le ministre prépare deux projets de loi
sur la médecine et la pharmacie qui soulèveront de
grosses résistances.
Cet ensemble de lois et de mesures n'est sans
doute qu'une faible partie du plan de M. Lockroy,
mais il pense que ce serait déjà un grand pas de
fait si toutes pouvaient être mises en action d'ici
LES OUVRIERS ÉTRANGERS
Sirculaira du ministre de l'intérieur Que*-
relles et rixes trop fréquentes.
(Le ministre de l'intérieur a adressé la circulaire
sulvante aux préfets :J
MINISTÈRE ̃"̃.̃•••̃̃
DE L'INTÉRIEUR
DIRECTION Paris, le G septembre 1885.
de la
FURETE OÉNÉRAXE
Monsieur le préfet, les rivalités entre ouvriers
irançais et étrangers ont récemment donné lieu, sur
plusieurs points du territoire, à des incidents re-
grettables qui, dans plus d'un cas, ont pris les pro-
portions de véritables désordres.
Je croie, devoir, en conséquence, vous confirmer
les instructions qui vous ont été déjà transmises
par mes prédécesseurs à, l'occasion de faits ana-
Li'admfnislration ne peut, en principe, que s'en
remettre à votre vigilance du soin d'apprécier dans
quelle mesure les circonstances peuvent réclamer
votre intervention. Vous ne sauriez trop vous atta-
cher, dans tous les cas, à prévenir par tous les
moyens en votre pouvoir que l'ordre public n'ait
pas à souffrir des différends qui pourraient surgir
autre ouvriers de diverses nationalitésemployésdans
les ateliers et chantiers existant dans votre dépar-
Renient.
J'insiste tout particulièrement sur le devoir qui
vous incombe de veiller à.ce que la liberté du tra-
vail soit assurée dans toutes les circonstances. Vous
voudrez donc bien ne pas hésiter, le eus échéant, à
prendre dans les limites de vosattributions, les me-
sures de répression que vous paraîtrait justifier la
situation. Je vous prie notamment de tenir la main
Il ce que les auteurs des querelles ou des rixes qui
viendraient à se produire soient déférés sans retard
aux tribunaux compétents.
Vous voudrez bien m'accuser réception de cette
xirculaire.
.Recevez, monsieur le préfet,-etc.
Le ministre de l'intérieur,
Signé Sarhien.
LES TRAûFsTnÎoMS
Un congrès international décidé Les dé-
1 cisionsdela conférence de Paris.
(PAR FIL SPÉCIAL)
Londres, 11 septembre. Le congrès desTrade's
Unions, réuni à Hull, a approuvé la proposition de
ses représentants à la dernière conférence interna-
,tionale ouvrière de Paris, de tenir un congrès inter-
national en Angleterre en 1887.
Mais le congrès a refusé d'approuver les resolu-
tions qui ont été adoptée s Paris, sur la remarque
qu'elles pourraient être considérées comme ayant
une tendance de socialisme d'Etat.
LE ROI DE PORTUGAL
(PAR SERVICE SPÉCIAL)
BRUXELLES, 11 septembre. Le roi de Portugal
arrivera ici le 14 septembre.
Il n'y aura ni fêtes ni réceptions officielles l'in.
cognito le plus absolu sera observé'.
On sait que le frère du roi don Luiz, mort en
1861, a demandé autrefois la main de la princesse
Charlotte, veuve de Maximilien, empereur du Mexi-
que, et l'on croit que ce souvenir ne serait pas
étranger à la réception sans apparat qui sera faite
au roi de Portu gai.
UNE NOUVELLE FANTAISISTE
(PAR SERVICE SPÉCIAL)
MADRID, 11 septembre. Les journaux de Madrid
se moquent de prétendus projets de mariage annon-
cés par le Figaro, entre de hauts personnages prin-
ciers.
[Les journaux de Madrid font sans doute allusion
au mariage qui avait été annoncé entre S. A. R. la
orincesse Louise de Galles et le second fils du roi de
Portugal, le duc d'Oporlo, frère du duc de Bra-
?ancè.J
FIN D'UNE GRÈVE
(PAR SERVICE SPÉCIAL)
Madrid, 11 septembre. On annonce de Barce-
tdiio que la grève des ouvriers maçons est à peu
ores terminé.
Les personnes qui ont été blessées la suite de
^'explosion d'ui.e cartouche de er chargée de poa-
Jre, lors de la réunion des maçons, sont en bonne
roie de guérison.
UN OIFFÉREND TERMINÉ
(D'(1N correspondant)
LYON, 11 'septembre. Le JLîYuend qui avait surgi
tntre les ouvriers souffleurs et les patrons verriers
tst terminé.
Le travail a repris.
L'EGLISE DE3 INDES
(D'üN CORRESPONDANT)
publie une iuila du pape, datée du septembre,
réorganisant la hiérarchie* catholique des Indes-
Orientales par suite de la conclusion du Concordat
entre le Vatican et le Portugal.
PERSÉCUTION RELIGIEUSE
Les missions chrétiennes en Chine Mas-
sacres et pillages.
Les missionnaires européens de toute confession
qui dirigent des établissements en Chine ont eu à
subir plusieurs persécutions qui ont déjà nécessité
de nombreuses réclamations de la part des légations
accréditées à Pékin.
Doux de ces événements méritent d'être si-
gnalés.
Il y a deux mois, dans la vice-royauté de Canton,
sur la frontière du Tonkin, à Pin-Lan de Kan-Tcheou
dans lu Kuang-Si, un des postes de Mgr Rouger,
l'autorité locale a mis à exécution un projet qu'elle
nourrissait depuis longtemps.
Les villages chrétiens de la mission ont été pillés
complétemerit; tout a été. dévalisé, et quand il n'est
plus rien resté dans les, autels ot les sacristies,
dans les bibliothèques, les cuisines et les greniers,
la populace conduite par quelques lettrés a mis le
feu à toutes les maisons.
Un des missionnaires a été garotté, frappé et en-
fermé dans un taudis où on l'a dépouillé jusqu'à de
sa dernière chemise.
Dans la province du Se-Tchouan oriental, des
missionnaires protestants, anglais et américains,
établis depuis quelques années avec leurs familles,
s'étaient installés pendant les grandes chaleurs sur
une montagne.considérée par les Chinois comme un
« lieu de bonheur ».
Le 1er juillet, leurs maisons de la ville furent dé-
truites; et quelque temps après, enhardis par l'inac-
tion des autorités, les émeutiers saccagèrent la ré-
sidence épiscopale et l'église catholique, puis se je-
tèrent sur le consulat anglais qu'ils pillèrent, ainsi
que toutes les maisons des chrétiens, sans distinc-
tion d'opinion.
Ce n'est que le 7 juillet que l'autorité se décida à
envoyer 1 000 soldats pour protéger les missionnai-
res dans la ville. Mais dans les campagnes l'oeuvre
de destruction continua et les émeutiers égorgèrent
un vieillard et un infirme.
Mgr Coupat, l'évêque de cette mission, accuse
hautement les autorités d'avoir laissé faire.
A la suite de ces scènes de pillage, d'incendie et
de meurtre, les missions se sont adressées aux léga-
tions de leurs Etats respectifs pour réclamer au gou-
vernement chinois desindemnités.
Il n'est pas douteux que la cour de Pékin ne fasse
droit aux justes réclamations des victimes, et il est
probable que les autorités de la vice-royauté de
I Canton et de la province du Se-Tchouan ne tarde-
ront pas à payer les indemnités dues aux mission-
naires pour les pillages du mois de juin.
GRÈVES PARTIELLES EN BELGIQUE]!
(D'UN CORRESPONDANT)
BRUXELLES, 11 septembre. A Gand, 80 fileurs
ont demandé l'augmentation des salaires et la ré-
duction des heures de travail. Sur le refus
qui leur a été opposé, ils ont abandonné leurs ate-
liers.
A Anvers, les débardeurs sont en grève. Ils récla-
ment une augmentation de salaire.
Dans le charbonnage Braconnier, près Liège,
les mineurs ont demandé une élévation de salaire et
une diminution des heures de travail. Ils ont refusé
une augmentation de 25 centimes qui leur a été of-
ferte et se sont mis en grève.
A Châtelet, dans le bassin de Charleroi, une
manifestation socialiste est annoncée pour demain
dimanche.
LE PROJET PARNELL
(PAR FIL spécial!
LONDRES. 12 septembre. On annonce que M.
Parnell a consenti à modifier son projet.
Les dispositions qu'il "propose s'appliqueraient
seulement à l'année courante et à- l'année pro-
chaine.
M. Chamberlain et ses amis ont décidé de ne pas
prendre part au vote, et l'on annonce que les amis
de lord Hartington s'abstiendront probablement
aussi.
DÉPART DU MARQUIS DE TSENG
(D'UN CORRESPONDANT)
MARSEILLE, 11 septembre. Le marquis Tseng et
sa suite sont arrivés par le rapide de 10 h. 45.
Ils sont descendus à l'hôtel de Genève, où des ap-
partements leur avaient été préparés.
Le marquis Tseng s'embarquera demain matin à
bord de VOxus, qui fait le service de Chine.
'TERRIBLE EXPLOSION
(PAR FIL SPÉCIAL)
LONDRES, 12 septembre. Une explosion terrible
a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi aux mi-
nes de Dean-Lane, près de Bristol.
Dix mineurs ont péri.
RÉGATES AMÉRICAINES
(PAR CABLE AU MATIN
New-Yobk, 11 septembse. La course annulée
entre la May Flower et la Galatea a été recouru
aujourd'hui.
La May Floweragagné.
LES MINEURS OE RONCHAMP
(D'UN correspondant)
Vesoitl, 11 septembre. Une réunion publique
qura lieu demain à Roncliamp, avec l'assistance de
MM. Basly et Camélinat, députés de la Seine..
TRIBUNAUX
Quatre anarchistes Affiche séditieuse.
Robequain, Villaret, Moucheraud et Bricoud, ou-
vriers typographies, turent surpris, dans la nuit du
13 au Il£ décembre, au moment où ils placardaient
sur les murs de Paris une affiche convoquant les
ouvriers sans travail à un meeting de protestation
contre le bal qui devait être donné dans la soirée
du 14 au tribunal de commerce, au profit des pau-
vres de Paris.
Nous annonçâmes, quelques jours après, leur
condamnation par défaut à deux mois de prison
pour provocation à un attroupement.
Tous les quatre firent opposition au jugement et,
quand l'affaire revint, ils déclinèrent la compétence
de la juridiction correctionnelle.
Le tribunal, et après lui la cour, sur leur appel,
rejetèrent les conclusions de ce chef.
Ils ne se tinrent pas pour battus et formèrent un
pourvoi en cassation. La chambre criminelle de la
cour suprême n'admit pas la thèse développée en
leur nom et déclara que les juges correctionnels
avaient été régulièrement saisis de la poursuite.
L'affaire, après ces divers incidents de procé-
dure, est revenue hier devant la neuvième chambre
pour être jugée au fond.
Les quatre prévenus, que Me Pierre assistait, ont
été condamnés à quinze jours de prison.
L'un d'eux, Villaret, a voulu se lancer dans une
profession de foi révolutionnaire, mais M. le prési-
dent Herbout y a prestement mis le holà »
La « Taverne du Bagne » Expulsion par
référé.
M. Vallée, le propriétaire du nouveau local occupé
par la Taverne du Bagne, se fondant sur une clause
du bail, demandait hier en référé l'expulsion de M.'
Lisbonne, directeur de l'établissement, pour défaut
de paiement du terme de juillet dernier, s'élevant à
francs.
En vain, M. Lisbonne, par l'organe de M. Savi-
gnat, son avoué, a sollicité un délai pour s'acquit-
ter. Sur les observations présentées par M. Bau-
douin, avoué du Dropriétaire, le président a ordonné
l'expulsion dans le délai de huitaine conformé-
ment aux conditions du bail.
La Taveraae du Bagne a donc vécu, du moins sur
son emplacement actuel; mais M. Lisbonne est un
homme de ressources qui a plus d'une idée sous le
bonnet vert de ses forçats. Attendons-noua d'ici à
peu de temps à quelque nouvelle création excentri-
que de l'ancien colonel de la Commune.
2™ ÉDITION
EXPÉRIENCES MARITIMES
Le fulmi-ooton et les torpilleurs Deux
expériences à Portsmouth.
(PAR FIL SPÉCIAL)
LONDRES, septembre. On fait des préparatifs
à Portsmouth en vue de deux importantes expérien-
riences auxquelles assisteront les lords de l'Ami-
rauté, et qui doivent avoir lieu la semaine pro-
chaine.
La première de ces expériences consistera dans
l'explosion de la plus grande mine à laquelle on ait
mis le feu depuis la guerre d'Amérique.
Elle comprendra douze mines séparées, contenant
chacune cinq cents livres d,e fulmi-coton.
Les douzo mines feront explosion en même
temps.
La seconde expérience consistera dans l'explosion
de torpilles.
Le corps contre lequel les torpilles seront lancées
sera protégé d'un côté par un filet et de l'autre par
une certaine épaisseur de charbon.
On prendra des précautions pour empêcherlacom-
bustion du charbon.
BATEAUX SAISIS
Pêcheurs anglais arrêtés au Havre Re-
présailles des autorités françaises.
(PAR FIL spécial)
LONDRES, septembre. La nouvelle est arrivée
à Colchester que onze bateaux de pêche anglais qui
étaient entrés au Havre hier, à l'effet de se ravitail-
ler, ont été saisis par lès autorités françaises.
Aucune charge n'a été relevée contre les équipa-
ges qui ont été avertis par le consul anglais que
leur saisie était due à des ordres supérieurs ve-
nus de Paris, à la suite de la capture de bateaux de
pêche français près Folkestone.
On assure que les bateaux anglais n'ont pas en-
core été relâchés.
LES JOURNAUX DE CE MATIN
LE JEUNE DE SUCCI
Un rédacteur du Gaudois est allé demander au
docteur Germain Sée son opinion sur l'expérience de
Succi.
L'expérience à laquelle Succi se livre en ce moment,
n'étant pas accomplie dans des conditions susceptibles
d'amener une conclusion précise, no saurait être d'aucune
utilité à la science, nous a dit tout d'abord notre éminent
interlocuteur.
Il faudrait, en effet, connaître les conditions physio-
logiques dans lesquelles se trouvait Succi la veille du
jour où il a renoncé à toute nourriture.
Je m'explique
On a vu des malades atteints d'hystérie demeurer
quatre, cinq et môme six semaines sans avoir besoin d'a-
liments. Il faudrait donc, premièrement, s'assurer si
Succi ne se trouvait pas, le 18 août, dans un étatnerveux
qui lui permettait de commencer une période de jeune
de trente jours. Qui sait si, habilement conseillé par
quelques homme de science, l'Italien n'a pas exploite a
son profit la situation anormale de son état physiologi-
que ?
Souvent, dans les hôpitaux. les malades sont totale.
ment privés d'appétit. et pendant longtemps?
Les cas, en effet, ne sont pas rares: autrefois, on a
considéré la diète comme un moyen de guérison et, ce
n'est que depuis peu que l'on nourrit les malades atteints
de la lièvre; jadis, on ne leur donnait que de l'eau gom-
mée, en guise de nourriture, et cela pendant des se-
maines.
L'état léthargique permet-il une abstinence' aussi
prolongée ? 1
Pour le savoir, il aurait fallu isoler les sujets, afin
que les internes ne pussent leur donner la moindre
nourriture. Cela, jusqu'à présent, n'a pas été fait, que je
sache.
Et pendant la durée du^sommeil magnétique?
Ah 1 vons touchez là uu point qui me vaut, chaque
jour, bien des discussions, avec quelques-uns de mes col-
lègues, tellement mon incrédulité sur cette question est
bien établie.
Permettez-moi, dans ce cas, de ne pas insister
Gomment expliquez-vous, monsieur, la facilité avec
laquelle Succi, le vingt quatrième jour de son jeune, ac-
complit des exercices de gymnastique et se livre à l'é-
quitation
Les muscles ne sont pas atteints pour cela, et il faut
chercher ailleurs les marques évidentes de la déperdition
des forces.
Où denc ?
On doit analyser chaque jour l'urine et le sang c'est
le seul moyen de constater la dénutrition.' et la propor-
tion exacte dans laquelle s'accomplit quotidiennement
l'aflaiblissementde l'individu.
» Or, cette expérience n'a pas été faite, et cette commis-
sion sera cause qu'aucun profit ne pourra plus être tiré
par la science du jeûne de Succi.
Certains journaux onfnJit que l'on pouvait percevoir
le rétrécissement de l'estomac; cela est faux et témoigne
d'une ignorance profonde de la matière traitée. Si les mé-
decins parviennent par des procédés à eux connus, à me-
surer la dilatation de l'estomac, il n'en est pas de même
pour le rétrécissement du même organe, que l'on est jus-
qu'à présent impuissant à mesurer.
Lorsque Succi, son jeune terminé, voudra reprendre
ses anciennes habitudes, son genre de vie ordinaire, il y
aura lieu de craindre un dénouement fatal.
De même, un homme, à mon avis, mettrait ses jours
en danger en absorbant une plus grande quantité de
nourriture qu'il n'en aurait coutume, et cela pondant
longtemps. On ne joue pas les Succi et les Gargantua ad
vitarra œlernanu
« La question sociale est dans l'estomai », a dit quel-
que part un philosophe c'est aussi mon avis, continua
notre savant interlocuteur.
Je mets la dernière main à un ouvrage qui paraitra
dans quelques semaines, et où tout ce qui concerne l'ali-
mentation est traité. Là, chaque homme trouvera la va-
riété et la quantité d'aliments qui conviennent son tem-
pérament, à son âge, à sa profession.
Cet ouvrage est écrit dans uu style simple, afin d'être
à la portée du public. et des médecins.
On a coutume, en effet, do se guider, pour les repas,
sur l'appétit et la satiété il vaudrait mieux doser et ré-
gler par une méthode rationnelle son alimentation.
J'ai connu une dame du meilleur monde qui est morte
après n'avoir vécu, pendant quinze ans, quo de lait et
deeufs ce régime lui avait été ordonné pendant deux
mois seulement, mais l'amélioration dans sa santé qui en
était résultée l'avait résolue à ne plus le changer.
M. Chovreul, que je soigne depuis dix-huit mois, jouit
maintenant d'une santé parfaite. Demandez à sa vieile
cuisinière quelles ont été mes recommandations.
En résumé, nous dit le docteur Germain Sée, au mo.
ment où noua prenons congé de lui, l'expérience de Succi
prouve peu de chose; mais à défaut d'autre mérite, elle a
du moins celui d'appeler l'attention sur un sujet du plus
haut intérêt, d'une importance capitale l'alimentation.
LES. GARNISONS DES ALPES
On lit dans le Petit Journal
A la suite de la tournée du ministre de la guerre dans
les Alpes et de l'inspection minutieuse de l'extrême fron.-
tière à laquelle s'est livré dernièrement, et pour ainsi
dire incognito, lo général Davoust, gouverneur de Lyon,
on étudie à l'état-major général les moyens do renforcer
les garnisons dés départements de cette région et princi;
paiement la garnison de Nico.
LA VIE SPORTIVE
FRANCE
L'Omnium.
PARIS, le 11 septembre Voici, J'après notre
confrèro le Sport, le nom dés partants probables de
l'Omnium
Escarboucle Hopkins
Tourterelle Watts
Lavandière Dodge
Promesse Storr
Kersage Bolfe
Jouteur Spooner
Sapeur Witcherley
Améthyste Crickmere
Fagotin Kearney
labarka J. Watkins
Stromboliw Raw Ijnson
Indécis 'Madge
Daisy Crockett
Providence Harlley'
Vicnïie Woodland •
Splendeur Frcnch
Pau Tomlinson
1 Dix-sent chevaux restant engagés, et quoique ce chiffre
soit inférieur à celui des années passées. il est encore
trop élevé pour que nous ayons 1 intention d'étudier per-
formance par performance la carrière do chaque con-
curront.
Il est bien clair que ces chevaux se sont déjà rencon-
très les uns les autre et qu'ils se sont battus réciprd-
que ment question de santé et surtout question de mon-
naie-
De fait, nous nous trouvons aujourd'hui, en face de dix-
sept chevaux qui possèdent chacun une chance de gagner
l'Omnium de 1886 ou, tout au moins, possèdent des pro
priétaires qui le eroyent.
Tout d'abord nous éliminons les poulains et pd"uliches
de trois ans, qui, chose rare, sont en minorité cette année
et la raison de cette élimination, c'est qu'aucun des con
currents n'a fait montre de qualités réelles, à part Pro-
messe, de l'écurie Delamarre aussi le handicapeur lui a-
t-il infligé 54 kil., ce qui est un poids, savez-vous.
Il est possible que Fagotin soit archi-prêt et archi-sùr
de gagner, que Stromboli ne puisse pag être battu, que
Providence ait été gardée tout spécialement en vue de
cette course et que les autres possèdent les mêmes chan-
ces, nous n'en voyons pas moins à l'arrivée trois bêtes de
quatre ans; Escarboucle, Jouteur, Tourterelle ou Ker-
La jument du baron Schickler devrait gagner c'est in-
contestablement la meilleure comme classe; son poids de
58 kilos ne serait même pas un obstacle, puisqu'elle a
couru au printemps en portant 60 et 62 kilos la distance
lui plaît, le train soutenu ne lui mésied point bref elle
est on condition parfaite, puisque c'est elle qui vient do
servir de maîtresse d'école aux jeunes poulains de la
maison, qui so comportent plus vaillamment les uns que
les autres. Le seul point noirà ce tableau, c'est la monte
d'Hopkins, le jockey borgne, Il est fâcheux qu'un jockey
ne soit pas venu d'Angleterre pour cette circonstance, car
il serait vraiment pénible pour tout le monde de voir en-
core une fois ce jockey se fourrer le bout de sa cravache
dans l'œil et dans le bon
Nous plaçons ensuite Jouteur qui, hélas t est bien mal
monté également.
Nous l'avons vu à Deauville dans le handicap des Tri-
bunes engagé do telle façon par son cavalier, que maître
absolu de la course, il a failli s'y casser les reins.
Le cheval était dans une condition irréprochable déjà à
cotte époque il est venu à Dieppe gagner eh grand ani-
mal un handicap où il laissait loin derrière Tardif et
plusieurs autres concurrents, et depuis il s'est encore
amélioré, affirment les bruits d'écurie. Alors? La classe 1
la fatale classe l Voilà ce qui lui manque peut-être, ma is
que les douze livres rendues par Eacarboucle pourraient
bien suppléer.
Tourterelle n'a pas fait grand'chose cette année; le jour
où son écurie lui croyait une chance, il est notoirement
connu qu'elle était étouffée d'avance par le jockey qui la
montait; nous la verrions gagner que cola no nous sur-
prendrait pas,mais nous lui prêterons Escarboucle même
avec cinq livres d'écart.
Lavandière ne s'est pas bien comportée ces mois pas-
sés, tant en France quen Angleterre, et elle rencontre
des animaux d'une autre classe que ceux qu'elle a battus
au printemps.
Reste Kersage, l'excellente Kersage, si vaillante et si
pleine de cour elle fera certainement une bonne course,
mais aura-t-elle la qualité suffisante pour gagner? Sou-
vent on lui a demandé des tours de force et souvent elle
les a exécutés, mais celui-ci n'excède-t-il pas ses
moyens?
Voilà la question.
Les déshérités ne nous laisent pas Sapeur, Ta-
barka, Pau; mais nous ririons aux éclats de voir gagner
Vienne après sa course de dimanche dernier, malgré tou-
tes les excuses de poids, de distance, de train et de
monte. Ah! comme cotte victoire serait amusante
Pour nous résumer, Escarboucle et Jouteur fourniront
le gagnant, et nous pensons que ce sera.
ESCARBOUCLE
Le.prix Royal oak sera très intéressant. Nous y verrons
Jupin, Sycomore, Gamin et Utrecht la distance sera
peut-être un peu longue pour Gamin. Sycomore et Jupin
feront une belle arrivée et si Utrecht a retrouvé la forme
qu'on lui croyait, il pourrait bien los mettre d'accord.
Voici nos favoris pour cette seconde journée de la.sai-
son d'automne
Prix de Glatigny. Artois.
Prix de la Prairie. Sérénade.
Omnium. Escarboucle.
Prix Royal oak. Jupin.
Prix de la Cella Saint Cloud. Vienne.
Frix de Sablonville. Fandango.
Les courses commenceront à deux heures.
PRONOSTICS DES JOURNAUX DE CE MATIN
LONGCHAMPS
PRIX DE GLATIGNY
Le Sport Fripon, Artois.
La Vie Sportive. Fripon, Cassiopée.
Le Jockey Fripon, Promesse.
L'Evénement.. Fripon.
Figaro Fripon.
Le Gaulois Fripon, Cassiopée.
Gil Blas Cassiop6c, Fripon.
L'Iuti dirigeant. Fripon,
La Justice Richelieu, préféré Hirschi
Paris. Fripon, Cassiopée.
Le Radical Richelicu, Fripon.
PRIX DE LA PRAIRIE
Le Sport, Fellah, Bellac.
La Vie Sportive. Sérénade, Fellah.
Le Jockey. Fellah, Gondole II.
L'Evénement Fellah.
Le Figaro. Fellah.
Le Gaulois Fellah.
Gil Blas Fellah, Gondole II.
L'Intransigeant. Fellah,
La Justice Gondole II, Fellah.
Paris Gondole, II, Sérénade.
Le Radical Sérénade, Bellac.
OMNIUM
Le 0 Sport Escarboucle.
La Vie Sportive.. Tourterelle, Escarboucle.
Le Jockey Escarboucle, Lavandière.
L'Evénement. Fagclin.
Le Figaro. Lavandière.
Le Gaulois, Fagotin, Escarboucle.
GilHilas. Escarboucle, Gersage.
L'Intransigeant. Escarboucle, Stromboli, Pau.
La Justice. Tourterelle, Escarboucle.
Paris Tourterelle, Fagotin.
Le Radical Tourterelle, Fagotin.
PRIX ROYAL OAK
Le Sport Sycomore, Gamin.
La Vie Sportive.. Jupin.
Le Jockey Sycomore, Utrecht
L'Evènement. Sycomore.
Le Figaro. Sycomoro. n.
Le Gaulois Sycomnre,
Gil Blas Sycomore,Jupin.
L'Intransigeant. Sycomore, Gamin.
La Justice Ecurie Schickler.
Paris Sycomore, Jupin.
Le Radical Utrecht, Jupin.
PIIIX DE LA CELLE -SAINT- CLOUD
Le Sport. Ecurie J. Prat, Ulysse.
La Vie Sportive.. Ecurie Souboyran, Fils d'Artois.
Le Jockey Ulysse, Indien.
L'Evénement Indien.
Le Figaro Ulysse.
Le Gaulois. Ecurie Fils d'Artois.
Gil Blas Fils d'Artois, Ulysse,
L'Intransigeant. Fils d'Artois, Ulysse.
La Justice Fils d'Artois, Le Bulletin.
Paris Fils d'Artois, Ulysse.
Le Radical Fils d'Artois, Despote.
PRIX DE SABLONVILLE
Le Sport. Fontarabie, Fandango.
La Vie Sportive.. Fandango, Vestibule.
Le Jockey Fontarabie, Maulévrier,
L'Evénement Fontarabie,
Le Figaro. Fontarabie.
Le Gaulois. Fontnrabie, Fandango.
Gil Blas. Fandango, Vestibule.
L'Intransigeant. Autrefois, Vincennes.
La Justice Fandango, Le Czar II.
Paris Fandango, Priam.
Le Radical Vincennes, Fontarabie.
LE DUC DE CONNAUGHT
(PAR FIL SPÉCIAL»
LONDRES, 12 septembre. On télégraphie de
Malte que le duc et la duchesse de Connaught sont
arrivés hier dans cette ville.
Des salves d'artillerie ont été tirées au moment
où ils ont débarqué, et la réception qui lui a été
faite par la population a été dos plus enthou-
siastes.
Le duc et la dnchesse se rendant à Bombay, con-
tinueront leur voyage demain, bord du steamer
Ben.gal. nii
LE MONDE FINANCIER
BOURSE du 11 Les cotes étrangères
sont plus faibles; les consolidés anglais ont réac-
tionne de 1/16 à 100 7/8; les valeurs internationa-
les sont toutes'un peu au dessus de leurs derniers
cours d'hier. Notre marché a 'sien résisté; les pe-
tites réalisations de samedi ont trouve fncilv.ont
83 47 1/2 et finit à 83 52 i/2, en perte de 5 centimes
.seulement.
Un léger temps d'arrêt dans jLq mouvement serais
peut-être à souhaiter. Le 3 .est en hausse do
plus de 50 centimes sur son cours de compensation
du commencement du mois. C'est un beau résultant
étant obtenu sur un marché dépourvu d'animation
et en face d'une situation qui, si elle n'inspire pas
d'inquiétudes, est cependant pleine .d'obscurité et
d'inconnu.
Parmi les valeurs internationales, le 5 0/0 italien
était particulièrement taible, il a reculé à 100 25
les capitalistes français font comme les Italiens, ils
vendent au-dessous du pair.
La tendance reste à la hausse sur l'Unifiée égyp-
tienne. Le budget de 1886 a, été établi à 9,279,063
.livres en recettes et à livres en dépenses,
soit avec un excédent de recettes de 46,317 livres.
Cet excédent est de nature à justifier la faveur du
public pour l'Unifiée égyptienne. Ce qui s'est passé
en 1885 permet de la regarder comme parfaitement
sincère. En 1885, en effet, on avait évalué les recet-
tes à 8,896,515 livres et elles ont atteint 9,637,173
livres, dépassant les évalutions de 740,658 livres.
Le Panama et le Suez étaient très faibles; sur ce
dernier, le cours de 2,000 perdu pendant une grande
partie de la journée n'a pu que difficilement ôtro
reconquis en clôture.
Il y a eu quelques réalisations en clôture. LeFon
cier demandé ferme et à prime fermo à au
comptant et il terme. 0
INFORMATIONS FINANCIERES
Recettes du transit du canal de Suez:
1886 1885
Du 1« septembre.. 100.000 160.000
2 310.000
3 120.000 120.000
4 80 000 150.000
5 140.000 140.000
6 –̃•̃ 70.000 40.000
7 130.000
8 160000 170.000
9 160.000 200.000
10 60,000 60.000
Du 1" au 10 septembre 1.220.000 1.580.000
Nombre de navires, du 1" au 10 septembre
contre 90, pendant la période correspondante do 1885.
On lit dans la Turquie du 7 septembre
« L'iradé impérial autorisant la conclusion avoc la Ban-
que impériale ottomano d'un emprunt de 500,000 Mv. t. a
été transmis hier à la Sublime-Porte.
Le gouvernement impérial engage pour le service de
cet emprunt la taxe des moutons de l'année prochaine.
» Le jour de la signature de la convention, la Banque
ottomane versera une somme do 130,000 liv. t. Le deuxiè-
me et le troisième versements seront chacun de 150,009
liv. t. et se feront dans le mois d'octobre et de novem-
bre. Le dernier versement, de 120,000 liv. t., aura lieu au
mois de décembre. »
Le même journal annonce que dans le but de simplifier
les formalités de comptabilité qu'entraîne actuellement
dans la perception des récoltes la répartition des quote-
parts revenant aux caisses agricoles et à l'instruction pu-
blique, le conseil des ministres ottoman a décidé que, à
partir do l'année financière prochaine 1303 (1887-88), il sera
perçu une somme de 11 1/20/0 sur laquelle les dix on-
zièmes, représentant les dîmes" devront être versés au
Trésor, un onzième entrera dans les caisses des banques
publiques et le restant sera affecté à l'instruction pu-
blique.
L'impôt de 6 0/0 perçu sur les immeubles pour l'instruc-
tion publique aora abaissé à 5 0/0. Cette décision, ayant
été sanctionnée par S M. le sultan, vient d'être commu-
niquée aux valis par une circulaire du ministre dos
finances.
Le tribunal de commerce de la Seine vient de pronon-
cer la faillite de MM. Martin et Pissotte, Banque spéciale
des valeurs à lots, à Paris, en nommant M.- Mauger syn-
dic provisoire de la masse.
J Les créanciers vérifiés et affiemés do la Société ano-
nyme pour l'exploitation du journal le Citoyen de Paria
que répartition do 10 fr. 13 0/0.
DERNIERS COURS DE LA BOURSE
83 M 1/2 Panama. »•» »»
nouveau. 9:J i/2 Extérieure (SI
4 110 Hongrois. 87 S/lo
Turc Hio-Xiuio Ml 87
Egypte 43 3/4 Banque ottom. > 4?D
MARCHE DE L.ONDRS3
(PAH FIL SPÉCIAL)
LONDRES, 11 septembre. Très peu de monde su Stocl
Exchango.
Bourse de samedi et veille de liquidation. Transactions
très restreintes en fonds internationaux à des cours d'une
'nuance plus faibles, sous le poids des préoccupations
causées par la question bulgare.
Les consolidés anglais clôturent à 100 7/8 sans change-
ment.
En fonds d'Etats étrangers, le Russe de l87J, l'Egypte
unifiée et la rente portugaise baissent de 1/4. L'Italien
perd 3/16.
L'Extérieure espagnole, le Turc et le Hongrois sont 1/18
La bas. ottomane et les Chemins lombards sont
offerts à 1/8 au-dessous du cours d'hier.
Seuls les Chemins américains présentent quelque ani.
mation et montent on moyenne de 1/4 à 1/2 point.
L'argent est plus demandé 1 5/8 pour prôts à court
terme et 2 a/8 pour l'escompte des billets à trois
mois.
L'argent en barres a baissé aussi rapidement qu'il a
monté. Do 45 1/4, prix payé jeudi dans l'après-midi, il est
tombé aujourd'hui a 43 1/2.
DERNIERS COURS ETRANGER}
TIEW-YORK"
(PAR CABLE AU c MATIN •)
MARCHÉ FINANCIER Il sept 10 sept.
Ohnngo sur Londres à 60 /ours do vue." 3/i 4 81 3/4
CAblo Trunsicrs SJ V? f Ȕ 3/4
Change sur Paris W/4' Jn7Vi'
Change sur Berlin f /» 043/8
40/0 Fnnded Le% \l* i*> 1/8
Western Union Tolegraph actions. G7 S'; 5/8
Missouri Tîansas ot Texas actions j3 7/3 32 1/2
Erié Railroad action. 1/8
Erié, deuxième obligation hypothécaire. '«1 •/̃ {'>'̃} 5/8
Ohio Mississipi actions.• -b 3/4
Wasbash o* Saint-Louis préférées •>' V* •> 1/2
Philadelphie et Itcading actions.. v»
Union Pacific, actions ;>" 1/* i>(> 3/S
CentralPacific actions 44 43 5/8
obligations ̃ • ̃ l
New- York Central actions. 1H 3/S no 1/2
Illinois Eailroad actions. 134 1/2 134
Lake Shoro Railroad actions S/8 83 1/4
Pernsylvania actions s" 7/s "•>' "i/3
Chicago et North Western actions ordin.. l1G 3j HC 1/2
Louisville et Mashville actions 4;; «/S 4o il'
Chicago et et Saint-Paul. 8
Wasbah St-Louis et Pacifie communes. ;i/8
New-York Ontario et 19
Donvers actions 30 B/8 30 1/2
Denvers actions hypothécaires consolidées •̃ •/• ̃• •/
Northern Pacific communes 28 3/S
préférées (il CO 3/4
Canadian Pacific actions. 1/4 C0
Michigan Central actions S 3 3/4
Chicago et North Western oblig. préférées 1 il
MARCHÉ COffllVlERCIAl,
Cotons. Middling Upland àiivrér n1; 9 1!4 91G 9 1/i
j 924
United pipe Une certifleates
Stanilardwhilc disponible- !l •J/j 8 5/8
Saindoux. Marque Wilcox disnoniLio 7 7 Gj
Fairbanlcdir-nôriilile. 7 CO 760
Eohoilispor.ii.lj 7 HO 7G0
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Maïs. Western mélangé 1 .'2 51
d'hiver courant Uu mois S". 5/
de printemps Su i/2 8Sii'2
Cafés. Fair Rio (plus hauts coara 10 T/S
Good Rio (plus hauts cours) H l'S S
Pair R>> 1° 7 cuî 9 i'i'
Sucres. Raffiné MoscovadO -i ii/8 41/8
Suifs. Prime City 4 i 4
Lards 7 3/S
Frets. Grains pour Livcrpool 1 1/2
Londres i 5/ ï
Coton pour Liverpool j 3/3J
l'WUilolp'ila, il saptembre. Pétrole. On cotaStaiiiar»
Mew-OPÎi i-n i! Coton. Ou cota MiddUiVf
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